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Éolien : jusqu’à 20 milliards en investissements 

L’artillerie lourde a été déployée à Gaspé pour annoncer une entente tripartite qui pourrait mener au développement de 6000 mégawatts (MW) en éolien dans l’Est-du-Québec. L’ampleur des projets envisagés pourrait représenter des investissements pouvant atteindre 18 milliards, voire 20 milliards de dollars.

Ce montant inclut les lignes de transport inhérentes au transfert des précieux électrons. Les tenants et aboutissants restent toutefois à définir.

La Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation (la MMBC, branche économique des communautés Mi’gmaq), l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec travailleront maintenant de pair pour profiter des gisements éoliens encore inexploités dans la région.

Aucun nouveau parc n’a été officialisé lors de l’annonce du 27 août, ni aucun lieu ni aucune précision supplémentaire pour les lignes de transport acheminant l’électricité vers l’ouest de la province.

L’entente entre les trois parties, notamment les Premières Nations, était cependant cruciale pour aller de l’avant dans les futures années, estime le premier ministre François Legault, présent pour l’occasion. Ce dernier n’a pas hésité à qualifier cette annonce de « plus gros projet dans l’histoire de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ».

Hydro-Québec et partenaires

« Ça va se faire zone par zone. Il y aura ensuite des annonces faites une par une selon les projets individuels, mais c’est énorme comme projet. C’est une nouvelle extraordinaire […] Ça devient de plus en plus réel », se réjouit François Legault.

Le partenariat est séparé entre Hydro-Québec (50 %) et les deux autres partenaires (50 %), précise le premier ministre.

L’événement a été couru par plusieurs élus, ministres et invités. (Photo Le Soir.ca – Jean-Philippe Thibault)

« Ça marque une étape décisive dans le développement de l’éolien dans l’Est-du-Québec », précise pour sa part la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard, elle aussi présente pour l’occasion.

« Le partenariat annoncé aujourd’hui constitue le plus important engagement en matière de développement éolien en Amérique du Nord […] Ça appelle à renforcer le réseau de transport avec des lignes pour soutenir une croissance durable et ambitieuse. »

Pôle stratégique 

Les gisements de vent dans l’Est-du-Québec sont connus depuis belle lurette. Une étude réalisée en 2005 indiquait que le potentiel éolien exploitable en Gaspésie (en dehors de certaines zones restrictives et considérant certaines mesures tampons) était de 17 000 mégawatts.

La région arrivait au quatrième rang, loin derrière le Nord-du-Québec (3,5 millions de MW) et la Côte-Nord (362 000 MW), mais devant la plupart de ses consœurs, exception faite de Saguenay–Lac-Saint-Jean (40 300 MW).

Dans ses communications, le gouvernement provincial parle d’ailleurs de l’Est-du-Québec comme « le pôle stratégique de l’éolien au Québec. »

La capacité d’intégration au réseau intégré d’Hydro-Québec n’est cependant pas infinie. Les sous-réseaux électriques régionaux auxquels les installations de production sont raccordées sont un facteur limitatif. Les contraintes liées à la circulation de l’énergie électrique sur le réseau principal aussi.

Mise en service en 2034

En novembre, Hydro-Québec a annoncé une nouvelle ligne de transport d’environ 260 km de Chaudière-Appalaches jusqu’au Témiscouata (la phase 1).

Le dossier n’en est cependant qu’à la phase d’avant-projet. La mise en service est prévue en 2034. Une autre ligne de 175 km (la phase 2) devrait se rendre jusqu’à Avignon, en 2036.

Le dossier du « goulot d’étranglement » à Rivière-du-Loup a maintes fois fait partie des discussions dans le passé.

« La phase 1 a été lancée, mais si on veut être capable d’avoir 6000 MW, il faut qu’une partie soit exportable. Il faut que la ligne soit faite aussi », souligne François Legault, questionné sur ce dossier.

Ce potentiel de 6000 MW pourrait alimenter jusqu’à 1 million de foyers dans la province.

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Djanick Michaud accusé d’agression sexuelle sur une mineure

L’ancien candidat à la mairie de Rimouski et coordonnateur de la Société nationale de l’Est du Québec (SNEQ), Djanick Michaud, est accusé d’agression sexuelle sur une personne mineure.

Selon la dénonciation obtenue par Le Soir.ca, les gestes reprochés se seraient produits entre le 1er septembre 2019 et le 10 octobre 2021.  

Michaud comparaîtra devant la cour ce lundi 8 septembre pour répondre à ces accusations, mais aussi à celles d’incitation à des contacts de nature sexuelle sur une personne de moins de 16 ans et de voies de fait à l’égard de la même plaignante.

L’identité de la victime présumée est protégée par une ordonnance de non publication.

Le palais de justice de Rimouski (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Un mandat d’arrestation a été lancé à son endroit, le 13 juin dernier.

Candidat à la mairie en 2017, Djanick Michaud a aussi été adjoint et attaché politique de Guy Caron alors qu’il était député pour le NPD dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques.

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Marathon de Rimouski : le peloton le plus relevé de l’histoire 

Le Marathon de Rimouski devait marquer l’histoire, ce dimanche 7 septembre en bordure du fleuve Saint-Laurent, alors que le peloton le plus relevé de l’histoire de l’événement prendra le départ, chez les hommes, à l’épreuve reine du 42,2 km courue entre l’avenue de la Cathédrale et Sainte-Luce. 

« Puisqu’Athlétisme Québec a de nouveau sélectionné l’événement comme le Championnat québécois de marathon, nous accueillerons une vingtaine de coureurs élites, dont cinq qui ont  réussi des temps sous les 2 heures et 25 minutes dans la dernière année », indique avec fierté le président du Marathon de Rimouski, Sébastien Bolduc.

Parmi eux, le champion en titre des deux dernières années, François Jarry, compétitionnera avec Ahmed Mainy, Marc-Antoine Senneville, Arnaud Francioni, Christopher Busset et David Mutai, champion en 2019.

Le Marathon de Rimouski couronnera une nouvelle championne en 2025, puisque celle de l’an dernier, Roxanne Breton, de Québec, ne défendra pas son titre.

« Parmi les inscrites, quatre femmes ont déjà couru sous les 3 heures, dont la détentrice du record du parcours, Salomé Nyirarukundo. Elle a repris l’entraînement et effectuera son retour à Rimouski après cinq ans d’absence. Elle s’ajoute à Julie Lajeunesse, Rosalie Ménard et Josyane Tessier, qui seront à surveiller », précise monsieur Bolduc. 

Salomé Nyirarukundo (Photo courtoisie)

Nyirarukundo avait remporté les éditions de 2018 et 2019. Dans cette dernière course, elle avait réalisé le record du parcours en 2 h 38 min et 16 secondes, une semaine après avoir gagné le Marathon de Montréal. 

« Je m’attends à voir des temps dans les 2 h 40 min chez les femmes », prédit Sébastien Bolduc.

Retour des autres épreuves

Le Marathon de Rimouski présentera de nouveau les épreuves du demi-marathon (21,1 km), celles du 10, 5 et 1 km ainsi que le Pace du bonheur, une course non compétitive où les participants effectuent le trajet de 42,2 kilomètres en huit heures, à la marche ou à la course, pour le simple plaisir, sans bourse ni récompense de performance.

Le départ du 5 kilomètres, en 2024, au Marathon de Rimouski. (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Sanctionné niveau OR par la Fédération québécoise d’athlétisme et certifié par Athlétisme Canada, le Marathon de Rimouski servira de nouveau de temps de qualification pour les marathons d’envergure de Boston et de New York.

Revivre le suspense de 2024

Avec un contingent relevé de coureurs inscrits en 2025, le Marathon de Rimouski pourrait revivre l’intensité de sa finale historique de l’an dernier.

En 2024, dans la fin de course la plus serrée en 20 ans, le Montréalais François Jarry avait remporté un deuxième titre au 42,2 km avec un chrono de 2 h 31 min et 11 s, devançant Anthony Larouche de Québec et le Marocain Ahmed Mainy par seulement trois et huit secondes.

Derrière ce trio, Samuel Saint-Antoine, de Mont-Saint-Hilaire, avait raté le podium par seulement 23 secondes.

Des coureurs arrivent au fil d’arrivée du Marathon de Rimouski. (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Moins inquiétée chez les dames, Roxanne Breton, de Québec, a gagné la course de Rimouski avec un temps de 3 heures, 2 minutes et 55 secondes, surpassant Joanie Charland de Longueuil et Ana Matkovic de Boischatel par sept et 14 minutes. Néophyte en athlétisme, Breton a commencé à courir pour le plaisir en 2022. 

Marc-Antoine Senneville de Trois-Rivières et Marianne Boivin de Pont-Rouge (demi-marathon), Philippe Brochu et Nayeli Lapierre de Québec (10 km), Isaac Sirois de Sainte-Luce et Rose-Marie Michaud de Saint-Anaclet (5 km), ainsi que Liam Dion de Saint-Cyprien et Julianne Turgeon de Rimouski (1 km), sont les tenants des autres titres en jeu.

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Investissement Québec s’intéresse à Mont-Joli

La Ville de Mont-Joli a reçu une délégation d’Investissement Québec, dont son vice-président aux Investissements directs étrangers, Daniel Sylverman, le 26 août dans le but de valoriser les nombreuses opportunités que son parc industriel est en mesure d’offrir aux entreprises.

Au cours de cette rencontre, le maire de Mont-Joli, Martin Soucy, a fait valoir les multiples atouts de la ville et son parc industriel, qu’il s’agisse de son emplacement géographique stratégique à proximité de l’aéroport et des possibilités d’investissements pour les secteurs stratégiques de l’économie locale et nationale.

« On travaille avec Investissement Québec depuis plus d’un an pour mettre en valeur les atouts de notre parc industriel. M. Sylverman a démontré beaucoup d’intérêt pour l’aéroport régional qui est tout près et par l’intermodalité historique de la ville avec le train, le bateau (Matane), l’autoroute 20, le chemin de fer. Il s’est montré intéressé au développement du parc et à son historique militaire. Mont-Joli, avec son parc industriel de 12 millions de pieds carrés, pourrait permettre au Québec de tirer son épingle du jeu au plan fédéral », rapporte monsieur Soucy.

