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  • À la rencontre d’Élise et d’Irène
    Je vous propose un rendez-vous avec deux femmes au parcours singulier : les deux sœurs Élise et Irène Deschênes, qui ont eu une brillante carrière à Mont-Joli.  Opinion de Johanne Fournier Si les 300 aviatrices de l’aéroport militaire de Mont-Joli portaient d’impeccables uniformes pendant la Deuxième Guerre mondiale, c’était beaucoup grâce à Élise Deschênes, couturière et conceptrice de mode, ainsi qu’à sa sœur Irène, chapelière et couturière. Avec leur boutique qui avait pignon sur rue
     

À la rencontre d’Élise et d’Irène

30 juin 2025 à 12:00

Je vous propose un rendez-vous avec deux femmes au parcours singulier : les deux sœurs Élise et Irène Deschênes, qui ont eu une brillante carrière à Mont-Joli. 

Opinion de Johanne Fournier

Si les 300 aviatrices de l’aéroport militaire de Mont-Joli portaient d’impeccables uniformes pendant la Deuxième Guerre mondiale, c’était beaucoup grâce à Élise Deschênes, couturière et conceptrice de mode, ainsi qu’à sa sœur Irène, chapelière et couturière.

Avec leur boutique qui avait pignon sur rue à Mont-Joli, ces deux sœurs étaient aussi des femmes d’affaires. S’inscrivant dans un matriarcat bien assumé, elles ont joué un rôle important dans l’histoire de leur région et ont côtoyé des personnalités publiques significatives de leur époque.

Dans son roman historique intitulé Élise et Irène, Claude Morin nous raconte l’histoire fascinante de deux femmes, qui étaient respectivement sa tante et sa mère. À partir de faits vécus, l’auteur ajoute des éléments de fiction. Cependant, les personnages qu’il décrit ont bel et bien existé et le journaliste à la retraite a conservé, pour la plupart d’entre eux, leur nom d’origine.

Dans ce récit réaliste, Claude Morin dépeint des événements survenus de 1935 à 1945 et qui ont marqué plus particulièrement Mont-Joli, Sainte-Flavie et Sainte-Luce, dont plusieurs aînés de La Mitis n’ont jamais pu oublier.

D’ailleurs, parmi la quarantaine de personnes qui prenaient part au récent lancement de l’ouvrage à Rimouski, certains se souvenaient de faits décrits par l’auteur, mais aussi de plusieurs personnages qui reprennent vie dans le roman. Claude Morin raconte notamment la tragédie ferroviaire qui s’est produite à Mont-Joli le 17 décembre 1941. Celle-ci avait fait 12 morts et une trentaine de blessés.

Personnages marquants

Si le Luçois d’origine dédie cet ouvrage à sa mère et à sa tante, il rend aussi hommage à plusieurs personnages de sa famille.

« Après la publication de mon livre, Sainte-Luce-Station, où je racontais l’histoire de mon père, des gens de mon village natal m’ont dit que je devrais raconter l’histoire de ma mère », indique Claude Morin.

L’auteur ne s’attarde cependant pas uniquement aux carrières de sa mère et de sa tante. À travers les 44 chapitres, il raconte des histoires d’amitié, d’entraide et de persévérance, où la vie et la mort se côtoient. Il y aborde aussi l’amour.

Selon lui, sa mère aurait eu huit prétendants. Puis, Irène se marie une première fois à l’âge de 28 ans à Georges-Édouard Jean. Celui-ci meurt quelques années plus tard. Elle a deux enfants. Elle se remarie, cette fois avec Alexandre Morin qui, quelques années plus tard, meurt à son tour.

« En tout, ma mère n’a pas été mariée 8 ans », spécifie l’auteur.

Claude Morin nous fait découvrir une autre femme de tête : sa cousine Yvette Dionne, qui quitte la région pour poursuivre une illustre carrière de sténographe et dactylographe bilingue au gouvernement fédéral à Ottawa.

Il fait aussi intervenir un quêteux.

« C’est une histoire vraie. Il travaillait à la ferme l’été et il était devenu un grand ami de la famille Deschênes. Ce personnage est un peu un liant dans mon livre. Armand Lévesque est un nom fictif. J’ai romancé son histoire pour en faire un homme de lettres qui avait perdu sa dulcinée. Il provenait de Drummondville et travaillait dans l’industrie du textile au New Hampshire. »

L’ouvrage Élise et Irène de Claude Morin est publié par la maison d’édition Carte blanche. Le livre de 274 pages contient des croquis de mode réalisés par Line Roy. Ces illustrations de vêtements, comme ceux que concevaient Élise et Irène, nous permettent de constater combien la mode des années 1935 à 1945 était belle. Les gens étaient chics !

Pour communiquer avec l’auteur : morin.claude@telus.net

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  • Émilie Bernard expose au Centre d’art de Kamouraska
    Émilie Bernard présente l’exposition Les heures vaporeuses au Centre d’art de Kamouraska. L’artiste multidisciplinaire de Cap-Chat propose une œuvre contextuelle qui emprunte un parcours nocturne, où les textures ouvrent sur la découverte des formes. Innovante et intimiste, l’exposition Les heures vaporeuses explore les paysages naturels au crépuscule ou dans la nuit, ces moments évanescents où la lumière disparaît ou apparaît. « C’est une recherche qui a été faite à différents moments de
     

Émilie Bernard expose au Centre d’art de Kamouraska

29 juin 2025 à 12:00

Émilie Bernard présente l’exposition Les heures vaporeuses au Centre d’art de Kamouraska. L’artiste multidisciplinaire de Cap-Chat propose une œuvre contextuelle qui emprunte un parcours nocturne, où les textures ouvrent sur la découverte des formes.

Innovante et intimiste, l’exposition Les heures vaporeuses explore les paysages naturels au crépuscule ou dans la nuit, ces moments évanescents où la lumière disparaît ou apparaît.

« C’est une recherche qui a été faite à différents moments de la nuit, du coucher au lever du soleil, décrit Émilie Bernard, qui a récemment reçu le titre d’artiste de l’année 2025 en Gaspésie par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Donc, j’ai fait des randonnées, des marches et des sorties en forêt à différents moments pour vivre de nouvelles expériences, pour voir ce qui allait se passer. Ce sont surtout des textes qui sont venus spontanément à partir de ce qui m’inspirait à ces différents moments de la nuit, alors que nos facultés sont altérées et que, parfois, on a même des hallucinations et qu’on peut avoir peur. »

À ces textes se sont ajoutés des monotypes, de la découpe de papier, des objets naturels. 

L’un des tableaux faisant partie de l’exposition Les heures vaporeuses. (Photo Johanne Fournier)

Du côté visuel, comme sa recherche se faisait à la noirceur, elle ne pouvait pas, comme elle a l’habitude de le faire le jour, récolter des choses dans la nature et les prendre en photo, pour ensuite en faire des dessins.

« Je suis allée dans mes anciennes recherches pour trouver des formes et je les ai redessinées dans une ambiance de nuit, de brunante ou d’aube, avec une palette de couleurs choisie pour correspondre à ces ambiances. » 

L’installation de l’artiste multidisciplinaire est en place jusqu’au 1er septembre.

Autres expositions

En plus de l’exposition d’Émilie Bernard, le lieu culturel présente l’œuvre-archive originale Dans l’oeil du béluga de l’artiste Maryse Goudreau d’Escuminac, dans la Baie-des-Chaleurs. 

Aussi, à partir d’affiches qui sont le fruit d’une intervention in situ,Marc-Antoine K. Phaneuf de Québec suggère une trajectoire où les œuvres sont apposées ici et là dans le Centre d’art.

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  • Une exposition immersive de Maryse Goudreau
    Maryse Goudreau présente une exposition immersive au Centre d’art de Kamouraska. S’étalant sur deux étages, l’œuvre-archive Dans l’œil du béluga s’inscrit dans une recherche imprégnée de sensibilité et nettement engagée. L’installation de l’artiste multidisciplinaire est en place jusqu’au 1er septembre. Cette gigantesque production artistique est non seulement le résultat du travail de Maryse Goudreau, mais aussi de la commissaire Noémie Fortin, originaire de Lac-Mégantic.  Dans l’œil du b
     

Une exposition immersive de Maryse Goudreau

27 juin 2025 à 19:00

Maryse Goudreau présente une exposition immersive au Centre d’art de Kamouraska. S’étalant sur deux étages, l’œuvre-archive Dans l’œil du béluga s’inscrit dans une recherche imprégnée de sensibilité et nettement engagée. L’installation de l’artiste multidisciplinaire est en place jusqu’au 1er septembre.

Cette gigantesque production artistique est non seulement le résultat du travail de Maryse Goudreau, mais aussi de la commissaire Noémie Fortin, originaire de Lac-Mégantic. 

Dans l’œil du béluga

L’artiste d’Escuminac s’intéresse au béluga depuis une dizaine d’années. Pour concevoir cette exposition, Maryse Goudreau s’est inspirée de l’affection particulière qu’elle a pour cette espèce marine depuis qu’elle est toute jeune.

Cette œuvre immense fait suite à une demande que l’artiste gaspésienne a reçue afin de réaliser une exposition jeunesse sur le béluga.

« Je n’avais jamais fait une exposition qui s’adresse à l’intelligence particulière des enfants, raconte-t-elle. La question que j’ai décidé de porter durant mon exploration était de savoir comment on parle de la mort des baleines et de la disparition d’une espèce aux enfants. »

L’exposition porte une attention particulière à la pouponnière de bélugas. Mme Goudreau a trouvé son inspiration dans le mouvement citoyen de 2014 à Cacouna, relativement à un projet de port pétrolier. « C’était la première fois qu’on nommait les mots «pouponnière de bélugas», avance-t-elle. Je trouvais ça intéressant qu’on utilise une image de maternance pour protéger un territoire et une espèce. J’ai voulu faire exister cette image. »

L’un des éléments de l’exposition appelé Rejouer la pouponnière invite les visiteurs à prendre une dorsale de béluga en marbre dans leurs bras pour se bercer avec.

L’exposition Dans l’œil du béluga suggère une immersion dans un univers maritime, où la maternité et la naissance voisinent la mort. (Photo Le Soir – Johanne Fournier)

Démarche de cœur

Il s’agit de la troisième fois que l’exposition Dans l’œil du béluga est présentée, mais dans une version toujours un peu différente. Selon Noémie Fortin, la démarche des deux femmes est passée davantage par le cœur, plutôt que par la tête.

« On a poursuivi dans le jeu, les sens, le toucher, l’odorat, décrit la commissaire de l’exposition. On joue aussi dans la matérialité avec la pierre, le poil et tout ce qu’on peut toucher. »

Maryse Goudreau a notamment consulté Alix Beaulieu, la fille de la commissaire, afin de savoir si l’exposition était adaptée à un public d’enfants.

« Maryse m’a demandé si ça me faisait de la peine qu’on parle du deuil dans l’exposition, si c’était trop intense pour les enfants, confirme la fillette de 7 ans. Je lui ai dit que ça me rendrait un peu triste, mais que c’était important d’en parler pour que les enfants sachent ce que veut dire le deuil. »

Deux autres artistes exposent pour la saison estivale au Centre d’art de Kamouraska. Émilie Bernard de Cap-Chat présente Les heures vaporeuses, tandis que Marc-Antoine K. Phaneuf de Québec propose un parcours déambulatoire intitulé Splendeurs du Kamouraska composé de 20 affiches.

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  • Retour à l’équilibre budgétaire
    Après avoir traversé une crise financière sans précédent, passant de 57 millions $ de déficit en 2023-2024 à 34 millions $ l’an passé, voilà que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent annonce un retour à l’équilibre budgétaire pour cette année. Avec des calculs qui ont été refaits par Santé Québec, l’organisme arrive en fin d’année financière avec un déficit qui a fondu en se chiffrant à 720 000$. « On a accéléré le plan de main-d’œuvre indépendante, ce
     

Retour à l’équilibre budgétaire

26 juin 2025 à 17:00

Après avoir traversé une crise financière sans précédent, passant de 57 millions $ de déficit en 2023-2024 à 34 millions $ l’an passé, voilà que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent annonce un retour à l’équilibre budgétaire pour cette année. Avec des calculs qui ont été refaits par Santé Québec, l’organisme arrive en fin d’année financière avec un déficit qui a fondu en se chiffrant à 720 000$.

