Nous voilà en plein été. Il fait chaud, le ciel est bleu, les terrasses débordent et à Montréal, devinez quoi ? On parle encore du Canadien. Toujours du Canadien. Comme moi, les gens mangent, parlent et dorment aux rythmes des derniers potins du Canadien de Montréal.
Par Robin Lebel
Comme j’étais dans le coin, j’en ai profité pour tendre l’oreille. Sur la bande FM, du hockey. Dans les discussions de café ? Du hockey. Dans les bulletins de nouvelles ? Du hockey, évidemment.
On apprend que le capitaine Nick Suzuki s’est marié. Les joueurs de l’édition 2024-2025 étaient à peu près tous présents. Même le propriétaire Geoffrey Molson a vêtu un beau complet trois pièces pour l’occasion.
Noah Dobson a mis les pieds en ville. Ivan Demidov a participé à une partie de hockey ou tous les billets ont été vendus. Martin St-Louis a été l’instructeur d’un soir pour une œuvre de charité.
Des joueurs des Canadiens pendant la saison 2024-2025. (Photo courtoisie Canadiens de Montréal)
En fait, c’est le hockey mur à mur là-bas. Ça et les cônes orange. Ils n’en finissent plus d’en parler.
C’est à se demander si les Montréalais savent qu’ils ont une équipe de soccer dans la MLS. Le CF, vous connaissez ? Les Alouettes au football, les Roses au soccer féminin et la Victoire au hockey féminin. Le Canadien occupe tout le plancher. Le cœur des gens ne bat que pour lui.
Suspense du camp d’entraînement
Il y a aussi le suspense qui se jouera lors du prochain camp d’entraînement en septembre prochain. Je parle du rôle qu’aura Arber Xhekaj.
Comme tout le monde le sait là-bas, Jayden Struble a signé un pacte de deux ans. Tout est donc remis en question sur toutes les tribunes radio du grand Montréal.
Qui jouera en infériorité numérique ? Pourtant, on ne parle que de deux joueurs de soutien tout comme l’était Pierre Bouchard, ancien défenseur du Canadien.
« Quand la partie devenait serrée au pointage, la seule glace que je voyais était celle qui se trouvait dans mon verre d’eau », disait-il.
Un caucus d’équipe. (Photo courtoisie Canadiens de Montréal)
Comble de tout, Patrick Laine s’entraînerait sérieusement et il est possible qu’on puisse le voir évoluer avec Demidov l’automne prochain.
Parlant de Demidov, certains animateurs de sports lui prédisent une saison de 40 buts, rien de moins. Ha oui, Kirby Dach est dans une forme splendide d’après eux. À 25 ans, va-t-il éclore ?
Si je devais prendre un pari, dite vous bien ceci, Dach est bien le dernier joueur sur qui je miserais un p’tit deux.
Imaginaire montréalais
Alors que reste-t-il aux autres organisations majeures dans l’imaginaire montréalais ? Peu importe le sport, si les animateurs ne parlent pas du Canadien sur toutes les tribunes, même durant la canicule, c’est peine perdue.
Une équipe gagnante, peu importe le sport, parviendra-t-elle à se faire une niche dans ce milieu où le hockey règne en roi et maitre ?
Pourtant le Canadien n’en finissait plus d’aligner les saisons perdantes, assez pour je m’endormais devant le téléviseur en espérant, une fois réveillée après la partie, que le Canadien aurait renversé la vapeur et gagner.
C’était comme espérer un but de Lars Eller dans le temps. On en rêvait trop souvent, pour les fois où ça arrivait vraiment.
Bon, profitons des dernières semaines de beaux temps. La glace arrivera bien assez vite. Tous les débats aussi.
Fiori et Foglia nous ont quittés à quelques semaines d’intervalles. Des géants souverainistes qui ont marqué des générations. Pendant que la nostalgie du rêve de la souveraineté s’empare de plusieurs et que les hommages fusent de toute part, on observe aussi quelque chose d’inattendu.
L’opinion de Carol-Ann Kack
Pendant que la nostalgie du rêve de la souveraineté s’empare de plusieurs et que les hommages fusent de toute part, on observe aussi quelque chose d’inattendu. La jeunesse québécoise semble prendre un élan souverainiste, mais dans leur cas, ce n’est pas par nostalgie.
Un sondage Léger révélait, en juin dernier, que 48 % des jeunes de 18 à 34 ans sont séduits par l’idée de l’indépendance.
Ce n’est pas rien, l’appui des jeunes à la souveraineté est plus fort que dans toutes les autres tranches d’âges, pour lesquels le OUI varie de 28 à 35 %. C’est une situation qui n’a pas été vécue depuis le référendum de 1995.
Pour celles et ceux qui souhaitent voir le pays exister avant la fin de leur vie, ces chiffres ont de quoi réjouir. Il faut toutefois s’intéresser à ce qui se passe chez les plus jeunes. Les raisons de rêver à la souveraineté chez les jeunes ne sont pas nécessairement les mêmes qui ont pu soulever les passions par le passé.
Les enjeux touchant la protection de la langue et le sentiment de menace à la culture ne prédominent pas chez eux. Pas par refus ou par déni de l’histoire, mais simplement parce que la réalité, les enjeux et les préoccupations ont évolué.
Une constante persiste toutefois. Le désir que le Québec puisse exprimer son identité unique et qu’il soit maitre de ses lois, ses impôts et ses frontières afin d’agir en toute liberté.
Nouveaux artistes indépendantistes
Je trouve intéressant de regarder ce qui se passe sur la scène culturelle pour comprendre ce qui se passe au niveau du discours souverainiste. Les artistes sont des vecteurs importants de causes ou de luttes sociales.
Justement, certains artistes actuels mettent de l’avant l’identité québécoise et la souveraineté, mais avec de nouveaux angles : Jérôme 50, Émile Bilodeau, et plus récemment, le jeune rappeur Kinji00 et son frère Ib66.
Jérôme 50 aux Grandes Fêtes TELUS. (Photo Le Soir.ca- Jessie-Kim Brisson)
Pendant que Jérôme 50, avec sa chanson bien connue Tokébakicitte, aborde avec humour, quoiqu’un peu cinglant, le racisme qui existe au Québec avec l’usage de cette expression, Émile Bilodeau, sur la même thématique, évoque dans Jeme souviens : « Si un jour ma fille se fait enseigner la Révolution tranquille par une femme voilée […], on va le savoir : le racisme a toujours eu tort. ».
Les deux jeunes rappeurs de Gatineau, Kinjii00 et Ib66, assument, sans aucun malaise, l’usage du franglais pour rapper leur amour du Québec qu’ils souhaitent voir devenir pays.
Ils font même une collaboration avec un artiste anglophone sur une pièce de leur album. Ils disaient récemment en entrevue : « Les artistes qui rappent en anglais représentent la ville, la province et notre culture autant que nous. ».
Est-ce qu’on aurait pu entendre ces propos dans la conjoncture des années 70-80 venant d’un chanteur souverainiste ? Je ne crois pas. Toujours sur le thème de la langue, l’artiste de la Capitale-Nationale Jérôme 50 a récemment publié un dictionnaire qui s’appelle le « Dictionnaire du chilleur ».
L’ouvrage répertorie le langage oral des jeunes Québécois d’aujourd’hui, nourri par les influences de l’anglais, du créole haïtien, de l’arabe et de l’argot français. On pourrait dire que de tout ça est assez « libéral », non ? Sont-ils moins souverainistes parce qu’ils ont une vision interculturelle du Québec ?
Souverainisme à plusieurs visages
Ils osent réinventer notre langue, parler des peuples autochtones, de capitalisme et de racisme. Ils rêvent d’un pays qui n’est pas celui auquel on rêvait il y a 30 ans. Ils ne le rêvent possiblement pas pour les mêmes raisons.
Ils ne sont pas la représentation de l’ensemble du mouvement souverainiste, évidemment, mais ils représentent une partie de la population dont nous aurons besoin lorsqu’il sera le temps de dire OUI. Vous aurez compris que j’en fais partie.
Le souverainisme a plusieurs visages, nous gagnerons à nous parler pour avancer.
Une étude portant sur des dizaines de lacs canadiens laisse entendre que le réchauffement climatique est le principal facteur de la hausse des niveaux d’algues, ce qui soulève des questions sur la santé d’une part importante des eaux douces de la planète, alors que les températures continuent de grimper.
Par Jordan Omstead- La Presse Canadienne
Selon une étude portant sur 80 lacs du Canada, les niveaux moyens d’algues ont été multipliés par sept depuis les années 1960 environ par rapport au siècle précédent.
Ces changements étaient plus prononcés dans les lacs situés à proximité des zones d’impact humain sur l’environnement, mais étaient néanmoins observés loin des exploitations agricoles, minières et forestières, selon l’étude.
«Même les lacs situés dans des bassins versants vierges sont vulnérables au changement», indique l’étude, publiée le mois dernier dans la revue en ligne Communications Earth and Environment.
Pour tenter d’expliquer ce qui est à l’origine de cette hausse, les chercheurs ont examiné d’autres influences possibles des algues, comme la pluie, le rayonnement solaire et les changements d’utilisation des terres, comme l’agriculture.
La température était le principal facteur associé à la prolifération d’algues, selon l’étude.
«C’est un avertissement», a martelé Hamid Ghanbari, auteur principal de l’étude et chercheur postdoctoral à l’Université Laval.
L’étude ne détermine pas quels lacs connaissent des niveaux dangereux de prolifération d’algues ni ne tient compte des proliférations d’algues toxiques. La multiplication par sept depuis les années 1960 est une moyenne pour les 80 lacs étudiés.
Certains lacs, initialement peu peuplés, présentent encore des niveaux relativement bas. Mais pour les lacs déjà riches, une multiplication par sept pourrait entraîner des problèmes, notamment des proliférations d’algues toxiques, ont déclaré les chercheurs.
«Si la prolifération d’algues atteint un niveau considéré comme dangereux, nous en subirons les conséquences. Cela nuira à l’écosystème du lac, à la faune environnante et à notre portefeuille», a soutenu M. Ghanbari.
Absorber l’oxygène du fond du lac
Les algues sont à la base du réseau trophique du lac, nourrissant les petits poissons et le zooplancton qui, à son tour, nourrissent les plus gros poissons, et ainsi de suite.
Cependant, une prolifération excessive d’algues peut absorber l’oxygène du fond du lac, entraînant la mortalité massive de poissons et la création de «zones mortes», où la vie aquatique a du mal à survivre.
Les proliférations d’algues toxiques constituent également un problème persistant pour certaines sources d’eau potable au Canada, du lac Buffalo Pound, en Saskatchewan, à la baie de Quinte, en Ontario.
Elles entraînent des problèmes de goût, d’odeur et de sécurité, et nécessitent la modernisation des installations de traitement locales. L’eau contaminée des lacs peut également être mortelle pour les chiens et le bétail.
La pollution riche en azote et en phosphore, provenant notamment des engrais ou du ruissellement des eaux pluviales, peut favoriser la croissance des algues.
Cette étude montre que les lacs déjà directement touchés par l’activité humaine sont encore plus vulnérables aux changements climatiques, a pointé Katrina Eyvindson, directrice du département de géographie et d’environnement de l’Université Western, qui n’a pas participé au projet.
«C’est l’élément clé de cette recherche», a-t-elle dit, qualifiant le projet d’«entreprise impressionnante».
Point de rupture
L’équipe de recherche, dirigée par des scientifiques des universités Laval et McGill, a reconstitué une chronologie des algues qui débute en 2014 et remonte jusqu’en 1850 en étudiant les niveaux de chlorophylle dans des carottes de sédiments lacustres.
La chlorophylle, molécule essentielle à la transformation de la lumière solaire en énergie végétale, est un indicateur des algues et des cyanobactéries appelées algues bleu-vert, qui effectuent également la photosynthèse.
Ces échantillons ont été prélevés dans des lacs couvrant une vaste étendue du Canada, confrontés à des conditions différentes.
Au milieu des années 1960 – un «point de rupture» identifié par les chercheurs – les augmentations de température et de chlorophylle ont commencé à s’accélérer.
Le changement climatique, provoqué par la combustion de combustibles fossiles, réchauffe le Canada environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Depuis le milieu du XXe siècle, les températures moyennes au Canada ont augmenté de 2,4 °C, selon les données fédérales.
Ces résultats soulignent l’urgence de lutter contre les changements climatiques et de protéger les lacs canadiens, a insisté Irene Gregory-Eaves, professeure de biologie à McGill et coauteure de l’étude. Le Canada possède le plus grand nombre de lacs au monde et détient environ 7 % des ressources mondiales en eau douce renouvelables.
«J’espère que ce sera comme un mégaphone pour, vous savez, intéresser les gens aux changements climatiques et faire pression sur le gouvernement afin qu’il mette en place des politiques et des lois rigoureuses pour inverser la courbe des émissions», a-t-elle dit.
