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    Certains noms de lieux nous intriguent, nous touchent ou nous font sourire. Dans cette sĂ©rie, on s’attarde Ă  quelques lieux de chez nous, choisis pour leur histoire singuliĂšre, leur nom Ă©vocateur ou simplement parce qu’ils nous parlent. Un clin d’oeil Ă  nos racines et Ă  ceux qui ont donnĂ© une identitĂ© Ă  notre territoire, un nom Ă  notre coin de pays. Rimouski-Neigette Esprit-Saint (Photo archives) Dans le canton de La Roche, Ă  50 km au sud de Rimouski, ce petit village du Bas-Saint
     

Les lieux d’ici : l’histoire de chaque nom

23 juillet 2025 Ă  11:00

Certains noms de lieux nous intriguent, nous touchent ou nous font sourire. Dans cette sĂ©rie, on s’attarde Ă  quelques lieux de chez nous, choisis pour leur histoire singuliĂšre, leur nom Ă©vocateur ou simplement parce qu’ils nous parlent.

Un clin d’oeil Ă  nos racines et Ă  ceux qui ont donnĂ© une identitĂ© Ă  notre territoire, un nom Ă  notre coin de pays.

Rimouski-Neigette

Esprit-Saint

(Photo archives)

Dans le canton de La Roche, Ă  50 km au sud de Rimouski, ce petit village du Bas-Saint-Laurent est situĂ© prĂšs de La TrinitĂ©-des-Monts. Cette proximitĂ© justifie sans doute l’appellation choisie, Ă©galement appliquĂ©e au bureau de poste en 1939. Esprit-Saint a d’abord Ă©tĂ© un territoire non organisĂ© en 1972 avant d’ĂȘtre Ă©rigĂ© en municipalitĂ© en 1979.

Auparavant, la paroisse de L’Esprit-Saint, d’abord instituĂ©e comme desserte en 1937 puis Ă©rigĂ©e canoniquement en 1964, regroupait la communautĂ© locale. Le nom d’Esprit-Saint aurait Ă©tĂ© donnĂ© en raison de l’esprit de courage des colons ou en rĂ©fĂ©rence directe Ă  la foi.

Au milieu des annĂ©es 1970, le territoire a Ă©tĂ© menacĂ© de fermeture et a survĂ©cu grĂące Ă  la persĂ©vĂ©rance et Ă  la tĂ©nacitĂ© de la population locale qui a luttĂ© dignement pour vivre d’une terre avare de ses fruits.

C’est Ă  la faveur de l’amĂ©nagement intĂ©grĂ© de ses ressources de base, Ă  savoir l’agriculture, l’exploitation forestiĂšre et le tourisme qu’il a pu ĂȘtre sauvĂ© in extremis dans la foulĂ©e des OpĂ©rations-DignitĂ©s qui ont marquĂ© le Bas-Saint-Laurent, il y a prĂšs de vingt ans.

Aujourd’hui, l’existence de la rĂ©serve DuchĂ©nier (1977), au nord-ouest d’Esprit-Saint, assure pour une bonne part la prospĂ©ritĂ© des villageois grĂące Ă  ses 150 km2 d’espaces consacrĂ©s Ă  la pĂȘche et Ă  la chasse.

Une fabrique de bardeaux de cĂšdre, qui constituait la principale industrie de l’endroit, a Ă©tĂ© la proie des flammes en mai 1991. Cette tragĂ©die a affectĂ© une Ă©conomie dĂ©jĂ  mal en point.

 GentilĂ© : Spiritois, Spiritoise

Saint-EugĂšne-de-LadriĂšre

(Photo archives)

La municipalitĂ© de Saint-EugĂšne-de-LadriĂšre a Ă©tĂ© implantĂ©e Ă  25 kilomĂštres au sud-ouest de Rimouski, Ă  la limite est de la MRC de Rimouski-Neigette, au sud de Saint-Fabien. La Petite riviĂšre Rimouski, la riviĂšre du Bic, le lac des Vingt-Quatre Arpents ainsi que de nombreux autres plans d’eau contribuent Ă  marquer la topographie de cet espace municipal.

D’existence rĂ©cente, quoique le territoire ait Ă©tĂ© habitĂ© dĂšs 1860, tant la paroisse que la municipalitĂ© de la paroisse de Saint-EugĂšne-de-LadriĂšre remontent sur le plan administratif Ă  1962. Toutefois, dĂšs 1930, on parlait de la desserte de Saint-EugĂšne-de-LadriĂšre.

Le territoire municipal est issu d’une partie de celui de la municipalitĂ© de la paroisse de Saint-Fabien. C’est en l’honneur de l’abbĂ© EugĂšne-ElzĂ©ar Pelletier, curĂ© de Saint-Fabien de 1912 Ă  1937 que l’élĂ©ment Saint-EugĂšne a Ă©tĂ© retenu. Ce prĂȘtre a fortement encouragĂ© des paroissiens Ă  se montrer gĂ©nĂ©reux lors du dĂ©tachement de Saint-EugĂšne-de-LadriĂšre de Saint-Fabien.

Quant Ă  LadriĂšre, nom du bureau de poste Ă©galement, ouvert en 1919, il rappelle le souvenir de l’abbĂ© Augustin LadriĂšre (1826-1884), notamment curĂ© de Saint-Fabien-de-Panet (1855-1870) et de L’Isle-Verte (1870-1875), avec desserte de Saint-Paul-de-la-Croix. Les principales ressources locales proviennent de la culture de la terre, de l’élevage du bƓuf de boucherie et de l’exploitation de tourbiĂšres. Les sports de plein air occupent une place de choix parmi les activitĂ©s de loisir pratiquĂ©es localement.

Gentilé : Eugénois, Eugénoise

Mont-Lebel

Le Pont des Draveurs de Mont-Lebel. (CrĂ©dit photo : Manuel Mendo 2008 – site du rĂ©pertoire du patrimoine culturel du QuĂ©bec)

Le nom Mont-Lebel identifie un secteur de la nouvelle ville de Rimouski, créée le 1er janvier 2002. Le territoire de ce secteur correspond Ă  celui de l’ancienne municipalitĂ© de Mont-Lebel. Au moment de son annexion avec la Ville de Rimouski, elle compte 334 habitants.

Petite localitĂ© forestiĂšre créée en 1932 dans l’arriĂšre-pays de Rimouski, dont elle est distante d’environ une vingtaine de kilomĂštres, entre Sainte-Blandine au nord, dont elle a Ă©tĂ© dĂ©tachĂ©e, et Saint-Narcisse-de-Rimouski au sud. L’endroit doit son nom Ă  son premier maire, Jean-Baptiste Lebel, qui a prĂ©sidĂ© aux destinĂ©es de la municipalitĂ© de 1932 Ă  1934.

Par ailleurs, d’autres municipalitĂ©s du QuĂ©bec comportent Ă©galement l’anthroponyme Lebel dans leur dĂ©nomination : Lebel-sur-QuĂ©villon dans le Nord-du-QuĂ©bec et Pointe-Lebel sur la CĂŽte-Nord, patronyme par ailleurs rĂ©pandu dans le Bas-Saint-Laurent.

ComposĂ© Ă  l’origine de 41 lots situĂ©s dans le TroisiĂšme Rang des cantons de MacpĂšs et de Neigette et de 33 lots dans le QuatriĂšme Rang des mĂȘmes cantons, le territoire de l’actuelle municipalitĂ© Ă©tait autrefois dĂ©signĂ© sous la dĂ©nomination de Rang-Double. L’économie locale repose essentiellement sur l’agriculture.

Selon la SociĂ©tĂ© rimouskoise du patrimoine, un premier groupe de six familles s’installe Ă  Sainte-Blandine en 1854, alors appelĂ©e la « Montagne. » En 1932, une partie de la municipalitĂ© se dĂ©tache et devient Mont-Lebel. Le pont des Draveurs du Mont-Lebel, reconnu depuis 2000 comme un « bien patrimonial reprĂ©sentatif de la municipalitĂ© Â» a Ă©tĂ© construit en 1930. Il est situĂ© sur la route du Lac-Ă -Quenon et enjambe la petite riviĂšre Neigette.

GentilĂ© : Lebelmontois, Lebelmontoise

Saint-Marcellin 

(Photo courtoisie)

Implantée au sud de Pointe-au-PÚre et de Saint-Anaclet-de-Lessard, à une vingtaine de kilomÚtres au sud-est de Rimouski, Saint-Marcellin compte un grand nombre de lacs (Noir, Carré, Lunettes, à la Poire et Ednard).

CombinĂ©e Ă  l’importance de la forĂȘt locale, cette richesse hydrographique, Ă  laquelle il faut ajouter les riviĂšres Neigette et Lunettes, explique l’attrait qu’exerce le territoire marcellinois auprĂšs des pĂȘcheurs et des chasseurs. Ouvert en 1875, l’endroit est considĂ©rĂ© comme mission Ă  compter de 1899, laquelle relĂšve territorialement des cantons de Neigette, de MacpĂšs et de Ouimet. La future paroisse est placĂ©e sous le vocable de Saint-Marcellin dĂšs 1882.

Voisine de Saint-Anaclet-de-Lessard, le choix de son appellation serait dĂ» au fait qu’Anaclet, ou Clet, et Marcellin sont inscrits le mĂȘme jour au martyrologe, soit le 26 avril.

ConfirmĂ©e lors de l’érection canonique de 1921, la dĂ©nomination, qui identifiait dĂ©jĂ  le bureau de poste depuis 1909, sera transfĂ©rĂ©e Ă  la municipalitĂ© créée officiellement en 1924. Elle Ă©voque un pape d’origine romaine qui succĂšde Ă  saint CaĂŻus sur le trĂŽne pontifical. Son rĂšgne s’est Ă©chelonnĂ© de 296 Ă  304.

Gentilé : Marcellinois, Marcellinoise

Le Bic

(Photo courtoisie Tourisme Bas-Saint-Laurent-Mathieu Dupuis)

La municipalitĂ© du Bic n’existe plus depuis le 16 septembre 2009. Elle a Ă©tĂ© annexĂ©e Ă  Rimouski. L’appellation Le Bic a toutefois Ă©tĂ© prĂ©servĂ©e et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l’ancienne municipalitĂ©.

Le gouvernement a Ă©tabli un parc de conservation d’une superficie de 33 kmÂČ, le parc de conservation du Bic. La profondeur du havre du Bic en fait un abri sĂ»r et l’un des mouillages importants du Saint-Laurent oĂč le gĂ©nĂ©ral Wolfe et sa flotte ont fait une halte en 1759.

L’histoire bicoise remonte aux dĂ©buts de la colonie et mĂȘme plus loin dans le temps, car en 1535, Jacques Cartier s’est arrĂȘtĂ© au havre du Bic, tout comme Champlain le fera en 1603. Ce dernier est d’ailleurs l’auteur de la dĂ©nomination, car il appelle l’endroit le Pic, puis mentionne « dudict pic », Ă  propos d’une montagne assez Ă©levĂ©e (347 m) et pointue qui domine le havre.

Par corruption lexicale, Pic serait devenu Bic, d’oĂč le nom Bic repris lors de la crĂ©ation de la seigneurie en 1675 et du bureau de poste en 1832. Ce sommet porte aujourd’hui le nom officiel Pic Champlain.

Sur le plan municipal, Le Bic provient de la fusion, en 1972, des municipalités de la paroisse de Sainte-Cécile-du-Bic et du village de Bic, respectivement créées en 1845 et en 1920. La dénomination Sainte-Cécile-du-Bic provient de celle de la paroisse érigée canoniquement en 1830 et desservie comme mission entre 1793 et 1850.

Gentilé : Bicois, Bicoise

Pointe-au-PĂšre

(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

La ville de Pointe-au-Pùre n’existe plus depuis le 1er janvier 2002, par suite d’un regroupement municipal.

Son territoire fait maintenant partie de la ville de Rimouski et le nom « Pointe-au-PĂšre » a Ă©tĂ© prĂ©servĂ© pour identifier le secteur. Pointe-au-PĂšre, suivant le nom adoptĂ© officiellement en 1988, constitue un territoire de plaine Ă©chelonnĂ©e sur des terrasses se prolongeant en une pointe dĂ©coupĂ©e d’anses qui s’avance dans le fleuve, un peu en aval de Rimouski. À l’exemple d’autres endroits consacrĂ©s Ă  sainte Anne, Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-PĂšre devenait un lieu de pĂšlerinage Ă  compter de 1873.

Cette appellation allait Ă©galement servir Ă  identifier une paroisse Ă©rigĂ©e canoniquement en 1882, par suite de son dĂ©tachement de Saint-Germain-de-Rimouski et de Sainte-Luce et une municipalitĂ© de paroisse Ă©tablie la mĂȘme annĂ©e.