« On a accéléré le plan de main-d’œuvre indépendante, ce qui est un gros morceau dans notre façon d’équilibrer le budget, explique le président-directeur général du CISSS du Bas-Saint-Laurent. En octobre, on avait annoncé certains ajustements à des postes de gestionnaires et à des postes administratifs qui nous ont permis d’aller chercher des gains plus rapidement qu’on le projetait au début. »

Jean-Christophe Carvalho spécifie aussi que des calculs ont été refaits en fonction du volume d’activités et du profil de la population, ce qui a permis à son organisation d’avoir un soutien ponctuel de Santé Québec en fin d’année. « Ça nous permet d’avoir un déficit de 720 000$, au lieu des 34 millions$ qu’on projetait initialement. »

Par ailleurs, le nombre de postes cadres au CISSS était passé de 255 à 343 entre avril 2020 et décembre 2024, soit une augmentation de 88 postes.C’est donc également dans ce secteur que l’organisation a mis la hache pour arriver à faire des économies d’échelle importantes.

« Pour 2025-2026, notre cible de performance financière à aller chercher est de 33 millions$, explique le patron du CISSS. Sur cette cible, des mesures de 22 millions$ avaient été identifiées en mars: optimisation de postes administratifs, reddition de postes de gestionnaires, ajustement de certains coûts relatifs aux dépenses et autres ajustements. Il reste 11 millions$ sur lesquels on continue à travailler avec les équipes pour avoir des mesures permanentes. En attendant, avec des mesures non récurrentes et temporaires, on est capable d’équilibrer le budget. »

Moins de recours à la main-d’œuvre indépendante

La situation s’avérait particulièrement alarmante pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent quand on considère que plus de 75% du manque à gagner provenait du recours massif au personnel des agences privées, avec un coût horaire moyen de 137$. Selon le Dr Carvalho, le recours à la main-d’œuvre indépendante est passé de 800 000 heures à 210 000 dans la dernière année.

« Ça nous a permis d’économiser passablement d’argent, confirme-t-il. On a recruté et on a fait des programmes de formation internes pour venir combler des besoins, notamment sur le plan des préposés aux bénéficiaires, qui était une partie importante de notre main-d’œuvre indépendante. On a aussi ajusté nos façons de faire pour être capable de s’assurer d’utiliser les ressources le mieux possible.»

Urgences dans les Basques et le Témiscouata

La direction du CISSS se fait rassurante: les services d’urgence des hôpitaux de Trois-Pistoles et de Notre-Dame-du-Lac seront maintenus pour la période estivale. Une seule exception pour l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac: une rupture en obstétrique du 20 juin au 8 septembre. Durant cette période, les futures mères seront transférées vers Rivière-du-Loup. 

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  • Jardins de Métis : le 26e Festival international est lancé
    Le Festival international de jardins s’est ouvert aux Jardins de Métis pour une 26e saison. Sous le thème « Frontières », les concepteurs ont été invités à repenser la notion de frontière dans le contexte postcolonial actuel. Ils ont ensuite été appelés à transposer leurs réflexions dans un jardin-environnement entremêlant les disciplines, tout en renégociant les idées reçues sur le jardin et le paysage, pour culminer sur un dialogue actif avec le public. Des 180 candidatures déposées et q
     

Jardins de Métis : le 26e Festival international est lancé

24 juin 2025 à 18:00

Le Festival international de jardins s’est ouvert aux Jardins de Métis pour une 26e saison. Sous le thème « Frontières », les concepteurs ont été invités à repenser la notion de frontière dans le contexte postcolonial actuel.

Ils ont ensuite été appelés à transposer leurs réflexions dans un jardin-environnement entremêlant les disciplines, tout en renégociant les idées reçues sur le jardin et le paysage, pour culminer sur un dialogue actif avec le public.

Des 180 candidatures déposées et qui provenaient de 27 pays, 4 ont été sélectionnées.

Patrick Bérubé de Montréal présente Back/Ground, pendant qu’Hermine Demaël de Montréal et Stephen Zimmerer de New York proposent Peek-a-Boo.

Puis, Michael Hyttel Thoro du Danemark suggère Scars of Conflict et Simon Barrette de Laval expose You shall (not) Pass. Le 26e Festival de jardins se poursuit jusqu’au 5 octobre.

Quatre nouveaux jardins

Trois maisons se trouvent au cœur du jardin Back/Ground qui évoque la notion de propriété privée, selon la directrice artistique du Festival, Ève De Garie-Lamanque.

Si le mot écologie peut avoir un lien avec le concept d’habitat ou de maison, il ne signifie pas pour autant un espace familial clos ni ne réfère à des considérations économiques ou à toute autre structure de contrôle, mais plutôt à un endroit commun à toutes les formes de vie.

Stephen Zimmerer et Hermine Demaël sont les concepteurs de Peek-a-Boo. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

« Notre jardin est fait d’un sol excavé et recouvert d’un parterre gris et mauve, explique la cocréatrice de Peek-a-Boo, Hermine Demaël. Dans ce parterre, il y a des portes amovibles, sous lesquelles on a inséré une marche et où on invite les gens à descendre, à s’asseoir sur la plateforme et à se retrouver au même niveau que les plantes. »

Le jardin Scars of Conflict évoque les paysages ravagés et les traumatismes psychiques causés par les conflits armés.

« Pendant la Première Guerre mondiale, les combats et les bombardements d’artillerie étaient si intenses qu’ils ont transformé le paysage », décrit son concepteur, Michael Hyttel Thoro.

L’installation You shall (not) Pass de Simon Barrette. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

L’installation monolithique You shall (not) Pass se compose de 5000 repères d’arpentage de couleur orange qui ont été enfilés sur des fils d’acier.

« Quand on s’approche, il y a un moment où on va se poser la question, comme pour n’importe quelle frontière: est-ce que je m’arrête ou est-ce que je continue? », décrit Simon Barrette. De loin, le jardin donne l’image d’un mur.

La Forêt des bâtons bleus

Une œuvre qui avait été créée pour le tout premier Festival en 2000 renaît: le Jardin des bâtons bleus de Claude Cormier. Ayant évolué pour devenir La Forêt des bâtons bleus, cette installation désormais permanente est un hommage à son créateur, décédé il y a deux ans.

« En 2000, le Jardin des bâtons bleus était une réflexion sur ce que sont un jardin et une platebande en relation avec le pavot bleu de l’Himalaya, importé au climat d’ici et qui est le symbole des Jardins de Métis, rappelle Yannick Roberge, associé de CCxA. Il est devenu une platebande en soi avec 2500 bâtons bleus qui sont peinturés sur trois faces. »

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  • Merci, Victor !
    Victor-Lévy Beaulieu a tourné la dernière page du livre de sa vie dans la nuit du 8 au 9 juin. Le prolifique écrivain, scénariste, homme de théâtre et éditeur a déposé sa plume pour une dernière fois. Si je profite de cette tribune pour remercier ce monstre sacré de la littérature québécoise, c’est parce qu’il a, en partie, contribué à ce que je suis devenue. Je le prénommais Victor, alors que ses proches l’appelaient Lévy. En réalité, Lévis est le prénom qu’il avait reçu à son baptême en 194
     

Merci, Victor !

23 juin 2025 à 10:00

Victor-Lévy Beaulieu a tourné la dernière page du livre de sa vie dans la nuit du 8 au 9 juin. Le prolifique écrivain, scénariste, homme de théâtre et éditeur a déposé sa plume pour une dernière fois. Si je profite de cette tribune pour remercier ce monstre sacré de la littérature québécoise, c’est parce qu’il a, en partie, contribué à ce que je suis devenue.

Je le prénommais Victor, alors que ses proches l’appelaient Lévy. En réalité, Lévis est le prénom qu’il avait reçu à son baptême en 1945.

Il y avait ajouté Victor en 1967 par admiration pour Victor Hugo, après avoir gagné le prix Larousse-Hachette pour son essai consacré à l’auteur de Notre-Dame-de-Paris. Donc, j’ai toujours présumé qu’il aimait bien que je l’appelle Victor.

Je découvre l’univers de Victor-Lévy Beaulieu (VLB) en 1983 lorsque j’achète son livre intitulé Jos connaissant. Je m’initie alors à une langue tout aussi unique que singulière, à un style qui m’est jusqu’ici inconnu.

VLB fait valser les mots et les expressions de gens ordinaires, donne une voix à ceux qui n’en ont pas et qui, pourtant, ont forgé ce Québec qu’il aimait tant. On y parle un joual bien différent de celui de Michel Tremblay, que Victor n’aimait d’ailleurs pas. « Il a un trop gros ego », me disait-il.

Travailler avec VLB

En 1998, un verglas historique vient de s’abattre sur Montréal. Le désir de quitter la métropole me ronge. Je veux me rapprocher de ma Haute-Gaspésie natale. Mon frère Gaston m’appelle. Il vient de voir une offre d’emploi à Trois-Pistoles.

Le mandat consiste principalement à œuvrer pour la Maison de VLB, pour un projet de musée du téléroman québécois et pour Les Productions théâtrales des Trois-Pistoles, dont le célèbre dramaturge était l’auteur exclusif. Je postule et j’obtiens l’emploi.

Dès mes premiers jours de travail, VLB me donne rendez-vous chez lui. Il habite l’ancien Manoir French datant de 1842. Nous parlons du projet de musée du téléroman québécois qu’il veut fonder à Trois-Pistoles.

« Fille spirituelle »

Pendant deux ans, les rencontres de travail se multiplient. Victor m’appelle sa « fille spirituelle ». Lors des lancements de livres publiés par sa maison d’édition, je suis là, tout autant que lors des causeries d’auteurs et des lectures publiques.

J’organise les conférences de presse, j’écris les communiqués, je prends les photos. Grâce au célèbre éditeur, j’ai rencontré une multitude d’auteurs. Lise Bissonnette est celle qui m’a le plus impressionnée, sans doute en raison de sa brillante carrière journalistique.

Victor-Lévy Beaulieu (Photo courtoisie Nicolas Falcimaigne)

Petite anecdote. Après l’une de ces causeries, VLB vient me reconduire dans sa superbe Plymouth Fury III 1966 décapotable jaune soleil. Comme j’ai du mal à attacher ma ceinture de sécurité, il me dit : « Ce n’est pas nécessaire, ce n’était pas obligatoire en 1966. »

Ne faisant qu’à ma tête, je réussis à m’attacher. Rendue chez moi, la ceinture est coincée. Me voilà prisonnière de la voiture de VLB ! Il me regarde, rit et ne fait rien pour m’aider, décidé à se payer ma tête. « Je t’avais dit de ne pas t’attacher ! » À deux, nous arrivons finalement à me libérer.

Grâce à l’homme de théâtre, j’ai aussi rencontré d’illustres comédiens, pour lesquels je gérais les relations de presse. Un jour, à la demande de VLB, je suis allée chercher l’actrice Nicole Leblanc et la dramaturge Abla Farhoud à Québec pour les amener à Trois-Pistoles. Inutile de vous dire combien la route a été agréable !

Pendant ces années, VLB connaissait beaucoup de succès avec sa série Bouscotte. Or, le 29 septembre 1999, Jean-Louis Millette est foudroyé par une crise cardiaque. Non seulement son personnage de Manu Morency devient orphelin, mais VLB est anéanti.

Comme les demandes d’entrevues fusent de partout, il me demande d’organiser un point de presse et de diriger les questions des journalistes. Quel sombre moment ce fut…

Merci, Victor, de m’avoir donné ma chance et d’avoir contribué à ce que je revienne en région. Merci de m’avoir encouragée à écrire. Sans le savoir, tu as contribué à ce que je revienne à mes premières amours : le journalisme.