Une rencontre positive

Le maire mentionne que le représentant d’Investissement Québec est reparti, enchanté de sa visite à Mont-Joli.

« Nous sommes très positifs. Nous semons des graines qui devraient nous permettre de récolter plus tard ».

Le maire de Mont-Joli, Martin Soucy (Photo Le Soir.ca – Véronique Bossé)

Des opportunités

Le maire Soucy mentionne que le terrain vierge du parc industriel offre énormément de possibilités.

« La force de notre parc industriel, c’est qu’il est possible d’y produire de l’électricité à proximité. Il y a une quinzaine d’années, Hydro-Québec a décidé de fermer les centrales Mitis 1 et Mitis 2 parce qu’elle avait un surplus d’énergie. À l’époque, elle produisait 10 MW. On estime qu’on pourrait aller chercher jusqu’à 15 MW avec une modernisation des installations. L’apport en électricité est un enjeu pour développer des parcs industriels. Sans énergie, c’est impossible de développer un parc industriel parce que ça n’attire pas les investisseurs ».

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Initiation à la voile sur dériveur

Les propriétaires du Centre de plein air du grand Lac Ferré à Saint-Narcisse-de-Rimouski accueillent le Club de voile de Rimouski, les 6 et 7 septembre, pour une initiation à la pratique de la voile sur dériveur.

Cet évènement est offert au grand public pour s’initier à la pratique de la voile sur dériveur. Les gens pourront faire de la voile libre sur un dériveur ou embarquer sur un dériveur accompagné d’un animateur ou d’un instructeur de voile certifié.

Pour les deux journées, l’accueil des participants se fera à 9 h 30 et les sorties d’initiation auront lieu à 10 h 30, 11 h 15, 13 h, 14 h 15 et 15 h.

L’activité est gratuite et il n’est pas nécessaire de réserver.

Portes ouvertes

Le Centre de plein air du grand lac Ferré profite de l’événement pour tenir une journée portes ouvertes avec un accès gratuit au site au grand public. Une boite sera installée sur place pour permettre aux participants de faire une contribution volontaire. Les fonds serviront au développement de l’École de voile du Bas-Saint-Laurent.

Il y aura un service de restauration sur place de 11 h 30 à 14 h.

Le Centre de plein air du grand lac Ferré est situé au 971, route Taché, à Saint-Narcisse-de-Rimouski.

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Salon des artisans : les inscriptions sont lancées

La MRC de La Matapédia et la SADC de La Matapédia annoncent l’ouverture de la période d’inscription en vue du prochain Salon des artistes et des artisans de La Matapédia qui aura lieu les 15 et 16 novembre prochain à la salle communautaire d’Amqui.

Les personnes souhaitant s’inscrire doivent se procurer le formulaire d’inscription sur le site Internet de la MRC de La Matapédia (www.mrcmatapedia.qc.ca) ou sur la page Facebook du Salon.

Elles peuvent aussi obtenir la documentation en communiquant directement avec les organisateurs de l’événement.

Informations supplémentaires

La date limite pour faire parvenir le dossier d’inscription est le 30 septembre 2025. Le paiement total de l’inscription doit obligatoirement être transmis en même temps que le formulaire.

Les personnes souhaitant des informations supplémentaires peuvent s’adresser à Madame Karine Lévesque, conseillère en développement culturel à la MRC de La Matapédia, membre du comité organisateur, au 418 629-2053, poste 1036 ou à culture@mrcmatapedia.quebec.

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Pourquoi court-on autant au quotidien?

Au Québec, quatre personnes sur cinq affirment que notre société devrait valoriser un rythme de vie plus lent. Et malgré cela, 39 % disent être stressées par leur mode de vie. Un intervenant en santé mentale prône un ralentissement collectif, ou du moins une remise en question de nos habitudes.

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Nouveau projet de construction à Pointe-au-Père

La Ville de Rimouski amorce le processus visant l’adoption d’un projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI) pour permettre la construction de deux immeubles de trois étages, totalisant 12 unités résidentielles, sur le boulevard Saint-Anne à Pointe-au-Père.

Les promoteurs du projet sont Christophe Malouin et Pierre-Luc Proulx.

Ils ont soumis à la Ville une demande d’approbation relative à un projet particulier qui déroge à certaines normes du Règlement de zonage soit : le nombre de bâtiments principaux autorisés sur un même terrain; le nombre d’étages autorisés; le nombre de logements autorisés; les escaliers extérieurs ouverts menant aux étages supérieurs; la bande de verdure entre une aire de stationnement de plus de cinq cases et une ligne latérale et le nombre d’aires de stationnement.

Le maire de Rimouski, Guy Caron, rappelle que la Ville a adopté, en janvier 2023, le Plan de lutte contre la pénurie de logements, notamment en misant sur la construction de 2 500 unités de logement dans les prochaines années.

Recommandé par le CCU

Le projet particulier a été soumis au comité consultatif d’urbanisme (CCU) de la Ville, le 12 août. Ce dernier recommande au conseil municipal de l’accepter sous certaines conditions.

Le conseil municipal a donc adopté, aux fins de consultation publique, un premier projet de résolution en vue d’approuver, le PPCMOI. Une consultation publique aura lieu à une prochaine séance du conseil.

Des projets intéressants

Ce projet suit le même cheminement que ceux de la conversion de l’ancien bar Le Campus en logements étudiants et de la construction d’un bâtiment résidentiel de 15 logements au 266, rue Saint-Germain Est par les Immeubles DTM.

« Ce sont de beaux projets intéressants et qui évoluent. Le PPCMOI est une étape assez fréquente pour ces projets résidentiels privés. Ce sont des projets qui vont ajouter quelques dizaines d’unités de logement sur le territoire de la Ville », indique monsieur Caron.

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L’assurance-emploi sur le radar d’Alexis Deschênes

La réforme du régime d’assurance-emploi est toujours un enjeu d’actualité que le député bloquiste du comté de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine, Alexis Deschênes, aimerait régler une fois pour toutes.

Même si les problèmes liés à l’assurance-emploi résonnent dans la tête des gens comme une situation créée par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, il faut remonter dix ans auparavant, lors de l’ère de Jean Chrétien, pour constater les premiers grands changements au régime d’assurance-chômage, alors rebaptisé assurance-emploi.

Si le gouvernement libéral de l’époque avait grandement changé les règles du régime, notamment en abaissant les revenus assurables à 55 %, d’autres réformes et modifications viendront toucher directement les travailleurs saisonniers, surtout au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. On peut penser à l’augmentation du nombre d’heures minimales pour se qualifier à l’assurance-emploi. Malgré la promesse de « réparer » le tout, le gouvernement de Justin Trudeau n’aura jamais ramené le régime là où il était il y a 30 ans.

Maintenir la pression

Pour le député actuel, Alexis Deschênes, il faut maintenir la pression sur le gouvernement fédéral.

« Aujourd’hui, on ne parle plus seulement des prestataires d’assurance-emploi, mais bien des employeurs. Il en va de la compétitivité de nos entreprises. »

Alexis Deschênes donne l’exemple d’une entreprise qui œuvre dans la transformation des produits de la mer.

(Photo: Pierre Michaud-archives)

« Si pour une raison ou une autre, il y a moins de crabes une année, la conséquence est qu’il y a moins d’ouvrage pour ses travailleurs. Et ce qu’on remarque dans notre région est que ces employeurs vont embaucher leurs gens pour une période supérieure à celle dont ils en ont besoin simplement pour permettre aux travailleurs d’avoir suffisamment d’heures pour se qualifier à l’assurance-emploi. »

Ce qui fâche le député est le fait que les employeurs se retrouvent à compenser pour un régime trop rigide, et ce, même s’il y a des surplus dans les coffres.

« Le système canadien est l’un des moins généreux en Occident. On redonne à peine 66 % du salaire contrairement à 80 ou même 90 % dans certains pays d’Europe. Il faut que nos travailleurs puissent y accéder plus facilement et qu’ils en retirent davantage. On doit avoir un minimum de 35 semaines, ce qui permettrait tout le temps de faire ses heures. »

Quant à savoir si un travailleur devrait combler le reste de l’année en occupant un autre emploi, Alexis Deschênes n’est pas contre l’idée si certaines personnes veulent améliorer leur sort, mais l’idée générale est de ne pas voler la caisse de l’assurance-emploi qui est remplie par les travailleurs et les employeurs pour l’utiliser à d’autres fins décidées par le gouvernement. 

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Prendre position : l’engagement médiatique de gauche au Québec

En novembre 2022 se tenait la première édition du Rendez-vous des médias critiques de gauche1. Les artisans et les artisanes d’une vingtaine de publications se sont rencontrés pour discuter des défis auxquels font face les médias engagés de gauche au Québec. De cet événement est né le Regroupement des médias critiques de gauche (RMCG)2 qui se veut un réseau de discussion, de partage et d’organisation pour nos médias au Québec.

Depuis, le Regroupement rassemble des publications écrites, imprimées ou numériques, qui partagent une même sensibilité poli­tique progressiste. Plus particulièrement, il s’intéresse aux enjeux et aux défis que nos médias rencontrent, ainsi qu’aux stra­tégies logistiques et politiques à mettre en œuvre au bénéfice du Regroupement et de ses idées. Le RMCG compte actuellement 14 médias membres participants, auxquels s’ajoutent trois membres observateurs3, ainsi qu’un large réseau de collaborateurs et de collaboratrices. Globalement, nos médias s’appuient sur le travail collaboratif de militants, de professionnels des sciences sociales et des personnes ou de communautés directement concernées par les sujets traités, pour la plupart sur une base bénévole.

