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Énergie: le Canada commettrait-il «une erreur» en misant davantage sur le marché asiatique?

11 décembre 2025 à 20:43

Mark Carney dit qu’il veut faire du Canada une «super-puissance énergétique», notamment en exportant du gaz naturel liquéfié et d’autres sources d’énergie vers les pays asiatiques.

Le professeur Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, croit que le Canada ferait «une erreur stratégique» s’il tentait «de se positionner encore plus comme un fournisseur d’énergie en Asie».

Il avance 3 raisons:

  1. un risque de concentration sur les ressources naturelles;
  2. des couts peu concurrentiels de production et de transport;
  3. un impact négatif sur les émissions de GES.

À l’issue d’un voyage de 9 jours en Asie, le premier ministre fédéral a déclaré le mois dernier que d’ici 2030 le Canada fournirait 50 millions de tonnes de GNL par an aux pays asiatiques, et qu’il pourrait en fournir le double d’ici 2040. 

Pierre-Olivier Pineau reconnait que le Canada a des ressources énergétiques qui lui permettraient de contribuer davantage à l’approvisionnement de l’Asie. 

Il soutient toutefois, en entrevue à InfoBref, que ce ne serait «pas avantageux de le faire», et ce pour trois raisons.

1) L’économie canadienne est «déjà très axée sur les ressources naturelles». 

Il juge qu’il ne faut pas leur «tourner le dos», mais qu’il faudrait plutôt les voir «comme un secteur limité, duquel il faut chercher à se diversifier».


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2) Les coûts de production et de transport des hydrocarbures canadiens sont «plus élevés que ceux de ses compétiteurs».

«Il y a actuellement une abondance de gaz naturel et de pétrole dans les marchés – les bas prix en sont le reflet», note le professeur.

Il estime que ce ne serait «pas très rentable» pour le Canada de miser sur ces produits. 

3) D’un point de vue environnemental, le Canada «doit chercher des sources énergétiques qui n’émettent pas de GES».   

«Le Canada est un chef de file en hydroélectricité et en nucléaire, rappelle Pierre-Olivier Pineau. Il développe aussi un secteur de l’éolien et du solaire, qui pourrait inspirer l’Asie.» 

Le professeur croit par ailleurs que le Canada a d’importants progrès à faire en efficacité énergétique.

Selon lui, cela pourrait être: 

  • «une source de productivité et de croissance» pour le pays; 
  • «une expertise» qu’il pourrait transférer ailleurs.

[L'article Énergie: le Canada commettrait-il «une erreur» en misant davantage sur le marché asiatique? a d'abord été publié dans InfoBref.]

Le baccalauréat n’a plus la même valeur pour les jeunes générations

10 décembre 2025 à 20:31

Selon une récente étude menée par la firme Léger, 72% des Canadiens âgés de 12 à 29 ans estiment qu’un diplôme universitaire de premier cycle ne vaut plus autant qu’avant sur le marché du travail.

La majorité des jeunes se disent inquiets pour leur avenir professionnel à cause de l’impact attendu de l’intelligence artificielle.

«Beaucoup de jeunes considèrent désormais le baccalauréat comme une première étape, une chose à cocher sur une liste», dit à InfoBref Charlotte Fortin, directrice de recherche séniore chez Léger et coresponsable de l’étude NextGen.

Elle croit que ce phénomène est accentué par l’exposition aux réseaux sociaux, qui ont tendance à montrer des modes de vie dynamiques et idéalisés.

«Les jeunes en ont toutefois conscience, note-t-elle, et la plupart désirent avoir une carrière stable dans le temps.»


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L’intelligence artificielle préoccupe les jeunes générations quant à leur avenir professionnel.

55% d’entre eux disent éprouver de l’anxiété par rapport à l’utilisation de l’IA dans leur domaine professionnel.

«Beaucoup se demandent: à quoi ressemblera mon emploi dans quelques années, et existera-t-il encore?», observe Charlotte Fortin.

Selon elle, cette inquiétude explique en partie pourquoi beaucoup de jeunes, même s’ils accordent une forte importance à la formation universitaire, valorisent les métiers professionnels.

  • Ces métiers nécessitent moins d’étude et sont moins à risque d’être remplacés par l’intelligence artificielle. 

[L'article Le baccalauréat n’a plus la même valeur pour les jeunes générations a d'abord été publié dans InfoBref.]

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