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  • Garolou en exclusivité pour la Fête nationale à Mont-Joli
    Le chanteur de Garolou offrira un spectacle exclusif à l’Amphithéâtre Desjardins de Mont-Joli, ce lundi 23 juin, dans le cadre de la Fête nationale des Québécois. Avec cinq musiciens, Michel Lalonde fera revivre Garolou après 20 ans. La formation profitera de ce moment pour célébrer, avec les gens présents, le 50e anniversaire de ce groupe culte fondé en 1975 à l’Île-du-Prince-Édouard et qui a été très populaire au Québec. « Ça fait au moins 20 ans qu’on me demande de faire le spectacle q
     

Garolou en exclusivité pour la Fête nationale à Mont-Joli

22 juin 2025 à 18:00

Le chanteur de Garolou offrira un spectacle exclusif à l’Amphithéâtre Desjardins de Mont-Joli, ce lundi 23 juin, dans le cadre de la Fête nationale des Québécois. Avec cinq musiciens, Michel Lalonde fera revivre Garolou après 20 ans.

La formation profitera de ce moment pour célébrer, avec les gens présents, le 50e anniversaire de ce groupe culte fondé en 1975 à l’Île-du-Prince-Édouard et qui a été très populaire au Québec.

« Ça fait au moins 20 ans qu’on me demande de faire le spectacle qu’on va faire à Mont-Joli, raconte Michel Lalonde en entrevue avec Le Soir. Les gens vont pouvoir entendre à peu près tout le répertoire de Garolou, du moins les chansons les plus connues: VictoriaÀ toi belle hirondelleLa complainte du maréchal BironLa belle FrançoiseLa Vendée…»

Grande première

Michel Lalonde sera le seul membre fondateur de Garolou sur scène. Il sera accompagné de cinq musiciens, dont certains avec qui il joue depuis longtemps.

« On est tous de bons amis et on a décidé de se rendre à la demande des fans en faisant revivre le répertoire du groupe », indique-t-il.

Voilà vingt ans que Michel Lalonde hésitait à monter sur scène avec des musiciens pour faire revivre le répertoire de Garolou.

« Mais, grâce à ce bel équipage, j’ai confiance qu’on va vous en mettre plein les yeux et les oreilles », promet-il.

Garolou a été fondé en 1975. (Photo courtoisie)

Le chanteur et guitariste sera accompagné aux claviers par son directeur musical et bon ami fransaskois, David Lawlor.

« On joue ensemble depuis plus de 30 ans », souligne-t-il. Ses quatre autres comparses sont les Acadiens Denis Surette à la guitare, Denis Hachey à la batterie, Mathieu Belliveau à la basse ainsi que Justin Doucet au violon et à la voix. 

Il s’agira d’un premier spectacle du groupe au Bas-Saint-Laurent.

« Ce sera une grande première, insiste le Franco-Ontarien qui réside depuis trois ans à l’Île-du-Prince-Édouard, là même où Garolou est né. On travaille ensemble depuis trois mois à préparer ce spectacle. On est prêt! Si les gens aiment ça, peut-être qu’on refera le spectacle ailleurs. » 

Activités dans trois municipalités de La Mitis

Les gens sont invités à prendre part gratuitement à la fête qui commencera le lundi 23 juin dès 16h30 à l’Amphithéâtre Desjardins de Mont-Joli, alors que les tout-petits seront conviés à venir voir sur scène Chantois.

Pendant que celui-ci amusera les enfants, le magicien Bob Arseneau se promènera parmi la foule pour faire des micro-numéros de prestidigitation. 

À compter de 18h30, le groupe québécois Attache ta tuque assurera la première partie du spectacle de Michel Lalonde et de ses musiciens avec un hommage aux Cowboys fringants. 

La Garolou, une bière commémorative brassée en hommage au 50e anniversaire du groupe mythique, sera vendue pendant la soirée.

Les profits des ventes des 760 cannettes de cette bière blonde produite par la micro-brasserie Le Ketch de Sainte-Flavie seront versés, tout comme les pourboires, au club Les Espadons de Mont-Joli. Le club de natation offrira également un service de bar et de vente de hot-dogs. 

Le 24 juin, le rendez-vous est fixé de midi à 16h à Saint-Joseph-de-Lepage pour des jeux gonflables, du maquillage ainsi qu’un service de restauration de rue et de bar.

Puis, de 16h à 18h30, un service de restauration de rue sera offert à Sainte-Flavie, après quoi un spectacle sera présenté de 18h30 à 23h avec Mathieu Lavoie en première partie et Tom Lavoie en deuxième partie. La fête se terminera par le traditionnel feu de joie.

Le chansonnier Tom Gagnon (Photo courtoisie)

Ces festivités de portée régionale sont coordonnées par la Société nationale de l’Est-du-Québec (SNEQ) et sont réalisées grâce notamment au soutien du gouvernement du Québec.

Il s’agit de la 191e Fête nationale des Québécois. « Cette longue histoire raconte cette nation qui nous unit et dans laquelle nous partageons cette si belle langue qu’est le français », a souligné la présidente de la SNEQ, Ariane Francoeur.

Pour la programmation complète de la Fête nationale: www.fetenationale.gouv.qc.ca

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  • Musée de l’Empress : 25 ans d’histoire
    L’année 2025 marque le 25e anniversaire de la construction du Musée Empress of Ireland de Pointe-au-Père. Des piliers de l’histoire du Musée ont remonté le temps pour raconter les moments marquants du projet, le 12 juin dernier, lors d’un cocktail qui a réuni plusieurs invités au Hangar 14. Le premier à avoir été invité à prendre la parole a été Donald Tremblay, membre fondateur de l’organisme. Avec une mémoire phénoménale, ce pionnier du Musée Empress of Ireland a relaté les tout débu
     

Musée de l’Empress : 25 ans d’histoire

17 juin 2025 à 13:30

L’année 2025 marque le 25anniversaire de la construction du Musée Empress of Ireland de Pointe-au-Père.

Des piliers de l’histoire du Musée ont remonté le temps pour raconter les moments marquants du projet, le 12 juin dernier, lors d’un cocktail qui a réuni plusieurs invités au Hangar 14.

Le premier à avoir été invité à prendre la parole a été Donald Tremblay, membre fondateur de l’organisme.

Avec une mémoire phénoménale, ce pionnier du Musée Empress of Ireland a relaté les tout débuts du projet, alors que l’épave gisait dans les profondeurs du fleuve Saint-Laurent depuis plus de 50 ans et que personne ne savait exactement où elle se situait.

Au début des années 1980, alors que l’épave est localisée au large de Sainte-Luce, de braves plongeurs ramènent à la surface plusieurs objets du transatlantique, qui a été le tombeau de 1012 passagers et membres d’équipage en 1914.

Trouver une place aux objets

« Il fallait trouver une place pour ces objets, a raconté M. Tremblay. Dans ma tête, la meilleure place était ici [le Site historique maritime de la Pointe-au-Père] parce que c’est un lieu maritime. C’était la première station de pilotage au Canada. » En 1982, l’organisme, qui est alors connu sous le nom de Musée de la mer, s’associe à Parcs Canada, propriétaire et gestionnaire du lieu. « Avec les pièces qu’on avait, on a monté un petit musée », a-t-il mentionné.

Dans un premier temps, il est modestement installé dans la maison de l’ingénieur. « Le premier été, on a eu beaucoup de visiteurs, se souvient M. Tremblay. Ça nous a encouragés. » Par la suite, le musée déménage dans la maison du gardien de phare pour y demeurer jusqu’en 1988.

Le Musée Empress of Ireland célèbre ses 25 ans. (Photo Johanne Fournier)

« Après, il y a eu la grande bâtisse qu’est maintenant le Musée Empress of Ireland, qui attire 80 000 visiteurs par année, le Hangar 14 et le sous-marin, avec lequel on a eu bien de la misère au début », a-t-il relaté. Donald Tremblay s’est dit extrêmement fier d’avoir été un témoin privilégié de l’évolution du projet.

« Et je sais que ce n’est pas fini ! L’équipe a encore beaucoup d’idées. »

Paul Gagné a été l’un des premiers à croire financièrement au projet. À la fin des années 1990, ce gestionnaire de Développement économique Canada a accompagné l’équipe dans le financement du Musée. « Il y avait une bonne équipe, qui avait des liens avec Parcs Canada, a-t-il justifié. Le phare et le Musée Empress of Ireland, tout ça se tenait. Il y avait beaucoup d’originalité dans le projet. On a pensé que la clientèle touristique serait intéressée. Puis, le plan d’affaires était adéquat. »

À la barre pendant 32 ans

Celui qui a été présenté comme le chef d’équipe a été invité à monter sur scène. L’ancien directeur général du Musée, Serge Guay, a d’abord fait le récit des premières propositions de Donald Tremblay.

« Il est arrivé avec une maquette. Il voulait faire un simulateur de naufrage. Son idée était d’embarquer 14 personnes dans une espèce de conteneur, une copie d’une cabine de passager de l’Empress. Tout ça se mettait à basculer pendant 14 minutes. On est parti avec cette idée-là et c’est comme ça qu’on a développé le premier projet. »

Serge Guay (Photo courtoisie Jonathan Robert)

Guay et son équipage se sont mis à la tâche pour trouver un concept nouveau et exceptionnel. « On savait que l’histoire de l’Empress touchait les gens », a indiqué l’ancien dirigeant de l’organisme. C’est ainsi qu’aux alentours de 1995, une analyse a été commandée. Les consultants leur ont alors proposé une projection en 3D afin de faire revivre le dernier voyage du paquebot transatlantique, en partant de Québec jusqu’à Sainte-Luce, sans faire vivre le naufrage.

« C’est avec ce projet qu’on a réussi à trouver le financement et que le Musée a pu être réalisé avec, comme principales attractions, le spectacle en 3D et la salle d’exposition », a-t-il indiqué. En 2017, l’achalandage étant en croissance, le Musée a été agrandi. Après 32 ans à la barre de l’établissement, Serge Guay a pris sa retraite en décembre 2021.

L’architecte et le principal donateur

L’architecte qui a élaboré les plans du Musée faisait aussi partie des invités d’honneur de l’événement célébrant le 25e anniversaire. Le design, avec la reproduction des cheminées penchées évoquant le navire en train de couler, ne faisait pas l’unanimité.

Quoi qu’il en soit, Richard Goulet est allé de l’avant avec ses plans. À l’époque, le projet avait coûté 700 000 $, à part l’exposition. « Aujourd’hui, ce serait trois fois plus », estime-t-il. L’architecte de Québec a avoué qu’il s’agissait du projet dont il était le plus fier.

Le dernier à avoir pris la parole a été le plongeur Joël Dionne. Avec plus de 50 objets provenant de l’épave et qu’il a remis au Musée, dont une trentaine sont exposés, il est l’un des principaux donateurs.

Avant que l’épave de l’Empress of Ireland ne soit protégée à titre de bien culturel en 1999, celui qui a fait environ 175 plongées sur l’épave a raconté comment il était facile, à l’époque, de remonter des pièces.

Le maître de cérémonie était Albéric Gallant, qui a incarné pendant une dizaine d’années le personnage du capitaine de l’Empress of Ireland, Henry George Kendall.

Artefact dévoilé

Le dévoilement d’un nouvel artefact a été un moment fort de la cérémonie du jeudi 12 juin, qui visait à célébrer le 25anniversaire du Musée Empress of Ireland. Il s’agit du télégraphe du funeste paquebot, qui avait été remonté à la surface le 17 août 1975 par Ron Stopani, un plongeur de Las Vegas.

Il y a trois ans, la famille Zeller des États-Unis est venue au Musée porter plusieurs objets qui avaient appartenu au paternel. Les membres de la famille avaient aussi apporté plusieurs documents qui décrivaient comment leur père organisait ses plongées.

La muséologue du Site historique maritime de la Pointe-au-Père, Roxane Julien-Friolet et la directrice générale, Hélène Théberge. (Photo courtoisie)

« Ils avaient plusieurs photos et diapositives de différentes plongées qui avaient été faites au fil des années à Sainte-Luce et à Pointe-au-Père, a raconté la directrice générale de l’institution muséale, Hélène Théberge. Parmi ces documents, il y avait une photo du plongeur Ron Stopani, qui venait de repêcher l’appareil télégraphique. On avait aussi une lettre écrite de la main de M. Zeller, qui disait à M. Stopani, comment c’était un objet important de l’Empress et qu’il devrait être bien conservé. Puis, la famille Zeller nous a dit que M. Stopani était encore vivant. »

L’équipe du Musée en a alors parlé à l’historien David St-Pierre qui a entrepris des recherches. Celles-ci ont duré plusieurs mois. « Un jour, il reçoit un appel de M. Stopani, qui lui dit qu’il souhaiterait laisser l’objet au Musée Empress of Ireland », a précisé Mme Théberge.