Mission 1000 tonnes et Stratégies Saint-Laurent lancent une tournée de nettoyage du fleuve Saint-Laurent, de Pointe-aux-Cascades en Montérégie jusqu’à Bonaventure, en Gaspésie.
Par Stéphane Blais- La Presse Canadienne
L’objectif de « l’Expédition Saint-Laurent et ses bassins versants » est de retirer un maximum de déchets et de matières polluantes du Saint-Laurent et de ses rives.
« On part avec un autobus de 18 personnes à l’intérieur. On a une équipe de restauration écologique, une équipe de plongeurs sous-marins, une équipe de scientifiques, une équipe jeunesse et une équipe de communication », a résumé le chef d’expédition Jimmy Vigneux, en entrevue avec La Presse Canadienne.
« Notre objectif est de faire des nettoyages de berges partout au Québec le long du Saint-Laurent et ses bassins versants, afin de retirer des déchets, mais aussi de mobiliser les citoyens et les municipalités à ramasser les déchets avec nous et réduire la quantité de déchet qu’on génère partout au Québec », a ajouté le chef d’expédition.
Celui-ci « invite les gens à se présenter avec de bonnes chaussures ».
Les organisateurs de l’expédition « fourniront tout le matériel de nettoyage, donc les pinces télescopiques, les gants, les sacs, les seaux ».
Les corvées de nettoyage peuvent durer «plus ou moins trois heures et elles sont accessibles à toute la famille. Les enfants adorent ça», a expliqué le chef de l’expédition en ajoutant que « les plus aventuriers peuvent mettre des bottes de caoutchouc pour se mettre les deux pieds dans l’eau ».
Surabondance de déchets plastique
Jimmy Vigneux est cofondateur de Mission 1000 tonnes, un organisme qui a organisé près de 5000 nettoyages collectifs depuis sa fondation en 2018.
Lors des différentes corvées de nettoyage, ce sont sensiblement les mêmes déchets que les citoyens trouvent sur les berges.
« On retrouve beaucoup de plastique à usage unique. Donc, des bouteilles de plastique, des verres à café, des emballages de fast-food de grandes chaînes, des emballages alimentaires. On retrouve aussi beaucoup de mégots de cigarettes, de canettes et beaucoup de styromousse. »
Ces déchets proviennent de différentes sources.
« Parfois, les utilisateurs de plages vont laisser leurs déchets », et, dans d’autres cas, le vent pousse des déchets sur les rives « et les eaux du fleuve les transportent » sur de longue distance, a indiqué monsieur Vigneux.
« Nos nettoyages font une petite différence, mais le réel changement passe par la réduction de production de déchets », a rappelé Lyne Morissette, chef scientifique de l’Expédition Saint-Laurent, dans un communiqué.
Des microplastiques dangereux
Jimmy Vigneux a souligné que «la quantité de microplastique augmente d’année en année».
Le fleuve Saint-Laurent compte effectivement parmi les fleuves les plus pollués du monde en micro plastique.
Beaucoup de particules de micro et de nanoplastiques proviennent de la dégradation d’articles de plastique plus gros, mais, surtout, de nos vêtements.
Une récente étude de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de l’Université Laval montre que les microplastiques les plus abondants dans le fleuve Saint-Laurent sont les fibres textiles de polyester. Lorsqu’on lave des vêtements synthétiques dans une machine à laver, celle-ci libère de minuscules fibres de plastique qui se retrouvent dans les écosystèmes aquatiques.
Le fleuve Saint-Laurent (Photo courtoisie Centris)
« Ces microplastiques sont dangereux pour la santé humaine et plus il y en a dans nos cours d’eau, plus il y a dans notre eau potable. On consomme ces microplastiques là un peu tous les jours », a rappelé monsieur Vigneux.
L’équipe de scientifiques de l’expédition compte donc prélever des échantillons de sédiments et d’eau partout sur leur itinéraire afin d’étudier la présence de microplastiques sur les berges et dans le Saint-Laurent.
Les échantillons seront ensuite analysés dans des laboratoires universitaires pour déterminer leurs compositions chimiques et la quantité de particules de microplastiques qu’ils contiennent.
Caractérisation des déchets
« L’autre volet scientifique de l’expédition, c’est la caractérisation des déchets pour comprendre aussi quel type de déchet se retrouve sur nos berges selon les différents secteurs, les différentes régions et pourquoi certains types de déchet sont plus présents que d’autres », a expliqué monsieur Vigneux.
Le départ de l’Expédition Saint-Laurent et ses bassins versants a lieu mercredi 6 août, de 13h à 16h, au parc du Canal de Soulanges, à Pointe-des-Cascades.
L’équipe se déplacera en soirée au Quai de Lachine, à Lachine.
Elle se dirigera ensuite dans les Laurentides, Lanaudière, la Mauricie, le Centre-du-Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord, Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent, pour terminer son expédition le 22 août en Gaspésie.
Des experts syndicaux affirment qu’une nouvelle grève des services postaux est peu probable, alors que les travailleurs syndiqués de Postes Canada ont rejeté la dernière série d’offres de leur employeur lors d’un vote forcé et que les parties réfléchissent à la suite des événements.
Par Craig Lord- La Presse Canadienne
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a annoncé vendredi que les quelque 55 000 membres qu’il représente ont rejeté la dernière proposition de Postes Canada, qui aurait entraîné des augmentations salariales d’environ 13 % sur quatre ans et une restructuration visant à ajouter des travailleurs à temps partiel à l’entente.
Environ 68,5 % des facteurs urbains qui ont voté étaient contre l’entente, tandis que leurs collègues des zones rurales et suburbaines étaient contre à 69,4 %.
Adam King, professeur adjoint au programme d’études syndicales de l’Université du Manitoba, affirme que le vote de ratification forcé ordonné par le gouvernement fédéral et administré par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) était une «diversion».
«Espérons qu’au bout du compte, nous parviendrons à une entente à la table des négociations, là où elle aurait dû être au départ», a-t-il soutenu en entrevue.
«La direction de Postes Canada devra absolument proposer une solution que le syndicat estime réellement acceptable pour les membres.»
La société de la Couronne a demandé à la ministre de l’Emploi, Patty Hajdu, de soumettre ses plus récentes propositions de la fin mai, les qualifiant d’«offres finales», à un vote forcé des travailleurs.
Postes Canada s’est dite «déçue» des résultats du vote vendredi et a indiqué qu’elle évaluait les prochaines étapes.
Le STTP a indiqué dans un bulletin adressé à ses membres la semaine dernière que ses négociateurs étaient prêts à retourner à la table des négociations. L’interdiction nationale des heures supplémentaires, en vigueur depuis que le STTP a déclaré la grève à la fin mai, sera maintenue entre-temps.
M. King a reconnu que, même si le vote n’était pas en faveur de Postes Canada, il ne s’agissait pas d’un rejet «écrasant»; plus de 30 % des votants s’étant prononcés en faveur des ententes telles que présentées.
Larry Savage, professeur au département d’études syndicales de l’Université Brock, a avancé que la division apparente au sein du STTP rendrait difficile la mobilisation des membres sur une ligne de piquetage.
«Même si l’on pouvait organiser efficacement une grève, il ne me semble pas évident que cela produirait les résultats escomptés par le syndicat», a déclaré M. Savage en entrevue.
Les clients de la société d’État subissent des retards, car 55 000 travailleurs renoncent aux heures supplémentaires. (Photo courtoisie Postes Canada)
Avant de soumettre les offres de Postes Canada au vote, la ministre Hajdu avait demandé aux parties de convenir d’un arbitrage exécutoire pour mettre fin au conflit.
Le STTP était globalement favorable au renvoi des négociations à l’arbitrage, mais Postes Canada s’y est opposée, arguant que cela bloquerait les négociations dans un long processus.
Impacts sur le service en difficulté
Postes Canada a averti que l’incertitude entourant l’issue des négociations contractuelles continue de coûter chaque jour des millions de dollars au service postal en difficulté, les clients se tournant vers la concurrence.
Les difficultés financières de la société de la Couronne ont été bien documentées tout au long des négociations.
Un rapport de la Commission d’enquête sur les relations de travail, rédigé par le commissaire William Kaplan plus tôt cette année, a conclu que le service postal était en faillite et nécessitait des réformes substantielles pour se maintenir à flot.
Mais selon M. King, les arbitres ont tendance à être «conservateurs» lorsqu’il s’agit de trouver un terrain d’entente et qu’il est peu probable qu’ils apportent les changements structurels radicaux que Postes Canada recherche dans une nouvelle entente.
M. Savage a convenu que «l’arbitrage exécutoire n’est pas vraiment une solution à long terme aux problèmes de Postes Canada».
«Je pense que le vote final forcé de la direction était un pari risqué et qu’il leur a explosé au visage, mais ils ont encore des cartes en main», a-t-il indiqué.
Postes Canada pourrait imposer unilatéralement de nouvelles modalités contractuelles et «mettre le syndicat au défi de faire la grève», a suggéré M. Savage, ou commencer à licencier des travailleurs si ses activités vacillent.
«Ces deux stratégies exerceraient une pression énorme sur le syndicat pour qu’il parvienne à une entente», a-t-il soutenu.
«Évidemment, le danger pour Postes Canada est que ses tactiques agressives jusqu’à présent n’ont apparemment fait qu’éloigner davantage les parties.»
Mme Hajdu a déclaré vendredi dans un communiqué que le gouvernement fédéral s’attend à ce que les parties retournent à la table des négociations et trouvent une solution «le plus rapidement possible».
Une réforme à venir?
Compte tenu des difficultés financières mentionnées dans le rapport, M. Savage s’attend à ce que le gouvernement fédéral envisage de restructurer le mandat de Postes Canada après la fin du conflit de travail actuel.
Cela pourrait entraîner, comme le suggère le rapport de William Kaplan, une nouvelle expansion des boîtes postales communautaires ou la fin de la livraison quotidienne à domicile.
Dans ce contexte, M. Savage a souligné que les négociations portent moins sur la question de savoir qui l’emportera que sur celle de savoir qui survivra à long terme.
«Une tempête se prépare pour la direction de Postes Canada et le syndicat. Et je pense qu’il est important de surmonter cette épreuve, mais je pense que ce n’est rien en comparaison de ce qui s’en vient», a-t-il prévenu.
Alors que les derniers jours ont été marqués par une mauvaise qualité de l’air dans bien des régions du Québec, dont le Bas-Saint-Laurent, la situation devrait s’améliorer graduellement lundi, selon Environnement Canada.
La Presse Canadienne
En début de journée, un bulletin météorologique spécial concernant la qualité de l’air couvrait toujours une bonne partie de la province, incluant les régions de Montréal et de Québec.
On y expliquait que la fumée provenant des feux de forêt qui font rage dans les Prairies continuait de causer une mauvaise qualité de l’air et une visibilité réduite.
Cependant, «la situation s’améliorera progressivement au cours de la journée», pouvait-on lire dans le bulletin.
Lorsque la qualité de l’air est mauvaise, Environnement Canada recommande à la population de limiter le temps passé à l’extérieur ainsi que de réduire ou de réorganiser les sports, les activités et les événements à l’extérieur.
Les personnes les plus à risque de souffrir de la pollution atmosphérique sont les personnes de 65 ans et plus, les personnes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants, ainsi que les personnes qui ont des problèmes de santé chronique.
La fumée qui cause cette mauvaise qualité de l’air émane des quelque 700 feux de forêt qui font rage actuellement au pays, notamment en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.
Tout comme le Québec, l’Ontario fait aussi l’objet de bulletins météorologiques spéciaux concernant la qualité de l’air.
Pas moins de 38 décès sont survenus sur les routes et les sentiers du Québec pendant les vacances de la construction, ce qui représente le pire bilan des 10 dernières années.
La Presse Canadienne
La Sûreté du Québec (SQ) a dénombré 25 collisions sur le réseau routier qu’elle dessert, lors desquelles 31 décès sont survenus.
À la même période l’an dernier, il y avait eu 13 décès sur les routes.
À ce bilan s’ajoutent cinq collisions sur le réseau récréotouristique, qui ont donné lieu à sept décès. Il y a un an, il y avait eu quatre décès sur le réseau récréotouristique pendant les vacances de la construction.
Le corps policier provincial affirme sans détour qu’il s’agit du « pire bilan des dix dernières années » sur les routes qu’il surveille.
La SQ identifie les distractions au volant, le non-respect des limites de vitesse, la capacité de conduire affaiblie par la drogue, l’alcool ou la combinaison des deux, ainsi que le non-port des équipements de sécurité comme étant les principales causes des accidents routiers graves.
Le corps policier indique qu’il maintiendra ses efforts de sensibilisation et d’intervention dans les prochaines, puisque les vacances se poursuivent pour de nombreux Québécois.