Le nom choisi, attestĂ© en 1696 dans l’acte de concession de la seigneurie Lessard, en plus de marquer la dĂ©votion des marins Ă  l’endroit de sainte Anne qui assure leur protection, rappelle un Ă©vĂ©nement historique, soit la cĂ©lĂ©bration de la premiĂšre messe sur la rive sud du Saint-Laurent, le 8 dĂ©cembre 1663. Les lieux ont Ă©galement portĂ© les appellations de Pointe-aux-PĂšres, Father Point (carte de Carver, 1763), Pointe-de-l’Islet-aux-PĂšres et Pointe-de-l’Isle-aux-PĂšres.

La premiĂšre Ă©voque le fait que de nombreux missionnaires s’arrĂȘtaient Ă  cet endroit et la seconde constitue la transposition anglaise de Pointe-au-PĂšre, figurant sur des cartes et identifiant le bureau de poste créé en 1863, jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 1970 alors qu’il a pris le nom de Pointe-au-PĂšre. La derniĂšre souligne la possibilitĂ© qu’à une certaine Ă©poque la bande de terre situĂ©e entre les deux anses qui dĂ©coupent la pointe au PĂšre en se rejoignant presque ait prĂ©sentĂ© l’allure d’une petite Ăźle,
un islet.

GentilĂ© (Ă  l’époque oĂč Pointe-au-PĂšre Ă©tait une ville) : PĂšrepointois, PĂšrepointoise.

Saint-Anaclet-de-Lessard

Une vue partielle de la municipalité de Saint-Anaclet. (Photo courtoisie)

Saint-Anaclet-de-Lessard est une municipalitĂ© qui appartient aujourd’hui Ă  la banlieue de Rimouski. ÉrigĂ©e en 1859, elle doit son nom Ă  la paroisse Ă©tablie en 1858, laquelle comptait dĂ©jĂ  1 100 habitants en 1861, ainsi qu’un bureau de poste ouvert en 1859 sous l’appellation de Saint-Anaclet. Le pape Anaclet (ou Clet), martyr du Ier siĂšcle, a rĂ©gnĂ© de 76 Ă  88.

Selon le site internet de la municipalitĂ©, le 8 mars 1696, le gouverneur Frontenac concĂšde la seigneurie de Lessard Ă  Pierre de Lessard et Ă  barbe Fortin. Le seigneur n’habitera jamais sa propriĂ©tĂ©. Des gens de QuĂ©bec et de l’üle d’OrlĂ©ans dĂ©velopperont ces lieux Ă  compter de 1810.

Ils recevront le surnom de Castors en raison de la prĂ©sence significative de ces animaux le long des cours d’eau. L’église de la municipalitĂ© prĂ©sente notamment un intĂ©rĂȘt patrimonial pour sa valeur historique comme tĂ©moin de l’établissement de la communautĂ© de Saint-Anaclet-de-Lessard et de son Ă©volution. Les premiers habitants qui s’y installent sont dissĂ©minĂ©s sur le territoire.

En raison de leur Ă©loignement des centres de peuplement voisins, soit Sainte-Luce et Saint-Germain, ils rĂ©clament la crĂ©ation d’une paroisse distincte. DĂšs 1854, quelques familles signent une convention s’engageant Ă  construire Ă  leurs frais une Ă©glise et un presbytĂšre. Les autoritĂ©s religieuses Ă©tablissent une mission en 1857 et promulguent l’érection canonique de la paroisse en 1858, sous le vocable de Saint-Anaclet.

L’église actuelle est mise en chantier, tout comme le presbytĂšre qui est amĂ©nagĂ© Ă  partir d’une maison existante. Ces Ă©difices religieux sont Ă©pargnĂ©s par l’incendie de 1945 qui dĂ©truit une partie du village.

GentilĂ© : Anaclois et Anacloise

La Trinité-des-Monts

(Photo courtoisie)

La municipalitĂ© de la TrinitĂ©-des-Monts se trouve aujourd’hui dans la section Centre-Sud de la MRC de Rimouski-Neigette, au nord-est d’Esprit-Saint, immĂ©diatement au sud-ouest de Saint-Narcisse-de-Rimouski, sous l’angle territorial.

ArrosĂ© par les eaux des riviĂšres du Cenellier, Rimouski et Brisson, le territoire compte la majoritĂ© de sa population dans son secteur ouest et son ouverture remonte au dĂ©but des annĂ©es 1960 avec l’érection canonique de la paroisse de TrinitĂ©-des-Monts en 1963, suivie, deux ans plus tard, de son Ă©rection civile tout comme de l’établissement de la municipalitĂ© de paroisse qui en a repris la dĂ©signation.

Sur le plan municipal, Esprit-Saint (1972) et La TrinitĂ©-des-Monts (1965) ont Ă©tĂ© dĂ©tachĂ©es d’un vaste territoire de l’arriĂšre-pays, pratiquement vide et dont ne subsiste que le territoire non organisĂ© de Lac-Huron. Selon le site internet de la municipalitĂ©, la TrinitĂ©-des-Monts est nĂ©e par un Ă©tĂ© de 1937.

La mission de l’Esprit-Saint Ă©tait le nom des deux futures paroisses soit TrinitĂ©-des-Monts et Esprit-Saint, scindĂ©e en deux entitĂ©s distinctes dĂšs 1941. Le nom de La TrinitĂ©-des-Monts arriva en 1941 en mĂȘme temps que Monseigneur Parent qui visitait la paroisse. Cherchant un site pour construire l’église, il voit en regardant vers l’est, les monts Notre-Dame. ÉrigĂ©e en municipalitĂ© en 1965, elle est depuis ce temps la municipalitĂ© ayant la plus grande superficie du territoire de la MRC de Rimouski-Neigette.

Pour sa part, le bureau de poste de l’endroit a tour Ă  tour portĂ© les noms d’Esprit-Saint (1938-1939), de Cenellier (1939-1943) et de La TrinitĂ©-des-Monts (depuis 1943). L’une des plus jeunes municipalitĂ©s de l’arriĂšre-pays, La TrinitĂ©-des-Monts compte un centre de plein air assez frĂ©quentĂ©.

GentilĂ© : Trinitois, Trinitoise

La Mitis

La Rédemption

La RĂ©demption (Photo courtoisie – Tourisme GaspĂ©sie)

En janvier 1956 se créait, dans la région du Bas-Saint-Laurent, au sud-est de Mont-Joli, entre Saint-Cléophas et Saint-Charles-Garnier, la municipalité de la paroisse de La Rédemption. Son nom, qui reprend celui du bureau de poste établi en 1935 et de la paroisse érigée canoniquement et civilement en 1948, évoque le rachat du genre humain par Jésus-Christ suivant la religion chrétienne, événement capital qui inaugure le Nouveau Testament.

Cette appellation est Ă  rapprocher d’autres de mĂȘme nature comme L’Ascension, La Conception, L’Assomption, attribuĂ©es Ă  des paroisses et Ă  des municipalitĂ©s quĂ©bĂ©coises. Elle tĂ©moigne du sentiment religieux qui animait les QuĂ©bĂ©cois de l’époque, particuliĂšrement dans les milieux ruraux. Le lieu est surtout connu par la prĂ©sence, dans le TroisiĂšme Rang, de phĂ©nomĂšnes karstiques (phĂ©nomĂšne gĂ©ologique créé sur la surface terrestre par le drainage de l’eau dans le sol) dans le sentier spĂ©lĂ©ologique de La RĂ©demption.

On y rencontre de nombreuses grottes, pertes ou autres types de formations. On peut y visiter une grotte d’une profondeur de prĂšs de 47 m et de 300 m de dĂ©veloppement, dĂ©nommĂ©e SpĂ©os de la FĂ©e, qui attire de nombreux spĂ©lĂ©ologues, conquis par le trou du LiĂšvre, la Diaclase, le trou du Porc-Épic, la grotte Saint-Laurent
 Il s’agit de la plus profonde cavitĂ© naturelle connue tant sur le plan rĂ©gional que provincial.

GentilĂ© : RĂ©demptois, RĂ©demptoise

Les Boules (Métis-sur-Mer)

Le secteur des Boules est inclus dans la ville de MĂ©tis-sur-Mer. (Photo Mathieu Dupuis – Tourisme GaspĂ©sie)

Le secteur des Boules, qui, depuis 2002, est inclus dans la ville de MĂ©tis-sur-Mer, se situe Ă  une vingtaine de kilomĂštres Ă  l’ouest de Matane. Le territoire de ce secteur correspond Ă  celui de l’ancienne municipalitĂ© des Boules, fondĂ©e en 1952.

Cette dĂ©nomination, attribuĂ©e d’abord au bureau de poste ouvert en 1911, est tributaire de la prĂ©sence, Ă  tout le moins anciennement, de plusieurs rochers de forme arrondie et de bonne taille sur le bord du fleuve. Il s’agit de blocs erratiques, c’est-Ă -dire de grosses roches abandonnĂ©es par les glaciers, polies par les vagues et souvent dĂ©placĂ©es par le mouvement des glaces. Le nom Les Boules et la forme La Boule seraient en usage depuis au moins le dĂ©but du XIXe siĂšcle.

La forme au singulier a d’ailleurs Ă©tĂ© relevĂ©e sur la carte de 1831 de Joseph Bouchette. Le nom de ce secteur suscite certains problĂšmes lorsqu’on doit l’intĂ©grer dans une phrase, plusieurs soutenant Ă  tort qu’il faut Ă©crire « je vais Ă  Les Boules » pour respecter intĂ©gralement l’appellation municipale, alors que la syntaxe correcte requiert plutĂŽt d’écrire « je vais aux Boules. »

GentilĂ© : Boulois, Bouloises

Padoue

Vue aĂ©rienne de Padoue. (Photo courtoisie – Site Web de la municipalitĂ© de Padoue.)

Padoue est le nom d’une ville de la rĂ©gion de la VĂ©nĂ©tie, dans le nord de l’Italie. S’il a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  une municipalitĂ© de La Mitis, au Bas-Saint-Laurent, c’est davantage pour rendre hommage Ă  saint Antoine de Padoue. Ce dernier s’est illustrĂ© par sa prĂ©dication surtout en Italie et en France.

De nombreuses lĂ©gendes concernant sa vie ont pris naissance Ă  sa mort et on l’invoque encore spĂ©cialement pour retrouver les objets perdus. On a d’abord donnĂ© son nom Ă  la paroisse Ă©rigĂ©e en 1911, puis Ă  la municipalitĂ© de la paroisse de Saint-Antoine-de-Padoue-de-Kempt, Ă©tablie en 1912.

L’élĂ©ment Kempt rappelle que le chemin Kempt, qui se rendait jusqu’à Causapscal en longeant la riviĂšre MatapĂ©dia, a jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans la colonisation du territoire matapĂ©dien; il permet la distinction avec d’autres Saint-Antoine dans GaspĂ© et dans Bonaventure.

Ce nom de lieu rendait hommage Ă  sir James Kempt, qui avait notamment Ă©tĂ© gouverneur en chef de l’AmĂ©rique du Nord britannique, entre 1828 et 1830. Avant de recevoir le nom actuel Padoue en 1914, le bureau de poste local, ouvert en 1903, Ă©tait incidemment dĂ©nommĂ© Kempt Station.

L’ampleur spatiale que couvre cette dĂ©nomination municipale allait inciter les autoritĂ©s locales Ă  modifier l’appellation originelle dans le sens de la briĂšvetĂ© en 1981, ne retenant que le constituant le plus significatif, qui identifiait le bureau de poste depuis longtemps, Ă©galement par souci de pallier toute confusion.

Gentilé : Padovien, Padovienne

La Matapédia

Val-Brillant

(Photo Val-Brillant – Tourisme GaspĂ©sie)

Avant 1883, on parle de Lac-MatapĂ©dia, nom repris par le bureau de poste entre 1894 et 1904, en raison de la proximitĂ© de ce plan d’eau, alors que dĂ©butent l’exploration de la rĂ©gion et la construction du chemin Kempt. Lui succĂ©dera, Brochu ou BrouchĂ©, ainsi dĂ©formĂ© par les anglophones, ou encore Lac-Ă -Brochu en l’honneur du premier colon de la VallĂ©e, Pierre Brochu (1795-1871), qui s’installe Ă  la tĂȘte du lac MatapĂ©dia.

Cette appellation subsistera jusqu’en 1871, alors que McGowe s’imposera, tirĂ©e du patronyme de l’ingĂ©nieur qui entreprend les travaux de la section n° 14 de l’Intercolonial. De 1876 Ă  1883, Cedar Hall deviendra courant, d’aprĂšs le hangar en piĂšces de cĂšdre qui sert de remise pour les outils Ă  charbon utilisĂ©s lors des travaux ferroviaires. À cet Ă©gard, soulignons que le bureau de poste a portĂ© cette appellation d’abord entre 1881 et 1894, puis de 1904 Ă  1912, avant de recevoir sa dĂ©nomination actuelle Val-Brillant en 1912.