Le télégraphe

Il y a donc 50 ans que le télégraphe a été extirpé de l’épave. Après avoir reposé dans les abysses du Saint-Laurent pendant 61 ans, il n’est pas trop détérioré. « Ce qui est exceptionnel, c’est que c’est cet appareil qui a reçu le dernier message avant la perte de courant et qui disait que l’Eureka et le Lady Evelyn étaient en route pour venir secourir les naufragés », a mentionné la muséologue Roxanne Julien-Friolet.

Le précieux objet fera l’objet d’une restauration pour éventuellement l’exposer au Musée. Aujourd’hui âgé de 81 ans, Ron Stopani a promis à l’équipe du Musée qu’il lui ferait parvenir plusieurs autres artefacts de l’Empress qu’il a en sa possession.

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  • Rimouski-Forestville : Rilec presse Québec de financer la relance
    Le président des Industries Rilec presse Québec de l’aider à financer la relance de la traverse Rimouski-Forestville, inopérante depuis trois ans. Louis-Olivier Carré réitère sa demande de subvention auprès du ministère des Transports et de la Mobilité durable et pour laquelle il a essuyé un refus, il y a trois semaines. L’homme d’affaires de Rimouski a besoin de près de 9 M$ d’ici un mois pour faire l’achat d’un traversier européen. « C’est un projet qui nous tient vraiment à cœur », a f
     

Rimouski-Forestville : Rilec presse Québec de financer la relance

16 juin 2025 à 17:00

Le président des Industries Rilec presse Québec de l’aider à financer la relance de la traverse Rimouski-Forestville, inopérante depuis trois ans. Louis-Olivier Carré réitère sa demande de subvention auprès du ministère des Transports et de la Mobilité durable et pour laquelle il a essuyé un refus, il y a trois semaines.

L’homme d’affaires de Rimouski a besoin de près de 9 M$ d’ici un mois pour faire l’achat d’un traversier européen.

« C’est un projet qui nous tient vraiment à cœur », a fait savoir monsieur Carré lors d’une conférence de presse tenue, ce lundi 16 juin, dans une salle bondée de gens d’affaires, d’élus et d’intervenants touristiques.

Une analyse du cabinet Blouin comptables professionnels agréés de Rimouski a démontré que de réels besoins justifiaient l’acquisition d’un navire ayant une plus grande capacité que le CNM Évolution, qui a assuré la liaison pendant 24 ans. 

Un total de 10 bateaux construits à partir de 2018 ont été sélectionnés. Louis-Olivier Carré s’est rendu en Europe pour faire des inspections techniques et son choix s’est arrêté sur un navire récent, construit l’an dernier.

Puisque rien n’est encore signé, il refuse de fournir son nom et sous quel pavillon il bat. 

Ce traversier peut accueillir 90 véhicules et 300 passagers, comparativement au CNM Évolution qui pouvait avoir 30 véhicules et 150 passagers à son bord. Il peut aussi transporter 14 camions-remorques. D’une longueur de 265 pieds (80,8 mètres) et d’une largeur de 52 pieds (15,8 mètres), il est à double entrée, c’est-à-dire qu’il n’a ni proue ni poupe.

« L’un des plus gros avantages de ce bateau, c’est qu’il n’y a pas de manœuvres à faire, a observé monsieur Carré. Il arrive toujours à quai dans le bon sens. Il présente donc une efficacité sur le plan de l’accostage. » 

La durée de la traversée devrait être d’environ deux heures. Comme ce type de bateau ne peut naviguer dans les glaces, sa saison d’opération serait de mai à octobre. 

Si ce bateau a été choisi, c’est parce qu’il ne nécessite pas de réparation et qu’il est le plus proche des normes canadiennes, de l’avis du patron des Industries Rilec. 

Service essentiel

Louis-Olivier Carré martèle que le redémarrage de la traverse est essentiel. Par ailleurs, il croit que le risque financier doit être partagé entre son entreprise et le gouvernement.

S’il a essuyé un refus à sa demande d’aide financière, le promoteur a cependant eu une bonne nouvelle: un mandat officiel a été confié à la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie pour étudier l’installation d’une traverse au quai de Rimouski.

« On espère qu’une avenue puisse être discutée avec le gouvernement pour dénouer l’impasse afin de rendre possible ce lien humain et économique essentiel pour le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord, a indiqué l’homme d’affaires. C’est un lien qui est important pour la vitalité socioéconomique de nos régions. » 

Voici le navire réservé par Louis-Olivier Carré, dont la capacité d’accueil est de 300 passagers et 90 véhicules. (Photo courtoisie)

Comme Louis-Olivier Carré souhaite le retour du service en 2026, il faudrait que le navire soit arrivé à Rimouski au plus tard à la fin septembre. Le promoteur espère donc convaincre le gouvernement Legault d’ici un mois.

S’il n’a pas d’engagement ferme d’ici ce temps pour obtenir le soutien financier nécessaire à son acquisition, le navire retournera sur le marché. Au bout de cette échéance, si Québec dit toujours non, monsieur Carré croit que la population devra faire son deuil de cette traverse.

Élus favorables

Le maire de Rimouski accueille avec enthousiasme le projet et croit que Québec pourrait accepter de subventionner les infrastructures et les mises à niveau, comme il l’a déjà fait avec l’ancien propriétaire du traversier. L’élu nourrit beaucoup d’espoir.

À son avis, cette traverse pourrait venir en relève lorsque l’une des traverses n’est pas en fonction.

« Ça fait plus d’un an qu’on travaille avec monsieur Carré sur le projet, souligne Guy Caron. On est emballé par la viabilité du projet et par sa vision. Il faut maintenant avoir les moyens pour le réaliser. »

La mairesse de Forestville et préfète de La Haute-Côte-Nord s’est dite heureuse de constater la mobilisation du milieu autour du projet. « C’est un signal clair que c’est un service essentiel entre nos deux rives », a réagi Micheline Anctil.

Pour elle, il ne s’agit pas seulement d’un projet pour Forestville, mais pour toute la Côte-Nord et les régions limitrophes.

« C’est un levier de développement économique et touristique. C’est aussi nécessaire pour l’accès à des soins de santé et aux services éducatifs. Ce serait un juste retour pour la Côte-Nord qui, avec toutes ses ressources naturelles, contribue à l’économie du Québec. »

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  • Français rime avec respect 
    La 105e Coupe Memorial a pris fin, il y a quelques jours, à Rimouski. Le 22 mai, lors de l’ouverture de ce tournoi pancanadien, Brad Richards, ne s’est pas fait remarquer uniquement parce qu’il est un ancien joueur de l’Océanic et une ancienne vedette de la Ligue nationale de hockey. Il a impressionné ses hôtes lorsqu’il a accordé une entrevue en français sur les ondes de RDS. Quelle belle marque de respect pour la population de Rimouski et de tout l’Est-du-Québec, voire de tous les francopho
     

Français rime avec respect 

15 juin 2025 à 08:00

La 105Coupe Memorial a pris fin, il y a quelques jours, à Rimouski. Le 22 mai, lors de l’ouverture de ce tournoi pancanadien, Brad Richards, ne s’est pas fait remarquer uniquement parce qu’il est un ancien joueur de l’Océanic et une ancienne vedette de la Ligue nationale de hockey.

Il a impressionné ses hôtes lorsqu’il a accordé une entrevue en français sur les ondes de RDS. Quelle belle marque de respect pour la population de Rimouski et de tout l’Est-du-Québec, voire de tous les francophones du Canada ! 

Le natif de l’Île-du-Prince-Édouard a appris le français pendant les trois ans lors desquels il a évolué au sein de l’Océanic de Rimouski. Or, voilà que, 25 ans plus tard, il parle encore français ! Quatre ans après avoir remporté la Coupe Memorial avec l’Océanic en 2000, plusieurs Rimouskois se souviennent encore lorsqu’en soulevant la Coupe Stanley avec le Ligthning de Tampa Bay, il avait lancé : « Rimouski !!! ». On appelle cela un gentleman. 

Exemples à suivre

Richards a été un exemple pour Sidney Crosby, qui avait été sélectionné par « l’équipe de toute une région » en 2003. Pendant les deux ans lors desquels il a fait partie de l’alignement qui, à l’époque, était dirigé par le regretté Doris Labonté, le Néo-Écossais a appris la langue de Molière, même s’il savait qu’il serait rapidement repêché par la LNH. Le jeune prodige disait qu’il parlait français par respect pour les gens qui l’accueillaient.

Le jour de ses 30 ans, en 2017, Crosby est descendu d’un avion nolisé directement sur le tarmac de l’aéroport de Rimouski avec, en main, la Coupe Stanley qu’il venait de gagner avec son équipe. L’athlète tenait à venir la partager avec les Rimouskois. Autre marque de respect.

Cependant, bien que son attachement à Rimouski ne fasse aucun doute, le capitaine des Penguins de Pittsburgh n’a pas voulu nous accorder d’entrevues en français. Même s’il comprenait, le numéro 87 n’a pas plus accepté de répondre à nos questions dans la langue de Molière lorsque l’Océanic a retiré son chandail pour le hisser dans les hauteurs du Colisée de Rimouski en 2019. On nous a fait comprendre que c’était pour son image. Comme il ne pratiquait plus souvent la deuxième langue officielle de son pays natal, il craignait de dire une bourde qui aurait pu être reprise par les médias et provoquer une certaine risée. 

Quoi qu’il en soit, rassurez-vous. Bien loin de moi l’intention d’insinuer que Crosby n’est pas un gentilhomme ! Je sais très bien qu’il n’a jamais oublié Rimouski et la région et… c’est tout à son honneur ! Crosby est un homme civilisé, qui a de belles valeurs. D’ailleurs, les joueurs anglophones qui portent les couleurs des clubs québécois membres de la LHJMQ devraient s’inspirer de Crosby et de Richards et apprendre le français !

Nick Suzuki et les autres

Comment se fait-il que le capitaine du Canadien de Montréal n’ait pas encore appris le français après plus de cinq ans au sein du club ?

Le journaliste anglophone Brendan Kelly ne comprend pas plus pourquoi Nick Suzuki n’est toujours pas apte à prononcer quelques mots dans la langue officielle du Québec. L’Écossais de naissance a même écrit un livre sur le sujet : Le CH et son peuple. Peut-être me direz-vous que Suzuki est payé — grassement d’ailleurs — pour jouer au hockey. Mais, tout le monde sait bien qu’il aurait du temps pour suivre quelques cours !

Quand le capitaine de la Sainte-Flanelle s’adresse aux médias du Québec, c’est aux Québécois qu’il parle. En est-il seulement conscient ? D’ailleurs, n’appelle-t-on pas aussi le club Les Habs, un surnom dérivé du mot habitant au pluriel, un terme qui désignait les Canadiens français ? Faut-il rappeler à Suzuki, ainsi qu’à ses coéquipiers Cole Caufield et Juraj Slafkovsky, les noms des héros qui font partie de l’histoire de leur club, comme Maurice Richard, Guy Lafleur, Jean Béliveau et Patrick Roy ? 

Certains diront que tout part d’en haut. Jeff Gorton ose à peine baragouiner quelques mots dans la langue du Québec, quatre ans après son embauche à titre de vice-président exécutif des opérations hockey du Canadien. Pourtant, il avait promis d’apprendre la langue de Molière.

Il en est tout autant de la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, qui a été nommée quelques mois avant Gorton et qui n’est toujours pas capable de lire son discours dans les deux langues officielles du Canada. Peut-être se disent-ils que c’est inutile parce que la majorité des Québécois savent ou devraient savoir parler anglais ? Je vous laisse sur cette question. 

