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  • Volte-face de QuĂ©bec : est-il trop tard?
    Il aura fallu une levĂ©e de boucliers gĂ©nĂ©rale pour que le gouvernement Legault entende finalement raison. Devant la grogne gĂ©nĂ©ralisĂ©e, QuĂ©bec a annoncĂ©, la semaine derniĂšre, qu’il injectera 540 M$ supplĂ©mentaires dans le rĂ©seau scolaire pour prĂ©server les services aux Ă©lĂšves. Une volte-face qui soulĂšve une question fondamentale: est-il trop tard? L’opinion de Johanne Fournier J’ai posĂ© la question Ă  une maman du Bic, dont les services sur lesquels pouvait compter son fils seront supprimĂ©s
     

Volte-face de QuĂ©bec : est-il trop tard?

25 juillet 2025 Ă  15:00

Il aura fallu une levĂ©e de boucliers gĂ©nĂ©rale pour que le gouvernement Legault entende finalement raison. Devant la grogne gĂ©nĂ©ralisĂ©e, QuĂ©bec a annoncĂ©, la semaine derniĂšre, qu’il injectera 540 M$ supplĂ©mentaires dans le rĂ©seau scolaire pour prĂ©server les services aux Ă©lĂšves. Une volte-face qui soulĂšve une question fondamentale: est-il trop tard?

L’opinion de Johanne Fournier

J’ai posĂ© la question Ă  une maman du Bic, dont les services sur lesquels pouvait compter son fils seront supprimĂ©s Ă  la rentrĂ©e. La classe de Jeffrey-Lou, dont le personnel Ă©tait spĂ©cialisĂ© dans le trouble du spectre de l’autisme, n’existera plus. « Le ministre a annoncĂ© qu’il ajouterait des millions pour les services aux Ă©lĂšves, convient Marie-JosĂ©e Aubin. Mais, le mal est dĂ©jĂ  fait: les postes sont dĂ©jĂ  supprimĂ©s. Â»

Vent de panique

Rappelons les faits. En mars, le budget 2025-2026 a annoncĂ© des compressions en Ă©ducation. En juin, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a passĂ© une commande aux centres de services scolaires: rĂ©duire leurs dĂ©penses de 570 M$.

Le rĂ©sultat? Un vent de panique a soufflĂ© sur les Ă©coles. Des directions ont implorĂ© QuĂ©bec de reculer sur ces coupes dĂ©vastatrices, sans quoi des services essentiels aux Ă©lĂšves seraient annulĂ©s Ă  la rentrĂ©e. Les centres de services scolaires ont dĂ» prĂ©parer des listes de suppressions qui donnent le vertige: postes d’enseignants, services d’orthopĂ©dagogie, aide aux Ă©lĂšves en difficultĂ©, transport scolaire.

Une injection salutaire, mais


Le recul du gouvernement constitue certes un pas dans la bonne direction. Mais, cette somme de 540 M$ est-elle suffisante? 

La rĂ©ponse des syndicats est non, car cette injection de derniĂšre minute ne rĂ©parera pas les dĂ©gĂąts collatĂ©raux causĂ©s par les coupes draconiennes planifiĂ©es pendant des mois par les directions d’école: du personnel licenciĂ©, des services annulĂ©s, des projets Ă©ducatifs mis en veilleuse. Peut-on remettre la machine en marche comme si de rien n’était? Personne ne semble y croire.

ProblĂšme de gouvernance?

Cette crise rĂ©vĂšlerait-elle un problĂšme de gouvernance plus profond? Comment un gouvernement qui clame faire de l’éducation sa prioritĂ© peut-il en arriver Ă  menacer les services aux Ă©lĂšves?

(Photo Unsplash.com – crĂ©dit : Element5 Digital)

Plus inquiĂ©tant encore: comment, avec cette volte-face, arrivera-t-on Ă  rĂ©soudre l’équation budgĂ©taire de fond? Si QuĂ©bec injecte 540 M$, d’oĂč viendra cet argent? Dans un contexte oĂč le QuĂ©bec nage en plein dĂ©ficit, cette rallonge budgĂ©taire ne risque-t-elle pas de crĂ©er des tensions ailleurs ou de pelleter le problĂšme dans la cour de quelqu’un d’autre?

Pour les acteurs du milieu scolaire, cette façon d’aller de l’avant du gouvernement pour ensuite rĂ©tropĂ©daler est Ă©puisante. Ils ont besoin de prĂ©visibilitĂ©, de planification Ă  long terme. En Ă©ducation comme ailleurs, gouverner, c’est prĂ©voir. Or, Ă  ce chapitre, le ministre de l’Éducation aurait-il une leçon Ă  apprendre?

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  • Incendie et explosion au camping de La Martre
    Un incendie et une explosion se sont dĂ©clarĂ©s dans une roulotte au Camping RiviĂšre La Martre, le 24 juillet, causant une perte totale du vĂ©hicule rĂ©crĂ©atif. L’incident, qui n’a pas fait de blessĂ©, a mobilisĂ© les services d’incendie de Marsoui et de Sainte-Anne-des-Monts. Ayant aperçu « une boucane noire foncĂ©e qui s’élevait dans les airs » depuis sa rĂ©sidence, le maire de La Martre s’est prĂ©cipitĂ© sur les lieux avec deux employĂ©s municipaux. Selon Yves Sohier, le sinistre a dĂ©butĂ© dans le
     

Incendie et explosion au camping de La Martre

24 juillet 2025 Ă  15:00

Un incendie et une explosion se sont dĂ©clarĂ©s dans une roulotte au Camping RiviĂšre La Martre, le 24 juillet, causant une perte totale du vĂ©hicule rĂ©crĂ©atif. L’incident, qui n’a pas fait de blessĂ©, a mobilisĂ© les services d’incendie de Marsoui et de Sainte-Anne-des-Monts.

Ayant aperçu « une boucane noire foncĂ©e qui s’élevait dans les airs » depuis sa rĂ©sidence, le maire de La Martre s’est prĂ©cipitĂ© sur les lieux avec deux employĂ©s municipaux.

Selon Yves Sohier, le sinistre a dĂ©butĂ© dans le panneau Ă©lectrique situĂ© dans la salle de toilette d’une roulotte installĂ©e sur le terrain de camping.

« Le propriétaire est sorti à la course », témoigne-t-il.

ScĂšne spectaculaire

Les flammes se sont rapidement propagĂ©es Ă  l’ensemble du vĂ©hicule rĂ©crĂ©atif. La situation s’est compliquĂ©e lorsque les bouteilles de propane ont explosĂ©, crĂ©ant une scĂšne Ă  la fois spectaculaire et inquiĂ©tante.

« C’était trĂšs impressionnant, relate M. Sohier. La premiĂšre bouteille de propane qui a explosĂ© se vidait par coup et ça faisait un bruit vraiment intense. »

Ayant aperçu «une boucane noire foncĂ©e qui s’élevait dans les airs» depuis sa rĂ©sidence, le maire de La Martre, Yves Sohier, s’est prĂ©cipitĂ© sur les lieux. (Photo courtoisie Yves Sohier)

Dans un geste tĂ©mĂ©raire, un campeur s’est aventurĂ© Ă  proximitĂ© du brasier pour retirer la bouteille de propane de sa tente-roulotte situĂ©e Ă  environ 20 pieds (6 mĂštres) du feu. «C’était, quant Ă  moi, trĂšs dangereux», fait savoir l’élu.

Pompiers et campeurs trÚs réactifs

Les pompiers de Marsoui, premiers arrivés sur les lieux en raison de leur proximité, ont été rapidement rejoints par leurs collÚgues de Sainte-Anne-des-Monts ainsi que par des policiers de la Sûreté du Québec (SQ).

Une dizaine de pompiers ont participĂ© aux opĂ©rations qui ont durĂ© prĂšs d’une heure. Trois camions de pompiers et deux autopatrouilles de la SQ ont convergĂ© vers le lieu du sinistre.

Selon le corps policier, le brasier a été maßtrisé vers 12h15.

GrĂące Ă  la rĂ©activitĂ© des campeurs et des premiers intervenants, les dĂ©gĂąts ont pu ĂȘtre limitĂ©s. Tous les vĂ©hicules et motocyclettes stationnĂ©s aux alentours ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s par leurs propriĂ©taires avant que les flammes ne les atteignent.

Des structures avoisinantes ont été épargnées, dont la tente-roulotte située à proximité. Mais, elles ont « probablement chauffé un peu », selon le maire Sohier.

Seul un abri-moustiquaire pourrait possiblement avoir subi des dommages, soupçonne-t-il. 

Le propriétaire de la roulotte, qui serait un ancien résident de La Martre qui était en visite, a tout perdu dans le sinistre.

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  • L’Institut Maurice-Lamontagne dĂ©voile ses secrets
    Dans les installations de l’Institut Maurice-Lamontagne, Ă  Mont-Joli, des chercheurs scrutent les changements de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.  Avec ses quelque 550 scientifiques, le centre de recherche de PĂȘches et OcĂ©ans Canada constitue un laboratoire vivant oĂč se dessinent les enjeux cruciaux de nos Ă©cosystĂšmes marins. Les donnĂ©es collectĂ©es depuis trois dĂ©cennies par Peter Galbraith et son Ă©quipe rĂ©vĂšlent une rĂ©alitĂ© alarmante. « Depuis 2008, on voit un rĂ©chauffement de
     

L’Institut Maurice-Lamontagne dĂ©voile ses secrets

22 juillet 2025 Ă  19:00

Dans les installations de l’Institut Maurice-Lamontagne, Ă  Mont-Joli, des chercheurs scrutent les changements de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. 

Avec ses quelque 550 scientifiques, le centre de recherche de PĂȘches et OcĂ©ans Canada constitue un laboratoire vivant oĂč se dessinent les enjeux cruciaux de nos Ă©cosystĂšmes marins.

Les données collectées depuis trois décennies par Peter Galbraith et son équipe révÚlent une réalité alarmante.

« Depuis 2008, on voit un rĂ©chauffement des eaux de profondeur en raison de deux grands courants qui entrent du dĂ©troit de Cabot Â», explique la guide, Mariane Caplette.

Le phĂ©nomĂšne s’est accentuĂ©.

« En 2023, un apport de 100% des eaux du Gulf Stream est entrĂ© Â», indique l’étudiante universitaire. Cette situation exceptionnelle inquiĂšte les scientifiques, car les eaux du Gulf Stream sont « plus chaudes, riches en nutriments, mais n’ont pas beaucoup d’oxygĂšne Â», contrairement aux eaux froides du Labrador.

La migration des baleines suit les bouleversements

Ces changements océanographiques ont des répercussions directes sur la faune marine.

« Depuis 2015, on remarque un changement sur le plan de la composition de la nourriture pour les baleines Â», fait remarquer la future scientifique.

Cette transformation explique la prĂ©sence accrue de baleines noires. Or, comme la baleine noire suit la nourriture, c’est ce qui explique que, depuis 2015, il y en a beaucoup plus qu’avant dans le Saint-Laurent. 

Face Ă  cette situation, l’Institut a dĂ©veloppĂ© une rĂ©glementation.

Dans un contexte oĂč chaque dĂ©couverte peut influencer les politiques de conservation, le ministĂšre des PĂȘches et des OcĂ©ans rend la science accessible, tout en protĂ©geant le patrimoine naturel. (Photo Johanne Fournier)

« Quand on identifie une baleine noire, des mesures de protection sont mises en place pendant 15 jours, spĂ©cifie Mariane. On parle de rĂ©duction de la vitesse des navires. Il y a aussi fermeture de la zone de pĂȘche oĂč on a observĂ© la baleine. Â» Les rĂ©sultats sont encourageants. « Ă‡a fonctionne parce que, depuis 2020, il n’y a pas eu de mortalitĂ©s de baleines noires Â», se rĂ©jouit-elle.

L’Institut Maurice-Lamontagne peut Ă©galement se vanter de succĂšs remarquables, notamment concernant le bĂ©luga.

« L’équipe de la chercheuse VĂ©ronique Lesage a rĂ©ussi Ă faire un lien entre la qualitĂ© de l’eau et les cancers chez les bĂ©lugas, explique la future scientifique. Avec l’augmentation de mesures de gestion de la qualitĂ© de l’eau, il n’y a plus de cancers chez les bĂ©lugas. Â»

La menace des espĂšces envahissantes

Les chercheurs sont prĂ©occupĂ©s par les espĂšces envahissantes qui menacent l’équilibre Ă©cologique. « Une espĂšce envahissante a plusieurs impacts nĂ©gatifs, notamment sur l’environnement Â», souligne l’étudiante en biologie, qui ajoute qu’il est de la mission des scientifiques de sensibiliser la population aux gestes de prĂ©vention Ă  poser.

Parmi ces espĂšces, la moule zĂ©brĂ©e pose des dĂ©fis. « On travaille beaucoup avec les municipalitĂ©s pour instaurer des mesures de contrĂŽle. Celles-ci coĂ»tent beaucoup plus cher que la prĂ©vention. Â»

Le centre de recherche déploie des technologies impressionnantes pour surveiller le fleuve.

SituĂ© sur la route de la Mer Ă  Mont-Joli, l’Institut Maurice-Lamontagne fait partie du rĂ©seau des centres de recherche de PĂȘches et OcĂ©ans Canada. (Photo courtoisie Institut Maurice-Lamontagne)

« Le Service hydrographique du Canada produit et met Ă  jour les cartes marines, indique Mariane. Dans les cartes dynamiques, on voit notamment l’influence des courants et les cycles des marĂ©es pour une navigation complĂšte. Â»

La salle des bassins abrite une vĂ©ritable arche de NoĂ© marine, oĂč cohabitent femelles homards gestantes, oursins, loups tachetĂ©s et plusieurs autres espĂšces Ă©tudiĂ©es. Le systĂšme de pompage traite 70 000 litres Ă  chaque heure d’eau de mer pour recrĂ©er les conditions naturelles.

Incursion au cƓur de la recherche et de l’innovation

Jusqu’à la fin de l’étĂ©, l’Institut Maurice-Lamontagne invite les visiteurs Ă  dĂ©couvrir les travaux rĂ©alisĂ©s dans ses murs et en mer.

Une visite guidĂ©e gratuite permet d’en apprendre davantage sur la recherche, l’innovation et la protection des milieux aquatiques de ce haut lieu de la science de PĂȘches et OcĂ©ans Canada.

Mariane Caplette, Ă©tudiante en biologie Ă  l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Rimouski, guide les visiteurs vers une vingtaine de stations de l’établissement nommĂ© en l’honneur d’un sĂ©nateur originaire de Mont-Joli, Maurice Lamontagne, pour qui la science devait ĂȘtre accessible Ă  tout le monde, dont aux personnes dĂ©favorisĂ©es.

Le Soir a participĂ© Ă  la visite guidĂ©e, qui a notamment permis d’entrer dans la salle des bassins, l’une des plus vastes au Canada, ainsi que dans l’atelier des navires de la Garde cĂŽtiĂšre canadienne. 

L’Institut Maurice-Lamontagne rĂ©alise notamment des missions scientifiques avec PĂȘches et OcĂ©ans Canada afin de recenser les mammifĂšres marins. (Photo courtoisie)

Cette incursion au cƓur du plus grand centre de recherche francophone de PĂȘches et OcĂ©ans Canada permet d’en apprendre davantage sur les aires marines protĂ©gĂ©es, les changements climatiques et les impacts des activitĂ©s humaines sur nos milieux aquatiques.

