Les taures de Saint-Gabriel se remettent bien

Le propriétaire de la Ferme Guyloise de Saint-Gabriel-de-Rimouski, François Morissette, indique que les 24 taures s’étant enfuies de leur enclos, le 28 juin dernier, apeurées par des feux d’artifice, se remettent bien de leur cavale, qui aurait pu être plus dramatique.
Les trois dernières taures manquantes ont été récupérées ce jeudi 3 juillet.
« Nous les avons localisées mercredi vers 19 h dans une coulée, près d’une rivière, à 6 km de la ferme en direction de Sainte-Angèle. Il était trop tard pour tenter de les ramener. Il fallait se préparer, parce que le sentier de VTT qu’on voulait emprunter pour les ramener sort près de l’intersection où l’on peut aller vers Sainte-Angèle ou Saint-Donat, en arrivant de Saint-Gabriel. Des gens de la municipalité de Saint-Gabriel sont venus ralentir la circulation », raconte le producteur laitier.
« Comme le petit Poucet »
Les taures étaient descendues dans un endroit très accidenté.
« J’ai dû me tenir après des branches pour remonter. Elles n’auraient pas pu remonter seules. Nous avons trouvé un endroit un peu moins accidenté. Je les ai attirées avec du bon foin pour qu’elles me suivent. Une première est venue, et les autres ont suivi. Je mettais du foin pour qu’elles restent sur le chemin, comme le petit Poucet », explique monsieur Morissette.

À part une taure qui a mal à une patte, la cavale se termine relativement bien pour le troupeau.
« Elles avaient trouvé de l’eau, mais elles manquaient de foin. Il n’y avait que des feuilles là où elles étaient. Elles seraient probablement mortes si on ne les avait pas trouvées. Elles se remettent bien. Elles ont recommencé à manger normalement. Quand on les a trouvées, elles étaient affaiblies et pleines de thons (grosses mouches) », mentionne le producteur, qui se réjouit de pouvoir reprendre sa routine normale, surtout en plein temps des foins.
Le tour du Québec
Cette histoire insolite, qui a fait le tour du Québec, se termine somme toute assez bien. Précision importante, il s’agissait de taures et non de vaches en lactation.
« Les médias ont parlé de vaches. Beaucoup de gens m’ont parlé de la traite qui ne se faisait pas », lance Françoise Morissette.
La moitié des taures sont gestantes, c’est-à-dire qu’elles portent leur premier veau.
Les autres sont encore trop jeunes. Les taures sont généralement plus fringantes et plus farouches que les vaches en lactation, qui doivent se faire traire tous les jours et qui sont forcément moins peureuses.