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  • Aider à protéger le papillon monarque
    La population est invitée à documenter la période de reproduction de papillons monarques, qui est en cours, afin de permettre aux scientifiques du Canada, des États-Unis et du Mexique de mieux protéger cet insecte menacé. Par Alexis Drapeau-Bordage- La Presse canadienne Du 25 juillet au 3 août, le Blitz international de suivi du monarque incite les citoyens à sortir en plein air et trouver ces papillons et des plants d’asclépiades – où le monarque se reproduit – afin d’y répertorier le nom
     

Aider à protéger le papillon monarque

27 juillet 2025 à 11:00

La population est invitée à documenter la période de reproduction de papillons monarques, qui est en cours, afin de permettre aux scientifiques du Canada, des États-Unis et du Mexique de mieux protéger cet insecte menacé.

Par Alexis Drapeau-Bordage- La Presse canadienne

Du 25 juillet au 3 août, le Blitz international de suivi du monarque incite les citoyens à sortir en plein air et trouver ces papillons et des plants d’asclépiades – où le monarque se reproduit – afin d’y répertorier le nombre d’œufs, de chenilles ou de chrysalides se cachant parmi les feuilles.

« Lorsqu’on collige toutes ces données, chacune de ces petites actions locales nous permet d’avoir un portrait continental de la population durant l’été », explique Maxim Larrivée, directeur de l’Insectarium de Montréal, un des groupes qui chapeaute l’événement au Canada.

« C’était impossible à faire avant que le blitz monarque international existe. Nous n’avions que des mesures de la population durant l’hiver. Cela nous permet d’avoir une meilleure compréhension de la dynamique de population d’une année à l’autre ».

Les données recueillies lors de ces 10 journées permettent entre autres de déterminer les zones prioritaires pour la conservation et d’orienter les actions sur le terrain. Le directeur de l’Insectarium invite les gens à publier leurs trouvailles sur les sites de Mission monarque.

Alors que la population de monarque a baissé de 90 % dans les 25 dernières années, M. Larrivée ajoute que les chiffres récoltés l’hiver dernier au Mexique étaient les deuxièmes plus bas jamais enregistrés.

Il note que, toutes espèces confondues, il y a de 20 % à 30 % moins de papillons eu Canada qu’il y a 20 ans. Bien plus importante que les autres espèces – qu’il s’agisse de papillons migrateurs ou pleinement canadiens –, la perte de population du monarque s’explique d’abord par des facteurs environnementaux.

Celui qui est «identifié comme étant le plus important par la communauté scientifique», indique le directeur de l’Insectarium, c’est l’éradication des asclépiades dans les champs, que ce soit en périphérie des productions ou directement dans les grandes monocultures.

L’utilisation de pesticides, notamment dans l’industrie du maïs aux États-Unis, nuit aussi aux papillons. Bien que ces produits ne tuent pas directement l’insecte volant, ils les font agir «un peu comme s’ils étaient en état d’ébriété en tout temps», rendant la reproduction plus difficile.

La cerise sur le sundae

Parallèlement, des plantes cousines de l’asclépiade trompent les papillons qui y pondent par erreur, la chenille naissante n’arrivant souvent pas à se reproduire par la suite.

L’augmentation du nombre d’événements météorologiques extrême et les changements climatiques représentent alors «la cerise sur le sundae» de leur extinction, selon M. Larrivée.

Mais il reste de l’espoir pour ce papillon orangé. M. Larrivée explique qu’ils pondent en moyenne 200 œufs, il a donc espoir que la population pourrait croître rapidement si les conditions étaient plus favorables à la reproduction.

L’année dernière, près de 6000 personnes ont participé au Blitz, un record pour l’événement. M. Larrivée a confiance que la hausse va continuer, alors qu’il sent que le mouvement de protection des monarques a le vent dans les ailes.

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  • Début des consultations sur le phoque
    Les consultations publiques dans le cadre des états généraux sur le phoque du Saint-Laurent débutent dans les prochaines semaines. Cette initiative mise en place par le musée marin Exploramer, l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec (ACPIQ) et l’Agence Mamu Innu Kakussesht a pour but de rassembler tous les points de vue, d’en faire découler un consensus pour parler d’une seule voix aux différents paliers des gouvernement. Ainsi, les gens de tous les horizons sont invités à s’in
     

Début des consultations sur le phoque

25 juillet 2025 à 10:00

Les consultations publiques dans le cadre des états généraux sur le phoque du Saint-Laurent débutent dans les prochaines semaines.

Cette initiative mise en place par le musée marin Exploramer, l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec (ACPIQ) et l’Agence Mamu Innu Kakussesht a pour but de rassembler tous les points de vue, d’en faire découler un consensus pour parler d’une seule voix aux différents paliers des gouvernement.

Ainsi, les gens de tous les horizons sont invités à s’inscrire pour participer à l’une des consultations en ligne qui se tiendront les 19, 20 et 26 août en français ainsi qu’en anglais le 27 août.

« Nous voulons la plus grande représentativité possible. Ça inclut les Maritimes. On veut aussi que les communautés autochtones soient là. Il faut aussi que les scientifiques, les chasseurs et que les producteurs de matière première fassent partie de ces consultations » explique Sandra Gauthier, directrice d’Exploramer.

Les aspects qui seront abordés par les trois présidents sont la règlementation, la science et la valorisation de la ressource. Ces présidents sont d’ailleurs des experts dans leur domaine, soit Patrick Vincent, Mike Hammil ainsi que Geneviève Myles. Le tout se fait sous la supervision d’un ancien juge de la Cour Supérieure, Me Robert Pidgeon.

La perception par rapport à la chasse aux phoques a changé au fil des années. Les intervenants œuvrant de près dans le milieu sont d’avis que la règlementation officielle actuelle n’est pas au diapason avec les réalités.

À titre d’exemple, Gil Thériault de l’ACPIQ mentionnait qu’une seule entreprise, la boucherie Côte-à-Côte aux Îles-de-la-Madeleine a le droit de commercialiser le phoque au Québec.

« Elle aurait de la demande pour 3 000 phoques annuellement, alors qu’elle n’a accès qu’à 800 bêtes. »

Sandra Gauthier va un peu plus loin quant à la perception vis-à-vis la chasse aux phoques.

« On veut entendre tous les discours incluant ceux qui sont davantage animalistes. Leurs données sont importantes pour la discussion. D’ailleurs c’est grâce à eux si on ne chasse plus le blanchon au Québec. C’est aussi grâce à eux si on ne chasse plus le phoque pour la fourrure. Toutefois, aujourd’hui, c’est davantage pour la viande qu’on chasse le phoque. On utilise aussi la graisse pour faire de l’Oméga-3. On sert de l’entièreté de la carcasse. Les choses ont donc beaucoup changé au fil du temps. »

Accompagner le gouvernement

Selon la perception de Sandra Gauthier, les états généraux sur le phoque du Saint-Laurent permettront d’adopter des résolutions claires qui seront présentées aux gouvernements, autant du Québec que du Canada. « C’est un sujet qui est délicat, mais on sent que le gouvernement est prêt à faire avancer le dossier. Ces états généraux sont réalisés pour trouver un consensus. »

Le phoque est en quantité importante dans le Saint-Laurent. (Photo Archives – Stéphane Quintin)

Lorsque le processus sera terminé, les trois présidents compileront les informations reçues dans les consultations publiques et les mémoires et émettront des recommandations préliminaires.

C’est lors d’une ultime assemblée qui se tiendra à Matane en novembre que des résolutions seront adoptées.

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  • L’Institut Maurice-Lamontagne dévoile ses secrets
    Dans les installations de l’Institut Maurice-Lamontagne, à Mont-Joli, des chercheurs scrutent les changements de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.  Avec ses quelque 550 scientifiques, le centre de recherche de Pêches et Océans Canada constitue un laboratoire vivant où se dessinent les enjeux cruciaux de nos écosystèmes marins. Les données collectées depuis trois décennies par Peter Galbraith et son équipe révèlent une réalité alarmante. « Depuis 2008, on voit un réchauffement de
     

L’Institut Maurice-Lamontagne dévoile ses secrets

22 juillet 2025 à 19:00

Dans les installations de l’Institut Maurice-Lamontagne, à Mont-Joli, des chercheurs scrutent les changements de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. 

Avec ses quelque 550 scientifiques, le centre de recherche de Pêches et Océans Canada constitue un laboratoire vivant où se dessinent les enjeux cruciaux de nos écosystèmes marins.

Les données collectées depuis trois décennies par Peter Galbraith et son équipe révèlent une réalité alarmante.

« Depuis 2008, on voit un réchauffement des eaux de profondeur en raison de deux grands courants qui entrent du détroit de Cabot », explique la guide, Mariane Caplette.

Le phénomène s’est accentué.