Les visites guidĂ©es de 60 minutes sont offertes gratuitement jusqu’au 22 aoĂ»t. Il faut rĂ©server par tĂ©lĂ©phone au 418-775-0870 ou par courriel Ă  35eiml@dfo-mpo.gc.ca.

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  • Super Plage rĂ©invente son art
    Jules Henry, alias Super Plage, incarne cette gĂ©nĂ©ration d’artistes quĂ©bĂ©cois qui façonnent le paysage musical francophone contemporain. Originaire de Rimouski et aujourd’hui Ă©tabli Ă  MontrĂ©al, ce producteur de 32 ans vient de dĂ©voiler son projet le plus ambitieux: Grosse maison, un album de neuf titres qui marque un tournant dans sa carriĂšre artistique. Fini l’électro-pop des dĂ©buts. Avec Grosse maison, Super Plage explore de nouveaux territoires sonores en fusionnant house, disco, french to
     

Super Plage réinvente son art

22 juillet 2025 Ă  14:00

Jules Henry, alias Super Plage, incarne cette gĂ©nĂ©ration d’artistes quĂ©bĂ©cois qui façonnent le paysage musical francophone contemporain. Originaire de Rimouski et aujourd’hui Ă©tabli Ă  MontrĂ©al, ce producteur de 32 ans vient de dĂ©voiler son projet le plus ambitieux: Grosse maison, un album de neuf titres qui marque un tournant dans sa carriĂšre artistique.

Fini l’électro-pop des dĂ©buts. Avec Grosse maison, Super Plage explore de nouveaux territoires sonores en fusionnant house, disco, french touch et drum and bass.

« C’est un album collaboratif, avec un changement de style par rapport au prĂ©cĂ©dent qui Ă©tait un peu plus Ă©lectro-pop, explique l’artiste. Maintenant, c’est plus house et Ă©lectro expĂ©rimental. Â»

Cette Ă©volution n’est pas le fruit du hasard; elle dĂ©coule directement de son parcours de DJ, qui l’a amenĂ© Ă  repenser sa musique pour qu’elle trouve naturellement sa place sur les pistes de danse.

Processus créatif intense

Cet album reprĂ©sente un dĂ©fi de taille pour Jules Henry. « C’est celui qui m’a pris le plus de temps Ă  faire, qui a Ă©tĂ© le plus difficile, mais qui, en mĂȘme temps, a Ă©tĂ© le plus plaisant Ă  faire Â», confie-t-il.

L’exploration de nouveaux codes musicaux l’a poussĂ© Ă  multiplier les essais et les collaborations.

Originaire de Rimouski et aujourd’hui Ă©tabli Ă  MontrĂ©al, Jules Henry, alias Super Plage, vient de lancer son album le plus ambitieux: Grosse maison. (Photo Andy Jon)

Certaines piĂšces, comme Jaune, ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es en une seule journĂ©e et l’instrumental de Chill a Ă©tĂ© composĂ© en seulement 30 minutes. Cette façon de travailler dans la spontanĂ©itĂ© tĂ©moigne de cette effervescence crĂ©ative qui caractĂ©rise son approche.

Parcours autodidacte

L’histoire de Super Plage est celle d’un apprentissage constant. « Je n’ai pas appris la musique acadĂ©miquement, rĂ©vĂšle Jules Henry. Je ne connais pas les accords. Je suis autodidacte Ă  90%. Â» 

De ses dĂ©buts punk Ă  Rimouski jusqu’à sa maĂźtrise actuelle des machines, l’artiste a dĂ©veloppĂ© une approche unique, portant « un peu tous les chapeaux Â» dans le processus crĂ©atif.

Une reconnaissance qui grandit

Avec plus de 2 millions d’écoutes, plus de 100 concerts et deux nominations au Gala de l’ADISQ dans la catĂ©gorie Album Ă©lectronique de l’annĂ©e, Super Plage s’impose progressivement sur la scĂšne musicale quĂ©bĂ©coise. Ses prestations en premiĂšre partie d’artistes comme Miel de Montagne, Julien Granel et Bon Entendeur lui ont permis de toucher des publics variĂ©s. Sa participation aux Francos de MontrĂ©al, au Festival d’étĂ© de QuĂ©bec et au SXSW Conference & Festivals au Texas sont autant de scĂšnes oĂč il a su briller.

L’artiste a Ă©galement franchi l’Europe avec une vitrine aux Wide Days d’Édimbourg, au Royaume-Uni, en plus d’avoir Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour faire partie de la cohorte de quatre artistes pour La TraversĂ©e 2025, qui l’a menĂ© des Francos de MontrĂ©al aux Francofolies de La Rochelle, en France.

Retour aux sources

RĂ©cemment, Super Plage s’est produit Ă  Rimouski, en marge de la clĂŽture de la Coupe Memorial, marquant ainsi des retrouvailles avec sa ville natale.

« C’était la premiĂšre fois que j’étais invitĂ© Ă  me produire Ă  Rimouski dans un truc d’envergure Â», raconte-t-il. Cette performance de DJ, teintĂ©e de nostalgie, a Ă©tĂ© « un clin d’Ɠil de toutes mes annĂ©es Ă  Rimouski Â».

Justement, que reste-t-il de Rimouski dans son processus créatif?

« Je fais encore des chansons simples, comme dans le temps oĂč je jouais du punk avec mes amis de Rimouski et qu’on ne se cassait pas trop la tĂȘte, rĂ©pond-il. Il reste donc cette approche-lĂ  sur le plan de l’écriture. Â» 

Cette connexion avec ses origines transparaĂźt Ă©galement dans sa musique, notamment dans la chanson 1990, pour laquelle il est retournĂ© enregistrer avec son ancien complice et batteur punk Ă  Rimouski, crĂ©ant ainsi un pont entre ses diffĂ©rentes Ă©poques musicales.

« Ă€ la fin de la chanson, on entend rire ses enfants Â», souligne Jules.

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  • Prolongement de la 20 : « nous sommes les sacrifiĂ©s »
    Quelque 200 personnes ont manifestĂ©, le 19 juillet Ă  Saint-Simon-de-Rimouski, pour rĂ©clamer le parachĂšvement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic. La route 132 Ă  Saint-Simon a Ă©tĂ© le théùtre d’une marche de solidaritĂ© citoyenne organisĂ©e par le ComitĂ© pour le prolongement de l’autoroute 20. Profitant de la premiĂšre journĂ©e des vacances de la construction, les marcheurs ont voulu dĂ©montrer concrĂštement la densitĂ© de circulation dont cette artĂšre routiĂšre fait quotidienne
     

Prolongement de la 20 : « nous sommes les sacrifiés »

21 juillet 2025 Ă  11:00

Quelque 200 personnes ont manifestĂ©, le 19 juillet Ă  Saint-Simon-de-Rimouski, pour rĂ©clamer le parachĂšvement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic.

La route 132 Ă  Saint-Simon a Ă©tĂ© le théùtre d’une marche de solidaritĂ© citoyenne organisĂ©e par le ComitĂ© pour le prolongement de l’autoroute 20.

Profitant de la premiĂšre journĂ©e des vacances de la construction, les marcheurs ont voulu dĂ©montrer concrĂštement la densitĂ© de circulation dont cette artĂšre routiĂšre fait quotidiennement l’objet, faute d’alternative autoroutiĂšre.

La porte-parole du comitĂ© s’est dite trĂšs satisfaite de la mobilisation pour laquelle des gens sont venus d’un peu partout au Bas-Saint-Laurent.

« Le prolongement de l’autoroute 20 entre Trois-Pistoles et Rimouski est celui qui est le plus en retard au QuĂ©bec », a dĂ©clarĂ© Blandine Michaud, soulignant l’urgence d’un projet qui, selon elle, tarde trop Ă  se concrĂ©tiser.

Les chiffres parlent d’eux-mĂȘmes : plus de 12 000 vĂ©hicules circulent quotidiennement entre Saint-Fabien et Le Bic en pĂ©riode estivale, dont 25% de poids lourds.

Selon le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), 80% du trafic de la route 132 est de transit, ce qui est incompatible avec une circulation locale.

Route dangereuse aux fondations instables

Parmi les marcheurs figuraient des proches de victimes d’accidents routiers survenus sur la route 132 et quelques Ă©lus municipaux, dont le maire de Saint-Simon-de-Rimouski, Denis Marcoux, le prĂ©fet de la MRC des Basques, Bertin Denis, ainsi que le maire de Saint-ClĂ©ment, Gabriel Belzile.

Un résident de Saint-Fabien a évoqué les problÚmes géotechniques majeurs de la route 132 dans sa municipalité.

Selon Mario Gagnon, une Ă©tude de l’UniversitĂ© Laval avait rĂ©vĂ©lĂ© la prĂ©sence de 85 mĂštres de glaise « excessivement molle » sur une distance de 6 kilomĂštres sous la chaussĂ©e, qu’il a comparĂ©e Ă  de la pĂąte Ă  gruau.

Parmi les marcheurs figuraient des proches de victimes d’accidents routiers survenus sur la route 132 et quelques Ă©lus municipaux. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Cette instabilitĂ© avait causĂ© un glissement de terrain en dĂ©cembre 1976 qui, sans dĂ©plorer de morts, avait toutefois fait des blessĂ©s et des maisons avaient dĂ» ĂȘtre dĂ©placĂ©es.

Impact économique et qualité de vie

Madame Michaud a Ă©galement soulignĂ© les rĂ©percussions sur l’économie rĂ©gionale et la qualitĂ© de vie des riverains.

Elle précise que le bruit généré par la circulation atteint 70 à 100 décibels, selon les moments de la journée, dépassant ainsi largement les seuils acceptables de 55 décibels le jour, comme indiqué dans le rapport du BAPE.

Les vibrations du sol causĂ©es par le passage des poids lourds font « trembler la terre » et « donnent l’impression d’ĂȘtre sur un bateau ».

L’agriculture, le tourisme et l’industrie forestiĂšre, trois piliers Ă©conomiques rĂ©gionaux, dĂ©pendent entiĂšrement du transport routier.

La porte-parole du ComitĂ© pour le prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski, Blandine Michaud. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

« Un porc Ă©levĂ© ici peut faire 1200 km avant de revenir sur nos tablettes », a illustrĂ© Blandine Michaud pour faire prendre conscience de l’importance d’un lien autoroutier entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic.

Projet Ă  l’arrĂȘt malgrĂ© le consensus politique

Blandine Michaud a rappelĂ© que le gouvernement de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) a inscrit le prolongement de l’autoroute 20 au Programme quĂ©bĂ©cois des infrastructures en 2022 et qu’une motion unanime a Ă©tĂ© adoptĂ©e Ă  l’AssemblĂ©e nationale en 2024. Pourtant, le projet a Ă©tĂ© mis en veilleuse en mars 2025.

Denis Marcoux a saluĂ© cette mobilisation populaire, estimant qu’elle  ouvre des portes politiquement». De son cĂŽtĂ©, Bertin Denis a encouragĂ© les citoyens Ă  ne pas abandonner, rappelant que « dans les rĂ©gions pĂ©riphĂ©riques, il faut toujours se battre deux Ă  trois fois plus fort que dans les grands centres ».

À lire aussi : Retour sur l’autoroute 20

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  • Retour sur l’autoroute 20
    Il y a des sujets qui ne laissent personne indiffĂ©rent. Le parachĂšvement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic en fait partie. Depuis la publication de ma sĂ©rie d’articles dans Le Soir le mois dernier, les rĂ©actions n’ont pas tardĂ© Ă  affluer. Si les opposants au projet sont demeurĂ©s silencieux, il en est tout autrement de certains partisans qui n’ont pas Ă©tĂ© tendres Ă  mon Ă©gard sur les rĂ©seaux sociaux et qui m’accusent ouvertement de partialitĂ©. L’opinion de Johanne Fournier
     

Retour sur l’autoroute 20

19 juillet 2025 Ă  12:00

Il y a des sujets qui ne laissent personne indiffĂ©rent. Le parachĂšvement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic en fait partie. Depuis la publication de ma sĂ©rie d’articles dans Le Soir le mois dernier, les rĂ©actions n’ont pas tardĂ© Ă  affluer. Si les opposants au projet sont demeurĂ©s silencieux, il en est tout autrement de certains partisans qui n’ont pas Ă©tĂ© tendres Ă  mon Ă©gard sur les rĂ©seaux sociaux et qui m’accusent ouvertement de partialitĂ©.

L’opinion de Johanne Fournier

« Vous penchez en faveur des opposants Â», « vous leur offrez plus de visibilitĂ© Â»â€Š En tant que journaliste, je ne me soucie guĂšre de la « visibilitĂ© Â»; je m’en tiens aux faits, point final. Si le porte-parole de la coalition « Non Ă  la 20 Â» disposait d’arguments plus Ă©toffĂ©s et d’analyses environnementales mieux documentĂ©es, c’est la rĂ©alitĂ© et non pas un parti pris de ma part.

L’une des porte-parole du ComitĂ© pour le prolongement de l’autoroute 20, Blandine Michaud, me reproche de ne pas avoir Ă©voquĂ© l’hypothĂšse du cellulaire dans l’accident qui, l’automne dernier, a coĂ»tĂ© la vie Ă  Arianne DubĂ©. Mais, pourquoi aurais-je dĂ» spĂ©culer sur les causes d’un drame quand mon objectif Ă©tait d’exposer les positions des deux camps?

Les arguments des partisans

Afin de dĂ©montrer ma bonne foi et mon objectivitĂ©, j’ai dĂ©cidĂ© de redonner la parole au ComitĂ© pour le prolongement de l’autoroute. Mme Michaud, qui demeure en bordure de la route 132 Ă  Saint-Fabien, ne mĂąche pas ses mots:  Â« Ce ne sont pas les opposants qui sont pris en otage, mais nous! »

Plusieurs de ses arguments sont puisĂ©s Ă  mĂȘme le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) de 2006. Selon elle, le trafic lourd a doublĂ© ces derniĂšres annĂ©es, transformant la route 132 en cauchemar sonore. 

Une affiche exprimant son soutien Ă  une route 132 amĂ©liorĂ©e et non au prolongement de l’autoroute 20 entre Rimouski et Notre-Dame-des-Neiges. (Photo courtoisie Le pont de la 20, ça ne tient pas debout)

« Les maisons tremblent quand les camions passent, tĂ©moigne-t-elle. À Saint-Simon, le transport passe quasiment dans les salons! La route 132 n’est pas faite pour ce type de transport. »

Les chiffres qu’elle avance donnent Ă  rĂ©flĂ©chir: entre 2011 et 2021, on recense quatre fois plus d’accidents mortels sur la route 132 que sur le tronçon existant de la 20. Â« La route des croix, c’est celle qu’on n’a pas le choix d’emprunter » , lance-t-elle.