La crĂ©ation de la mission de Saint-Pierre-du-Lac en 1883 relĂ©guera aux oubliettes Cedar Hall, sauf dans le domaine des postes. ÉrigĂ©e canoniquement en 1889 et civilement en 1890, la paroisse reprend le prĂ©nom de l’abbĂ© Pierre Brillant (1852-1911), missionnaire Ă  cet endroit de 1881 Ă  1889 et curĂ© de 1889 Ă  sa mort.

Son zĂšle et son amour pour la vallĂ©e de la MatapĂ©dia lui ont valu le surnom de pĂšre de la VallĂ©e. La municipalitĂ© de village créée en 1915 reprend la dĂ©nomination paroissiale, rapidement modifiĂ©e l’annĂ©e suivante en Val-Brillant, dĂ©jĂ  usitĂ©e depuis 1913.La fusion survenue en 1986 entre cette derniĂšre et la municipalitĂ© de Saint-Pierre-du-Lac, créée en 1890, fixera les limites actuelles du territoire.

GentilĂ© : Val-Brillantois, Val-Brillantoise

Causapscal

(Photo Causapscal – Tourisme GaspĂ©sie)

La nouvelle ville de Causapscal a Ă©tĂ© créée le 31 dĂ©cembre 1997. Elle est issue du regroupement de la ville de Causapscal et de la municipalitĂ© de la paroisse de Saint-Jacques-le-Majeur-de-Causapscal. La municipalitĂ© du village de Causapscal, créée en 1928 par suite de son dĂ©tachement de la municipalitĂ© de la paroisse de Saint-Jacques-le-Majeur-de-Causapscal (1897) Ă  une vingtaine de kilomĂštres au sud-est d’Amqui et dont le statut a Ă©tĂ© modifiĂ© en celui de ville en 1965, tire sa dĂ©nomination de celle du canton de Casupscull dans la vallĂ©e de la MatapĂ©dia, proclamĂ© en 1864.

La modification graphique, attestĂ©e pour la premiĂšre fois en 1845 et attribuĂ©e au bureau de poste ouvert en 1871, Ă  l’époque des dĂ©buts du peuplement, pourrait s’expliquer par interversion du u et du a et remplacement de la lettre u par la lettre a par suite d’un phĂ©nomĂšne d’écho phonique.

Par ailleurs, les déformations graphiques sont courantes dans les mots amérindiens adaptés en français. Ce nom provient du micmac GoesÎpsiag ou Gesapsgel ou encore GesÎpsgigel ayant pour sens fond pierreux et brillant, eau rapide, pointe caillouteuse, ce dernier sens convenant bien au lit de la riviÚre Causapscal de nature trÚs caillouteuse.

Des auteurs attribuent cependant à Causapscal et à Casupscull des significations différentes. La situation particuliÚre de la ville, au confluent de la Causapscal et de la Matapédia qui se rejoignent pour former une fourche, lui a valu, vers 1830, le nom de : Les Fourches ou Les Fourches-de-Causapscal, par la suite modifié.

GentilĂ© : Causapscalien, Causapscalienne

RiviÚre Patapédia

La RiviĂšre PatapĂ©dia (CRÉDIT : Photo site Internet Corporation de gestion des riviĂšres MatapĂ©dia et PatapĂ©dia)

La riviĂšre PatapĂ©dia, qui coule dans la MRC de La MatapĂ©dia et qui se jette dans la riviĂšre Ristigouche, porte un nom aux racines autochtones profondes qui tĂ©moigne de l’histoire millĂ©naire de ce territoire. Ce cours d’eau, qui marque aujourd’hui la frontiĂšre entre le QuĂ©bec et le Nouveau-Brunswick, a Ă©tĂ© tĂ©moin des passages et des Ă©tablissements des PremiĂšres Nations bien avant l’arrivĂ©e des colons europĂ©ens.

L’étymologie du nom PatapĂ©dia trouve ses origines dans la langue parlĂ©e par les Mi’kmaq, peuple autochtone qui habitait et frĂ©quentait cette rĂ©gion depuis des temps immĂ©moriaux.

Le terme mi’kmaq « patapegiag Â» signifie « courant violent et impĂ©tueux Â», une description particuliĂšrement Ă©vocatrice qui souligne les caractĂ©ristiques naturelles de ce cours d’eau. Une autre interprĂ©tation, tout aussi rĂ©vĂ©latrice, traduit le nom comme « riviĂšre aux courants inĂ©gaux et capricieux Â», mettant en Ă©vidence la nature changeante et parfois tumultueuse de ses eaux.

Cette double signification rĂ©vĂšle la connaissance intime que les Mi’kmaq avaient de la riviĂšre PatapĂ©dia. Leur choix toponymique n’était pas arbitraire, mais rĂ©sultait d’une observation attentive des comportements de ce cours d’eau. Les courants variables et imprĂ©visibles de la riviĂšre ont influencĂ© les techniques de navigation et de pĂȘche des peuples autochtones, qui ont su s’adapter Ă  ces conditions particuliĂšres au fil des gĂ©nĂ©rations.

Aujourd’hui, la riviĂšre PatapĂ©dia demeure rĂ©putĂ©e pour ses qualitĂ©s halieutiques, notamment pour la pĂȘche au saumon atlantique, perpĂ©tuant ainsi l’importance de ce cours d’eau dans l’économie rĂ©gionale et la culture locale, tout en honorant la mĂ©moire des premiers habitants qui lui ont donnĂ© son nom.

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  • Baie des Chaleurs : des adolescentes secourues des eaux
    Plus de peur que de mal mardi aprĂšs-midi (22 juillet), sur la plage des Beaux sables dans le secteur de Newport Ă  Chandler, alors que deux jeunes adolescentes ont Ă©tĂ© secourues des eaux de la baie des Chaleurs. Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca Selon la SĂ»retĂ© du QuĂ©bec, l’alerte a Ă©tĂ© donnĂ©e vers 13 h 30. Les adolescentes se trouvaient en difficultĂ© en mer. Les sauveteurs sont intervenus rapidement pour Ă©viter un drame. Les deux jeunes ont Ă©tĂ© transportĂ©es par les ambulanciers Ă  l’hĂŽpita
     

Baie des Chaleurs : des adolescentes secourues des eaux

22 juillet 2025 Ă  16:30

Plus de peur que de mal mardi aprÚs-midi (22 juillet), sur la plage des Beaux sables dans le secteur de Newport à Chandler, alors que deux jeunes adolescentes ont été secourues des eaux de la baie des Chaleurs.

Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca

Selon la SĂ»retĂ© du QuĂ©bec, l’alerte a Ă©tĂ© donnĂ©e vers 13 h 30. Les adolescentes se trouvaient en difficultĂ© en mer. Les sauveteurs sont intervenus rapidement pour Ă©viter un drame.

Les deux jeunes ont Ă©tĂ© transportĂ©es par les ambulanciers Ă  l’hĂŽpital de Chandler puisqu’elles Ă©taient en Ă©tat de choc.

Les hĂ©ros n’ont pas eu besoin de transport vers le centre hospitalier. La plage a Ă©tĂ© fermĂ©e pour le reste de la journĂ©e.

Déjà 37 décÚs au Québec

Avant le dĂ©but des vacances de la construction, 37 personnes avaient perdu la vie par noyade jusqu’à maintenant en 2025 au QuĂ©bec, contre 31 Ă  pareille date, l’an dernier.

Les riviĂšres demeurent les sites les plus dangereux.

Dans le cadre de la 32e Semaine nationale de prĂ©vention de la noyade qui se tient jusqu’au 26 juillet, la SociĂ©tĂ© de sauvetage rappelle notamment de ne jamais ĂȘtre seul lorsqu’on pratique une activitĂ© prĂšs de l’eau, de porter une veste de flottaison individuelle (VFI) lorsqu’on pratique une activitĂ© nautique et de ne pas sous-estimer les courants en profondeur, qui sont imperceptibles Ă  la surface de l’eau.

Avec l’aide de Quentin Dufranne- La Presse Canadienne

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  • GĂ©nocide en Palestine : le QuĂ©bec complice malgrĂ© tout
    Il y a environ un mois, le premier ministre François Legault affirmait, dans une entrevue en ligne avec StĂ©phan Bureau, qu’au QuĂ©bec, on importait des conflits. L’opinion de Carol-Ann Kack Il parlait du gĂ©nocide menĂ© par IsraĂ«l sur le peuple palestinien. Il expliquait que ce conflit n’est pas le nĂŽtre et que ces enjeux ne devraient pas ĂȘtre d’actualitĂ© chez nous ou, du moins, que cela ne devrait pas ĂȘtre source de tensions ici, car ça ne nous concerne pas. Cela m’a choquĂ©e. Ce n’est pas pa
     

GĂ©nocide en Palestine : le QuĂ©bec complice malgrĂ© tout

20 juillet 2025 Ă  12:00

Il y a environ un mois, le premier ministre François Legault affirmait, dans une entrevue en ligne avec StĂ©phan Bureau, qu’au QuĂ©bec, on importait des conflits.

L’opinion de Carol-Ann Kack

Il parlait du gĂ©nocide menĂ© par IsraĂ«l sur le peuple palestinien. Il expliquait que ce conflit n’est pas le nĂŽtre et que ces enjeux ne devraient pas ĂȘtre d’actualitĂ© chez nous ou, du moins, que cela ne devrait pas ĂȘtre source de tensions ici, car ça ne nous concerne pas. Cela m’a choquĂ©e. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas affectĂ©s dans notre quotidien que nous n’avons rien Ă  voir avec ce qui se passe ou, du moins, que le QuĂ©bec n’a rien Ă  voir avec ce qui se passe.

À juste titre, nous avons appris, au dĂ©but juillet, dans un rapport de l’ONU, que la Caisse de dĂ©pĂŽt et de placement du QuĂ©bec (CDPQ), comprenant l’épargne collective des QuĂ©bĂ©coises et des QuĂ©bĂ©cois, finançait Ă  la hauteur de 9,6 milliards$ plus de 48 entreprises qui sont impliquĂ©es dans le gĂ©nocide. Cela, malgrĂ© ses politiques d’investissement durable et en matiĂšre des droits de l’homme.

On y souligne qu’entre 2023 et 2024, la CDPQ a fait bondir respectivement de 300%, 400% et 500% ses investissements dans les entreprises Lockheed Martin, Caterpillar et HD Hyundai, toutes impliquĂ©es dans l’extermination du peuple palestinien.

Ce n’est pas rien! L’épargne de l’État quĂ©bĂ©cois contribue Ă  l’économie du gĂ©nocide. Alors, est-ce que nous « importons des conflits qui ne nous appartiennent pas Â» ou est-ce que nous contribuons au massacre en cours?

Question de responsabilité

LA CDPQ s’est dĂ©fendue de ces allĂ©gations en expliquant que les investissements en question, pour la plupart, n’ont pas Ă©tĂ© faits par la Caisse directement, mais sont plutĂŽt « gĂ©rĂ©s par des intermĂ©diaires ou dĂ©tenus Ă  travers des produits standards offerts Ă  l’ensemble des investisseurs Â».

Elle explique aussi avoir peu d’impact sur les dĂ©cisions de ces entreprises, dont elle ne dĂ©tient qu’une petite partie des actions et des droits de vote. Évidemment, il y a une complexitĂ© dans le fonctionnement des produits financiers et des fonds d’investissement. Mais, une fois cela dit, il faut que les leaders politiques et Ă©conomiques reconnaissent leur responsabilitĂ©.

Une cruauté sans nom

Nous assistons, depuis 20 mois, Ă  des scĂšnes terribles, dĂ©coulant de stratĂ©gies qui ne relĂšvent pas d’une simple « escalade disproportionnĂ©e Â» en riposte aux attaques du Hamas, mais plutĂŽt d’un plan d’IsraĂ«l de saisir ce moment pour mettre un terme dĂ©finitif Ă  l’État palestinien.

IsraĂ«l ose mĂȘme avouer que sa plus rĂ©cente invasion terrestre vise Ă  dĂ©placer la population palestinienne dans 20% du territoire afin de complĂ©ter la destruction de ce qui reste d’infrastructures civiles et ne laisser Ă  la population aucun endroit oĂč aller. Il s’est mĂȘme montrĂ© ouvert au plan de notre voisin Donald Trump, proposant que les États-Unis fassent de la Bande de Gaza un lieu de villĂ©giature luxueux. C’est d’une cruautĂ© sans nom.

Comme le rappelaient prĂšs d’une quarantaine de rapporteurs spĂ©ciaux et experts de l’ONU le 8 mai, les États du monde sont confrontĂ©s au choix dĂ©cisif suivant : Â« mettre un terme au gĂ©nocide en cours ou le voir mettre fin Ă  la vie Ă  Gaza Â».

Alors oui, monsieur le premier ministre, quand la population critique l’ouverture d’un bureau du QuĂ©bec Ă  Tel-Aviv pour renforcer ses relations commerciales, qu’elle demande Ă  la SAQ de cesser la vente de vins israĂ©liens et qu’elle exige que l’argent public ne soit pas au service du gĂ©nocide en cours, je pense que ça nous concerne. Nous finançons vos choix malgrĂ© nous. Nous avons le droit de dire haut et fort : je ne veux pas ĂȘtre complice.

