Vue normale
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Le Devoir
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Le «drill, baby, drill» fait tache d’huile
Politiciens et gens d’affaires sont, comme Donald Trump, obsédés par le progrès économique.
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Le Devoir
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Le conflit Israël-Iran, une escalade dangereuse pour le pétrole mondial
Le risque le plus important demeure celui d’un blocus du détroit d’Ormuz par Téhéran.
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Le Devoir
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Peut-on encore protéger la création humaine face à l’IA?
C’est vers l’est, vers une Europe en avance dans l’encadrement de l’IA, qu’il faut river notre regard.
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Journal Le Soir
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Le courriel de Gaëlle
J’étais avec ma filleule de 6 ans, la semaine dernière. Sur la table de sa cuisine, il y avait une feuille sur laquelle elle avait dessiné un papillon et une fleur. Au-dessus du dessin était écrit, en feutre vert, « Écrit à la mairesse de ta ville pour lui demander d’interdire l’utilisation des pesticides ». Par Carol-Ann Kack Je lui demande de quoi il s’agit. Elle m’explique qu’elle a lu un livre qui parle d’environnement, et dans lequel il y avait des actions proposées pour prendre soin
Le courriel de Gaëlle

J’étais avec ma filleule de 6 ans, la semaine dernière. Sur la table de sa cuisine, il y avait une feuille sur laquelle elle avait dessiné un papillon et une fleur. Au-dessus du dessin était écrit, en feutre vert, « Écrit à la mairesse de ta ville pour lui demander d’interdire l’utilisation des pesticides ».
Par Carol-Ann Kack
Je lui demande de quoi il s’agit. Elle m’explique qu’elle a lu un livre qui parle d’environnement, et dans lequel il y avait des actions proposées pour prendre soin de la biodiversité.
Évidemment, j’étais charmée par son intérêt à vouloir agir pour prendre soin de l’environnement. Je doutais toutefois que cette action ait un impact quelconque ou qu’elle reçoive même une réponse.
J’ai un peu honte de l’admettre, mais même si je crois à l’importance de l’implication politique, une part de moi, parfois cynique, se disait « Je ne sais pas si ça vaut la peine ».
Action toute simple
Quoiqu’il en soit, son désir de faire la différence m’a inspiré à l’accompagner dans ce projet pour poser un geste environnemental à son échelle.
Je me suis dit que ce serait un beau moment pour l’initier à la participation démocratique en posant un geste pour s’exprimer auprès des personnes élues. Ça me faisait réaliser la simplicité qu’une action pouvait prendre.
Il y avait quelques étapes à compléter pour y arriver. Gaëlle avait une action en tête, et moi, la capacité de l’aider à la concrétiser. Nous avons donc pris mon ordinateur, trouvé l’adresse courriel de la mairie, puis rédigé ensemble un petit courriel avec ses mots.
Allo monsieur le maire,
Je m’appelle Gaëlle. Je suis en première année. J’ai 6 ans et je voudrais qu’on arrête d’utiliser les insecticides sur les pelouses et les plantes comestibles. J’ai appris que c’est toxique pour la nature et pour nous. J’aimerais savoir s’il y a des solutions. Merci, Gaëlle.
Moins de 24 heures après l’envoi du courriel, une réponse est arrivée. La Ville de Rimouski nous avait répondu et nous expliquait la situation actuelle concernant l’utilisation des pesticides.

Bonjour Gaëlle,
Nous accusons réception de votre message du 3 juin dernier. Le règlement 131-2004 concernant les pesticides ne permet pas, depuis janvier 2005, l’épandage de pesticides de synthèse, soit les pesticides dits « chimiques ». La Ville de Rimouski est pionnière en la matière, car en 2005, peu de villes, sinon aucune, ne réglementait aussi sévèrement sur l’usage des pesticides.
Les compagnies d’entretien de gazon sont bien au courant du règlement et doivent épandre seulement les produits permis. La Ville de Rimouski effectue des patrouilles de surveillance de ces entreprises et prend des échantillons des produits épandus sur les pelouses.

Nous envoyons ensuite ces échantillons dans un laboratoire pour les analyser et si une entreprise épand un ou des produits interdits, la Ville donne une contravention, qui se chiffre tout de même à 1 500 $ pour une première infraction.
Le règlement permet l’épandage de pesticides à faible impact, soit ceux qui ont peu ou pas d’impact sur l’environnement, mis à part l’insecte, la « mauvaise herbe » ou le champignon visé. À titre d’exemple, ce peut être du sel, du liquide à vaisselle combiné à de l’eau, une solution de fer dilué dans l’eau et quelques autres. Ces pesticides sont peu toxiques. Nous vous souhaitons une excellente journée.
Se laisser surprendre
Avec une intention de départ et un geste tout simple, Gaëlle venait de prendre part à la politique municipale. Nous avons donc appris quelles étaient les règles de la ville au sujet des pesticides.
Nous avons appris qu’ils étaient déjà interdits depuis 2005 et comment la ville faisait respecter ces règles et quelles étaient les conséquences possibles pour les personnes qui y contreviennent.
Notre préoccupation a été entendue et nous avons eu accès à des réponses.
Peu importe la municipalité où nous résidons, il y a des actions simples que nous pouvons poser pour prendre part à la vie politique. Cela ne se résume pas à voter aux élections. C’est aussi possible, comme Gaëlle, de le faire simplement en partageant nos inquiétudes et nos aspirations.
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Journal Le Soir
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Français rime avec respect
La 105e Coupe Memorial a pris fin, il y a quelques jours, à Rimouski. Le 22 mai, lors de l’ouverture de ce tournoi pancanadien, Brad Richards, ne s’est pas fait remarquer uniquement parce qu’il est un ancien joueur de l’Océanic et une ancienne vedette de la Ligue nationale de hockey. Il a impressionné ses hôtes lorsqu’il a accordé une entrevue en français sur les ondes de RDS. Quelle belle marque de respect pour la population de Rimouski et de tout l’Est-du-Québec, voire de tous les francopho
Français rime avec respect

La 105e Coupe Memorial a pris fin, il y a quelques jours, à Rimouski. Le 22 mai, lors de l’ouverture de ce tournoi pancanadien, Brad Richards, ne s’est pas fait remarquer uniquement parce qu’il est un ancien joueur de l’Océanic et une ancienne vedette de la Ligue nationale de hockey.
Il a impressionné ses hôtes lorsqu’il a accordé une entrevue en français sur les ondes de RDS. Quelle belle marque de respect pour la population de Rimouski et de tout l’Est-du-Québec, voire de tous les francophones du Canada !
Le natif de l’Île-du-Prince-Édouard a appris le français pendant les trois ans lors desquels il a évolué au sein de l’Océanic de Rimouski. Or, voilà que, 25 ans plus tard, il parle encore français ! Quatre ans après avoir remporté la Coupe Memorial avec l’Océanic en 2000, plusieurs Rimouskois se souviennent encore lorsqu’en soulevant la Coupe Stanley avec le Ligthning de Tampa Bay, il avait lancé : « Rimouski !!! ». On appelle cela un gentleman.
Exemples à suivre
Richards a été un exemple pour Sidney Crosby, qui avait été sélectionné par « l’équipe de toute une région » en 2003. Pendant les deux ans lors desquels il a fait partie de l’alignement qui, à l’époque, était dirigé par le regretté Doris Labonté, le Néo-Écossais a appris la langue de Molière, même s’il savait qu’il serait rapidement repêché par la LNH. Le jeune prodige disait qu’il parlait français par respect pour les gens qui l’accueillaient.
Le jour de ses 30 ans, en 2017, Crosby est descendu d’un avion nolisé directement sur le tarmac de l’aéroport de Rimouski avec, en main, la Coupe Stanley qu’il venait de gagner avec son équipe. L’athlète tenait à venir la partager avec les Rimouskois. Autre marque de respect.
Cependant, bien que son attachement à Rimouski ne fasse aucun doute, le capitaine des Penguins de Pittsburgh n’a pas voulu nous accorder d’entrevues en français. Même s’il comprenait, le numéro 87 n’a pas plus accepté de répondre à nos questions dans la langue de Molière lorsque l’Océanic a retiré son chandail pour le hisser dans les hauteurs du Colisée de Rimouski en 2019. On nous a fait comprendre que c’était pour son image. Comme il ne pratiquait plus souvent la deuxième langue officielle de son pays natal, il craignait de dire une bourde qui aurait pu être reprise par les médias et provoquer une certaine risée.
Quoi qu’il en soit, rassurez-vous. Bien loin de moi l’intention d’insinuer que Crosby n’est pas un gentilhomme ! Je sais très bien qu’il n’a jamais oublié Rimouski et la région et… c’est tout à son honneur ! Crosby est un homme civilisé, qui a de belles valeurs. D’ailleurs, les joueurs anglophones qui portent les couleurs des clubs québécois membres de la LHJMQ devraient s’inspirer de Crosby et de Richards et apprendre le français !
Nick Suzuki et les autres
Comment se fait-il que le capitaine du Canadien de Montréal n’ait pas encore appris le français après plus de cinq ans au sein du club ?
Le journaliste anglophone Brendan Kelly ne comprend pas plus pourquoi Nick Suzuki n’est toujours pas apte à prononcer quelques mots dans la langue officielle du Québec. L’Écossais de naissance a même écrit un livre sur le sujet : Le CH et son peuple. Peut-être me direz-vous que Suzuki est payé — grassement d’ailleurs — pour jouer au hockey. Mais, tout le monde sait bien qu’il aurait du temps pour suivre quelques cours !
Quand le capitaine de la Sainte-Flanelle s’adresse aux médias du Québec, c’est aux Québécois qu’il parle. En est-il seulement conscient ? D’ailleurs, n’appelle-t-on pas aussi le club Les Habs, un surnom dérivé du mot habitant au pluriel, un terme qui désignait les Canadiens français ? Faut-il rappeler à Suzuki, ainsi qu’à ses coéquipiers Cole Caufield et Juraj Slafkovsky, les noms des héros qui font partie de l’histoire de leur club, comme Maurice Richard, Guy Lafleur, Jean Béliveau et Patrick Roy ?
Certains diront que tout part d’en haut. Jeff Gorton ose à peine baragouiner quelques mots dans la langue du Québec, quatre ans après son embauche à titre de vice-président exécutif des opérations hockey du Canadien. Pourtant, il avait promis d’apprendre la langue de Molière.
Il en est tout autant de la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, qui a été nommée quelques mois avant Gorton et qui n’est toujours pas capable de lire son discours dans les deux langues officielles du Canada. Peut-être se disent-ils que c’est inutile parce que la majorité des Québécois savent ou devraient savoir parler anglais ? Je vous laisse sur cette question.
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Euromaidan Press
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Drones rack up 70% of troop losses in the Ukraine war — and AI’s killing spree will make it worse
Ukraine’s recent assault on airbases across Russia has already ushered in a new conventional wisdom: the expensive, human-crewed weapons (tanks, planes, ships) that have long defined the world’s “advanced” militaries have been rendered obsolete by inexpensive drones. However, this view is incomplete, and perhaps dangerously misleading. Today’s drone warfare offers sobering lessons that go far beyond the vulnerability of expensive legacy weapons; and the looming integration of AI into dro
Drones rack up 70% of troop losses in the Ukraine war — and AI’s killing spree will make it worse
Ukraine’s recent assault on airbases across Russia has already ushered in a new conventional wisdom: the expensive, human-crewed weapons (tanks, planes, ships) that have long defined the world’s “advanced” militaries have been rendered obsolete by inexpensive drones.
However, this view is incomplete, and perhaps dangerously misleading. Today’s drone warfare offers sobering lessons that go far beyond the vulnerability of expensive legacy weapons; and the looming integration of AI into drone warfare will make the current situation look positively quaint.
Consider the lessons of the Ukraine war so far. First, the impact of drones goes far beyond legacy weapons. Drones have indeed rendered tanks and armored personnel carriers extremely vulnerable, so Russian ground assaults now frequently use troops on foot, motorcycles, or all-terrain vehicles.
Yet this hasn’t helped, because drones are terrifyingly effective against people as well. Casualties are as high as ever, but now, drones inflict over 70% of casualties on both sides.
Drones are also effective against almost everything else. Ukraine has used drones to destroy Russian targets as varied as weapons factories, moving trains, ammunition stores, oil refineries, ships, and ports. It could be worse; in fact, Ukraine has shown great restraint, considering Russia’s barbaric conduct. Airport terminals, train stations at rush hour, athletic and concert stadiums, pharmaceutical factories, hospitals, schools, nursing homes — all are equally vulnerable.