Au-delĂ  des querelles personnelles

La porte-parole du ComitĂ© tente de personnaliser le dĂ©bat en s’attaquant aux opposants. SĂ©bastien Rioux, du regroupement Le pont de la 20, ça tient pas debout!, fait ainsi l’objet de critiques sur son lieu de rĂ©sidence. Cette approche me laisse perplexe. Depuis quand l’adresse d’un citoyen dĂ©termine-t-elle la validitĂ© de ses arguments?

Habitant La Matanie, je ne suis pas directement concernĂ©e par ce dossier. Cette distance gĂ©ographique me permet peut-ĂȘtre de garder la tĂȘte froide dans un dĂ©bat oĂč les Ă©motions s’échauffent rapidement.

L’économie au cƓur du dĂ©bat

Au-delĂ  des questions de sĂ©curitĂ© et de nuisances sonores, Blandine Michaud Ă©voque l’impact Ă©conomique du projet.

Selon elle, le parachĂšvement favoriserait le dĂ©veloppement de l’Est-du-QuĂ©bec, notamment pour le tourisme, l’agriculture et la foresterie, ce qui est un argument de poids dans une rĂ©gion qui cherche Ă  dynamiser son Ă©conomie.

Marche de solidarité citoyenne

Une marche de solidaritĂ© citoyenne pour le prolongement de l’autoroute 20 aura lieu le samedi 19 juillet Ă  Saint-Simon-de-Rimouski. J’y serai, non pas pour prendre parti, mais pour continuer Ă  observer et Ă  rapporter les faits.

Car finalement, mon rĂŽle n’est pas de trancher ce dĂ©bat complexe, mais d’éclairer les citoyens sur les enjeux rĂ©els. Dans cette controverse qui divise la rĂ©gion, une chose est certaine: tous les protagonistes mĂ©ritent d’ĂȘtre entendus avec respect. C’est ce que j’ai tentĂ© de faire et c’est ce que je continuerai Ă  faire, malgrĂ© les critiques.

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  • Une demi-tonne de dĂ©chets plastiques rĂ©cupĂ©rĂ©s
    AprĂšs trois semaines de navigation dans l’estuaire du Saint-Laurent, l’Organisation bleue a amarrĂ© le 9 juillet ses deux navires au port de Rimouski, marquant ainsi la fin du troisiĂšme chapitre de l’ExpĂ©dition bleue. Le bilan de cette mission scientifique est aussi impressionnant qu’alarmant: une demi-tonne de dĂ©chets plastiques a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e sur dix Ăźles de l’estuaire. Cette expĂ©dition interdisciplinaire, dirigĂ©e par la directrice gĂ©nĂ©rale et fondatrice de l’Organisation bleue, Anne-Marie
     

Une demi-tonne de déchets plastiques récupérés

17 juillet 2025 Ă  18:00

AprĂšs trois semaines de navigation dans l’estuaire du Saint-Laurent, l’Organisation bleue a amarrĂ© le 9 juillet ses deux navires au port de Rimouski, marquant ainsi la fin du troisiĂšme chapitre de l’ExpĂ©dition bleue. Le bilan de cette mission scientifique est aussi impressionnant qu’alarmant: une demi-tonne de dĂ©chets plastiques a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e sur dix Ăźles de l’estuaire.

Cette expĂ©dition interdisciplinaire, dirigĂ©e par la directrice gĂ©nĂ©rale et fondatrice de l’Organisation bleue, Anne-Marie Asselin, avait pour objectif d’analyser les impacts de la pollution plastique en vue d’enrichir les connaissances scientifiques et d’outiller les gestionnaires environnementaux.

La cheffe de mission de l’ExpĂ©dition bleue et biologiste marine, Anne-Marie Asselin. (Photo Johanne Fournier)

Un équipage diversifié

ComposĂ© Ă  80% de femmes, l’équipage de 25 participants, dont 18 Ă  la fois, rassemblait des profils variĂ©s: scientifiques, Ă©crivaines, photographes, Ă©tudiantes, une philosophe spĂ©cialisĂ©e en Ă©thique et une archĂ©ologue. Ces expertes proviennent principalement de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Rimouski, de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et de l’UniversitĂ© Concordia.

« On Ă©tait rĂ©parti sur deux navires qui naviguaient toujours ensemble, explique Mme Asselin, qui est aussi la cheffe de mission. Chaque fois qu’on arrivait dans un lieu, on se mettait Ă  l’épaule, c’est-Ă -dire cĂŽte Ă  cĂŽte. Tous les repas Ă©taient pris ensemble. »

Le Vanamo est l’un des deux navires de l’ExpĂ©dition bleue. (Photo Johanne Fournier)

Les deux embarcations, soient le catamaran Vanamo et la goĂ©lette monocoque Le Bleuet, ont Ă©tĂ© propulsĂ©es autant que possible par le vent et l’électricitĂ©, dans un souci de cohĂ©rence avec les valeurs environnementales de l’organisation.

Parcours révélateur

Parti le 23 juin du bassin Louise Ă  QuĂ©bec, l’équipage a remontĂ© le fleuve Saint-Laurent en visitant l’üle d’OrlĂ©ans, l’üle aux Grues, l’archipel de Kamouraska, l’üle aux Fraises, l’üle Blanche, l’üle aux Basques, l’üle Bicquette et l’üle Saint-BarnabĂ©.

Les rĂ©sultats confirment une hypothĂšse qui peut paraĂźtre contre-intuitive: la pollution plastique est plus densĂ©ment prĂ©sente dans les Ăźles inaccessibles Ă  la population. « Plus les communautĂ©s sont sensibilisĂ©es, plus elles utilisent le littoral, plus elles rendent le service de nettoyer quotidiennement les berges Â», prĂ©cise la biologiste marine.

Découvertes marquantes

L’équipage a fait des trouvailles surprenantes, dont des bouteilles de l’époque de la contrebande sur l’üle du Bic et une bouteille de plastique contenant un papier parfaitement prĂ©servĂ© du 13e festival Juste pour rire 1995. Ces artefacts seront analysĂ©s par Marijo Gauthier-BĂ©rubĂ©, spĂ©cialiste de l’archĂ©ologie subaquatique, qui dĂ©veloppe une nouvelle approche de l’archĂ©ologie des plastiques.

Cette annĂ©e, c’est la quantitĂ© massive de styromousse qui a le plus Ă©tonnĂ© l’équipe.

« Le styromousse peut prendre un minimum de 1000 ans avant de se dĂ©grader, souligne la scientifique. On trouve Ă©normĂ©ment de fragments de styromousse qui sont picorĂ©s par les oiseaux. C’est vraiment un flĂ©au! »

Impact politique

FondĂ©e en 2018, l’Organisation bleue ne se contente pas de dresser des portraits de la situation. Elle collabore directement avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral pour influencer les politiques publiques et la lĂ©gislation sur le bannissement du plastique.

« Le gouvernement dĂ©montre de l’intĂ©rĂȘt pour notre travail, surtout Ă  l’aube des nĂ©gociations du traitĂ© international contre la pollution plastique », prĂ©cise Anne-Marie Asselin.

Cette collaboration s’est intensifiĂ©e depuis 2022, aprĂšs que le lobby pĂ©trochimique ait contestĂ© l’absence de donnĂ©es scientifiques fiables pour justifier une loi sur le bannissement du plastique.

Approche créative

Les dĂ©chets collectĂ©s lors de cette expĂ©dition ne finiront pas au dĂ©potoir: ils seront transformĂ©s en Ɠuvres d’art dans le cadre d’expositions prĂ©vues Ă  travers le QuĂ©bec. Une premiĂšre exposition sera lancĂ©e dans deux semaines, ce qui mettra en lumiĂšre l’approche crĂ©ative de l’Organisation bleue visant Ă  sensibiliser la population Ă  la pollution plastique.

LancĂ©e en 2022, l’ExpĂ©dition bleue a dĂ©jĂ  couvert le golfe du Saint-Laurent ainsi que le fjord et le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. AprĂšs cette derniĂšre mission dans l’estuaire, l’équipe prendra une pause afin de dĂ©velopper sa prochaine mission.

« Ce sera le plus gros projet de l’organisation », indique la biologiste.

L’ExpĂ©dition bleue s’inscrit dans une dĂ©marche de prĂ©servation des Ă©cosystĂšmes marins, particuliĂšrement pertinente dans le contexte du projet d’agrandissement du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

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  • Le film Fanny en compĂ©tition au Festival du film d’AngoulĂȘme
    Le long mĂ©trage Fanny, qui a Ă©tĂ© tournĂ© Ă  90% au Bas-Saint-Laurent, a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© parmi les dix films en compĂ©tition officielle au Festival du film francophone d’AngoulĂȘme, en France. L’évĂ©nement se tiendra du 25 au 30 aoĂ»t. De plus, l’actrice principale, Milya Corbeil Gauvreau, reprĂ©sente le film qui est aussi en compĂ©tition officielle au Busan International Kids & Youth Film Festival, en CorĂ©e du Sud. L’évĂ©nement se tient du 15 au 19 juillet. TournĂ© dans six municipalitĂ©s du Bas-
     

Le film Fanny en compĂ©tition au Festival du film d’AngoulĂȘme

17 juillet 2025 Ă  09:00

Le long mĂ©trage Fanny, qui a Ă©tĂ© tournĂ© Ă  90% au Bas-Saint-Laurent, a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© parmi les dix films en compĂ©tition officielle au Festival du film francophone d’AngoulĂȘme, en France. L’évĂ©nement se tiendra du 25 au 30 aoĂ»t.

De plus, l’actrice principale, Milya Corbeil Gauvreau, reprĂ©sente le film qui est aussi en compĂ©tition officielle au Busan International Kids & Youth Film Festival, en CorĂ©e du Sud. L’évĂ©nement se tient du 15 au 19 juillet.

Tourné dans six municipalités du Bas-Saint-Laurent

L’histoire se dĂ©roule dans le village fictif de Sainte-Lorette, dont les images ont Ă©tĂ© tournĂ©es dans six municipalitĂ©s du Bas-Saint-Laurent, dont Rimouski, Mont-Joli et MĂ©tis-sur-Mer. AdaptĂ© de la populaire sĂ©rie de livres Fanny Cloutier, Ă©crite par StĂ©phanie Lapointe et parue aux Ă©ditions Les Malins, le film explore des thĂšmes universels et profondĂ©ment humains, tels que la famille, les relations pĂšre-fille, l’amitiĂ©, le deuil et la quĂȘte de vĂ©ritĂ©.

La premiÚre du film Fanny a été présentée dans une salle pleine du Cinéma Princesse de RiviÚre-du-Loup. (Photo Johanne Fournier)

En plus de Milya Corbeil Gauvreau dans le rĂŽle-titre, le film met notamment en vedette Éric Bruneau, Magalie LĂ©pine-Blondeau, Claude Legault, AdĂ©laĂŻde Schoofs et LĂ©okim Beaumier-LĂ©pine.

Fanny continue son ascension

RĂ©alisĂ©e par Yan England et scĂ©narisĂ©e par StĂ©phanie Lapointe, l’Ɠuvre cinĂ©matographique continue son ascension. Depuis sa sortie en salle le 9 mai, elle a atteint plus de 890 000$ au box-office.

« Fanny poursuivra bientĂŽt sa trajectoire auprĂšs du public quĂ©bĂ©cois en entamant sa fenĂȘtre d’exploitation en vidĂ©o sur demande dĂšs la fin juillet, est-il Ă©crit dans le communiquĂ© de TĂ©lĂ©fiction, qui a produit le long mĂ©trage. Le film sera alors disponible sur les plateformes de Bell Media, Cogeco, Telus
et VidĂ©otron. Â»

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  • Le visage des coupes en Ă©ducation
    À l’école Paul-Hubert de Rimouski, une annonce prĂ©sentĂ©e l’avant-derniĂšre journĂ©e de classe comme une « restructuration Â» cache des compressions budgĂ©taires qui bouleversent la vie de Jeffrey-Lou St-Hilaire et de sa mĂšre, Marie-JosĂ©e Aubin. Les coupes budgĂ©taires au Centre de services scolaire des Phares brisent l’équilibre fragile de cet Ă©lĂšve autiste. Jeffrey-Lou St-Hilaire a pleurĂ© une bonne partie de la journĂ©e. Sa mĂšre comprend pourquoi. Depuis deux ans, son fils Ă©voluait dans un environ
     

Le visage des coupes en éducation

16 juillet 2025 Ă  18:00

À l’école Paul-Hubert de Rimouski, une annonce prĂ©sentĂ©e l’avant-derniĂšre journĂ©e de classe comme une « restructuration Â» cache des compressions budgĂ©taires qui bouleversent la vie de Jeffrey-Lou St-Hilaire et de sa mĂšre, Marie-JosĂ©e Aubin. Les coupes budgĂ©taires au Centre de services scolaire des Phares brisent l’équilibre fragile de cet Ă©lĂšve autiste.

Jeffrey-Lou St-Hilaire a pleurĂ© une bonne partie de la journĂ©e. Sa mĂšre comprend pourquoi. Depuis deux ans, son fils Ă©voluait dans un environnement parfaitement adaptĂ© Ă  ses besoins: une classe silencieuse, aux lumiĂšres tamisĂ©es, avec des techniciens en Ă©ducation spĂ©cialisĂ©e formĂ©s spĂ©cifiquement pour intervenir auprĂšs d’élĂšves prĂ©sentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

« On n’entendait pas un son dans cette classe, dĂ©crit Marie-JosĂ©e Aubin, la voix empreinte de nostalgie. C’était vraiment un espace fait pour eux. Â»

Un programme qui fonctionnait

Le programme AccÚs FTP (Formation préparatoire au marché du travail), dans lequel le jeune homme de 18 ans était inscrit, dépassait les simples apprentissages scolaires.

Ces jeunes adultes autistes dĂ©montaient des ordinateurs, fabriquaient du bois d’allumage Ă  partir de palettes, confectionnaient des sacs de compost avec de vieux journaux. Ils visitaient aussi le Manoir Les GĂ©nĂ©rations, oĂč ils servaient les collations aux rĂ©sidents et lavaient la vaisselle. Jeffrey-Lou apprĂ©ciait particuliĂšrement ce contact avec les personnes ĂągĂ©es, Ă  qui il servait la collation.

Cette diversitĂ© d’activitĂ©s permettait Ă  chaque Ă©lĂšve de dĂ©couvrir ses forces et ses intĂ©rĂȘts, de l’avis de Mme Aubin. Jeffrey-Lou s’est mĂȘme portĂ© volontaire pour la Coupe Memorial, une expĂ©rience qui l’a marquĂ© profondĂ©ment.

« Quand il s’est offert comme bĂ©nĂ©vole pour la Coupe Memorial, je ne le savais mĂȘme pas, confie sa mĂšre avec fiertĂ©. C’était un fichu de beau travail! Tout le monde le connaissait. Il a des photos avec tous les joueurs de l’OcĂ©anic. Il s’est senti utile. Â»

Le prix des compressions

Les 5,6 M$ que doit Ă©conomiser le Centre de services scolaire des Phares ont un visage humain. À la rentrĂ©e, le jeune homme du Bic se retrouvera dans un groupe de 16 Ă©lĂšves au lieu de 9, sans ses professeurs et ses techniciens en Ă©ducation spĂ©cialisĂ©e (TES) habituels, dans un nouveau local. Il se retrouvera Ă  Polyflore, qui est centrĂ©e sur l’horticulture.