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  • L’Alcatraz des alligators
    Depuis le retour de Trump, l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) est sur toutes les lĂšvres aux États-Unis. L’« Alcatraz des alligators Â» est maintenant fonctionnel; on songe mĂȘme Ă  commencer les travaux forcĂ©s. Il y a 55 Canadiens qui sont prĂ©sentement dĂ©tenus lĂ . L’opinion de Robin Lebel L’horreur vient d’atteindre un autre niveau. Le prĂ©sident Trump fait maintenant ce qu’il veut sur tous les plans. Mais, oĂč veut-il donc en venir? La rĂ©ponse la plus banale est souvent trop
     

L’Alcatraz des alligators

18 juillet 2025 Ă  12:00

Depuis le retour de Trump, l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) est sur toutes les lĂšvres aux États-Unis. L’« Alcatraz des alligators Â» est maintenant fonctionnel; on songe mĂȘme Ă  commencer les travaux forcĂ©s. Il y a 55 Canadiens qui sont prĂ©sentement dĂ©tenus lĂ .

L’opinion de Robin Lebel

L’horreur vient d’atteindre un autre niveau. Le prĂ©sident Trump fait maintenant ce qu’il veut sur tous les plans.

Mais, oĂč veut-il donc en venir? La rĂ©ponse la plus banale est souvent trop Ă©vidente pour ĂȘtre vue.

Donald Trump Ă©tait, avant les Ă©lections, un homme riche, milliardaire en actifs, mais pas en passifs. Il est revenu au pouvoir pour l’argent, sans aucune autre forme de motivation. Pour cette raison, il en profite au passage pour Ă©liminer tout ce qui lui semble inutile. Je parle de la classe des gens pauvres ou trĂšs pauvres des États-Unis.

On m’a toujours appris que le plus fort dĂ©fend le plus faible, que le plus instruit apporte son savoir Ă  la sociĂ©tĂ© pour la faire croĂźtre et ainsi crĂ©er de la richesse dans la classe moyenne. Que les plus tĂ©mĂ©raires en affaire crĂ©ent non seulement de la richesse, mais aussi de l’emploi au plus grand bĂ©nĂ©fice, encore lĂ , de la classe moyenne.

En fin de compte, tout ce mouvement de la sociĂ©tĂ© vise Ă  s’enrichir et Ă  prendre soin des plus dĂ©munis, Ă©vitant aux plus pauvres d’ĂȘtre victimes d’injustice ou de maltraitance.

Pour tout dire, une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique vise, en fin de compte, Ă  donner une chance au bonheur de tous. Elle vise Ă  amoindrir l’écart entre les gens les plus performants et les gens les plus vulnĂ©rables.

Ce qui se passe aux États-Unis

Que se passe-t-il prĂ©sentement aux États-Unis? Il se passe qu’un homme veut garder tout ce qu’il pense ĂȘtre les gens les moins dispendieux Ă  garder en vie. Une parcelle d’élites capable de tout se payer sans que l’État n’ait jamais Ă  intervenir. Il baisse les impĂŽts des plus riches au dĂ©triment des programmes d’aide aux plus pauvres.

Il y a une erreur dans ce calcul: qui fera les basses besognes? Qui se tapera le ménage, les corvées en agriculture ou les travaux manuels de tout acabit?

Une autre erreur se trouve dans ce choix que fait le président: il tuera, par la bande, des frÚres, des amis et des pans de famille au complet.

Comme le peuple est armĂ©, que croyez-vous qui va se passer? Il va y avoir attentat contre le rĂ©gime, soulĂšvement de la population laissĂ©e Ă  l’abandon, pour aboutir dans une guerre civile.

En fin de compte, qu’aura Ă  perdre le peuple amĂ©ricain si le Parti rĂ©publicain passe les Ă©lections de mi-mandat? Plus rien.

Benito Mussolini a fini pendu par les pieds. Qu’arrivera-t-il au prĂ©sident des États–Unis s’il ne met pas fin Ă  son plan de cabochon?

Pendant ce temps, des alliances se forment en catimini, le monde dĂ©mocratique se dissocie des États-Unis. La rĂ©organisation est en marche et rien ne l’arrĂȘtera. Les États-Unis s’apprĂȘtent Ă  vivre une fin abrupte.

Cela est inĂ©vitable, puisqu’historiquement, une sociĂ©tĂ© dominante arrive toujours Ă  bout de souffle Ă  un moment ou Ă  un autre de son histoire. Donald Trump et sa gang ne font que devancer la date d’échĂ©ance. Vous dites que je me trompe? Je le souhaite tout autant que vous.

Ne croyez surtout pas Elon Musk qui se dit contre les rĂ©publicains. Au contraire, il est de mĂšche avec Donald Trump. Leur chicane n’est qu’une mascarade. Un vrai « show de boucane Â» de lutte professionnelle. Elon Musk va lancer un parti pour une seule raison: diviser le vote dĂ©mocrate et ainsi garder les rĂ©publicains au pouvoir.

Vous savez, les plus grands trafiquants de drogue dans le monde enveloppent des milliards$ sur des palettes de bois qu’ils cachent ensuite un peu partout. Pourquoi continuent-ils à faire ça s’ils ne savent plus quoi faire de leur argent, me direz-vous? Comme Donald Trump, ils en manquent toujours un peu, d’aprùs eux.

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  • À surveiller chez Costco
    Une visite Ă  QuĂ©bec la semaine derniĂšre m’a permis de faire un peu de repĂ©rage chez Costco, dont l’ouverture est prĂ©vue le 5 aoĂ»t prochain Ă  Rimouski. Premier constat en arrivant : trop de monde aux pompes. Trois files de large. À vue de nez, ça nous aurait pris 45 minutes. Pas le temps Ă  perdre, on passe notre tour. Opinion de Robin Lebel Je m’étais bien promis une chose. Je n’étais pas lĂ  pour acheter, mais pour observer. DĂšs l’entrĂ©e, on aperçoit une vĂ©ritable ruche autour des Ăźlots
     

À surveiller chez Costco

13 juillet 2025 Ă  12:00

Une visite Ă  QuĂ©bec la semaine derniĂšre m’a permis de faire un peu de repĂ©rage chez Costco, dont l’ouverture est prĂ©vue le 5 aoĂ»t prochain Ă  Rimouski. Premier constat en arrivant : trop de monde aux pompes. Trois files de large. À vue de nez, ça nous aurait pris 45 minutes. Pas le temps Ă  perdre, on passe notre tour.

Opinion de Robin Lebel

Je m’étais bien promis une chose. Je n’étais pas lĂ  pour acheter, mais pour observer.

DĂšs l’entrĂ©e, on aperçoit une vĂ©ritable ruche autour des Ăźlots remplis de vĂȘtements, juste aprĂšs le dĂ©partement de l’électronique. Les gens sont si pressĂ©s qu’ils essaient leurs trouvailles sur place. Des commis s’affairent sans relĂąche Ă  plier et replier les vĂȘtements. Ils ont l’air au bout du rouleau. Imaginez : tenter de garder un Ăźlot en ordre pendant que des inconnus tirent les morceaux sans la moindre considĂ©ration.

Pendant que ma conjointe fouillait, mon regard s’est posĂ© sur des allĂ©es presque dĂ©sertes, celles des rasoirs, cafetiĂšres et autres petits appareils. En m’approchant, j’ai compris pourquoi. Les prix sautent aux yeux. De 10 Ă  15 dollars plus chers que chez la concurrence, parfois plus.

Un peu plus loin, la boulangerie. Tout est gigantesque. Les muffins aussi gros que des gĂąteaux, les tartes grandes comme des pneus de brouette. Ça donne faim. Juste Ă  cĂŽtĂ©, la boucherie. Des paquets de
huit faux-filets ou filets mignons. Le prix Ă  la livre est bon, mais il faut acheter pour 90 $ pour profiter du rabais. À deux Ă  la maison, je passe mon tour.

(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Les fromages sont abordables et Ă©videmment, Ă©normes. J’ai vu des meules grosses comme des mangues. Un autre coin tranquille : les fruits et lĂ©gumes. Trop loin, je n’y suis pas allĂ©.

Puis vient le grand moment : l’épicerie sĂšche. Cannages, cafĂ©, farine et tout le reste. J’ai levĂ© les yeux machinalement pour m’orienter, comme Ă  l’épicerie. Surprise ! Aucune pancarte au bout des allĂ©es pour indiquer ce qu’elles contiennent. Il faut fouiller, marcher, chercher. On traverse tout pour trouver ce qu’on veut. Le cannage est abordable, mais il faut acheter en grande quantitĂ©. Idem pour la mayonnaise : il y en a mĂȘme en format 20 litres.

Rendu au bout, je n’avais toujours pas trouvĂ© le cafĂ©. À la maison, plusieurs marques dĂ©passent les 30 $ la boĂźte, alors j’étais curieux. Une employĂ©e m’a indiquĂ© l’endroit, mais m’a tout de suite refroidi. « Si c’est pour le
prix, monsieur, il n’est pas achetable. On l’a Ă  25 $. » Bon, c’est trois dollars de moins qu’ailleurs, mais ça reste cher.

On a passĂ© tout droit devant la pharmacie, plus de temps. Nos achats Ă©taient terminĂ©s. En faisant la file Ă  la caisse, j’ai observĂ© les paniers des autres clients. Personne n’avait vraiment de quoi faire une Ă©picerie complĂšte. Souvent, un ou deux articles en grande quantitĂ©. Pas de lait, pas d’Ɠufs. Beaucoup de vĂȘtements de marque. Pas chers, ceux-lĂ . Les gens en profitent.

Fou pour la rentrée scolaire

Je vois dĂ©jĂ  la rentrĂ©e scolaire : ça sera fou. Je suis sorti de lĂ  en me disant qu’il me faudrait un
entrepĂŽt pour profiter pleinement des aubaines, un congĂ©lateur industriel et une patience d’ange pour magasiner lĂ , chaque semaine.

Je comprends mieux maintenant pourquoi les grands Ă©piciers ne s’inquiĂštent pas trop de l’arrivĂ©e de Costco. Comme eux, Costco a ses avantages et ses inconvĂ©nients.

C’est un choix à faire.

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  • PrĂ©servons l’agriculture d’ici
    Changements climatiques, prĂ©caritĂ© financiĂšre, surcharge de travail : ce ne sont lĂ  que quelques-uns des nombreux dĂ©fis auxquels fait face le milieu agricole. Alors qu’une vague de fermetures touche plusieurs maraĂźchers locaux, il est urgent de s’attarder aux difficultĂ©s auxquelles ces productrices et producteurs sont confrontĂ©s. Opinion de Carol-Ann Kack Il y a quelques annĂ©es, Ă  un moment de remise en question professionnelle, j’ai choisi de passer l’étĂ© dans les champs. J’ai travaillĂ© p
     

PrĂ©servons l’agriculture d’ici

12 juillet 2025 Ă  12:00

Changements climatiques, prĂ©caritĂ© financiĂšre, surcharge de travail : ce ne sont lĂ  que quelques-uns des nombreux dĂ©fis auxquels fait face le milieu agricole. Alors qu’une vague de fermetures touche plusieurs maraĂźchers locaux, il est urgent de s’attarder aux difficultĂ©s auxquelles ces productrices et producteurs sont confrontĂ©s.

Opinion de Carol-Ann Kack

Il y a quelques annĂ©es, Ă  un moment de remise en question professionnelle, j’ai choisi de passer l’étĂ© dans les champs. J’ai travaillĂ© pour une entreprise qui prĂ©parait des paniers de lĂ©gumes biologiques.

Je savais que ce serait physiquement exigeant, que je devrais parfois travailler les fins de semaine dans les marchĂ©s publics, en plus de mes journĂ©es passĂ©es au champ et que ce ne serait pas trĂšs payant. J’étais privilĂ©giĂ©e de pouvoir me le permettre. J’avais de l’argent de cĂŽtĂ©, pas d’enfant Ă  charge. Bref, je pouvais vivre avec un salaire Ă  peine supĂ©rieur au minimum et m’en sortir. Travailler sur une ferme, le temps d’une saison, c’était un cadeau que je m’offrais.

Mais pour les entrepreneurs Ă  la tĂȘte de ces fermes, la charge de travail et la pression financiĂšre sont loin d’avoir quoi que ce soit d’un cadeau. Le couple de maraĂźchers propriĂ©taires de l’entreprise pour laquelle je travaillais, avec leurs trois enfants, parvenait Ă  fournir 125 paniers de lĂ©gumes biologiques Ă  la communautĂ©, Ă  participer aux marchĂ©s publics et Ă  desservir plusieurs restaurateurs de la rĂ©gion.

Mon premier choc fut d’apprendre que, malgrĂ© tout cela, leur famille devait recourir aux paniers d’aide alimentaire fournis par Moisson. Comment cela pouvait-il ĂȘtre possible ? Alors qu’ils nourrissaient plus d’une centaine de familles pendant 15 semaines, qu’ils faisaient des conserves et de la transformation avec leurs invendus, ils avaient tout de mĂȘme besoin d’aide pour joindre les deux bouts.