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Two additional sobering lessons from Ukraine concern how drone warfare depends on its industrial base. First, speed and responsiveness are critical. Drone technology, weapons, and tactics now evolve at a blinding pace. A new drone will be useful for only 2-6 months. The other side develops countermeasures, requiring the development of new products, against which new countermeasures are developed, and so on.
At first, the drones used in Ukraine were crude weapons, radio-controlled by a pilot who needed to be nearby. As drones became more sophisticated and lethal, jamming was used to block their radio signals, which led to frequency changes and then frequency hopping, which was then countered by multi-frequency jammers, which then engendered drones that attack jamming equipment.
Then Russia developed drones controlled via fiber-optic cable — impervious to jamming. Ukraine tries to track the cable to its source and kill the pilots (with drones). Now Ukraine has fiber-optic drones, too.
Guidance is ever more sophisticated, so that drones can evade radar by flying very low or using stealth technology. But drone detection and tracking systems have also advanced, employing networks of cellphones and microphones connected to audio analysis software, as well as using Lidar, radar, and cameras.
In response, however, Ukraine’s drone industry and military developed a revolutionary model of weapons research and development, production, and deployment, based on direct, continuous communication between frontline units and drone producers.
Ukraine’s military command and Ministry of Digital Transformation have even developed a points-based system that publishes continuously updated rankings of military units’ performance based on verified drone kills.
Here, Ukraine benefited from having a strong startup ecosystem, which supports a weapons industry (with hundreds of companies) capable of designing, producing, and fielding a new weapon in a matter of weeks. This year, Ukraine will produce more than four million drones, most of them models that did not exist even a year ago. Unfortunately, Russia has adapted as well, also relying heavily on private startups.
Drone warfare in Ukraine provides yet another lesson for the United States and Europe: the need to address Chinese dominance of the global drone industry.Ukraine evolved its own drone industry because the US and NATO had almost none of their own, much less one with the speed and flexibility required, and because China has gradually tightened supplies to Ukraine in favor of Russia.
Some 80% of the electronics used in Russian drones are sourced from China. While Ukraine was initially highly dependent on China, it has reduced its reliance to perhaps 20%, most of that obtained covertly.
Yet US and European defense R&D and procurement remain slow and uncompetitive, which cripples their ability to defend against drones, as well as their ability to use them. Although few people realize it, the US and NATO now desperately need Ukraine for its drone expertise.
Ukraine is now the only country that could possibly match Chinese and Russian technology and reaction time in a war.Without Ukraine, and without modernizing their own forces, NATO and the US would suffer horrific casualties in a war with Russia or China — and might even lose.
Moreover, AI will change everything. Ukraine’s 1 June operation used 117 drones, each controlled by a skilled operator, and reports suggest that something like half were defeated by Russian defenses — jamming, mainly — because the drones needed to be in radio communication with their controllers. Had they been autonomous, there could have been a thousand of them.
And with AI, there is no need for pilot communication, and thus no effective jamming, greatly increasing drone range and lethality. Five years from now, it will be terrifyingly easy to launch preemptive strikes on conventional targets.
AI also increases the lethality and precision of drones used against people. Chinese researchers have already demonstrated drone swarms navigating through a forest and then re-forming as a swarm after passing through. This is not just about warfare; it also works for terrorist attacks.True, the required AI functionality still demands far more computing power and memory than can be put into a small drone. Nor is it cheap. Nvidia chips, for example, cost up to $50,000 each, so even one powerful AI processor would make most drones prohibitively expensive.

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However, that’s changing fast, driven by the goal of putting serious AI capability into every phone. When that happens, those same capabilities will be available to every drone weapon. And with the sole, vital exception of AI processors, the entire supply chain for both phones and drone weapons is dominated by China.
Stuart Russell, an AI specialist at the University of California, Berkeley, has long argued for an arms-control treaty to prevent the spread of small, mass produced, AI-controlled drone weapons. He even underwrote the production of a short film, Slaughterbots, which dramatizes the risks these drones could pose in the wrong hands.
At a dinner years ago, he told me that it would soon be easy to target individuals using facial recognition or, say, everyone wearing a cross, a yarmulke, or any other religious or political symbol.
Since any meaningful treaty is unlikely in the current geopolitical environment, we must prepare for a world that probably will contain such weapons. But the Western defense establishment increasingly looks like the typical “legacy” company that has been caught off guard by technological disruption. In markets, legacy resistance can be costly, but the costs are purely monetary. In warfare, they can and will be deadly.
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Le monstre de la construction
Le gouvernement libéral de Mark Carney a réuni les premiers ministres des provinces à Saskatoon. À l’ordre du jour : l’ouverture des frontières économiques interprovinciales. Cette initiative inclut l’assouplissement des lois afin de faciliter le déplacement de la main-d’œuvre entre les provinces. Par Robin Lebel C’est le ministre Christopher Skeete qui est chargé de piloter le projet de loi 112. Son objectif : réduire les barrières en adoptant une approche de reconnaissance unilatérale de
Le monstre de la construction

Le gouvernement libéral de Mark Carney a réuni les premiers ministres des provinces à Saskatoon. À l’ordre du jour : l’ouverture des frontières économiques interprovinciales. Cette initiative inclut l’assouplissement des lois afin de faciliter le déplacement de la main-d’œuvre entre les provinces.
Par Robin Lebel
C’est le ministre Christopher Skeete qui est chargé de piloter le projet de loi 112. Son objectif : réduire les barrières en adoptant une approche de reconnaissance unilatérale des normes de fabrication des biens et des certifications professionnelles.
Mais monsieur Skeete est ambitieux. Sait-il qu’au Québec, une panoplie d’organismes régissent le marché du travail, les contrats, la protection du consommateur, les petites créances, ou encore la sécurité sur les chantiers via la CNESST ?
Et au sommet de cette pyramide réglementaire trône une entité toute-puissante : la Commission de la construction du Québec (CCQ).
La CCQ est sans contredit l’organisme le plus redouté du milieu. Elle émet les cartes de compétence, édicte des règlements, inflige des amendes aux entrepreneurs et, avec un mandat, peut même entrer de force dans leurs bureaux. Rien que le processus d’obtention des cartes de compétence est un casse-tête. Saviez-vous qu’il faut un diplôme de secondaire 5 pour espérer obtenir une carte d’apprenti, peu importe le métier ?
Que fait-on alors avec tous ces travailleurs habiles de leurs mains, mais qui, pour diverses raisons, n’ont pas pu terminer leur parcours scolaire ou retourner sur les bancs d’école ? Combien de jeunes hommes se retrouvent sur les chantiers dès leur adolescence parce que le système scolaire n’a pas su les accompagner ?
Malgré leurs talents, malgré les heures consacrées, ces travailleurs sont relégués au second rang par une bureaucratie rigide.
Défendre l’indéfendable
À elle seule, cette réalité pourrait faire échouer les ambitions de monsieur Skeete. Et ce n’est qu’un début. La CCQ multiplie les catégories, subdivise les tâches par métiers, et complique l’émission des cartes à l’extrême.
Pendant ce temps, sa présidente-directrice générale, Audrey Murray, veille sur son empire. Mais pas assez pour répondre aux invitations des médias québécois qui souhaiteraient débattre avec elle. Jamais elle n’a accepté d’aller en ondes défendre l’indéfendable. Récemment, l’animateur Luc Fernandez lui a lancé une invitation en direct sur les ondes de Cogeco. Résultat ? Silence radio.
Pourtant, il avait levé le voile sur des amendes exorbitantes émises par la CCQ. Certaines atteignant 90 000 $. De quoi faire sombrer n’importe quel petit entrepreneur.
La CCQ se permet même de centraliser dans un même dossier des plaintes qui ne relèvent pas de son mandat : protection du consommateur, petites créances, CNESST… tout y passe. C’est devenu une police économique aussi lourde que la Sûreté du Québec. Un véritable monstre, construit pièce par pièce, jusqu’à devenir le Godzilla de la construction au Québec.
Envisager l’abolition
Non, Mark Carney n’est pas sorti de l’auberge. Et ce, même si le pays est engagé dans une véritable guerre économique avec le président américain Donald Trump. Tant que les lois et les pouvoirs de la CCQ ne seront pas revus, ce sera peine perdue. Il faudra même envisager l’abolition de cet organisme.

Oui, il est parfois valorisant de se poser en champion des grandes vertus. Mais quand le sol commence à trembler sous nos pieds, rien ne garantit qu’on saura réagir à temps.
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“Retaliation” headlines are a gift to the Kremlin—and a betrayal of Ukraine
After Ukraine’s stunning Operation Spiderweb damaged over 40 Russian strategic bombers on 1 June, President Trump took a 75-minute phone call with Vladimir Putin. Putin warned he would “have to respond,” Trump reported. Days later, as Russian missiles rained on Ukrainian apartments and cafes, Trump offered his analysis: the war was like “two young children fighting like crazy” in a park, and “sometimes you’re better off letting them fight for a while.” The Kremlin loved it. Western media ran
“Retaliation” headlines are a gift to the Kremlin—and a betrayal of Ukraine
After Ukraine’s stunning Operation Spiderweb damaged over 40 Russian strategic bombers on 1 June, President Trump took a 75-minute phone call with Vladimir Putin. Putin warned he would “have to respond,” Trump reported. Days later, as Russian missiles rained on Ukrainian apartments and cafes, Trump offered his analysis: the war was like “two young children fighting like crazy” in a park, and “sometimes you’re better off letting them fight for a while.”
The Kremlin loved it. Western media ran with “retaliation” headlines. But to mindlessly adopt the vocabulary of the aggressor is to excuse the crimes. At best, it’s lazy. At worst, it’s complicity by another name.
How Western media adopts Putin’s narrative
This latest episode perfectly captures a dangerous pattern that has defined Western coverage of Russia’s war on Ukraine.
Failing to grasp Russia’s criminal war for what it is — whether out of ignorance, indifference, or false hope of normalizing relations — telegraphs to Moscow not only America’s weakness, but its moral ambivalence, if not overt permission.
Ukraine’s Operation Spiderweb was a singular event, while Russian suicide drones, guided aerial bombs, and ballistic missiles have hit Ukrainian cities with such regularity that they no longer make headlines — just body counts.
In the “retaliation” strikes that followed Spiderweb, Russian missiles killed Mykola and Ivanna, a young couple in Lutsk who were planning to marry — their bodies found in the basement after their eighth-floor apartment building collapsed. In Kharkiv, a 1.5-month-old baby and a 14-year-old girl were among 21 wounded in what officials called the most extensive attack on the city since the full-scale invasion began. A seven-year-old boy was injured when ballistic missiles struck near his school. Not statistics. People. Children. Faces that will never age.

Why Russia cannot be a victim of its own war
A rapist is not the victim of rape. A rapist is the perpetrator.
Russia is not — and cannot, by definition — be the victim of its own unprovoked war of aggression. It is the perpetrator. Apply even a shred of logic, and the distinction becomes obvious: Ukraine can retaliate. Russia cannot. Retaliation is a right reserved for the attacked — not the attacker.
While editorial errors were too many to count, the prize for the most cruel headline goes to The Washington Post, which recently described defensive strikes as “Ukraine’s dirty war.” As if targeting military assets inside an aggressor state were somehow morally equivalent to Russia’s daily slaughter of civilians.