Un motocycliste a perdu la vie à la suite d’un accident survenu samedi (2 août), vers 18 h 15, sur la route 132 en direction Est à Sainte-Flavie.
Par La Presse Canadienne
Les services d’urgences ont été appelés après une collision entre une motocyclette et un petit véhicule récréatif.
Ce dernier était immobilisé en bordure de la route, les voies de circulations étaient libres. Le motocycliste est tout de même entré en collision avec le véhicule pour une raison inconnue.
À l’arrivée des policiers, le conducteur de 50 ans a été conduit à l’hôpital dans un état critique, son décès y a finalement été constaté.
Le parc Beauséjour de Rimouski a vibré d’intensité, ce samedi 2 août, alors que les Grandes Fêtes TELUS ont offert l’une des soirées les plus attendues de leur 19e présentation. Jérôme 50, Québec Redneck Bluegrass Project et, en tête d’affiche, le groupe mythique Billy Talent, ont enflammé la scène Loto-Québec.
Commentaire de Jessie-Kim Brisson- Le Soir.ca
C’est dans un esprit festif et irrévérencieux que Jérôme 50 a donné le coup d’envoi. Il entre sur scène en callant une bière, déclenchant rires et cris d’approbation.
Accompagné de musiciens aussi colorés qu’énergiques, il a enchaîné ses succès, comme Lit double, Tokebakicitte, Roche papier ciseaux, avec fougue et spontanéité.
Jérôme 50 a soulevé la foule du parc Beauséjour. (Photo Le Soir.ca- Jessie-Kim Brisson)
Entre punk, folk et ska, Jérôme 50 a offert un début de soirée éclaté, bien à son image : audacieux, intense, inoubliable.
Trad, bière et mandoline : joyeux chaos musical
L’ambiance déjà bien installée a pris un virage festif dès l’arrivée de Québec Redneck Bluegrass Project sur scène.
L’accueil a été triomphal, le chanteur ému souligne d’entrée de jeu l’énergie palpable à Rimouski. Me d’mandait ma blonde a lancé un véritable délire collectif. Le public a chanté, sauté et dansé. L’effet de groupe a été total.
Québec Redneck Bluegrass Project a offert une prestation festive aux Grandes Fêtes TELUS. (Photo Le Soir.ca- Jessie-Kim Brisson)
Québec Redneck Bluegrass Project a réussi à cristalliser l’esprit festif de la soirée avec un des moments les plus rassembleurs du festival.
Le punk-rock à son apogée
Attendue avec impatience, la prestation de Billy Talent a transformé le parc Beauséjour en véritable fournaise.
La foule scandait déjà le nom du groupe bien avant son entrée en scène. Le groupe a enchaîné les succès, tels Devil in a Midnight Mass, Fallen Leaves, Try Honesty, Rusted from the Rain.
Entre deux chansons, Benjamin Kowalewicz a rendu hommage à Ozzy Osbourne et remercié le public rimouskois, promettant de revenir plus rapidement.
La foule a été bruyante pour la prestation de Billy Talent. (Photo Le Soir.ca- Jessie-Kim Brisson)
« Neuf ans, c’est beaucoup trop long. On ne refera pas la même erreur », a-t-il lancé à la foule.
Billy Talent a conclu avec Red Flag, déclenchant une dernière explosion d’énergie. Le groupe a livré une performance sans compromis, marquant un sommet de cette édition 2025.
Du folk festif de Jérôme 50 à l’intensité brute de Billy Talent, en passant par le chaos jubilatoire de Québec Redneck Bluegrass Project, chaque performance a trouvé sa place dans cette soirée magnétique.
Le 2 août restera gravé comme un des grands moments de l’histoire des Grandes Fêtes TELUS, grâce à une programmation riche, cohérente et électrisante.
Programmation de ce dimanche 3 août aux Grandes Fêtes TELUS
13 h | Scène Hydro-Québec (Agora) Alex & Caro lanceront la journée dans une ambiance conviviale, suivis d’un hommage à Luke Combs par Best of Me.
17 h 30 | Scène Loto-Québec Francis Degrandpré, révélation country de l’année, donnera le coup d’envoi de la grande finale musicale.
19 h | Scène Loto-Québec Jade Eagleson, étoile montante du country canadien, promet une performance festive et rassembleuse.
21 h | Scène Loto-Québec Matt Lang, chouchou du public québécois, viendra clore le volet musical avec ses succès entraînants.
22 h 30 | Parc Beauséjour Le spectacle pyrotechnique Feux Loto-Québec viendra illuminer le ciel rimouskois pour marquer la fin de cette 19ᵉ édition haute en émotions.
On nous rebat les oreilles avec le plan de relance de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette et une panoplie de suggestions pour revitaliser le centre-ville de Rimouski. Pourtant, il y a déjà de très bons commerces sur place. Alors, qu’est-ce qui cloche ?
Par Robin Lebel
Nous y retrouvons de petits cafés accueillants, des restaurants sympathiques, une librairie, un magasin audio haute fidélité, une pharmacie… Il y a de quoi satisfaire bien des besoins. Comme consommateurs, il faut se poser la question : qu’est-ce qui nous rebute vraiment ?
Je vais être franc : pour moi c’est le stationnement.
Prenons un exemple. J’aime bien la pharmacie de la rue Saint-Germain Ouest. Pourtant, je finis souvent par aller à celle du boulevard Jessop, qui appartient au même groupe. Pourquoi ? Parce que là, je peux stationner facilement, sans avoir peur de retrouver une porte de voiture étrangère imprimée sur la mienne.
Et puis, il y a le foutu parcomètre. Aux Halls Saint-Germain, la limite gratuite est de 15 minutes. Sérieusement ? Quinze minutes pour aller chercher un flacon de vitamines ou faire un saut à la petite épicerie ? Il faut quasiment courir pour ne pas écoper d’un ticket de 85 $. Ça ne donne pas envie de s’attarder, encore moins de s’installer pour un repas entre amis.
Le centre-ville de Rimouski. (Photo archives)
Le pire ? C’est qu’on finit par dire : « Au diable le centre-ville, je vais ailleurs ». Et ce « ailleurs » offre souvent les mêmes produits et les mêmes services, mais sans la crainte de retrouver une portière cabossée ou un ticket salé.
Ce n’est pourtant pas faute d’idées. On entend toutes sortes de projets intéressants pour relancer le centre-ville. Mais rarement, ou jamais, je n’ai entendu parler de ce qui frustre vraiment les clients sur le terrain.
Place aux idées
Alors voici quelques suggestions simples, concrètes :
Étendre la gratuité du stationnement aux Halls Saint-Germain à 75 minutes, au lieu de 15, entre 9 h et 18 h 30, tous les jours de la semaine.
Limiter ces mesures au cœur du centre-ville : la rue Saint-Germain Ouest, entre la rue Saint-Louis et l’avenue Rouleau, ainsi que le stationnement des Halls.
Et pourquoi ne pas réduire le nombre de cases trop étroites aux Halls Saint-Germain ? Pas besoin de plus d’espaces. Ce qu’on veut, ce sont des espaces sécuritaires et accessibles. Un pick-up stationné de travers, avec les roues sur la chaîne de rue, n’a pas plus sa place qu’un client qui ne reviendra pas par peur d’abîmer son véhicule.
Tranquillité d’esprit
Ce n’est pas le nombre de places de stationnement qui fait défaut, c’est le confort et la tranquillité d’esprit qu’on y trouve ou pas.
J’ai une voiture normale, pas un VUS. Comme bien des gens, je préfère passer mon tour. Pas parce que je ne veux pas encourager les commerces locaux, mais parce que le cadre ne m’encourage pas à y rester.
Revitaliser le centre-ville, ça commence peut-être par quelque chose d’aussi simple qu’un stationnement un peu plus invitant.
Les travailleurs syndiqués de Postes Canada entament, vendredi, leur dernier jour de vote sur une autre offre contractuelle de la société de la Couronne.
Par La Presse Canadienne
Le vote se terminera à 17 h et les résultats devraient être publiés peu après.
L’offre comprend des augmentations salariales d’environ 13 % sur quatre ans, ainsi que l’embauche de travailleurs à temps partiel, jugée nécessaire par Postes Canada pour maintenir le service postal à flot.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes a exhorté les quelque 55 000 travailleurs qu’il représente à rejeter la proposition.
Si les travailleurs rejettent l’offre, le syndicat affirme qu’il contactera immédiatement l’employeur et l’invitera à retourner à la table de négociations.
Une grève ou un lock-out marquerait la deuxième interruption du service postal en moins de six mois (Photo Jeff McIntosh- La Presse Canadienne)
Le vote, qui a commencé le 21 juillet, est administré par le Conseil canadien des relations industrielles, dans la foulée de l’intervention de la ministre fédérale de l’Emploi, Patty Hajdu, dans le conflit de travail.
Le syndicat a déclaré qu’un vote massif pour le «non» aurait pour effet de rejeter l’offre, mais aussi de protéger l’intégrité du processus de négociation.
L’édition 2025 des Grandes Fêtes TELUS s’est ouverte jeudi soir au parc Beauséjour dans une ambiance à la fois fébrile et festive. La foule nombreuse a grandement apprécié la programmation d’ouverture de cette 19e présentation, à trois temps, aussi diversifiée que révélatrice de l’ADN de l’événement.
Commentaire de Jessie-Kim Brisson
Premier sur scène, K. Maro a joué la carte de la nostalgie assumée.
En célébrant les 20 ans de La Good Life, l’artiste montréalais a offert à Rimouski un voyage rétro-rap-pop calibré pour raviver les souvenirs des trentenaires et captiver les plus jeunes. Crazy, Let’s Go, Femme Like U : les succès s’enchaînent dans une formule efficace.
K. Maro a joué la carte de la nostalgie aux Grandes Fêtes TELUS. (Photo Le Soir.ca- Jessie-Kim Brisson)
L’énergie scénique et le charisme du chanteur ont immédiatement créé une connexion avec le public. Un choix stratégique qui a réchauffé l’atmosphère avec justesse.
Robin Schulz : point culminant de la soirée
Le point culminant de la soirée est sans contredit la performance de Robin Schulz. À 20 h 30, le DJ allemand a pris d’assaut la scène avec sa signature électro-pop bien rodée.
En enchaînant ses succès (Sugar, Waves), remixant des titres emblématiques comme Believe de Cher ou Messy de Lola Young, Schulz a transformé le parc Beauséjour en piste de danse à ciel ouvert.
Robin Schulz a été le point culminant de la première soirée Grandes Fêtes TELUS. (Photo Le Soir.ca- Jessie-Kim Brisson)
Soutenue par une mise en scène millimétrée comprenant confettis, flammes et feux d’artifice, sa performance a livré ce qu’on attend d’un événement de cette envergure : un spectacle visuel et sonore à la hauteur des attentes.
deadmau5 : clôture polarisante
C’est toutefois avec deadmau5 que la soirée a pris un tournant plus audacieux et plus polarisant.
L’artiste canadien, reconnu pour son électro plus sombre et introspective, a offert un set dense, presque hypnotique, traversé par des pièces comme Strobe, Ghosts ‘n’ Stuff, Cthulhu Sleeps ou Some Chords.
Si une partie de la foule s’est laissée emporter par cette immersion sensorielle, une autre s’est peu à peu détachée, cherchant dans l’ambiance quelque chose de plus festif, de plus accessible. La prestation, saluée pour sa cohérence artistique, n’a toutefois pas fait l’unanimité.
La foule a été nombreuse pour la soirée d’ouverture de la 19e édition des Grandes Fêtes TELUS. (Photo Le Soir.ca- Jessie-Kim Brisson)
Et cela pose la question : jusqu’où peut-on pousser l’exploration musicale lors d’un événement grand public?
Une ouverture qui affirme une identité plurielle
Avec une première soirée oscillant entre nostalgie populaire, euphorie collective et expérimentation sonore, les Grandes Fêtes TELUS confirment leur volonté d’embrasser des univers musicaux distincts.
K Maro a rassemblé, Robin Schulz a électrisé, deadmau5 a dérouté. Cette diversité de ton et de rythme incarne l’ambition d’un festival qui cherche à conjuguer grand public et exigence artistique.
Rimouski a ainsi assisté à une soirée d’ouverture à la fois festive et réfléchie, où la foule, aussi diverse que la programmation, s’est laissée porter par les propositions. Une chose est sûre : cette 19e édition démarre sous le signe de l’audace et du décloisonnement.
Reste à voir si les prochaines soirées poursuivront dans cette même veine.
Programmation de ce vendredi 1er août aux Grandes Fêtes TELUS
Les nombreux accidents de la route survenus depuis le début des vacances de la construction poussent la Sûreté du Québec (SQ) à lancer un nouvel appel à la prudence pour la suite des vacances estivales.
Par La Presse Canadienne
Le corps policier provincial rapporte que 17 décès sont survenus dans 14 collisions depuis le début des vacances de la construction, qui sont en cours depuis un peu plus d’une semaine. Ce bilan inclut les collisions sur route et hors route.