Le centre administraitf du Centre de services scolaire des Phares. (Photo Le Soir.ca – VĂ©ronique BossĂ©)

« Au lieu d’avoir un TES pour neuf, il va y avoir un TES pour deux classes Â», se dĂ©sole Marie-JosĂ©eAubin.

Jeffrey-Lou aime plus ou moins les plantes. Pour lui, ce changement reprĂ©sente bien plus qu’un simple ajustement pĂ©dagogique. C’est la rupture d’une stabilitĂ© qui Ă©tait importante pour lui.

« Je ne me sens pas trĂšs bien avec cette dĂ©cision Â», confie-t-il dans de simples mots qui portent nĂ©anmoins le poids de l’angoisse qui l’habitera jusqu’à la rentrĂ©e.

Une anxiĂ©tĂ© qui s’ajoute

L’anxiĂ©tĂ© de Jeffrey-Lou s’est intensifiĂ©e, d’autant plus qu’il devra aussi faire face Ă  une nouvelle rĂšgle: plus de cellulaire Ă  l’école. Pour celui qui Ɠuvre Ă  la radio Ă©tudiante et qui trouve refuge dans la musique quĂ©bĂ©coise, cette restriction reprĂ©sente une Ă©preuve supplĂ©mentaire.

« Durant les pauses et le dĂźner, j’avais toujours mon tĂ©lĂ©phone pour Ă©couter de la musique Â», explique-t-il. La musique et le sport sont ses ancrages, ses façons de gĂ©rer son stress et son anxiĂ©tĂ©.

Sa mĂšre observe d’ailleurs les efforts de son fils pour s’adapter: « Je vois qu’il essaie de trouver des trucs pour diminuer son anxiĂ©tĂ©. Â»

Un parcours brisé

Ce qui chagrine le plus Mme Aubin, c’est de voir s’effriter des services qui Ă©taient si bĂ©nĂ©fiques. « Je trouve ça dĂ©plorable, d’autant plus qu’on a menĂ© ces batailles-lĂ  il y a 15 ans! C’est comme si on avait fait tout ce travail-lĂ  pour rien. Â»

Consciente des contraintes budgĂ©taires imposĂ©es par QuĂ©bec, elle ne blĂąme pas le Centre de services scolaire. Elle dĂ©plore plutĂŽt une rĂ©alitĂ© rĂ©currente: « C’est tout le temps les Ă©lĂšves Ă  besoins particuliers qui Ă©copent! Â»

Un appel à la réflexion

DerriÚre les chiffres et les pourcentages des compressions budgétaires se cachent des histoires comme celle de Jeffrey-Lou. Des jeunes qui, malgré leurs différences, aspirent à contribuer à leur communauté, à se sentir utiles et reconnus.

Jeffrey-Lou a l’ambition de continuer ses Ă©tudes jusqu’à 21 ans, de continuer Ă  diffuser de la musique Ă  la radio Ă©tudiante et Ă  jouer au hockey-boule. MalgrĂ© les changements, il garde ses rĂȘves intacts: devenir technicien dans les arts de la scĂšne.

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  • Record d’affluence Ă  Petite-VallĂ©e 
    Plus de 15 000 festivaliers ont convergĂ© vers Petite-VallĂ©e pour le 42e Festival en chanson, Ă©tablissant ainsi un nouveau record d’achalandage. L’évĂ©nement a aussi marquĂ© l’histoire par l’inauguration du nouveau Théùtre de la Vieille Forge. Le village de quelque 150 habitants a vĂ©cu dix jours d’effervescence culturelle exceptionnelle, selon le directeur gĂ©nĂ©ral et artistique du Festival, Alan CĂŽtĂ©. Petite-VallĂ©e s’est une fois de plus affirmĂ©e comme vĂ©ritable pĂŽle de la musique au QuĂ©bec.
     

Record d’affluence Ă  Petite-VallĂ©e 

14 juillet 2025 Ă  19:00

Plus de 15 000 festivaliers ont convergĂ© vers Petite-VallĂ©e pour le 42e Festival en chanson, Ă©tablissant ainsi un nouveau record d’achalandage. L’évĂ©nement a aussi marquĂ© l’histoire par l’inauguration du nouveau Théùtre de la Vieille Forge.

Le village de quelque 150 habitants a vĂ©cu dix jours d’effervescence culturelle exceptionnelle, selon le directeur gĂ©nĂ©ral et artistique du Festival, Alan CĂŽtĂ©. Petite-VallĂ©e s’est une fois de plus affirmĂ©e comme vĂ©ritable pĂŽle de la musique au QuĂ©bec.

Du 25 juin au 5 juillet, l’évĂ©nement a revĂȘtu une importance particuliĂšre avec la prĂ©sentation des premiers spectacles du nouveau Théùtre de la Vieille Forge, reconstruit au coĂ»t de prĂšs de 20 millions$, huit ans aprĂšs l’incendie qui avait dĂ©truit l’ancien bĂątiment. « C’était toute une gymnastique Â», admet M. CĂŽtĂ© en Ă©voquant les dĂ©fis logistiques que reprĂ©sentaient simultanĂ©ment l’ouverture du lieu et la tenue du Festival.

BĂątiment moderne

Le retard dans la construction de l’édifice a obligĂ© les organisateurs Ă  composer avec quelques travaux de finition qui n’étaient pas terminĂ©s. Mais, le public n’a rien vu de ces inconvĂ©nients mineurs, de l’avis du grand manitou du Festival.

« C’est un bĂątiment trĂšs moderne, oĂč tout est gĂ©rĂ© par l’informatique, indique Alan CĂŽtĂ©. Il y a plein d’applications qu’on ne connaĂźt pas encore par cƓur. On apprend Ă  mesure! Â»

La mĂ©tĂ©o parfois capricieuse n’a nĂ©cessitĂ© qu’un seul changement de programmation. Un spectacle initialement prĂ©vu chez les parents de Marie-Pierre Arthur a dĂ» ĂȘtre dĂ©placĂ© dans le pont couvert de Grande-VallĂ©e,tandis que celui qui Ă©tait prĂ©vu Ă  cet endroit s’est tenu le lendemain Ă  la rĂ©sidence familiale de l’autrice-compositrice-interprĂšte originaire de l’endroit.

Quelques imprévus

Le Festival en chanson a Ă©tĂ© marquĂ© par quelques incidents. Le groupe Les DĂ©vadĂ©s, formĂ© notamment d’Éric Goulet et Luc De LarocheliĂšre, a frappĂ© un orignal sur l’autoroute 20 Ă  RiviĂšre-du-Loup. Si les musiciens s’en sont sortis indemnes, la batteuse a dĂ» ĂȘtre examinĂ©e par un mĂ©decin pour une possible commotion cĂ©rĂ©brale. La formation a nĂ©anmoins pu prĂ©senter son spectacle en soirĂ©e plutĂŽt qu’en aprĂšs-midi.

Une mĂ©saventure impliquant Ariane Moffatt a mis en lumiĂšre l’entraide gaspĂ©sienne, alors que son avion a atterri Ă  Bonaventure plutĂŽt qu’à GaspĂ©, Ă  quelques heures de son spectacle.

« On a appelĂ© des amis et la solidaritĂ© gaspĂ©sienne a opĂ©rĂ© Â», raconte Alan CĂŽtĂ©. Des bĂ©nĂ©voles ont conduit l’artiste Ă  Petite-VallĂ©e, donnant lieu Ă  une vĂ©ritable « saga Â» lorsque l’artiste a oubliĂ© son portefeuille dans la voiture qui l’a conduite Ă  GaspĂ©. Le prĂ©cieux objet lui a Ă©tĂ© rapportĂ© par un festivalier de GaspĂ© qui a fait demi-tour pour le rĂ©cupĂ©rer. Puis, ironie du sort, le bon samaritain a fini par oublier lui-mĂȘme son portemonnaie Ă  Petite-VallĂ©e!

Des moments d’exception

Parmi les temps forts de ces dix jours, le directeur artistique souligne la MarĂ©e du forgeron, le spectacle de crĂ©ation prĂ©sentĂ© le 4 juin pour l’inauguration du théùtre. Les performances des chansonneurs ont particuliĂšrement impressionnĂ© leur public, notamment celle d’un jeune Français, connu sous le pseudonyme de San-Nom. Grand admirateur des Cowboys fringants, le jeune auteur-compositeur-interprĂšte a livrĂ© une chanson trĂšs Ă©mouvante en hommage Ă  Karl Tremblay.

La soirĂ©e du 4 juillet, baptisĂ©e Le fil d’Ariane par Alan CĂŽtĂ©, mettait successivement Ă  l’affiche Ariane Moffatt et Ariane Roy. LittĂ©ralement en feu, l’autrice-compositrice-interprĂšte de « Je veux tout Â» a livrĂ© une prestation Ă©lectrisante.

Mais, c’est le spectacle hommage Ă  Beau Dommage du 29 juin qui a constituĂ© l’un des moments les plus marquants. « Ă‡a a Ă©tĂ© tout un tremblement de terre Â», s’exclame le directeur gĂ©nĂ©ral, tout en exprimant sa fiertĂ© d’avoir rĂ©ussi Ă  rĂ©unir Ă  Petite-VallĂ©e tous les membres du groupe mythique des annĂ©es 1970 Ă  titre d’artistes-passeurs de ce 42e Festival.

Une conclusion mémorable

Le festival s’est terminĂ© le 5 juillet avec le spectacle de Paul PichĂ© et ses invitĂ©s gaspĂ©siens. L’artiste de 71 ans a partagĂ© la scĂšne avec une dizaine de chanteurs et musiciens rĂ©gionaux pour revisiter ses grands succĂšs. Le spectacle a connu un moment d’inquiĂ©tude lorsque le chanteur a quittĂ© la scĂšne, apparemment victime d’un Ă©tourdissement. AprĂšs l’installation de ventilateurs et de longues minutes d’attente, ce monstre de la chanson quĂ©bĂ©coise est revenu pour mener son spectacle jusqu’à la fin.

Le dernier Festival en chanson de Petite-VallĂ©e a Ă©tĂ© marquĂ© par l’inauguration du nouveau Théùtre de la Vieille Forge. (Photo Johanne Fournier)

Les travaux de construction du Théùtre de la Vieille Forge ont repris dĂšs lundi pour une durĂ©e estimĂ©e d’un mois et demi Ă  deux mois.

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  • Vanessa Lepage-Leclerc briguera la mairie de Saint-Anaclet
    AprĂšs avoir mĂ»rement rĂ©flĂ©chi, la conseillĂšre municipale Vanessa Lepage-Leclerc se lancera officiellement dans la course Ă  la mairie de Saint-Anaclet-de-Lessard en vue du scrutin du 2 novembre. La femme de 36 ans, qui termine actuellement son second mandat comme conseillĂšre municipale, a confirmĂ© qu’elle sollicitera le poste de maire, peu importe la dĂ©cision du maire sortant Francis St-Pierre. Ce dernier occupe le siĂšge depuis 19 ans et cumule Ă©galement les fonctions de prĂ©fet de la MRC deRim
     

Vanessa Lepage-Leclerc briguera la mairie de Saint-Anaclet

14 juillet 2025 Ă  17:00

AprÚs avoir mûrement réfléchi, la conseillÚre municipale Vanessa Lepage-Leclerc se lancera officiellement dans la course à la mairie de Saint-Anaclet-de-Lessard en vue du scrutin du 2 novembre.

La femme de 36 ans, qui termine actuellement son second mandat comme conseillĂšre municipale, a confirmĂ© qu’elle sollicitera le poste de maire, peu importe la dĂ©cision du maire sortant Francis St-Pierre. Ce dernier occupe le siĂšge depuis 19 ans et cumule Ă©galement les fonctions de prĂ©fet de la MRC de
Rimouski-Neigette.

Une décision longuement mûrie

« Ă‡a fait trois ans que ma dĂ©cision est prise, explique Vanessa Lepage-Leclerc. Mais, je ne voulais pas l’annoncer trop d’avance. Â»

Du mĂȘme souffle, elle avoue ne pas avoir discutĂ© de ses intentions avec le maire actuel.

« Je ne sais pas s’il sera surpris. »

Cette candidature s’inscrit dans une dĂ©marche rĂ©flĂ©chie de la part de celle qui nourrit depuis longtemps l’ambition de jouer un rĂŽle plus actif dans la gouvernance municipale.

« Ă€ la mairie, on est plus dans l’action que comme conseillĂšre, observe-t-elle. Mon intĂ©rĂȘt me pousse Ă  aller plus loin. Â»

Pour le bien commun

Connue de nombreux résidents pour son travail de serveuse au restaurant Pacini à Rimouski, Mme Lepage-Leclerc préfÚre adopter une approche globale plutÎt que de faire des promesses spécifiques.

Bien que plusieurs projets soient actuellement Ă  l’étude pour le dĂ©veloppement de la municipalitĂ©, la future candidate prĂ©fĂšre garder le cap sur une vision d’ensemble.

Une vue partielle de la municipalité de Saint-Anaclet. (Photo courtoisie)

La philosophie de la politicienne se rĂ©sume Ă  un principe simple: personne ne doit ĂȘtre laissĂ© pour compte. La politicienne est au service de
sa collectivité.

Un accueil favorable

Les premiers Ă©chos de sa candidature semblent positifs. Selon Vanessa Lepage-Leclerc, qui jette un Ɠil sur les rĂ©seaux sociaux, son ambition de briguer la mairie est bien accueillie par la population. « Je n’ai rien vu de nĂ©gatif Â», observe-t-elle.

Cette candidature pourrait marquer un tournant dans la politique municipale de Saint-Anaclet-de-Lessard, oĂč Francis St-Pierre rĂšgne depuis prĂšs de deux dĂ©cennies. Reste Ă  voir si le maire sortant dĂ©cidera de solliciter un nouveau mandat, ce qui promettrait une campagne Ă©lectorale animĂ©e dans cette municipalitĂ© de la MRC de Rimouski-Neigette.

La course Ă  la mairie s’annonce donc intĂ©ressante pour les Ă©lecteurs de Saint-Anaclet-de-Lessard, qui auront l’occasion de se prononcer le 2 novembre.

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  • Le silence des Ăąmes 
    Que ce soit dans l’Est-du-QuĂ©bec ou ailleurs, on observe quelque chose de troublant : une lente hĂ©morragie culturelle. Sommes-nous en train d’assister Ă  l’effritement de ce qui constituait jadis notre Ăąme collective ? Opinion de Johanne Fournier Le phĂ©nomĂšne prend des allures dramatiques. Des lieux de culture ferment leurs portes, victimes de budgets squelettiques et d’une indiffĂ©rence administrative.  À Rimouski, pensons seulement Ă  la fermeture temporaire du MusĂ©e rĂ©gional et Ă  la fai
     

Le silence des Ăąmes 

11 juillet 2025 Ă  12:00

Que ce soit dans l’Est-du-QuĂ©bec ou ailleurs, on observe quelque chose de troublant : une lente hĂ©morragie culturelle. Sommes-nous en train d’assister Ă  l’effritement de ce qui constituait jadis notre Ăąme collective ?

Opinion de Johanne Fournier

Le phĂ©nomĂšne prend des allures dramatiques. Des lieux de culture ferment leurs portes, victimes de budgets squelettiques et d’une indiffĂ©rence administrative. 