« En 2023, un apport de 100% des eaux du Gulf Stream est entré », indique l’étudiante universitaire. Cette situation exceptionnelle inquiète les scientifiques, car les eaux du Gulf Stream sont « plus chaudes, riches en nutriments, mais n’ont pas beaucoup d’oxygène », contrairement aux eaux froides du Labrador.

La migration des baleines suit les bouleversements

Ces changements océanographiques ont des répercussions directes sur la faune marine.

« Depuis 2015, on remarque un changement sur le plan de la composition de la nourriture pour les baleines », fait remarquer la future scientifique.

Cette transformation explique la présence accrue de baleines noires. Or, comme la baleine noire suit la nourriture, c’est ce qui explique que, depuis 2015, il y en a beaucoup plus qu’avant dans le Saint-Laurent. 

Face à cette situation, l’Institut a développé une réglementation.

Dans un contexte où chaque découverte peut influencer les politiques de conservation, le ministère des Pêches et des Océans rend la science accessible, tout en protégeant le patrimoine naturel. (Photo Johanne Fournier)

« Quand on identifie une baleine noire, des mesures de protection sont mises en place pendant 15 jours, spécifie Mariane. On parle de réduction de la vitesse des navires. Il y a aussi fermeture de la zone de pêche où on a observé la baleine. » Les résultats sont encourageants. « Ça fonctionne parce que, depuis 2020, il n’y a pas eu de mortalités de baleines noires », se réjouit-elle.

L’Institut Maurice-Lamontagne peut également se vanter de succès remarquables, notamment concernant le béluga.

« L’équipe de la chercheuse Véronique Lesage a réussi àfaire un lien entre la qualité de l’eau et les cancers chez les bélugas, explique la future scientifique. Avec l’augmentation de mesures de gestion de la qualité de l’eau, il n’y a plus de cancers chez les bélugas. »

La menace des espèces envahissantes

Les chercheurs sont préoccupés par les espèces envahissantes qui menacent l’équilibre écologique. « Une espèce envahissante a plusieurs impacts négatifs, notamment sur l’environnement », souligne l’étudiante en biologie, qui ajoute qu’il est de la mission des scientifiques de sensibiliser la population aux gestes de prévention à poser.

Parmi ces espèces, la moule zébrée pose des défis. « On travaille beaucoup avec les municipalités pour instaurer des mesures de contrôle. Celles-ci coûtent beaucoup plus cher que la prévention. »

Le centre de recherche déploie des technologies impressionnantes pour surveiller le fleuve.

Situé sur la route de la Mer à Mont-Joli, l’Institut Maurice-Lamontagne fait partie du réseau des centres de recherche de Pêches et Océans Canada. (Photo courtoisie Institut Maurice-Lamontagne)

« Le Service hydrographique du Canada produit et met à jour les cartes marines, indique Mariane. Dans les cartes dynamiques, on voit notamment l’influence des courants et les cycles des marées pour une navigation complète. »

La salle des bassins abrite une véritable arche de Noé marine, où cohabitent femelles homards gestantes, oursins, loups tachetés et plusieurs autres espèces étudiées. Le système de pompage traite 70 000 litres à chaque heure d’eau de mer pour recréer les conditions naturelles.

Incursion au cœur de la recherche et de l’innovation

Jusqu’à la fin de l’été, l’Institut Maurice-Lamontagne invite les visiteurs à découvrir les travaux réalisés dans ses murs et en mer.

Une visite guidée gratuite permet d’en apprendre davantage sur la recherche, l’innovation et la protection des milieux aquatiques de ce haut lieu de la science de Pêches et Océans Canada.

Mariane Caplette, étudiante en biologie à l’Université du Québec à Rimouski, guide les visiteurs vers une vingtaine de stations de l’établissement nommé en l’honneur d’un sénateur originaire de Mont-Joli, Maurice Lamontagne, pour qui la science devait être accessible à tout le monde, dont aux personnes défavorisées.

Le Soir a participé à la visite guidée, qui a notamment permis d’entrer dans la salle des bassins, l’une des plus vastes au Canada, ainsi que dans l’atelier des navires de la Garde côtière canadienne. 

L’Institut Maurice-Lamontagne réalise notamment des missions scientifiques avec Pêches et Océans Canada afin de recenser les mammifères marins. (Photo courtoisie)

Cette incursion au cœur du plus grand centre de recherche francophone de Pêches et Océans Canada permet d’en apprendre davantage sur les aires marines protégées, les changements climatiques et les impacts des activités humaines sur nos milieux aquatiques.

Les visites guidées de 60 minutes sont offertes gratuitement jusqu’au 22 août. Il faut réserver par téléphone au 418-775-0870 ou par courriel à 35eiml@dfo-mpo.gc.ca.

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  • Une demi-tonne de déchets plastiques récupérés
    Après trois semaines de navigation dans l’estuaire du Saint-Laurent, l’Organisation bleue a amarré le 9 juillet ses deux navires au port de Rimouski, marquant ainsi la fin du troisième chapitre de l’Expédition bleue. Le bilan de cette mission scientifique est aussi impressionnant qu’alarmant: une demi-tonne de déchets plastiques a été récupérée sur dix îles de l’estuaire. Cette expédition interdisciplinaire, dirigée par la directrice générale et fondatrice de l’Organisation bleue, Anne-Marie
     

Une demi-tonne de déchets plastiques récupérés

17 juillet 2025 à 18:00

Après trois semaines de navigation dans l’estuaire du Saint-Laurent, l’Organisation bleue a amarré le 9 juillet ses deux navires au port de Rimouski, marquant ainsi la fin du troisième chapitre de l’Expédition bleue. Le bilan de cette mission scientifique est aussi impressionnant qu’alarmant: une demi-tonne de déchets plastiques a été récupérée sur dix îles de l’estuaire.

Cette expédition interdisciplinaire, dirigée par la directrice générale et fondatrice de l’Organisation bleue, Anne-Marie Asselin, avait pour objectif d’analyser les impacts de la pollution plastique en vue d’enrichir les connaissances scientifiques et d’outiller les gestionnaires environnementaux.

La cheffe de mission de l’Expédition bleue et biologiste marine, Anne-Marie Asselin. (Photo Johanne Fournier)

Un équipage diversifié

Composé à 80% de femmes, l’équipage de 25 participants, dont 18 à la fois, rassemblait des profils variés: scientifiques, écrivaines, photographes, étudiantes, une philosophe spécialisée en éthique et une archéologue. Ces expertes proviennent principalement de l’Université du Québec à Rimouski, de l’Université de Montréal et de l’Université Concordia.

« On était réparti sur deux navires qui naviguaient toujours ensemble, explique Mme Asselin, qui est aussi la cheffe de mission. Chaque fois qu’on arrivait dans un lieu, on se mettait à l’épaule, c’est-à-dire côte à côte. Tous les repas étaient pris ensemble. »

Le Vanamo est l’un des deux navires de l’Expédition bleue. (Photo Johanne Fournier)

Les deux embarcations, soient le catamaran Vanamo et la goélette monocoque Le Bleuet, ont été propulsées autant que possible par le vent et l’électricité, dans un souci de cohérence avec les valeurs environnementales de l’organisation.

Parcours révélateur

Parti le 23 juin du bassin Louise à Québec, l’équipage a remonté le fleuve Saint-Laurent en visitant l’île d’Orléans, l’île aux Grues, l’archipel de Kamouraska, l’île aux Fraises, l’île Blanche, l’île aux Basques, l’île Bicquette et l’île Saint-Barnabé.

Les résultats confirment une hypothèse qui peut paraître contre-intuitive: la pollution plastique est plus densément présente dans les îles inaccessibles à la population. « Plus les communautés sont sensibilisées, plus elles utilisent le littoral, plus elles rendent le service de nettoyer quotidiennement les berges », précise la biologiste marine.

Découvertes marquantes

L’équipage a fait des trouvailles surprenantes, dont des bouteilles de l’époque de la contrebande sur l’île du Bic et une bouteille de plastique contenant un papier parfaitement préservé du 13e festival Juste pour rire 1995. Ces artefacts seront analysés par Marijo Gauthier-Bérubé, spécialiste de l’archéologie subaquatique, qui développe une nouvelle approche de l’archéologie des plastiques.

Cette année, c’est la quantité massive de styromousse qui a le plus étonné l’équipe.

« Le styromousse peut prendre un minimum de 1000 ans avant de se dégrader, souligne la scientifique. On trouve énormément de fragments de styromousse qui sont picorés par les oiseaux. C’est vraiment un fléau! »

Impact politique

Fondée en 2018, l’Organisation bleue ne se contente pas de dresser des portraits de la situation. Elle collabore directement avec le gouvernement fédéral pour influencer les politiques publiques et la législation sur le bannissement du plastique.

« Le gouvernement démontre de l’intérêt pour notre travail, surtout à l’aube des négociations du traité international contre la pollution plastique », précise Anne-Marie Asselin.