L’engagement médiatique du Regroupement

La méthode de travail de nos médias se déploie généralement en trois temps : une délibération collective en vue de sélectionner les thèmes à traiter, une restitution des faits, puis une réflexion critique, parfois prescriptive. Ce lien entre recherche objective et analyse engagée structure notre démarche médiatique. Pour le RMCG, le travail médiatique vise une transformation sociale qui implique d’abolir les différents systèmes d’exploitation et d’oppression, et d’œuvrer à l’établissement d’une société égalitaire et solidaire. Ces valeurs justifient le choix des sujets abordés, la manière dont on les traite et les personnes sollicitées pour les développer.

Nous pensons que nos médias doivent fournir les outils de compréhension nécessaires pour transformer nos sociétés. Nous constatons que le mythe de la neutralité journalistique défendu par plusieurs médias grand public contribue à faire le lit d’un système qui détruit notre environnement et reproduit les inégalités socio-écono­miques. Cette prétendue neutralité n’est pas un acte de rigueur intellectuelle. C’est plutôt un faux-fuyant pour justifier le consensus libéral, la dépolitisation des enjeux sociétaux, si ce n’est une ligne éditoriale non assumée ou des convictions idéologiques dissimulées. Nos positions transparentes permettent au lectorat de situer nos contenus sur le spectre idéologique, et donc de favoriser la pensée critique.

Notre vision de l’enquête relève du militantisme et tranche avec la vision établie d’un journalisme prétendant à la neutralité tout en suivant les cadres d’un modèle d’affaires4. Notre but est de nourrir le débat public, un principe au fondement d’une mise en œuvre concrète et directe de la démocratie. En ce sens, il nous paraît important de rappeler, à la suite de Pierre Beaudet, militant de longue date et précurseur de la convergence, qu’il « y a une discussion générale, politique, qu’il faut toujours développer, sur les médias, leur rôle dans notre société ».

Le RMCG, tourné vers l’avenir

L’existence du Regroupement a favorisé la mise en com­mun de ressources afin de promouvoir les événements des médias membres, la concertation logistique pour la réalisation de nos lancements respectifs, l’échange de réflexions sur les contenus et la mobi­lisation autour d’enjeux politiques ou de société (notamment autour de la mise à pied des camarades de la revue Relations). De plus, afin de contrer la censure du groupe Meta sur le contenu généré par les médias canadiens, le RMCG a mis sur pied un site colligeant les publications de nos membres (www.gauche.media). Il agit d’un carrefour donnant accès à l’ensemble de nos productions depuis janvier 2023.

Le Regroupement continue de se développer au gré des rencontres, suivant une philosophie d’organisation col­lective et démocratique. Depuis mars 2024, le RMCG s’appuie sur un comité de liaison constitué de quatre membres dont le mandat vise à développer et à promouvoir les activités du regroupement ainsi qu’à faci­liter les communications internes. Après ceux de 2022 et 2024, nous entrevoyons la tenue d’un troisième Rendez-vous des médias critiques de gauche à l’automne 2025. La mobilisation n’est pas terminée : le rôle de catalyseur du RMCG ne fait que commencer. Vous faites partie d’un média qui se définit comme étant de gauche? Vous vous intéressez au processus? Nous vous invitons à rejoindre le mouvement!

1. À ce propos, nous vous invitons à lire l’article « Rendez-vous des médias critiques de gauche » paru dans le numéro 95 d’À bâbord ! : www.ababord.org/Rendez-vous-des-medias-critiques-de-gauche

2.  La liste complète de nos membres est disponible sur le site www.gauche.media

3.  L’Esprit Libre, Leftwingbooks et la Gazette de la Mauricie s’ajoutent au Regroupement à titre de membres observateurs.

4.  À ce propos, nous vous invitons à lire notre texte paru dans le numéro 47 de la revue Le Trente publiée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

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Côté-Paradis devrait plaider coupable jeudi

Un des deux hommes arrêtés le 1er mai 2024 à la suite de trois perquisitions dans le secteur de la 6e rue Est à Dégelis, Keven Côté-Paradis, 31 ans, de Lejeune, était de retour à la Cour lundi à Rivière-du-Loup pour disposer de ses dossiers avec une réponse à l’accusation avant le procès, mais le tout a été reporté à ce jeudi 4 septembre.

Les policiers de la MRC Témiscouata, en collaboration avec la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec, ont procédé le 1er mai 2024 à trois perquisitions qui ont permis de saisir :

  • Environ 50 grammes de cannabis illicite ;
  • Environ 40 grammes de cocaïne ;
  • Environ 100 graines de cannabis ;
  • Un certain montant d’argent comptant ;
  • Divers équipements servant au trafic de stupéfiants ;
  • 1 arme prohibée ;
  • 1 véhicule Chevrolet Colorado 2017 à titre de bien infractionnel
(Photo courtoisie)

En liberté depuis le 6 mai 2024

Côté-Paradis a été remis en liberté sous conditions le 6 mai 2024. Il a comparu une première fois le 2 mai pour faire face à des accusations en matière de stupéfiants. Il est demeuré détenu avant de revenir au tribunal le 3 mai pour son enquête sur remise en liberté qui avait alors été remise au 6 mai. Il a donc été détenu du 1er au 6 mai.

La SQ signale que ce sont des informations reçues du public qui ont permis de mener à bien cette opération.

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De la gigue pour tous cet automne

Les activités du Club Gigus reprennent pour la saison automnale à Rimouski. Il sera possible de pratiquer la gigue avec des groupes de différents niveaux, dès le 15 septembre. 

Toute personne de 12 ans et plus peut s’initier à cette danse traditionnelle. Club Gigus offre des cours dans l’Est-du-Québec depuis 2023. 

« Nous avons maintenant un groupe pour les habitués qui sont là depuis le début. Ça gigue en masse à Rimouski. Il y a aussi la possibilité pour les débutants de commencer », indique la codirectrice et cofondatrice, Yaëlle Azoulay. 

La pratique de la gigue permet de partager une tradition dans le plaisir.

« Comme c’est le cas avec beaucoup d’autres loisirs, une grosse partie du plaisir est de se retrouver en gang pour s’amuser en faisant la même chose tous ensemble. »

Les cours de Club Gigus s’adressent aux 12 ans et plus. (Photo courtoisie)

Les participants apprendront les bases du vocabulaire de la gigue, l’improvisation et de petites séquences dans le plaisir, le rythme et le jeu. 

« La gigue québécoise est axée sur le rythme, mais aussi sur la relation avec la musique qui est très importante dans les cours de gigue. Ce n’est pas une danse figée. On ne danse pas comme on dansait il y a 100 ans. Elle a évolué et elle s’est transmise de génération en génération comme n’importe quelle autre forme de patrimoine vivant », souligne madame Azoulay. 

Un bon exercice

Les intéressés n’ont pas besoin de souliers particuliers pour venir au cours.

« On apporte sa propre couleur. C’est un exercice super cardio. C’est donc une façon de rester en forme. Nous trouvons que c’est une belle forme de danse et elle s’inscrit à l’intérieur de la grande famille du patrimoine vivant. C’est important d’être conscient de toutes ces belles choses qui existent et qui sont propres à la culture du Québec », explique Yaëlle Azoulay. 

Les cours se tiendront, les lundis, au centre communautaire du district Nazareth à Rimouski. Il est possible de s’inscrire au www.clubgigus.com.

Les curieux sont les bienvenues afin de participer au premier cours
gratuitement.

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Tomas Gagné évoluera avec les Saguenéens de Chicoutimi

Le Matanais Tomas Gagné a été sélectionné pour faire partie de la formation des Saguenéens de Chicoutimi au terme d’un camp d’entraînement concluant.

L’appel a été logé au cours de l’été.

« J’espérais que ça arrive parce que j’ai énormément travaillé pour ça. Donc quand j’ai reçu l’invitation, j’étais très heureux. À partir de ce moment-là, je me disais que j’avais tout à gagner et rien à perdre, donc ça m’a aidé à mettre le stress de côté. En plus, l’organisation nous a mis en confiance dès les premières heures », explique Tomas Gagné.

Le principal intéressé a joué trois demi-matchs préparatoires contre Baie-Comeau et Rimouski. « J’étais fier de ma performance et j’ai réussi à démontrer ce que j’étais capable de faire », ajoute-t-il.

Le jeune gardien de buts a ainsi convaincu le personnel d’entraîneurs de lui faire une place pour la saison 2025-2026. Lors d’un match présaison contre l’Océanic, Tomas Gagné n’a donné qu’un seul but sur 52 lancers.

Lors d’un match présaison contre l’Océanic, Tomas Gagné n’a donné qu’un seul but sur 52 lancers. (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Selon lui, son calme est un de ses atouts majeurs.

« Chaque match, mes coéquipiers peuvent compter sur moi pour donner mon maximum. Je vais me battre pour chaque rondelle afin d’être le premier à aller la chercher. Je veux amener une confiance et un calme à mes coéquipiers en zone défensive. Je ne serai pas ce genre de gardien qui s’amuse à jongler avec la rondelle. »

C’est donc une nouvelle aventure qui débute pour le Matanais qui aura le rôle d’épauler le gardien partant de la formation, Raphaël Précourt. Il fait partie du trio de gardiens qui entameront la saison en compagnie de Mathias Hernandez.

Bagage d’expérience

Le gardien a déjà un impressionnant bagage d’expérience malgré son jeune âge.

Il a évolué au sein des Grads de Navan (Ottawa) dans la Central Canadian hockey league où il a conservé une moyenne de 3.02 au cours de la saison régulière et 2.82 pendant les séries éliminatoires.

Auparavant, il a fait partie des Albatros/Océanic dans la catégorie Bantam AAA. Il a également pu perfectionner son art au cœur de de l’Académie internationale de hockey Le Sommet.

Tomas a aussi eu l’occasion de défendre les couleurs des Sieurs de Matane en début de parcours.

Atteindre la Ligue de hockey junior Maritimes Québec était l’un de ses objectifs. C’est maintenant chose faite.

« Je cherche à m’établir comme un bon gardien dans la ligue, mais si je me projette dans l’avenir dans quelques années, j’aimerais intégrer un programme dans une université américaine », conclut-il.