À Rimouski, pensons seulement Ă  la fermeture temporaire du MusĂ©e rĂ©gional et Ă  la faillite du Carrousel international du film, qui Ă©tait un pionnier des festivals de cinĂ©ma jeunesse en AmĂ©rique du Nord et dans la francophonie. À GaspĂ©, Ă  Matane et ailleurs dans l’Est, des bastions de la crĂ©ation artistique rĂ©sistent tant bien que mal, portĂ©s Ă  bout de bras par des bĂ©nĂ©voles Ă©puisĂ©s et des artistes qui jonglent entre passion et prĂ©caritĂ©.

Cette rĂ©gion, qui a pourtant donnĂ© au QuĂ©bec plusieurs de ses voix les plus authentiques, se retrouve aujourd’hui en marge des circuits culturels. Les jeunes talents migrent vers les centres urbains, laissant derriĂšre eux des communautĂ©s privĂ©es de leur sĂšve crĂ©atrice.

Il faut pointer du doigt cette révolution numérique qui, sous prétexte de démocratisation, a bouleversé nos habitudes culturelles. Les plateformes de diffusion en continu remplacent souvent de belles découvertes en librairie ou chez le disquaire. Les algorithmes décident de nos goûts, nous enferment dans des bulles de consommation culturelle prévisible. La culture devient flux, consommation immédiate, zapping perpétuel.

RĂ©sistance et lueurs d’espoir

Dans les replis de cette morositĂ© culturelle Ă©mergent des initiatives porteuses d’espoir. Des collectifs d’artistes rĂ©inventent la crĂ©ation collaborative, des municipalitĂ©s audacieuses misent sur la culture comme levier de dĂ©veloppement, des citoyens s’organisent pour sauver leurs lieux culturels.

À PercĂ©, le Festival des PercĂ©ides fait rĂ©nover le Centre d’art de PercĂ© et prĂ©voit acquĂ©rir une maison patrimoniale pour en faire un espace de rĂ©sidence d’artistes. À Mont-Joli, le Carrefour de la littĂ©rature, des arts et de la culture accueille des artistes ainsi que des auteurs de renom. À Matane, le diffuseur de spectacles KamĂ©lĂ©art, qui existait depuis 1982, a traversĂ© une pĂ©riode difficile. L’organisme a Ă©vitĂ© la faillite auprĂšs d’une quarantaine de crĂ©anciers Ă  qui il devait 390 000 $. En mars 2024, il a fait peau neuve pour devenir Arts et spectacles Matanie.

Un bel exemple de rĂ©silience et de rĂ©sistance est le Festival en chanson de Petite-VallĂ©e qui, aprĂšs 42 ans, n’a jamais cessĂ© de se renouveler. Ses administrateurs ont cependant dĂ» faire preuve de beaucoup de patience avant de rĂ©ussir Ă  reconstruire le Théùtre de la vieille forge au coĂ»t de prĂšs de 20 M$, aprĂšs l’incendie qui avait rasĂ© l’ancien bĂątiment.

Urgence d’agir

Ces lueurs d’espoir ne doivent pas masquer l’ampleur du dĂ©fi. Le dĂ©clin culturel n’est pas une fatalitĂ©, mais il ne se renversera pas spontanĂ©ment. Il appelle des politiques publiques courageuses, un investissement massif au sein des organisations artistiques, un soutien indĂ©fectible aux crĂ©ateurs et aux diffuseurs culturels.

Dans son dernier budget, le ministre des Finances, Éric Girard, a allouĂ© plus de 544 M$ sur cinq ans pour la culture et le patrimoine. S’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, cette somme demeure insuffisante pour plusieurs acteurs culturels. « Le geste a Ă©tĂ© trĂšs apprĂ©ciĂ©, fait savoir la nouvelle directrice gĂ©nĂ©rale du MusĂ©e rĂ©gional de Rimouski. Mais, il reste que les musĂ©es sont passĂ©s sous le radar. La culture, c’est un choix de sociĂ©tĂ©. »

Pour France Leclerc, le discours politique est parfois contradictoire. « Avec ce qui se passe aux États-Unis, on parle de l’importance de l’identitĂ©. Or, la culture est l’un des plus gros vĂ©hicules de cette identitĂ©. Mais, elle est mal aimĂ©e ! »

Dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’on parle beaucoup de mieux-ĂȘtre, le sport et le plein air ne sont pas les seuls remĂšdes. « La culture a aussi un grand rĂŽle Ă  jouer : elle fait du bien », estime madame Leclerc. 

Acte de résistance

Cela exige une prise de conscience. Chaque livre acheté en librairie, chaque spectacle local fréquenté, chaque initiative culturelle soutenue constituent un acte de résistance contre cette dérive.

RĂ©sistons Ă  l’uniformisation, prĂ©servons cette part d’humanitĂ© qui distingue notre sociĂ©tĂ©. D’ici ce temps, j’ose espĂ©rer que les mots de cette chronique puissent rĂ©sister Ă  l’oubli.

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  • Un roman refait surface aprĂšs 160 ans
    Un manuscrit vieux de prĂšs de 160 ans vient d’ĂȘtre publiĂ© pour la premiĂšre fois. Le roman Toussaint Cartier ou l’ermite de l’üle Saint-BarnabĂ©, Ă©crit en 1867 par Louis-Édouard Bois, sort de l’ombre grĂące au travail minutieux du professeur Claude La CharitĂ© de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Rimouski. Cette Ɠuvre inĂ©dite, demeurĂ©e manuscrite pendant plus d’un siĂšcle et demi, bĂ©nĂ©ficie aujourd’hui d’une Ă©dition critique publiĂ©e dans la collection L’archive littĂ©raire au QuĂ©bec des Presses de l’Univers
     

Un roman refait surface aprĂšs 160 ans

10 juillet 2025 Ă  19:00

Un manuscrit vieux de prĂšs de 160 ans vient d’ĂȘtre publiĂ© pour la premiĂšre fois. Le roman Toussaint Cartier ou l’ermite de l’üle Saint-BarnabĂ©, Ă©crit en 1867 par Louis-Édouard Bois, sort de l’ombre grĂące au travail minutieux du professeur Claude La CharitĂ© de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Rimouski.

Cette Ɠuvre inĂ©dite, demeurĂ©e manuscrite pendant plus d’un siĂšcle et demi, bĂ©nĂ©ficie aujourd’hui d’une Ă©dition critique publiĂ©e dans la collection L’archive littĂ©raire au QuĂ©bec des Presses de l’UniversitĂ© Laval.

Le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire littĂ©raire, crĂ©ation et patrimoine imprimĂ© a consacrĂ© des mois de recherche Ă  ce projet d’envergure. Le travail d’édition critique de Claude La CharitĂ© permet de contextualiser cette Ɠuvre dans l’histoire littĂ©raire quĂ©bĂ©coise et de la rendre accessible aux lecteurs contemporains.

Le professeur Claude La CharitĂ© lors du lancement du livre de Louis-Édouard Bois. (CrĂ©dit photo : Johanne Fournier)

Le lancement officiel s’est dĂ©roulĂ© le 28 juin Ă  la Maison Lamontagne de Rimouski, en prĂ©sence d’un public passionnĂ©. L’üle Saint-BarnabĂ© garde prĂ©cieusement les secrets de cet homme qui a marquĂ© l’imaginaire collectif du Bas-Saint-Laurent. Toussaint Cartier, ce mystĂ©rieux ermite qui a choisi la solitude absolue de 1728 Ă  1767, refait donc surface grĂące Ă  la publication du livre de l’abbĂ© Bois et grĂące aux recherches du professeur Claude La CharitĂ©.

MystÚre éclaircit

Pendant des siĂšcles, l’histoire de cet homme solitaire a alimentĂ© romans, lĂ©gendes et mĂȘme inspirĂ© la microbrasserie Le Bien Le Malt de Rimouski. Mais, qui Ă©tait vraiment Toussaint Cartier? AprĂšs avoir Ă©pluchĂ© pas moins de 20 000 pages d’archives bretonnes, le chercheur rimouskois a percĂ© une partie du mystĂšre.

La vĂ©ritĂ© est Ă  la fois plus simple et plus touchante que la lĂ©gende: Toussaint Cartier Ă©tait un pĂȘcheur de morue ordinaire, originaire de Saint-Quay, prĂšs de Saint-Brieuc, en Bretagne. Un homme marquĂ© par la tragĂ©die, puisque ses parents et plusieurs de ses frĂšres et sƓurs meurent alors qu’il est encore jeune, qui trouve refuge dans la solitude de l’üle Saint-BarnabĂ©.

Nom trompeur

Contrairement Ă  ce qu’avance l’abbĂ© Bois dans son roman, notre ermite n’était pas le descendant du cĂ©lĂšbre explorateur Jacques Cartier. Son pĂšre, qui portait le mĂȘme nom, Ă©tait lui aussi un simple pĂȘcheur breton.

« C’est sans doute de lĂ  que vient la confusion Â», explique le professeur de lettres, qui a patiemment dĂ©mĂȘlĂ© le vrai du faux dans cette histoire vieille de prĂšs de trois siĂšcles.

L’installation de Toussaint Cartier sur l’üle Saint-BarnabĂ© en 1728 ne relevait probablement pas uniquement d’une quĂȘte spirituelle. À 35 ans, dĂ©jĂ  affaibli par des problĂšmes de santĂ© qui l’avaient forcĂ© Ă  abandonner des expĂ©ditions de pĂȘche, il obtient l’autorisation du seigneur RenĂ© Lepage de s’établir sur l’üle.

« Le seigneur Lepage avait vraisemblablement confiĂ© Ă  Toussaint la tĂąche de s’occuper d’une pĂȘche Ă  la fascine Â», suggĂšre l’universitaire. Une mission parfaite pour cet ancien marin qui connaissait les caprices de la mer et les secrets de la pĂȘche.

Trois versions, trois époques

L’histoire de Toussaint Cartier a Ă©tĂ© rĂ©inventĂ©e selon les besoins de chaque Ă©poque. En 1769, Frances Brooke en fait un veuf inconsolable attendant la mort pour retrouver sa bien-aimĂ©e naufragĂ©e.

PrĂšs de 100 ans plus tard, Louis-Édouard Bois le transforme en modĂšle de piĂ©tĂ© catholique. Cette version de l’ecclĂ©siastique n’était probablement pas innocente puisque, Ă  cette Ă©poque, Rimouski briguait le statut de siĂšge Ă©piscopal. Puis, en 1978, Jacques Poulin offre une interprĂ©tation plus moderne: celle d’un homme simplement sĂ©duit par la beautĂ© mystĂ©rieuse de l’üle.

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  • Crabe : saison contrastĂ©e selon les secteurs
    La derniĂšre saison de pĂȘche au crabe des neiges a Ă©tĂ© marquĂ©e par des rĂ©sultats contrastĂ©s selon les zones. Alors que les pĂȘcheurs de la zone 12 ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de prix exceptionnels, malgrĂ© une rĂ©duction de 33 % de leur quota, ceux de la zone 17 ont dĂ» composer avec des conditions climatiques difficiles et des rendements dĂ©cevants. L’industrie du crabe des neiges du Saint-Laurent dresse donc un bilan nuancĂ©. Si les prix Ă©levĂ©s ont compensĂ© la rĂ©duction des quotas dans certaines zones, les dĂ©fi
     

Crabe : saison contrastée selon les secteurs

8 juillet 2025 Ă  11:00

La derniĂšre saison de pĂȘche au crabe des neiges a Ă©tĂ© marquĂ©e par des rĂ©sultats contrastĂ©s selon les zones. Alors que les pĂȘcheurs de la zone 12 ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de prix exceptionnels, malgrĂ© une rĂ©duction de 33 % de leur quota, ceux de la zone 17 ont dĂ» composer avec des conditions climatiques difficiles et des rendements dĂ©cevants.

L’industrie du crabe des neiges du Saint-Laurent dresse donc un bilan nuancĂ©. Si les prix Ă©levĂ©s ont compensĂ© la rĂ©duction des quotas dans certaines zones, les dĂ©fis climatiques et la variabilitĂ© des rendements rappellent la vulnĂ©rabilitĂ© de cette pĂȘche face aux conditions environnementales.

Les signes encourageants observĂ©s par les pĂȘcheurs et les biologistes laissent toutefois espĂ©rer une amĂ©lioration des stocks dans les prochaines annĂ©es, condition essentielle Ă  la pĂ©rennitĂ© de cette industrie cruciale pour l’économie maritime du QuĂ©bec.

Dans la zone 12, qui se situe dans le sud du golfe du Saint-Laurent, l’inquiĂ©tude initiale des pĂȘcheurs face Ă  la rĂ©duction de 33 % du contingent global s’est rapidement dissipĂ©e grĂące Ă  des prix inattendus.

Conditions favorables

Le crabe s’est vendu entre 7 $ et 7,50 $ la livre, un prix que pratiquement personne n’avait anticipĂ© avant le Seafood Expo North America, qui s’est tenu Ă  Boston en mars.

Selon le collĂšgue Gilles GagnĂ© du journal PĂȘche Impact de l’étĂ© 2025, la raretĂ© du produit en dĂ©but de saison, combinĂ©e Ă  une demande plus forte que prĂ©vu, aurait créé des conditions de marchĂ© favorables.

Des crabes des neiges (Photo courtoisie Poissonnerie Gagnon)

DĂ©butĂ©e le 5 avril, la saison s’est caractĂ©risĂ©e par sa rapiditĂ©. Cette efficacitĂ© a permis de rĂ©duire substantiellement les frais d’exploitation particuliĂšrement importants, considĂ©rant la hausse du prix du carburant et des appĂąts des derniĂšres annĂ©es.

La situation s’est rĂ©vĂ©lĂ©e plus difficile dans la zone 17, situĂ©e dans l’estuaire du Saint-Laurent. MalgrĂ© une rĂ©duction moins importante du quota, soit 20 % de moins par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Conditions Ă©pouvantables 

Les pĂȘcheurs ont fait face Ă  des conditions mĂ©tĂ©orologiques « épouvantables », selon le directeur des pĂȘches de la PremiĂšre Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.

« Je ne me souviens pas d’une saison oĂč il a fait aussi froid », raconte Guy-Pascal Weiner. « On a eu deux journĂ©es de -20 degrĂ©s Celsius avec le facteur vent », confirme Simon VallĂ©e, un pĂȘcheur de Saint-Ulric. Ces conditions ont non seulement clouĂ© les Ă©quipages Ă  terre plusieurs journĂ©es, mais elles ont Ă©galement affectĂ© la rĂ©tention du personnel.

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  • Le courtier Simon BĂ©langer Ă©cope de 15 000 $ d’amendes
    Simon BĂ©langer Ă©cope de trois amendes pour fautes professionnelles totalisant 15 000$ pour autant d’infractions Ă  certains rĂšglements de l’Organisme d’autorĂ©glementation du courtage immobilier du QuĂ©bec (OACIQ). Le courtier immobilier de Rimouski a divulguĂ© des informations confidentielles sur des clients afin d’effectuer une vente rapide. Les faits reprochĂ©s Simon BĂ©langer fait visiter un immeuble Ă  des acheteurs, pour lequel aucune pancarte n’a Ă©tĂ© posĂ©e. Il les avise que les vendeurs so
     

Le courtier Simon BĂ©langer Ă©cope de 15 000 $ d’amendes

7 juillet 2025 Ă  19:13

Simon BĂ©langer Ă©cope de trois amendes pour fautes professionnelles totalisant 15 000$ pour autant d’infractions Ă  certains rĂšglements de l’Organisme d’autorĂ©glementation du courtage immobilier du QuĂ©bec (OACIQ). Le courtier immobilier de Rimouski a divulguĂ© des informations confidentielles sur des clients afin d’effectuer une vente rapide.