The article itself was well-written and nuanced — alluding to the actual dirty war Russia has been waging against the West, from polonium poisonings in the UK to deployment of mercenaries to destabilize Africa — which makes the choice of headline all the more baffling. A free gift to Kremlin propagandists.
This is a war of conquest, not conflict.
Let us, once and for all, state the obvious: there is no “conflict” in Ukraine. This is a war of conquest — deliberate, sustained, and criminal under the very rules established after World War II.
Moscow’s war is not a tragic misunderstanding or a geopolitical chess match between great powers with Ukraine as a mere pawn.
Russia has been killing Ukrainians for the crime of being Ukrainian since 2014 — predictably, methodically, relentlessly. Ukraine is fighting because the alternative is not peace, but annihilation.
How Russia’s information warfare succeeds in the West
Moscow doesn’t separate kinetic warfare from the so-called “active measures” – disinformation, corruption, infiltration, sabotage, or covert operations — they’re all components of the Gerasimov Doctrine.
But the real scandal is not that Moscow deploys these tools — it’s that the West keeps falling for them.
Worse, we amplify them. Our commentators give airtime to lies. Our most respected outlets parrot enemy framing, wittingly or not. And all the while, a gang of war criminals in the Kremlin smiles, watching as we dignify their deceit with click-bait headlines and poison our own public discourse.
Kremlin spokesman Dmitry Peskov eagerly seized on Trump’s playground analogy, calling the war “existential” for Russia.
In truth, it is existential only for Ukraine. For Russia, it is optional — a war of choice that could end tomorrow if Moscow stopped waging it. Each day it chooses otherwise, Russian war crimes compound. But when the White House implies both sides are comparably at fault, it reinforces the Kremlin’s central lie.
Ending the war is not in Ukraine’s hands. Peace will come when the revanchist zombie empire stops trying to re-colonize its neighbours.
America’s mixed signals embolden Putin
While Ukraine pleads for help, the United States, reportedly, diverted 20,000 anti-drone missiles — badly needed to defend civilian areas — away from Ukraine to other deployments. What Washington calls “balance,” Moscow reads as tacit acquiescence.
Under international law, Ukraine has the legal right to self-defense against Russia’s illegal war of aggression — a right explicitly affirmed in Article 51 of the UN Charter.
Russian attacks — whether by Iranian-sourced Shahed drones, North Korean artillery shells, or any other means — are not responses. They are the methodical continuation of a war it chose.
To call them retaliation is to legitimize the death and destruction Moscow unleashed.
The stakes: Putin’s victory means global tyranny
Russia’s own former Foreign Minister (1990-1996), Andrei V. Kozyrev, explained in a tweet: if Russia is not defeated in Ukraine, Putin’s dollar-hungry mafia state will solidify into a victorious militarist tyranny driven by hateful anti-Western ideology. Today’s warmongering and hollow nuclear threats against the West will then become real.
Since Moscow first invaded a sovereign neighbor — Georgia, in 2008 — the so-called Free World has excelled at self-deterrence, moved on to self-sabotage, and now flirts with self-extinction.
We can do better. But if we don’t, we’ll have no one to blame but ourselves.
Andrew Chakhoyan
Editor’s note. The opinions expressed in our Opinion section belong to their authors. Euromaidan Press’ editorial team may or may not share them.
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Journal Le Soir
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Et si votre vie était en jeu ?
Presque la moitié de la population québécoise réside dans une municipalité sans service de premiers répondants. Pour 45 % des appels jugés très urgents, il faudra plus de 10 minutes avant de pouvoir compter sur une intervention. Pour quelqu’un qui est en arrêt cardiorespiratoire, ce délai lui laisse bien peu de chances de survie. Par ailleurs, des ambulanciers passent beaucoup trop de temps aux urgences. C’est grosso modo la conclusion à laquelle en vient le vérificateur général du Québec
Et si votre vie était en jeu ?

Presque la moitié de la population québécoise réside dans une municipalité sans service de premiers répondants. Pour 45 % des appels jugés très urgents, il faudra plus de 10 minutes avant de pouvoir compter sur une intervention.
Pour quelqu’un qui est en arrêt cardiorespiratoire, ce délai lui laisse bien peu de chances de survie. Par ailleurs, des ambulanciers passent beaucoup trop de temps aux urgences.
C’est grosso modo la conclusion à laquelle en vient le vérificateur général du Québec (VGQ) par intérim dans un rapport sur les services ambulanciers et l’accès au logement abordable qui a été rendu public récemment.
Alain Fortin calcule que 773 municipalités sur 1102, soit plus des deux tiers des municipalités du Québec, ne peuvent compter sur un service de premiers répondants.
C’est presque 50 % des Québécois qui n’ont pas accès à un service de premiers répondants, tant en zone urbaine, semi-urbaine que rurale. N’y a-t-il pas de quoi s’inquiéter du temps de réponse en cas d’urgence ?
Dans 45 % des cas, l’ambulance prend plus de 10 minutes avant d’arriver sur un appel considéré « très urgent ». N’est-il pas encore plus préoccupant d’apprendre que 17 % de ces appels sont traités dans un délai de 15 à 30 minutes, de l’avis du VGQ ?
Lorsque les données sont isolées par catégorie, la situation en milieu rural s’aggrave, puisque 59 % des appels classés comme « très urgents » reçoivent un délai d’intervention de plus de 10 minutes. Pire encore, il faudra compter entre 15 et 30 minutes pour 29,4 % des appels faits en milieu rural.
Or, des sources scientifiques prouvent qu’après 10 minutes, les chances de survie d’une personne qui est en arrêt cardiorespiratoire sont pratiquement réduites à néant.
Municipalités réticentes
L’idée n’est pas de pointer du doigt les premiers répondants qui sont, la plupart du temps, des pompiers ou des bénévoles formés, d’autant plus qu’ils arrivent très souvent avant les techniciens paramédicaux.
En milieu rural, ils sont sur les lieux quelque 9 minutes avant. Dans plusieurs municipalités, ils arrivent avec un défibrillateur qui peut sauver la vie d’une personne en arrêt cardiorespiratoire.
S’il faut saluer le courage et la générosité de ces femmes et de ces hommes, on peut, en revanche, interroger les municipalités qui ne semblent pas bien comprendre leur rôle, selon ce qu’avait relevé en 2014 le Comité national sur les services préhospitaliers d’urgence, qui avait été instauré par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Ce comité en était venu au constat que certaines administrations municipales étaient « réticentes à participer » du fait qu’elles appréhendaient « de devoir assumer des coûts importants ».
Or, depuis plus d’une décennie, le nombre de municipalités ayant un service de premiers répondants n’a pas bougé, en dépit des recommandations formulées par le comité.
Le Bas-Saint-Laurent fait bonne figure
Certaines régions font bonne figure, dont le Bas-Saint-Laurent, qui se classe bon premier en matière de rapidité d’intervention des ambulances au Québec. Les trois villes de la région comptant plus de 10 000 habitants sont dans le top 3 du palmarès des 112 plus grosses municipalités québécoises.
Matane arrive au deuxième rang avec une moyenne de 6 minutes 21 secondes avant que n’arrive une ambulance, suivie de Rimouski, avec 6 minutes 22 secondes. Ces chiffres ont été compilés par le bureau d’enquête du Journal de Montréal.
Par conséquent, les habitants de ces deux villes bénéficient d’un temps de réponse en deçà de 10 minutes en situation d’urgence, ce qui est considéré comme étant bon. En Gaspésie, le temps de réponse varie de 15 à 20 minutes.
Communautés rurales mal desservies
Si les Matanais et les Rimouskois peuvent se considérer comme privilégiés, il en est tout autre des résidents de communautés rurales situées tout autour, surtout lorsqu’une seule ambulance est disponible dans un rayon d’un millier de kilomètres carrés.
Souvenez-vous du cas de cet enfant de 10 ans en visite à Esprit-Saint en janvier 2023 qui, alors qu’il était en arrêt cardiorespiratoire, est décédé après avoir attendu une ambulance pendant de trop longues minutes.
Comme la seule ambulance du secteur avait déjà été appelée sur une autre urgence, c’est un véhicule de Cabano, située à 57 km de là, qui avait été dépêché.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent spécifiait alors qu’Esprit-Saint se trouve dans la zone ambulancière de Lac-des-Aigles, qui dessert 2 678 habitants sur une superficie de 1 184 km carrés.
Pour le maire de l’endroit, ce triste événement lui rappelait une expérience personnelle traumatisante.
« Mon épouse a fait un infarctus dans la maison, avait raconté Langis Proulx. On a appelé l’ambulance de Squatec et ça a pris 40 minutes. Je me suis toujours demandé pourquoi, alors que ça aurait dû prendre 20 minutes. En descendant mon épouse à l’hôpital de Rimouski, ils ont dû lui donner de la nitro cinq fois. Sinon, ils la perdaient. Ça donne une idée que, plus vite l’ambulance arrive, plus vite on peut sauver des vies ! »
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Journal Le Soir
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Du pain et des roses : 30 ans plus tard
La marche commémorative du 30e anniversaire de la Marche du pain et des roses se tenait ce samedi 7 juin à Québec. Par Carol-Ann Kack Peut-être que certaines et certains d’entre vous se rappellent que du 26 mai au 4 juin 1995, plus de 800 marcheuses ont foulé le Québec en partant de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup, terminant leur pèlerinage dans un rassemblement qui comprenait plus de 18 000 personnes devant l’Assemblée nationale du Québec. Ce mouvement inédit et rassembleur port
Du pain et des roses : 30 ans plus tard

La marche commémorative du 30e anniversaire de la Marche du pain et des roses se tenait ce samedi 7 juin à Québec.
Par Carol-Ann Kack
Peut-être que certaines et certains d’entre vous se rappellent que du 26 mai au 4 juin 1995, plus de 800 marcheuses ont foulé le Québec en partant de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup, terminant leur pèlerinage dans un rassemblement qui comprenait plus de 18 000 personnes devant l’Assemblée nationale du Québec.
Ce mouvement inédit et rassembleur portait neuf revendications visant à améliorer les conditions de vie de tous et toutes en luttant contre la pauvreté.
Ce n’est pas pour rien que nous parlons encore de cet événement après tant d’années. Il faut savoir qu’après la Marche du pain et des roses, des femmes d’ailleurs dans le monde ont puisé leur inspiration dans ce mouvement de solidarité. C’est de cette action qu’est né le mouvement de la Marche mondiale des femmes.
Depuis 1995, tous les cinq ans, les femmes prennent la rue dans 58 régions du monde. Cette mobilisation a eu une portée historique dont nous pouvons être fiers. Le Bas-St-Laurent a par ailleurs été la région hôte de la Marche nationale en 2010.
Le commencement
En 1995, le Québec émergeait d’une récession. Alors que le taux de chômage atteignait 13 % dans la population, c’est 1 à 2 millions de personnes qui vivaient sous le seuil de la pauvreté.
C’est à ce moment qu’a émergé l’idée d’une marche contre la pauvreté, initiative de Françoise David, alors présidente de la Fédération des femmes du Québec.
La population aura pu accuser de quelques gains à la suite de cette mobilisation historique, comme la loi sur l’équité salariale et sur le prélèvement automatique des pensions alimentaires avec retenue à la source.
Quant aux demandes de construction d’unités de logements sociaux et d’atteinte d’un salaire minimum décent, on ne peut pas dire qu’on a réussi à obtenir les avancées souhaitées. En 2025, la crise du logement et du coût de la vie est sur toutes les lèvres, et l’itinérance prend des proportions majeures, étant même rendue visible dans nos régions de l’est.
Vent inquiétant
En 2024, 25 femmes ont été victimes d’un féminicide. Les services d’aide et d’hébergement d’urgence en violence entre partenaires intimes sont particulièrement sous pression depuis la pandémie. C’est un constat difficile, heurtant. En même temps, on observe aussi de nouvelles tendances inquiétantes chez les jeunes.
On apprenait récemment que 20 % des jeunes québécois pensent que le féminisme est une tentative de contrôler le monde et que 34 % d’entre eux adhèrent à des idées selon lesquelles les femmes devraient retourner à la maison ou qu’elles ne soient pas dans le sport par exemple.
Après les décennies de luttes menées vers l’égalité, il est plus qu’inquiétant de voir circuler de telles idées. Évidemment, le progrès ne va pas en ligne droite et on recule parfois.
C’est dans ce contexte que les violences faites aux femmes se retrouvent cette année parmi les enjeux prioritaires adressés par la Marche mondiale des femmes. Quand on sait que l’école est le reflet de la société, il apparait clair qu’il faudra continuer de marcher.
Édition 2025
Pour l’édition 2025 de la Marche mondiale des femmes, c’est la ville de Québec qui accueillera les marcheuses et marcheurs des quatre coins du Québec, le 17 et 18 octobre prochain. Des milliers de personnes y sont attendues.
Des autobus sont d’ailleurs organisés par des organismes féministes pour s’y rendre, en provenance de partout au Québec, incluant au Bas-St-Laurent et en Gaspésie. Dans les moments d’incertitudes ou de peurs quant à l’avenir, il est encore plus nécessaire de se rassembler, de prendre le temps d’être ensemble.
L’invitation est lancée, c’est maintenant à la population québécoise de saisir cette occasion et de répondre à l’appel pour affirmer qu’il n’est pas question de reculer sur les questions d’égalité et des conditions de vie des femmes au Québec.