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  • Bic sur Mer : l’art de se réinventer
    En faisant peau neuve, le terrain de golf du Bic fait aujourd’hui place à Bic sur Mer. Nouvellement devenu la propriété de l’homme d’affaires Éric Fournier, le lieu emblématique, reconnu pour sa vue imprenable sur les îles du Bic, a subi d’importantes transformations et l’ajout de nouvelles installations. L’automne dernier, alors qu’il venait tout juste de prendre sa retraite de l’entreprise Moment Factory de Montréal, pour laquelle il était l’un des trois actionnaires, Éric Fournier apprend
     

Bic sur Mer : l’art de se réinventer

14 juin 2025 à 09:00

En faisant peau neuve, le terrain de golf du Bic fait aujourd’hui place à Bic sur Mer. Nouvellement devenu la propriété de l’homme d’affaires Éric Fournier, le lieu emblématique, reconnu pour sa vue imprenable sur les îles du Bic, a subi d’importantes transformations et l’ajout de nouvelles installations.

L’automne dernier, alors qu’il venait tout juste de prendre sa retraite de l’entreprise Moment Factory de Montréal, pour laquelle il était l’un des trois actionnaires, Éric Fournier apprend que le Club de golf du Bic est à vendre, qu’il est techniquement en faillite.

« Moi qui ai grandi ici, je trouvais ça triste qu’un terrain de cette qualité, situé dans un site fabuleux, ferme ses portes parce qu’il n’y a plus personne d’intéressé à s’en occuper. Le club de golf du Bic, ça fait partie de mon ADN. Le décor est magnifique ! »

Avant d’acheter l’entreprise, il a élaboré une liste de priorités afin d’étudier et de comprendre la situation dans laquelle se trouvait le club de golf.

« C’était pour que, le jour où je serais propriétaire, je puisse commencer tout de suite les travaux, explique-t-il. Il ne fallait pas que je me retrouve au printemps avec rien qui ne soit fait. »

Bien qu’il aime le golf, Éric Fournier n’est pas un golfeur. Il préfère jouer au hockey. Jusqu’à l’an dernier, son emploi du temps ne lui permettait pas de jouer au golf.

« J’ai eu une carrière hyper exigeante, raconte l’homme d’affaires. J’ai travaillé chez Bombardier et au Cirque du Soleil. Avec les enfants et les déplacements, ça ne rentrait pas dans mon agenda. J’arrivais d’Europe le vendredi, j’étais sur le décalage horaire. Je ne pouvais pas aller jouer au golf le samedi ! »

Investissements importants

Éric Fournier s’est porté acquéreur du lieu le 31 octobre au coût de 1 M$.

« J’ai accordé des droits de jeu aux anciens actionnaires, précise le nouveau propriétaire de Bic sur Mer. Ils ont des rabais de jeu et des gratuités. Comme autre condition d’achat, il y a une promesse d’investissement de 1,2 M$. Cette promesse était sur cinq ans et je l’ai remplie en un an. Ils voulaient s’assurer que j’allais entretenir le site et le garder en bon état. »

Les golfeurs sont maintenant bienvenus à Bic sur Mer. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

Fournier a notamment fait construire un bâtiment qui accueillera une cantine avec service de bar et autres services aux golfeurs.

« Ça vient ajouter à la qualité de l’expérience et à la personnalité du lieu. ». L’intérieur du Club House a aussi été rafraîchi, le mobilier a été changé et la boutique y a déménagé.

Le Club de golf du Bic a été fondé en 1932. À l’origine, le parcours était de 9 trous. En 1962, on y a ajouté 9 autres trous. Ces dernières années, il se jouait autour de 18 000 rondes par saison. Éric Fournier a pour objectif d’atteindre 23 000 rondes.

« Je veux attirer de nouveaux golfeurs et des touristes. »

Nouveau pro et nouveau chef

Le nouveau professionnel de Bic sur Mer est Martin Landry de Rimouski, pour qui le terrain n’a plus de secret, puisqu’il s’est initié à ce sport à cet endroit à l’âge de 10 ans.

Après avoir œuvré au Club de golf La Vallée du Richelieu en Montérégie, M. Landry fait un retour dans son alma mater.

Le chef Adrian Pastor a conçu l’offre alimentaire basée sur des produits provenant de la région.

Le chef Adrian Pastor (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

L’approvisionnement se fera notamment chez Florent charcuteries artisanales, une nouvelle boutique qui ouvrira bientôt ses portes au centre-ville de Rimouski. Le propriétaire est l’ancien chef de l’Auberge du Mange-Grenouille, Antoine Landry.

Une place pour les arts

Pour l’homme d’affaires, un club de golf est un lieu de contemplation. Lui et sa conjointe, Carole Deniger, ont donc décidé d’ajouter des œuvres d’art sur le terrain.

C’est la raison pour laquelle on peut faire la rencontre de la sculpture d’un jeune orignal. Il s’agit d’une œuvre de l’artiste Ludovic Boney de Lévis.

Une œuvre d’art est installée au hasard du parcours de Bic sur Mer. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

Autre première pour le terrain de golf. Le spectacle Kàsalà et poutine sera offert le 26 juillet sur le terrain de pratique dans le cadre des Concerts aux îles du Bic.

Pour Éric Fournier, le site rappelle un véritable amphithéâtre, qui propose une vue imprenable sur le fleuve et le parc national du Bic. Le coucher de soleil ajoutera au spectacle, imagine l’homme d’affaires.

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  • Des vins de La Mitis qui se distinguent
    Les vins du vignoble la FETE (Ferme expérimentale Terre-Eau) ravissent de plus en plus le palais des fins dégustateurs. S’étendant sur une superficie de 4 hectares située à Saint-Joseph-de-Lepage, les 10 000 plants de raisins issus de 13 cépages, qui sont cultivés à des fins expérimentales, permettent de produire 16 vins différents. L’un de ces vins, le Bel-Chas 2023, a séduit les membres du jury de la Sélection mondiale des vins 2024, organisée par la Société des alcools du Québec. Le Bel-Ch
     

Des vins de La Mitis qui se distinguent

12 juin 2025 à 17:00

Les vins du vignoble la FETE (Ferme expérimentale Terre-Eau) ravissent de plus en plus le palais des fins dégustateurs. S’étendant sur une superficie de 4 hectares située à Saint-Joseph-de-Lepage, les 10 000 plants de raisins issus de 13 cépages, qui sont cultivés à des fins expérimentales, permettent de produire 16 vins différents.

L’un de ces vins, le Bel-Chas 2023, a séduit les membres du jury de la Sélection mondiale des vins 2024, organisée par la Société des alcools du Québec. Le Bel-Chas a obtenu 86 points, se classant ainsi tout juste au pied du podium.

Le Bel-Chas est arrivé en quatrième position à la Sélection mondiale des vins 2024, organisée par la Société des alcools du Québec. (Photo Johanne Fournier)

Le jury composé de 60 membres de la filière internationale et canadienne des vins a goûté aux 1630 vins proposés par des producteurs de 31 pays. Pour la vinificatrice et cheffe de cuves du vignoble de La Mitis, il s’agit d’une réussite qui ouvrira la voie d’une nouvelle aventure, espère-t-elle.

« Pour un vin dont on n’avait aucune idée, comment il allait se positionner dans le paysage des vins, c’est comme un sceau d’approbation », réagit la chimiste Anne Corminboeuf. Plus récemment, la FETE a lancé certains de ses produits lors du Salon des vins de Rimouski, organisé par la Fondation Maison Marie-Élisabeth de Rimouski. Les visiteurs ont pu déguster des vins blancs, rosés et rouges issus d’au moins cinq des 13 cépages cultivés à la FETE.

Anne Corminboeuf et Louis Drainville ont confiance en leurs produits qui sont déjà fort bien accueillis par les connaisseurs. (Photo Johanne Fournier)

Selon le président-directeur général de Terre-Eau, Louis Drainville, l’accueil de ces nouveaux vins a été exceptionnel de la part des participants du Salon des vins, qui s’est tenu le 24 avril.

Commercialisation

La commercialisation récente des vins de la FETE marque le début d’une nouvelle étape pour le vignoble.

« La commercialisation se fait à la FETE et dans les marchés publics, précise monsieur Drainville. Actuellement, on peaufine notre approche auprès des restaurateurs. » Le viticulteur produit principalement des vins blancs et rosés, qui s’harmonisent à merveille avec le poisson et les fruits de mer. Quant au rouge, il peut être bu en consommant des viandes rouges et du maquereau. 

De l’avis de l’agronome et biologiste, la personnalité si particulière des vins de la FETE se développe grâce au contexte maritime, au terroir rimouskois, à la proximité du fleuve et à son climat qui donne des hivers plus tempérés.

La FETE

La FETE poursuit principalement comme objectif l’amélioration de la connaissance viticole et vinicole. Dans cette optique, l’agrandissement du chai est déjà dans les cartons de l’entreprise. « L’année passée, on a produit à peu près 4000 à 5000 bouteilles, alors qu’avec les prochaines estimations, on parle de 8000 à 10 000 bouteilles, tous cépages confondus », indique Louis Drainville.

La majeure partie des vignes de la FETE croît en terroir rimouskois. Celui-ci est composé d’un sol plutôt léger et peu profond. Une parcelle de 0,5 hectare se trouve sur un sol plus argileux. Plus de 80 % des raisins poussent sur un sol de la série Rimouski. Peu profond, il repose sur une roche de schiste argileux, qui est propice à la viticulture, selon le dirigeant de Terre-Eau.

Le travail des sols a commencé il y a dix ans, tandis que les vignes ont principalement été implantées en 2016 et 2017. Une dernière parcelle a été ajoutée il y a trois ans, dont la vendange a donné sa première cuvée l’an dernier. 

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  • La 20 déchire le Bas-Saint-Laurent
    Alors que le sujet déchaîne les passions depuis plusieurs années, voilà que Québec, avec l’adoption de son dernier budget en mars, a mis le projet de parachèvement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic en pause pour cinq ans. Le plus surprenant, c’est que le gouvernement Legault ne l’a pas retiré du Plan québécois des infrastructures (PQI), mais il ne lui accorde aucun fonds. Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) évoque la conjoncture économique pour e
     

La 20 déchire le Bas-Saint-Laurent

11 juin 2025 à 18:00

Alors que le sujet déchaîne les passions depuis plusieurs années, voilà que Québec, avec l’adoption de son dernier budget en mars, a mis le projet de parachèvement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic en pause pour cinq ans.

Le plus surprenant, c’est que le gouvernement Legault ne l’a pas retiré du Plan québécois des infrastructures (PQI), mais il ne lui accorde aucun fonds. Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) évoque la conjoncture économique pour expliquer la mise en veilleuse du projet jusqu’en 2030.

La ministre Geneviève Guilbault continue à dire que le projet de prolongement de l’autoroute 20 est très important. (Photo Johanne Fournier)

« C’est pour respecter la capacité de payer des contribuables, fait valoir la porte-parole du MTMD, Julie Marcoux. Le ministère a revu ses priorités et a repoussé le projet. Le choix qui a été fait est de plus investir dans les infrastructures existantes. C’est ce qu’on appelle le maintien des actifs. »

Mais, la ministre Geneviève Guilbault continue à dire que le projet est très important. À preuve, la bonification de l’autoroute 20 figure parmi les dix projets majeurs au Québec à faire partie du PQI. « C’est parce que le PQI est fait sur dix ans, explique Mme Marcoux. Pour le premier quinquennat [de 2025 à 2030], il n’y a pas de montant prévu pour poursuivre les activités. Par contre, de 2030 à 2035, le projet est provisionné. C’est parce que c’est un projet important que le ministère l’a laissé au PQI. »

Octroi de trois contrats

Quelques mois avant de placer le projet sur la glace, le ministère avait octroyé trois contrats pour une somme totale de 29,3 M$. Il s’agit du plus gros montant jamais engagé par le gouvernement Legault depuis qu’il a réinscrit le prolongement de l’autoroute 20 au PQI.