Cette collaboration s’est intensifiée depuis 2022, après que le lobby pétrochimique ait contesté l’absence de données scientifiques fiables pour justifier une loi sur le bannissement du plastique.

Approche créative

Les déchets collectés lors de cette expédition ne finiront pas au dépotoir: ils seront transformés en œuvres d’art dans le cadre d’expositions prévues à travers le Québec. Une première exposition sera lancée dans deux semaines, ce qui mettra en lumière l’approche créative de l’Organisation bleue visant à sensibiliser la population à la pollution plastique.

Lancée en 2022, l’Expédition bleue a déjà couvert le golfe du Saint-Laurent ainsi que le fjord et le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. Après cette dernière mission dans l’estuaire, l’équipe prendra une pause afin de développer sa prochaine mission.

« Ce sera le plus gros projet de l’organisation », indique la biologiste.

L’Expédition bleue s’inscrit dans une démarche de préservation des écosystèmes marins, particulièrement pertinente dans le contexte du projet d’agrandissement du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

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  • La modernisation du régime forestier reçoit un accueil mitigé
    La modernisation du régime forestier présentée par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, est bien accueillie par les producteurs forestiers privés. Le projet de loi 97 vise avant tout les terres publiques, mais il aura d’importantes conséquences pour la forêt privée. Par contre, la question du prix du bois demeure un enjeu majeur. De son côté, la Fédération québécoise des municipalités déplore le retrait du pouvoir de règlementer l’exploitation des forêts
     

La modernisation du régime forestier reçoit un accueil mitigé

14 juillet 2025 à 18:00

La modernisation du régime forestier présentée par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, est bien accueillie par les producteurs forestiers privés. Le projet de loi 97 vise avant tout les terres publiques, mais il aura d’importantes conséquences pour la forêt privée. Par contre, la question du prix du bois demeure un enjeu majeur. De son côté, la Fédération québécoise des municipalités déplore le retrait du pouvoir de règlementer l’exploitation des forêts aux municipalités.

L’an dernier, le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent a livré 1,4 million de mètres cubes de bois aux industriels de la région. C’est la moitié de tout le bois transformé. La valeur des livraisons représente plus de 105 millions$. Dans la région, 5 200 producteurs privés exploitent 460 000 hectares de forêts.

Avancées intéressantes

Le projet de réforme du régime forestier est suivi avec intérêt. Le président du Syndicat des producteurs forestiers, y voit des avancées intéressantes. Il souligne le maintien du principe de résidualité, qui priorise l’approvisionnement des usines par la forêt privée et l’objectif d’encadrer l’aménagement pour assurer la contribution à l’approvisionnement des usines.

« En tant que représentants des propriétaires de bois privés, on trouve que c’est bon pour nos membres », estime Michel Lepage.

Le président du Groupement forestier Métis-Neigette, Pierre Sirois, croit lui aussi qu’il y a des aspects intéressants dans le projet de loi.

« Promouvoir le bois de la forêt privée, de prime abord, ça semble positif. Mais, on manque encore beaucoup d’information sur la façon dont ça va se mettre en place. »

Le projet de loi prévoit aussi que le ministère pourra diminuer les volumes de bois en forêt publique advenant une catastrophe naturelle, comme le grand chablis de décembre 2022, afin de favoriser la récupération accélérée du bois des forêts privées.

De moins en moins payant

Calculé en dollar constant, le prix payé aux producteurs forestiers n’a pratiquement pas augmenté depuis 20 ans. C’est sans compter que le bois coûte moins cher aux industriels en forêt publique, ce qui crée une pression à la baisse sur les prix.

La Fédération des producteurs forestiers déplore d’ailleurs l’abolition du Bureau de mise en marché du bois, prévu au projet de loi 97. L’organisme assurait une mise en marché du bois à sa juste valeur marchande.

Selon Michel Lepage, les producteurs du Bas-Saint-Laurent ont tout de même tiré leur épingle du jeu, entre autres grâce à une entente avec le Groupe Lebel sur un prix minimum du bois.

« On a réussi à obtenir des prix relativement bons. Mais, ce n’est pas le Klondike; les producteurs ne se mettent pas riches. Couper du bois coûte de plus en plus cher. Les producteurs privés voudraient que le prix en forêt publique soit aligné sur les coûts de production en forêt privée. Avoir un équilibre entre ce que les industriels paient et ce que ça coûte pour sortir du bois. »

Le préfet de la MRC de Rimouski-Neigette, Francis St-Pierre, siège au Regroupement des communautés forestières de la Fédération québécoise des municipalités. Pour lui, payer le bois à sa juste valeur aurait un impact majeur pour les communautés et le recrutement de main-d’œuvre.

Francis Saint-Pierre (Photo courtoisie)

« Il faut faire en sorte que tout le monde y trouve son compte. Ça permettrait d’amener des travailleurs et des gens à résider sur nos territoires, s’ils sont capables d’en vivre. »

Perte de pouvoir municipal

Un autre aspect de la réforme est contesté : le projet de loi retire aux municipalités le pouvoir de règlementer l’abattage d’arbres sur leur territoire. Depuis des années, le ministère des Forêts affirme que la règlementation municipale empêche la récolte du bois en forêt privée. Le préfet Francis St-Pierre affirme que c’est faux.

Il rappelle que les municipalités ont mis en place des règlements pour contrer les pilleurs de lots à une époque où des gens achetaient des terres pour faire des coupes à blanc et repartir avec le bois.

« Depuis qu’on a des règlements avec du mordant, on n’a pas eu de pillage de lots. »

C’est possible de couper du bois si c’est bon pour la forêt. La problématique n’est pas là, dit-il. C’est avant tout une question de prix.

Québec inclut tous les véhicules hybrides pour atteindre ses cibles 

3 juillet 2025 à 20:27

Le gouvernement Legault va modifier la norme des véhicules zéro émission pour y ajouter tous les types de véhicules hybrides, y compris les véhicules à essence non rechargeable. 

  • Jusqu’ici cette norme ne concernait que les véhicules 100% électriques et les hybrides rechargeables.

L’an prochain, le gouvernement se fixe pour objectif que 32,5% des véhicules vendus soient des véhicules à «faibles émissions», et non des véhicules «zéro émission». 

En 2035, 100% des véhicules vendus devront eux aussi être désormais à «faibles émissions». 

[L'article Québec inclut tous les véhicules hybrides pour atteindre ses cibles  a d'abord été publié dans InfoBref.]

La Presse en Allemagne | La mine de charbon qui mangeait des villages

2 juillet 2025 à 10:13
Depuis 1983, RWE, longtemps l’un des plus grands émetteurs de CO2 en Europe, a exproprié des dizaines de milliers d’habitants pour fournir en énergie le pays. La mine de charbon à ciel ouvert de Garzweiler II a déjà mangé 11 400 hectares de terres.
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Saleté, exiguïté, maladies : l'élevage de poules en cage, une "bombe à retardement sanitaire"

16 juin 2025 à 01:04
La coalition mondiale de défense des droits des animaux, Open Wing Alliance, révèle dans une enquête consultée en exclusivité par France 24 les conditions d'élevage des poules pondeuses en cage dans plus de 35 pays, notamment en France, et dénonce des volailles en souffrance, parquées dans des cages exiguës et sales. Un scandale pour le bien-être animal et un cocktail explosif pour la propagation de maladies, alerte-t-elle.

Haute mer, exploitation minière… Après le sommet des océans, de nombreuses promesses à concrétiser

13 juin 2025 à 13:22
Le sommet des océans s'achève vendredi à Nice, après cinq jours de discussions et de débats, avec de nombreuses promesses notamment pour une meilleure protection de la haute mer, la lutte contre la pêche illégale ou encore la mise en place d'aires marines protégées. Mais si de nombreux pays ont pris des engagements pour le Grand Bleu, ces avancées devront encore se concrétiser lors des prochains grands rendez-vous. 

L'actu en dessin : le sommet des océans face à l'urgence climatique

13 juin 2025 à 05:57
Le sommet de l'ONU sur les océans s'achève vendredi à Nice, après une semaine de débats et de réflexions pour protéger la vie marine. Si des avancées ont eu lieu avec des mesures sur la protection de la haute mer, les enjeux des énergies fossiles et du financement restent néanmoins en suspens. 

L'instant + : à VivaTech, des start-up mettent l'IA au service des océans

13 juin 2025 à 05:47
Au salon VivaTech de Paris, des entrepreneurs mettent en avant la façon dont l'intelligence artificielle peut décarboner les activités maritimes pour protéger la biodiversité. De la prédiction des conditions océaniques à la détection des mammifères marins, ces start-up restent dépendantes des grandes entreprises.