Les faits reprochés

Simon BĂ©langer fait visiter un immeuble Ă  des acheteurs, pour lequel aucune pancarte n’a Ă©tĂ© posĂ©e. Il les avise que les vendeurs sont en instance de sĂ©paration. «Lors de la visite, des trous sont prĂ©sents dans les murs de l’immeuble, notamment dans une chambre Ă  coucher, peut-on lire dans la dĂ©cision sur culpabilitĂ© et sanction du comitĂ© de discipline de l’OACIQ. L’intimĂ© confirme, Ă  ce moment, ce que les acheteurs soupçonnent: l’existence de violence conjugale dans le couple de vendeurs.»

Le prix de vente est de 234 000$, sans garantie lĂ©gale de qualitĂ©, aux risques et pĂ©rils de l’acheteur. Le jour mĂȘme de la visite, les acheteurs signent une promesse d’achat de 228 000$. Quelques minutes plus tard, les vendeurs prĂ©sentent une contre-proposition de 232 000$. En fin de journĂ©e, la contre-proposition est acceptĂ©e par les acheteurs. Tard en soirĂ©e, le courtier inscrit l’immeuble sur Centris. 

Décision

«La trame factuelle dĂ©montre clairement que l’intimĂ©, contrairement aux engagements souscrits, n’a pas fait la mise en marchĂ© de l’immeuble sur les plateformes Via Capitale, Centris et Realtor ainsi que sur les mĂ©dias sociaux, conclut le comitĂ© de discipline de l’OACIQ. La trame factuelle Ă©noncĂ©e dĂ©montre Ă©galement, sans aucun doute, que l’intimĂ© a partagĂ© avec les acheteurs des informations sensibles qui seraient de nature Ă  nuire aux vendeurs dans la vente de leur propriĂ©tĂ©.»

Le lendemain matin, une courtiĂšre immobiliĂšre demande une visite de la maison pour ses clients. M. BĂ©langer lui rĂ©pond qu’un financement et une inspection ont Ă©tĂ© acceptĂ©s. InterrogĂ© par la courtiĂšre, il lui rĂ©pond en s’excusant, tout en lui disant que les clients Ă©taient en instance de sĂ©paration et que des gens Ă©taient intĂ©ressĂ©s par l’immeuble. «Cela s’est passĂ© trĂšs vite et les vendeurs doivent rĂ©gler rapidement», ajoute-t-il avant de la remercier. Le jour mĂȘme, la courtiĂšre dĂ©pose une demande d’assistance auprĂšs de l’OACIQ.

Le comitĂ© de discipline a imposĂ© Ă  Simon BĂ©langer trois amendes respectives de 8000$, 5000$ et 2000$. Parmi les facteurs aggravants, le comitĂ© de discipline considĂšre qu’en n’utilisant pas les plateformes de vente comme prĂ©vu par les contrats de courtage, le comportement de M. BĂ©langer s’apparente Ă  un conflit d’intĂ©rĂȘts. De plus, les membres du comitĂ© jugent que la divulgation d’informations stratĂ©giques auprĂšs des acheteurs a pu avoir une consĂ©quence sur le prix de vente obtenu.

L’enregistrement d’un plaidoyer de culpabilitĂ© par le contrevenant sur les trois chefs constitue, pour le comitĂ©, un facteur attĂ©nuant, au mĂȘme titre que l’absence d’antĂ©cĂ©dent disciplinaire. Il note Ă©galement que le courtier a suivi deux formations sur le conflit d’intĂ©rĂȘts offertes par l’OACIQ. Enfin, l’évaluation des risques est jugĂ©e faible.

Simon BĂ©langer est titulaire d’un permis de courtier immobilier dĂ©livrĂ© par l’OACIQ depuis 2019. Il travaille sous la banniĂšre Via Capitale Horizon. Bien qu’il n’ait aucun antĂ©cĂ©dent disciplinaire, il a dĂ©jĂ  fait l’objet de deux enquĂȘtes disciplinaires, sans qu’aucune plainte ne soit dĂ©posĂ©e. Ces enquĂȘtes ont rĂ©sultĂ© en avertissements et engagements Ă  suivre diverses formations.

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  • Les SƓurs du Saint-Rosaire, 150 ans de prĂ©sence Ă  Rimouski
    C’est dans l’émotion et la reconnaissance que se sont achevĂ©es, le 29 juin, les cĂ©lĂ©brations entourant le 150e anniversaire de la CongrĂ©gation des SƓurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire. Une cĂ©rĂ©monie marquante qui a rassemblĂ© quelque 150 religieuses venues de quatre pays Ă  la maison mĂšre de Rimouski et plusieurs invitĂ©s. L’évĂ©nement a d’emblĂ©e mis en relief la dimension internationale de cette communautĂ© religieuse Ă  travers le monde, avec la rĂ©citation du chapelet en quatre langues: fra
     

Les SƓurs du Saint-Rosaire, 150 ans de prĂ©sence Ă  Rimouski

7 juillet 2025 Ă  18:00

C’est dans l’émotion et la reconnaissance que se sont achevĂ©es, le 29 juin, les cĂ©lĂ©brations entourant le 150e anniversaire de la CongrĂ©gation des SƓurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire. Une cĂ©rĂ©monie marquante qui a rassemblĂ© quelque 150 religieuses venues de quatre pays Ă  la maison mĂšre de Rimouski et plusieurs invitĂ©s.

L’évĂ©nement a d’emblĂ©e mis en relief la dimension internationale de cette communautĂ© religieuse Ă  travers le monde, avec la rĂ©citation du chapelet en quatre langues: français, anglais, espagnol et arabe.

Cette diversitĂ© linguistique tĂ©moigne de l’étendue des missions des SƓurs du Saint-Rosaire, prĂ©sentes au QuĂ©bec, aux États-Unis, au Honduras et au Guatemala.

Les Ă©vĂȘques de GaspĂ©, Mgr Claude Lamoureux, et d’Hamilton en Ontario, Mgr David Douglas Crosby, Ă©taient prĂ©sents lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture, soulignant ainsi l’importance de cette congrĂ©gation dans le paysage religieux canadien.

Une mission qui s’adapte

« La vie consacrĂ©e est une voie porteuse d’inspiration, un don de Dieu reçu gratuitement », a dĂ©clarĂ© la supĂ©rieure gĂ©nĂ©rale de la congrĂ©gation lors de son discours de clĂŽture.

Pour celle qui dirige aujourd’hui cette communautĂ©, l’hĂ©ritage des « SƓurs des petites Ă©coles » demeure vivant et a su s’adapter aux rĂ©alitĂ©s contemporaines.

« Autrefois dans le domaine de l’éducation par notre prĂ©sence dans les Ă©coles publiques, cette mission s’ajuste aujourd’hui Ă  notre rĂ©alitĂ© communautaire et Ă  celle du monde dans lequel nous vivons », a expliquĂ© Sr Marie-Alma DubĂ©, Ă©voquant la capacitĂ© d’adaptation de la congrĂ©gation, tout en prĂ©servant l’essence du charisme hĂ©ritĂ© de sa fondatrice, la Bienheureuse Élisabeth Turgeon.

Une année de festivités mémorables

La coordonnatrice du comité organisateur a dressé un bilan élogieux de cette année jubilaire.

« Des centaines de personnes ont participĂ© Ă  cette belle aventure dans plusieurs lieux », a mentionnĂ© Sr Pauline Massaad, en Ă©numĂ©rant la panoplie d’activitĂ©s organisĂ©es tout au long de la derniĂšre annĂ©e.

Parmi les temps forts, elle a notamment soulignĂ© un pĂšlerinage Ă  Beaumont, terre natale de la fondatrice, des confĂ©rences avec des intervenants de renom et une exposition musĂ©ale intitulĂ©e 150 ans d’histoire dans un monde en mouvement.

Les activités intergénérationnelles ont particuliÚrement marqué les esprits, créant des ponts entre des personnes de tous ùges.

Reconnaissance

La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture a Ă©tĂ© ponctuĂ©e de moments protocolaires significatifs. L’archevĂȘchĂ© de Rimouski a offert Ă  la congrĂ©gation un tableau d’AndrĂ© Bergeron peint en 1981, au titre Ă©vocateur pour celles que l’on appelait jadis « Les SƓurs des petites Ă©coles » : Dans nos campagnes.

Mais, c’est Sr Pauline Charron qui est devenue l’étoile de la soirĂ©e. La femme de 92 ans, originaire de Saint-ClĂ©ment, a reçu la MĂ©daille du couronnement du roi Charles III.

La MĂ©daille du couronnement du roi Charles III a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©e Ă  Sr Pauline Charron par la supĂ©rieure gĂ©nĂ©rale de sa congrĂ©gation, Sr Marie-Alma DubĂ© (Ă  droite), au nom de la lieutenante-gouverneure du QuĂ©bec, Manon Jeannotte. À gauche: l’assistante de la supĂ©rieure gĂ©nĂ©rale, Sr Lionine Jalbert. (Photo Johanne Fournier)

Cette distinction lui a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©e par Sr Marie-Alma DubĂ©, au nom de la lieutenante-gouverneure du QuĂ©bec, Manon Jeannotte, notamment pour sa contribution Ă  l’éducation musicale pendant 34 ans au Conservatoire de musique et d’art dramatique de Rimouski.

La nonagĂ©naire a pris tout le monde par surprise lorsqu’elle s’est dirigĂ©e au piano pour interprĂ©ter Tico tico de Zequinha de Abreu, ce qui lui a valu une ovation debout.

La congrĂ©gation a fait don d’un piano Bechstein datant de 1904 Ă  la Ville de Rimouski. Cet instrument a Ă©tĂ© utilisĂ© par Sr Pauline Charron pour former des centaines de pianistes et d’organistes professionnels. Le piano se trouve dĂ©sormais dans le foyer de la Salle Desjardins-Telus de Rimouski.

Symboles d’enracinement et d’avenir

Un moment fort de la cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© le dĂ©voilement d’une sculpture monumentale de la Bienheureuse Élisabeth Turgeon. Créée par Claire LagacĂ© et Christian Girard, l’Ɠuvre se nomme L’instant de grĂące.

Une sculpture monumentale de la fondatrice de la CongrĂ©gation des SƓurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, la Bienheureuse Élisabeth Turgeon, a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e. (Photo Johanne Fournier)

« C’est un hommage Ă  notre histoire et Ă  l’élan qui continue de nous porter vers l’avenir », a expliquĂ© Sr Pauline Massaad lors du dĂ©voilement effectuĂ© par la supĂ©rieure gĂ©nĂ©rale. La plantation d’un marronnier par les coordonnatrices rĂ©gionales a complĂ©tĂ© l’évĂ©nement.

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  • Photo de la fillette retrouvĂ©e : un peu de dignitĂ©, s.v.p.
    Tout le monde a encore frais en mĂ©moire le cas de cette enfant de 3 ans abandonnĂ©e seule dans un fossĂ© de l’autoroute en Ontario. Nous avons tous poussĂ© un soupir de soulagement de savoir qu’elle avait miraculeusement survĂ©cu aprĂšs trois jours. Une fois toute cette effusion d’amour que nous lui avons exprimĂ©e, n’a-t-elle pas droit, maintenant, Ă  sa dignité ? Pendant qu’elle Ă©tait activement recherchĂ©e, il Ă©tait utile de partager sa photo ad nauseam. Mais maintenant, est-il nĂ©cessaire de publi
     

Photo de la fillette retrouvĂ©e : un peu de dignitĂ©, s.v.p.

5 juillet 2025 Ă  15:00

Tout le monde a encore frais en mĂ©moire le cas de cette enfant de 3 ans abandonnĂ©e seule dans un fossĂ© de l’autoroute en Ontario. Nous avons tous poussĂ© un soupir de soulagement de savoir qu’elle avait miraculeusement survĂ©cu aprĂšs trois jours. Une fois toute cette effusion d’amour que nous lui avons exprimĂ©e, n’a-t-elle pas droit, maintenant, Ă  sa dignité ?

Pendant qu’elle Ă©tait activement recherchĂ©e, il Ă©tait utile de partager sa photo ad nauseam. Mais maintenant, est-il nĂ©cessaire de publier les photos qui illustrent le moment oĂč elle a Ă©tĂ© retrouvĂ©e par les policiers ?

Avec son pantalon souillĂ© d’urine, la saletĂ© de ses vĂȘtements et ses lĂšvres gercĂ©es par la dĂ©shydratation, a-t-on besoin de cette photo pour prouver que la fillette a souffert ? Pensez-y une minute. S’il s’agissait de votre enfant ou de votre petite-fille, seriez-vous fier de voir cette photo partout ?

Demande de retrait des photos

La SĂ»retĂ© du QuĂ©bec (SQ) a demandĂ© d’arrĂȘter de partager les photos de la petite MontrĂ©alaise. Maintenant qu’elle est hors de danger, le corps policier a retirĂ© toute trace de l’enfant sur toutes ses plateformes, question de lui redonner son anonymat.

Une fois qu’elle a Ă©tĂ© retrouvĂ©e, la SQ considĂšre qu’il n’y a plus de raison de publier de photos d’elle, ni de mentionner son nom, ni de partager des renseignements qui pourraient l’identifier. D’ailleurs, une ordonnance sur l’identitĂ© des enfants prĂ©vaut dans tous les dossiers impliquant la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Devant les accusations auxquelles devra faire face sa mĂšre, il est fort probable que la DPJ interviendra auprĂšs de l’enfant. Il est facile de s’imaginer que la maman ne puisse retrouver la garde de sa fille aprĂšs avoir Ă©tĂ© accusĂ©e d’abandon illĂ©gal d’enfant.

Beaucoup de photos de l’enfant sur les rĂ©seaux sociaux

La majoritĂ© des mĂ©dias ont retirĂ© sa photo, du moins en ce qui concerne les publications en ligne. Mais, sur les rĂ©seaux sociaux, les photos de la gamine sont encore lĂ  Ă  profusion. J’ai mal pour l’enfant qui, lorsqu’elle sera plus vieille, verra ces photos qui lui feront revivre ce cauchemar.

Cette fois oĂč elle a attendu sa maman qui n’arrivait pas. Cette fois oĂč, pendant trois jours et trois nuits, elle a eu trĂšs peur, souffert de la faim et de la soif, avec aucun adulte pour lui offrir la sĂ©curitĂ©. Pire encore, ces photos pourraient ĂȘtre utilisĂ©es par des gens malintentionnĂ©s. 

Les Ă©preuves ne sont malheureusement pas terminĂ©es pour cette petite qui a Ă©tĂ© abandonnĂ©e. Les prochains mois seront difficiles Ă  affronter tant pour elle que pour sa famille. 

