C’est ce qu’il a indiqué à Radio-Canada, à quelques jours du sommet des dirigeants des pays du G7 qui aura lieu en Alberta du 15 au 17 juin.

• Carney aura une rencontre bilatérale avec Donald Trump lors du sommet.

Radio-Canada a rapporté que le gouvernement fédéral demande à Washington de retirer l’ensemble de ses tarifs douaniers, et qu’en échange il s’engage à: 

• augmenter ses dépenses militaires pour atteindre dès cette année la cible fixée par l’Otan (2% du PIB pour la défense);
• participer au projet américain de dôme antimissile.

Mark Carney a répété que les droits de douane américains imposés à ces deux industries étaient «injustifiés et illégaux».

Il a indiqué que son gouvernement: 

• menait «des négociations intensives avec les Américains»; 
• pendrait «un peu de temps, mais pas plus» avant d’annoncer d’éventuels nouveaux contre-tarifs canadiens. 

François Legault a lui aussi dénoncé la hausse des tarifs sur l’acier et l’aluminium qui, dit-il, «défie toute logique».

Legault doit parler aujourd’hui à Carney en vue de bonifier les programmes d’aide aux entreprises.

Le président américain a signé hier un décret qui fait passer à compter d’aujourd’hui de 25% à 50% les droits de douane qu’il a imposés à tous les pays sur l’acier et l’aluminium qu’ils exportent aux États-Unis.

Avant que cette menace se concrétise, la ministre fédérale de l’industrie Mélanie Joly avait affirmé que le gouvernement Carney allait prendre les moyens qui s’imposaient pour défendre les industries canadiennes de l’acier et de l’aluminium et leurs travailleurs.

Tous les pays doivent s’acquitter depuis le mois de mars de droits de douane de 25% lorsqu’ils exportent de l’acier ou de l’aluminium aux États-Unis.

Le président américain a annoncé qu’il comptait faire passer dès mercredi ces tarifs de 25% à 50%. 

Le Canada est le principal fournisseur d’acier et d’aluminium des États-Unis.

Les tarifs douaniers touchent lourdement le Québec parce qu’il fournit 60% des besoins américains en aluminium.

Le Tribunal de commerce international des États-Unis a jugé hier que le président américain ne pouvait pas invoquer une loi d’urgence économique pour imposer des droits de douane sur les produits provenant de presque tous les pays.

Le tribunal a donné 10 jours au gouvernement américain pour les annuler. 

• La Maison-Blanche a fait appel de cette décision.

Les droits de douane visés par cet ordre d’annulation sont:

• les tarifs dits «réciproques» instaurés il y a presque deux mois [détails (2 avril)];
• les tarifs visant le Canada et le Mexique liés au trafic de fentanyl;
• les tarifs visant la Chine.

François-Philippe Champagne vient d’accueillir pendant trois jours à Banff, en Alberta, ses homologues de France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon et des États-Unis.

• Les gouverneurs des banques centrales du G7 étaient également présents.

Les ministres des finances ont signé hier à l’unanimité une déclaration dans laquelle ils estiment que «l’incertitude liée aux politiques économiques a diminué» depuis l’annonce des tarifs douaniers américains, auxquels ils ne font pas directement référence.  

Les ministres assurent qu’ils «travailleront ensemble pour réaliser de nouveaux progrès». 

Les chefs d’État du G7 se rencontreront en Alberta du 15 au 17 juin.

C’est ce que soutient une récente analyse du cabinet de conseil britannique Oxford Economics (qui est indépendant de l’Université d’Oxford).

Selon cette analyse, la décision du gouvernement Carney d’exempter de taxes pendant 6 mois certaines marchandises importées des États-Unis [détails (15 avril)] aurait retiré la quasi-totalité des contre-tarifs canadiens.  

Le ministre fédéral des finances François-Philippe Champagne a contredit cette conclusion. 

• Il a affirmé que 70% des contre-tarifs canadiens étaient toujours en vigueur. 
• Des surtaxes s’appliquent notamment sur des produits alimentaires. 

Champagne a précisé qu’Ottawa avait choisi de suspendre temporairement certains contre-tarifs «pour des raisons de santé et de sécurité».

Les premiers ministres Doug Ford et Wab Kinew ont signé un protocole d’entente qui prévoit d’accroître entre les deux provinces la circulation des biens, des services, des investissements et de la main-d’œuvre. 

• L’Ontario exporte principalement vers le Manitoba des biens ménagers, des aliments et des boissons. 
• Le Manitoba exporte vers l’Ontario des produits à base d’huile de canola et du pétrole brut. 

Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse avaient déjà signé le mois dernier des protocoles d’entente similaires avec l’Ontario.