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Quatorze tonnes de déchets retirés du Saint-Laurent

L’Expédition Saint-Laurent et ses bassins versants 2025 a permis de retirer 30 800 livres de déchets de la nature, de la Montérégie à la Gaspésie. Ce sont 14 tonnes de matières polluantes qui ont été éliminées dans le Saint-Laurent et ses affluents.

L’organisation a qualifié l’événement qui se déroulait en août de « franc succès environnemental ». Cette mission de sensibilisation et de recherche scientifique a permis de mobiliser plus de 350 citoyens et élus à travers 22 municipalités côtières du Québec, dont Rivière-du-Loup, Cacouna, Trois-Pistoles,
Cap-Chat et Bonaventure.

« C’est encourageant de voir autant de citoyens et d’élus se mobiliser pour la protection du Saint-Laurent. Avec les centaines de volontaires et les dizaines de milliers de personnes qui nous ont suivis sur les réseaux sociaux, on a senti la volonté des gens de se réunir pour le changement », rapporte le chef d’expédition, Jimmy Vigneux.

Il s’agissait de la deuxième expédition du genre. Une troisième est dans les cartons, mais rien d’officiel pour le moment.

Dix-huit membres sur le terrain

L’équipe d’Expédition Saint-Laurent est menée par Mission 1000 tonnes et Stratégies Saint-Laurent. Elle comptait cette année 18 membres : restaurateurs écologiques, plongeurs professionnels, artistes multimédias et scientifiques. Une cohorte jeunesse de six personnes étaient aussi présente.

Jimmy Vigneux et Lyne Morissette (Photo courtoisie)

En plus de retirer des déchets, le but est aussi d’offrir des conférences de sensibilisation, effectuer un échantillonnage scientifique des microplastiques, analyser la nature des déchets collectés et inciter les municipalités visitées à ratifier le Défi Saint-Laurent. Ce programme encourage la réduction de l’usage des plastiques et une meilleure gestion des déchets. Trois nouvelles municipalités y ont adhéré cette année.

Caractérisation et propreté

Une caractérisation des déchets a eu lieu dans 7 municipalités. Les déchets ont été triés, comptés et pesés selon un protocole scientifique. Les données de ces caractérisations sont transmises à Pêches et Océans Canada (MPO). Le but est de mieux comprendre la nature, la source et l’impact des déchets retrouvés sur les berges du Saint-Laurent.

En quantité de déchets, le plastique arrive au premier rang. Selon les régions, le type peut varier, allant des bouteilles aux emballages, en passant par les sacs, les cartouches de fusil et les produits d’hygiène.

« Nous avons ramassé aussi beaucoup de métal, de canettes et de mégots de cigarettes, précise Lyne Morissette, chef scientifique de l’Expédition Saint-Laurent. Nous sommes fiers d’avoir retiré autant de tonnes de déchets de l’environnement, mais cela veut aussi dire que le problème de pollution côtière par les déchets est important au Québec. Nos nettoyages font une petite différence, mais le réel changement passe par la réduction de production de déchets. »

De nombreux échantillons de sédiments et d’eau ont aussi été prélevés tout au long du parcours. Ceux-ci seront étudiés dans des laboratoires universitaires. Ultimement, leur composition chimique sera déterminée. La quantité de particules de microplastiques qu’ils contiennent sera aussi analysée.

Depuis sa fondation en 2018, Mission 1000 tonnes a permis de retirer 580 tonnes de déchets. Près de 5000 nettoyages collectifs ont été effectués. Plus de 85 000 bénévoles au Québec et à l’international ont mis l’épaule à la roue.

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Charle Truchon sur le mur d’honneur du Colisée Béton Provincial

Le hockeyeur matanais et ex-Océanic, Charle Truchon, a rejoint un groupe sélect d’une vingtaine de joueurs à avoir leur photo sur le mur d’honneur du Colisée Béton Provincial de Matane.

Cette initiative personnelle émane de Denis Gauthier, grand passionné et promoteur de plusieurs événements sportifs dans la région.

Il y a une dizaine d’années, avec l’accord de la Ville de Matane, Denis Gauthier avait d’abord monté une petite exposition permanente regroupant des photos de l’histoire du hockey à Matane et des grands événements sportifs qui s’étaient tenus au Colisée.

Par la suite est venu le mur des athlètes matanais qui ont évolué au moins un an dans une ligue de niveau supérieur.

« J’ai toujours appelé ça le mur de la persévérance. C’est pour démontrer aux jeunes qu’ils peuvent se fixer des objectifs et les atteindre », confie-t-il.

Pas seulement la LNH

Denis Gauthier tenait aussi à souligner qu’avant de rêver à la Ligue nationale de hockey, il y a d’autres étapes à franchir qui sont importantes dans un parcours, à commencer par la Ligue de hockey junior Maritimes Québec.

« Depuis l’arrivée du Drakkar et de l’Océanic, nos jeunes bas-laurentiens et gaspésiens sont davantage repêchés par la ligue. C’est bon pour nos athlètes, mais aussi pour la ligue qui créé un sentiment d’appartenance avec ses amateurs. »

Charle Truchon a remporté la Coupe Memorial, en 2023, avec les Remparts de Québec. (Photo – Candice Ward/CHL)

C’est tout un travail de moine que Denis Gauthier s’est donné pour retrouver tous les joueurs qui ont commencé leur parcours mineur à Matane et qui ont évolué au moins une année complète dans la Ligue junior Maritimes Québec.

« Le plus récent est Charle Truchon. Il a tout raflé, autant un trophée personnel que la Coupe Memorial et la Coupe du Président. »

Souligner le parcours des athlètes

Il rejoint donc la vingtaine de joueurs présents sur le mur d’honneur qui remonte à l’époque de Serge Bernier et Alain Côté.

Les prochains joueurs à se retrouver sur le mur d’honneur pourraient être Jean-François Bélanger, qui évolue maintenant à Terre-Neuve et Tomas Gagné, qui vient d’être signé par les Saguenéens de Chicoutimi.

« C’est important pour moi de souligner le parcours de nos jeunes athlètes et je vais continuer de le faire tant que je pourrai », conclut Denis Gauthier.

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Des garderies qui manquent d'enfants

Une pénurie d'enfants se fait ressentir dans les services de garde éducatifs à l'enfance au Bas-Saint-Laurent. Une situation bien différente d'il y a quelques années, où les parents ne réussissaient pas à obtenir de place à leur retour au travail. Les explications de Sophie Martin.

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Délit de fuite à Saint-Ulric : la SQ recherche des témoins

La Sûreté du Québec est à la recherche de témoins en lien avec le délit de fuite qui s’est produit le 24 août dernier.

Afin de recueillir le maximum d’informations concernant ce délit de fuite, la Sûreté du Québec installera un poste de commandement ce mercredi 3 septembre, de 10 h à 18 h, au terrain de balle de Saint-Ulric situé au 370, rue du Centenaire.

Les gens sont invités à venir rencontrer les enquêteurs afin de recueillir les témoignages de gens qui auraient des informations relatives à ce délit de fuite.

On rappelle que tout renseignement, aussi minime soit-il, peut être utile pour l’enquête.

Motocycliste retrouvé inanimé

L’accident s’est produit le 24 août, vers 3 h 45, dans la nuit. Un jeune motocycliste circulait sur la route James lorsqu’il est entré en collision avec un autre véhicule.

Le motocycliste a été retrouvé inanimé sur la chaussée. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital pour y soigner des blessures sérieuses. Il est toujours dans un état critique, mais stable pour le moment.

Les gens sont invités à venir rencontrer les enquêteurs afin de recueillir les témoignages de gens qui auraient des informations relatives à ce délit de fuite. (Photo courtoisie SQ)

Selon les informations de la Sûreté du Québec, le conducteur du véhicule impliqué dans l’accident ne serait pas demeuré sur les lieux pour porter assistance à la victime et aurait pris la fuite.

Par ailleurs, rappelons que toute personne possédant de l’information peut aussi appeler la Centrale d’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1-800 659-4264.

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L’Est-du-Québec s’enfonce davantage

Les petites localités éloignées des centres urbains poursuivent leur lent déclin. L’indice de vitalité économique des municipalités québécoises montre encore une fois que les régions de l’Est-du-Québec peinent à rivaliser avec les grands centres. 

La population des plus petites localités est vieillissante, les revenus sont faibles et l’emploi rare. Le préfet de la MRC de La Côte-de-Gaspé et maire de Gaspé, Daniel Côté, pointe du doigt la centralisation et réclame davantage de pouvoirs pour les régions afin de renverser la tendance.

L’indice de vitalité des territoires est compilé par l’Institut de la statistique du Québec. Le plus récent rapport montre que, sur les 229 municipalités affichant l’indice le plus faible, une centaine se trouvent dans l’Est-du-Québec, soit 48 au Bas-Saint-Laurent, 31 en Gaspésie et 20 sur la Côte-Nord.

Les deux tiers des localités gaspésiennes, la moitié de celles de la Côte-Nord et 40 % de celles du Bas-Saint-Laurent figurent parmi les plus dévitalisées au Québec. La municipalité qui affiche l’indice le plus faible de toute la province est La Martre, en Haute-Gaspésie.

« Ce sont des milieux vieillissants. Les jeunes partent en raison de la décomposition des services. Surtout, les personnes les plus susceptibles de bouger sont celles qui en ont les moyens. Ceux qui restent, ce sont les plus défavorisés », constate le directeur scientifique de l’Observatoire des trajectoires territoriales et régionales de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Nicolas Devaux.

Villages frappés de plein fouet

Plusieurs enjeux échappent au contrôle des petites communautés, dont les changements climatiques qui affectent les pêches, le déclin de l’industrie forestière ou encore les bouleversements économiques mondiaux. Ces facteurs frappent de plein fouet les villages.