Cette enfant ne raisonne pas comme un adulte. Lorsqu’elle a dit aux policiers que sa maman lui avait demandĂ© de l’attendre, c’est ce qu’elle a fait.

Selon l’entrevue qu’a accordĂ©e au RDI la psychiatre de l’HĂŽpital de MontrĂ©al pour enfants, CĂ©cile Rousseau, ces premiĂšres paroles tĂ©moignent de l’attachement de la petite pour sa maman. Or, malgrĂ© toute la haine que l’on peut lire sur les rĂ©seaux sociaux envers sa mĂšre, la fillette pleure sĂ»rement son absence. Elle ne peut comprendre. 

Dans son esprit, il est fort probable qu’elle ne doit Ă©prouver aucun ressentiment pour ce que sa maman lui a fait subir. MĂȘme si elle n’en est pas tout Ă  fait conscience, tout ce que cette enfant risque de souhaiter, c’est que l’on puisse soigner sa maman du mal invisible qui l’afflige. Je n’excuse absolument pas le geste de cette femme.

Mais, je vois trop de jugements gratuits et de haine sur les rĂ©seaux sociaux envers cette femme, sans connaĂźtre son histoire. En contribuant Ă  redonner la tranquillitĂ© Ă  laquelle la petite a droit, nous contribuerons peut-ĂȘtre Ă  la guĂ©rison de son traumatisme.

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  • Des dizaines de mĂ©nages sans logis dans l’Est-du-QuĂ©bec
    Alors que la traditionnelle journĂ©e du dĂ©mĂ©nagement est Ă  peine passĂ©e, quelques dizaines de mĂ©nages du Bas-Saint-Laurent et de la GaspĂ©sie n’ont pas signĂ© de bail pour un logement.  Dans une rĂ©gion comme dans l’autre, la situation est semblable Ă  celle de l’annĂ©e passĂ©e, estiment les intervenants consultĂ©s. « Ce serait exagĂ©rĂ© de dire que c’est pire, soulĂšve le cocoordonnateur du ComitĂ© logement Bas-Saint-Laurent, Alexandre Cadieux. Statistiquement, c’est dur de baisser plus ! C’est une
     

Des dizaines de mĂ©nages sans logis dans l’Est-du-QuĂ©bec

2 juillet 2025 Ă  06:30

Alors que la traditionnelle journĂ©e du dĂ©mĂ©nagement est Ă  peine passĂ©e, quelques dizaines de mĂ©nages du Bas-Saint-Laurent et de la GaspĂ©sie n’ont pas signĂ© de bail pour un logement. 

Dans une rĂ©gion comme dans l’autre, la situation est semblable Ă  celle de l’annĂ©e passĂ©e, estiment les intervenants consultĂ©s.

« Ce serait exagĂ©rĂ© de dire que c’est pire, soulĂšve le cocoordonnateur du ComitĂ© logement Bas-Saint-Laurent, Alexandre Cadieux. Statistiquement, c’est dur de baisser plus ! C’est une situation qui est en train de s’encrasser, on stagne. »

Dans la Baie-des-Chaleurs, les chiffres parlent d’eux-mĂȘmes. Selon le directeur gĂ©nĂ©ral du Groupe ressource en logements collectifs GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine, le bureau de Carleton-sur-Mer a reçu une trentaine de nouvelles demandes au cours des six derniĂšres semaines seulement.

Ambroise Henry constate que, plus on s’approche du 1er juillet, plus les demandes s’accĂ©lĂšrent. Ces demandes ne proviennent pas uniquement de personnes seules, mais incluent Ă©galement des couples avec enfants.

Ces nouvelles demandes s’ajoutent aux 150 personnes de la GaspĂ©sie et des Îles-de-la-Madeleine qui sont dĂ©jĂ  inscrites sur des listes d’attente depuis la derniĂšre annĂ©e, portant le total Ă  environ 200 personnes en recherche de logement dans la rĂ©gion.

Parmi elles figurent de nouveaux travailleurs, notamment du domaine de la santé, ainsi que des résidents contraints de chercher un nouveau toit aprÚs avoir perdu leur hébergement temporaire.

À Rimouski, Ă  moins d’une semaine du 1er juillet, quelque 120 mĂ©nages Ă©taient accompagnĂ©s par l’Office d’habitation de Rimouski-Neigette en raison de leur difficultĂ© Ă  se loger. Le 26 juin, une vingtaine de personnes se retrouvaient officiellement sans bail. Mais, M. Cadieux soupçonne que le nombre rĂ©el est beaucoup plus Ă©levĂ©.

« On voit plein de gens qui sont contraints de rester dans des logements qui sont inadĂ©quats, dans des conditions de logement qui mettent en danger leur santĂ©, dĂ©plore-t-il. Certains vivent dans un logement qui est rendu trop petit ou dont la cohabitation est devenue difficile avec les voisins ou un conjoint violent. »

En Gaspésie, la crise du logement présente une particularité saisonniÚre.

« Le gros choc n’est pas tant le 1er juillet qu’un peu avant, soit toute la pĂ©riode du printemps, quand les appartements se libĂšrent pour le tourisme », explique Ambroise Henry. La location saisonniĂšre force donc de nombreux locataires Ă  quitter leur logement bien avant la date traditionnelle de dĂ©mĂ©nagement.

Itinérance cachée

Un aspect particuliĂšrement troublant de cette crise est l’émergence de ce que les intervenants du milieu appellent « l’itinĂ©rance cachĂ©e ». Il s’agit de personnes qui, faute de logement, dorment sur des divans, dans des sous-sols, retournent vivre chez leurs parents ou s’installent temporairement chez des proches. 

« Ce sont plein de gens qui n’ont pas de logement, mais qui n’apparaissent pas dans les statistiques et qui ne se retrouvent pas Ă  proprement parler dans la rue », explique le porte-parole du ComitĂ© logement Bas-Saint-Laurent.

La pĂ©nurie de logements donne Ă©galement lieu Ă  des comportements prĂ©occupants de la part de certains propriĂ©taires. Alexandre Cadieux rapporte des cas d’augmentation de loyer illĂ©gale et de pressions exercĂ©es sur les locataires pour les forcer Ă  quitter leur logement.

Un abris au parc de la Gare (Photo Le Soir.ca)

« MĂȘme si ce n’est pas lĂ©gal, il y a plusieurs propriĂ©taires qui redoublent d’ardeur et de stratĂ©gies mal intentionnĂ©es pour que les locataires quittent leur logement pour ĂȘtre capables de faire rentrer du nouveau monde le 1er juillet », s’indigne-t-il.

L’exemple d’un couple installĂ© depuis plus de 20 ans dans un village prĂšs de Rimouski illustre ces dĂ©rives. L’homme et la femme subissent le harcĂšlement de leur propriĂ©taire pour quitter leur logement de 4 piĂšces et demie qu’ils paient 475 $ par mois parce que leur propriĂ©taire sait trĂšs bien qu’elle pourra le relouer Ă  1000 $.

« La propriĂ©taire n’a aucun mandat ni jugement du Tribunal administratif du logement qui permet d’évincer les locataires, dĂ©nonce M. Cadieux. Mais, elle fait tout pour leur tomber sur les nerfs ! »

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  • À la rencontre d’Élise et d’IrĂšne
    Je vous propose un rendez-vous avec deux femmes au parcours singulier : les deux sƓurs Élise et IrĂšne DeschĂȘnes, qui ont eu une brillante carriĂšre Ă  Mont-Joli.  Opinion de Johanne Fournier Si les 300 aviatrices de l’aĂ©roport militaire de Mont-Joli portaient d’impeccables uniformes pendant la DeuxiĂšme Guerre mondiale, c’était beaucoup grĂące Ă  Élise DeschĂȘnes, couturiĂšre et conceptrice de mode, ainsi qu’à sa sƓur IrĂšne, chapeliĂšre et couturiĂšre. Avec leur boutique qui avait pignon sur rue
     

À la rencontre d’Élise et d’Irùne

30 juin 2025 Ă  12:00

Je vous propose un rendez-vous avec deux femmes au parcours singulier : les deux sƓurs Élise et IrĂšne DeschĂȘnes, qui ont eu une brillante carriĂšre Ă  Mont-Joli. 

Opinion de Johanne Fournier

Si les 300 aviatrices de l’aĂ©roport militaire de Mont-Joli portaient d’impeccables uniformes pendant la DeuxiĂšme Guerre mondiale, c’était beaucoup grĂące Ă  Élise DeschĂȘnes, couturiĂšre et conceptrice de mode, ainsi qu’à sa sƓur IrĂšne, chapeliĂšre et couturiĂšre.

Avec leur boutique qui avait pignon sur rue Ă  Mont-Joli, ces deux sƓurs Ă©taient aussi des femmes d’affaires. S’inscrivant dans un matriarcat bien assumĂ©, elles ont jouĂ© un rĂŽle important dans l’histoire de leur rĂ©gion et ont cĂŽtoyĂ© des personnalitĂ©s publiques significatives de leur Ă©poque.

Dans son roman historique intitulĂ© Élise et IrĂšne, Claude Morin nous raconte l’histoire fascinante de deux femmes, qui Ă©taient respectivement sa tante et sa mĂšre. À partir de faits vĂ©cus, l’auteur ajoute des Ă©lĂ©ments de fiction. Cependant, les personnages qu’il dĂ©crit ont bel et bien existĂ© et le journaliste Ă  la retraite a conservĂ©, pour la plupart d’entre eux, leur nom d’origine.

Dans ce rĂ©cit rĂ©aliste, Claude Morin dĂ©peint des Ă©vĂ©nements survenus de 1935 Ă  1945 et qui ont marquĂ© plus particuliĂšrement Mont-Joli, Sainte-Flavie et Sainte-Luce, dont plusieurs aĂźnĂ©s de La Mitis n’ont jamais pu oublier.

D’ailleurs, parmi la quarantaine de personnes qui prenaient part au rĂ©cent lancement de l’ouvrage Ă  Rimouski, certains se souvenaient de faits dĂ©crits par l’auteur, mais aussi de plusieurs personnages qui reprennent vie dans le roman. Claude Morin raconte notamment la tragĂ©die ferroviaire qui s’est produite Ă  Mont-Joli le 17 dĂ©cembre 1941. Celle-ci avait fait 12 morts et une trentaine de blessĂ©s.

Personnages marquants

Si le Luçois d’origine dĂ©die cet ouvrage Ă  sa mĂšre et Ă  sa tante, il rend aussi hommage Ă  plusieurs personnages de sa famille.

« AprĂšs la publication de mon livre, Sainte-Luce-Station, oĂč je racontais l’histoire de mon pĂšre, des gens de mon village natal m’ont dit que je devrais raconter l’histoire de ma mĂšre », indique Claude Morin.

L’auteur ne s’attarde cependant pas uniquement aux carriĂšres de sa mĂšre et de sa tante. À travers les 44 chapitres, il raconte des histoires d’amitiĂ©, d’entraide et de persĂ©vĂ©rance, oĂč la vie et la mort se cĂŽtoient. Il y aborde aussi l’amour.

Selon lui, sa mĂšre aurait eu huit prĂ©tendants. Puis, IrĂšne se marie une premiĂšre fois Ă  l’ñge de 28 ans Ă  Georges-Édouard Jean. Celui-ci meurt quelques annĂ©es plus tard. Elle a deux enfants. Elle se remarie, cette fois avec Alexandre Morin qui, quelques annĂ©es plus tard, meurt Ă  son tour.

« En tout, ma mĂšre n’a pas Ă©tĂ© mariĂ©e 8 ans », spĂ©cifie l’auteur.

Claude Morin nous fait dĂ©couvrir une autre femme de tĂȘte : sa cousine Yvette Dionne, qui quitte la rĂ©gion pour poursuivre une illustre carriĂšre de stĂ©nographe et dactylographe bilingue au gouvernement fĂ©dĂ©ral Ă  Ottawa.

Il fait aussi intervenir un quĂȘteux.

« C’est une histoire vraie. Il travaillait Ă  la ferme l’étĂ© et il Ă©tait devenu un grand ami de la famille DeschĂȘnes. Ce personnage est un peu un liant dans mon livre. Armand LĂ©vesque est un nom fictif. J’ai romancĂ© son histoire pour en faire un homme de lettres qui avait perdu sa dulcinĂ©e. Il provenait de Drummondville et travaillait dans l’industrie du textile au New Hampshire. »

L’ouvrage Élise et IrĂšne de Claude Morin est publiĂ© par la maison d’édition Carte blanche. Le livre de 274 pages contient des croquis de mode rĂ©alisĂ©s par Line Roy. Ces illustrations de vĂȘtements, comme ceux que concevaient Élise et IrĂšne, nous permettent de constater combien la mode des annĂ©es 1935 Ă  1945 Ă©tait belle. Les gens Ă©taient chics !

Pour communiquer avec l’auteur : morin.claude@telus.net

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  • Émilie Bernard expose au Centre d’art de Kamouraska
    Émilie Bernard prĂ©sente l’exposition Les heures vaporeuses au Centre d’art de Kamouraska. L’artiste multidisciplinaire de Cap-Chat propose une Ɠuvre contextuelle qui emprunte un parcours nocturne, oĂč les textures ouvrent sur la dĂ©couverte des formes. Innovante et intimiste, l’exposition Les heures vaporeuses explore les paysages naturels au crĂ©puscule ou dans la nuit, ces moments Ă©vanescents oĂč la lumiĂšre disparaĂźt ou apparaĂźt. « C’est une recherche qui a Ă©tĂ© faite Ă  diffĂ©rents moments de
     

Émilie Bernard expose au Centre d’art de Kamouraska

29 juin 2025 Ă  12:00

Émilie Bernard prĂ©sente l’exposition Les heures vaporeuses au Centre d’art de Kamouraska. L’artiste multidisciplinaire de Cap-Chat propose une Ɠuvre contextuelle qui emprunte un parcours nocturne, oĂč les textures ouvrent sur la dĂ©couverte des formes.

Innovante et intimiste, l’exposition Les heures vaporeuses explore les paysages naturels au crĂ©puscule ou dans la nuit, ces moments Ă©vanescents oĂč la lumiĂšre disparaĂźt ou apparaĂźt.

« C’est une recherche qui a Ă©tĂ© faite Ă  diffĂ©rents moments de la nuit, du coucher au lever du soleil, dĂ©crit Émilie Bernard, qui a rĂ©cemment reçu le titre d’artiste de l’annĂ©e 2025 en GaspĂ©sie par le Conseil des arts et des lettres du QuĂ©bec. Donc, j’ai fait des randonnĂ©es, des marches et des sorties en forĂȘt Ă  diffĂ©rents moments pour vivre de nouvelles expĂ©riences, pour voir ce qui allait se passer. Ce sont surtout des textes qui sont venus spontanĂ©ment Ă  partir de ce qui m’inspirait Ă  ces diffĂ©rents moments de la nuit, alors que nos facultĂ©s sont altĂ©rĂ©es et que, parfois, on a mĂȘme des hallucinations et qu’on peut avoir peur. »

À ces textes se sont ajoutĂ©s des monotypes, de la dĂ©coupe de papier, des objets naturels. 