En 2024, pour l’entièreté des vacances de la construction, 14 personnes avaient perdu la vie lors de 13 collisions mortelles sur le réseau routier, tandis que quatre décès étaient survenus dans des collisions impliquant un véhicule hors route.
Selon la SQ, le bilan de la première semaine des vacances de la construction de cette année commande un rappel des conseils de prudence de base.
«Si on veut renverser la tendance, il faut absolument que chacun fasse sa part. On doit ralentir, être vigilant et, surtout, être en état de conduire lorsqu’on prend le volant», affirme la sergente Ève Brochu-Joubert dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux de la SQ.
«On le sait, plusieurs sont en vacances. Si vous voulez tous les continuer avec votre famille et vos amis dans le plaisir, s’il vous plaît, soyez prudents sur les routes», ajoute-t-elle.
Réseau routier, plans d’eau et sentiers
Selon la SQ, la période des vacances de la construction représente toujours un moment où le nombre de collisions mortelles et avec blessés est particulièrement élevé.
Les policiers visent les comportements des plaisanciers sur les plans d’eau. (Photo courtoisie SQ)
Le corps policier provincial avait déjà annoncé qu’il intensifierait ses interventions sur le réseau routier, sur les plans d’eau et sur les sentiers du 18 juillet au 3 août.
En 2024, pendant les vacances estivales, le non-respect de la signalisation, le non-respect des limites de vitesse, la conduite avec facultés affaiblies et le non-port des équipements de sécurité étaient à l’origine de la plupart des accidents mortels et avec blessés graves, selon la SQ.
Les producteurs laitiers craignent les impacts éventuels des discussions pour un nouvel accord entre le Canada et les États-Unis, même si la gestion de l’offre est maintenant protégée par une loi au pays.
Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca
Le président régional des Producteurs de lait du Québec, Normand Barriault, a participé récemment à Toronto à un congrès national où il a été question notamment de cet enjeu en pleine guerre commerciale avec les voisins du sud, menée par le président Donald Trump.
« On a toujours des menaces. On parle de négociations, mais il n’y a aucune négociation à faire avec lui. Il va imposer ce que lui veut. S’il n’a pas ce qu’il veut, c’est un gros bébé gâté et il va chialer pareil. Peu importe ce que Mark Carney [le premier ministre du Canada] va vouloir y laisser sur la table, il ne sera jamais satisfait », évoque le producteur laitier de Carleton-sur-Mer.
Mais un fait qui n’est pas évoqué par le président Trump est révélateur.
« Les Américains exportent plus chez nous que nous on exporte au net. Publiquement, Trump ne le dira jamais, mais il y a beaucoup plus de produits américains sur nos tablettes ou en surtransformation que nous on exporte avec nos produits de fromages de spécialités que les restaurateurs américains veulent avoir, car ils les adorent », avance Normand Barriault.
Même s’il y a des ententes, le producteur note que les accès donnés sont anecdotiques, citant par exemple un accès au lait entier des Européens, mais qui a une durée de vie limitée, ce qui prend le produit peu accessible à l’exportation outre-mer.
« C’est un hyperprotectionniste. On joue quasiment à mon père qui est plus fort que le tien », lance le président régional.
L’impact de la météo
La météo capricieuse rend difficile la production estivale, même si le producteur garde le moral et croit que la saison sera tout de même bonne pour le foin.
« On pensait avoir une très bonne année. On a eu un printemps hâtif avec peu de neige à fondre, mais Mère Nature a finalement donné un printemps tardif et mouilleux ce qui a donné un délai entre les semences et la première coupe de foin. C’est une année un peu chamboulée. »
Des vaches Jersey (Photo courtoisie)
Le mélange de fortes averses aux trois jours, une chaleur humide et par la suite du froid font que les plantes poussent rapidement.
« Dans les céréales et le maïs, on va avoir des rendements variables étant donné que sur les buttes, ce sera super beau, mais dans les coulées, le rendement sera moins bon », constate Normand Barriault en raison de l’accumulation d’eau dans les basses terres.
La première coupe de foin a été généreuse et la deuxième qui est à nos portes devrait produire aussi une très bonne quantité. « C’est possiblement une année record en termes de volume, mais il faudra voir pour la qualité. »
Le président régional des Producteurs de lait du Québec, Normand Barriault. (Photo courtoisie)
Une troisième coupe pourrait être envisageable, avec les conditions actuelles. Cependant, le volume obtenu des deux premières coupes fait qu’il ne serait pas nécessaire de faucher à la toute fin de l’été. Il est difficile de prédire le reste de la saison puisque Dame Nature a le contrôle sur la suite.
« On s’attend tout de même à une bonne saison », conclut le président.
Les représentants de l’Est-du-Québec en athlétisme ont ajouté deux médailles à la récolte de la région en cette deuxième journée des compétitions à la 59e Finale des Jeux du Québec à Trois-Rivières.
Isaac Sirois (Sainte-Luce) a gagné l’argent au 2 000 mètres steeple et Zachary Lepage (Saint-Antonin) a remporté le bronze au 110 mètres haies.
Le tableau de l’Est-du-Québec affiche donc deux médailles d’argent et une de bronze jusqu’à présent.
Athlétisme
« Je suis vraiment content, surtout d’avoir battu de 5 secondes mon record personnel! », a lancé Isaac Sirois après avoir terminé en deuxième position au 2 000 mètres steeple avec un chrono de 6 :04.85.
La stratégie d’Isaac a été de partir rapidement pour éviter d’être pris dans la fosse, de demeurer accroché par la suite avant de réaliser un sprint à 600 mètres de la ligne d’arrivée. Son entraîneur souligne que le plan a dû être modifié en raison de la chaleur intense en après-midi et qu’Isaac a très bien exécuté ce qui était prévu, a été patient et a tout donné sur le dernier tour.
Pour sa part, Zachary Lepage a terminé en troisième position au 110 mètres haies avec un temps de 13.18 secondes.
Zachary Lepage (Photo Mission Est-du-Québec)
« Je ne m’attendais pas à cela, je suis vraiment heureux ! », a-t-il dit après avoir gagné sa médaille. Pratiquant l’athlétisme depuis quatre ans, Zachary a commencé les haies il y a à peine un an. C’est devenu depuis à la fois l’épreuve qu’il aime le plus autant en entraînement qu’en compétition, et celle dans laquelle il performe le mieux.
Autres belles performances
D’autres athlètes de la région ont réalisé de très belles performances. Madeleine Bernier (Saint-Athanase) a fini au 5e rang au saut en longueur avec une distance de 5,31 mètres. La Louperivoise Anabelle Larouche a complété son heptathlon avec 3 539 points, terminant ainsi au 6e rang.
Pour sa part, Éli Chartrand de Rimouski a pris le 7e rang au 2 000 mètres steeple avec un temps de 6 :24.63 alors qu’il courait cette épreuve pour une première fois. Thomas Puget de Chandler a battu son record personnel de 3 secondes en terminant le 800 mètres masculin avec un chrono de 2 :00.109, le plaçant en 8e position.
Loïk Patry de Rivière-du-Loup a réussi un lancer de 37,46 mètres au javelot, lui permettant de finir au 8erang.
Natation artistique
Le duo composé de Mia Leblanc et Alice Mathurin de Rimouski a réalisé une très belle performance dans la catégorie jeunesse. Les nageuses sont arrivées 4e, tout juste au pied du podium. Avec un pointage de 126.5047, elles avaient seulement 0,1102 point d’écart avec la troisième position. Elles se sont entre autres démarquées par leur belle énergie.
Triathlon
Les athlètes participaient, dimanche, à l’épreuve du triathlon individuel et les représentants de la région ont bien fait compte tenu de leur expérience dans cette discipline qui est en développement dans l’Est-du-Québec.
Vincent Gagnon et Alexandre Desjardins de Rimouski ont respectivement pris le 15e et le 21e rang dans la catégorie 16-17 ans masculin. Le Rimouskois François Bolduc, premier après le 375 mètres de natation, aurait terminé en 5e position, mais il a été disqualifié sur une erreur technique.
Chez les filles, dans la catégorie 13-15 ans, la Rimouskoise Clara Parent a terminé en 22e position avec un chrono de 41.05.
Tir à l’arc
Deux archers de la région ont bien fait lors de la ronde préliminaire de l’arc à poulies. Chez les garçons, Mathys Degagné Lamy (Saint-Fabien) a pris le 4e rang dans la catégorie 12 à 14 ans. Coralie Tremblay (Rimouski) a terminé 5e chez les 15 à 17 ans du côté des filles.
Volleyball masculin
Les représentants de l’Est-du-Québec ont poursuivi leur séquence victorieuse, remportant cinq de leurs six parties en ronde préliminaire. Ils ont gagné en deux manches contre l’équipe de Lanaudière et en trois manches contre celle de Richelieu-Yamaska.
L’Est-du-Québec s’est ensuite incliné en trois manches dans une partie serrée contre les volleyeurs de l’Outaouais. L’équipe de l’Est-du-Québec jouera pour les positions 1 à 8 lundi.
Volleyball féminin
Les joueuses de la région ont fini la journée avec deux défaites et une victoire, toutes les parties se terminant en trois manches. Elles ont perdu contre les équipes de Capitale-Nationale et de Rive-Sud avant de remporter la victoire contre les représentantes de l’Abitibi-Témiscamingue.
L’équipe jouera pour les positions 9 à 14 demain.
Baseball masculin
Après avoir tiré de l’arrière 6-5 après deux manches, l’équipe de l’Est-du-Québec a subi la défaite par un pointage de 23-10 en quatre manches contre les joueurs de Centre-du-Québec.
Les joueurs de la région se sont ensuite inclinés 4-3, en 7 manches, face au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Les entraîneurs soulignent que les athlètes ont bien joué durant les sept manches lors de la deuxième partie de la journée.
Charles-Éric Maltais et Ryan Murray de Rimouski ont bien fait au monticule et les joueurs ont su garder leur sang-froid durant la partie chaudement disputée.
Vélo de montagne
La meilleure performance de la région appartient à Stella Binet de Sainte-Flavie. Elle a terminé en 11e place dans la catégorie U15 féminin au cross-country avec un temps de 33 :49.80.
Le premier bloc de compétition se poursuit lundi à Trois-Rivières.
L’ex-joueur de l’Océanic et cadet de la Sûreté du Québec, Mikaël Denis, a contribué à ranimer une femme qui avait perdu connaissance au parc de la Chute-Montmorency, à Québec.
Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca
Le drame s’est produit le 12 juillet dernier sur la passerelle qui surplombe la chute située aux limites de Québec et de Boischatel.
Denis et sa collègue, Maude Fournier, font de la prévention dans l’exercice de leur fonction. Ils interviennent dans différents lieux publics.
« Vers 19 h, on est allés au parc de la Chute-Montmorency faire une surveillance. On travaille du côté de Boischatel et on est arrivés du côté est. On est embarqués sur la passerelle et des gens du côté ouest faisaient des signes pour attirer notre attention. C’est là qu’on s’est déplacés vers eux pour comprendre ce qui se passait et on a aperçu une dame par terre », explique le cadet de 21 ans en entrevue avec Le Soir.ca.
Immédiatement, la recrue policière se met en action.
« On a fait de l’espace autour de la victime et personnellement, je me suis penché pour prendre ses signes vitaux et son état de conscience. La dame avait un pouls très faible et était complètement inconsciente. On l’a mise en position latérale de sécurité », poursuit Mikaël Denis.
Heureusement, le hasard a voulu qu’un médecin se présente sur les lieux.
« Il est venu m’aider et au téléphone, la répartition nous a demandé à faire des manœuvres cardiaques et le médecin et moi, on s’alternait, jusqu’à tant que les ambulanciers prennent la situation en charge. J’ai fait ce que j’étais en mesure de faire. On a donné le meilleur qu’on pouvait et tout le monde était satisfait », analyse Denis.
Du théorique à la pratique
Durant sa formation, il a reçu une formation en secourisme d’urgence.
« C’est un cours qu’on a au cégep et c’est ce qui m’a aidé à intervenir. Les symptômes, ce sont quelque chose qu’on avait vu durant la formation. Ça m’a permis de rester en contrôle de la situation », explique la recrue.
Avec cet événement, son choix de carrière ne s’est que confirmé.
Mikaël Denis, dans l’uniforme de l’Océanic, dans un match contre l’Armada de Blainville-Boisbriand. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)
Le Gaspésien étudie au programme en accéléré de deux ans en Techniques policières au Cégep Garneau à Québec.
Il entreprendra sa dernière année au cégep en août et devra finaliser sa formation à l’École nationale de police de Nicolet.
En fin de compte, le futur agent aimerait faire sa carrière à Gaspé ou à tout le moins en Gaspésie, même s’il n’a pas le contrôle sur les assignations qu’il recevra à la Sûreté du Québec une fois qu’il sera diplômé.
