20 : plus de 25 vies perdues, toujours pas de quatre voies

Le tronçon de l’autoroute 20, entre Rimouski et Mont-Joli, a une fois plus été le théâtre d’une tragédie, le 18 septembre dernier, alors qu’un jeune automobiliste de 17 ans a perdu la vie, jeudi dernier, à la suite d’une collision dans le secteur de Saint-Anaclet-de-Lessard.
Une camionnette, qui circulait en direction ouest, aurait dévié de sa voie pour entrer en collision avec l’autre véhicule, conduit par la victime, en sens inverse. Transporté à l’Hôpital régional de Rimouski, l’adolescent a finalement succombé à ses blessures.
Ce sont maintenant plus de 25 personnes qui ont perdu la vie sur ce tronçon, pour lequel quatre voies sont réclamées depuis plusieurs années.
Le député de Matane-Matapédia-La Mitis, Pascal Bérubé, a d’ailleurs lancé en 2023 une pétition à cet effet. Cette dernière aura récolté 10 201 signatures selon le site internet de l’Assemblée nationale du Québec.
Sa demande n’a pas été retenue par le gouvernement du Québec, même si le rapport de la coroner Monique Tremblay, déposé en juillet 2024, à la suite du décès d’une jeune femme de 28 ans, Arianne Dubé, en novembre 2023, recommandait d’élargir le tronçon et stipulait qu’une autoroute 20 à quatre voies aurait pu lui sauver la vie.
Le député Pascal Bérubé avait alors demandé à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, de planifier rapidement des travaux d’élargissement du tronçon avec quatre voies et un terre-plein central.
À la suite de quoi, le ministère des Transports et de la Mobilité durable a manifesté son intention d’y ajouter, à la place, des voies de dépassement.
Entre cinq et sept ans d’attente
En février dernier, il a été annoncé qu’il faudrait attendre entre cinq et sept ans avant de voir apparaître ces voies de dépassement, dont l’aménagement pourrait coûter entre 25 M$ et 50 M$.
C’est ce qui était ressorti d’une rencontre entre des élus et des représentants du ministère des Transports.

En entrevue à FLO 96,5, le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis avait mentionné que le ministère ajouterait, dans un premier temps, une voie de dépassement vers l’est et une autre vers l’ouest entre Saint-Anaclet-de-Lessard et Mont-Joli.
« Les élus étaient déçus des délais qui étaient demandés pour la réalisation des travaux, mais les raisons évoquées semblaient plausibles. Comme nous ne sommes pas des ingénieurs en génie civil, c’est difficile pour nous de contester les délais », a indiqué monsieur Paradis.