Hausse des baux en forêt : espoir à des taux réalistes

Une lueur d’espoir pointe à l’horizon des détenteurs de baux en forêt publique, assommés récemment par des augmentations des loyers annuels jugées irréalistes et inacceptables à partir de 1er janvier 2026.
C’est le souhait profond du président du Regroupement des locataires des terres publiques du Québec (RLTP), Arthur Fortin, rejoint au lendemain, le 30 juillet, d’une rencontre demandée par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts, à la suite des oppositions à l’annonce de ses intentions dans la Gazette officielle du 9 juillet.
« On veut nous sortir de la forêt qui nous appartient », avait rétorqué le #1 du RLTP, choqué d’avoir appris, comme les premiers concernés, les locataires en forêt, des plans coupe-gorges du MRNF en pleine période des vacances, et des milliers de locataires, isolés dans leur petit coin de paradis, en forêt.
Selon Arthur Fortin, le dossier est maintenant à un niveau plus élevé de la hiérarchie ministérielle concernée, du MRNF, ce qui le rend optimiste quant à la suite des négociations.
« Je reprends nos demandes pour me concentrer d’abord sur le taux d’augmentation du minimum des baux et de la rapidité du ministère avec laquelle il veut appliquer cette hausse carrément inacceptable », tranche le président du RLTP.
De 343$ à 500$
Rappelons que le MRNF, prévoit hausser de 46% le prix minimum du bail de location qui passera de 343$ à 500$ le 1er janvier 2026, affectant 27 000 locataires de baux de villégiature, incluant les 10 000 baux d’abris sommaires.
« On garde espoir à des taux plus réalistes et des versements étalés dans le temps. Ces augmentations rentrent dans le corps des villégiateurs les moins fortunés, et des camps dont la valeur foncière est la plus faible », estime l’ardent défenseur de ses membres RLTP, et des autres.

Le RLTP pourrait aussi surseoir à certaines demandes portant sur la valeur d’un terrain, établie selon le pôle d’attraction urbain le plus proche, et le transfert sans frais d’un bail au moment du décès de son détenteur, vers son conjoint (e) ou ses enfants.
« Le ministère n’est pas très sensible, et il n’est pas prêt à faire un cadeau au détenteur d’un bail qui décède. Mais il m’apparaît sensible à la hausse du minimum des baux. C’est là que je garde espoir ». Mais pas tant sur le transfert d’un bail, lors d’une vente, alors que le loyer augmentera automatiquement de 23% en moyenne. Les frais passeront de 397$ à 1 213$, mais seulement si le bail demande à être modifié, surtout pour une augmentation de superficie du terrain en location.
« Le temps presse »
La date butoir de réaction pour les détenteurs de baux demeure le 22 août. Entretemps, Arthur Fortin appelle les 40 000 détenteurs de baux concernés touchés par ces augmentations, à manifester leur opposition en faisant parvenir une lettre à leur député provincial avant la date limite.
« Suivez ce lien pour un exemplaire de la lettre à mon député. Les coordonnées des députés sont accessibles en suivant ce lien. Faut surtout pas attendre. Le temps presse », martèle Arthur Fortin.