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Putin’s “neutral” athletes cheer Russia’s atrocities in Ukraine — but FIFA can’t wait to get them back
Now Is Not the Time to Lift Ban on Russian Athletes When Russia launched its full-scale invasion of Ukraine in February 2022, the international community came together to impose stiff penalties on Russia to punish it for the war. Numerous countries sanctioned Russian government officials, businesses, and oligarchs for supporting Russia’s war. Hundreds of Russian government officials had their visas suspended, and billions of dollars of Russian assets were frozen or seized. The sports c
Putin’s “neutral” athletes cheer Russia’s atrocities in Ukraine — but FIFA can’t wait to get them back
Now Is Not the Time to Lift Ban on Russian Athletes
When Russia launched its full-scale invasion of Ukraine in February 2022, the international community came together to impose stiff penalties on Russia to punish it for the war.
Numerous countries sanctioned Russian government officials, businesses, and oligarchs for supporting Russia’s war. Hundreds of Russian government officials had their visas suspended, and billions of dollars of Russian assets were frozen or seized.
The sports community also joined the global call to punish Russia for its war. FIFA and UEFA, two of world football’s largest governing bodies, suspended the Russian men’s and women’s national teams from participating in international competitions. Russian football clubs were also prevented from participating in various international tournaments.
Meanwhile, the International Olympic Committee barred Russian teams from competing in future Olympic competitions. Several other sporting organizations imposed bans on Russian athletes and Russian teams, such as World Rugby, the International Tennis Federation, and others, also banned Russian athletes from participating in international competitions, citing Russia’s full-scale invasion.
Numerous groups also implemented similar bans on Belarusian athletes, given the Belarusian government’s decision to aid Russia during the war.
As a result of these sports bans, the Russian Federation lost billions of dollars in revenue. Television rights were lost, and Russian teams did not travel to various competitions.Despite these punishments, Russia has continued its full-scale invasion. To date, one-fourth of Ukraine’s population remains displaced. Numerous cities and villages have been destroyed, and tens of thousands of Ukrainians have been killed by Russian forces. Despite this devastation and destruction, Russia’s ongoing invasion continues without an apparent end.
Other sporting communities soon followed. In July 2023, the International Gymnastics Federation lifted its ban on Russian and Belarusian gymnasts. Then, in 2024, World Aquatics and the International Tennis Federation eased restrictions on Russian athletes, allowing them to compete in events as neutral participants.
The International Olympic Committee adopted a similar stance during the 2024 Olympic Games, where Russian and Belarusian athletes participated as neutrals. Most recently, World Kickboxing lifted its ban on Russian fighters in February 2025, allowing them to compete in their events.
Even FIFA has recently reconsidered its ban on Russian athletes. During the UEFA Congress in April, FIFA President Gianni Infantino stated that he hoped Russia would be reintroduced into the football community “soon.”
FIFA was one of the first organizations to condemn Russia’s full-scale invasion of Ukraine, and it quickly imposed penalties on Russian athletes and football teams. It is, therefore, shocking that world football’s governing body is considering this new course of action.
The recent decisions made by these international sports organizations are troubling. First, it rewards the behavior of those who have participated in Russia’s war.
According to Global Rights Compliance, a human rights group, dozens of Russian athletes have openly shown their support for the Russian Federation’s invasion of Ukraine. In their findings, many Russian athletes have used their social media accounts and other platforms to support Russia’s actions during the war in Ukraine.
Furthermore, several Russian athletes who competed at numerous international tournaments as neutral participants have had ties to the Russian military, where several of these individuals received awards from the Russian government for their involvement in the Russian invasion of Ukraine.
In other words, easing restrictions on Russian athletes indirectly supports the atrocities committed by the Russian Federation in its war in Ukraine.
Third, lifting bans on Russian sportsmen and women would risk normalizing Russia’s war. Upholding a ban on Russian athletes would send a clear message, stating that the globe condemns Russia’s ongoing invasion of Ukraine, and that matters will only be improved if Russia ends its war.
Easing these penalties while Russia’s behavior remains unchanged, however, would suggest that the globe is ready to move on from the war.This would be a political victory for Russia, where the Russian Federation would use these events to further advance its messaging about its invasion of Ukraine.
It would also signal to other authoritarian rulers around the world that the international community is unable to hold governments accountable for breaking international rules and norms.
The Russian Federation should not be rewarded for its ongoing invasion of Ukraine. International organizations should continue to uphold their sanctions and bans on the Russian Federation until it ends its illegal and unprovoked invasion of Ukraine.
Easing restrictions would suggest that a country can willingly invade its neighbor without consequence. It would also imply that the international community condones Russia’s behavior in Ukraine — and render international law meaningless.
It is not to late to continue pressuring Russia for its ongoing invasion of Ukraine. The international sports community must maintain its ban on Russian athletes.
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Russia’s thickest “red line” just went up in smoke — now the West has to go all in
In autumn 2024, the Kremlin made another step towards fresh nuclear blackmail. On 25 September, Vladimir Putin publicly hinted at the possibility of expanding the conditions for the use of nuclear weapons, stressing the need to “forecast the development of the situation” and update strategic documents to new circumstances. On 19 November 2024, Putin signed an updated nuclear doctrine, setting out new rules of the nuclear game that were supposed to be a factor of pressure not only on Ukr
Russia’s thickest “red line” just went up in smoke — now the West has to go all in
In autumn 2024, the Kremlin made another step towards fresh nuclear blackmail. On 25 September, Vladimir Putin publicly hinted at the possibility of expanding the conditions for the use of nuclear weapons, stressing the need to “forecast the development of the situation” and update strategic documents to new circumstances.
On 19 November 2024, Putin signed an updated nuclear doctrine, setting out new rules of the nuclear game that were supposed to be a factor of pressure not only on Ukraine but also on the West, in particular, regarding further military support for Kyiv.
The updated doctrine stipulates a condition for Russia’s nuclear response in case of a “critical threat” to sovereignty, including the use of conventional weapons, citing “the event of verified information about a large-scale launch of aerospace attack assets and their crossing of the Russian border.”
In order to “lock in the effect” of the document, the Russian authorities demonstratively fired an experimental ballistic missile from the Kedr system at the million-plus Ukrainian city of Dnipro.
Almost seven months after Moscow updated its nuclear doctrine, Kyiv has carried out an unprecedented strike. On 1 June 2025, Ukraine conducted the historic Operation “Spiderweb,” an attack on four Russian military airfields in the deep rear: “Belaya” (Irkutsk region), “Dyagilevo” (Ryazan region), “Olenya” (Murmansk region), and “Ivanovo” (Ivanovo region).
According to initial information, the strikes destroyed or damaged more than 41 Russian strategic aircraft, including Tu-95, Tu-22M3, Tu-160 bombers and A-50 reconnaissance planes.
A hundred Ukrainian drones took off from specially equipped trucks right next to Russian air bases without crossing the border, raising questions not only about the security of strategic facilities in the deep rear but also about the effectiveness of all Russian law enforcement agencies. In fact, Russia has not experienced such a shameful defeat since it was founded.
The damage and destruction of Russian strategic bombers is not only a direct reduction in the military’s potential to launch missile strikes on civilian Ukrainian cities.In strategic terms, Operation “Spider’s Web” caused significant damage to the Russian nuclear arsenal that Moscow will find extremely difficult to restore. In particular, restoration will require decades and billions of dollars — and this is only if the Russian defence industry is capable of producing such aircraft at all.
Moreover, such successes by Ukraine’s Defense Forces may have another consequence: they serve as a clear demonstration of Kyiv’s capabilities — a trump card that Donald Trump has repeatedly claimed Ukraine lacked when speaking about the war.
This strike also proved that most of the “red lines” and Russian threats, including those with a nuclear component, are just “weapon saber-rattling” aimed at intimidation.
At the same time, as Zelenskyy stated at the Summit of NATO’s Eastern and Northern Flank Leaders in Vilnius on 2 June 2025, Russia cannot veto NATO’s decisions and cannot be involved in decisions about Europe’s future since Putin has chosen to confront it.
In particular, this should be understood by those European leaders who are still frightened by Putin’s threats of nuclear war or World War III.
A strike on an element of the Russian nuclear arsenal is not only in the interests of Ukraine, but also in the interests of overall European security.The Ukrainian army is actively working — with its own forces — to reduce Russia’s military threat to the European continent, precisely as European intelligence agencies are warning of a possible direct Russian aggression against NATO’s Eastern member states in the coming years.
Today, European countries concerned with their own security have a unique chance to contribute to the reduction of Russian military capabilities by investing in the Ukrainian defence industry, supporting its army, and bolstering its defense by procuring long-range weapons, missiles, and drones.
It is only Ukraine’s success on the battlefield that will determine how quickly, if at all, Moscow will be able to rebuild its forces for a possible attack on Europe in the coming years.
Anton Zemlianyi
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Ukraine gets green light to strike Russia — and it’s no longer enough
The announcement by the German government, in addition to similar steps by the United States, France, and the United Kingdom, finally lifts the taboo on the use of Western weapons for military purposes on the territory of the aggressor. The cost of hesitation is already being measured in terms of destroyed cities and human lives. Take a look back at last year, when delays in aid packages led to a “missile crisis” and catastrophic consequences for Ukraine’s energy sector. Taking advant
Ukraine gets green light to strike Russia — and it’s no longer enough
The announcement by the German government, in addition to similar steps by the United States, France, and the United Kingdom, finally lifts the taboo on the use of Western weapons for military purposes on the territory of the aggressor.
The cost of hesitation is already being measured in terms of destroyed cities and human lives. Take a look back at last year, when delays in aid packages led to a “missile crisis” and catastrophic consequences for Ukraine’s energy sector.
As a direct result of these delays, last summer Ukrainians were forced to live with power cuts lasting up to 4-6 hours. This is not just an inconvenience — bur a major blow to the economy, social stability, and the nation’s morale.
Why air defence system is not enough anymore
According to The Economist, a year ago, 30 drones per night was seen as unusual. Today, hundreds of Shahed and dozens of missiles are the new reality. Only on 25 May, the Kremlin fired 298 drones and 69 missiles at Ukraine — one of the all-time records.
Russia is not just increasing the numbers, it is improving the weapons: ballistic missiles from North Korea, new and more lethal generation of Shahed that use machine learning to hit defended targets. These Shaheds no longer rely on GPS, but are guided by artificial intelligence and can even use Ukrainian internet networks to transmit data.
Their quantity, however, remains the main problem. The Kremlin used to produce about 300 Shaheds a month; now it takes less than three days to produce the same number.
According to the Defence Intelligence of Ukraine, Russia plans to increase production to 500 drones per day. Even if this is an exaggeration, it is clear that the numbers will increase significantly. No air defence system, no matter how sophisticated, can cope with this number of targets.
Likewise, Ukraine’s partners simply have no time to produce interceptor drones in the required quantity. Each missile or drone that Ukraine shoots down is a huge resource that is much more expensive than the attacked object. It’s a race for life, and Ukraine can’t win if it only defends itself.
Strike at the heart of the threat
In this light, the only correct and logical solution is to strike at the launch sites — even before enemy drones, missiles, and aircraft enter Ukrainian airspace.
This fundamental change in strategy will allow Kyiv not only to defend but also to counterattack the aggressor, saving lives, protecting critical infrastructure, and reducing the enormous pressure on Ukraine’s air defence.
There is no time for hesitation. A new strategy, with the necessary weapons and funding, is the way to truly defend Ukraine and bring peace.
Victoria Voytsistska
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NYT > World News
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Friedrich Merz, Germany’s Chancellor, Meets With Trump at White House
The German chancellor had come to Washington hoping to persuade President Trump to play a more active role in defending Ukraine.
Friedrich Merz, Germany’s Chancellor, Meets With Trump at White House
© Michael Kappeler/DPA, via Associated Press
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Le temps des grandes décisions
Le temps des grandes décisions a sonné pour la direction de l’Océanic. L’évaluation du personnel hockey est en cours et plusieurs questions cruciales se posent : qui a véritablement rempli sa mission cette saison ? Par Robin Lebel La direction a-t-elle réussi à dénicher les talents nécessaires pour remporter la précieuse Coupe Memorial, objectif affiché depuis quatre ou cinq ans ? Le repêchage est déjà en branle, preuve que les choses avancent vite. Dans les coulisses, on peut s’attendr
Le temps des grandes décisions

Le temps des grandes décisions a sonné pour la direction de l’Océanic. L’évaluation du personnel hockey est en cours et plusieurs questions cruciales se posent : qui a véritablement rempli sa mission cette saison ?
Par Robin Lebel
La direction a-t-elle réussi à dénicher les talents nécessaires pour remporter la précieuse Coupe Memorial, objectif affiché depuis quatre ou cinq ans ?
Le repêchage est déjà en branle, preuve que les choses avancent vite. Dans les coulisses, on peut s’attendre à quelques mouvements au sein de l’état-major. Rien n’est encore confirmé, mais plusieurs sources laissent entendre que des changements sont à prévoir dans les prochaines semaines.
L’entraîneur-chef Joël Perreault semble avoir répondu aux attentes. Les commentaires à son sujet sont généralement positifs et il a su donner une identité à son équipe. Michel Ouellet, pour sa part, demeure un pilier incontesté au sein de l’organisation.
Mais tous les regards ne sont pas détournés du reste de l’équipe hockey et des interrogations subsistent, notamment du côté du personnel de dépistage.