Le directeur scientifique de l’Observatoire des trajectoires territoriales et régionales de l’Université du Québec à Rimouski, Nicolas Devaux. (Photo courtoisie UQAR)

« Les petites localités ont un pouvoir assez limité. À l’échelle d’une MRC, il y a peut-être des choses à faire de façon coordonnée, mais un village isolé aura du mal. Il n’y a pas de solution universelle », soutient monsieur Devaux. 

Décentralisation : promesse constamment reportée

« C’est plus facile de faire monter une morue à Québec que de faire descendre un fonctionnaire à Gaspé. » Par cette boutade, l’ancien premier ministre René Lévesque illustrait déjà la difficulté de décentraliser les pouvoirs vers les régions. 

« Tant qu’on accordera plus de poids à l’opinion de fonctionnaires à Québec qu’à celle des élus régionaux, on se retrouvera avec les mêmes résultats », croit le maire de Gaspé, Daniel Côté.

En 1978, René Lévesque voulait installer la direction des pêches à Gaspé, mais il n’a jamais pu concrétiser son projet. Cinquante ans plus tard, elle est toujours à Québec.

« Il y a une forte tendance centralisatrice. On nous impose des décisions et des programmes mur à mur, loin de nos réalités. C’est là le cœur du problème », déplore monsieur Côté.

Besoins réels des régions

Comme plusieurs autres élus, il réclame plus de latitude pour investir en fonction des priorités et des besoins réels des régions. « Je pense qu’on investirait beaucoup mieux l’argent public si on décentralisait les pouvoirs. »

Aussi préfet de la MRC de la Côte-de-Gaspé, Daniel Côté ouvre aussi la réflexion sur les regroupements municipaux et le partage de services pour créer un plus grand levier économique. « Plus la localité est petite, plus elle se dévitalise. Devrait-on regrouper davantage nos forces ? »

Selon lui, de plus en plus de villages n’ont plus les moyens ni les ressources humaines nécessaires pour stimuler leur développement. 

« On perd beaucoup d’argent si on veut se regrouper, alors qu’on pourrait gagner une véritable force de frappe », déplore monsieur Côté. 

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Chez Gérard Patates Frites lorgne Rimouski

Présentement en pleine expansion, le casse-croûte Chez Gérard Patates Frites, une franchise présente principalement dans la région des Laurentides, souhaite prendre de l’expansion partout au Québec, dont à Rimouski.

« Nos restaurants offrent une expérience unique et de bon goût. Nous visons une présence partout à travers la province de Québec », lance la propriétaire du restaurant de Brownsburg-Chatham, Sabrina Racette, qui verrait d’un bon œil recevoir une offre d’un franchisé de Rimouski, selon un échange de courriels avec Le Soir.ca.

Fondée en 1958

C’est en 1958 que l’entreprise Chez Gérard Patates Frites a vu le jour.

Débutant comme un petit stand à patates basé à Saint-Joseph-du-Lac où famille et amis se rassemblaient autour d’une bonne bouffe, il devient rapidement la référence dans son domaine en se distinguant par ses frites fraîches préparées quotidiennement, mais aussi par son service convivial.

« Vous aimeriez démarrer votre entreprise dans le domaine de l’alimentation et vous associer à une organisation qui a fait ses preuves? Nous avons des franchises disponibles. Nous vous offrons l’opportunité de vous épanouir dans un environnement dynamique et convivial. Vous êtes prêts à démarrer une franchise? Nous serons ravis de discuter avec vous de tous les détails entourant l’ouverture d’un restaurant Chez Gérard », mentionne l’entreprise sur son site Internet.

Menu

Chez Gérard Patates Frites est actuellement présent à Brownsburg-Chatham, Mirabel. Mont-Laurier, Saint-Eustache et Saint-Joseph-du-Lac.

L’entreprise offre un menu de type casse-croûte, soit des hot-dogs, hamburgers, frites, poutines, sous-marins et club sandwichs.

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Plus de 930 000 $ pour le développement bioalimentaire

Le Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent (CRD) annonce, au nom des partenaires de l’Entente sectorielle de développement bioalimentaire, les résultats des deux premiers appels à projets du volet 3 du Fonds de soutien au développement bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent, 2024–2026.

Ce volet vise notamment à soutenir des initiatives répondant aux priorités régionales identifiées dans le Plan régional de développement bioalimentaire promu par la Table de concertation bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent.

Près de 3 M$ investis

Au total, 28 projets, représentant 4 562 000 $, ont été déposés lors des deux périodes d’appel.

Parmi ceux-ci, 19 (7 d’entreprises privées et 12 à portée collective) se sont qualifiés pour obtenir un financement, pour un montant total distribué par le Fonds de 935 204 $. En tenant compte de la contribution du milieu, le montant global des projets soutenus représente un investissement de près de 3 000 000 $ dans la région.

Des projets d’études, d’achats ou de mutualisation d’équipements ainsi que de mise en marché de proximité ont notamment été soutenus.

Parmi ceux-ci se trouvent :

  • L’implantation d’un atelier collectif de conditionnement bioalimentaire adapté au secteur mycologique et des produits forestiers non ligneux bas-laurentiens
  • La poursuite du développement de la filière du lin dans l’Est du Bas-Saint-Laurent
  • Le soutien à la croissance de la filière biologique
  • Le projet reconquête ovine de l’Est-du-Québec qui vise à stimuler la compétitivité des entreprises impliquées
  • Le démarrage de l’entreprise de fabrication de charcuteries artisanales Florent charcuterie
  • L’optimisation du conditionnement de grains biologiques par la Ferme Geonel.

« Les projets retenus témoignent de la vitalité des entreprises et des collectifs agricoles bas-laurentiens. La région a à cœur de se mobiliser pour l’agriculture. Grâce à l’implication des MRC, du gouvernement et de nos partenaires, le Fonds de soutien au développement bioalimentaire appuie des projets porteurs, en cohérence avec les besoins du territoire, afin de bâtir un secteur bioalimentaire et une région plus autonome », estime la présidente du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent, également préfète de la MRC de La Matapédia, Chantale Lavoie.

La préfète de la MRC de La Matapédia, Chantale Lavoie. (Photo courtoisie)

L’Entente sectorielle de développement bioalimentaire

Le Fonds de soutien au développement bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent 2024-2026 s’inscrit dans le cadre de l’Entente sectorielle de développement bioalimentaire 2024-2026.

Cette entente est initiée et financée par le gouvernement du Québec, Santé Québec – Établissement CISSS du Bas-Saint-Laurent, les huit MRC, le CRD, la Fédération de l’UPA, la Table de concertation bioalimentaire et les Saveurs du Bas-Saint-Laurent.

Deux appels de projets sont en cours dans le cadre de ce Fonds. Le premier soutient des projets répondant aux priorités régionales de développement du secteur bioalimentaire ; il est ouvert jusqu’au 26 septembre. Le second, dédié à l’innovation et aux nouvelles technologies dans ce secteur, est quant à lui ouvert jusqu’au 31 octobre 2025.

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Bibliothèques : l’automne est lancé

La Ville de Rimouski lance sa programmation automnale dans ses bibliothèques municipales. 

Les citoyens retrouveront plusieurs rendez-vous populaires, notamment les Heures du conte, la Nuit des toutous, la Soirée ados et les rencontres Creuse-ciboulot, destinées aux 60 ans et plus.

La programmation comprend aussi des ateliers variés, une conférence d’auteure et un conte africain. Les traditionnels groupes de tricot feront place cette année aux « rencontres artisanes », un espace pour découvrir et partager différentes formes d’artisanat comme la broderie, le point de croix ou le crochet.

La population peut consulter le calendrier complet des activités offertes gratuitement et sans inscription au www.rimouski.ca

Outre Lisette-Morin, la Ville de Rimouski possède des bibliothèques dans les districts Le Bic, Sainte-Blandine et Pointe-au-Père.

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La Ville achète un terrain de Riki Bloc

Le conseil municipal autorise l’achat par la Ville de Rimouski d’un terrain appartenant à la coopérative Riki Bloc sur le site de l’ancienne église de Rimouski-Est pour en faire une place publique pour le quartier de Rimouski-Est.

Il s’agit en fait de deux parties du lot de propriété de la Coopérative de solidarité que la Ville acquiert pour le prix de 35 894,69 $, plus les taxes applicables, selon les conditions prévues à la promesse de vente signée le 23 juillet dernier.

« L’objectif, selon notre plan de vitalisation, c’est de faire une mise en valeur du centre urbain de Rimouski-Est en y aménageant une place publique où les citoyens du quartier pourront se rassembler. Riki Bloc nous a vendu une partie de son terrain qui servira à l’aménagement d’une place publique », explique le maire de Rimouski, Guy Caron.

Changement de rue au Bic

Par ailleurs, le conseil municipal a entériné, le 25 août, la recommandation du comité de toponymie de la Ville de Rimouski afin que la rue communément appelée « route du Quai », dans le district du Bic, devienne la « rue du Capitaine-Gérard-Côté ».

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Recherche de logements : la Ville s’implique

Le conseil municipal de Rimouski renouvelle sa participation au Programme d’hébergement temporaire et d’aide à la recherche de logement (PHTARL – Volet 2) mis en œuvre par la Société d’habitation du Québec (SHQ).

Ce programme prévoit l’octroi de subventions à des offices d’habitation, afin que ces derniers informent, orientent et accompagnent, dans leurs recherches de logement, tout ménage sans logis ou à risque de l’être.

Une résolution a été adoptée à l’unanimité à ce sujet le 25 août.

Le conseil municipal rimouskois (Photo journallesoir.ca)

« La Ville de Rimouski souhaite continuer de soutenir l’Office d’habitation Rimouski-Neigette (OHRN) afin qu’il poursuive son travail auprès des ménages en besoin », mentionne le maire de Rimouski, Guy Caron.

L’Office d’habitation Rimouski-Neigette (OHRN) est mandaté par la Ville de Rimouski pour offrir et gérer les services en lien avec l’aide à la recherche de logement et d’hébergement d’urgence depuis 2022.