Précarité insoutenable

Le constat est brutal : mĂȘme avec des ventes au rendez-vous, une clientĂšle fidĂšle et deux employĂ©s, le revenu qu’ils pouvaient se verser ne dĂ©passait pas le salaire minimum. Ils vivaient dans une prĂ©caritĂ© insoutenable, alors qu’ils auraient pu gagner davantage dans un emploi beaucoup moins exigeant.

En entendant d’autres histoires similaires autour de moi, j’en suis venue Ă  une conclusion douloureuse : ce travail, avant d’ĂȘtre un gagne-pain, est un vĂ©ritable acte politique.

D’ailleurs, l’entreprise pour laquelle j’ai travaillĂ© Ă  l’étĂ© 2023 a malheureusement annoncĂ© qu’elle ne reprendra pas ses activitĂ©s pour la saison 2025.

(Photo: Facebook ministĂšre de l’Agriculture, des PĂȘcheries et de l’Alimentation)

La pandĂ©mie, qui nous a fait craindre une rupture d’approvisionnement alimentaire, a rĂ©vĂ©lĂ© l’importance de cultiver au QuĂ©bec pour assurer notre rĂ©silience. Le gouvernement a commencĂ© Ă  parler de souverainetĂ© alimentaire, un concept jusque-lĂ  peu prĂ©sent dans l’espace public. Il est devenu Ă©vident qu’il nous fallait des productions locales et diversifiĂ©es pour assurer notre autonomie.

Mais au-delà de cette nécessité économique, ce que nous cultivons ici est le reflet de notre territoire,
de notre identitĂ©. Pensez Ă  vos recettes familiales de bouillie de lĂ©gumes, de ragoĂ»t de bƓuf, ou encore aux sandwichs aux tomates fraĂźches du jardin. Ce qu’on cultive et qui remplit les assiettes des QuĂ©bĂ©cois et des QuĂ©bĂ©coises depuis des gĂ©nĂ©rations fait partie intĂ©grante de notre culture.

Que sommes-nous prĂȘts Ă  faire ?

Certes, le marchĂ© mondialisĂ© nous permet d’accĂ©der Ă  une grande variĂ©tĂ© de produits Ă  bas prix, mais peut-on vraiment se permettre de perdre notre agriculture de proximité ?

Depuis quelques annĂ©es, on observe un enthousiasme renouvelĂ© envers l’agriculture locale, autant chez les consommateurs que chez les jeunes qui souhaitent s’y lancer. Nous progressons. Pourtant, lorsque des fermes ferment aprĂšs seulement cinq Ă  sept ans d’opĂ©rations, force est d’admettre que quelque chose ne tourne pas rond.

Alors, une question s’impose : que sommes-nous prĂȘts Ă  faire, collectivement, pour permettre Ă  l’agriculture de vivre chez nous ? Mais surtout, pour permettre aux agricultrices et aux agriculteurs d’en vivre dignement ?

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  • OĂč passe notre argent ?
    Le gouvernement de François Legault est sur la sellette depuis plus d’un an. Il faut dire qu’il accumule les projets douteux et les dĂ©cisions controversĂ©es. L’étude sur le troisiĂšme lien entre LĂ©vis et QuĂ©bec, qui a finalement rĂ©vĂ©lĂ© l’inutilitĂ© du projet, n’est que la pointe de l’iceberg. Opinion de Robin Lebel Et que dire de Northvolt ? Un nom qui donne froid dans le dos. Ce mĂ©gaprojet industriel, bĂąti Ă  coups de milliards d’argent public, soulĂšve d’énormes questions environnementales
     

OĂč passe notre argent ?

6 juillet 2025 Ă  08:00

Le gouvernement de François Legault est sur la sellette depuis plus d’un an. Il faut dire qu’il accumule les projets douteux et les dĂ©cisions controversĂ©es. L’étude sur le troisiĂšme lien entre LĂ©vis et QuĂ©bec, qui a finalement rĂ©vĂ©lĂ© l’inutilitĂ© du projet, n’est que la pointe de l’iceberg.

Opinion de Robin Lebel

Et que dire de Northvolt ? Un nom qui donne froid dans le dos.

Ce mĂ©gaprojet industriel, bĂąti Ă  coups de milliards d’argent public, soulĂšve d’énormes questions environnementales, dĂ©mocratiques et Ă©conomiques. Michael Sabia, quant Ă  lui, s’est lancĂ© dans la dilution Ă  grande Ă©chelle de notre hydroĂ©lectricitĂ©, comme s’il rĂȘvait de forcer un jour la privatisation d’Hydro-QuĂ©bec. Heureusement ou malheureusement ? Il est maintenant parti prĂȘter main-forte Ă  l’équipe de Mark Carney Ă  Ottawa.

Ajoutons Ă  cela les investissements aveugles dans Lion Électrique et une sĂ©rie de dossiers aussi boiteux les uns que les autres. MĂȘme la fin de l’annĂ©e scolaire 2025 s’est transformĂ©e en moment embarrassant alors que Pierre Fitzgibbon, notre Ă©conomiste en chef autoproclamĂ©, a profitĂ© de l’occasion pour annoncer, sans avertissement, des coupes massives en santĂ© et en Ă©ducation. On frĂŽle l’absurde.

Quand on met tout ça bout Ă  bout, une question s’impose : y a-t-il un pilote dans l’avion ? A-t-on dĂ©jĂ  vu un gouvernement aussi incohĂ©rent, aussi dĂ©sorganisĂ©, aussi peu inspirant ? Personnellement, je ne m’en souviens pas.

La mort de Serge Fiori, la semaine derniĂšre, a ravivĂ© chez certains le vieux rĂȘve quĂ©bĂ©cois, celui de devenir un pays. Mais comment envisager aujourd’hui un tel projet, alors que les finances publiques sont exsangues et que nos politiciens semblent incapables d’inspirer le moindre espoir ? On n’a plus un sou. Et plus personne pour nous faire rĂȘver.

Repartir sous un autre nom

Comme le disait avec humour Daniel Lemire : « On pourrait mettre la province en faillite et repartir Ă  neuf sous un autre nom. » Tentant, mais irrĂ©aliste.

Le contexte mondial est sombre. La planĂšte est dirigĂ©e par une brochette d’hommes aussi dangereux que dĂ©magogues : Poutine, Kim Jong-un, Xi Jinping, Trump, Netanyahu
 Un festival de cynisme et de brutalitĂ©. Non, ce n’est pas le moment pour les grands bouleversements. L’idĂ©e d’indĂ©pendance devra encore attendre.

Mais revenons Ă  nos affaires. On est cassĂ©s. Et pendant ce temps, le gouvernement de Mark Carney rĂȘve de relancer l’économie canadienne en misant sur les ressources naturelles : pĂ©trole, hydroĂ©lectricitĂ©, infrastructures de transport et armement. Le Bas-Saint-Laurent, la GaspĂ©sie et la CĂŽte-Nord pourraient pourtant jouer un rĂŽle stratĂ©gique dans cette relance.

Un exemple ? Le pont de Trois-Pistoles, qui dort dans les cartons depuis trop longtemps, transformerait radicalement l’économie de la rĂ©gion.

Sur la CĂŽte-Nord, un autre pont Ă  l’embouchure du Saguenay permettrait de dĂ©cloisonner le Nord quĂ©bĂ©cois, une rĂ©gion riche en ressources, mais coupĂ©e du reste du territoire. Et Ă  Sept-Îles, un port en eau profonde attend toujours d’ĂȘtre pleinement exploitĂ©.

Vive le QuĂ©bec libre !

Deux ponts, une vision, et des dĂ©cennies de dĂ©veloppement potentiel pour le QuĂ©bec tout entier. Mais voilĂ , rĂȘver n’est pas rentable politiquement. Alors on continue avec les recettes de François Legault : des projets tape-Ă -l’Ɠil, inutiles, mais Ă©lectoralement payants. Le troisiĂšme lien ? Pourquoi pas! Northvolt ? Allons-y ! Lion Électrique ? Encore !

Et pendant qu’on y est, crions tous en chƓur : Vive le QuĂ©bec libre ! Ah non, pardon
 François nous a bien expliquĂ© que ce n’est pas ce que Charles de Gaulle voulait vraiment dire. Il faudra, une fois de plus, réécrire l’histoire.

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  • L’étĂ© pour exister ensemble
    Je reviens tout juste du 10e festival de musique Commission B Ă  Saint-Casimir, dans Portneuf et au festival Le Grand DĂ©gel, Ă  MĂ©tis-sur-Mer. Opinion de Carol-Ann Kack L’étĂ© est une pĂ©riode oĂč j’aime particuliĂšrement profiter des fins de semaine pour me promener, dĂ©couvrir les paysages, les produits du terroir, et prendre le pouls de lieux que je ne connais pas encore. Souvent dans le Bas-Saint-Laurent, en GaspĂ©sie et parfois dans d’autres rĂ©gions du QuĂ©bec. Au cƓur de la foule des festi
     

L’étĂ© pour exister ensemble

5 juillet 2025 Ă  19:00

Je reviens tout juste du 10e festival de musique Commission B Ă  Saint-Casimir, dans Portneuf et au festival Le Grand DĂ©gel, Ă  MĂ©tis-sur-Mer.

Opinion de Carol-Ann Kack

L’étĂ© est une pĂ©riode oĂč j’aime particuliĂšrement profiter des fins de semaine pour me promener, dĂ©couvrir les paysages, les produits du terroir, et prendre le pouls de lieux que je ne connais pas encore. Souvent dans le Bas-Saint-Laurent, en GaspĂ©sie et parfois dans d’autres rĂ©gions du QuĂ©bec.

Au cƓur de la foule des festivals, je regarde les gens qui m’entourent. Des personnes de tous Ăąges, beaucoup de jeunes familles, ainsi que les nouvelles gĂ©nĂ©rations qui dĂ©couvrent ou redĂ©couvrent les artistes quĂ©bĂ©cois.

Je me dis que les festivals musicaux ont pris de l’essor ces derniĂšres annĂ©es, au grand bonheur des mĂ©lomanes et des vacanciers, parfois aussi au dĂ©sarroi de certaines communautĂ©s qui voient leurs rues et lieux publics pris d’assaut.

Je me suis demandĂ© si cette multiplication des festivals Ă©tait une mode. Mais j’en suis plutĂŽt venue Ă  la conclusion que c’est une nĂ©cessitĂ© : une maniĂšre de crĂ©er des espaces Ă©phĂ©mĂšres pour se rassembler, se relier et vivre des moments hors du quotidien, ensemble.

Alors qu’on parle de plus en plus du sentiment d’isolement dans la population et de la quantitĂ© d’heures passĂ©es en ligne, que ce soit par les jeunes ou les moins jeunes, l’étĂ© devient soudain une saison oĂč les occasions de se retrouver et de partager ce qu’on aime se multiplient.

Que ce soit dans sa propre rĂ©gion ou ailleurs au QuĂ©bec, nous pouvons, ne serait-ce qu’un instant, nous retrouver avec d’autres personnes qui partagent nos intĂ©rĂȘts ou simplement laisser la curiositĂ© nous guider vers ce qui fait vibrer les autres. On peut enfin prendre le temps d’exister sur notre magnifique territoire, ensemble.

Espace-temps unique

Comparativement Ă  l’expĂ©rience du spectacle en salle, avec un dĂ©but, une fin, et chacun qui rentre chez soi, le festival donne accĂšs Ă  autre chose. Il permet de crĂ©er un espace-temps unique oĂč l’on peut flĂąner, tester, observer, plonger ou pas.

Il nous autorise Ă  explorer, Ă  improviser, et Ă  vivre des moments informels avec d’autres festivaliers rĂ©unis par le mĂȘme dĂ©sir de vivre quelque chose d’authentique. Ce sont de rares occasions qui marquent souvent des gĂ©nĂ©rations entiĂšres.

Je suis bien consciente que les festivals ne plaisent pas Ă  tout le monde. Les foules, la musique forte, les files d’attente. Tout cela demande de l’énergie, et souvent une certaine forme physique.

Il y a aussi les coĂ»ts liĂ©s Ă  l’accĂšs. Alors que de nombreuses activitĂ©s municipales sont souvent gratuites (je vous invite d’ailleurs Ă  porter attention Ă  ce qui se passe dans votre coin !), je trouve dommage que certaines personnes, moins en moyens, ne puissent profiter des festivals qui s’installent pourtant dans leur propre communautĂ©. Il faut le dire : la hausse du coĂ»t de la vie touche tout le monde.

Sans payer le plein prix

Pouvons-nous imaginer des formules qui permettraient aux rĂ©sidents locaux d’avoir accĂšs aux festivals qui animent leur municipalitĂ©, mĂȘme sans payer le plein prix ? Je sais que les festivals ne roulent pas sur l’or, et que plusieurs font dĂ©jĂ  Ă©normĂ©ment d’efforts pour ĂȘtre accessibles tout en soutenant l’économie locale.