Combien sont-ils à conseiller et ceux qui ont le plus d’influence sur les choix de Danny Dupont depuis le printemps 2023 ? Ce sont des questions qui méritent des réponses franches. Le chef des dépisteurs, en particulier, sera certainement scruté à la loupe.
Un autre nom circule discrètement : celui de Donald Dufresne. En poste depuis plus de 25 ans, dont un passage avec la filiale du Canadien de Montréal, Dufresne incarne la longévité, le professionnalisme et la loyauté. Il est difficile, de l’extérieur, d’évaluer avec justesse son impact technique.
Mais sur le plan humain, sa réputation est irréprochable. Son humilité et son exemplarité en font une figure respectée et respectable du milieu.
Finesse, robustesse et vitesse
Le hockey a considérablement évolué depuis les années 1990. La disparition de la ligne rouge a accéléré le jeu au point qu’il est aujourd’hui difficile de décoder les plans de match adverses. La vidéo est devenue un outil essentiel et l’analyse stratégique n’a jamais été aussi pointue.
Même une légende comme Scotty Bowman, récemment interviewée, ne parle plus simplement de systèmes de jeu.
Selon lui, c’est un équilibre subtil entre finesse, robustesse et vitesse qui permet de viser les grands honneurs. Il souligne l’importance des profils hybrides : défenseurs capables de transporter la rondelle, attaquants aptes à créer des revirements ou à protéger le disque en zone restreinte.
Aujourd’hui, un joueur doit disposer d’un véritable coffre à outils, rempli d’habiletés variées.
Il suffit de regarder les formations dirigées par un technicien comme Dale Hunter à London pour comprendre comment la stratégie peut transcender les talents individuels. Il y aurait même matière à revoir certains de leurs matchs, tant leur exécution tactique est remarquable.
Cela dit, si l’échec sportif est réel pour l’Océanic ce printemps, il serait injuste de réduire l’ensemble du travail de l’organisation à cette déception.
Le tournoi auquel nous avons assisté a été, sans conteste, le plus beau et le mieux organisé de tous ceux que j’ai pu voir.
Tout y était : la logistique impeccable, l’ambiance festive, les infrastructures (de la grande roue au dôme) et l’accueil réservé aux partisans.
Niveau de jeu exceptionnel
Sur la glace, les Rimouskois ont échoué. Mais il ne faut pas oublier que les quatre équipes en lice présentaient des alignements quasi parfaits. Le niveau de jeu fut exceptionnel, à la hauteur de la réputation de l’Océanic à travers le pays.
Comme citoyens, nous avons la chance inouïe de compter sur une organisation aussi professionnelle et bien ancrée dans notre communauté.
L’Océanic demeure un joyau, un modèle d’excellence qui inspire le respect partout au Canada. À Rimouski, nous avons de quoi être fiers.
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Journal Le Soir
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La réforme tant attendue…
Le 23 avril, Maïté Blanchette-Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts, présentait le projet de loi 97 sur l’aménagement durable du territoire forestier. Quelques semaines après son dépôt, les groupes concernés par les différents usages de la forêt dénoncent non seulement les reculs importants présents dans le projet de loi de 168 articles, mais aussi un processus de consultation dans lequel ils n’ont pas été écoutés. Le projet de loi répartirait la forêt selon trois zones
La réforme tant attendue…

Le 23 avril, Maïté Blanchette-Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts, présentait le projet de loi 97 sur l’aménagement durable du territoire forestier.
Quelques semaines après son dépôt, les groupes concernés par les différents usages de la forêt dénoncent non seulement les reculs importants présents dans le projet de loi de 168 articles, mais aussi un processus de consultation dans lequel ils n’ont pas été écoutés.
Le projet de loi répartirait la forêt selon trois zones. Alors que le zonage de préservation vise la protection de l’environnement, le zonage prioritaire mettra de l’avant les activités d’aménagement (il s’agit de 30 % du territoire qui sera aux mains des industries), et, finalement, le zonage multiusage permettra la cohabitation de différentes utilisations.
Cela semble un compromis intéressant. Malheureusement, beaucoup plus d’inquiétudes que d’avancées sont soulevées par cette proposition.
Front commun surprenant
Les utilisateurs de la forêt n’ont pas tous les mêmes intérêts. Ce qui est surprenant, c’est l’avis partagé par les différents groupes sur le projet de loi présenté. Pourvoiries, zecs, fédérations de chasseurs et de pêcheurs, syndicats des forestiers, groupes environnementaux ainsi que l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador le dénoncent tous. Malgré leurs intérêts distincts, il y a des consensus importants sur les reculs constatés et les inquiétudes quant à l’avenir.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que le modèle actuel d’aménagement de la forêt a vu le jour selon une vision écosystémique mis de l’avant par la recherche. Ça aura pris plusieurs décennies pour adopter ce modèle qui amenait des progrès notables ; c’est-à-dire, réduire les écarts entre les forêts naturelles et les forêts dans lesquelles on effectue des coupes, dans le but de préserver la biodiversité et de maintenir la résilience des milieux.
Des voix défendent le projet
Le 18 mai dernier, le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) et les Manufacturiers & Exportateurs du Québec lançaient une lettre ouverte pour se porter à la défense du projet de loi.
Ils y soulignaient entre autres l’aspect de la préservation de la forêt qui est mis de l’avant pour 30 % du territoire Québécois. Ils ne semblent pas entendre que ce qui dérange, c’est le manque de vision à long terme et l’absence d’harmonisation dans les utilisations de la forêt.
L’industrie forestière a actuellement des problèmes de rentabilité et souhaite plus de prévisibilité, c’est comprenable. Le milieu syndical forestier souligne toutefois que l’approvisionnement actuellement recherché pour les usines sera mis à risque par la vision du gouvernement. L’utilisation intensive à court terme des ressources menacera l’équilibre pour la suite des choses. On dirait que l’on revient à l’ère des coupes à blanc.
Notre réputation entachée ?
Selon plusieurs, le projet de loi attiserait aussi les tensions entre plusieurs partenaires forestiers. Effectivement, la loi fera disparaître les Tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT), lieu de rassemblement de tous les utilisateurs de la forêt. Ce modèle de concertation a fait ses preuves et a permis des avancées importantes, notamment au Bas-St-Laurent.
Depuis plusieurs semaines, voire des mois, des représentants des Premières Nations dénoncent le processus opaque de Québec ainsi que l’absence de leur voix au chapitre. C’est actuellement la grogne au sein de plusieurs groupes autochtones, qui auraient souhaité être considérés et respectés.
Ces nouveaux paramètres d’aménagement et l’absence de respect des droits de communautés locales pourraient avoir des conséquences sur l’industrie. Cela risque effectivement de limiter l’accès à la certification FSC, une certification internationale qui est nécessaire pour l’accès aux marchés européens.
Alors que nous devons sécuriser de nouveaux marchés dans le contexte de la guerre tarifaire, il semble bien mal avisé de baisser nos standards si l’enjeu premier du gouvernement est économique.
Cette réforme tant attendue porte des objectifs bien louables, mais malheureusement, le manque de concertation du milieu et de vision à long terme nous porte à croire qu’elle ratera sa cible.
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La désinformation, un virus très toxique
La dernière élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a encore une fois fait la démonstration d’une certaine banalisation du mensonge, des contre-vérités et de la propagation des fausses nouvelles. Des rumeurs, des histoires fictives et des informations manipulées ou sorties de leur contexte sont présentées comme des faits. Chacun peut interpréter ces « fausses vérités » à sa manière. Si certains croient que nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité, peut-on encore sau
La désinformation, un virus très toxique

La dernière élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a encore une fois fait la démonstration d’une certaine banalisation du mensonge, des contre-vérités et de la propagation des fausses nouvelles.
Des rumeurs, des histoires fictives et des informations manipulées ou sorties de leur contexte sont présentées comme des faits.
Chacun peut interpréter ces « fausses vérités » à sa manière. Si certains croient que nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité, peut-on encore sauver la vérité et la véracité des faits?
Comme bobard, pensons au président Trump qui, lors d’un débat en pleine campagne électorale, a affirmé que les immigrants haïtiens vivant à Springfield, capitale de l’Illinois, mangeaient des chiens et des chats. Bien sûr, cette information est fausse, en plus d’être raciste.
Certains de ses partisans ont même reconnu que le candidat racontait n’importe quoi. Mais, ce qui est le plus déconcertant, c’est que Donald Trump a quand même été élu.
Or, le multimilliardaire utilise-t-il les mensonges pour attirer l’attention?
Rappelez-vous aussi combien son équipe avait largement surestimé la foule présente à sa cérémonie d’investiture, allant jusqu’à dire qu’il faisait soleil, alors qu’en réalité, il pleuvait et que la foule n’était pas nombreuse. Voilà autant d’exemples qui nous conduisent dans cette ère de post-vérité.
Rôle des réseaux sociaux
Je parle du président américain, mais le phénomène est tout aussi et simplement observable en parcourant notre fil d’actualité sur les réseaux sociaux, alors que le moindre quidam peut affirmer des choses sans mentionner la source.
« Je dis ce que je pense et j’ai raison. » Facebook, X et autres réseaux sociaux sont truffés de mensonges, de fausses nouvelles, de théories du complot.

Ces publications s’élèvent au même rang que les nouvelles vérifiées et validées, comme celles que vous pouvez lire dans votre hebdomadaire Le Soir.
Les fausses nouvelles côtoient aussi les publications de scientifiques qui publient les résultats de leurs recherches avec beaucoup de rigueur et qui s’inscrivent dans le consensus scientifique.
Freud avait-il raison?
Pourquoi les mensonges sous toutes leurs formes sont-ils devenus plus attrayants que la vérité? Comment arrive-t-on à tolérer ces faussetés sans qu’elles ne soient réprimées? C’est aussi ça, la démocratie. Est-ce que Freud avait raison?
« Les foules n’ont jamais soif de vérité, elles réclament des illusions auxquelles elles ne peuvent renoncer, a écrit le célèbre psychanalyste en 1921. Chez elles, l’irréalité prend toujours le pas sur la réalité ».
N’est-ce pas ce qui décrit l’opposition entre mensonge et vérité dans l’espace public? Or, est-il encore possible de sauver la vérité?
La question demeure entière, alors que nous sommes dans une période où la vérité de chacun prime et où les balivernes sont trop souvent plus importantes que la vérité.
Algorithmes et chambres d’écho
La désinformation est exacerbée par les réseaux sociaux qui, par leurs algorithmes, nous emprisonnent dans une bulle de filtre ou dans une chambre d’écho. Regardez des vidéos de chats et votre fil d’actualité ne vous proposera que des vidéos de chats.
Ce n’est pas très dangereux. Mais, si vous êtes enclins à adhérer aux théories du complot et que vous ne voyez plus ce qui contredit ces hypothèses, il devient dangereux de tomber dans la radicalisation.
Sans tomber dans des croyances farfelues, il existe aussi actuellement un fort mouvement qui remet en cause les autorités et les institutions. Certains se mettent à douter de tout. Mais, loin de moi l’idée d’associer le doute aux conspirationnistes.
Il est toujours sain de développer son esprit critique par rapport à ce que nous lisons, voyons et entendons. Prenons 30 secondes avant d’y croire.
Pendant la pandémie, la professeure de l’Université de Sherbrooke, Marie-Ève Carignan, s’est penchée sur la situation de plusieurs personnes qui se faisaient traiter de complotistes.
« On s’est rendu compte que la confiance envers nos institutions au Canada est plus forte que dans plusieurs autres pays », a souligné la cotitulaire et directrice du Pôle médias et de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
Selon elle, plusieurs personnes ont été affublées du titre de complotiste, notamment parce qu’elles résistaient aux consignes sanitaires.
« Il y a un contexte culturel ou des raisons personnelles qui peuvent faire en sorte qu’une personne soit contre la vaccination, a-t-elle affirmé dans un panel organisé par le Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer, qui s’est tenu du 16 au 18 mai.
L’indépendance journalistique
Là où certaines personnes avaient tort, pendant la pandémie, c’était lorsqu’elles disaient que les médias étaient à la solde des gouvernements ou que les journalistes étaient payés par l’État pour relayer l’information provenant de la Santé publique, alors que le monde était en pleine crise sanitaire.
Les journalistes professionnels bénéficient d’une indépendance journalistique. Jamais ils n’acceptent d’obéir à quelconque directive.
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Quand les bonnes intentions ne suffisent pas
Le monde des affaires n’a rien d’une promenade de santé. Combien de personnes honnêtes, de bonne foi, se sont retrouvées entraînées dans des aventures économiques ambitieuses, pleines de promesses, pour finalement s’y brûler les ailes ? Opinion de Robin Lebel Le Groupe immobilier Tanguay a déposé une poursuite civile de près de 5 M$ contre la Ville de Rimouski, la MRC de Rimouski-Neigette, 14 ex-membres du conseil d’administration de l’ex-Société de promotion économique de Rimouski (SOPER)
Quand les bonnes intentions ne suffisent pas