Rénovation des HLM

Par ailleurs, le conseil municipal accorde une aide financière de 31 396 $ à l’Office d’habitation Rimouski-Neigette (OHRN), en provenance de la Réserve financière relative au développement et au maintien de logements sociaux, abordables ou étudiants, afin de ses HJMQ soutenir l’organisme dans le cadre de ses travaux de rénovation admissibles pour et réalisés au cours de l’année financière 2025.

L’OHRN a déposé une demande d’aide financière à la Société d’habitation du Québec (SHQ) dans le cadre du Programme de rénovation des habitations à loyer modique (PRHLM) – Volet 1. Ce programme exige une contribution municipale de 10 % des dépenses admissibles.

« Ce sont des reconductions de programmes et des investissements de la Ville dans ces programmes. Chaque Québec met des sommes et la Ville doit ajouter des sommes », explique monsieur Caron.

Contribution déficit d’opération

D’autre part, le conseil municipal confirme la participation financière de la Ville de Rimouski au déficit d’exploitation de l’Office d’habitation Rimouski-Neigette (OHRN) pour l’année 2024, soit pour une somme de 419 158 $.

« La Ville doit payer sa part du déficit », précise le maire.

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Trois titres en lice pour le Prix Jovette-Bernier

Les membres du comité Prix littéraire Jovette-Bernier ont retenu trois livres parmi ceux reçus pour l’année 2025 : « L’embouchure » de Myriam de Gaspé, « Écarté » de Michel Landry et « Parmi les femmes » d’Aimée Lévesque.

Le prix Jovette-Bernier s’adresse aux autrices et aux auteurs originaires du Bas-Saint-Laurent – Gaspésie- Îles-de-la-Madeleine ou habitant cette région depuis au moins cinq ans. Il vise à les encourager pour une parution récente exceptionnelle.

 « Quoique la cuvée 2025 s’est avérée plus modeste que celle de l’an dernier, toutes les propositions nous ont captivés par le sérieux et l’intérêt suscité d’un couvert à l’autre », mentionne la responsable du comité des prix littéraires, Diane Chevrier.

Le prix rend hommage à Jovette-Bernier, journaliste, romancière et poétesse, née à Saint-Fabien, au Bas-Saint-Laurent. Une bourse de 1000 $ est offerte par la ville de Rimouski et le Salon du livre de Rimouski.

Dévoilement

Le nom du lauréat ou de la lauréate sera dévoilé lors de la conférence de presse prévue pour mercredi 22 octobre 2025. Le prix sera remis lors de l’ouverture officielle de la prochaine édition du Salon du livre de Rimouski, le jeudi 6 novembre 2025 à la Mezzanine Hydro-Québec.

La 60e édition du Salon du livre de Rimouski se tiendra du 6 au 9 novembre 2025 au Centre de congrès de l’Hôtel Rimouski.

Le Salon du livre de Rimouski est le plus ancien Salon du livre au Québec.

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Elon Musk a raison

Elon Musk est sans doute le plus grand terroriste de notre temps : commercialisation de lance-flammes pour le plaisir, dénaturation du firmament étoilé, greenwashing de masse, implantation de puces cérébrales pour rendre désuètes les interactions, incitation à la haine et transport d’armes par fusée. Musk, c’est aussi l’homme qui a éructé au monde entier deux saluts nazis bien haineux et impétueux pour inaugurer sa courte « bromance » avec l’homme le plus virulent de la planète.

Voilà nos grands gagnants du système capitaliste : ce jeu qui définit notre valeur à partir de notre capacité à accumuler du capital. Un jeu auquel nous jouons pourtant toutes et tous… Ce n’est pas comme si nous en avions vraiment le choix, nous sommes, hélas, enclavés dans ce système de compétition dès l’enfance. Néanmoins, nous savons pertinemment qu’il est impossible (et sans doute non souhaitable) de « gagner ». Il faudrait pour ce faire travailler pendant mille ans sans dépenser un sou pour devenir milliardaire, alors que nos grands gagnants possèdent des centaines de milliards. Mais quelle carte ont-ils dans leur jeu? Comment fait-on pour gagner quand les dés sont pipés? Eh bien, on triche! En effet, plus les autres perdent, plus nous gagnons… Croyez-vous vraiment que la pauvreté du (deux) tiers-monde et les famines meurtrières soient des effets collatéraux du système capitaliste? Elles sont au contraire, selon l’économiste Yves-Marie Abraham, les conditions nécessaires à son implantation1!

Gagner au jeu du capitalisme implique que certains perdent. Si les grands pollueurs, par exemple, étaient conséquents par rapport aux externalités négatives de leur production, ils devraient soit arrêter complètement leur activité ou l’adapter à un point tel qu’ils feraient beaucoup moins de profit. Pourtant, ce n’est pas ce qu’on constate : nos dirigeants sont englués dans un acharnement à l’accélération. On connaît les effets : destruction des conditions d’habitabilité terrestres, pauvreté, pollution, acidification des océans, perturbation des cycles biogéochimiques, famine meurtrière et extermination progressive de la vie sur Terre — puisque rappelons-le, nous sommes actuellement dans la sixième extinction massive de la vie sur Terre.

De plus, notre prédation croissante sur les « ressources » naturelles accentue le rapport de force d’ores et déjà extrêmement inique. Pour mettre cette injustice en lumière, imaginez un arbre produisant un certain nombre de fruits, donc stable d’année en année. Imaginez que cet arbre permette de nourrir l’humanité, mais que l’Occident se vautre dans la volition – considérée d’ailleurs comme méliorative – de cueillir de plus en plus de fruits chaque année pour accentuer son développement. Il est évident que pour pérenniser cette hubris, de plus en plus de gens devront se contenter de moins jusqu’à mourir de faim afin que l’Occident puisse vivre d’opulence accentuant, de facto, la disparité des castes. Toutefois, aliénés dans notre suffisance arrogante, nous ne nous rendons pas compte que nous gangrénons cet arbre avec l’espoir narcissique de jouir encore un peu dans sa chute. Notre triomphe, sacrifiant tout le Beau et le Sensé, est aussi prosaïque qu’un attentat suicide pour s’offrir une carte de membre chez Costco.

Les grands gagnants de notre système de destruction massive ont bien compris que le joker du jeu est l’égoïsme et la prédation. Manger l’autre pour ne pas être mangé est l’huile de l’engrenage. En effet, pour « gagner », il faut être individualiste : être égoïste. Musk l’a bien compris c’est pourquoi il a déclaré que la faiblesse fondamentale de la civilisation occidentale était l’empathie2.

Il a malheureusement raison. Notre système s’alimente de notre désir de vouloir compétitionner vers la « victoire », de croire que notre valeur se mesure à notre richesse, aux biens qu’on possède et au salaire qu’on gagne chaque année. Mais l’empathie, c’est justement le contraire : c’est la coopération, la réduction des externalités négatives pour ne pas nuire à autrui, le vélo plutôt que la voiture, le véganisme plutôt que le carnisme; l’empathie, c’est choisir l’être plutôt que l’avoir, l’amour plutôt que l’objet, la relation plutôt que la possession, la gauche plutôt que la droite…

« Être de gauche c’est d’abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi; être de droite c’est l’inverse3. »

La droite – à laquelle Elon Musk adhère corps et âme – a très bien compris ce principe égocentrique. La haine de l’Autre (leur cheval de bataille) n’est pas que raciste ou xénophobe, elle a une vocation économique et impérialiste. Qui s’opposerait vraiment à bombarder de prétendus « terroristes », ou à envahir leur pays…? Idem avec les animaux non humains, qu’on doit rabaisser au niveau d’objets incapables d’émotion pour légitimer leur exploitation.

Nous nous rendons compte aujourd’hui de la turpitude et de la violence fascisante d’un Trump, d’un Musk ou d’un Netanyahou, et pourtant, ces terroristes, nous les méritons : ils sont, dans un sens, les archétypes exacerbés de nos aspirations. La recrudescence de l’extrême droite dans le monde met en lumière cette dérive axiologique profondément immiscée dans notre vouloir. Ces terroristes, ils sont nous, ils sont à l’image de l’Occident prédateur, et nous avons raison d’en éprouver du dégoût. Le problème n’est pas tant que les plus égoïstes soient aujourd’hui au sommet de la pyramide, mais plutôt que nous croyons qu’il est légitime de conserver cette structure qui leur permet de s’y hisser. Pour déconstruire cette tour de Babel, il ne suffit pas de tenter de gagner à notre tour. Il faut changer les règles. Redéfinir la victoire.

Il ne s’agit pas d’édulcorer nos comportements pour continuer sur la même voie et limiter un peu les dégâts. Il faut remettre en cause la légitimité même de cette quête de possession et de domination. Il faut prendre conscience que sans joueuses et joueurs personne ne perd, et que c’est en faisant équipe qu’il est possible de s’affranchir du « tu dois jouer pour devenir… » et du « tu dois gagner pour être heureux » afin de s’en émanciper. Il est impératif aujourd’hui, en tenant bien compte de la caducité de nos construits, de déconstruire les règles du jeu. Changeons-les, et plus personne ne perdra. Changeons-les, pour que l’altruisme remplace l’égoïsme comme élément qui guide le monde.

Si nous gagnons cette guerre contre le monde, alors tout le monde perd.

1. Yves-Marie Abraham, Guérir du mal de l’infini : produire moins, partager plus, décider ensemble, Écosociété, 2019.

2. Joe Rogan, Experience #2281 – Elon Musk, 2025, https://youtu.be/sSOxPJD-VNo?si=JKzb3_zRu-4rGXsI

3. Gilles Deleuze dans Pierre-André Boutang (réal.), L’Abécédaire de Gilles Deleuze, France. (Œuvre originale filmée 1988-1989, rééd. DVD 2003).

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Grand excès de vitesse à Gaspé

Le 30 août dernier, peu après minuit, les policiers de la Sûreté du Québec sont intervenus à la suite de plusieurs appels signalant un véhicule circulant à grande vitesse dans le secteur de Haldimand et Sandy-Beach, à Gaspé.