L’un des tableaux faisant partie de l’exposition Les heures vaporeuses. (Photo Johanne Fournier)

Du cĂŽtĂ© visuel, comme sa recherche se faisait Ă  la noirceur, elle ne pouvait pas, comme elle a l’habitude de le faire le jour, rĂ©colter des choses dans la nature et les prendre en photo, pour ensuite en faire des dessins.

« Je suis allĂ©e dans mes anciennes recherches pour trouver des formes et je les ai redessinĂ©es dans une ambiance de nuit, de brunante ou d’aube, avec une palette de couleurs choisie pour correspondre Ă  ces ambiances. » 

L’installation de l’artiste multidisciplinaire est en place jusqu’au 1er septembre.

Autres expositions

En plus de l’exposition d’Émilie Bernard, le lieu culturel prĂ©sente l’Ɠuvre-archive originale Dans l’oeil du bĂ©luga de l’artiste Maryse Goudreau d’Escuminac, dans la Baie-des-Chaleurs. 

Aussi, Ă  partir d’affiches qui sont le fruit d’une intervention in situ,Marc-Antoine K. Phaneuf de QuĂ©bec suggĂšre une trajectoire oĂč les Ɠuvres sont apposĂ©es ici et lĂ  dans le Centre d’art.

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  • Une exposition immersive de Maryse Goudreau
    Maryse Goudreau prĂ©sente une exposition immersive au Centre d’art de Kamouraska. S’étalant sur deux Ă©tages, l’Ɠuvre-archive Dans l’Ɠil du bĂ©luga s’inscrit dans une recherche imprĂ©gnĂ©e de sensibilitĂ© et nettement engagĂ©e. L’installation de l’artiste multidisciplinaire est en place jusqu’au 1er septembre. Cette gigantesque production artistique est non seulement le rĂ©sultat du travail de Maryse Goudreau, mais aussi de la commissaire NoĂ©mie Fortin, originaire de Lac-MĂ©gantic.  Dans l’Ɠil du b
     

Une exposition immersive de Maryse Goudreau

27 juin 2025 Ă  19:00

Maryse Goudreau prĂ©sente une exposition immersive au Centre d’art de Kamouraska. S’étalant sur deux Ă©tages, l’Ɠuvre-archive Dans l’Ɠil du bĂ©luga s’inscrit dans une recherche imprĂ©gnĂ©e de sensibilitĂ© et nettement engagĂ©e. L’installation de l’artiste multidisciplinaire est en place jusqu’au 1er septembre.

Cette gigantesque production artistique est non seulement le rĂ©sultat du travail de Maryse Goudreau, mais aussi de la commissaire NoĂ©mie Fortin, originaire de Lac-MĂ©gantic. 

Dans l’Ɠil du bĂ©luga

L’artiste d’Escuminac s’intĂ©resse au bĂ©luga depuis une dizaine d’annĂ©es. Pour concevoir cette exposition, Maryse Goudreau s’est inspirĂ©e de l’affection particuliĂšre qu’elle a pour cette espĂšce marine depuis qu’elle est toute jeune.

Cette Ɠuvre immense fait suite Ă  une demande que l’artiste gaspĂ©sienne a reçue afin de rĂ©aliser une exposition jeunesse sur le bĂ©luga.

« Je n’avais jamais fait une exposition qui s’adresse Ă  l’intelligence particuliĂšre des enfants, raconte-t-elle. La question que j’ai dĂ©cidĂ© de porter durant mon exploration Ă©tait de savoir comment on parle de la mort des baleines et de la disparition d’une espĂšce aux enfants. »

L’exposition porte une attention particuliĂšre Ă  la pouponniĂšre de bĂ©lugas. Mme Goudreau a trouvĂ© son inspiration dans le mouvement citoyen de 2014 Ă  Cacouna, relativement Ă  un projet de port pĂ©trolier. « C’était la premiĂšre fois qu’on nommait les mots «pouponniĂšre de bĂ©lugas», avance-t-elle. Je trouvais ça intĂ©ressant qu’on utilise une image de maternance pour protĂ©ger un territoire et une espĂšce. J’ai voulu faire exister cette image. »

L’un des Ă©lĂ©ments de l’exposition appelĂ© Rejouer la pouponniĂšre invite les visiteurs Ă  prendre une dorsale de bĂ©luga en marbre dans leurs bras pour se bercer avec.

L’exposition Dans l’Ɠil du bĂ©luga suggĂšre une immersion dans un univers maritime, oĂč la maternitĂ© et la naissance voisinent la mort. (Photo Le Soir – Johanne Fournier)

DĂ©marche de cƓur

Il s’agit de la troisiĂšme fois que l’exposition Dans l’Ɠil du bĂ©luga est prĂ©sentĂ©e, mais dans une version toujours un peu diffĂ©rente. Selon NoĂ©mie Fortin, la dĂ©marche des deux femmes est passĂ©e davantage par le cƓur, plutĂŽt que par la tĂȘte.

« On a poursuivi dans le jeu, les sens, le toucher, l’odorat, dĂ©crit la commissaire de l’exposition. On joue aussi dans la matĂ©rialitĂ© avec la pierre, le poil et tout ce qu’on peut toucher. »

Maryse Goudreau a notamment consultĂ© Alix Beaulieu, la fille de la commissaire, afin de savoir si l’exposition Ă©tait adaptĂ©e Ă  un public d’enfants.

« Maryse m’a demandĂ© si ça me faisait de la peine qu’on parle du deuil dans l’exposition, si c’était trop intense pour les enfants, confirme la fillette de 7 ans. Je lui ai dit que ça me rendrait un peu triste, mais que c’était important d’en parler pour que les enfants sachent ce que veut dire le deuil. »

Deux autres artistes exposent pour la saison estivale au Centre d’art de Kamouraska. Émilie Bernard de Cap-Chat prĂ©sente Les heures vaporeuses, tandis que Marc-Antoine K. Phaneuf de QuĂ©bec propose un parcours dĂ©ambulatoire intitulĂ© Splendeurs du Kamouraska composĂ© de 20 affiches.

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  • Retour Ă  l’équilibre budgĂ©taire
    AprĂšs avoir traversĂ© une crise financiĂšre sans prĂ©cĂ©dent, passant de 57 millions $ de dĂ©ficit en 2023-2024 Ă  34 millions $ l’an passĂ©, voilĂ  que le Centre intĂ©grĂ© de santĂ© et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent annonce un retour Ă  l’équilibre budgĂ©taire pour cette annĂ©e. Avec des calculs qui ont Ă©tĂ© refaits par SantĂ© QuĂ©bec, l’organisme arrive en fin d’annĂ©e financiĂšre avec un dĂ©ficit qui a fondu en se chiffrant Ă  720 000$. « On a accĂ©lĂ©rĂ© le plan de main-d’Ɠuvre indĂ©pendante, ce
     

Retour Ă  l’équilibre budgĂ©taire

26 juin 2025 Ă  17:00

AprĂšs avoir traversĂ© une crise financiĂšre sans prĂ©cĂ©dent, passant de 57 millions $ de dĂ©ficit en 2023-2024 Ă  34 millions $ l’an passĂ©, voilĂ  que le Centre intĂ©grĂ© de santĂ© et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent annonce un retour Ă  l’équilibre budgĂ©taire pour cette annĂ©e. Avec des calculs qui ont Ă©tĂ© refaits par SantĂ© QuĂ©bec, l’organisme arrive en fin d’annĂ©e financiĂšre avec un dĂ©ficit qui a fondu en se chiffrant Ă  720 000$.

« On a accĂ©lĂ©rĂ© le plan de main-d’Ɠuvre indĂ©pendante, ce qui est un gros morceau dans notre façon d’équilibrer le budget, explique le prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral du CISSS du Bas-Saint-Laurent. En octobre, on avait annoncĂ© certains ajustements Ă  des postes de gestionnaires et Ă  des postes administratifs qui nous ont permis d’aller chercher des gains plus rapidement qu’on le projetait au dĂ©but. »

Jean-Christophe Carvalho spĂ©cifie aussi que des calculs ont Ă©tĂ© refaits en fonction du volume d’activitĂ©s et du profil de la population, ce qui a permis Ă  son organisation d’avoir un soutien ponctuel de SantĂ© QuĂ©bec en fin d’annĂ©e. « Ça nous permet d’avoir un dĂ©ficit de 720 000$, au lieu des 34 millions$ qu’on projetait initialement. »

Par ailleurs, le nombre de postes cadres au CISSS Ă©tait passĂ© de 255 Ă  343 entre avril 2020 et dĂ©cembre 2024, soit une augmentation de 88 postes.C’est donc Ă©galement dans ce secteur que l’organisation a mis la hache pour arriver Ă  faire des Ă©conomies d’échelle importantes.

« Pour 2025-2026, notre cible de performance financiĂšre Ă  aller chercher est de 33 millions$, explique le patron du CISSS. Sur cette cible, des mesures de 22 millions$ avaient Ă©tĂ© identifiĂ©es en mars: optimisation de postes administratifs, reddition de postes de gestionnaires, ajustement de certains coĂ»ts relatifs aux dĂ©penses et autres ajustements. Il reste 11 millions$ sur lesquels on continue Ă  travailler avec les Ă©quipes pour avoir des mesures permanentes. En attendant, avec des mesures non rĂ©currentes et temporaires, on est capable d’équilibrer le budget. »

Moins de recours Ă  la main-d’Ɠuvre indĂ©pendante

La situation s’avĂ©rait particuliĂšrement alarmante pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent quand on considĂšre que plus de 75% du manque Ă  gagner provenait du recours massif au personnel des agences privĂ©es, avec un coĂ»t horaire moyen de 137$. Selon le Dr Carvalho, le recours Ă  la main-d’Ɠuvre indĂ©pendante est passĂ© de 800 000 heures Ă  210 000 dans la derniĂšre annĂ©e.

« Ça nous a permis d’économiser passablement d’argent, confirme-t-il. On a recrutĂ© et on a fait des programmes de formation internes pour venir combler des besoins, notamment sur le plan des prĂ©posĂ©s aux bĂ©nĂ©ficiaires, qui Ă©tait une partie importante de notre main-d’Ɠuvre indĂ©pendante. On a aussi ajustĂ© nos façons de faire pour ĂȘtre capable de s’assurer d’utiliser les ressources le mieux possible.»

Urgences dans les Basques et le Témiscouata

La direction du CISSS se fait rassurante: les services d’urgence des hĂŽpitaux de Trois-Pistoles et de Notre-Dame-du-Lac seront maintenus pour la pĂ©riode estivale. Une seule exception pour l’hĂŽpital de Notre-Dame-du-Lac: une rupture en obstĂ©trique du 20 juin au 8 septembre. Durant cette pĂ©riode, les futures mĂšres seront transfĂ©rĂ©es vers RiviĂšre-du-Loup. 

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  • Jardins de MĂ©tis : le 26e Festival international est lancĂ©
    Le Festival international de jardins s’est ouvert aux Jardins de MĂ©tis pour une 26e saison. Sous le thĂšme « FrontiĂšres », les concepteurs ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  repenser la notion de frontiĂšre dans le contexte postcolonial actuel. Ils ont ensuite Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  transposer leurs rĂ©flexions dans un jardin-environnement entremĂȘlant les disciplines, tout en renĂ©gociant les idĂ©es reçues sur le jardin et le paysage, pour culminer sur un dialogue actif avec le public. Des 180 candidatures dĂ©posĂ©es et q
     

Jardins de Métis : le 26e Festival international est lancé

24 juin 2025 Ă  18:00

Le Festival international de jardins s’est ouvert aux Jardins de MĂ©tis pour une 26e saison. Sous le thĂšme « FrontiĂšres », les concepteurs ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  repenser la notion de frontiĂšre dans le contexte postcolonial actuel.

Ils ont ensuite Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  transposer leurs rĂ©flexions dans un jardin-environnement entremĂȘlant les disciplines, tout en renĂ©gociant les idĂ©es reçues sur le jardin et le paysage, pour culminer sur un dialogue actif avec le public.

Des 180 candidatures déposées et qui provenaient de 27 pays, 4 ont été sélectionnées.

Patrick BĂ©rubĂ© de MontrĂ©al prĂ©sente Back/Ground, pendant qu’Hermine DemaĂ«l de MontrĂ©al et Stephen Zimmerer de New York proposent Peek-a-Boo.

Puis, Michael Hyttel Thoro du Danemark suggùre Scars of Conflict et Simon Barrette de Laval expose You shall (not) Pass. Le 26e Festival de jardins se poursuit jusqu’au 5 octobre.

Quatre nouveaux jardins

Trois maisons se trouvent au cƓur du jardin Back/Ground qui Ă©voque la notion de propriĂ©tĂ© privĂ©e, selon la directrice artistique du Festival, Ève De Garie-Lamanque.

Si le mot Ă©cologie peut avoir un lien avec le concept d’habitat ou de maison, il ne signifie pas pour autant un espace familial clos ni ne rĂ©fĂšre Ă  des considĂ©rations Ă©conomiques ou Ă  toute autre structure de contrĂŽle, mais plutĂŽt Ă  un endroit commun Ă  toutes les formes de vie.

Stephen Zimmerer et Hermine Demaël sont les concepteurs de Peek-a-Boo. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

« Notre jardin est fait d’un sol excavĂ© et recouvert d’un parterre gris et mauve, explique la cocrĂ©atrice de Peek-a-Boo, Hermine DemaĂ«l. Dans ce parterre, il y a des portes amovibles, sous lesquelles on a insĂ©rĂ© une marche et oĂč on invite les gens Ă  descendre, Ă  s’asseoir sur la plateforme et Ă  se retrouver au mĂȘme niveau que les plantes. »

Le jardin Scars of Conflict évoque les paysages ravagés et les traumatismes psychiques causés par les conflits armés.

« Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, les combats et les bombardements d’artillerie Ă©taient si intenses qu’ils ont transformĂ© le paysage », dĂ©crit son concepteur, Michael Hyttel Thoro.

L’installation You shall (not) Pass de Simon Barrette. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

L’installation monolithique You shall (not) Pass se compose de 5000 repĂšres d’arpentage de couleur orange qui ont Ă©tĂ© enfilĂ©s sur des fils d’acier.

« Quand on s’approche, il y a un moment oĂč on va se poser la question, comme pour n’importe quelle frontiĂšre: est-ce que je m’arrĂȘte ou est-ce que je continue? », dĂ©crit Simon Barrette. De loin, le jardin donne l’image d’un mur.

La ForĂȘt des bĂątons bleus

Une Ɠuvre qui avait Ă©tĂ© créée pour le tout premier Festival en 2000 renaĂźt: le Jardin des bĂątons bleus de Claude Cormier. Ayant Ă©voluĂ© pour devenir La ForĂȘt des bĂątons bleus, cette installation dĂ©sormais permanente est un hommage Ă  son crĂ©ateur, dĂ©cĂ©dĂ© il y a deux ans.

« En 2000, le Jardin des bĂątons bleus Ă©tait une rĂ©flexion sur ce que sont un jardin et une platebande en relation avec le pavot bleu de l’Himalaya, importĂ© au climat d’ici et qui est le symbole des Jardins de MĂ©tis, rappelle Yannick Roberge, associĂ© de CCxA. Il est devenu une platebande en soi avec 2500 bĂątons bleus qui sont peinturĂ©s sur trois faces. »

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