Élections municipales 2025 : Un Devoir citoyen en latence, tout le long des deux rives du Saint-Laurent!
Je soumets cette analyse critique le plus positivement du monde, dans l’espoir d’être de quelque utilité pour la communauté et le bien-commun. Car il faudra bien reconstituer des communautés cohésives, solidaires et responsables et avancer vers une société écoresponsable prospère cohésive.
2025 est une année d’élections municipales. Des cohortes de représentants à élire, quelques fois en remplacement en raison de l’hostilité de citoyens, par effet d’usure sous la critique répétée ou la carence de pouvoirs décisifs et de ressources régionales appropriées, ou simplement par l’incompréhension de ce que devraient être les devoirs des élus envers le bien commun et la prospérité à long terme des villages et des villes et de leurs citoyens. Il serait utile que les électeurs exercent un choix judicieux en faveur de ceux et celles qui auront à cœur l’écologie, l’Environnement, la santé environnementale et auront fait preuve de conscience citoyenne au-delà d’intérêts ou d’aveuglements ou de raisons spécieuses.
Quel mal ronge donc notre démocratie municipale? J’avancerais à l’essai que le mal vient du fait que des politiciens et des intérêts partisans ou égocentriques ont usurpé le pouvoir des citoyens et l’ont concentré dans une machine bureaucratique de plus en plus lourde, méprisante et hautaine sans que ne soit respecté le devoir d’une véritable reddition des comptes : révéler la vérité en toute transparence, analyser et évaluer, consulter avant d’agir, puis agir : Vérité, devoir, vaillance, conscience.
Ce que nous expérimentons de la démocratie est devenu une illusion d’un pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. C’est l’exercice du pouvoir par les partis politiques, leurs députés et un gouvernement central omniscient s’il est fortement majoritaire. Les municipalités sont officiellement des « créatures » de ce gouvernement central et on fait bien sentir la futilité de pouvoirs municipaux. Un défi démocratique perdure.
Il faut renverser des attitudes néfastes et refonder notre démocratie sur sa base de la participation citoyenne dans les municipalités et les régions. Une image révélatrice : si déjà les sièges des élus dans les salles des conseils municipaux étaient plus modestes et ceux des citoyens plus nombreux ! Déjà par ce théâtre du pouvoir, on fait sentir que le citoyen est l’inférieur, l’écrasé, le censitaire qui doit se taire, que sa présence n’est qu’au mieux tolérée ! Le rôle de l’État central, c’est de coordonner et d’assurer l’équité sociale, l’intégration et la cohésion, la prospérité et la cohérence de l’aménagement territorial, ce n’est pas de tout contrôler par le jeu des pouvoirs exécutifs et législatifs trop amalgamés, ce n’est pas d’accroire la toile de la fonction publique, le nombre de fonctionnaires et alors d’obstacles bureaucratiques, normatives et réglementaires. La lourdeur n’est pas garante de succès à des jeux olympiques! Un équilibre pragmatique doit s’établir entre les paliers des Pouvoirs, et toujours l’amour de la patrie doit primer sur les impulsions affairistes. La Complexité et la lourdeur de l’appareil gouvernementales ne peuvent pas constituer des excuses pour nier l’imputabilité et le devoir de transparence.
Devant un juste, nul besoin de tout contrôler, de tout policer! l’État doit créer des conditions gagnantes, orienter les grandes décisions, développer des consensus larges, guider, et mener des études validées, développer une organisation systémique capable de grand projets et de grandes missions et des impératifs nationaux. Cependant, tout ce que la complexité des infrastructures techniques et technologiques ou des structures organisationnelles apportent pour des plans et des actions gagnantes doit être évalué en fonction de critères de cohérence, d’efficacité, d’évaluations et de reddition des comptes. Aux grands défis, concentrer de grands moyens en un grand État. Cependant la vie de tous les jours relève de la vie de village et de la responsabilité individuelle et de la conscience citoyenne. Voilà globalement.
Soyons clair : la prise en charge du territoire et de la communauté peut et doit se faire d’abord au niveau municipal et régional, dans le respect des libertés individuelles : la protection des boisés, des milieux humides, des cours d’eau, des berges, l’accès à l’eau propre des rivières et des lacs, le logement, la culture, les loisirs, la famille, les transports locaux, la santé publique, l’autonomie alimentaire, la qualité de l’eau potable et de l’air, le patrimoine architectural , l’agriculture, la vie communautaire et même la gestion courante de services de santé et d’éducation et la promotion du bien-être des enfants et des personnes âgées relèvent aussi de responsabilités communautaires et citoyennes. <<Ça prend tout un village pour éduquer les enfants!>>, non une omniprésente et omnipotente fonction publique!