Le monde des affaires n’a rien d’une promenade de santé. Combien de personnes honnêtes, de bonne foi, se sont retrouvées entraînées dans des aventures économiques ambitieuses, pleines de promesses, pour finalement s’y brûler les ailes ?
Opinion de Robin Lebel
Le Groupe immobilier Tanguay a déposé une poursuite civile de près de 5 M$ contre la Ville de Rimouski, la MRC de Rimouski-Neigette, 14 ex-membres du conseil d’administration de l’ex-Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et BDO Canada Limitée, en tant que syndic à la faillite de la SOPER.
Selon les informations dévoilées par Radio-Canada, l’entreprise allègue avoir subi un dommage de 4 950 000 $, surtout qu’elle s’est chargée de la construction de l’immeuble du Novarium, inauguré en août 2022.
Le Groupe immobilier Tanguay prétend « avoir été piégé » dans ce projet pour lequel il aurait reçu l’assurance qu’il n’y avait aucun autre risque que celui de la construction du bâtiment.
L’idée initiale de la SOPER semblait brillante, visionnaire même, et portait l’espoir de toute une région. Malheureusement, ce projet d’envergure a été confié à un homme, reconnaissons-le, sincère peut-être, mais cruellement naïf. Je m’abstiens volontairement de nommer qui que ce soit. L’enjeu ici, c’est le modèle d’affaires, plus que l’individu.
Prenons un peu de recul. Un groupe de politiciens a mis sur pied une petite structure avec un objectif clair : ouvrir un marché encore inexistant, développer un écosystème prometteur.
L’idée était si séduisante que plusieurs figures respectées de la région ont embarqué dans l’aventure, siégeant même au conseil d’administration de l’entreprise.

Devant un tel élan, une grande entreprise, solidement implantée dans la région, a investi massivement, convaincue du potentiel du projet. Des millions ont été injectés, avec espoir et confiance.
Mais rapidement, le rêve a commencé à s’effriter. Le sable s’est glissé dans l’engrenage. Le dirigeant, malgré toute sa bonne volonté, n’avait ni les compétences en gestion ni les réflexes commerciaux nécessaires. Il ne savait ni vendre, ni calculer, ni même reconnaître les signaux d’alerte.
Un paquebot avec les moyens d’une chaloupe
L’entreprise, encore inconnue du grand public, s’est alors lancée dans une quête effrénée de notoriété, multipliant les dépenses sans retour concret. Les résultats espérés ne sont jamais venus.
En revanche, les factures, elles, se sont empilées. Des sommes importantes ont été englouties. Le principal bailleur de fonds, le gouvernement, s’est retiré. Et, d’un coup, le projet s’est échoué, mis en cale sèche avant même d’avoir pris la mer.
Les premiers à sentir le vent tourner ont quitté le navire discrètement, laissant derrière eux un équipage de secours bien intentionné, mais impuissant. Le constat est cruel. On a voulu construire un paquebot avec les moyens d’une chaloupe.
Cette situation n’est pas sans rappeler l’histoire d’un ami, dans ma jeunesse, qui avait tout investi dans une bâtisse commerciale, rénové de fond en comble… pour finalement faire faillite avant même l’ouverture.
Et aujourd’hui, c’est le projet Novarium qui semble répéter les mêmes erreurs. Une nouvelle aventure, portée là encore par des gens de bonne volonté, mais qui donne l’impression que l’on a mis la charrue avant les bœufs.

Ce qu’il y a de plus désolant dans tout cela ? C’est de voir que les personnes actuellement impliquées sont des gens estimés, reconnus pour leur engagement et leur intégrité.
Et pourtant, ce sont eux qu’on voit aujourd’hui monter sur le ring, contraints de se battre pour sauver leur chemise et parfois leur réputation. Il n’y a pas de méchant dans cette histoire. Juste des rêves mal ficelés, des ambitions mal encadrées, et un optimisme qui s’est heurté à la dure réalité des chiffres.
Rêveur mal préparé
Ce feuilleton aux airs de tragédie moderne n’en finit plus de finir. Il laissera des traces durables, tant dans les finances publiques que dans les mémoires.
Et pendant ce temps, celui qu’on qualifie ici de « beau parleur » aura fait le tour du monde en première classe, sans jamais rapporter un seul sou à la collectivité. Un opportuniste plus intéressé par son confort que par le destin du projet, croyant naïvement que tout lui était dû.
Non, ce n’était pas un homme d’affaires. C’était un rêveur mal préparé, emporté par une ambition mal maîtrisée. Et malheureusement, ce sont les autres qui en paient aujourd’hui le prix.
Une triste histoire qui n’en finit plus de finir. Ce dossier laissera des traces pour longtemps pendant que le beau parleur aura fait le tour du monde en première classe sans nous rapporter le moindre sou.
Une histoire où un opportuniste n’a fait rien d’autre que se la couler douce en croyant qui tout lui tomberait du ciel. Il n’avait rien d’un homme d’affaires celui-là, c’est le moins que l’on puisse dire.
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The genocide definer predicted Putin’s Ukraine war 70 years ago — and was horrifyingly right
Raphael Lemkin, a Polish-Jewish lawyer and the author of the term “genocide,” predicted the events of 24 February 2022 – Russia’s full-scale invasion – 70 years ago. Lemkin understood the nature of Russian imperial policy deeply, as he experienced firsthand the horrors of mass extermination based on national identity – his family perished during the Holocaust. In 1953, Lemkin explicitly labeled the actions of the USSR against Ukraine as genocide, emphasizing Moscow’s intent to erase Ukra
The genocide definer predicted Putin’s Ukraine war 70 years ago — and was horrifyingly right
Raphael Lemkin, a Polish-Jewish lawyer and the author of the term “genocide,” predicted the events of 24 February 2022 – Russia’s full-scale invasion – 70 years ago.
Lemkin understood the nature of Russian imperial policy deeply, as he experienced firsthand the horrors of mass extermination based on national identity – his family perished during the Holocaust.
In 1953, Lemkin explicitly labeled the actions of the USSR against Ukraine as genocide, emphasizing Moscow’s intent to erase Ukrainian national identity.
Russia continues to deny Ukrainian sovereignty and the existence of Ukraine as a state, as well as Ukrainians as a distinct people. An article titled “What Russia Should Do with Ukraine,” published in 2022, further equates “denazification” with de-Ukrainization, framing Russia’s policies as a deliberate attempt to erase Ukrainian identity through attacks on culture.
This is why prominent lawyer Lemkin, who worked on the first draft of the Genocide Convention, warned the West against concessions and the policy of appeasing the aggressor – compromises with regimes that seek to destroy nations only encourage them to commit further crimes.
After spending my entire career as a lawyer, I made the decision to join the Armed Forces of Ukraine on 24 February, 2022, fully aware of the historical importance of the moment for my people’s survival. Leaving my comfortable office in downtown Kyiv, my family, and my normal life to serve on the front lines was not an easy choice, but I felt I had no other option when Russia invaded my homeland.
During my service, I helped document Russian crimes against culture, the destruction of monuments, museums, and churches, even when there was no military target nearby. Russians are spending billions on missiles to destroy buildings associated with anything Ukrainian.
Appeasing the aggressor will lead to even greater consequences. Russia will not stop at what it has managed to occupy after 11 years of aggression. With each new so-called ceasefire on Putin’s terms, Russia will recover and prepare for the next invasion.
The next invasion will be even bloodier, as Russia will learn from the mistakes that allowed Ukraine, with the help of Western partners, to resist them.
A ceasefire on Putin’s terms, regardless of the cost, will not create a lasting peace. President Trump’s desire to stop the killings is indeed noble, but a lack of understanding of the nature of this war could lead to catastrophic historical mistakes, ultimately resulting in even more victims of aggression.
Vitalii Tytych
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Quand Doris Labonté façonnait des légendes
C’est tout simplement fantastique de voir revenir le prestigieux tournoi de la Coupe Memorial à Rimouski. Depuis son premier passage en 2009, bien des amateurs et même certains dirigeants de l’Océanic croyaient que l’événement ne reviendrait jamais dans notre ville. Par Robin Lebel À l’époque, les coûts avaient largement dépassé les prévisions, causant un certain malaise auprès de plusieurs abonnés de saison. Et pourtant, malgré les défis logistiques et financiers, ce fut un tournoi mémor
Quand Doris Labonté façonnait des légendes

C’est tout simplement fantastique de voir revenir le prestigieux tournoi de la Coupe Memorial à Rimouski. Depuis son premier passage en 2009, bien des amateurs et même certains dirigeants de l’Océanic croyaient que l’événement ne reviendrait jamais dans notre ville.
Par Robin Lebel
À l’époque, les coûts avaient largement dépassé les prévisions, causant un certain malaise auprès de plusieurs abonnés de saison. Et pourtant, malgré les défis logistiques et financiers, ce fut un tournoi mémorable.
Quel spectacle nous avions eu alors ! Voir des étoiles montantes comme Taylor Hall et Jamie Benn fouler la glace du Colisée de Rimouski avait de quoi émerveiller les amateurs de hockey que nous étions – et que nous sommes encore.
Mais pour bien saisir l’importance de ce tournoi dans notre histoire locale, il faut remonter plus loin, à l’an 2000. Cette année-là, l’Océanic remportait la Coupe Memorial grâce à une équipe magistralement construite par l’incomparable Doris Labonté.
Avec des piliers comme Jonathan Beaulieu et surtout Brad Richards, qui allait plus tard soulever la Coupe Stanley avec le Lightning de Tampa Bay aux côtés de Martin St-Louis et d’un autre ancien de l’Océanic, Vincent Lecavalier, cette conquête reste gravée dans la mémoire collective.
Et que dire de 2005 ? Encore une fois, Doris Labonté avait frappé un grand coup avec l’arrivée d’un certain Sidney Crosby, un an plutôt. Son arrivée à Rimouski avait semé l’émoi dans toute la région.
Des centaines de personnes affluaient chaque matin au Colisée dès le camp d’entraînement pour apercevoir la jeune merveille à l’œuvre. Certains partisans allaient jusqu’à s’absenter du travail pour ne rien manquer. C’était un phénomène.

Nous avions eu droit à de grands talents dans le passé, Lecavalier, Richards et bien d’autres, mais rien ne se comparait à Crosby. À 5 pieds 10 pouces, 190 livres, avec des cuisses dignes de troncs d’arbre, son intensité était telle qu’on se demandait s’il n’avait pas trois poumons tant il semblait infatigable.
Bonne dose d’opportunisme
Comme en 2000, Doris Labonté avait encore une fois démontré toute son imagination, sa vision et, disons-le franchement, une bonne dose d’opportunisme.
C’était tout un personnage. Il savait captiver l’attention, au point où les partisans se ruaient vers leur voiture après les matchs pour ne pas manquer une seule de ses entrevues d’après-match. Un véritable showman !
Qui peut oublier ses envolées légendaires, sa menace récurrente d’envoyer la cassette du match à la ligue ? Souvent, son vieux rival Richard Martel n’était jamais bien loin dans le décor.
En 2005, après un parcours sensationnel, l’Océanic s’était retrouvé en finale… mais avait dû disputer un match de bris d’égalité la veille, ce qui l’avait désavantagé le lendemain. Notre Doris national, fidèle à lui-même, avait vivement dénoncé cette situation.
Et devinez quoi ? La Ligue canadienne de hockey a depuis modifié la règle : désormais, une équipe victorieuse d’un bris d’égalité a droit à 24 heures de repos avant la finale. Voilà l’empreinte de Doris.