Dans sa carrière de hockeyeur, Mikaël Denis a joué trois saisons complètes dans la LHJMQ avec l’Armada de Blainville-Boisbriand avant d’être échangé à l’Océanic, où il a disputé 23 parties en 2023-2024. Il a aussi endossé l’uniforme des Corsaires de Forillon dans la Ligue de hockey senior Desjardins de la Gaspésie.
Enfin. Après plusieurs mois de tractations à l’Assemblée nationale, le gouvernement Legault s’est résolu à déposer un projet de règlement autorisant la colocation dans les HLM, pratique qui est actuellement interdite.
L’opinion de Carol-Ann Kack
Les organisations de locataires au Québec et de défense des droits le clament haut et fort depuis plusieurs mois, voire plusieurs années : la quantité de mises en chantier de logements à prix modique (HLM) au Québec est bien insuffisante pour répondre aux besoins répertoriés. Cette fois-ci, il semble que la mobilisation citoyenne ainsi que le travail entre les partis d’opposition et la Coalition avenir Québec (CAQ ) ont permis d’aller de l’avant avec une mesure pour améliorer un tant soit peu la situation, et ce, à coût nul.
Changement de règlement
Au courant des derniers mois, le député de Québec solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, avait soumis à la ministre France-Élaine Duranceau une idée toute simple qui pouvait permettre de maximiser le taux d’occupation dans les parcs locatifs de HLM. Sa proposition? Que la colocation soit permise dans les logements à loyer modique. C’est, entre autres, la Fédération des locataires d’habitations à loyer modique du Québec qui mettait de l’avant cette proposition depuis plusieurs années. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette pratique était à ce jour interdite.
Après avoir démontré de l’ouverture en session parlementaire et avoir même offert au député Cliche-Rivard une rencontre de travail pour explorer l’idée qu’il mettait de l’avant, la ministre Duranceau a annoncé un changement à ce règlement, qui permettra désormais l’accès à la colocation dans les logements à loyer modique destinés aux familles. Actuellement, la colocation est autorisée uniquement lorsque le ménage comprend un proche aidant, aux personnes âgées de 65 ans et plus, aux personnes handicapées ayant des limitations d’accès ou de mobilité et aux personnes ayant des besoins particuliers nécessitant des installations spéciales ou des services d’assistance.
Évidemment, le changement de règlement proposé par le gouvernement n’est pas une solution magique pour la crise du logement et elle s’adresse à des personnes dans des situations bien précises. Néanmoins, c’est un pas dans la bonne direction qui peut limiter le nombre de personnes en situation d’itinérance et il faut s’en réjouir.
La réalité du travail des député.e.s méconnue
La réalité du travail des député.e.s à l’Assemblée nationale est assez largement méconnue. Il est vrai de dire qu’une partie de ce travail en chambre peut ressembler à une pièce de théâtre ou même parfois à un cirque dans lequel on se lance des questions et des réponses sans trop aller au fond des choses. En effet, les partis cherchent à avoir l’attention médiatique et à obtenir un bon titre d’article pour attirer l’attention. C’est nécessaire pour se faire connaître. À travers les lunettes des journalistes, les partis d’opposition semblent donc plus souvent revendiquer que proposer des solutions.
Pourtant, chaque parti a des idées et un programme en cohérence avec ses valeurs et il arrive que leurs idées puissent se frayer un chemin jusqu’au gouvernement en place. Du côté du gouvernement au pouvoir, ce dernier a rarement avantage à prendre les idées des partis d’opposition, car il souhaite mener ses propres priorités et obtenir le crédit pour ses actions afin d’être réélu. N’empêche que, parfois, il y a des brèches dans lesquelles des opportunités apparaissent et où le travail se fait en collaboration pour faire avancer les choses.
Maintenant, à quand le droit à la cohabitation sans pénalité pour les personnes prestataires d’aide sociale? Cette revendication portée par une récente campagne citoyenne est réclamée par les groupes communautaires au Québec depuis plusieurs années et a été mise de l’avant par des élus de différents partis. On évalue que cette mesure pourrait permettre de libérer jusqu’à 65 000 logements au Québec. Le titre de la campagne en cours, « Cohabiter: un droit, une solution », le dit si bien. J’espère que cette idée finira aussi par se frayer un chemin.
La population est invitée à documenter la période de reproduction de papillons monarques, qui est en cours, afin de permettre aux scientifiques du Canada, des États-Unis et du Mexique de mieux protéger cet insecte menacé.
Par Alexis Drapeau-Bordage- La Presse canadienne
Du 25 juillet au 3 août, le Blitz international de suivi du monarque incite les citoyens à sortir en plein air et trouver ces papillons et des plants d’asclépiades – où le monarque se reproduit – afin d’y répertorier le nombre d’œufs, de chenilles ou de chrysalides se cachant parmi les feuilles.
« Lorsqu’on collige toutes ces données, chacune de ces petites actions locales nous permet d’avoir un portrait continental de la population durant l’été », explique Maxim Larrivée, directeur de l’Insectarium de Montréal, un des groupes qui chapeaute l’événement au Canada.
« C’était impossible à faire avant que le blitz monarque international existe. Nous n’avions que des mesures de la population durant l’hiver. Cela nous permet d’avoir une meilleure compréhension de la dynamique de population d’une année à l’autre ».
Les données recueillies lors de ces 10 journées permettent entre autres de déterminer les zones prioritaires pour la conservation et d’orienter les actions sur le terrain. Le directeur de l’Insectarium invite les gens à publier leurs trouvailles sur les sites de Mission monarque.
Alors que la population de monarque a baissé de 90 % dans les 25 dernières années, M. Larrivée ajoute que les chiffres récoltés l’hiver dernier au Mexique étaient les deuxièmes plus bas jamais enregistrés.
Il note que, toutes espèces confondues, il y a de 20 % à 30 % moins de papillons eu Canada qu’il y a 20 ans. Bien plus importante que les autres espèces – qu’il s’agisse de papillons migrateurs ou pleinement canadiens –, la perte de population du monarque s’explique d’abord par des facteurs environnementaux.
Celui qui est «identifié comme étant le plus important par la communauté scientifique», indique le directeur de l’Insectarium, c’est l’éradication des asclépiades dans les champs, que ce soit en périphérie des productions ou directement dans les grandes monocultures.
L’utilisation de pesticides, notamment dans l’industrie du maïs aux États-Unis, nuit aussi aux papillons. Bien que ces produits ne tuent pas directement l’insecte volant, ils les font agir «un peu comme s’ils étaient en état d’ébriété en tout temps», rendant la reproduction plus difficile.
La cerise sur le sundae
Parallèlement, des plantes cousines de l’asclépiade trompent les papillons qui y pondent par erreur, la chenille naissante n’arrivant souvent pas à se reproduire par la suite.
L’augmentation du nombre d’événements météorologiques extrême et les changements climatiques représentent alors «la cerise sur le sundae» de leur extinction, selon M. Larrivée.
Mais il reste de l’espoir pour ce papillon orangé. M. Larrivée explique qu’ils pondent en moyenne 200 œufs, il a donc espoir que la population pourrait croître rapidement si les conditions étaient plus favorables à la reproduction.
L’année dernière, près de 6000 personnes ont participé au Blitz, un record pour l’événement. M. Larrivée a confiance que la hausse va continuer, alors qu’il sent que le mouvement de protection des monarques a le vent dans les ailes.
Depuis quatre semaines maintenant, l’Océanic de Rimouski nous fait part de nominations.
L’opinion de Robin Lebel
Sébastien Noël à titre de président. Il a mené de main de maître le tournoi de la Coupe Memorial. Il y a aussi Luc Michaud, qui devient adjoint au directeur général.
Le directeur général de la Coupe Memorial 2025, Sébastien Noël. (Photo Vincent Éthier-LCH)
Autre nomination, Daniel Demers, anciennement recruteur pour les Saguenéens de Chicoutimi. Danny Dupont a déclaré, à son sujet, qu’il aime avoir un point de vue différent qui forcera la réflexion au 2e étage du Colisée Financière Sun Life.
Une autre nomination du côté des dépisteurs: Mark Jones, qui devra ratisser l’est des États-Unis. Ça a sûrement un lien à voir avec les nouveaux règlements de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), qui permet maintenant aux jeunes de 18 et plus, ayant évolué au niveau junior majeur, de s’expatrier au pays de l’Oncle Sam. Avec Donald Trump au pouvoir, ils ne sont pas nerveux. Moi, j’y penserais deux fois avant de courir pareil risque civil.
J’allais oublier Carolyn Claveau, qui agira à titre de thérapeute sportive.
Autres postes à pourvoir à l’Océanic
Il y a aussi des postes à pourvoir, qui sont annoncés sur leur site Web, dont une offre d’emploi de directeur des communications et de l’engagement communautaire ainsi qu’une autre de coordonnateur marketing numérique.
Je parlais d’évaluation au début juin, tout de suite après le tournoi de la Coupe Memorial. Mais, je ne croyais pas qu’il y aurait autant de mouvements de personnel et encore moins qu’il y aurait autant d’ouvertures de postes. Rappelez-vous que l’on parle d’une équipe junior.
Comme moi, vous vous demandez sûrement pourquoi autant de nominations et de changements de personnel. Par-dessus tout, il doit bien y avoir des gens qui sont partis. Qui sont-ils?
Est-ce que l’on doit faire un lien avec le manque de lustre sur la patinoire pendant la présentation du tournoi de la Coupe Memorial? Personnellement, il y avait, pour moi, quatre équipes de hockey junior majeur tout simplement formidables.
La nomination d’un nouveau président en relève à M. Tanguay s’explique assez bien. Tanguay Immobilier prend probablement plus de son temps. C’est un homme d’affaires qui a tout un pactole à gérer. Mark Jones, ça va de soi. Jusque là, tout baigne.
Mais, les nouveaux postes, dont celui qui mène à l’arrivée de Daniel Demers, venu tout droit de Chicoutimi? Il aura des preuves à faire. Disons que Chicoutimi n’a pas gagné grand-chose depuis 25 ans.
Dans les faits, soyons honnêtes, il nous manque un bout de l’histoire. Qui est parti? Souvent, lors de nominations, on prend le temps de remercier les gens pour leurs années de service ou, à tout le moins, on explique le fondement de nos décisions.
Tout ça me rappelle une compagnie pour laquelle j’ai travaillé quelques années et où, tous les trimestres, on nous présentait un nouveau représentant sur un territoire donné. On applaudissait de peur, en attendant que notre tour vienne pour prendre la porte.
En terminant, on parle d’embaucher un nouveau directeur des communications. Je dis cela sans malice, mais ça va faire du bien.
Certains noms de lieux nous intriguent, nous touchent ou nous font sourire. Dans cette série, on s’attarde à quelques lieux de chez nous, choisis pour leur histoire singulière, leur nom évocateur ou simplement parce qu’ils nous parlent.
Un clin d’oeil à nos racines et à ceux qui ont donné une identité à notre territoire, un nom à notre coin de pays.
Rimouski-Neigette
Esprit-Saint
(Photo archives)
Dans le canton de La Roche, à 50 km au sud de Rimouski, ce petit village du Bas-Saint-Laurent est situé près de La Trinité-des-Monts. Cette proximité justifie sans doute l’appellation choisie, également appliquée au bureau de poste en 1939. Esprit-Saint a d’abord été un territoire non organisé en 1972 avant d’être érigé en municipalité en 1979.
Auparavant, la paroisse de L’Esprit-Saint, d’abord instituée comme desserte en 1937 puis érigée canoniquement en 1964, regroupait la communauté locale. Le nom d’Esprit-Saint aurait été donné en raison de l’esprit de courage des colons ou en référence directe à la foi.
Au milieu des années 1970, le territoire a été menacé de fermeture et a survécu grâce à la persévérance et à la ténacité de la population locale qui a lutté dignement pour vivre d’une terre avare de ses fruits.
C’est à la faveur de l’aménagement intégré de ses ressources de base, à savoir l’agriculture, l’exploitation forestière et le tourisme qu’il a pu être sauvé in extremis dans la foulée des Opérations-Dignités qui ont marqué le Bas-Saint-Laurent, il y a près de vingt ans.
Aujourd’hui, l’existence de la réserve Duchénier (1977), au nord-ouest d’Esprit-Saint, assure pour une bonne part la prospérité des villageois grâce à ses 150 km2 d’espaces consacrés à la pêche et à la chasse.
Une fabrique de bardeaux de cèdre, qui constituait la principale industrie de l’endroit, a été la proie des flammes en mai 1991. Cette tragédie a affecté une économie déjà mal en point.