Ces contrats se ventilent comme suit : 11,9 M$ pour les plans, les devis et le service d’accompagnement pour la construction du pont de la rivière des Trois-Pistoles ; 10 M$ pour la conception du tronçon routier de 6 km entre Notre-Dame-des-Neiges et Trois-Pistoles ; 7,4 M$ pour la réalisation de l’étude d’impact sur l’environnement et de l’avant-projet qui établira les différents scénarios possibles pour l’axe routier entre Trois-Pistoles et Rimouski.

Jusqu’ici, des honoraires de 850 000 $ ont été déboursés pour permettre aux mandataires de faire le point sur l’avancement du projet avant son retrait au PQI en 2015.

25 victimes : véritable chemin de croix

Un accident survenu le 16 novembre 2023 sur l’autoroute 20 à la hauteur de Saint-Anaclet-de-Lessard a coûté la vie à Arianne Dubé, 28 ans. (Photo Johanne Fournier)

Une moyenne de 8100 véhicules circule chaque jour sur l’autoroute 20 entre Rimouski et Mont-Joli. L’été, le débit monte à 9580. Entre 2004 et 2022, ce tronçon a été le théâtre de 1203 accidents. 

Véritable chemin de croix pour plusieurs conducteurs, ce segment est devenu le tombeau de 25 personnes. Les nombreuses petites croix de chemin qui jonchent la chaussée nous le rappellent inexorablement.

Ce tronçon de l’autoroute 20 a d’ailleurs été désigné parmi les 10 sites les plus dangereux au Québec. Notons qu’il n’existe aucune voie de dépassement sur plus de 20 km entre l’est de Rimouski et Mont-Joli.

Autoroute à quatre voies réclamée

Avec une pétition de plus de 10 000 signataires qu’il a déposée à l’Assemblée nationale, le député de Matane-Matapédia-La Mitis demande depuis longtemps, pour cette portion d’autoroute, un élargissement à quatre voies, séparées par un terre-plein.

Pascal Bérubé déplore que sa demande n’ait pas été retenue par Québec. « On n’a plus d’attente de la CAQ quant à ça. Ce gouvernement a démontré un désintérêt soutenu dans ce dossier-là. Les citoyens de Rimouski interpellent beaucoup la ministre régionale [Maïté Blanchette Vézina], qui semble impassible face à la situation. »

En juillet dernier, une coroner a donné raison à Pascal Bérubé en recommandant d’élargir ce tronçon à quatre voies. L’enquête de la coroner Monique Tremblay faisait suite à un accident survenu le 16 novembre 2023 sur l’autoroute 20 à la hauteur de Saint-Anaclet-de-Lessard et qui a coûté la vie à Arianne Dubé, 28 ans.

Le MTMD ne retient pas la recommandation de la coroner Tremblay. Il préfère proposer une autre solution : l’ajout de voies de dépassement. 

Ouverture de Costco

Le député Bérubé estime qu’il est « téméraire, voire irresponsable » que le ministère ne tienne pas compte de la recommandation de la coroner, surtout avec la hausse du nombre de véhicules envisagée lorsque le magasin Costco ouvrira ses portes, le 5 août, à Rimouski.

La 20 : l’autoroute de la discorde

On parle du prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic depuis des lustres. Le projet ne fait pas l’unanimité. Le sujet est polarisant. Il divise les populations concernées. Bref, le projet sème la discorde.

Le projet de parachèvement de l’autoroute 20 sème la discorde auprès des populations concernées. (Photo Johanne Fournier)

Sans surprise, deux groupes s’affrontent et ne partagent pas la même vision concernant le fameux tronçon inachevé. Il y a des citoyens favorables, qui sont principalement des résidents de Saint-Fabien, du Bic et de Saint-Simon-de-Rimouski.

De l’autre côté, il y a des gens qui s’y opposent. Ceux-ci vivent surtout à Trois-Pistoles et sont soutenus par certaines organisations et des individus de l’extérieur de la région. Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, est le seul membre de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) à s’inscrire en faux dans ce projet souhaité par l’ensemble de ses homologues.

Pour

Un premier groupe revendique le parachèvement de l’autoroute. Des affiches de différents formats, sur lesquelles il est écrit « On veut l’autoroute 20 », ont poussé un peu partout.

« Si on est pour, c’est d’abord pour la sécurité des usagers et des résidents qui habitent sur le bord de la 132, explique l’un des porte-parole du Comité de citoyens en faveur du prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski, Raynald Lavoie. C’est rendu intenable ! »

Le résident du Bic appréhende l’ouverture du magasin-entrepôt Costco de Rimouski, prévue le 5 août. « Le transport lourd et les matières dangereuses transitent tous par la 132, observe-t-il. En période estivale, c’est infernal ! Puis, comme les Québécois n’iront pas aux États-Unis cet été, il va y avoir beaucoup de monde sur la route. Elle est rendue extrêmement dangereuse à cause des poids lourds et des excès de vitesse provoqués par les gens qui s’impatientent. »

Contre

Les opposants ne demandent qu’une chose : une route 132 améliorée grâce à l’installation de haies brise-vent, de bandes rugueuses, d’une meilleure signalisation, de poteaux réfléchissants.

« Il faut que ça bouge sur la route 132 parce que, sinon, il va continuer à y avoir des morts et on va continuer à mettre ça sur le dos de la route, alors que la cause est, en grande partie, comportementale, avance le porte-parole du groupe “Le pont de la 20, ça tient pas debout” et de la coalition “Non à la 20”, Sébastien Rioux. Ça a été démontré que la route est rarement un problème. »

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert. (Photo Johanne Fournier)

Le Pistolois estime qu’il faut repenser nos modes de transport, tant de personnes que de marchandises, en utilisant davantage les transports maritime, ferroviaire et en commun. De l’avis de M. Rioux, il n’a pas été prouvé que l’autoroute 20 est plus sécuritaire. « On va juste déplacer les accidents d’un endroit à l’autre et, comme on va permettre aux gens d’aller plus rapidement, ils vont être plus mortels », croit-il.

Les membres de ces groupes sont aussi contre la construction d’un pont au-dessus de la rivière des Trois-Pistoles, principalement pour des considérations écologiques. Ce pont deviendrait le plus haut du Québec.

« Il y a un type de plante qui existe à deux endroits au Québec et l’un d’eux est le bord de la rivière des Trois-Pistoles, précise M. Rioux. C’est hyper important qu’elle soit protégée parce qu’elle est extrêmement rare. Aussi, dépendamment des tracés, c’est entre 15 et 20 érablières qui n’existeront plus si la 20 passe. » Toujours selon lui, la construction du tronçon pourrait également nuire à certaines productions agricoles et contaminer l’eau.

Actes de vandalisme 

L’an dernier, des actes de vandalisme avaient été commis sur le chantier du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) à Notre-Dame-des-Neiges, en marge de travaux préparatoires à la construction du pont. Un camion du ministère, utilisé pour des opérations de forage, avait aussi subi l’assaut de vandales, qui avaient aussi dispersé du matériel dans la forêt avoisinante. Les actions n’avaient pas été revendiquées par les groupes d’opposants.

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  • Le Théâtre du Bic ouvre sa saison estivale
    C’est le spectacle Wahsipekuk: au-delà des montagnes, d’Ivanie Aubin-Malo, qui ouvre la saison estivale du Théâtre du Bic. La performance de l’interprète, chorégraphe et commissaire métisse, qui sera présentée ce mercredi 11 juin, transporte les spectateurs dans un univers irréel composé de traditions orales chantées et dansées des peuples wabanakiak. Résultat d’une recherche menée par Natasha Kanapé Fontaine et Ivanie Aubin-Malo, cette création suggère une escapade inspirée du récit de Kolus
     

Le Théâtre du Bic ouvre sa saison estivale

10 juin 2025 à 20:00

C’est le spectacle Wahsipekuk: au-delà des montagnes, d’Ivanie Aubin-Malo, qui ouvre la saison estivale du Théâtre du Bic. La performance de l’interprète, chorégraphe et commissaire métisse, qui sera présentée ce mercredi 11 juin, transporte les spectateurs dans un univers irréel composé de traditions orales chantées et dansées des peuples wabanakiak.

Résultat d’une recherche menée par Natasha Kanapé Fontaine et Ivanie Aubin-Malo, cette création suggère une escapade inspirée du récit de Koluskap.

Le spectacle ouvre sur une expérience où le passé et le présent se croisent. Ivanie Aubin-Malo est accompagnée sur scène par le violoniste Julian Rice.

« Wahsipekuk est un spectacle interdisciplinaire, décrit l’artiste wolastoqey par sa mère et québécoise par son père. C’est un conte renouvelé évoquant les géants de la confédération wabanakiak. Pour moi, Le Bic est cher à mes yeux parce qu’il s’inscrit dans le territoire de ma nation. »

Le spectacle d’Ivanie Aubin-Malo est un appel lancé à son peuple à se réunir.

« Le contexte actuel de ma communauté fait en sorte qu’on a beaucoup de difficulté à se rassembler et à mettre au centre de nos rencontres notre culture et les géants, avec ce qu’ils ont à livrer comme message. Donc, le spectacle est une occasion pour moi de rassembler les membres et un public plus large. On entend la langue wolastoqey et on est en lien avec le territoire. Je mets derrière moi des projections de lunes et de marées. C’est comme un itinéraire vers les ancêtres. »

Les géants qu’elle invoque sont Koluskap, Cinu et Kiwahq. « Koluskap est le géant créateur des humains, Cinu est le géant de roche et Kiwahq est le géant de glace, précise-t-elle. Cinu et Kiwahq ont aussi parfois le rôle de géants cannibales dans nos histoires orales. »

Le chemin ancestral

Ivanie Aubin-Malo apprend la langue wolastoqey depuis 2017. «Ce spectacle me permet de prononcer les mots de ma langue et d’avoir de plus en plus de vocabulaire.» 

Le spectacle est une occasion, pour le peuple de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk du Québec, auparavant appelée Malécites de Viger, de se rapprocher de celui du Nouveau-Brunswick.

« Au-delà des montagnes fait référence aux Appalaches, spécifie Ivanie Aubin-Malo. C’est une ancienne route de portage jusqu’au fleuve Saint-Laurent qu’on appelle Wahsipekuk. Donc, le spectacle est comme un portage pour retourner à Wahsipekuk, qui est un chemin ancestral pour tous les Wolastoqey, incluant ceux du Nouveau-Brunswick. On est une nation nomade. »

Selon elle, il y a longtemps que la culture wolastoqey ne circule plus au Québec, en raison d’une barrière de langue et à cause des frontières entre le Québec, le Nouveau-Brunswick et même le Maine.

« Mon désir est que le spectacle circule dans tout ce territoire-là pour briser les frontières coloniales », espère-t-elle.

Ivanie Aubin-Malo est née et a grandi à Longueuil. Son grand-père maternel, Jean-Marie Aubin, a été le premier grand chef de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk. La famille Aubin provient d’Amqui et de Saint-Léon-le-Grand.

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  • Le sous-marin Onondaga sera soulevé
    Le sous-marin Onondaga ne mouillera bientôt plus dans le lit du fleuve. Dès cet automne, il sera soulevé et sorti de l’eau pour reposer sur des massifs de béton, puis remblayé. Un nouvel aménagement permettra également de l’observer sous de nouveaux angles. La gigantesque structure du Site historique maritime de la Pointe-au-Père de Rimouski ne subira donc plus l’agression des marées.  Le soulèvement se fera à l’automne et les opérations se finaliseront pour la saison 2026. Les travaux pré
     

Le sous-marin Onondaga sera soulevé

9 juin 2025 à 19:00

Le sous-marin Onondaga ne mouillera bientôt plus dans le lit du fleuve. Dès cet automne, il sera soulevé et sorti de l’eau pour reposer sur des massifs de béton, puis remblayé. Un nouvel aménagement permettra également de l’observer sous de nouveaux angles.

La gigantesque structure du Site historique maritime de la Pointe-au-Père de Rimouski ne subira donc plus l’agression des marées. 

Le soulèvement se fera à l’automne et les opérations se finaliseront pour la saison 2026. Les travaux préparatoires, qui étaient en cours depuis octobre, sont arrêtés depuis le 7 juin, afin d’offrir les visites dans le ventre du mastodonte. Ils reprendront le 25 août.