Nous voici donc en mai 2025, avec le privilège de revivre la frénésie de la Coupe Memorial à la maison. Quatre équipes, les meilleures formations junior du pays, réunies dans une compétition d’élite à un prix abordable. Quelle chance pour les amateurs de la région !
Si je peux formuler un souhait pour nos favoris de l’Océanic, c’est qu’ils arrivent à leur sommet au bon moment.
Ce n’est pas au milieu de la course qu’il faut être premier, mais bien à la ligne d’arrivée. L’essentiel, c’est d’être au maximum de ses capacités quand ça compte vraiment.
On se croise les doigts. Et surtout, on savoure chaque moment.
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Apprenez à McKenna à être un « vrai »
— « Dépêche-toi, p’pa, on est en retard pour la pratique de McKenna. »— « Oui, un instant… Il vient de sauter sur la glace. On part, tu vas pouvoir le voir. » Partisan inconditionnel de l’Océanic, mon fils Xavier n’a pas raté une seule séance d’entraînement des Tigers de Medicine Hat durant la première fin de semaine de la Coupe Memorial à Rimouski. L’école reprend lundi, mais pour l’instant, tout ce qui compte, c’est McKenna. Il y a bien Desnoyers, oui. Mais McKenna, c’est autre chose. C’
Apprenez à McKenna à être un « vrai »

— « Dépêche-toi, p’pa, on est en retard pour la pratique de McKenna. »
— « Oui, un instant… Il vient de sauter sur la glace. On part, tu vas pouvoir le voir. »
Partisan inconditionnel de l’Océanic, mon fils Xavier n’a pas raté une seule séance d’entraînement des Tigers de Medicine Hat durant la première fin de semaine de la Coupe Memorial à Rimouski. L’école reprend lundi, mais pour l’instant, tout ce qui compte, c’est McKenna.
Il y a bien Desnoyers, oui. Mais McKenna, c’est autre chose. C’est le joueur étoile de sa génération. Moi, à son âge, c’était Joe Sakic. Une nouvelle idole, un nouveau chapitre du hockey. Et il patine au Complexe sportif Desjardins. Irréel!
Ils sont cinq ou six joueurs du Mistral de Mont-Joli, 14 ans à peine, assis en première rangée, les fronts collés à la baie vitrée de la glace A, qui suivent la pratique. Pour eux, McKenna, ce n’est pas juste une promesse : c’est un héros. Crosby leur paraît déjà d’une autre époque.
Les ados ont leurs rondelles bien serrées dans les mains, Sharpie prêt. L’espoir dans le regard.
— « P’pa, peux-tu demander au gars de l’équipement si McKenna va signer ? »
— « Hey, sir! Les jeunes aimeraient un autographe de McKenna après la pratique, ce serait possible ? »
— « Pas de problème », me répond-il avec un sourire.
L’entraînement se termine. McKenna traverse lentement du banc des visiteurs à celui des locaux. Les p’tits boys de Rimouski suivent le mouvement, impatients. Ça s’en vient. C’est le moment. Un autographe de McKenna, ce n’est pas une simple signature : c’est un trésor.
Ils ne sont pas là pour revendre leur vieille rondelle sur eBay. Ce sont des passionnés, en quête de souvenirs qu’ils vont garder toute leur vie.
Mais voilà. Sans prévenir, McKenna quitte la glace à toute vitesse. « Il va sûrement revenir », me lance Xavier, confiant.
Quelques minutes passent. Le préposé, lui, revient. Les jeunes insistent gentiment. Le verdict tombe, sec comme une mise en échec : non. Il ne reviendra pas. Il ne veut pas.
La game dans la game
Je connais la game. La Coupe Memorial, c’est une autre planète. Il y a des règles, souvent non dites. Les demandes, ça pleut. TSN et RDS sont prioritaires, tu as les 150 journalistes à rassasier, des recruteurs à rencontrer, des commanditaires à honorer, sans oublier d’écrire à ta blonde sur Snapchat parce que tu ne lui pas donné signe de vie depuis trois heures. C’est la game dans la game.
Et puis, tu n’as que 16 à 20 ans. Tu restes un ado. Tu ne réussis même pas encore à te faire pousser une vraie barbe de séries. Bon, au mieux une moustache douteuse, mais ça, c’est une autre mode. Tu es timide. Intimidé. Pressé. Focalisé.

Rimouski, c’est loin, c’est petit et c’est froid. Rien à foutre. L’objectif : la coupe. Faut rester focus. Les organisations protègent leurs joueurs. Il y a les soins médicaux, les vidéos, les repas, le sommeil, le calendrier, les stratégies.
Si tu t’appelles Perrault, Desjardins, MacDougall et Hunter, tu ne veux pas de distractions autour de ton scoreur. C’est correct. C’est justifiable. Puis, dans le cas de l’ancienne peste des Nordiques, dépêchez-vous les journalistes avec vos questions. Mon cheval court à 22 h. J’ai autre chose à gérer. Il y a des priorités!
Puis des fois, tu en fais trop. Quand McKenna compte et il fait un geste dérisoire envers la foule, ce n’est pas nécessaire. Surtout quand tu t’appelles McKenna!
Trois minutes
Il reste mes cinq ou six ados de 14 ans qui attendent poliment. Pas 82, pas une horde. Juste quelques jeunes, fébriles, admiratifs. Même si TSN se morfond avec sa caméra, c’est quoi trois minutes pour barbouiller une rondelle ?
Trois petites minutes pour faire briller des yeux, pour enflammer des passions, pour créer des souvenirs qui vont durer bien plus longtemps que cette saison.
C’est ça aussi, la Coupe Memorial. Non ? Ce lien pur entre l’espoir et la jeunesse. L’étincelle. L’émotion brute.
Peut-être que McKenna n’y est pour rien. Peut-être que l’équipe, ou même le préposé, avait des consignes claires. Peut-être que c’était hors de son contrôle.

Mais vous savez quoi ? Son coéquipier, Cayden Lindstrom, lui, a pris le temps. Il avait l’air pressé. Probablement encore TSN. Mais il s’est arrêté. Il a souri. Il a signé. Il a compris. De la classe. Comme Crosby à ses débuts.
Ça s’enseigne. Mais souvent, c’est inné. Olivier Giroud, avec le LAFC, l’a fait à Montréal. Il a pris le temps. Même si tu es un joueur de quatrième trio, prends le temps. C’est aussi ton moment de gloire. Et dans la ligue senior, ce sera une autre game. Vraiment pas la même!
Héros de demain
Et si c’était une décision de l’organisation des Tigers ? Ce serait pire encore. Les petits boys sont restés au Complexe Desjardins pour la pratique des Wildcats, qui suivant celle de Medecine Hat.
Desnoyers se reposait à l’hôtel, mais les préposés à l’équipement leur ont donné des rondelles personnalisées. Bravo! On devrait passer par Moncton dans nos vacances cet été. Et Desnoyers demeure un héros.
Quand on nous répète que des petites villes comme Rimouski ne pourront bientôt plus accueillir la Coupe Memorial parce que c’est « trop gros, trop cher, trop compliqué » peut-on, au moins, garder l’essence du tournoi ?
Ce qui le rend spécial ? Le lien direct entre les partisans et les héros de demain. Le contact humain. Le respect du partisan. L’étincelle dans les yeux d’un enfant. Je suis peut-être naïf, mais pour moi, ça devrait passer avant les gros sous. Et j’imagine que les commanditaires sur le bandes payent aussi pour ça, au fond.
La future équipe de la LNH qui repêchera McKenna vient peut-être de perdre cinq ou six ventes de chandails. En 2026, mes jeunes de 14 ans se tourneront peut-être vers Lindstrom.
Les Wildcats viennent aussi de gagner des adeptes. Ils sont gentils. Parce qu’ils ont pris le temps. Parce qu’ils ont compris. Et les rondelles données ne perturberont pas le budget de monsieur Irving.

Avant les caméras, avant les droites télés et les millions… il y a la base. Le vrai monde.
Le gars de construction qui suit son club à chaque match. L’enseignante qui porte fièrement sa casquette. Le grand père qui vient créer des moments nostalgiques avec son petit-fils avant que le temps l’emporte. La famille qui se prive pour se payer des billets. Le chauffeur de taxi qui n’a pas les moyens d’entrer au Colisée, mais qui écoute chaque rencontre dans sa voiture, avec Michel Germain dans les oreilles, pour sentir qu’il a été invité au party.
Ça, c’est la Coupe Memorial. Ou ça devrait l’être. Mais peut-être que je suis trop naïf.
Pas juste un gribouillis
Ah, et un petit message aux quatre organisations, tant qu’à y être. Quand vos joueurs signent des autographes, possible de leur rappeler de le faire lisiblement ? Un autographe, ce n’est pas juste un gribouillis. C’est un souvenir. Un trophée. Une fierté. Je me suis déplacé pour venir TE voir.
Jean Béliveau l’a toujours dit : une signature, c’est un cadeau. C’est vrai que c’est aussi une autre époque.
Ma mère avait un jour contacté Donald Dufresne parce que son gribouillis sur notre photo, prise à son école de hockey, avait gâché mon moment… et le portrait.
Donald a pris le temps de refaire la photo et de la signer lentement. Avec soin. La photo est restée. L’admiration aussi, même si Donald compose mal avec cela.
Peut-être le dire à McKenna.
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Pourboires : Noémie perd 14 000$
Depuis l’entrée en vigueur des nouvelles règles sur les pourboires, un certain embarras se lit sur le visage des clients lorsque Noémie* leur tend le terminal de paiement. « Les machines ne sont pas encore calibrées », explique la serveuse du restaurant. C’est donc au client de calculer lui-même le pourcentage de pourboire avant taxes. « Ça porte à confusion chez le consommateur, constate Noémie. Ça prend plus de temps, parce qu’on doit davantage expliquer. » En attendant que les terminaux
Pourboires : Noémie perd 14 000$

Depuis l’entrée en vigueur des nouvelles règles sur les pourboires, un certain embarras se lit sur le visage des clients lorsque Noémie* leur tend le terminal de paiement.
« Les machines ne sont pas encore calibrées », explique la serveuse du restaurant. C’est donc au client de calculer lui-même le pourcentage de pourboire avant taxes.
« Ça porte à confusion chez le consommateur, constate Noémie. Ça prend plus de temps, parce qu’on doit davantage expliquer. » En attendant que les terminaux de son établissement soient ajustés, la suggestion de pourboires calculés avant taxes est inscrite directement sur l’addition. Les clients peuvent ainsi s’en inspirer.

En général, les clients de Noémie laissent entre 18 et 20 % de pourboire. « Les gens qui viennent à des congrès donnent plus, et ceux qui viennent pour des tournois donnent moins », observe-t-elle.
Depuis que le pourboire est calculé sur le montant avant taxes, cela peut représenter une perte de 2 $ par client pour Noémie. Elle remarque également qu’un nombre croissant de clients laissent moins de 15 %. Noémie comprend : les temps sont difficiles pour tout le monde et l’inflation se fait sentir.
Optimiste et prudente
Le week-end, Noémie sert en moyenne 140 clients. En estimant une perte de 2 $ par client, cela représenterait une diminution annuelle de revenu de 14 560 $. Mais la jeune mère préfère demeurer optimiste et prudente, en se disant que les clients satisfaits ajoutent souvent un montant. Elle évalue donc sa perte à 1 $ par client, ce qui représente tout de même un manque à gagner de 7 280 $ par année. Qu’on préfère voir le pire ou relativiser, Noémie perd bel et bien une somme importante.
Noémie garde le cap avec philosophie. Elle se considère chanceuse de travailler dans un bon restaurant, doté d’une clientèle fidèle.
« Je trouve que les clients sont, en général, reconnaissants du service que je leur offre. Je vais gagner moins, mais je ne manquerai de rien, et mes enfants non plus. J’ai cette chance, contrairement à d’autres travailleurs pour qui une perte de revenu aussi importante pourrait avoir de lourdes conséquences. »
Motivation au travail
Pour l’instant, Noémie juge qu’il est trop tôt pour savoir si cette baisse influencera sa motivation au travail. Elle se console aussi en repensant à la crainte initiale ressentie à l’annonce des nouvelles règles :
« J’avais peur qu’on nous impose un salaire fixe et que le pourboire soit directement inclus dans le montant total de la facture, comme en Europe. Dans ce cas-là, la serveuse n’a plus à se forcer pour offrir un bon service aux clients ! »
Ces nouvelles règles sont passées presque inaperçues. Certaines personnes n’en ont jamais entendu parler, tandis que d’autres sont bien informées. Dans le restaurant où travaille Noémie, le sujet est régulièrement abordé.
Qu’on en parle ou non, Noémie continuera à offrir un service professionnel, même si, désormais, elle rentre chez elle avec 70 $ de moins par soir dans son porte-monnaie.
* Prénom fictif
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Contraception gratuite : projet de loi avantageux
Ce n’est pas un secret, l’Est-du-Québec connait bien des iniquités au niveau de l’accès aux services de santé. Récemment, le gouvernement de la CAQ se montrait favorable à un projet de loi, déposé par Québec solidaire, qui serait à l’avantage des femmes de notre région, mais aussi, qui serait économiquement à l’avantage de toute ses populations. La porte-parole et députée de Québec Solidaire, Ruba Ghazal, déposait au Salon bleu, le 7 mai dernier, un projet de loi pour rendre la contracept
Contraception gratuite : projet de loi avantageux

Ce n’est pas un secret, l’Est-du-Québec connait bien des iniquités au niveau de l’accès aux services de santé.
Récemment, le gouvernement de la CAQ se montrait favorable à un projet de loi, déposé par Québec solidaire, qui serait à l’avantage des femmes de notre région, mais aussi, qui serait économiquement à l’avantage de toute ses populations.
La porte-parole et députée de Québec Solidaire, Ruba Ghazal, déposait au Salon bleu, le 7 mai dernier, un projet de loi pour rendre la contraception gratuite au Québec. Dans le but de favoriser la santé sexuelle et reproductive en améliorant l’accès à la contraception, le projet de loi propose d’en rendre les droits d’accès gratuits, en plus de permettre aux sages-femmes de prescrire ce type de produits.