Gentilé : Spiritois, Spiritoise
Saint-Eugène-de-Ladrière
(Photo archives)
La municipalité de Saint-Eugène-de-Ladrière a été implantée à 25 kilomètres au sud-ouest de Rimouski, à la limite est de la MRC de Rimouski-Neigette, au sud de Saint-Fabien. La Petite rivière Rimouski, la rivière du Bic, le lac des Vingt-Quatre Arpents ainsi que de nombreux autres plans d’eau contribuent à marquer la topographie de cet espace municipal.
D’existence récente, quoique le territoire ait été habité dès 1860, tant la paroisse que la municipalité de la paroisse de Saint-Eugène-de-Ladrière remontent sur le plan administratif à 1962. Toutefois, dès 1930, on parlait de la desserte de Saint-Eugène-de-Ladrière.
Le territoire municipal est issu d’une partie de celui de la municipalité de la paroisse de Saint-Fabien. C’est en l’honneur de l’abbé Eugène-Elzéar Pelletier, curé de Saint-Fabien de 1912 à 1937 que l’élément Saint-Eugène a été retenu. Ce prêtre a fortement encouragé des paroissiens à se montrer généreux lors du détachement de Saint-Eugène-de-Ladrière de Saint-Fabien.
Quant à Ladrière, nom du bureau de poste également, ouvert en 1919, il rappelle le souvenir de l’abbé Augustin Ladrière (1826-1884), notamment curé de Saint-Fabien-de-Panet (1855-1870) et de L’Isle-Verte (1870-1875), avec desserte de Saint-Paul-de-la-Croix. Les principales ressources locales proviennent de la culture de la terre, de l’élevage du bœuf de boucherie et de l’exploitation de tourbières. Les sports de plein air occupent une place de choix parmi les activités de loisir pratiquées localement.
Gentilé : Eugénois, Eugénoise
Mont-Lebel
Le Pont des Draveurs de Mont-Lebel.
(Crédit photo : Manuel Mendo 2008 – site du répertoire du patrimoine culturel du Québec)
Le nom Mont-Lebel identifie un secteur de la nouvelle ville de Rimouski, créée le 1er janvier 2002. Le territoire de ce secteur correspond à celui de l’ancienne municipalité de Mont-Lebel. Au moment de son annexion avec la Ville de Rimouski, elle compte 334 habitants.
Petite localité forestière créée en 1932 dans l’arrière-pays de Rimouski, dont elle est distante d’environ une vingtaine de kilomètres, entre Sainte-Blandine au nord, dont elle a été détachée, et Saint-Narcisse-de-Rimouski au sud. L’endroit doit son nom à son premier maire, Jean-Baptiste Lebel, qui a présidé aux destinées de la municipalité de 1932 à 1934.
Par ailleurs, d’autres municipalités du Québec comportent également l’anthroponyme Lebel dans leur dénomination : Lebel-sur-Quévillon dans le Nord-du-Québec et Pointe-Lebel sur la Côte-Nord, patronyme par ailleurs répandu dans le Bas-Saint-Laurent.
Composé à l’origine de 41 lots situés dans le Troisième Rang des cantons de Macpès et de Neigette et de 33 lots dans le Quatrième Rang des mêmes cantons, le territoire de l’actuelle municipalité était autrefois désigné sous la dénomination de Rang-Double. L’économie locale repose essentiellement sur l’agriculture.
Selon la Société rimouskoise du patrimoine, un premier groupe de six familles s’installe à Sainte-Blandine en 1854, alors appelée la « Montagne. » En 1932, une partie de la municipalité se détache et devient Mont-Lebel. Le pont des Draveurs du Mont-Lebel, reconnu depuis 2000 comme un « bien patrimonial représentatif de la municipalité » a été construit en 1930. Il est situé sur la route du Lac-à-Quenon et enjambe la petite rivière Neigette.
Gentilé : Lebelmontois, Lebelmontoise
Saint-Marcellin
(Photo courtoisie)
Implantée au sud de Pointe-au-Père et de Saint-Anaclet-de-Lessard, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rimouski, Saint-Marcellin compte un grand nombre de lacs (Noir, Carré, Lunettes, à la Poire et Ednard).
Combinée à l’importance de la forêt locale, cette richesse hydrographique, à laquelle il faut ajouter les rivières Neigette et Lunettes, explique l’attrait qu’exerce le territoire marcellinois auprès des pêcheurs et des chasseurs. Ouvert en 1875, l’endroit est considéré comme mission à compter de 1899, laquelle relève territorialement des cantons de Neigette, de Macpès et de Ouimet. La future paroisse est placée sous le vocable de Saint-Marcellin dès 1882.
Voisine de Saint-Anaclet-de-Lessard, le choix de son appellation serait dû au fait qu’Anaclet, ou Clet, et Marcellin sont inscrits le même jour au martyrologe, soit le 26 avril.
Confirmée lors de l’érection canonique de 1921, la dénomination, qui identifiait déjà le bureau de poste depuis 1909, sera transférée à la municipalité créée officiellement en 1924. Elle évoque un pape d’origine romaine qui succède à saint Caïus sur le trône pontifical. Son règne s’est échelonné de 296 à 304.
La municipalité du Bic n’existe plus depuis le 16 septembre 2009. Elle a été annexée à Rimouski. L’appellation Le Bic a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l’ancienne municipalité.
Le gouvernement a établi un parc de conservation d’une superficie de 33 km², le parc de conservation du Bic. La profondeur du havre du Bic en fait un abri sûr et l’un des mouillages importants du Saint-Laurent où le général Wolfe et sa flotte ont fait une halte en 1759.
L’histoire bicoise remonte aux débuts de la colonie et même plus loin dans le temps, car en 1535, Jacques Cartier s’est arrêté au havre du Bic, tout comme Champlain le fera en 1603. Ce dernier est d’ailleurs l’auteur de la dénomination, car il appelle l’endroit le Pic, puis mentionne « dudict pic », à propos d’une montagne assez élevée (347 m) et pointue qui domine le havre.
Par corruption lexicale, Pic serait devenu Bic, d’où le nom Bic repris lors de la création de la seigneurie en 1675 et du bureau de poste en 1832. Ce sommet porte aujourd’hui le nom officiel Pic Champlain.
Sur le plan municipal, Le Bic provient de la fusion, en 1972, des municipalités de la paroisse de Sainte-Cécile-du-Bic et du village de Bic, respectivement créées en 1845 et en 1920. La dénomination Sainte-Cécile-du-Bic provient de celle de la paroisse érigée canoniquement en 1830 et desservie comme mission entre 1793 et 1850.
Gentilé : Bicois, Bicoise
Pointe-au-Père
(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)
La ville de Pointe-au-Père n’existe plus depuis le 1er janvier 2002, par suite d’un regroupement municipal.
Son territoire fait maintenant partie de la ville de Rimouski et le nom « Pointe-au-Père » a été préservé pour identifier le secteur. Pointe-au-Père, suivant le nom adopté officiellement en 1988, constitue un territoire de plaine échelonnée sur des terrasses se prolongeant en une pointe découpée d’anses qui s’avance dans le fleuve, un peu en aval de Rimouski. À l’exemple d’autres endroits consacrés à sainte Anne, Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-Père devenait un lieu de pèlerinage à compter de 1873.
Cette appellation allait également servir à identifier une paroisse érigée canoniquement en 1882, par suite de son détachement de Saint-Germain-de-Rimouski et de Sainte-Luce et une municipalité de paroisse établie la même année.
Le nom choisi, attesté en 1696 dans l’acte de concession de la seigneurie Lessard, en plus de marquer la dévotion des marins à l’endroit de sainte Anne qui assure leur protection, rappelle un événement historique, soit la célébration de la première messe sur la rive sud du Saint-Laurent, le 8 décembre 1663. Les lieux ont également porté les appellations de Pointe-aux-Pères, Father Point (carte de Carver, 1763), Pointe-de-l’Islet-aux-Pères et Pointe-de-l’Isle-aux-Pères.
La première évoque le fait que de nombreux missionnaires s’arrêtaient à cet endroit et la seconde constitue la transposition anglaise de Pointe-au-Père, figurant sur des cartes et identifiant le bureau de poste créé en 1863, jusqu’au début des années 1970 alors qu’il a pris le nom de Pointe-au-Père. La dernière souligne la possibilité qu’à une certaine époque la bande de terre située entre les deux anses qui découpent la pointe au Père en se rejoignant presque ait présenté l’allure d’une petite île, un islet.
Gentilé (à l’époque où Pointe-au-Père était une ville) : Pèrepointois, Pèrepointoise.
Saint-Anaclet-de-Lessard
Une vue partielle de la municipalité de Saint-Anaclet.
(Photo courtoisie)
Saint-Anaclet-de-Lessard est une municipalité qui appartient aujourd’hui à la banlieue de Rimouski. Érigée en 1859, elle doit son nom à la paroisse établie en 1858, laquelle comptait déjà 1 100 habitants en 1861, ainsi qu’un bureau de poste ouvert en 1859 sous l’appellation de Saint-Anaclet. Le pape Anaclet (ou Clet), martyr du Ier siècle, a régné de 76 à 88.
Selon le site internet de la municipalité, le 8 mars 1696, le gouverneur Frontenac concède la seigneurie de Lessard à Pierre de Lessard et à barbe Fortin. Le seigneur n’habitera jamais sa propriété. Des gens de Québec et de l’île d’Orléans développeront ces lieux à compter de 1810.
Ils recevront le surnom de Castors en raison de la présence significative de ces animaux le long des cours d’eau. L’église de la municipalité présente notamment un intérêt patrimonial pour sa valeur historique comme témoin de l’établissement de la communauté de Saint-Anaclet-de-Lessard et de son évolution. Les premiers habitants qui s’y installent sont disséminés sur le territoire.
En raison de leur éloignement des centres de peuplement voisins, soit Sainte-Luce et Saint-Germain, ils réclament la création d’une paroisse distincte. Dès 1854, quelques familles signent une convention s’engageant à construire à leurs frais une église et un presbytère. Les autorités religieuses établissent une mission en 1857 et promulguent l’érection canonique de la paroisse en 1858, sous le vocable de Saint-Anaclet.
L’église actuelle est mise en chantier, tout comme le presbytère qui est aménagé à partir d’une maison existante. Ces édifices religieux sont épargnés par l’incendie de 1945 qui détruit une partie du village.
Gentilé : Anaclois et Anacloise
La Trinité-des-Monts
(Photo courtoisie)
La municipalité de la Trinité-des-Monts se trouve aujourd’hui dans la section Centre-Sud de la MRC de Rimouski-Neigette, au nord-est d’Esprit-Saint, immédiatement au sud-ouest de Saint-Narcisse-de-Rimouski, sous l’angle territorial.
Arrosé par les eaux des rivières du Cenellier, Rimouski et Brisson, le territoire compte la majorité de sa population dans son secteur ouest et son ouverture remonte au début des années 1960 avec l’érection canonique de la paroisse de Trinité-des-Monts en 1963, suivie, deux ans plus tard, de son érection civile tout comme de l’établissement de la municipalité de paroisse qui en a repris la désignation.
Sur le plan municipal, Esprit-Saint (1972) et La Trinité-des-Monts (1965) ont été détachées d’un vaste territoire de l’arrière-pays, pratiquement vide et dont ne subsiste que le territoire non organisé de Lac-Huron. Selon le site internet de la municipalité, la Trinité-des-Monts est née par un été de 1937.
La mission de l’Esprit-Saint était le nom des deux futures paroisses soit Trinité-des-Monts et Esprit-Saint, scindée en deux entités distinctes dès 1941. Le nom de La Trinité-des-Monts arriva en 1941 en même temps que Monseigneur Parent qui visitait la paroisse. Cherchant un site pour construire l’église, il voit en regardant vers l’est, les monts Notre-Dame. Érigée en municipalité en 1965, elle est depuis ce temps la municipalité ayant la plus grande superficie du territoire de la MRC de Rimouski-Neigette.
Pour sa part, le bureau de poste de l’endroit a tour à tour porté les noms d’Esprit-Saint (1938-1939), de Cenellier (1939-1943) et de La Trinité-des-Monts (depuis 1943). L’une des plus jeunes municipalités de l’arrière-pays, La Trinité-des-Monts compte un centre de plein air assez fréquenté.
Gentilé : Trinitois, Trinitoise
La Mitis
La Rédemption
La Rédemption
(Photo courtoisie – Tourisme Gaspésie)
En janvier 1956 se créait, dans la région du Bas-Saint-Laurent, au sud-est de Mont-Joli, entre Saint-Cléophas et Saint-Charles-Garnier, la municipalité de la paroisse de La Rédemption. Son nom, qui reprend celui du bureau de poste établi en 1935 et de la paroisse érigée canoniquement et civilement en 1948, évoque le rachat du genre humain par Jésus-Christ suivant la religion chrétienne, événement capital qui inaugure le Nouveau Testament.