Un véhicule a été capté à 206 km/h dans une zone de 70 km/h sur le boulevard York Sud, alors qu’il effectuait des dépassements dangereux. Le véhicule a finalement été intercepté sur le boulevard Douglas. Le conducteur, âgé de 17 ans et originaire de la région, prenait place à bord avec trois passagers d’âge mineur. Il a été arrêté pour conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool.

Conduit au poste, il a échoué les tests à l’éthylomètre avec des résultats de 130 mg d’alcool par 100 ml de sang ou plus. Il a été libéré en attendant la suite des procédures judiciaires et pourrait faire face à des accusations de conduite dangereuse et de conduite avec les capacités affaiblies.

En plus, plusieurs constats d’infraction lui ont été signifiés :

  • Grand excès de vitesse : 961 $ d’amende et 30 points d’inaptitude
  • Tolérance zéro alcool : 375 $ d’amende et 4 points d’inaptitude
  • Suspension immédiate de permis : 90 jours

La Sûreté du Québec rappelle que la vitesse et l’alcool au volant sont des comportements à très haut risque qui mettent en danger non seulement les occupants du véhicule, mais également l’ensemble des usagers de la route.

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Le policier Alexandre Gagné débouté en appel

Le policier et militaire rimouskois Alexandre Gagné devra finalement purger sa peine de quatre mois de détention dans la collectivité puisque la Cour d’appel a rejeté sa demande d’en appeler du verdict de culpabilité de la juge de la Cour du Québec, Hélène Bouillon, à une accusation d’agression sexuelle.

Dans un jugement daté du 26 août dont Le Soir.ca a obtenu copie, les juges de la Cour d’appel Jocelyn F. Rancourt, Sophie Lavallée et Éric Hardy concluent que l’accusé a échoué à démontrer que le jugement en première instance est entaché d’une erreur révisable.

« La juge a conclu à sa culpabilité en raison d’un geste qui n’avait rien de neutre et dont il a lui-même reconnu la nature sexuelle dans ses messages textes postérieurs. De plus, la preuve de l’attirance sexuelle qu’il ressentait pour la plaignante n’en était pas une de propension et la juge s’est d’ailleurs gardée d’en tirer des conclusions quant à la culpabilité de l’appelant qui ne peut, en appel, répudier la stratégie qu’il a adoptée en première instance au profit d’une nouvelle qui est incompatible avec la première », mentionnent-ils.

Don, ADN et interdiction d’armes

La peine de quatre mois de prison à domicile sera suivie d’une période de probation de deux ans. La sentence comprend également un don de 1 000$ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC), un prélèvement d’ADN pour analyse génétique et une interdiction de posséder des armes de 10 ans, sauf pour l’exercice de son travail de militaire ou de policier.

La juge dispense l’accusé de l’obligation de se conformer à la Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels.

« Il n’appartient pas au tribunal de déterminer si l’accusé pourra continuer à occuper un emploi au sein des Forces armées canadiennes et/ou de la Sûreté du Québec, mais espérons pour lui-même et pour la société qu’il poursuivra son processus de réhabilitation », mentionnait la magistrate de première instance dans son jugement rendu le 15 octobre 2024.

Les prétentions des parties

Rappelons que l’avocate de l’accusé, Me Ariane Gagnon-Rock, avait plaidé pour une absolution conditionnelle assortie d’une probation de deux ans, de l’exécution de 240 heures de travaux communautaires et du versement d’un don de 1 000 $ à La Débrouille.

De son côté, le ministère public réclamait une peine de 30 à 60 jours de prison ou de quatre mois de détention à domicile, suivie d’une probation de deux ans.

Des attouchements aux fesses

Les gestes reprochés au policier consistent en des attouchements aux fesses de la plaignante lors d’une fouille préalable à un entraînement aux combats rapprochés le 13 avril 2021 au manège militaire de Rimouski.

La preuve démontre que l’accusé et la plaignante ont discuté à plusieurs reprises sur Snapchat entre 2019 et 2021.

« Au début, les discussions sont professionnelles, mais à un certain moment, l’accusé tient des propos à connotation sexuelle émettant notamment le désir de la menotter. La plaignante s’est dite incommodée par ce genre de commentaires », a rappelé la juge Hélène Bouillon dans son verdict de culpabilité.

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Conversion du Campus : le conseil donne le go

MTA Immobilier inc peut aller de l’avant avec son projet de conversion de l’ancien Bar Le Campus en 14 logements étudiants puisque le conseil municipal de Rimouski a approuvé, le 25 août, le projet particulier de construction, d’occupation ou de modification d’un immeuble (PPCMOI) nécessaire à la réalisation des travaux.

Le second projet de résolution a été adopté après la tenue de l’assemblée publique de consultation.

Le PPCMOI présenté par MTA Immobilier avait pour but d’autoriser des travaux de modification extérieure, incluant le remplacement du revêtement mural et de la toiture, la conversion du balcon en volume habitable, l’ajout de nouvelles ouvertures ainsi que l’aménagement de l’aire de stationnement, afin d’y accommoder 14 logements étudiants dans l’immeuble situé au 147-149, rue de l’Évêché Ouest.

Susceptible d’approbation référendaire

Le projet est susceptible d’approbation référendaire, mais personne ne s’y est opposé à la suite de l’assemblée publique de consultation.

« Comme ce projet particulier déroge à certaines normes du Règlement de zonage, l’adoption d’un PPCMOI était nécessaire », précise le maire de Rimouski, Guy Caron.

Le bar Le Campus, de la rue de l’Évêché Ouest. (Photo: courtoisie)

La Ville estime que le projet présente une évolution qualitative de l’ensemble bâti, favorisant une meilleure insertion dans son environnement immédiat par une mise à niveau architecturale et paysagère.

Le comité consultatif d’urbanisme de la Ville recommande au conseil municipal d’adopter le projet.

Rappelons que Fabienne Dubé et Luc Pichette ont opéré le bar Le Campus de 1982 à 2022. L’édifice était en vente depuis 2023. En plus de l’espace-bar, il comprenait déjà deux logements à l’étage et un grand stationnement asphalté.

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Festi Jazz : plus d’achalandage, malgré les défis

Le 39e Festi Jazz international de Rimouski s’est conclu sur une note positive, le dimanche 31 août. Durant ses quatre jours de festivités, l’événement a rassemblé plus de 16 500 amateurs de musique. Selon les organisateurs, cette hausse de fréquentation, de près de 18% par rapport aux 14 000 festivaliers de l’an dernier, témoigne de la vitalité de l’événement.

Le festival n’a cependant pas été sans embûches. À peine 24 heures avant son lancement, l’organisation a dû gérer un changement de programmation majeur à la suite de l’annulation du groupe Five Alarm Punk parce que le batteur était hospitalisé.

« En dedans de cinq heures, on avait trouvé un remplaçant, raconte le directeur général du Festi Jazz, Sébastien Fournier. Mais, on n’a pas dormi beaucoup le mercredi avant l’événement! »

Dans un aller-retour express entre Montréal et Rimouski en raison d’un spectacle qu’il donnait la veille et un autre le surlendemain, c’est finalement Kizaba, la Révélation Radio-Canada 2024-2025, qui a pris la relève avec son afrobeat futuriste.

Programmation éclectique

Durant les quatre jours du festival, 130 artistes se sont produits dans 50 événements répartis dans 12 lieux de diffusion. La programmation a su allier grandes vedettes et découvertes musicales.

Parmi les temps forts, Betty Bonifassi a profondément ému le public avec sa voix unique lors de son retour sur la scène d’une grande salle après une longue pause.

Le spectacle de Betty Bonifassi a été un moment fort du 39e Festi Jazz international de Rimouski. (CRÉDIT : Photo Festi Jazz international de Rimouski)

« Elle m’a appelé après pour me dire à quel point elle a été très sensible à tout l’amour qu’elle a reçu », confie le directeur général. Le spectacle a été ponctué de plusieurs ovations debout.

La prodige de la basse Mohini Dey a également conquis la foule dans un chapiteau bondé, tandis que le duo italien AFØNK et le groupe Comment Debord ont enflammé leur scène respective. Les concerts des Oiseaux de nuit ont presque tous affiché complet.

Grand Prix de la relève

Le Grand Prix de la relève Festi Jazz 2025 a couronné le trompettiste Rémi Cormier et son quartet, composé de Theo Abellard au piano, Levi Dover à la basse et Louis-Vincent Hamel à la batterie. 

Pour le groupe, cette reconnaissance ouvre la voie à diverses opportunités de diffusion, incluant la possibilité d’une tournée provinciale, nationale ou internationale, la tenue d’un kiosque lors de la rencontre d’automne du Réseau des organisateurs de spectacles de l’Est du Québec (ROSEQ).

Le quartet gagne aussi une participation à une clinique dans le cadre du programme du Conseil québécois de la musique, que ce soit à RIDEAU en février à Montréal ou à Jazzahead en avril en Allemagne.

Public intergénérationnel

De l’avis de Sébastien Fournier, l’un des succès notables de ce 39e Festi Jazz réside dans le rajeunissement du public.

Pour Sébastien Fournier, la hausse de fréquentation du dernier Festi Jazz international de Rimouski témoigne de la vitalité de l’événement. (CRÉDIT : Photo Johanne Fournier)

« Quand je suis arrivé, en 2020, c’était mon but d’agrandir le public des 25 à 35 ans. Ce qui est intéressant, c’est qu’on n’a pas perdu notre autre clientèle; les plus vieux restent là. »

Cette stratégie payante permet au festival de maintenir sa raison d’être, tout en conservant son public traditionnel. Selon le directeur général, la pluie de vendredi et de samedi n’a pas découragé les festivaliers, témoignant de leur fidélité à l’événement.

Cap sur le 40e anniversaire

L’organisation se tourne déjà vers la préparation du 40e anniversaire. Des démarches ont déjà été faites auprès de quelques artistes et le comité du 40e s’apprête à prendre forme.