L'instant + : un jumeau numérique de l'océan pour mieux connaître les risques environnementaux

12 juin 2025 à 06:44
Financée sur ce projet par l'Union européenne, la société toulousaine Mercator Ocean a pour objectif de rendre les données disponibles de l'océan accessibles à toutes et tous. À l'occasion du sommet des océans à Nice, elle a présenté une copie numérique de la planète qui permet de simuler et surveiller les risques environnementaux tout en trouvant des moyens d'atténuer le changement climatique.

L'instant + : plusieurs États forment une coalition pour sauver les requins et les raies

11 juin 2025 à 11:06
Une quinzaine de pays ont annoncé, mercredi, lors du sommet des océans à Nice, la création d'une coalition pour stopper l'extinction des requins et des raies. Victimes de la surpêche et de la pêche illégale, leur population se réduit d'année en année.

Qu'est-ce que le traité de protection de la haute mer ?

9 juin 2025 à 09:55
Le traité de protection de la haute mer, dont l'entrée en vigueur est espérée d'ici la fin de l'année, donnera des moyens d'action pour la conservation et la gestion durable de la biodiversité marine dans l'immense partie des océans qui n'appartient à personne.

L'instant + : l'aquaculture s'envole grâce avec aux carpes, saumons, tilapias et aux algues

9 juin 2025 à 05:54
L'élevage d'animaux aquatiques s'est envolé dans le monde, produisant désormais plus que la pêche, mais avec de fortes disparités selon les espèces. La carpe et le tilapia sont les poissons les plus élevés au niveau mondial, tandis que le saumon domine en Europe.

Voiles, biocarburants… Le transport maritime à la recherche de sa révolution verte

9 juin 2025 à 01:49
Alors que le transport maritime émet autant de gaz à effet de serre que le secteur aérien, les grands acteurs privés de la mer réfléchissent à leur tour à leur transition énergétique. À l'occasion du sommet des océans, France 24 fait le point sur la situation du secteur et les pistes pour un avenir plus vert dans le grand bleu.

Arctique : avec la fonte des glaces, un essor du transport maritime qui aggrave la crise climatique

8 juin 2025 à 02:59
En Arctique, un territoire qui se réchauffe quatre fois plus vite que n'importe quelle autre région de la planète, les glaces fondent à vue d'œil, ouvrant de nouvelles routes maritimes et allongeant les périodes de navigation. Une perspective perçue par certains pays comme une grande opportunité économique mais qui risque d'aggraver encore plus la crise climatique.

L'instant + : au Kenya, la petite ONG qui sauve les tortues par milliers

7 juin 2025 à 07:05
À Watamu, sur la côte Est du Kenya, une petite ONG locale vient en aide aux tortues marines depuis près de 30 ans. Une bataille de longue haleine pour préserver une espèce menacée par les activités humaines.

L'ADN environnemental, un outil "révolutionnaire" pour percer les secrets des océans

6 juin 2025 à 13:33
En plein développement depuis quelques années, la technologie de l'ADN environnemental permet de détecter la présence de n'importe quel organisme vivant dans l'eau, le sol, ou les airs et ainsi d'effectuer des inventaires quasi exhaustifs de la biodiversité. Un outil révolutionnaire pour mieux connaître les océans et améliorer leur protection.

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  • Déchets : le Québec, cancre du Canada | L’actualité
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Déchets : le Québec, cancre du Canada | L’actualité

1 juin 2025 à 18:21
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    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localLe secteur de la pêche en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent connaît des défis importants. En Gaspésie, l’économie des pêches est concentrée principalement sur deux espèces : le crabe des neiges et le homard d’Amérique. Toutefois, la dépendance croissante à ces ressources expose le secteur à des risques majeurs, car leur répartition et leur abondance sont affectées par les changements environnementaux. La diminution des stocks ou la per
     

La pêche en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent

28 mars 2025 à 09:01

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

Le secteur de la pêche en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent connaît des défis importants. En Gaspésie, l’économie des pêches est concentrée principalement sur deux espèces : le crabe des neiges et le homard d’Amérique. Toutefois, la dépendance croissante à ces ressources expose le secteur à des risques majeurs, car leur répartition et leur abondance sont affectées par les changements environnementaux. La diminution des stocks ou la perturbation des habitats marins due aux changements climatiques ou aux mauvaises pratiques de gestion pourrait entraîner de nouvelles crises économiques.

Le secteur reste fragile, notamment en raison de la baisse des stocks de certaines espèces, un phénomène accentué par les bouleversements climatiques. De plus, les pêcheurs doivent adapter leurs pratiques pour éviter de répéter les erreurs passées, comme l’effondrement des stocks de poissons de fond dans les années 1990.

Dans certaines pêcheries, comme celle de la crevette dans le golfe du Saint-Laurent, la situation est particulièrement préoccupante. Les quotas de pêche ont drastiquement chuté, créant une crise économique pour les crevettiers. Une grande majorité d’entre eux ont même décidé de ne pas sortir en mer cette année, faute de rentabilité suffisante, et plusieurs entreprises de pêche risquent la faillite.

Il est donc clair que le secteur de la pêche, bien qu’important pour l’économie locale, traverse une période de grande vulnérabilité. Des efforts sont déployés pour diversifier les espèces exploitées et rendre les pratiques plus durables, mais les défis sont nombreux, et la situation reste incertaine dans ces régions côtières du Québec.

Impact des pratiques industrielles

Le secteur de la pêche en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent a contribué à sa propre vulnérabilité en adoptant des pratiques industrielles intensives, notamment dans les décennies passées.

Comme dans de nombreuses régions côtières du monde, la pêche industrielle a été marquée par l’intensification des captures, l’utilisation de techniques destructrices comme le chalutage de fond, et la surexploitation des ressources marines.

L’utilisation des chalutiers, des équipements de grande taille et de techniques comme le chalutage de fond a également contribué à la destruction des écosystèmes marins, endommageant les fonds marins et perturbant les habitats d’espèces vitales. Ces pratiques accélèrent la dégradation des stocks marins et réduisent la biodiversité, deux éléments essentiels pour la résilience à long terme des pêcheries. Cela fait partie des raisons pour lesquelles les stocks de poissons de fond ont mis tant de temps à se rétablir, même après des réductions drastiques des quotas.

Influence des lobbys sur les politiques environnementales

Le rôle des lobbys de la pêche industrielle est un facteur majeur qui influence les décisions du gouvernement canadien, notamment en ce qui concerne les limites imposées aux pratiques destructrices comme le chalutage de fond. Ces lobbys exercent une forte pression sur les instances pour préserver les intérêts économiques de l’industrie, souvent au détriment des objectifs de conservation environnementale.

Les groupes de pression de l’industrie de la pêche ont un impact direct sur la formulation des lois et des régulations en matière de pêche. Ils parviennent souvent à obtenir des subventions substantielles pour des pratiques industrielles, y compris des formes de pêche destructrices comme le chalutage de fond. Ces subventions, même si elles sont critiquées par des experts en environnement, sont justifiées par des considérations économiques telles que la préservation des emplois dans les régions côtières, comme en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Ces lobbys soutiennent également la croissance de l’aquaculture, une industrie aux impacts environnementaux controversés, et influencent la répartition des quotas de pêche.

En fin de compte, le poids des lobbys de la pêche freine souvent la mise en œuvre de réformes substantielles pour protéger l’environnement marin. Alors que de nombreuses voix plaident pour une transformation radicale des pratiques de pêche afin de préserver la biodiversité et de réduire l’impact environnemental, les intérêts économiques à court terme dominent souvent le débat politique.

La dynamique entre les lobbys de la pêche industrielle et les décisions gouvernementales illustre la complexité des efforts pour concilier croissance économique et protection environnementale. Il est clair que tant que le poids des lobbys continuera de freiner les régulations nécessaires, les efforts pour préserver les écosystèmes marins et limiter des pratiques comme le chalutage de fond resteront insuffisants face aux enjeux écologiques globaux.

Résilience et transition vers des pratiques durables

Depuis quelques années, des efforts sont en cours pour diversifier les espèces exploitées et adopter des pratiques de pêche plus durables. Le modèle de développement territorialisé en Gaspésie, par exemple, vise à réduire la pression sur les ressources spécifiques, à encourager la diversification des activités et à réduire l’empreinte écologique du secteur. Cependant, cette transition est encore incomplète et les défis économiques restent énormes.