Cette appellation est à rapprocher d’autres de même nature comme L’Ascension, La Conception, L’Assomption, attribuées à des paroisses et à des municipalités québécoises. Elle témoigne du sentiment religieux qui animait les Québécois de l’époque, particulièrement dans les milieux ruraux. Le lieu est surtout connu par la présence, dans le Troisième Rang, de phénomènes karstiques (phénomène géologique créé sur la surface terrestre par le drainage de l’eau dans le sol) dans le sentier spéléologique de La Rédemption.
On y rencontre de nombreuses grottes, pertes ou autres types de formations. On peut y visiter une grotte d’une profondeur de près de 47 m et de 300 m de développement, dénommée Spéos de la Fée, qui attire de nombreux spéléologues, conquis par le trou du Lièvre, la Diaclase, le trou du Porc-Épic, la grotte Saint-Laurent… Il s’agit de la plus profonde cavité naturelle connue tant sur le plan régional que provincial.
Gentilé : Rédemptois, Rédemptoise
Les Boules (Métis-sur-Mer)
Le secteur des Boules est inclus dans la ville de Métis-sur-Mer.
(Photo Mathieu Dupuis – Tourisme Gaspésie)
Le secteur des Boules, qui, depuis 2002, est inclus dans la ville de Métis-sur-Mer, se situe à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Matane. Le territoire de ce secteur correspond à celui de l’ancienne municipalité des Boules, fondée en 1952.
Cette dénomination, attribuée d’abord au bureau de poste ouvert en 1911, est tributaire de la présence, à tout le moins anciennement, de plusieurs rochers de forme arrondie et de bonne taille sur le bord du fleuve. Il s’agit de blocs erratiques, c’est-à-dire de grosses roches abandonnées par les glaciers, polies par les vagues et souvent déplacées par le mouvement des glaces. Le nom Les Boules et la forme La Boule seraient en usage depuis au moins le début du XIXe siècle.
La forme au singulier a d’ailleurs été relevée sur la carte de 1831 de Joseph Bouchette. Le nom de ce secteur suscite certains problèmes lorsqu’on doit l’intégrer dans une phrase, plusieurs soutenant à tort qu’il faut écrire « je vais à Les Boules » pour respecter intégralement l’appellation municipale, alors que la syntaxe correcte requiert plutôt d’écrire « je vais aux Boules. »
Gentilé : Boulois, Bouloises
Padoue
Vue aérienne de Padoue.
(Photo courtoisie – Site Web de la municipalité de Padoue.)
Padoue est le nom d’une ville de la région de la Vénétie, dans le nord de l’Italie. S’il a été attribué à une municipalité de La Mitis, au Bas-Saint-Laurent, c’est davantage pour rendre hommage à saint Antoine de Padoue. Ce dernier s’est illustré par sa prédication surtout en Italie et en France.
De nombreuses légendes concernant sa vie ont pris naissance à sa mort et on l’invoque encore spécialement pour retrouver les objets perdus. On a d’abord donné son nom à la paroisse érigée en 1911, puis à la municipalité de la paroisse de Saint-Antoine-de-Padoue-de-Kempt, établie en 1912.
L’élément Kempt rappelle que le chemin Kempt, qui se rendait jusqu’à Causapscal en longeant la rivière Matapédia, a joué un rôle de premier plan dans la colonisation du territoire matapédien; il permet la distinction avec d’autres Saint-Antoine dans Gaspé et dans Bonaventure.
Ce nom de lieu rendait hommage à sir James Kempt, qui avait notamment été gouverneur en chef de l’Amérique du Nord britannique, entre 1828 et 1830. Avant de recevoir le nom actuel Padoue en 1914, le bureau de poste local, ouvert en 1903, était incidemment dénommé Kempt Station.
L’ampleur spatiale que couvre cette dénomination municipale allait inciter les autorités locales à modifier l’appellation originelle dans le sens de la brièveté en 1981, ne retenant que le constituant le plus significatif, qui identifiait le bureau de poste depuis longtemps, également par souci de pallier toute confusion.
Gentilé : Padovien, Padovienne
La Matapédia
Val-Brillant
(Photo Val-Brillant – Tourisme Gaspésie)
Avant 1883, on parle de Lac-Matapédia, nom repris par le bureau de poste entre 1894 et 1904, en raison de la proximité de ce plan d’eau, alors que débutent l’exploration de la région et la construction du chemin Kempt. Lui succédera, Brochu ou Brouché, ainsi déformé par les anglophones, ou encore Lac-à-Brochu en l’honneur du premier colon de la Vallée, Pierre Brochu (1795-1871), qui s’installe à la tête du lac Matapédia.
Cette appellation subsistera jusqu’en 1871, alors que McGowe s’imposera, tirée du patronyme de l’ingénieur qui entreprend les travaux de la section n° 14 de l’Intercolonial. De 1876 à 1883, Cedar Hall deviendra courant, d’après le hangar en pièces de cèdre qui sert de remise pour les outils à charbon utilisés lors des travaux ferroviaires. À cet égard, soulignons que le bureau de poste a porté cette appellation d’abord entre 1881 et 1894, puis de 1904 à 1912, avant de recevoir sa dénomination actuelle Val-Brillant en 1912.
La création de la mission de Saint-Pierre-du-Lac en 1883 reléguera aux oubliettes Cedar Hall, sauf dans le domaine des postes. Érigée canoniquement en 1889 et civilement en 1890, la paroisse reprend le prénom de l’abbé Pierre Brillant (1852-1911), missionnaire à cet endroit de 1881 à 1889 et curé de 1889 à sa mort.
Son zèle et son amour pour la vallée de la Matapédia lui ont valu le surnom de père de la Vallée. La municipalité de village créée en 1915 reprend la dénomination paroissiale, rapidement modifiée l’année suivante en Val-Brillant, déjà usitée depuis 1913.La fusion survenue en 1986 entre cette dernière et la municipalité de Saint-Pierre-du-Lac, créée en 1890, fixera les limites actuelles du territoire.
Gentilé : Val-Brillantois, Val-Brillantoise
Causapscal
(Photo Causapscal – Tourisme Gaspésie)
La nouvelle ville de Causapscal a été créée le 31 décembre 1997. Elle est issue du regroupement de la ville de Causapscal et de la municipalité de la paroisse de Saint-Jacques-le-Majeur-de-Causapscal. La municipalité du village de Causapscal, créée en 1928 par suite de son détachement de la municipalité de la paroisse de Saint-Jacques-le-Majeur-de-Causapscal (1897) à une vingtaine de kilomètres au sud-est d’Amqui et dont le statut a été modifié en celui de ville en 1965, tire sa dénomination de celle du canton de Casupscull dans la vallée de la Matapédia, proclamé en 1864.
La modification graphique, attestée pour la première fois en 1845 et attribuée au bureau de poste ouvert en 1871, à l’époque des débuts du peuplement, pourrait s’expliquer par interversion du u et du a et remplacement de la lettre u par la lettre a par suite d’un phénomène d’écho phonique.
Par ailleurs, les déformations graphiques sont courantes dans les mots amérindiens adaptés en français. Ce nom provient du micmac Goesôpsiag ou Gesapsgel ou encore Gesôpsgigel ayant pour sens fond pierreux et brillant, eau rapide, pointe caillouteuse, ce dernier sens convenant bien au lit de la rivière Causapscal de nature très caillouteuse.
Des auteurs attribuent cependant à Causapscal et à Casupscull des significations différentes. La situation particulière de la ville, au confluent de la Causapscal et de la Matapédia qui se rejoignent pour former une fourche, lui a valu, vers 1830, le nom de : Les Fourches ou Les Fourches-de-Causapscal, par la suite modifié.
Gentilé : Causapscalien, Causapscalienne
Rivière Patapédia
La Rivière Patapédia (CRÉDIT : Photo site Internet Corporation de gestion des rivières Matapédia et Patapédia)
La rivière Patapédia, qui coule dans la MRC de La Matapédia et qui se jette dans la rivière Ristigouche, porte un nom aux racines autochtones profondes qui témoigne de l’histoire millénaire de ce territoire. Ce cours d’eau, qui marque aujourd’hui la frontière entre le Québec et le Nouveau-Brunswick, a été témoin des passages et des établissements des Premières Nations bien avant l’arrivée des colons européens.
L’étymologie du nom Patapédia trouve ses origines dans la langue parlée par les Mi’kmaq, peuple autochtone qui habitait et fréquentait cette région depuis des temps immémoriaux.
Le terme mi’kmaq « patapegiag » signifie « courant violent et impétueux », une description particulièrement évocatrice qui souligne les caractéristiques naturelles de ce cours d’eau. Une autre interprétation, tout aussi révélatrice, traduit le nom comme « rivière aux courants inégaux et capricieux », mettant en évidence la nature changeante et parfois tumultueuse de ses eaux.
Cette double signification révèle la connaissance intime que les Mi’kmaq avaient de la rivière Patapédia. Leur choix toponymique n’était pas arbitraire, mais résultait d’une observation attentive des comportements de ce cours d’eau. Les courants variables et imprévisibles de la rivière ont influencé les techniques de navigation et de pêche des peuples autochtones, qui ont su s’adapter à ces conditions particulières au fil des générations.
Aujourd’hui, la rivière Patapédia demeure réputée pour ses qualités halieutiques, notamment pour la pêche au saumon atlantique, perpétuant ainsi l’importance de ce cours d’eau dans l’économie régionale et la culture locale, tout en honorant la mémoire des premiers habitants qui lui ont donné son nom.
Plus de peur que de mal mardi après-midi (22 juillet), sur la plage des Beaux sables dans le secteur de Newport à Chandler, alors que deux jeunes adolescentes ont été secourues des eaux de la baie des Chaleurs.
Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca
Selon la Sûreté du Québec, l’alerte a été donnée vers 13 h 30. Les adolescentes se trouvaient en difficulté en mer. Les sauveteurs sont intervenus rapidement pour éviter un drame.
Les deux jeunes ont été transportées par les ambulanciers à l’hôpital de Chandler puisqu’elles étaient en état de choc.
Les héros n’ont pas eu besoin de transport vers le centre hospitalier. La plage a été fermée pour le reste de la journée.
Déjà 37 décès au Québec
Avant le début des vacances de la construction, 37 personnes avaient perdu la vie par noyade jusqu’à maintenant en 2025 au Québec, contre 31 à pareille date, l’an dernier.
Les rivières demeurent les sites les plus dangereux.
Dans le cadre de la 32e Semaine nationale de prévention de la noyade qui se tient jusqu’au 26 juillet, la Société de sauvetage rappelle notamment de ne jamais être seul lorsqu’on pratique une activité près de l’eau, de porter une veste de flottaison individuelle (VFI) lorsqu’on pratique une activité nautique et de ne pas sous-estimer les courants en profondeur, qui sont imperceptibles à la surface de l’eau.
Avec l’aide de Quentin Dufranne- La Presse Canadienne
Il y a environ un mois, le premier ministre François Legault affirmait, dans une entrevue en ligne avec Stéphan Bureau, qu’au Québec, on importait des conflits.
L’opinion de Carol-Ann Kack
Il parlait du génocide mené par Israël sur le peuple palestinien. Il expliquait que ce conflit n’est pas le nôtre et que ces enjeux ne devraient pas être d’actualité chez nous ou, du moins, que cela ne devrait pas être source de tensions ici, car ça ne nous concerne pas. Cela m’a choquée. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas affectés dans notre quotidien que nous n’avons rien à voir avec ce qui se passe ou, du moins, que le Québec n’a rien à voir avec ce qui se passe.
À juste titre, nous avons appris, au début juillet, dans un rapport de l’ONU, que la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ), comprenant l’épargne collective des Québécoises et des Québécois, finançait à la hauteur de 9,6 milliards$ plus de 48 entreprises qui sont impliquées dans le génocide. Cela, malgré ses politiques d’investissement durable et en matière des droits de l’homme.
On y souligne qu’entre 2023 et 2024, la CDPQ a fait bondir respectivement de 300%, 400% et 500% ses investissements dans les entreprises Lockheed Martin, Caterpillar et HD Hyundai, toutes impliquées dans l’extermination du peuple palestinien.
Ce n’est pas rien! L’épargne de l’État québécois contribue à l’économie du génocide. Alors, est-ce que nous « importons des conflits qui ne nous appartiennent pas » ou est-ce que nous contribuons au massacre en cours?
Question de responsabilité
LA CDPQ s’est défendue de ces allégations en expliquant que les investissements en question, pour la plupart, n’ont pas été faits par la Caisse directement, mais sont plutôt « gérés par des intermédiaires ou détenus à travers des produits standards offerts à l’ensemble des investisseurs ».
Elle explique aussi avoir peu d’impact sur les décisions de ces entreprises, dont elle ne détient qu’une petite partie des actions et des droits de vote. Évidemment, il y a une complexité dans le fonctionnement des produits financiers et des fonds d’investissement. Mais, une fois cela dit, il faut que les leaders politiques et économiques reconnaissent leur responsabilité.