Loin de moi l’idĂ©e de leur ajouter un fardeau supplĂ©mentaire. Mais j’ai envie de rĂȘver. De rĂȘver Ă  des communautĂ©s heureuses et fiĂšres d’accueillir de tels Ă©vĂ©nements, parce qu’elles peuvent elles aussi y participer, y goĂ»ter, et voir la magie s’opĂ©rer.

Peut-ĂȘtre que ce rĂȘve est dĂ©jĂ  rĂ©alitĂ©. Avec la multitude d’initiatives locales, je ne serais pas surprise. Si c’est le cas, j’aimerais bien savoir quelles mesures ont Ă©tĂ© mises en place pour y parvenir !

Dans tous les cas, longue vie aux festivals du QuĂ©bec et au plaisir de vous croiser dans un Ă©vĂ©nement prĂšs de chez vous cet Ă©té !

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  • Des huĂźtres de la GaspĂ©sie atteintes de maladies
    Les autoritĂ©s agroalimentaires ont dĂ©couvert la prĂ©sence de deux maladies dans des Ă©chantillons d’huĂźtres de la Baie-des-Chaleurs, en GaspĂ©sie. Par La Presse Canadienne Ces huĂźtres sont atteintes de la maladie de la sphĂšre multinucléée inconnue et de la perkinsose. Selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), elles « ne prĂ©sentent aucun danger pour la santĂ© humaine ni pour la sĂ©curitĂ© alimentaire ». Ces deux maladies, propres aux animaux aquatiques, sont plutĂŽt respon
     

Des hußtres de la Gaspésie atteintes de maladies

5 juillet 2025 Ă  18:00

Les autoritĂ©s agroalimentaires ont dĂ©couvert la prĂ©sence de deux maladies dans des Ă©chantillons d’huĂźtres de la Baie-des-Chaleurs, en GaspĂ©sie.

Par La Presse Canadienne

Ces hußtres sont atteintes de la maladie de la sphÚre multinucléée inconnue et de la perkinsose.

Selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), elles « ne prĂ©sentent aucun danger pour la santĂ© humaine ni pour la sĂ©curitĂ© alimentaire ».

Ces deux maladies, propres aux animaux aquatiques, sont plutĂŽt responsables d’une diminution de la population d’huĂźtres, puisqu’elles augmentent la mortalitĂ© chez l’espĂšce et diminuent les taux de croissance.

L’ACIA, PĂȘches et OcĂ©an Canada, ainsi que le ministĂšre de l’Agriculture, des PĂȘcheries et de l’Alimentation du QuĂ©bec collaborent avec les communautĂ©s autochtones «pour surveiller l’évolution de la situation et prendre les mesures qui s’imposent», indique le communiquĂ©.

Ces mesures d’intervention comprennent un contrĂŽle des dĂ©placements des espĂšces dans les secteurs touchĂ©s ainsi qu’une « enquĂȘte sur l’origine des parasites dĂ©tectĂ©s ».

L’ACIA prĂ©cise que ces maladies ne devraient pas avoir d’impact sur les autres types de mollusques dans la rĂ©gion, comme les moules, les pĂ©toncles ou les palourdes.

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  • Collision avec un orignal : un motocycliste se tue sur la 20
    Une collision avec un orignal sur l’autoroute 20, Ă  Cacouna, a coĂ»tĂ© la vie Ă  un motocycliste. Les services d’urgence ont Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  se rendre sur les lieux de l’accident vendredi soir, vers 22 heures. Par La Presse Canadienne « Selon toute vraisemblance, l’orignal aurait tentĂ© de traverser les voies et le motocycliste ne serait pas parvenu Ă  Ă©viter l’animal et le motocycliste s’est retrouvĂ© en collision avec celui-ci », a expliquĂ© la sergente Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la SĂ»
     

Collision avec un orignal : un motocycliste se tue sur la 20

5 juillet 2025 Ă  14:00

Une collision avec un orignal sur l’autoroute 20, Ă  Cacouna, a coĂ»tĂ© la vie Ă  un motocycliste. Les services d’urgence ont Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  se rendre sur les lieux de l’accident vendredi soir, vers 22 heures.

Par La Presse Canadienne

« Selon toute vraisemblance, l’orignal aurait tentĂ© de traverser les voies et le motocycliste ne serait pas parvenu Ă  Ă©viter l’animal et le motocycliste s’est retrouvĂ© en collision avec celui-ci », a expliquĂ© la sergente Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la SĂ»retĂ© du QuĂ©bec (SQ) en entrevue samedi matin.

Le motocycliste et sa passagÚre, tous deux dans la trentaine, ont été transportés vers un centre hospitalier pour y soigner « des blessures sérieuses pouvant mettre leur vie en danger ».

« L’homme a malheureusement succombĂ© Ă  ses blessures dans les heures qui ont suivi au centre hospitalier. Quant Ă  la dame, on nous dit qu’elle est hors de danger, mais toujours hospitalisĂ©e aux derniĂšres nouvelles », a affirmĂ© la sergente Bilodeau.

L’orignal est mort Ă  la suite Ă  l’impact avec la moto. Un policier spĂ©cialisĂ© en enquĂȘte collision s’est rendu sur les lieux pour analyser la scĂšne de la collision.

L’enquĂȘte de la SQ suit son cours.

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  • Saint-Gabriel : toutes les taures ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es
    Les trois taures (jeunes vaches n’ayant pas encore eu de veau)  qui manquaient Ă  l’appel mercredi ont retrouvĂ© le confort de leur ferme de Saint-Gabriel-de-Rimouski, jeudi, aprĂšs une cavale d’environ quatre jours. Par Alex Fontaine- Initiative de journalisme local La fugue entreprise samedi soir dernier par les 24 taures est donc terminĂ©e. Celles-ci s’étaient enfuies de leur enclos de la ferme Guyloise, dans le Bas-Saint-Laurent, effrayĂ©es par des feux d’artifice. L’essentiel du troupea
     

Saint-Gabriel : toutes les taures ont été retrouvées

3 juillet 2025 Ă  22:00

Les trois taures (jeunes vaches n’ayant pas encore eu de veau)  qui manquaient Ă  l’appel mercredi ont retrouvĂ© le confort de leur ferme de Saint-Gabriel-de-Rimouski, jeudi, aprĂšs une cavale d’environ quatre jours.

Par Alex Fontaine- Initiative de journalisme local

La fugue entreprise samedi soir dernier par les 24 taures est donc terminĂ©e. Celles-ci s’étaient enfuies de leur enclos de la ferme Guyloise, dans le Bas-Saint-Laurent, effrayĂ©es par des feux d’artifice.

L’essentiel du troupeau avait Ă©tĂ© ramenĂ© Ă  bon port dans les jours suivants, mais trois bĂȘtes Ă©taient toujours manquantes mercredi. Elles ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans un boisĂ© environnant et sont rentrĂ©es au bercail saines et sauves, jeudi matin.

Le propriĂ©taire de la ferme, François Morissette, s’est dit soulagĂ© de la tournure des Ă©vĂ©nements. « On va pouvoir retourner Ă  notre routine normale Â», a-t-il dit en entrevue Ă  l’antenne du 98,5 FM.

La traque a mobilisĂ© la famille Morissette ainsi que des amis, des voisins et des entreprises du coin, tous Ă  l’affĂ»t d’indices permettant de retrouver les vaches Ă©garĂ©es. Des drones ont notamment Ă©tĂ© utilisĂ©s pour tenter de les repĂ©rer.

François Morissette attire ses taures avec un sceau de moulée pour les ramener vers la grange. (Photo courtoisie)

Des membres de la famille ont tenu Ă  remercier tous ceux ayant aidĂ© Ă  l’atteinte de cet heureux dĂ©nouement.

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  • Quand le regard des passionnĂ©s vaut de l’or
    Fin de semaine de repĂȘchage dans la LNH, qui se tient cette annĂ©e au Peacock Theater de Los Angeles. Partout, on spĂ©cule, on analyse, on rĂȘve : que pourra bien obtenir le Canadien de MontrĂ©al lorsque viendra son tour de parler ?  Opinion de Robin Lebel Tous les projecteurs sont braquĂ©s sur les jeunes espoirs et comme plusieurs d’entre vous, j’échange souvent avec de vrais mordus de hockey, ceux qui ont l’Ɠil aiguisĂ© et le jugement affutĂ©. Parmi eux, il y a Dario CĂŽtĂ©, un ami d’enfance orig
     

Quand le regard des passionnĂ©s vaut de l’or

28 juin 2025 Ă  19:00

Fin de semaine de repĂȘchage dans la LNH, qui se tient cette annĂ©e au Peacock Theater de Los Angeles. Partout, on spĂ©cule, on analyse, on rĂȘve : que pourra bien obtenir le Canadien de MontrĂ©al lorsque viendra son tour de parler ? 

Opinion de Robin Lebel

Tous les projecteurs sont braquĂ©s sur les jeunes espoirs et comme plusieurs d’entre vous, j’échange souvent avec de vrais mordus de hockey, ceux qui ont l’Ɠil aiguisĂ© et le jugement affutĂ©. Parmi eux, il y a Dario CĂŽtĂ©, un ami d’enfance originaire de Cloridorme en GaspĂ©sie.

Ce passionnĂ© de hockey est bien connu dans le milieu Ă  Rimouski. Le hockey mineur, le junior, les ligues de dĂ©veloppement, tout ça, c’est son pain quotidien. HonnĂȘtement, si j’avais Ă  monter une Ă©quipe gagnante, c’est Ă  lui que je passerais le premier coup de fil. On me dit mĂȘme qu’il possĂšde d’excellentes qualitĂ©s comme instructeur.

Dario est un vĂ©ritable Ă©valuateur de talent. Il a l’Ɠil pour repĂ©rer les jeunes au potentiel prometteur. C’est pourquoi Ă  l’approche du repĂȘchage, qu’il s’agisse du junior majeur ou de la LNH, je prends souvent le temps de lui poser quelques questions. Le 10 juin dernier, soit deux semaines avant la tenue du repĂȘchage de la LNH, on s’est retrouvĂ©s autour d’un lunch. Comme Ă  son habitude, Dario avait des rĂ©ponses bien senties Ă  mes interrogations.

Des profils robustes pour le Canadien

Je lui ai d’abord demandĂ© ce qu’il voyait comme besoin prioritaire chez le Canadien. Sa rĂ©ponse : de la robustesse. Du gabarit. Du jeu physique, voire brutal. Bref, des joueurs capables de s’imposer dans les coins.

Selon lui, quelques options intĂ©ressantes pourraient encore ĂȘtre disponibles autour des 16e et 17e choix en premiĂšre ronde, ceux qui appartiennent au CH. Oui, il y a Justin Carbonneau, cet ailier de l’Armada de Blainville-Boisbriand, un marqueur pur et une machine Ă  buts dotĂ©s d’un tir professionnel. Dario voit aussi Kashawn Aitcheson, un dĂ©fenseur gaucher robuste possĂ©dant d’un bon niveau de talent ou Carter Bear, un attaquant qu’il compare Ă  Brad Marchand. Un vrai « bĂąton de dynamite ». 

Pourquoi par Lynden Lakovic, un attaquant de 6’ 4’’ et prĂšs de 200 livres. Moins physique, mais beaucoup de potentiel. Jack Nesbitt, un centre de 6’ 4’’ et 190 livres, efficace s’il continue de progresser.

Caleb Desnoyers ? Il sera dĂ©jĂ  repĂȘchĂ© lorsque viendront les choix du Canadien. Grimper dans l’ordre de sĂ©lection ? Pas nĂ©cessaire selon Dario. Plusieurs bons espoirs seront encore disponibles Ă  ce moment-lĂ  et le CH recherche justement ces types de profils. Solides et capables de jouer dans le trafic.

Dario CÎté (photo courtoisie)

Ce qui m’impressionne toujours avec Dario, c’est sa connaissance pointue du hockey junior, mais aussi sa capacitĂ© Ă  se dĂ©tacher du bruit ambiant. Fait intĂ©ressant : dans les joueurs qu’il m’a proposĂ©s, aucun EuropĂ©en. Ce n’est pas anodin.

Et comme il me l’a fait remarquer, le dĂ©pisteur-chef du Canadien est lui-mĂȘme EuropĂ©en, clin d’Ɠil Ă  Nick Bobrov. Selon Dario, les dĂ©pisteurs du CH en sol quĂ©bĂ©cois et dans la LHJMQ ont peu de poids dans les dĂ©cisions finales. Une rĂ©alitĂ© qu’il juge regrettable.

« Petits en titi »

Avant de partir, il m’a aussi glissĂ© un mot sur les plus rĂ©cents choix de l’OcĂ©anic au repĂȘchage de QuĂ©bec. Mis Ă  part Zack Arsenault en premiĂšre ronde, les jeunes repĂȘchĂ©s sont tous plutĂŽt petits. « Petits en titi », pour reprendre ses mots. À surveiller au camp d’entraĂźnement du mois d’aoĂ»t ! 