En somme, bien que le secteur de la pêche dans ces régions soit confronté à des forces externes telles que le changement climatique, il est également victime de ses propres erreurs historiques liées à la surexploitation et aux pratiques destructrices issues de la pêche industrielle.

https://irec.quebec/publications/rapports-de-recherche/les-peches-et-laquaculture-commerciales-en-gaspesie-un-portrait-sectoriel-et-territorial
https://www.canada.ca/en/global-affairs/news/2023/05/canada-accepts-wto-agreement-on-fisheries-subsidies.html
https://www.canada.ca/en/fisheries-oceans/news/2023/02/protection-standard-for-canadas-marine-protected-areas.html
https://www.canada.ca/en/fisheries-oceans/news/2023/02/protection-standard-for-canadas-marine-protected-areas.html
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  • L’écologie entre instrumentalisations politiques et enjeux régionaux
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localL’écologie est aujourd’hui au cœur des préoccupations sociétales, notamment dans des régions comme le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, riches en biodiversité et en ressources naturelles. Cependant, cette question environnementale est parfois récupérée à des fins politiques, menant à des débats idéologiques qui influencent les politiques publiques et les perceptions de la population. Un exemple récent en est le projet immobilier controvers
     

L’écologie entre instrumentalisations politiques et enjeux régionaux

26 mars 2025 à 09:37

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

L’écologie est aujourd’hui au cœur des préoccupations sociétales, notamment dans des régions comme le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, riches en biodiversité et en ressources naturelles. Cependant, cette question environnementale est parfois récupérée à des fins politiques, menant à des débats idéologiques qui influencent les politiques publiques et les perceptions de la population. Un exemple récent en est le projet immobilier controversé de Pointe-au-Père, qui soulève des questions sur la préservation des espaces naturels face à la pression du développement urbain. Ce projet illustre comment la protection des milieux naturels peut être mise en tension avec des intérêts économiques, posant la question de l’équilibre entre conservation et développement.

Une région sous pression environnementale

Les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie font face à des enjeux environnementaux majeurs. L’expansion des claims miniers, notamment pour l’exploitation du lithium et d’autres minéraux stratégiques, suscite des inquiétudes quant à la préservation des territoires naturels et de la biodiversité. Parallèlement, la crise climatique impose une réflexion sur la gestion des ressources naturelles, le développement durable et l’impact des activités humaines sur les écosystèmes locaux.

L’affaire du projet immobilier à Pointe-au-Père illustre bien ces tensions. La ville prévoit a travers ce projet la construction d’un complexe résidentiel sur un terrain boisé, suscitant des inquiétudes quant à la destruction d’un écosystème fragile. Les opposant.es mettent en avant l’importance de préserver les derniers espaces verts urbains, essentiels à la biodiversité locale et à la résilience écologique face aux changements climatiques. Cette situation met en lumière le dilemme entre le développement immobilier et la conservation des milieux naturels, un enjeu qui dépasse Pointe-au-Père et concerne de nombreuses municipalités de la région.

L’écologie entre science et politique

L’écologie est une science qui vise à comprendre les interactions entre les être vivants et leur environnement. Toutefois, elle est aussi devenue un enjeu politique instrumentalisé par divers courants idéologiques. Historiquement ancrée à gauche, l’écologie a été récupérée par des mouvances plus conservatrices.

Dans un contexte régional, cette dualité se manifeste par des tensions entre le développement économique et la protection de l’environnement. Certaines voix préconisent une industrialisation accrue pour favoriser l’emploi et la croissance, tandis que d’autres militent pour une transition écologique plus radicale, s’appuyant sur des modèles locaux de gestion des ressources.

Vers une écologie solidaire et locale

Face à l’instrumentalisation de l’écologie, il est primordial de clarifier les discours et de promouvoir une écologie inclusive. Dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, plusieurs initiatives locales illustrent cette approche :

  • Le développement de coopératives agricoles et forestières misant sur des pratiques durables.
  • Les initiatives écoresponsables en tourisme qui valorisent la nature sans l’exploiter abusivement.
  • L’implication des communautés autochtones dans la gestion des territoires et la protection de la biodiversité.
  • La mobilisation de la population contre des projets jugés néfastes pour l’environnement, comme celui de Pointe-au-Père, qui montre l’importance de la participation locale dans les décisions d’aménagement du territoire.

En favorisant une écologie ancrée dans les réalités locales et exempte de récupérations idéologiques douteuses, ces régions peuvent devenir des modèles de transition écologique responsable. L’enjeu n’est pas seulement environnemental, mais également social et politique : construire un avenir où la protection de la nature rime avec justice sociale et inclusion.

Sources :

Grange, Juliette. « Écofascisme et écologie intégrale ou l’utilisation de l’urgence écologiste par les extrémismes de droite », Cités, vol. 92, no. 4, 2022, pp. 43-55.

Guillibert, Paul. « La racine et la communauté. Critique de l’écofascisme contemporain », Mouvements, vol. 104, no. 4, 2020, pp. 84-95.

Dubiau, Antoine, « L’écofascisme, ou l’actualisation écologique de la doctrine fasciste », Politique, juin 2022 : https://echoslaiques.info/lecofascisme-ou-lactualisation-ecologique-de-la-doctrine-fasciste/

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  • L’importance des liens
    Nous sommes une poignée de citoyen·nes présentement préoccupé·es par le climat actuel au sein de notre municipalité de Métis-sur-Mer.Au cours des dernières années, notre ville a dû composer avec des projets qui, par leur nature, ont généré des opinions divergentes au sein de la population.Derrière ce contexte, il y a des humain·es, des citoyen·nes qui ont pris la décision de s’impliquer en politique municipale afin de s’investir dans l’avancement de leur communauté et ce (considérant les heures
     

L’importance des liens

25 mars 2025 à 10:58

Nous sommes une poignée de citoyen·nes présentement préoccupé·es par le climat actuel au sein de notre municipalité de Métis-sur-Mer.

Au cours des dernières années, notre ville a dû composer avec des projets qui, par leur nature, ont généré des opinions divergentes au sein de la population.

Derrière ce contexte, il y a des humain·es, des citoyen·nes qui ont pris la décision de s’impliquer en politique municipale afin de s’investir dans l’avancement de leur communauté et ce (considérant les heures incalculables investies en réunion et en préoccupations quotidiennes) de manière presque bénévole.

Or, au cours de ce présent mandat, le conseil municipal a eu à faire face à une adversité qui dépasse le cadre normal d’une saine vie démocratique : propos violents, diffamation, fausses rumeurs, intimidation sont devenus monnaie courante dans le quotidien de nos élu·es. Parce que nous sommes conscient·es de l’investissement de nos élu·es, parce que nous savons que le développement de notre communauté leur tient à cœur, mais aussi parce que nous savons à quel point le climat actuel les affecte, nous prenons ici la parole pour demander à nos concitoyen·nes d’agir et de parler avec civisme et empathie sur les réseaux, dans les assemblées, mais aussi entre eux lorsqu’il est question d’enjeux municipaux.

La qualité de vie, la force des liens, le désir de s’impliquer sont des conditions fragiles, mais nécessaires au développement d’une communauté saine et vivante, prenons-en soin. Les débats et les échanges d’idées font partie intégrante d’une saine vie démocratique alors débattons, mais même si nos opinions nous tiennent à cœur, apprenons à gérer notre impulsivité pour avoir des échanges constructifs.

Dans un contexte où nous assistons de plus en plus à des démissions d’élus municipaux dues à l’épuisement et à l’intimidation et étant donné l’imminence des prochaines élections municipales, il est de notre responsabilité d’encourager l’implication des gens en politique municipale et de saluer leur engagement. 

Pour que nos enfants continuent d’avoir de merveilleuses activités le vendredi soir, pour briser l’isolement grâce à des déjeuners communautaires, pour qu’on ait des fêtes de village et pour que des entrepreneurs aient envie de s’investir dans notre communauté, il faut que le climat soit convivial et harmonieux et surtout éviter à tout prix que les personnes qui s’impliquent se sentent menacées.

Finalement, nous aimerions rappeler à tous à quel point nous sommes beaux et belles quand on s’envoie la main dans la rue, quand on se demande des nouvelles les un·es des autres à l’épicerie du village, quand on s’appuie sur le même muret pour s’émerveiller devant nos incomparables couchers de soleil, quand on regarde nos petits s’ébrouer dans les vagues.

Prenons soin de nos liens, ils sont ce que nous avons de plus précieux.