Une cruauté sans nom
Nous assistons, depuis 20 mois, à des scènes terribles, découlant de stratégies qui ne relèvent pas d’une simple « escalade disproportionnée » en riposte aux attaques du Hamas, mais plutôt d’un plan d’Israël de saisir ce moment pour mettre un terme définitif à l’État palestinien.
Israël ose même avouer que sa plus récente invasion terrestre vise à déplacer la population palestinienne dans 20% du territoire afin de compléter la destruction de ce qui reste d’infrastructures civiles et ne laisser à la population aucun endroit où aller. Il s’est même montré ouvert au plan de notre voisin Donald Trump, proposant que les États-Unis fassent de la Bande de Gaza un lieu de villégiature luxueux. C’est d’une cruauté sans nom.
Comme le rappelaient près d’une quarantaine de rapporteurs spéciaux et experts de l’ONU le 8 mai, les États du monde sont confrontés au choix décisif suivant : « mettre un terme au génocide en cours ou le voir mettre fin à la vie à Gaza ».
Alors oui, monsieur le premier ministre, quand la population critique l’ouverture d’un bureau du Québec à Tel-Aviv pour renforcer ses relations commerciales, qu’elle demande à la SAQ de cesser la vente de vins israéliens et qu’elle exige que l’argent public ne soit pas au service du génocide en cours, je pense que ça nous concerne. Nous finançons vos choix malgré nous. Nous avons le droit de dire haut et fort : je ne veux pas être complice.
Depuis le retour de Trump, l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) est sur toutes les lèvres aux États-Unis. L’« Alcatraz des alligators » est maintenant fonctionnel; on songe même à commencer les travaux forcés. Il y a 55 Canadiens qui sont présentement détenus là.
L’opinion de Robin Lebel
L’horreur vient d’atteindre un autre niveau. Le président Trump fait maintenant ce qu’il veut sur tous les plans.
Mais, où veut-il donc en venir? La réponse la plus banale est souvent trop évidente pour être vue.
Donald Trump était, avant les élections, un homme riche, milliardaire en actifs, mais pas en passifs. Il est revenu au pouvoir pour l’argent, sans aucune autre forme de motivation. Pour cette raison, il en profite au passage pour éliminer tout ce qui lui semble inutile. Je parle de la classe des gens pauvres ou très pauvres des États-Unis.
On m’a toujours appris que le plus fort défend le plus faible, que le plus instruit apporte son savoir à la société pour la faire croître et ainsi créer de la richesse dans la classe moyenne. Que les plus téméraires en affaire créent non seulement de la richesse, mais aussi de l’emploi au plus grand bénéfice, encore là, de la classe moyenne.
En fin de compte, tout ce mouvement de la société vise à s’enrichir et à prendre soin des plus démunis, évitant aux plus pauvres d’être victimes d’injustice ou de maltraitance.
Pour tout dire, une société démocratique vise, en fin de compte, à donner une chance au bonheur de tous. Elle vise à amoindrir l’écart entre les gens les plus performants et les gens les plus vulnérables.
Ce qui se passe aux États-Unis
Que se passe-t-il présentement aux États-Unis? Il se passe qu’un homme veut garder tout ce qu’il pense être les gens les moins dispendieux à garder en vie. Une parcelle d’élites capable de tout se payer sans que l’État n’ait jamais à intervenir. Il baisse les impôts des plus riches au détriment des programmes d’aide aux plus pauvres.
Il y a une erreur dans ce calcul: qui fera les basses besognes? Qui se tapera le ménage, les corvées en agriculture ou les travaux manuels de tout acabit?
Une autre erreur se trouve dans ce choix que fait le président: il tuera, par la bande, des frères, des amis et des pans de famille au complet.
Comme le peuple est armé, que croyez-vous qui va se passer? Il va y avoir attentat contre le régime, soulèvement de la population laissée à l’abandon, pour aboutir dans une guerre civile.
En fin de compte, qu’aura à perdre le peuple américain si le Parti républicain passe les élections de mi-mandat? Plus rien.
Benito Mussolini a fini pendu par les pieds. Qu’arrivera-t-il au président des États–Unis s’il ne met pas fin à son plan de cabochon?
Pendant ce temps, des alliances se forment en catimini, le monde démocratique se dissocie des États-Unis. La réorganisation est en marche et rien ne l’arrêtera. Les États-Unis s’apprêtent à vivre une fin abrupte.
Cela est inévitable, puisqu’historiquement, une société dominante arrive toujours à bout de souffle à un moment ou à un autre de son histoire. Donald Trump et sa gang ne font que devancer la date d’échéance. Vous dites que je me trompe? Je le souhaite tout autant que vous.
Ne croyez surtout pas Elon Musk qui se dit contre les républicains. Au contraire, il est de mèche avec Donald Trump. Leur chicane n’est qu’une mascarade. Un vrai « show de boucane » de lutte professionnelle. Elon Musk va lancer un parti pour une seule raison: diviser le vote démocrate et ainsi garder les républicains au pouvoir.
Vous savez, les plus grands trafiquants de drogue dans le monde enveloppent des milliards$ sur des palettes de bois qu’ils cachent ensuite un peu partout. Pourquoi continuent-ils à faire ça s’ils ne savent plus quoi faire de leur argent, me direz-vous? Comme Donald Trump, ils en manquent toujours un peu, d’après eux.
Une visite à Québec la semaine dernière m’a permis de faire un peu de repérage chez Costco, dont l’ouverture est prévue le 5 août prochain à Rimouski. Premier constat en arrivant : trop de monde aux pompes. Trois files de large. À vue de nez, ça nous aurait pris 45 minutes. Pas le temps à perdre, on passe notre tour.
Opinion de Robin Lebel
Je m’étais bien promis une chose. Je n’étais pas là pour acheter, mais pour observer.
Dès l’entrée, on aperçoit une véritable ruche autour des îlots remplis de vêtements, juste après le département de l’électronique. Les gens sont si pressés qu’ils essaient leurs trouvailles sur place. Des commis s’affairent sans relâche à plier et replier les vêtements. Ils ont l’air au bout du rouleau. Imaginez : tenter de garder un îlot en ordre pendant que des inconnus tirent les morceaux sans la moindre considération.
Pendant que ma conjointe fouillait, mon regard s’est posé sur des allées presque désertes, celles des rasoirs, cafetières et autres petits appareils. En m’approchant, j’ai compris pourquoi. Les prix sautent aux yeux. De 10 à 15 dollars plus chers que chez la concurrence, parfois plus.
Un peu plus loin, la boulangerie. Tout est gigantesque. Les muffins aussi gros que des gâteaux, les tartes grandes comme des pneus de brouette. Ça donne faim. Juste à côté, la boucherie. Des paquets de huit faux-filets ou filets mignons. Le prix à la livre est bon, mais il faut acheter pour 90 $ pour profiter du rabais. À deux à la maison, je passe mon tour.
(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)
Les fromages sont abordables et évidemment, énormes. J’ai vu des meules grosses comme des mangues. Un autre coin tranquille : les fruits et légumes. Trop loin, je n’y suis pas allé.
Puis vient le grand moment : l’épicerie sèche. Cannages, café, farine et tout le reste. J’ai levé les yeux machinalement pour m’orienter, comme à l’épicerie. Surprise ! Aucune pancarte au bout des allées pour indiquer ce qu’elles contiennent. Il faut fouiller, marcher, chercher. On traverse tout pour trouver ce qu’on veut. Le cannage est abordable, mais il faut acheter en grande quantité. Idem pour la mayonnaise : il y en a même en format 20 litres.
Rendu au bout, je n’avais toujours pas trouvé le café. À la maison, plusieurs marques dépassent les 30 $ la boîte, alors j’étais curieux. Une employée m’a indiqué l’endroit, mais m’a tout de suite refroidi. « Si c’est pour le prix, monsieur, il n’est pas achetable. On l’a à 25 $. » Bon, c’est trois dollars de moins qu’ailleurs, mais ça reste cher.
On a passé tout droit devant la pharmacie, plus de temps. Nos achats étaient terminés. En faisant la file à la caisse, j’ai observé les paniers des autres clients. Personne n’avait vraiment de quoi faire une épicerie complète. Souvent, un ou deux articles en grande quantité. Pas de lait, pas d’œufs. Beaucoup de vêtements de marque. Pas chers, ceux-là. Les gens en profitent.
Fou pour la rentrée scolaire
Je vois déjà la rentrée scolaire : ça sera fou. Je suis sorti de là en me disant qu’il me faudrait un entrepôt pour profiter pleinement des aubaines, un congélateur industriel et une patience d’ange pour magasiner là, chaque semaine.
Je comprends mieux maintenant pourquoi les grands épiciers ne s’inquiètent pas trop de l’arrivée de Costco. Comme eux, Costco a ses avantages et ses inconvénients.
Changements climatiques, précarité financière, surcharge de travail : ce ne sont là que quelques-uns des nombreux défis auxquels fait face le milieu agricole. Alors qu’une vague de fermetures touche plusieurs maraîchers locaux, il est urgent de s’attarder aux difficultés auxquelles ces productrices et producteurs sont confrontés.
Opinion de Carol-Ann Kack
Il y a quelques années, à un moment de remise en question professionnelle, j’ai choisi de passer l’été dans les champs. J’ai travaillé pour une entreprise qui préparait des paniers de légumes biologiques.
Je savais que ce serait physiquement exigeant, que je devrais parfois travailler les fins de semaine dans les marchés publics, en plus de mes journées passées au champ et que ce ne serait pas très payant. J’étais privilégiée de pouvoir me le permettre. J’avais de l’argent de côté, pas d’enfant à charge. Bref, je pouvais vivre avec un salaire à peine supérieur au minimum et m’en sortir. Travailler sur une ferme, le temps d’une saison, c’était un cadeau que je m’offrais.
Mais pour les entrepreneurs à la tête de ces fermes, la charge de travail et la pression financière sont loin d’avoir quoi que ce soit d’un cadeau. Le couple de maraîchers propriétaires de l’entreprise pour laquelle je travaillais, avec leurs trois enfants, parvenait à fournir 125 paniers de légumes biologiques à la communauté, à participer aux marchés publics et à desservir plusieurs restaurateurs de la région.
Mon premier choc fut d’apprendre que, malgré tout cela, leur famille devait recourir aux paniers d’aide alimentaire fournis par Moisson. Comment cela pouvait-il être possible ? Alors qu’ils nourrissaient plus d’une centaine de familles pendant 15 semaines, qu’ils faisaient des conserves et de la transformation avec leurs invendus, ils avaient tout de même besoin d’aide pour joindre les deux bouts.
Précarité insoutenable
Le constat est brutal : même avec des ventes au rendez-vous, une clientèle fidèle et deux employés, le revenu qu’ils pouvaient se verser ne dépassait pas le salaire minimum. Ils vivaient dans une précarité insoutenable, alors qu’ils auraient pu gagner davantage dans un emploi beaucoup moins exigeant.
En entendant d’autres histoires similaires autour de moi, j’en suis venue à une conclusion douloureuse : ce travail, avant d’être un gagne-pain, est un véritable acte politique.
D’ailleurs, l’entreprise pour laquelle j’ai travaillé à l’été 2023 a malheureusement annoncé qu’elle ne reprendra pas ses activités pour la saison 2025.
(Photo: Facebook ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation)
La pandémie, qui nous a fait craindre une rupture d’approvisionnement alimentaire, a révélé l’importance de cultiver au Québec pour assurer notre résilience. Le gouvernement a commencé à parler de souveraineté alimentaire, un concept jusque-là peu présent dans l’espace public. Il est devenu évident qu’il nous fallait des productions locales et diversifiées pour assurer notre autonomie.
Mais au-delà de cette nécessité économique, ce que nous cultivons ici est le reflet de notre territoire, de notre identité. Pensez à vos recettes familiales de bouillie de légumes, de ragoût de bœuf, ou encore aux sandwichs aux tomates fraîches du jardin. Ce qu’on cultive et qui remplit les assiettes des Québécois et des Québécoises depuis des générations fait partie intégrante de notre culture.
Que sommes-nous prêts à faire ?
Certes, le marché mondialisé nous permet d’accéder à une grande variété de produits à bas prix, mais peut-on vraiment se permettre de perdre notre agriculture de proximité ?
Depuis quelques années, on observe un enthousiasme renouvelé envers l’agriculture locale, autant chez les consommateurs que chez les jeunes qui souhaitent s’y lancer. Nous progressons. Pourtant, lorsque des fermes ferment après seulement cinq à sept ans d’opérations, force est d’admettre que quelque chose ne tourne pas rond.
Alors, une question s’impose : que sommes-nous prêts à faire, collectivement, pour permettre à l’agriculture de vivre chez nous ? Mais surtout, pour permettre aux agricultrices et aux agriculteurs d’en vivre dignement ?