Le Festi Jazz international de Rimouski se positionne comme le deuxième plus ancien festival de jazz au Québec, après celui de Montréal fondé en 1980. Pour le grand manitou de l’événement, l’engagement de plus de 50 bénévoles, dont de nombreux nouveaux visages, confirme une fois de plus la vitalité de ce rendez-vous musical dans l’Est-du-Québec.

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Football scolaire : saison prometteuse dans l’Est-du-Québec

Le directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec/Est-du-Québec, Éric Plourde, est particulièrement fier d’avoir réussi à mettre en place un circuit de football scolaire dans les trois catégories scolaires depuis son arrivée en 2021. 

« Le football n’existait presque plus. Nous avions juste du juvénile. Je m’étais donné comme mandat de le faire revivre et nous avons réussi. Nous sommes rendus à près de 500 joueurs de football dans la région. Pour chacun de ces élèves-athlètes, c’est une source de motivation. »

Gaspé, Matane, Mont-Joli et Rivière-du-Loup ont des équipes dans les catégories atome, cadet et juvénile pour 2025. L’école Paul-Hubert de Rimouski est représentée seulement en juvénile. Les jeunes de la cinquième année à la première secondaire (atome) s’affrontent dans le cadre de matchs hors concours. 

« Ce n’est pas une saison régulière. Ils accompagnent les cadets et les juvéniles sur la route. À la fin de la saison, ils ont un petit tournoi final pour se préparer au niveau suivant », explique monsieur Plourde. 

Rétention des jeunes à l’école

Pour une deuxième année, des athlètes J6 s’ajoutent à la catégorie juvénile. Un certain nombre de joueurs par équipe sont acceptés, même s’ils ont une année de plus que celle permise pour jouer dans le football scolaire. Cette mesure vise la rétention des jeunes à l’école. 

« Que tu sois petit ou grand, il y a une position pour toi. Bien souvent, ça profite aux jeunes et ça permet de les garder à l’école plus longtemps. Il y a des doubleurs et plusieurs immigrants qui sont arrivés, mais qui sont mis dans une année supérieure à l’école », affirme le directeur général. 

En 2024, l’équipe juvénile de l’école du Mistral a remporté la finale interrégionale, en division D3, sur les Pionniers de l’école secondaire du Rocher de Shawinigan.

Le directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec/Est-du-Québec, Éric Plourde (Photo courtoisie)

« Nous avions décidé d’ajouter cette finale autant pour les cadets, qui sont allés affronter les champions de Québec, que pour les juvéniles qui ont gagné contre la Mauricie. Cette année, ces équipes viendront ici affronter nos champions régionaux. D’aller vers une autre région, c’est une motivation supplémentaire pour les jeunes qui souhaitent obtenir les grands honneurs », soutient Éric Plourde. 

Le calendrier de football scolaire s’étale sur huit semaines pour la saison régulière. Toutes les parties se joueront selon les règles du football à neuf joueurs.

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Oiseau juvénile : prendre un pas de recul

À cette période de l’année, alors que les jeunes goélands nés au printemps quittent leur nid ou s’apprêtent à le faire, il peut être fréquent d’en croiser quelques-uns en ville, au sol. On reconnait ces oiseaux juvéniles à leur plumage gris et il peut arriver que certains d’entre eux semblent hésitants à prendre leur envol. 

Les passants peuvent alors y voir un animal en détresse, qui aurait besoin qu’on l’aide. Il est cependant primordial de prendre un pas de recul avant d’entreprendre des démarches directement auprès de l’animal, en validant auprès d’une ressource appropriée.

Cofondateur du refuge pour animaux sauvages, le Havre de la Faune, Mark-André Pépin indique que les gens vont avoir tendance à faire l’inverse. « C’est arrivé à de nombreuses reprises cette année. Des gens ont pris des animaux en charge et nous contactaient par la suite, alors que les animaux n’avaient pas nécessairement besoin d’aide. Chaque année, nous devons faire beaucoup de prévention là-dessus. »

Anthropomorphisme

Il explique qu’il est important de ne pas attribuer aux animaux des caractéristiques humaines, en faisant de l’anthropomorphisme. Un bébé oiseau seul, au sol, peut être considéré comme abandonné, sans que ce soit le cas. Ils sont alors recueillis par des personnes sont bien intentionnées, mais une mauvaise interprétation de ses besoins.

« Souvent, les gens ne savent pas s’ils doivent faire quelque chose ou non pour venir en aide à l’animal. Il y en a d’autres qui vont nous dire qu’ils ont été capables d’attraper l’animal sans difficulté et qu’il est gentil. Ce n’est pas parce qu’il est gentil, c’est parce qu’il est sous le choc », poursuit monsieur Pépin.

Il est également important de savoir que les chances de survie d’un jeune animal sauvage sont plus élevées lorsque ce dernier reste auprès de ses parents.  « Au Havre, on est capable de reproduire un environnement, dans un enclos, qui va les garder en sécurité, contrairement au trafic de la ville, mais leurs chances demeurent plus élevées auprès de leurs parents, que ce soit pour la nourriture ou le comportement. »

Stress inutile

Mark-André Pépin rappelle que pour éviter de porter assistance à un animal qui n’en a pas besoin et ainsi éviter de lui causer un stress inutile, il est important de contacter le Havre de la Faune et d’attendre une réponse du refuge.

« On fait ça bénévolement, en parallèle de nos emplois. Nous sommes une petite équipe. Ça peut prendre un certain temps avant qu’on réponde. Les gens veulent rapidement venir en aide à l’animal qu’ils ont trouvé, mais au refuge, nous en avons plusieurs qui nécessitent notre attention, alors ça peut prendre un certain temps avant d’obtenir une réponse. »

Pour aider le refuge à se faire une idée de la situation, il est demandé de faire parvenir des photos et des vidéos de l’animal sur le Messenger du refuge.

« C’est comme ça qu’on pourra savoir si l’animal a vraiment besoin d’aide et si nous sommes en mesure de faire quelque chose pour lui. » 

Un jeune goéland, qui avait encore son duvet, pris en charge par le Havre de la Faune au début de l’été. (Photo Facebook – Havre de la Faune)

Secourir ou observer : les bons gestes à poser

Tous les cas rapportés au Havre de la Faune ne sont pas nécessairement de fausses alertes. Il peut arriver que des oisillons ou des oiseaux juvéniles tombent dans des endroits dangereux.

« Par exemple, nous avons recueilli un bébé qui était tombé aux alentours de la Chocolaterie Pâtisserie aux Bienfaits (à Rimouski). Il se promenait sur le trottoir. Il était tout près de l’avenue de la Cathédrale, où passent plusieurs voitures. Les toits étaient inaccessibles et il y avait des nids sur chacun d’entre eux, donc il était impossible de savoir lequel était le sien. Dans un cas comme celui-là, où la survie de l’oiseau est en péril, on va essayer de le prendre en charge, jusqu’à ce qu’il soit capable de voler », explique Mark-André Pépin.

Les protéger, pas les nourrir

Lorsque ce sera le cas, le goéland sera remis en liberté, à proximité du fleuve.

« Souvent, quand nous intervenons, c’est parce que les bébés ont encore leur duvet, ce qui signifie qu’à ce moment de leur vie, ça peut leur prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois avant de prendre leur envol et d’être en mesure de se débrouiller tout seul. Il y a aussi des endroits où les parents pourront continuer de les protéger, mais pas nécessairement de les nourrir. On demande donc aux gens de nous contacter s’ils ont un doute, si l’animal est orphelin ou s’il semble blessé. »

Si l’animal a besoin d’aide, le refuge sera en mesure de prodiguer des conseils appropriés à sa prise en charge. 

Il est possible de contacter le Havre de la Faune par Facebook (Messenger), via son site internet ou encore par téléphone au 418-896-1101.

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La finale de la Ligue Puribec s’amorcera vendredi

La Ligue senior de baseball Puribec a dévoilé le calendrier de la série finale 2025 qui opposera le Bérubé GM de Trois-Pistoles (7eaux Braves Batitech du Témiscouata (3e)

Elle sera lancée vendredi soir au Parc des Braves avant de se poursuivre le lendemain au Stade Paul-Émile Dubé. Si la série se rend à la limite, le match no 7 sera disputé le vendredi 19 septembre dans le quartier Cabano.

Après avoir éliminé les équipes de 2e position (Rivière-du-Loup) et de première place (Rimouski), le Bérubé GM va tenter de compléter son tour du chapeau face à l’équipe de troisième place au classement de la saison.

Calendrier de la série finale

  • Vendredi 5 Trois-Pistoles vs Témiscouata
  • Samedi 6 Témiscouata vs Trois-Pistoles
  • Mardi 9 Trois-Pistoles vs Témiscouata
  • Vendredi 12 Témiscouata vs Trois-Pistoles
  • *Samedi 13 Trois-Pistoles vs Témiscouata
  • *Mardi 16 Témiscouata vs Trois-Pistoles
  • *Vendredi 19 Trois-Pistoles vs Témiscouata

Toutes les parties débuteront à 19 h 30

* : si nécessaire

Beaucoup de points

En saison régulière, la formation des Basques a remporté trois des quatre affrontements entre les deux équipes dont les deux jouées au Témiscouata par des pointages de 16-5 et 10-8. 

À Trois-Pistoles, le Bérubé GM a gagné 9-8 et perdu 15-4. Il s’est donc marqué pas moins de 75 points dans ces quatre parties pour une moyenne de 18,75. 

Un peu d’histoire

Le dernier championnat des séries des Braves Batitech remonte à il y a seulement deux ans (2023) face au Shaker de Rimouski.

La saison précédente, ils avaient eu le meilleur en finale sur le Bérubé GM. Les Braves sont des habitués de la classique annuelle puisqu’ils en seront à une cinquième présence dans les six dernières saisons et une sixième en huit ans.

Pour Trois-Pistoles, le dernier championnat des séries remonte à 2017 en finale contre Rimouski. 

Toutes les parties de la série finale seront de nouveau radiodiffusées par le Groupe Radio Simard. Les détails seront connus dans les prochains jours. 

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