Nancy Arsenault 

Lyse Beauchemin

Nancy Beauchemin

Pierre-Alexis Beauchemin-Kirallah

Alice Bergeron

Véronic Bernier

Karine Berthelette

Charles Blanchette

Lysanne Brochu

Réjean Brochu

Raphaëlle Cardinal

Sylvain Cardinal

Jules Castagner

Maria Castillo

Sonia Castillo

Diane Dubé

Michel Dubé

Josée Durepos 

Pierre Olivier Ferry

René Fillion

Melanie Gauthier

Pierre Gauthier 

Hélène Gendron

Pascale Geoffroy

Marie-Claude Giroux

Marc-André Guilbault

Michel Lapierre

Lise Lechasseur

Martine Lizotte

Diana Martin

Judy Martin

Michael Martin

Peter Martin

Keith Martin

François Naud 

Myria Mercier-Paquette

David Paquette

Stéphanie Pelletier

Myriam Proulx

Marjolaine Ratté

Nathalie Rousseau

Sabrina Simard

David Soucy

Luc Tellier

Jacques Thomassin 

Marc Vinette

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  • Les inégalités dans l’angle mort de la transition écologique : un enjeu de mobilité
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localDans la course à la transition écologique, la question des inégalités d’accès à la mobilité est souvent négligée. Pourtant, elle représente un angle mort essentiel. Si, autrefois, posséder une voiture était un symbole de luxe et de distinction sociale, la démocratisation de l’automobile en a fait un outil indispensable pour assurer la mobilité quotidienne de millions de personnes. Aujourd’hui, ce mode de transport, jadis luxueux, est deven
     

Les inégalités dans l’angle mort de la transition écologique : un enjeu de mobilité

14 mars 2025 à 13:17

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

Dans la course à la transition écologique, la question des inégalités d’accès à la mobilité est souvent négligée. Pourtant, elle représente un angle mort essentiel. Si, autrefois, posséder une voiture était un symbole de luxe et de distinction sociale, la démocratisation de l’automobile en a fait un outil indispensable pour assurer la mobilité quotidienne de millions de personnes. Aujourd’hui, ce mode de transport, jadis luxueux, est devenu omniprésent, que ce soit pour le travail, les courses ou les loisirs. Cependant, cette accessibilité apparente masque une réalité d’inégalités profondes, en particulier pour les groupes vulnérables. La Régie de transport du Bas-Saint-Laurent (RTBSL) attend toujours que Québec autorise la hausse de la taxe sur l’essence pour instaurer des transports en commun sur tout le territoire.

Une inégalité d’accès basée sur le modèle de la voiture individuelle

Le modèle de transport axé sur l’automobile favorise ceux qui ont les moyens financiers de posséder et d’entretenir une voiture. Or, ce système, centré sur la possession d’un véhicule personnel, exclut d’office les personnes incapables de conduire, comme les enfants, les personnes âgées ou les individus en situation de handicap. Ces groupes, qui dépendent davantage des services de proximité, se retrouvent souvent pénalisés dans un environnement urbain et suburbain où les infrastructures sont pensées pour la voiture.

En encourageant l’usage de la voiture individuelle, la mobilité est également « marchandisée » : elle devient un bien qu’on achète plutôt qu’un droit universel. La nécessité de posséder un véhicule pour assurer ses déplacements lie la liberté de mouvement aux capacités financières. Cela se traduit par un accès inégal à la mobilité en fonction du statut socioéconomique, du genre et de l’origine ethnoculturelle.

Le fardeau financier de l’automobile

La voiture représente un lourd fardeau économique pour de nombreux ménages, en particulier ceux à faible revenu. Entre 2010 et 2019, les dépenses de transport ont considérablement augmenté pour devenir le deuxième poste de dépenses des ménages, atteignant environ 19 % des dépenses courantes. La hausse du prix de l’essence, des frais d’assurance et des coûts de réparation rend la possession d’une voiture coûteuse, voire inaccessible pour certaines personnes.

Les familles à faibles revenus sont souvent les plus touchées par cette marchandisation de la mobilité. En 2019, si 90 % des ménages du quintile supérieur possédaient un véhicule, ce chiffre tombait à 53 % pour le quintile inférieur. Non seulement les ménages à faibles revenus possèdent moins de voitures, mais celles-ci sont également plus anciennes et moins performantes, créant une charge économique supplémentaire en raison de réparations plus fréquentes et de coûts d’entretien plus élevés.

Pour ces ménages, l’automobile, loin d’être un atout, peut devenir un obstacle à l’amélioration de leur situation socioéconomique. Posséder une voiture réduit la capacité d’épargne et empêche l’accumulation de patrimoine. Paradoxalement, ne pas en posséder peut être encore plus pénalisant, car cela limite l’accès aux emplois, aux services essentiels, aux écoles et à d’autres opportunités dans les zones périphériques mal desservies par le transport en commun.

Vers une mobilité plus équitable

Un système de transport qui impose des dépenses importantes pour pouvoir y accéder n’est ni inclusif ni équitable. Cette logique de marchandisation de la mobilité impose une barrière économique à un droit fondamental : le droit de se déplacer librement. En outre, les nouvelles solutions de mobilité écologique, comme les voitures électriques, risquent d’accentuer les inégalités, ces véhicules étant actuellement peu accessibles pour les ménages aux revenus modestes.

La transition écologique ne devrait pas se limiter à une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle doit inclure une révision du modèle de transport pour créer une société plus équitable, où la mobilité n’est pas un privilège réservé à ceux qui en ont les moyens, mais un droit accessible à tous. Promouvoir le développement du transport collectif est une voie prometteuse pour atteindre cet objectif, en offrant une alternative à la voiture individuelle tout en contribuant à la décarbonation de la société.

Nicolas Viens, « Le transport collectif, pilier de la transition écologique. Fiche no3 – automobiles et inégalités », IRIS, janvier 2024.

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  • Embarque BSL
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localEmbarque Bas-Saint-Laurent (Embarque BSL) est une plateforme régionale dédiée à la promotion de la mobilité durable dans le Bas-Saint-Laurent. Cette initiative vise à faciliter l’accès à divers modes de transport alternatifs à l’automobile individuelle, tels que le covoiturage, le transport collectif et le transport actif.Lancée grâce à la collaboration des huit municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent, du Conseil régio
     

Embarque BSL

1 mars 2025 à 12:01

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

Embarque Bas-Saint-Laurent (Embarque BSL) est une plateforme régionale dédiée à la promotion de la mobilité durable dans le Bas-Saint-Laurent. Cette initiative vise à faciliter l’accès à divers modes de transport alternatifs à l’automobile individuelle, tels que le covoiturage, le transport collectif et le transport actif.

Lancée grâce à la collaboration des huit municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent, du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) et de la Ville de Rimouski, Embarque BSL est coordonnée par le Collectif régional de développement (CRD) du Bas-Saint-Laurent. Le financement de cette initiative provient notamment du Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale (PAGIEPS 2017-2023) et du Fonds régions et ruralité (FRR), volet 4 – Soutien à la vitalisation et à la coopération intermunicipale du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.

Inspirée du projet Web covoitureur de la MRC de La Matanie, la plateforme répond aux besoins de la population, des organisations, des institutions et des entreprises de la région en facilitant la recherche d’options de transport collectif, actif et écoresponsable. Elle encourage une reconsidération des habitudes de déplacement, en mettant l’accent sur les technologies modernes et les alternatives à l’utilisation individuelle de la voiture, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à la protection de l’environnement.

Embarque BSL se positionne comme un carrefour d’informations et de promotion de la mobilité durable, offrant une variété de services adaptés aux besoins des usagers. Elle s’inscrit dans la vision régionale de préserver l’environnement et d’améliorer la qualité de vie des communautés locales, en cohérence avec le plan régional de développement 2023-2028 du Bas-Saint-Laurent, qui identifie la mobilité durable comme une priorité.

En somme, Embarque BSL est une réponse concrète aux défis environnementaux liés au transport dans la région, offrant des solutions accessibles et durables pour les déplacements quotidiens des résidents du Bas-Saint-Laurent.

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  • Investir dans l’automobile, investir dans la précarité
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localInvestir dans la culture de l’automobile revient à investir dans la précarité. Le pont de l’A20 au Bas-Saint-Laurent, dont la construction s’élève à 29,3 millions de dollars, en est un exemple frappant. Ce montant pourrait pourtant être alloué à la création d’un réseau de transport collectif plus inclusif et efficace, réduisant ainsi le trafic et les inégalités sociales. L’absence d’un tel réseau accentue les disparités, notamment celles l
     

Investir dans l’automobile, investir dans la précarité

27 février 2025 à 13:08

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

Investir dans la culture de l’automobile revient à investir dans la précarité. Le pont de l’A20 au Bas-Saint-Laurent, dont la construction s’élève à 29,3 millions de dollars, en est un exemple frappant. Ce montant pourrait pourtant être alloué à la création d’un réseau de transport collectif plus inclusif et efficace, réduisant ainsi le trafic et les inégalités sociales. L’absence d’un tel réseau accentue les disparités, notamment celles liées au genre, dans la mobilité quotidienne.

Le genre, un facteur clé de la mobilité

En effet, la mobilité n’est pas qu’une question de moyens de transport, c’est aussi une question d’équité. Le genre joue un rôle déterminant dans la capacité de se déplacer. Les jeunes parents, particulièrement les mères, voient leur mobilité considérablement réduite dès l’arrivée des enfants. Cet impact se répercute directement sur leur vie professionnelle et personnelle, limitant les déplacements qu’elles peuvent effectuer en une journée.