Dans les faits, on a dépossédé nos villages de leurs fonctions vitales en même temps que les carrés centraux et les kiosques à musiques auront été délaissés au profit de projets de centres d’achat excentriques, et maintenant plus encore par les entrepôts des bannières multinationales américaines. Par extension, acheter local a une influence sur la qualité de la vie démocratique aussi bien que sur la protection de l’architecture patrimoniale!
Cependant, la conduite des affaires publiques ne peut pas se faire uniquement par les élus municipaux, même si c’est à eux que les citoyens auront délégué, un temps, le pouvoir local légitime de décider. Il est essentiel que les citoyens s’organisent pour intervenir en permanence auprès de leurs élus, pour les soutenir dans la réalisation d’objectifs communs ou les rappeler à l’ordre du bien commun. Une « Assemblée citoyenne locale », un Conseil indépendant, devrait pouvoir réagir, faire pression auprès des élus et faire valoir qu’il y a ou non cohérence ou acceptabilité sociale ou que le devoir de précaution aura été respecté. Celle-ci devrait disposer d’un minimum de moyens pour s’informer et informer la population exercer un devoir de précaution et de consultation. Elle devrait pouvoir se servir sans entraves du mécanisme d’initiative populaire consultatif (référendum consultatif prévu dans le Code municipal). Ce mécanisme permet de soumettre à un vote populaire l’adoption ou le rejet de règlements ou de projets, si un nombre suffisant de citoyens en font la demande. Sans cette participation citoyenne à la prise en charge de leur communauté et de leur milieu, on le constate, les élus se retrouvent coincés devant une foule de « clients » intolérants qui en veulent toujours plus, ou qui leur en veulent tout court d’attitudes méprisantes ou de conflits d’intérêt. Plus les mensonges s’accumulent, plus la frustration monte, et l’intolérance monte aussi. Les fusions municipales ou la diminution du nombre de conseillers ou le déni de responsabilités ne constituent pas des solutions heureuses.
On objectera que les élus municipaux n’ont ni les pouvoirs ni les ressources pour mettre en œuvre une telle prise en charge sur tout et en tout. Pourtant, les devoirs de précaution, d’information et de consultation des citoyens doivent prévaloir. Ainsi, eu égard à des projets qui auraient des impacts de destruction de milieux humides, de pollution de l’eau et des berges, de non-respect des bandes riveraines et ainsi de suite, un élu aurait le devoir d’oser intervenir même au-delà de balises réglementaires; oser exiger, innover, miser sur les ressources et les moyens communautaires et la mobilisation citoyenne. La précipitation à autoriser un projet de développement indiquerait déjà sa faiblesse (ainsi le cas Northvolt, et bien d’autres). Développer des consensus et valider l’acceptabilité sociale et toujours évaluer constituent des garanties de succès tant économiques que communautaires. Exécuter efficacement certes, mais après une valuation serrée et éclairée. On confond trop le développement régional à des développements financiers bénéfiques pour quelques influenceurs ou entrepreneurs pressés. Un projet que l’on dit pressé de réaliser, donne déjà le signe d’un mauvais projet car la précipitation cache bien des lacunes et des couleuvres! Développer en urgence n’est pas garant de progrès si des destructions pénalisent l’Environnement et les écosystèmes et l’harmonie des architectures patrimoniales et de beaux villages. Être un élu ou un citoyen responsable, serait être prêt à prendre des risques pour le bien commun, dont le risque de tout évaluer avec la participation et la consultation des citoyens. Rien de plus malsain que cette culture de la dépendance aux développements affairistes ou du désengagement envers l’environnement et la cohésion sociale. Une illustration par analogie : l’intégration linguistique et sociale relève de responsabilités des élus et de la communauté, car il n’y a pas de cohésion sans intégration, et alors entendre des élus rejeter sur un autre palier gouvernemental ces responsabilités citoyennes -(paradoxalement le préfet de MRC n’est pas élu à cette fonction par suffrage universel, mais par jeux de coulisses où l’un enclin à accepter les projets de développements à intérêts particuliers, les préfets ne devraient-ils pas être soumis à une sorte de droit de regard d’un comité citoyens, de sages?)- et prétexter que cela relève de tel ou tel autre ministère, ou d’un ministère de l’Environnement de plus en plus désengagé envers l’Environnement. Un tel laisser-aller moral devrait disqualifier un candidat à une élection municipale ou à le livrer à une procédure de destitution s’il est trop enclin aux compromissions et ne consulte pas les citoyens. Bref, on entend trop des ‘’cela relève de l’autre palier politique’’ dans les petites municipalités et les MRC…