On ne peut passer sous silence le travail important la Fédération québécoise du planning des naissances du Québec (FQPN), qui mène de front cette revendication depuis plusieurs années, aux côtés de plusieurs autres acteurs de la santé et de la société civile qui réclament aussi cette mesure d’accès gratuit à la contraception.
En 2023, la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, disait par ailleurs réfléchir à cette question. Pendant que le Québec « réfléchit » à la question, trois autres provinces (la Colombie-Britannique, le Manitoba et l’Île du Prince-Édouard) ont adoptés des mesures en ce sens dans les dernières années.
La Colombie-Britannique est déjà en mesure de démontrer les avantages économiques de l’adoption de cette nouvelle mesure.
Du retard à rattraper
Je ne sais pas si c’est l’aspect compétitif qui stimule notre premier ministre, mais devant le dépôt du projet de loi déposé par la députée solidaire, François Legault a admis que nous avions du retard sur des pays comme la France, et que nous devions nous pencher sur cette question. Selon ses dires, le gouvernement est déjà en réflexion à ce sujet. Il est rare de voir de l’ouverture du gouvernement pour des projets de loi déposés par les partis d’opposition, mais il faut savoir se réjouir quand cela survient.
Il serait tout à l’avantage de nos régions de pouvoir bénéficier de ce type de mesure. Il est important de rappeler que le Bas-St-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord se logent dans le triste palmarès des régions subissant le plus d’interruption de services de soins obstétriques, aux côtés de l’Abitibi-Témiscamingue.
Services parfois limités
Il n’y a rien de réjouissant là-dedans. Nous avons accès à des services de qualité, mais ceux-ci sont parfois limités selon les MRC, il y a de nombreuses coupures, et nous devons toujours considérer les enjeux de transport dans l’accès à ces services.
Les inégalités d’accès aux soins de santé sont toujours accentuées dans nos régions. Cela se traduit malheureusement ensuite par des inégalités économiques. Il va sans dire, ce sont toutes les personnes enceintes et nécessitant des services obstétriques qui en paient les frais, que ce soit pour interrompre volontairement leur grossesse ou pour accoucher.
Il est évident que l’accès à la contraception gratuite permettrait de régler bien des situations en amont peu importe où au Québec, mais elle serait encore plus signifiante pour nos populations privées d’accès à plusieurs services de proximité.
Des économies à prévoir
Selon une étude de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, un tel investissement permettrait de réaliser des économies annuelles de 71 M$, puisque cela réduit le coût des soins reliés aux grossesses non désirées.
À titre comparatif, le coût de la couverture publique de la contraception est d’environ 48 millions par année, selon les chiffres mis de l’avant par Québec solidaire dans le cadre de son projet de loi. Dans un contexte où le gouvernement tente de faire des économies, il ne peut se priver d’envisager l’option de cette mesure. Prévenir des grossesses non désirées permet évidemment à l’État de faire des économies, mais surtout, de changer la vie des femmes.
Tout le monde en sortirait gagnant.
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À qui la ville ?
La Ville de Rimouski a lancé le début d’un projet majeur d’amélioration en mobilité durable sur son artère la plus connue, l’avenue de la Cathédrale. Par Carol-Ann Kack Sur un peu plus d’un kilomètre, la ville propose un réaménagement de la chaussée par l’ajout de corridors de sécurité pour cyclistes et piétons de chaque côté de la rue, délimités par des îlots de verdure. Alors que plusieurs personnes se réjouissent de cette annonce, sur les médias sociaux, bon nombre de citoyens ne so
À qui la ville ?

La Ville de Rimouski a lancé le début d’un projet majeur d’amélioration en mobilité durable sur son artère la plus connue, l’avenue de la Cathédrale.
Par Carol-Ann Kack
Sur un peu plus d’un kilomètre, la ville propose un réaménagement de la chaussée par l’ajout de corridors de sécurité pour cyclistes et piétons de chaque côté de la rue, délimités par des îlots de verdure.
Alors que plusieurs personnes se réjouissent de cette annonce, sur les médias sociaux, bon nombre de citoyens ne sont pas du même avis concernant ce choix d’investissement, craignant en plus les conséquences de ces travaux sur leurs futurs trajets automobiles quotidiens.
Autre temps, autres mœurs
Le changement est souvent difficile à accueillir, mais j’ai du mal à m’expliquer les résistances à ce projet qui améliorera la sécurité de tout le monde, tout en soutenant l’utilisation du transport actif.

Le vélo et la marche ne sont peut-être pas des moyens de transport accessibles ou compatibles pour une majorité d’entre-nous, mais il semble contre-intuitif de ne pas soutenir la population qui souhaite en faire son moyen de transport, surtout dans un contexte où on tente de minimiser collectivement et individuellement notre empreinte écologique.
Vélos-écolos contre tout-à-l’auto ?
Allons-y de façon caricaturale : les vélos et les écolos sont contents, le tout-à-l’auto est en colère. J’aimerais que cela ne se résume pas aussi grossièrement, mais ces deux groupes sont les plus vocaux pour se réjouir de la nouvelle ou s’en outrer. Entre les deux, toutes sortes de nuances existent.
Plusieurs diront qu’il était plus que temps que cette artère, immensément large, soit utilisée de façon plus intelligente.
D’autres n’apprécieront pas les conséquences des travaux, aimeraient s’en passer, mais seront d’avis que ça peut valoir la peine. Bref, ce n’est pas noir ou blanc.
Bien entendu, les automobilistes vivront les contrecoups des travaux à venir. Quand on rénove notre maison, la période de chantier n’est jamais agréable.

On cherche nos repères, nos habitudes sont changées.
C’est un processus désagréable, mais nécessaire à traverser pour obtenir le produit final. Pour les automobilistes préoccupés, j’aimerais remettre en lumière ceci : meilleures que les infrastructures de transport actif seront, meilleures seront nos chances de diminuer le nombre de voitures sur les routes.
Vous pourrez ainsi continuer de conduire au chaud l’hiver, à l’air climatisé l’été, et pendant ce temps, celles et ceux qui en ont envie ou qui n’ont pas le choix pourront circuler en sécurité à vos côtés. Nous en sortirons toutes et tous gagnants.
L’argent des contribuables
Un commentaire qui revient à de nombreuses reprises de la part des citoyens qui s’opposent au projet est que nos taxes devraient être utilisées pour réparer les rues avant de faire ce genre de projets. Il semble que les rues de Rimouski manquent d’amour.
Quoiqu’il en soit, il apparait nécessaire de prendre connaissance de certaines informations pour démêler tout cela. Tout d’abord, l’administration actuelle a déjà augmenté considérablement les dépenses en ce qui touche la réfection des rues à la voirie.

Elles sont récemment passées de 6 à 9 millions de dollars annuellement, soit une augmentation de 50 %. Il semble que les choix des administrations précédentes, qui auraient misé sur un asphaltage moins onéreux, mais aussi de moindre qualité. Les budgets sont là, mais les dégâts sont à ramasser.
Soutien financier de Québec
Il faut aussi savoir que ce projet est rendu possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec, atteignant un montant maximal de 3,2 M$ dans le cadre du Programme d’aide à la voirie locale.
Ce financement est accessible pour des projets selon des critères précis. Rimouski aurait eu peu de chance d’obtenir ce financement uniquement pour « patcher » les nids de poule ? L’entretien des rues est une chose, et les projets d’amélioration des infrastructures routières en sont une autre, du moins au niveau du financement.
Le gouvernement du Québec est prêt à mettre de l’argent qui nous permet de refaire l’asphaltage, et, par le fait même, d’améliorer le transport actif. Peut-on vraiment s’en passer ?
À qui la ville ? À nous, la ville.
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Journal Le Soir
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Laisser tomber les masques
« La santé mentale sans masque », tel a été le slogan de la 74e Semaine de la santé mentale, qui s’est tenue du 5 au 11 mai. L’initiative visait à briser la stigmatisation, à encourager les échanges honnêtes et à favoriser l’accès aux ressources pour les personnes vivant avec un ou des troubles de santé mentale. Pendant cette période, avez-vous parlé avec une personne qui vit avec un trouble anxieux, psychotique, de bipolarité, de schizophrénie, de dépression ou de dépendance? Selon l’
Laisser tomber les masques

« La santé mentale sans masque », tel a été le slogan de la 74e Semaine de la santé mentale, qui s’est tenue du 5 au 11 mai.
L’initiative visait à briser la stigmatisation, à encourager les échanges honnêtes et à favoriser l’accès aux ressources pour les personnes vivant avec un ou des troubles de santé mentale.
Pendant cette période, avez-vous parlé avec une personne qui vit avec un trouble anxieux, psychotique, de bipolarité, de schizophrénie, de dépression ou de dépendance?
Selon l’Organisation mondiale de la santé, une personne sur cinq est, chaque année, touchée par un trouble de santé mentale. Cela signifie que nous pouvons tous être concernés.
Stigmatisation
Souriez-vous à quelqu’un qui a le vague à l’âme, même si l’on ne peut mettre de mot sur son état? Plusieurs personnes autour de nous dissimulent leur détresse par peur d’être jugées, intimidées ou rejetées. L’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) révèle que 60% des gens qui présentent un problème de santé mentale n’osent pas demander de l’aide par crainte d’être étiquetés. Plus ils résistent, plus leur état s’aggrave, plus ils se retrouvent isolés.
Ils cachent leurs émotions, leurs traits de personnalité. Bref, ils portent un masque. Parfois très lourd, celui-ci n’est pas sans conséquence, allant jusqu’à affecter leur identité, leur estime d’eux-mêmes et leurs relations avec les autres.
Lorsqu’ils cachent leurs difficultés, ils deviennent moins aptes à demander du soutien, ce qui a pour effet de perpétuer l’isolement et à souffrir en silence. Selon un sondage mené par l’organisme, 72% des personnes vivant avec un trouble de santé mentale ou de dépendance se culpabilisent ou se méprisent.
Idées suicidaires?
Les idées suicidaires surviennent quand la souffrance est envahissante et que la personne ne parvient pas à l’atténuer.
Elles indiquent que quelque chose ne va pas. Elles sonnent l’alarme.
Des ressources sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7: la ligne québécoise d’intervention en prévention du suicide au 1 866 APPELLE (1 866 277-3553), un texto au 535353 ou le site www.suicide.ca pour de l’information ou clavarder avec un intervenant. En cas de danger immédiat pour vous ou un proche, composez le 911.
Retirons les masques
Il faut créer des environnements où les personnes qui vivent avec un trouble de santé mentale puissent s’exprimer sans gêne et sans avoir peur du jugement, estime l’analyste principale en recherche et politique de l’ACSM. De l’avis de Leyna Lowe, les discussions ouvertes sur le sujet permettent de mieux comprendre le trouble chez la personne qui en est atteinte et d’offrir de l’aide.
Montrons-nous tels que nous sommes. Abordons les sujets relatifs à la santé mentale avec bienveillance. Soyons inclusifs et empathiques.
Prolongeons ces initiatives au-delà de la Semaine de la santé mentale. Adoptons ces comportements à l’année.