Malgré leur intégration au marché du travail, les femmes continuent de porter une charge disproportionnée de travail domestique. En moyenne, les hommes canadiens réalisent 37 % moins de tâches domestiques, ce qui contraint les femmes à consacrer plus de temps à des déplacements non rémunérés. Elles effectuent des trajets 20 % plus courts que les hommes, mais avec davantage d’arrêts, pour assumer des responsabilités comme conduire les enfants à l’école ou effectuer des courses. Cette complexité dans leur chaîne de déplacements restreint leurs opportunités professionnelles et amplifie leur précarité.

La mobilité et ses conséquences socioéconomiques

Les inégalités de mobilité entraînent des conséquences profondes, en particulier pour les mères monoparentales, responsables de 75,1 % des familles de ce type. Dépendantes des transports collectifs souvent inadaptés, elles subissent des contraintes qui les forcent à accepter des emplois à temps partiel, plus proches de leur domicile. En 2023, les femmes sont encore dix fois plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel en raison de leurs responsabilités familiales.

Cette réalité limite leur mobilité professionnelle et constitue un frein majeur à l’égalité des sexes. Les services de transport collectif, souvent conçus sans prendre en compte les besoins spécifiques des femmes, aggravent cette situation. Les horaires et les trajets sont rarement compatibles avec des chaînes de déplacement complexes comprenant plusieurs arrêts.

Une solution : des transports collectifs adaptés

L’amélioration des services de transport en commun représente une voie prometteuse pour réduire les inégalités de genre et soutenir la transition écologique. Adapter ces services aux besoins des femmes et des familles, en augmentant la fréquence des passages, en élargissant les plages horaires et en desservant davantage la périphérie, permettrait de répondre aux contraintes de mobilité domestique.

De plus, la surreprésentation des hommes dans les instances de décision, notamment au ministère des Transports, oriente encore les politiques publiques vers l’électrification des voitures, négligeant le développement des transports collectifs. Une plus grande présence des femmes dans ces lieux de pouvoir pourrait rééquilibrer les priorités, au bénéfice d’une société plus équitable et durable.

Vers une mobilité juste et inclusive

Réinvestir les sommes destinées à des infrastructures favorisant l’automobile, comme le pont de l’A20, dans un réseau de transport collectif ambitieux aurait des impacts multiples : réduction du trafic, amélioration de la qualité de vie et diminution des inégalités. Ce choix stratégique serait non seulement un pas vers l’égalité entre les sexes, mais également un levier pour une transition écologique inclusive et équitable.

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  • Le BAPE lance une audience publique sur le projet de parc éolien de la Madawaska
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localLa Commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) entamera la première partie de son audience publique concernant le projet de parc éolien de la Madawaska le 25 février 2025 à 19 h. Cette séance se tiendra à l’aréna & centre communautaire de Dégelis, salle Charles-Guérette, et sera diffusée en direct sur le site Web et la page Facebook du BAPE.Un processus d’audience en deux partiesL’audience publique s
     

Le BAPE lance une audience publique sur le projet de parc éolien de la Madawaska

22 février 2025 à 10:46

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

La Commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) entamera la première partie de son audience publique concernant le projet de parc éolien de la Madawaska le 25 février 2025 à 19 h. Cette séance se tiendra à l’aréna & centre communautaire de Dégelis, salle Charles-Guérette, et sera diffusée en direct sur le site Web et la page Facebook du BAPE.

Un processus d’audience en deux parties

L’audience publique se déroulera en deux temps distincts. La première phase vise à fournir aux participants et à la commission toutes les informations essentielles sur le projet. L’initiateur du projet, Parc éolien de la Madawaska S.E.C., ainsi que plusieurs experts seront présents pour répondre aux questions du public et de la commission.

Toute personne intéressée pourra poser ses questions après inscription au registre. Selon le niveau de participation, des séances supplémentaires pourraient être organisées, y compris en après-midi et en soirée le lendemain.

La seconde partie de l’audience débutera le 25 mars 2025. Elle permettra à toute personne, organisme, groupe ou municipalité souhaitant s’exprimer sur le projet de le faire par le biais d’un mémoire ou d’une présentation verbale.

Accès à la documentation

Les documents relatifs au projet sont accessibles en version électronique sur le site Web du BAPE et dans le Registre des évaluations environnementales. Les citoyens peuvent aussi consulter la documentation à la bibliothèque municipale de Dégelis, située au 384, avenue Principale, ou contacter directement le BAPE pour plus d’informations.

Délais et résultats attendus

La commission d’enquête dispose d’un délai maximal de quatre mois pour mener à bien son mandat. Le rapport final sera remis au ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, M. Benoit Charette, au plus tard le 24 juin 2025. Le ministre aura ensuite 15 jours pour le rendre public.

Le rôle du BAPE

Créé en 1978, le BAPE est un organisme gouvernemental impartial dont la mission est d’informer et de consulter la population sur les projets ayant un impact environnemental. Il conseille également le gouvernement afin d’éclairer ses décisions.

Pour suivre les actualités du BAPE, les citoyens sont invités à s’abonner à l’infolettre L’heure juste et à consulter le Projet Scarabec, une bande dessinée illustrant le déroulement d’une consultation publique.

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  • Une formation unique au Québec : L’Écologie Intégrée pour une transition socio-écologique inspirante
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localL’Écologie intégrée, une approche novatrice en éducation alternative, fait son entrée au Québec avec une formation véritablement unique. Ce programme, conçu par Jean Bédard et Isabelle Fortier, propose aux participants de redonner du sens à leur parcours de vie tout en stimulant un engagement concret envers la transition socio-écologique.Un programme pensé pour l’humain et l’écologieLa formation en écologie intégrée a vu le jour sous l’imp
     

Une formation unique au Québec : L’Écologie Intégrée pour une transition socio-écologique inspirante

10 février 2025 à 14:13

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

L’Écologie intégrée, une approche novatrice en éducation alternative, fait son entrée au Québec avec une formation véritablement unique. Ce programme, conçu par Jean Bédard et Isabelle Fortier, propose aux participants de redonner du sens à leur parcours de vie tout en stimulant un engagement concret envers la transition socio-écologique.

Un programme pensé pour l’humain et l’écologie

La formation en écologie intégrée a vu le jour sous l’impulsion de deux figures influentes : Jean Bédard, auteur et philosophe de renom, également fondateur de la FUSA Sageterre, la première fiducie utilitaire sociale agricole du Québec ; et Isabelle Fortier, praticienne en écopsychologie et thérapeute corporelle, fondatrice de l’organisme Égo/Éco. Leur vision commune est simple : créer une éducation alternative qui aide les personnes à trouver leur place dans la transition écologique tout en développant des compétences pratiques et une conscience profonde des enjeux environnementaux.

Une offre hybride et flexible

La formation se déroule sur une période de deux ans, en mode hybride, permettant ainsi aux participant.es de concilier cet apprentissage avec d’autres engagements, comme un emploi ou des études. Avec un total de 355 heures de cours, réparties entre des théories et des pratiques variées, cette formation offre une expérience immersive et transformante.

Un contenu multidisciplinaire et inspirant

Ce programme s’articule autour de plusieurs axes complémentaires, intégrant des savoirs issus de diverses disciplines :

  • Philosophie, pour nourrir une réflexion profonde sur notre rapport au monde.
  • Écopsychologie, pour explorer la connexion entre l’humain et la nature.
  • Expression corporelle et artistique, pour permettre une approche sensorielle et créative.
  • Immersion dans la nature, pour reconnecter les participants à leur environnement naturel.

Ces différentes approches sont fusionnées pour offrir un enseignement riche et stimulant, qui va bien au-delà des simples connaissances théoriques. Les participants seront invités à agir, à réfléchir et à expérimenter pour concrétiser une vision d’équilibre écologique.

Des stages d’immersion pour vivre l’expérience sur le terrain

Outre les cours théoriques, la formation prévoit 9 stages d’immersion en présence, qui permettent aux participants de vivre pleinement les concepts appris, en interaction directe avec la nature et des projets concrets. Ces stages sont essentiels pour approfondir la compréhension des enjeux écologiques tout en renforçant les liens avec d’autres individus engagés dans la transition socio-écologique.

Pourquoi cette formation est un véritable tournant

L’Écologie intégrée n’est pas simplement un programme de formation, mais une véritable invitation à repenser notre relation à la nature et à notre rôle dans la transition écologique. Elle incarne une approche alternative à l’éducation traditionnelle, où l’engagement personnel, la créativité, et l’action sont au cœur du processus d’apprentissage.

Cette formation est idéale pour les personnes qui souhaitent prendre part activement à la construction d’un avenir plus respectueux de l’environnement, tout en se reconnectant avec leurs valeurs profondes et leur place dans le monde.

Une première cohorte et une nouvelle rentrée en avril

Alors que la première cohorte de cette formation arrive à son terme, l’ouverture de la prochaine session est déjà annoncée pour avril. Les personnes intéressées ont donc l’opportunité de rejoindre cette aventure humaine et éducative passionnante dès le printemps prochain.