Les travaux sont évalués à 5 M$, dont 3,25 M$ sont déboursés par le Site historique. Le reste du financement est assumé par Développement économique Canada et la Ville de Rimouski.

Objectif de protection

Plusieurs se souviennent encore de mésaventures survenues en 2009 lors de l’aménagement du sous-marin sur le Site historique de la Pointe-au-Père. Par conséquent, l’Onondaga n’avait pas été installé à l’endroit précis où il avait été prévu.

Or, au fil des années, le Site historique a amassé de l’argent pour réaliser les travaux qui lui permettraient d’être installé là où il devait être.

« C’est maintenant que ça se passe, lance la directrice générale du Site, Hélène Théberge. Il ne changera pas d’emplacement, mais il va être soulevé d’environ 3 mètres en avant et 4 mètres à l’arrière pour être mis au niveau. L’objectif premier est de le protéger. »

Selon la directrice générale du Site historique maritime de la Pointe-au-Père, Hélène Théberge, les travaux exécutés autour de l’Onondaga le protégeront pour encore plusieurs années. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

Subissant le ressac quotidien des marées, l’Onondaga a besoin d’amour. 

« Ça va nous permettre aussi de bonifier la visite parce que, éventuellement, on va pouvoir marcher autour, précise madame Théberge. Il y a plusieurs perspectives à exploiter du sous-marin. On va pouvoir développer différentes expériences grâce à son soulèvement. »

Travaux de soulèvement

Un enrochement a été fait autour du navire pour assurer la sécurité du chantier. En prévision de son soulèvement, des étriers ont été fabriqués en atelier pendant l’hiver pour être ensuite placés contre le sous-marin.

« C’est ce qui va permettre de soulever le sous-marin et de protéger la coque pendant le soulèvement », décrit la directrice générale du Site. Des élévateurs hydrauliques seront placés sous les quatre étriers qui se trouvent dans les zones où le sous-marin est le plus solide.

« C’est l’endroit où il y a des portes étanches à l’intérieur du sous-marin », indique madame Théberge. 

À compter du 25 août, l’Onondaga sera soulevé de 6 pouces (15,2 cm) à la fois. C’est pour s’assurer qu’en raison du poids, il n’y ait pas d’effet de recul, de l’avis d’Hélène Théberge.

CB4S de Saint-Arsène se charge du chantier. (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Des piliers de bétons seront ensuite coulés à l’endroit où se trouvent les étriers, ce qui permettra au mastodonte de bien demeurer en place. Le chantier se terminera par des travaux de remblai. «Le sous-marin sera plus haut de trois à quatre mètres», précise-t-elle. 

Les travaux sont dirigés par Construction béton Quatre Saisons de Saint-Arsène. La surveillance du chantier est assurée par Prodject de Saint-Anaclet-de-Lessard.

Activités estivales

Le Site historique a profité de la conférence de presse portant sur les travaux du sous-marin pour lancer sa saison estivale, en collaboration avec Parcs Canada. Plusieurs activités culturelles, musicales et familiales seront offertes en bordure du fleuve jusqu’au 24 août. 

De son côté, le musée Empress of Ireland continuera à présenter son exposition permanente et son spectacle immersif jusqu’au 13 octobre.

Le Site historique maritime de la Pointe-au-Père (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

La station du phare de Pointe-au-Père, qui présente tous les jours l’exposition permanente Veilleurs de fleuve, clôturera sa saison à la même date.

L’équipe de Saison deli du Bic ouvrira un comptoir-crèmerie dans la maison de l’ingénieur dès le 20 juin.

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  • Et si votre vie était en jeu ?
    Presque la moitié de la population québécoise réside dans une municipalité sans service de premiers répondants. Pour 45 % des appels jugés très urgents, il faudra plus de 10 minutes avant de pouvoir compter sur une intervention. Pour quelqu’un qui est en arrêt cardiorespiratoire, ce délai lui laisse bien peu de chances de survie. Par ailleurs, des ambulanciers passent beaucoup trop de temps aux urgences. C’est grosso modo la conclusion à laquelle en vient le vérificateur général du Québec
     

Et si votre vie était en jeu ?

9 juin 2025 à 14:00

Presque la moitié de la population québécoise réside dans une municipalité sans service de premiers répondants. Pour 45 % des appels jugés très urgents, il faudra plus de 10 minutes avant de pouvoir compter sur une intervention.

Pour quelqu’un qui est en arrêt cardiorespiratoire, ce délai lui laisse bien peu de chances de survie. Par ailleurs, des ambulanciers passent beaucoup trop de temps aux urgences.

C’est grosso modo la conclusion à laquelle en vient le vérificateur général du Québec (VGQ) par intérim dans un rapport sur les services ambulanciers et l’accès au logement abordable qui a été rendu public récemment.

Alain Fortin calcule que 773 municipalités sur 1102, soit plus des deux tiers des municipalités du Québec, ne peuvent compter sur un service de premiers répondants.

C’est presque 50 % des Québécois qui n’ont pas accès à un service de premiers répondants, tant en zone urbaine, semi-urbaine que rurale. N’y a-t-il pas de quoi s’inquiéter du temps de réponse en cas d’urgence ?

Dans 45 % des cas, l’ambulance prend plus de 10 minutes avant d’arriver sur un appel considéré « très urgent ». N’est-il pas encore plus préoccupant d’apprendre que 17 % de ces appels sont traités dans un délai de 15 à 30 minutes, de l’avis du VGQ ?

Lorsque les données sont isolées par catégorie, la situation en milieu rural s’aggrave, puisque 59 % des appels classés comme « très urgents » reçoivent un délai d’intervention de plus de 10 minutes. Pire encore, il faudra compter entre 15 et 30 minutes pour 29,4 % des appels faits en milieu rural.

Or, des sources scientifiques prouvent qu’après 10 minutes, les chances de survie d’une personne qui est en arrêt cardiorespiratoire sont pratiquement réduites à néant.

Municipalités réticentes

L’idée n’est pas de pointer du doigt les premiers répondants qui sont, la plupart du temps, des pompiers ou des bénévoles formés, d’autant plus qu’ils arrivent très souvent avant les techniciens paramédicaux.

En milieu rural, ils sont sur les lieux quelque 9 minutes avant. Dans plusieurs municipalités, ils arrivent avec un défibrillateur qui peut sauver la vie d’une personne en arrêt cardiorespiratoire.

S’il faut saluer le courage et la générosité de ces femmes et de ces hommes, on peut, en revanche, interroger les municipalités qui ne semblent pas bien comprendre leur rôle, selon ce qu’avait relevé en 2014 le Comité national sur les services préhospitaliers d’urgence, qui avait été instauré par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Ce comité en était venu au constat que certaines administrations municipales étaient « réticentes à participer » du fait qu’elles appréhendaient « de devoir assumer des coûts importants ».

Or, depuis plus d’une décennie, le nombre de municipalités ayant un service de premiers répondants n’a pas bougé, en dépit des recommandations formulées par le comité.

Le Bas-Saint-Laurent fait bonne figure

Certaines régions font bonne figure, dont le Bas-Saint-Laurent, qui se classe bon premier en matière de rapidité d’intervention des ambulances au Québec. Les trois villes de la région comptant plus de 10 000 habitants sont dans le top 3 du palmarès des 112 plus grosses municipalités québécoises.

Matane arrive au deuxième rang avec une moyenne de 6 minutes 21 secondes avant que n’arrive une ambulance, suivie de Rimouski, avec 6 minutes 22 secondes. Ces chiffres ont été compilés par le bureau d’enquête du Journal de Montréal.

Par conséquent, les habitants de ces deux villes bénéficient d’un temps de réponse en deçà de 10 minutes en situation d’urgence, ce qui est considéré comme étant bon. En Gaspésie, le temps de réponse varie de 15 à 20 minutes.

Communautés rurales mal desservies

Si les Matanais et les Rimouskois peuvent se considérer comme privilégiés, il en est tout autre des résidents de communautés rurales situées tout autour, surtout lorsqu’une seule ambulance est disponible dans un rayon d’un millier de kilomètres carrés.

Souvenez-vous du cas de cet enfant de 10 ans en visite à Esprit-Saint en janvier 2023 qui, alors qu’il était en arrêt cardiorespiratoire, est décédé après avoir attendu une ambulance pendant de trop longues minutes.

Comme la seule ambulance du secteur avait déjà été appelée sur une autre urgence, c’est un véhicule de Cabano, située à 57 km de là, qui avait été dépêché.

Esprit-Saint (Photo courtoisie)

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent spécifiait alors qu’Esprit-Saint se trouve dans la zone ambulancière de Lac-des-Aigles, qui dessert 2 678 habitants sur une superficie de 1 184 km carrés.

Pour le maire de l’endroit, ce triste événement lui rappelait une expérience personnelle traumatisante.

« Mon épouse a fait un infarctus dans la maison, avait raconté Langis Proulx. On a appelé l’ambulance de Squatec et ça a pris 40 minutes. Je me suis toujours demandé pourquoi, alors que ça aurait dû prendre 20 minutes. En descendant mon épouse à l’hôpital de Rimouski, ils ont dû lui donner de la nitro cinq fois. Sinon, ils la perdaient. Ça donne une idée que, plus vite l’ambulance arrive, plus vite on peut sauver des vies ! » 

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  • Festi Jazz 2025 : «meilleure programmation des dernières années»
    Pour le directeur général du Festi Jazz international de Rimouski, Sébastien Fournier, la prochaine édition présentera sans contredit « la meilleure programmation des dernières années ». L’événement se déploiera du 28 au 31 août. « C’est une programmation paritaire et diversifiée, décrit M. Fournier, véritable homme-orchestre et seul employé à temps plein de l’organisation. Elle met davantage le projecteur, cette année, sur l’importance de l’apport d’artistes de divers horizons sur la scène d
     

Festi Jazz 2025 : «meilleure programmation des dernières années»

3 juin 2025 à 19:00

Pour le directeur général du Festi Jazz international de Rimouski, Sébastien Fournier, la prochaine édition présentera sans contredit « la meilleure programmation des dernières années ». L’événement se déploiera du 28 au 31 août.

« C’est une programmation paritaire et diversifiée, décrit M. Fournier, véritable homme-orchestre et seul employé à temps plein de l’organisation. Elle met davantage le projecteur, cette année, sur l’importance de l’apport d’artistes de divers horizons sur la scène d’ici. » 

Pour le président du conseil d’administration, la programmation de cette année est la plus proche de la vision artistique de l’événement, c’est-à-dire qu’elle présente du jazz qui va plaire aux amateurs de ce style musical, mais tout autant aux gens qui aiment faire la fête, qui veulent danser, qui souhaitent découvrir de nouveaux musiciens.

Loin d’être élitiste, la programmation est composée de plus de 80% de spectacles gratuits. 

« On a des musiciens virtuoses d’un peu partout dans le monde, mentionne Raphaël Cousineau-Morin. On a pigé en Italie, en Inde, aux États-Unis, en Pologne. On vit pleinement, cette année, le caractère international du festival, tout en continuant à mettre de l’avant des artistes de Rimouski, du Québec et de partout au Canada. Il y a trois, quatre ou cinq artistes dont, un jour, on n’aura plus les moyens d’inviter au Festi Jazz. Donc, profitez du fait qu’ils seront ici cette année! »

Mohini Dey

Le concert d’ouverture sera assuré par Jordan Officer. Puis, l’un des bons coups de l’organisation est, selon Sébastien Fournier, de pouvoir compter sur la présence de Mohini Dey en exclusivité.

À seulement 28 ans, l’artiste originaire de l’Inde et qui vit aujourd’hui aux États-Unis figure parmi les meilleurs bassistes du 21e siècle.

Le 39e Festi Jazz international de Rimouski accueillera en exclusivité Mohini Dey, considérée comme une virtuose de la basse électrique. (Photo fournie par Mohini Dey)

Il y a plus de 600 000 personnes qui la suivent sur Instagram, plus de 21 millions d’écoutes sur YouTube. C’est quelqu’un qui a une influence énorme sur la scène musicale. C’est certainement la personne que tout le monde veut voir jouer! » Elle a notamment joué avec Quincy Jones, Zakir Hussain et Steve Vai. 