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  • Pour que l’éducation demeure une prioritĂ©
    Monsieur le Premier Ministre François Legault, monsieur le Ministre de l’Éducation Bernard Drainville, madame la dĂ©putĂ©e de Rimouski-Neigette, MaĂŻtĂ© Blanchette VĂ©zina, je me suis rĂ©veillĂ©e en ce 24 juin, jour de notre fĂȘte nationale, le cƓur en deuil. Lettre ouverte de Julie McDermott de Saint-ValĂ©rien-de-Rimouski Un sentiment d’urgence m’habite, mĂȘlĂ© d’impuissance, d’angoisse et de colĂšre. J’ai le sentiment profond d’avoir Ă©tĂ© trahie par un gouvernement qui ne rĂ©pond plus aux besoins fond
     

Pour que l’éducation demeure une prioritĂ©

26 juin 2025 Ă  11:00

Monsieur le Premier Ministre François Legault, monsieur le Ministre de l’Éducation Bernard Drainville, madame la dĂ©putĂ©e de Rimouski-Neigette, MaĂŻtĂ© Blanchette VĂ©zina, je me suis rĂ©veillĂ©e en ce 24 juin, jour de notre fĂȘte nationale, le cƓur en deuil.

Lettre ouverte de Julie McDermott de Saint-Valérien-de-Rimouski

Un sentiment d’urgence m’habite, mĂȘlĂ© d’impuissance, d’angoisse et de colĂšre. J’ai le sentiment profond d’avoir Ă©tĂ© trahie par un gouvernement qui ne rĂ©pond plus aux besoins fondamentaux de sa population, et surtout de ses enfants.

Ma fille a 11 ans, elle vient de terminer sa 5e annĂ©e. AprĂšs plusieurs annĂ©es de difficultĂ©s scolaires, de crises, d’une motivation en chute libre et d’atteintes Ă  son estime personnelle, elle a rĂ©cemment reçu un diagnostic de TDAH. MalgrĂ© tout, elle fait partie des enfants « chanceux ». Car elle a des parents (et des grands-parents!) prĂ©sents, mais surtout en mesure de payer, de leur poche, pour des services professionnels en privĂ©. Depuis deux ans, nous avons pu consulter une travailleuse sociale et une psychoĂ©ducatrice. Mais mĂȘme dans le privĂ©, il nous a fallu attendre : les listes d’attente Ă©taient pleines.

Elle a aussi la chance de vivre dans un petit village, de frĂ©quenter une Ă©cole oĂč l’équipe est stable, bienveillante et dĂ©vouĂ©e. Les classes y sont plus petites que dans les grands centres. Son enseignante, bien que souvent dĂ©bordĂ©e, trouvait encore le temps de s’en occuper. Une Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e Ă©tait aussi trĂšs prĂ©sente pour elle au quotidien. Dans cette Ă©cole, tout le monde se connaĂźt, tout le monde s’entraide. On y accomplit des miracles avec peu. Nous en sommes trĂšs reconnaissants.

Mais pour combien de temps encore?

Car que se passera-t-il si le gouvernement continue de couper dans les services essentiels? Il n’y a plus de marge de manƓuvre.

Comment se passera le passage au secondaire, pour ma fille, s’il n’y a plus de ressources pour la soutenir?

(Photo Unsplash.com – crĂ©dit : Element5 Digital)

Et surtout : que dire des enfants qui n’ont pas la mĂȘme « chance » que la mienne?

Je pense Ă  ceux et celles dont les parents n’ont pas les moyens de payer des services privĂ©s, faute d’assurances ou de revenus suffisants. Aux enfants dont les parents n’ont pas les ressources scolaires ou personnelles pour les aider Ă  faire leurs devoirs. À celles et ceux qui ne mangent pas Ă  leur faim parce que l’inflation gruge tout, et que les revenus ne suivent pas. Ce sont ces enfants que les dĂ©cisions rĂ©centes du gouvernement risquent d’abandonner. Ce sont eux qui subiront de plein fouet les consĂ©quences d’un dĂ©sinvestissement aussi massif.

Ces coupures creuseront davantage les inégalités sociales et priveront notre société de talents dont elle aura cruellement besoin dans les années à venir. Car les défis seront immenses : crise climatique, bouleversements économiques, conflits géopolitiques, vieillissement de la population, changements technologiques. Nous aurons besoin de tous nos jeunes, bien éduqués et bien socialisés.

Nous ne pouvons pas les laisser affronter seuls un monde que nous leur lĂ©guons, rempli de problĂšmes que nous n’avons pas su rĂ©gler. Au minimum, nous leur devons une Ă©ducation publique de qualitĂ©. C’est la base.

Je suis rĂ©voltĂ©e. De voir un gouvernement qui prĂ©tend faire de l’éducation une prioritĂ©, tout en sabrant dans les ressources essentielles. De le voir rĂ©duire les impĂŽts des plus riches au dĂ©triment du bien commun. De le voir subventionner Ă  coup de millions des entreprises privĂ©es pendant que les Ă©coles tombent en ruines. De constater que le ministre de l’Éducation, plutĂŽt que de chercher des solutions, choisit de blĂąmer les syndicats — ces mĂȘmes syndicats qui reprĂ©sentent les femmes et les hommes qui, chaque jour, font des miracles dans nos Ă©coles, souvent au prix de leur propre santĂ©.

Je suis inquiÚte. Pour ma fille et pour tous les enfants du Québec.

J’ai peur qu’elle dĂ©croche, faute d’encadrement adĂ©quat.

J’ai peur que le personnel dĂ©vouĂ© quitte l’école publique, Ă  bout de souffle.

J’ai peur que les parents, comme moi, n’aient plus les moyens d’aider leurs enfants.

J’ai peur que notre sociĂ©tĂ© perde peu Ă  peu sa capacitĂ© Ă  assurer des services publics de qualitĂ©, fondĂ©s sur des valeurs de solidaritĂ© et de justice sociale si chĂšres aux QuĂ©bĂ©coises et aux QuĂ©bĂ©cois.

J’ai peur que nos enfants n’aient pas le futur qu’ils mĂ©ritent.

Je vous Ă©cris aujourd’hui parce que je refuse de baisser les bras.

Parce qu’abandonner les enfants, c’est abandonner l’avenir du QuĂ©bec.

SincĂšrement,

Julie McDermott, Saint-Valérien-de-Rimouski.

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  • Ligue Puribec : l’offensive en vedette  
    L’attaque des Braves Batitech a rĂ©ussi 13 coups sĂ»rs et profitĂ© de sept buts sur balles pour remporter une victoire convaincante de 17–7 face au FrontiĂšre FM d’Edmundston, mercredi soir Ă  TĂ©miscouata-sur-le-Lac. Les visiteurs ont pris les devants 2-0 en dĂ©but de deuxiĂšme manche quand Arnad Mulamekic a frappĂ© un double de deux points. DĂšs leur tour au bĂąton, les Braves Batitech ont rĂ©pliquĂ© avec une poussĂ©e de trois points qui a culminĂ© par un circuit de deux points de Takuto Kanno qui donn
     

Ligue Puribec : l’offensive en vedette  

26 juin 2025 Ă  01:08

L’attaque des Braves Batitech a rĂ©ussi 13 coups sĂ»rs et profitĂ© de sept buts sur balles pour remporter une victoire convaincante de 17–7 face au FrontiĂšre FM d’Edmundstonmercredi soir Ă  TĂ©miscouata-sur-le-Lac.

Les visiteurs ont pris les devants 2-0 en début de deuxiÚme manche quand Arnad Mulamekic a frappé un double de deux points.

DÚs leur tour au bùton, les Braves Batitech ont répliqué avec une poussée de trois points qui a culminé par un circuit de deux points de Takuto Kanno qui donnait une avance de 3-2 à son équipe.

Le FrontiÚre FM a immédiatement repris les devants grùce à deux coups de circuit consécutifs de Tommy Marshall, pour deux points, et de Vincent Hébert, en solo, portant le pointage à 5-3.

Mais les réjouissances ont été de courte durée puisque les locaux ont explosé pour cinq points en fin de quatriÚme manche notamment sur un simple de deux points de Zachary Dion.

Edmundston a rĂ©duit l’écart Ă  un seul point sur un autre circuit de Vincent HĂ©bert, mais une fois de plus, les joueurs du TĂ©miscouata ont explosĂ© avec une 6e manche de neuf points pour mettre fin Ă  la rencontre. 

MalgrĂ© les deux coups de circuit accordĂ©s aux frappeurs adverses, Dany Paradis-Giroux a mĂ©ritĂ© la victoire lançant cinq manches pour les Braves Batitech. De l’autre cĂŽtĂ©, le partant Garrett Parkins a concĂ©dĂ© huit points sur sept coups sĂ»rs, subissant le revers.

Cette victoire des Braves Batitech (5-5) resserre le classement. Ils s’approchent Ă  un demi-match du quatriĂšme rang et du FrontiĂšre FM (4-3) qui subissait un troisiĂšme revers consĂ©cutif.

Pour le classement : cliquez ici

À venir

Deux parties sont au calendrier vendredi soir, Ă  19 h 30, avec le Kamouraska qui visitera RiviĂšre-du-Loup et le BĂ©rubĂ© GM de Trois-Pistoles qui affrontera le Shaker, Ă  Rimouski, Ă  l’occasion de la JournĂ©e du baseball mineur.

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  • HĂŽpital de Rimouski : les fameux dĂ©lais d’attente en radiologie
    Histoire de mettre le dossier en contexte, en 2005, j’ai prĂ©sentĂ© une sĂ©rie de reportages pour la radio de Radio-Canada concernant les retards dans le traitement des patients en radiologie au Centre hospitalier rĂ©gional de Rimouski (CHRR). Lettre ouverte par Harold Michaud Une patiente m’avait fait parvenir, une enveloppe brune (hĂ© oui ! comme Ă  la belle Ă©poque du journalisme sans trop de moyens informatiques), cette enveloppe contenait une petite missive dans laquelle elle dĂ©crivait les
     

HĂŽpital de Rimouski : les fameux dĂ©lais d’attente en radiologie

23 juin 2025 Ă  15:00

Histoire de mettre le dossier en contexte, en 2005, j’ai prĂ©sentĂ© une sĂ©rie de reportages pour la radio de Radio-Canada concernant les retards dans le traitement des patients en radiologie au Centre hospitalier rĂ©gional de Rimouski (CHRR).

Lettre ouverte par Harold Michaud

Une patiente m’avait fait parvenir, une enveloppe brune (hĂ© oui ! comme Ă  la belle Ă©poque du journalisme sans trop de moyens informatiques), cette enveloppe contenait une petite missive dans laquelle elle dĂ©crivait les problĂšmes causĂ©s par le manque de radiologistes au CHRR.

Ils Ă©taient alors deux radiologistes au CHRR alors que la plan d’effectif Ă©tait de six. Les deux radiologistes en place empochaient des milliers de dollars en empĂȘchant notamment le recrutement de nouveaux spĂ©cialistes.

Cette dame m’apprenait que beaucoup de femmes, comme elle, devaient aller se faire soigner ailleurs tellement la liste d’attente Ă©tait longue dans certains services. Par exemple que des patientes qui devaient subir une mammographie complĂ©mentaire ou une biopsie Ă©taient alors dirigĂ©es vers l’hĂŽpital de RiviĂšre-du-Loup.

Plus de 120 patientes ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es pour de tels examens, et ce en plein hiver. Par la suite, aprĂšs la diffusion de quelques reportages sur le sujet sur les ondes de CJBR, la marmite s’est mise Ă  bouillir dangereusement.

Tellement que, lors d’un conflit sans prĂ©cĂ©dent, plusieurs mĂ©decins de l’urgence de l’hĂŽpital de Rimouski ont exigĂ© Ă  l’époque la dĂ©mission d’un des deux radiologistes. GaĂ©tan Barrette, maintenant commentateur Ă  LCN, Ă©tait le prĂ©sident du syndicat des mĂ©decins spĂ©cialistes avant de devenir plus tard, comme on le sait, ministre de la santĂ©.

Avec les rĂ©sultats que l’on connaĂźt, il avait alors dĂ©fendu sans succĂšs les radiologistes qui prenaient en quelque sorte les patients de l’Est du QuĂ©bec en otage. Pression oblige, le mĂ©nage a Ă©tĂ© fait par la direction de l’hĂŽpital et les choses sont revenues Ă  la normale pour un temps.

L’histoire semble se rĂ©pĂ©ter

Vingt plus tard, malheureusement, l’histoire semble se rĂ©pĂ©ter. Le printemps dernier, on m’informe que pour subir un examen de rĂ©sonance magnĂ©tique, le dĂ©lai d’attente est de prĂšs deux ans Ă  Rimouski.