Conclusion : un programme pour l’avenir

L’Écologie intégrée, portée par Jean Bédard et Isabelle Fortier, offre une vision novatrice et inspirante pour les personnes du Québec, un véritable levier pour la transition socio-écologique. En unissant théorie et pratique, éducation et action, cette formation est bien plus qu’un simple apprentissage : elle est une invitation à transformer notre monde et à agir de manière concrète pour un avenir plus harmonieux avec la nature.

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  • Une tournée de soupes populaires pour réfléchir à l’A20
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localUn collectif citoyen dénommé À la soupe ! lance une série d’événements conviviaux où la discussion et la réflexion sur le prolongement de l’autoroute 20 seront au menu. Et quoi de mieux qu’un bol de soupe chaude et gratuite pour rassembler la population autour de ces enjeux ?Le premier rendez-vous est fixé au dimanche 9 février à la Coop Paradis à Rimouski, dans le cadre de la Semaine rimouskoise de l’environnement. La tournée se poursuivr
     

Une tournée de soupes populaires pour réfléchir à l’A20

6 février 2025 à 12:11

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

Un collectif citoyen dénommé À la soupe ! lance une série d’événements conviviaux où la discussion et la réflexion sur le prolongement de l’autoroute 20 seront au menu. Et quoi de mieux qu’un bol de soupe chaude et gratuite pour rassembler la population autour de ces enjeux ?

Le premier rendez-vous est fixé au dimanche 9 février à la Coop Paradis à Rimouski, dans le cadre de la Semaine rimouskoise de l’environnement. La tournée se poursuivra dans plusieurs municipalités situées le long de la route 132, notamment St-Fabien le 9 mars, Trois-Pistoles le 13 avril, St-Simon le 4 mai et Notre-Dame-des-Neiges à la fin juin.

Un espace de dialogue pour la population

Derrière cette initiative, une volonté claire : offrir un lieu d’échange sur les conséquences sociales, économiques et environnementales du prolongement de l’autoroute 20. Lysane Picker-Paquin, membre du collectif, explique : « nous croyons que les populations locales sont les mieux placées pour expliquer leurs enjeux et trouver des solutions. Avec cette tournée, on souhaite offrir un espace de discussion et permettre aux gens de rêver à mieux, ensemble. »

Au programme de chaque rencontre : des kiosques d’information, des consultations citoyennes et des ateliers de création. L’objectif est d’informer sur le projet d’infrastructure tout en favorisant l’expression des idées et des alternatives pour sécuriser la 132 et améliorer le transport collectif régional.

Une approche artistique et environnementale

En plus des discussions, la tournée mettra en lumière la richesse environnementale de la région. Amélie Bureau, une autre membre du collectif, souligne : « nous voulons mettre de l’avant les alternatives au prolongement de la 20 pour améliorer la sécurité routière dans la région… mais aussi la beauté du territoire que nous souhaitons protéger. » Pour illustrer cet enjeu, des photographies des rivières touchées par le projet seront exposées, et chaque événement inclura une création artistique éphémère inspirée de la nature.

Les familles sont chaleureusement invitées, avec un espace dédié aux enfants prévu sur place. Pour plus d’informations sur la première tablée, rendez-vous sur l’événement Facebook : https://www.facebook.com/events/449779771526618.

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  • Imaginer un avenir désirable pour la MRC
    L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme localLa Collectivité ZéN (Zéro Émission Nette) de Rimouski-Neigette annonce avec enthousiasme l’ouverture de ses ateliers d’exploration du futur. Ces ateliers gratuits visent à rassembler la population et des organisations autour d’une activité ludique et participative, dans le but de concevoir un avenir désirable pour le territoire de la MRC, après la réalisation de la transition socio-écologique. En utilisant une méthode d’animation innovante
     

Imaginer un avenir désirable pour la MRC

1 février 2025 à 10:17

L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local

La Collectivité ZéN (Zéro Émission Nette) de Rimouski-Neigette annonce avec enthousiasme l’ouverture de ses ateliers d’exploration du futur. Ces ateliers gratuits visent à rassembler la population et des organisations autour d’une activité ludique et participative, dans le but de concevoir un avenir désirable pour le territoire de la MRC, après la réalisation de la transition socio-écologique. En utilisant une méthode d’animation innovante, le codesign prospectif, ces ateliers permettent aux participants de se plonger dans différents scénarios futurs afin de définir collectivement le modèle le plus souhaitable pour la région. Pour faire simple, c’est imaginer le futur par la science-fiction.

Les ateliers se basent sur des scénarios contrastés, présentés sous forme de récits mettant en scène des personnages, qui servent de point de départ pour des débats constructifs sur les futurs possibles de la MRC.

Ces activités, alliant créativité et rigueur scientifique, permettront aux participants d’explorer divers chemins d’avenir et de discuter des enjeux sociétaux, environnementaux et économiques qui façonneront la transition vers un monde plus durable. La science-fiction semble alors être un outil très puissant pour passer de l’imagination à une concrétisation. Nous allons donc regarder pourquoi cette forme de littérature permet une telle prouesse.

La science-fiction comme outil d’innovation et d’anticipation

La science-fiction, souvent vue comme un genre littéraire marginal, joue un rôle clé dans cette démarche d’exploration du futur. Pendant longtemps, elle a été dépréciée par les milieux intellectuels traditionnels, jugée immature et purement divertissante. Cependant, au fil du temps, elle a gagné en reconnaissance en tant qu’outil puissant pour imaginer des avancées technologiques et sociétales avant-gardistes.

De nombreuses innovations modernes, telles que le sous-marin, l’hélicoptère, Internet ou encore le téléphone portable, ont été imaginées dans des récits de science-fiction bien avant leur concrétisation. Aujourd’hui, cette forme littéraire est utilisée non seulement pour divertir, mais aussi pour réfléchir aux interactions complexes entre technologies émergentes et transformations sociales. De plus en plus de chercheureuses et d’entreprises utilisent la science-fiction comme un moyen de tester des idées dans des contextes imaginaires, avant de les appliquer dans la réalité. Ce genre permet de tisser des liens entre différents domaines et d’anticiper les convergences possibles entre diverses tendances.

Un imaginaire critique et subversif au service de la société

La science-fiction a souvent été perçue comme une représentation de la société idéale ou utopique. Pourtant, de récentes critiques ont montré que ce genre peut aussi être au service du capitalisme et des structures technoscientifiques pour promouvoir et contrôler les recherches et développement. En ce sens, la science-fiction peut être un art à la fois subversif et critique, en quête de sens et de transformation et à la fois être un outil de contrôle et de manipulation. Certaines œuvres mettent en lumière les dangers potentiels de l’innovation et les dérives possibles, incitant à la réflexion sur les choix technologiques et leur impact sur la société.

Les récits dystopiques, par exemple, offrent un éclairage sur les conséquences négatives de certaines avancées et permettent de mieux comprendre les risques associés à l’innovation. Mais ces mêmes récits peuvent construire une peur en l’avenir, une révulsion envers la technologie, ou construire une peur sur des aspects mineurs d’une technologie. Ainsi, la science-fiction devient un outil précieux pour les entreprises et les décideurs, qui peuvent s’en inspirer pour envisager des futurs alternatifs, construire des visions positives qui peuvent être fondées sur des valeurs éthiques et responsables.

Anticiper l’avenir : un travail collectif et humain

La science-fiction, par ses scénarios inventifs, permet de stimuler l’imagination collective et de préparer à se projeter dans des réalités nouvelles. En anticipant les répercussions possibles de leurs choix, la population, les entreprises et les organisations peuvent ajuster leurs stratégies d’innovation et façonner des trajectoires futures alignées sur des objectifs durables.

Les ateliers proposés à Rimouski-Neigette illustrent cette approche en invitant chacun à participer à la construction de l’avenir. Plus qu’une simple projection, il s’agit d’un véritable entraînement mental et créatif pour se préparer aux défis à venir, en s’appuyant sur un imaginaire collectif capable de repousser les frontières de ce qui semble possible.

Conclusion

À travers ces ateliers d’exploration du futur, la Collectivité ZéN de Rimouski-Neigette incite la population à participer activement à la réflexion sur l’avenir de leur territoire. En alliant la rigueur scientifique et la créativité de la science-fiction, ces ateliers offrent une occasion unique de rêver, de débattre et de construire ensemble un avenir plus juste et plus durable. L’imaginaire devient ainsi un levier stratégique pour anticiper les transformations à venir et faire face aux défis de demain.

Quentin Ladetto, « Imaginer pour mieux se préparer », Marché & organisations, 2025/1, n° 52.

Michaud, Thomas. et al. « Science-fiction et management de l’innovation ». Marché et organisations, 2025/1 N° 52, 2025. p.5-24, URL : shs.cairn.info/revue-marche-et-organisations-2025-1-page-5?lang=fr.

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