Mohini Dey oscille entre le jazz métal, le jazz fusion, les balades et le style un peu latin, de l’avis du grand manitou de l’événement.

« Chose certaine, vous allez hocher de la tête et vous aurez la bouche grande ouverte parce que ce sera extrêmement prenant comme performance! »

Five Alarm Funk et Comment Debord

Le directeur général du Festi Jazz souligne aussi la venue de Five Alarm Funk de Vancouver.

« C’est un groupe très technique qui apporte une énergie qui fait que personne ne peut rester assis. C’est un groupe où la batterie est en avant pour nous faire ressentir le rythme. C’est un type de spectacle éclectique. Les musiciens seront là pour se faire plaisir. Ils feront un aller-retour spécifiquement pour nous. »

La formation Comment Debord débarquera aussi à Rimouski.

Le groupe Comment Debord débarquera à Rimouski pour le Festi Jazz. (Photo courtoisie Francis Leduc)

« Ce sont cinq musiciens montréalais qui commencent de plus en plus à faire leur place, commente M. Fournier. On parle de sonorités des années 1960 et 1970, avec un brin de disco des années 1980. C’est une ambiance festive avec des thèmes accrocheurs. »

Betty Bonifassi 

Raphaël Cousineau-Morin révèle son coup de cœur: la chanteuse Betty Bonifassi, reconnue pour sa voix puissante et ses projets audacieux mêlant soul et blues. 

« Elle s’était retirée de la place publique au cours des dernières années, raconte le président. Elle est allée vivre en Afrique et, après, elle s’est isolée aux Îles-de-la-Madeleine. Elle n’a pas fait de grandes salles depuis plusieurs années au Québec. Elle a recommencé l’an passé à faire de petits spectacles à guichet fermé. Quand on lui a offert de venir au Festi Jazz, elle était très honorée et a tout de suite accepté notre proposition. On est vraiment excité de présenter cette chanteuse chouchou du public québécois dans une formule très intimiste. »

Pour consulter la programmation: https://festijazzrimouski.com/evenements/

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  • La désinformation, un virus très toxique
    La dernière élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a encore une fois fait la démonstration d’une certaine banalisation du mensonge, des contre-vérités et de la propagation des fausses nouvelles. Des rumeurs, des histoires fictives et des informations manipulées ou sorties de leur contexte sont présentées comme des faits. Chacun peut interpréter ces « fausses vérités » à sa manière. Si certains croient que nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité, peut-on encore sau
     

La désinformation, un virus très toxique

31 mai 2025 à 15:00

La dernière élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a encore une fois fait la démonstration d’une certaine banalisation du mensonge, des contre-vérités et de la propagation des fausses nouvelles.

Des rumeurs, des histoires fictives et des informations manipulées ou sorties de leur contexte sont présentées comme des faits.

Chacun peut interpréter ces « fausses vérités » à sa manière. Si certains croient que nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité, peut-on encore sauver la vérité et la véracité des faits?

Comme bobard, pensons au président Trump qui, lors d’un débat en pleine campagne électorale, a affirmé que les immigrants haïtiens vivant à Springfield, capitale de l’Illinois, mangeaient des chiens et des chats. Bien sûr, cette information est fausse, en plus d’être raciste.

Certains de ses partisans ont même reconnu que le candidat racontait n’importe quoi. Mais, ce qui est le plus déconcertant, c’est que Donald Trump a quand même été élu.

Or, le multimilliardaire utilise-t-il les mensonges pour attirer l’attention?

Rappelez-vous aussi combien son équipe avait largement surestimé la foule présente à sa cérémonie d’investiture, allant jusqu’à dire qu’il faisait soleil, alors qu’en réalité, il pleuvait et que la foule n’était pas nombreuse. Voilà autant d’exemples qui nous conduisent dans cette ère de post-vérité.

Rôle des réseaux sociaux

Je parle du président américain, mais le phénomène est tout aussi et simplement observable en parcourant notre fil d’actualité sur les réseaux sociaux, alors que le moindre quidam peut affirmer des choses sans mentionner la source.

« Je dis ce que je pense et j’ai raison. » Facebook, X et autres réseaux sociaux sont truffés de mensonges, de fausses nouvelles, de théories du complot.

Ces publications s’élèvent au même rang que les nouvelles vérifiées et validées, comme celles que vous pouvez lire dans votre hebdomadaire Le Soir.

Les fausses nouvelles côtoient aussi les publications de scientifiques qui publient les résultats de leurs recherches avec beaucoup de rigueur et qui s’inscrivent dans le consensus scientifique.

Freud avait-il raison?

Pourquoi les mensonges sous toutes leurs formes sont-ils devenus plus attrayants que la vérité? Comment arrive-t-on à tolérer ces faussetés sans qu’elles ne soient réprimées? C’est aussi ça, la démocratie. Est-ce que Freud avait raison?

« Les foules n’ont jamais soif de vérité, elles réclament des illusions auxquelles elles ne peuvent renoncer, a écrit le célèbre psychanalyste en 1921. Chez elles, l’irréalité prend toujours le pas sur la réalité ».

N’est-ce pas ce qui décrit l’opposition entre mensonge et vérité dans l’espace public? Or, est-il encore possible de sauver la vérité?

La question demeure entière, alors que nous sommes dans une période où la vérité de chacun prime et où les balivernes sont trop souvent plus importantes que la vérité.

Algorithmes et chambres d’écho

La désinformation est exacerbée par les réseaux sociaux qui, par leurs algorithmes, nous emprisonnent dans une bulle de filtre ou dans une chambre d’écho. Regardez des vidéos de chats et votre fil d’actualité ne vous proposera que des vidéos de chats.

Ce n’est pas très dangereux. Mais, si vous êtes enclins à adhérer aux théories du complot et que vous ne voyez plus ce qui contredit ces hypothèses, il devient dangereux de tomber dans la radicalisation.

Sans tomber dans des croyances farfelues, il existe aussi actuellement un fort mouvement qui remet en cause les autorités et les institutions. Certains se mettent à douter de tout. Mais, loin de moi l’idée d’associer le doute aux conspirationnistes.

Il est toujours sain de développer son esprit critique par rapport à ce que nous lisons, voyons et entendons. Prenons 30 secondes avant d’y croire.

Pendant la pandémie, la professeure de l’Université de Sherbrooke, Marie-Ève Carignan, s’est penchée sur la situation de plusieurs personnes qui se faisaient traiter de complotistes.

« On s’est rendu compte que la confiance envers nos institutions au Canada est plus forte que dans plusieurs autres pays », a souligné la cotitulaire et directrice du Pôle médias et de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

Selon elle, plusieurs personnes ont été affublées du titre de complotiste, notamment parce qu’elles résistaient aux consignes sanitaires.

« Il y a un contexte culturel ou des raisons personnelles qui peuvent faire en sorte qu’une personne soit contre la vaccination, a-t-elle affirmé dans un panel organisé par le Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer, qui s’est tenu du 16 au 18 mai.

L’indépendance journalistique

Là où certaines personnes avaient tort, pendant la pandémie, c’était lorsqu’elles disaient que les médias étaient à la solde des gouvernements ou que les journalistes étaient payés par l’État pour relayer l’information provenant de la Santé publique, alors que le monde était en pleine crise sanitaire.

Les journalistes professionnels bénéficient d’une indépendance journalistique. Jamais ils n’acceptent d’obéir à quelconque directive.

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    Les locaux sont favorables au projet de parc éolien Canton MacNider dans la MRC de La Matapédia, tandis que certains individus et groupes de l’extérieur de la région expriment leurs préoccupations, voire leur opposition. C’est ce qui ressort de la deuxième partie de l’audience du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) portant sur le projet. En compagnie du commissaire Pierre Benoit, la présidente de la commission d’enquête, Mireille Paul, a écouté les intervenants qui ont
     

Canton MacNider : les locaux disent oui 

31 mai 2025 à 12:00

Les locaux sont favorables au projet de parc éolien Canton MacNider dans la MRC de La Matapédia, tandis que certains individus et groupes de l’extérieur de la région expriment leurs préoccupations, voire leur opposition.

C’est ce qui ressort de la deuxième partie de l’audience du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) portant sur le projet.

En compagnie du commissaire Pierre Benoit, la présidente de la commission d’enquête, Mireille Paul, a écouté les intervenants qui ont déposé un mémoire ou qui ont tout simplement fait connaître leur point de vue.

Réagissant à certains comportements de désaccord provenant de la salle, Mme Paul a fait savoir que « les manifestations intempestives ne sont pas admises ».

Vents de dos

La directrice générale du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent a soutenu un mémoire en faveur de la construction du parc éolien. De l’avis de Mélodie Mondor, 1 $ consacré à la filière éolienne rapporte 10 $ dans la communauté.

« Les retombées sont extrêmement importantes dans le milieu », a-t-elle insisté.

Un producteur agricole de Saint-Damase a dit être fébrile d’envisager qu’un deuxième parc éolien pourrait être construit dans sa municipalité.

« Les gens devraient arrêter d’avoir peur du développement éolien, a fait savoir Guy D’Astous. Les éoliennes ne sont pas des mitraillettes ! Une éolienne pollue moins qu’une ferme avec nos cinq à six tracteurs ! »

L’audience de la commission d’enquête du BAPE sur le projet de parc éolien Canton MacNider est présidée par Mireille Paul. Le commissaire est Pierre Benoit. (Photo Johanne Fournier)

Un producteur forestier possédant 1000 acres de forêt à Saint-Damase a démontré sa solidarité à l’égard des propriétaires terriens qui accueilleront une ou des éoliennes.

« Ça permet à notre communauté de s’enrichir, a soutenu Gilbert Otis. Les retombées de nos ressources doivent revenir dans nos milieux. »

Vents de face

Un citoyen de l’extérieur de la région a remis en question la nécessité de ce parc éolien. Alexandre Richard croit qu’il faut s’interroger sur la consommation qu’il juge excessive des occupants du territoire.

« La capacité du réseau est atteinte, a soutenu celui qui plaide pour une sobriété énergétique. Toute la production d’énergie a beaucoup d’impacts négatifs et les retombées ne sont pas celles qui sont annoncées. »

Deux porte-parole de Vents d’élus ont exprimé plusieurs inquiétudes. Selon la présidente de l’organisme, les terres agricoles ne devraient jamais servir au développement éolien.

« Pourquoi utiliser des terres agricoles quand il y a plusieurs autres endroits pour des éoliennes ? », se questionne Rachel Fahlman. De plus, la majorité des profits vont dans le portefeuille de compagnies privées. »

Pour sa part, le secrétaire de Vents d’élus a déploré l’absence d’un cadre réglementaire en matière de développement éolien.

« Nous sommes défavorables à ce projet tant et aussi longtemps qu’il ne sera pas pris en charge par Hydro-Québec et le secteur public », a terminé Stéphane Vincelette.

Le siège social d’Hydro-Québec à Montréal (Photo La Presse canadienne- Paul Chiasson)

De son côté, la porte-parole du Regroupement vigilance énergie Québec croit qu’il est nécessaire d’évaluer les impacts avant d’aller de l’avant avec ce projet.

« Il y a des retombées économiques sur les milieux, mais ce sont des miettes, estime Janie Vachon-Robillard. Les retombées vont surtout au privé. On devrait plutôt trouver des solutions pour diminuer notre consommation d’énergie. » 

Le projet

Le projet de parc éolien Canton MacNider, qui se situerait à Saint-Noël et Saint-Damase, prévoit l’implantation d’un maximum de 21 éoliennes qui pourraient produire 122 mégawatts d’énergie à Hydro-Québec.

Le projet est mis de l’avant par Clearlight Energy et l’Alliance de l’énergie de l’Est dans un partenariat à parts égales.

Les coûts pour la construction du parc sont estimés à 400 M$. Pour les phases de construction et de fermeture, 150 emplois pourraient être créés.

La phase d’exploitation et d’entretien d’une durée de 25 ans générerait 5 à 10 emplois permanents. La mise en service du parc est souhaitée à la fin de 2026.

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