Le Québec constitue un immense territoire composé de grandes régions porteuses de valeurs culturelles et sociétales distinctes, et aux ressources particulières qui conditionnent la vitalité économique et écologique. Le tout forme un corps national inviolable. Et le Québec s’est construit de l’esprit du <<Fleuve aux grandes eaux ». Et cette terre est notre terre commune. Chaque région, chaque village, chaque quartier contribue à forger l’âme du peuple, à fonder sa souveraineté. Une situation de problèmes là est affaire de tous, en communion Cependant, il n’y a pas de plan d’aménagement et d’occupation territoriale cohérent décidé par l’ensemble dans un forum social national collectif consensuel, que des étalements, des fragmentations des terres agricoles et des bois et des champs, des sols et des sous-sols livrés à des développements aveugles mercantiles; et, le Fleuve aux grandes eaux jadis le paradis d’un foisonnement de poissons et de crevettes et de biodiversité serait déjà en très mauvais santé… La beauté est nulle part, la laideur brutaliste s’étend partout. On ne partage pas assez un sentiment de la beauté des paysages et la richesse de l’eau pure, de la naturalité des sols, de la biodiversité……Un pays vaste peuplé de peu de gens mais dévasté de partout, dans ses eaux, dans ses sols, dans ses forêts, dans ses patrimoines, dans ses mémoires identificatrices…
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Conséquemment, ne faudrait-il pas promouvoir engagement à un code d’éthique qui inscrirait un devoir de précaution, un devoir d’évaluation, un devoir d’information et un devoir de consultation? Certes, pour la pérennité à long terme, Globalement, on n’a pas besoin de plus de fonctionnaires municipaux ou provinciaux, mais de plus de Lumière, de plus de référence à un éthos d’un carita patrii soli! de la conscience citoyenne et de la beauté. L’éthos confère un sens à l’action, donne un sens existentiel à sa propre vie, libère de conflits, encore qu’il faille bien se battre, même mal, pour infléchir l’action dans le sens de la Nature et de la raison de la Nature. La connaissance et l’entendement ne devraient-ils pas aider à relativiser des discordances et à rechercher la coopération pour le bien commun.
Aux prochaines élections municipales, il faudra bien encourager et appuyer les candidats qui auront fait preuve qu’ils ont véritablement à cœur l’écologie, l’environnement, la santé de l’environnement. Et, qui porteront le flambeau de la vérité, du devoir et de la vaillance… Il relèverait alors du devoir et de la responsabilité de tous les citoyens de les appuyer, solidairement de vrais hommes!
Réf. Code municipal (c-27); Loi sur les compétences municipales (c-47); Voir aussi des notes sur les MRC dans architecture proposé à MRC,
Mots clé : devoir de précaution, devoir de consultation, participation citoyenne, devoir d’évaluation, Environnement, Santé de l’Environnement et santé publique. Prospérité, Naturalité. Devoir de reddition. Complexité de l’appareil bureaucratique
Proposer à Devoir, la Presse et des journaux locaux là où il y des situations de problèmes environnementaux sur le Fleuve, sur le Richelieu, Sorel et Contrecoeur…. Rédigé janvier 2025. Revu août
Seul un fou couperait la branche sur laquelle il se tient en équilibre, et pourtant bien de vains élus ne font que cela, et Ils seraient élus par des gens qui s’aveuglent aux chants des sirènes du gain à court terme, de l’égocentrisme et de raisons financières narcissiques, à courts termes. Développons, mais pour qui, pour quelques-uns et la gloire de quelques élus en mal d’être appréciés… Les grands ont de grands sentiments, les petits de petits…… Une économie écologique requiert un environnement et des systèmes écologiques sains. Cependant, on se ment tellement à soi-même pour camoufler… |