L’IRM, ou imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique, est une technique qui utilise un champ magnĂ©tique et des ondes radio pour crĂ©er des images dĂ©taillĂ©es des organes et des tissus du corps.

En raison d’un cancer potentiel, on me suggĂšre fortement de me rendre rapidement Ă  QuĂ©bec, dans une clinique privĂ©e, pour y passer l’examen en question moyennant la modique somme de mille dollars pour un IRM de quelques minutes.

J’y suis allĂ©. Or, depuis cet Ă©vĂ©nement, avec un peu de rage au cƓur, la fibre journalistique refait surface en moi. AprĂšs des vĂ©rifications auprĂšs de spĂ©cialistes de la santĂ©, j’apprends donc que la cause de mon transfert et celui de plusieurs autres patients vers QuĂ©bec s’explique par un problĂšme de fonctionnement majeur en radiologie Ă  Rimouski.

Une patiente avait décrit les problÚmes causés par le manque de radiologistes au CHRR. (Photo courtoisie Harold Michaud)

Il y a bien six radiologistes en ce moment, comme le recommande le plan d’effectif, mais cinq d’entre eux ne sont pas Ă  Rimouski, et ils analysent les dossiers des patients Ă  partir de MontrĂ©al! Et qui plus est, ceux-ci travaillent souvent au privĂ© parce que cela est plus rentable pour eux.

Selon une source digne de foi, chacun d’eux empoche en ce moment un million de beaux dollars par annĂ©e avec cette façon de faire sur laquelle la direction de l’hĂŽpital de Rimouski ferme les yeux, par crainte de voir diminuer le nombre de radiologistes, justement au profit du secteur privĂ©.

C’est qu’on appelle une mĂ©decine Ă  deux vitesses
 Une pour ceux qui ont les moyens de faire appel au secteur privĂ©, quand c’est possible. Et une autre pour les patients avec moins de revenus et qui stressent beaucoup en attendant de savoir s’ils sont atteints ou non d’un cancer. Il est important de souligner qu’il y a eu une amĂ©lioration rĂ©cemment.

Roulette russe

Curieusement, la liste d’attente a diminuĂ© en radiologie aprĂšs qu’un patient a fait une sortie dans les mĂ©dias. Il dĂ©nonçait les long dĂ©lais qui ont pour effet de jouer, ni plus ni moins, Ă  la roulette russe avec la santĂ© des patients de la rĂ©gion. Le dĂ©lai serait passĂ© Ă  deux mois.

C’est mieux, mais pas l’idĂ©al pour celles et ceux qui sont en mode attente La radiologie, faut-il le rappeler, est une pratique mĂ©dicale vitale dans un hĂŽpital : tous les autres services, comme la cancĂ©rologie ou la cardiologie par exemple, doivent rĂ©guliĂšrement faire usage de ses services.

La radiologie est donc fondamentale pour assurer un service de qualitĂ© dans des dĂ©lais raisonnables. Un conseil. Plaignez-vous et n’hĂ©sitez pas Ă  dĂ©noncer. Les journalistes peuvent faire Ɠuvre utile dans pareils cas.

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  • Autoroute 20 : pour vivre, pas seulement pour rouler
    Il y a des gens d’ici qui s’opposent farouchement au prolongement de l’autoroute 20. C’est leur droit. On les a vus rĂ©cemment dans un reportage de TVA : une dame y dĂ©clarait que c’était « pour la nature, pour la vie ». Une autre, sous la pluie, marchait en poussant un nourrisson dans une poussette. Touchant, certes. Opinion de Robel Lebel Mais ce n’est pas fini. Une troisiĂšme manifestante a lancĂ©, avec une dĂ©sinvolture Ă©tonnante. « J’habite le long de la 132 et moi, ça ne me dĂ©range pas
     

Autoroute 20 : pour vivre, pas seulement pour rouler

22 juin 2025 Ă  19:00

Il y a des gens d’ici qui s’opposent farouchement au prolongement de l’autoroute 20. C’est leur droit. On les a vus rĂ©cemment dans un reportage de TVA : une dame y dĂ©clarait que c’était « pour la nature, pour la vie ». Une autre, sous la pluie, marchait en poussant un nourrisson dans une poussette. Touchant, certes.

Opinion de Robel Lebel

Mais ce n’est pas fini. Une troisiĂšme manifestante a lancĂ©, avec une dĂ©sinvolture Ă©tonnante.

« J’habite le long de la 132 et moi, ça ne me dĂ©range pas. »

Tant mieux pour elle. Mais doit-on vraiment prendre une opinion personnelle comme justification pour ignorer les besoins d’une rĂ©gion entiĂšre?

Parce que pendant qu’on manifeste au nom de la nature ou d’un confort personnel, il y a aussi des rĂ©alitĂ©s humaines bien concrĂštes qui passent sous le radar. Parlons de celles et ceux pour qui la 132 est bien plus qu’un dĂ©cor de carte postale.

Je m’adresse Ă  la dame pro-nature : savez-vous que l’achalandage monstre sur la 132 provoque des accidents, parfois mortels? Des gens y ont perdu la vie. Eux aussi auraient aimĂ© pouvoir dĂ©fendre leur droit de vivre.

Et Ă  la jeune mĂšre sous la pluie : j’ai moi aussi roulĂ© sur la 132 avec un enfant. Mais dans mon cas, il Ă©tait dans une ambulance. On ne savait mĂȘme pas si on pourrait passer Ă  cause d’une tempĂȘte.

C’était la seule voie vers QuĂ©bec. Ma fille, elle aussi, aurait aimĂ© un jour affirmer qu’elle Ă©tait pro-vie. On n’a pas tous la chance de manifester dans une poussette. Certains luttent pour traverser.

Et ce commentaire, celui qui m’a allumĂ© comme une allumette dans un baril de poudre. « Moi, ça ne me dĂ©range pas. »

Eh bien, nous sommes des milliers pour qui ça dĂ©range. Des centaines de milliers, de Trois-Pistoles Ă  la GaspĂ©sie, qui se sentent cloisonnĂ©s, otages de l’hiver, dĂ©pendants d’une seule route. Ceux qui prient pour que la 132 reste praticable quand un proche les attend de l’autre cĂŽtĂ© de la riviĂšre.

Ceux qui patientent des heures dans un restaurant ou un motel, faute d’alternative, pendant qu’on attend la rĂ©ouverture.

Déjà hùte aux vacances

Et que dire de l’étĂ©? Quand le flot touristique bloque la circulation et transforme Trois-Pistoles en bouchon roulant.

Quand les voitures, Ă  l’arrĂȘt ou au ralenti, crachent leur pollution dans l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Trente minutes pour traverser un comtĂ©. Et ce sera quoi, le 5 aoĂ»t, quand le Costco ouvrira ses portes Ă  Rimouski? Un stationnement Ă  ciel ouvert?

Une circulation lourde sur la route 132 dans le secteur de Trois-Pistoles (Photo courtoisie)

OĂč sont les environnementalistes, ici? Pas pour dĂ©fendre une forĂȘt lointaine, mais pour dĂ©noncer la pollution gĂ©nĂ©rĂ©e par la congestion? Il semblerait qu’il n’y ait que certaines causes « acceptables » pour s’indigner.

Oui, il y aura toujours une poignĂ©e de gens pour qui leur confort immĂ©diat passe avant tout. Des petits Trump en version locale, convaincus d’avoir raison parce qu’ils ne sont pas dĂ©rangĂ©s.

Mais ici, on n’a pas besoin d’un symbole. On a besoin d’une autoroute. D’une voie sĂ»re, rapide, accessible. Pas pour rouler plus vite. Pour vivre mieux.

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  • Pourboires : faut-il revoir la rĂšgle du jeu?
    La fameuse loi 72, qui sert Ă  protĂ©ger les consommateurs contre les pratiques commerciales abusives et Ă  amĂ©liorer la transparence en matiĂšre de prix et de crĂ©dit, est officiellement active depuis le 7 mai dernier.  Par Guillaume Sirois Celle-ci apporte divers changements Ă  premiĂšre vue bĂ©nĂ©fiques pour les consommateurs, notamment dans l’affichage de plus d’informations dans l’étiquetage des prix en Ă©picerie, dans les contrats de crĂ©dits et dans le plafonnement de la responsabilitĂ© d’un cl
     

Pourboires : faut-il revoir la rĂšgle du jeu?

22 juin 2025 Ă  15:00

La fameuse loi 72, qui sert Ă  protĂ©ger les consommateurs contre les pratiques commerciales abusives et Ă  amĂ©liorer la transparence en matiĂšre de prix et de crĂ©dit, est officiellement active depuis le 7 mai dernier. 

Par Guillaume Sirois

Celle-ci apporte divers changements Ă  premiĂšre vue bĂ©nĂ©fiques pour les consommateurs, notamment dans l’affichage de plus d’informations dans l’étiquetage des prix en Ă©picerie, dans les contrats de crĂ©dits et dans le plafonnement de la responsabilitĂ© d’un client en cas de transaction non autorisĂ©e par carte de crĂ©dit.

Cependant, l’aspect qui a fait couler beaucoup d’encre est celui lĂ©gifĂ©rant sur les pratiques concernant les pourboires.

Pour la partie des pourboires, il faut dorĂ©navant qu’ils soient prĂ©sentĂ©s de maniĂšre neutre et surtout, ils doivent ĂȘtre calculĂ©s en excluant les taxes.

Une levĂ©e de boucliers s’est manifestĂ©e d’emblĂ©e par une partie du monde de la restauration en mettant en perspective la perte de revenus des serveurs avec cette nouvelle loi, et ce, dans un contexte oĂč une pĂ©nurie de main-d’Ɠuvre fait encore rage dans le domaine.

Le Soir a rĂ©cemment exposĂ© le cas de NoĂ©mie, qui mentionne considĂ©rer une perte de revenus annuelle de 14 000 $ en raison de cette nouvelle façon de faire. D’entrĂ©e de jeu, je mets d’énormes gants blancs : ce n’est pas aux employĂ©s Ă  payer pour cette nouvelle rĂšglementation. 

L’histoire des pourboires

Cependant, je ne peux qu’ĂȘtre estomaquĂ© par la rĂ©action de certains restaurateurs qui s’indignent de cette « nouvelle » loi. Je mets des guillemets Ă  nouvelle, car historiquement, les conventions populaires ont Ă©tĂ© d’offrir un pourboire sur le montant avant les taxes.

Pour diverses raisons, les pourboires suggĂ©rĂ©s ont augmentĂ© au fil du temps, se sont transformĂ©s sur les montants aprĂšs taxes de maniĂšre un peu sournoise sur les terminaux de paiement en plus d’apparaĂźtre pour des services Ă©tonnants, pour rester polis. Un pourboire pour une bouteille d’eau que j’ai prise moi-mĂȘme dans le frigo, vraiment ?

Dans un contexte pandĂ©mique alors que les restaurants devaient se rĂ©soudre Ă  se renouveler dans les commandes pour emporter, c’était une façon de permettre Ă  leur clientĂšle de tĂ©moigner de leur apprĂ©ciation des membres du personnel, soit.

Mais comme beaucoup de choses s’étant transformĂ©es durant la pandĂ©mie, le balancier n’est pas revenu quand les masques sont tombĂ©s.

Alors je ne peux que trouver ça particulier que des restaurateurs viennent nous dire aujourd’hui « je vais perdre des employĂ©s parce que mon industrie a abusĂ© du fait que les clients ne se doutaient pas que ma machine de paiement calculait le pourboire aprĂšs les taxes ».

Occasion Ă  saisir

Vous comprendrez que je les paraphrase. Évidemment, ce n’est pas un restaurateur particulier qu’il faut blĂąmer, car d’un point de vue pointu, je peux comprendre le restaurateur prĂšs de ses employĂ©s qui est frustrĂ© de les voir perdre subitement un revenu par cette loi. 

Alors, qu’est-ce que nous faisons pour les employĂ©s qui ont effectivement perdu des revenus substantiels du jour au lendemain ? À chaque problĂšme se cache une solution. À l’heure oĂč la trĂšs grande majoritĂ© des transactions se font par carte, il serait facile de sortir les pourboires reçus par serveur sur un horizon de temps significatif et leur offrir un salaire fixe plutĂŽt que variable.

Une Ă©cƓurantite aiguĂ« commence aussi Ă  s’installer chez les consommateurs et comme le disait NoĂ©mie elle-mĂȘme, de plus en plus de clients laissent moins de 15 % de pourboire, ce qui a Ă©tĂ© confirmĂ© par un sondage de la firme Lightspeed rĂ©alisĂ© en 2024.

Le monde de la restauration pourrait faire une pierre deux coups en enlevant les pourboires de l’équation : donner une prĂ©visibilitĂ© financiĂšre Ă  leurs serveurs avec des revenus fixes et Ă©liminer une frustration qui s’accentue chez leurs clients.

De plus en plus de restaurateurs osent tenter l’expĂ©rience. Des pays comme le Japon et l’Australie incluent le service dans les prix. Pourquoi pas au QuĂ©bec ?

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