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Le Devoir
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Après les appels de Trump, l’UE cherche à se sevrer des hydrocarbures russes
La Commission européenne propose que l’UE mette fin plus tôt que prévu à ses importations de gaz naturel liquéfié russe.
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Le Devoir
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Québec alloue 25 mégawatts d’électricité pour alimenter une nouvelle mine d’or en Abitibi-Témiscamingue
Le minerai extrait de la mine Odyssey sera traité à l’usine du complexe Canadian Malartic.
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Le Devoir
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Trump évoque des « progrès » pour TikTok et annonce une rencontre avec Xi cet automne
Pékin a appelé au respect d’un environnement d’affaires « non-discriminatoire ».
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Journal Le Soir
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Formule Kia inaugure sa concession de 6 M$ à Rimouski
Équipe Formule a officiellement inauguré sa nouvelle concession Formule Kia, un projet de 6 M$ construit sur le boulevard Sainte-Anne à Rimouski. Près d’une centaine d’invités, dignitaires et partenaires ont pris part à l’événement mercredi soir, en compagnie du propriétaire, Jean-Michel Simard, pour souligner le travail d’une trentaine d’artisans et de fournisseurs de la région. Érigé par Technipro BSL, l’établissement de 15 800 pieds carrés marque un tournant pour l’entreprise qui soulig
Formule Kia inaugure sa concession de 6 M$ à Rimouski

Équipe Formule a officiellement inauguré sa nouvelle concession Formule Kia, un projet de 6 M$ construit sur le boulevard Sainte-Anne à Rimouski.
Près d’une centaine d’invités, dignitaires et partenaires ont pris part à l’événement mercredi soir, en compagnie du propriétaire, Jean-Michel Simard, pour souligner le travail d’une trentaine d’artisans et de fournisseurs de la région.
Érigé par Technipro BSL, l’établissement de 15 800 pieds carrés marque un tournant pour l’entreprise qui souligne cette année son 25e anniversaire. Il s’agit de la deuxième concession Kia au Québec à être une construction neuve complète.
Conforme au nouveau programme d’image de la marque, le bâtiment mise sur un design contemporain. Il comprend une salle de montre élégante, un atelier mécanique moderne, un espace d’accueil pour la clientèle ainsi qu’un lave-auto automatique réservé aux clients et employés.

« L’effervescence autour de la marque Kia se fait sentir à Rimouski. Les ventes sont en croissance et plusieurs anciens clients sont maintenant de retour dans nos nouvelles installations. Cette nouvelle concession confirme la volonté de notre famille de continuer à mettre de l’avant cette marque en pleine croissance », a déclaré monsieur Simard.
Nouvelle vocation pour l’ancien site
L’ancienne concession abritera désormais Formule Occasion, spécialisée dans la vente de véhicules d’occasion de toutes marques.
Le motoriste bien connu Carl Richard y installera aussi son atelier d’entretien et de réparation de véhicules européens de luxe, notamment BMW, Mini, Audi et Porsche. Actif depuis 1998, il est entouré de trois mécaniciens expérimentés.

« C’est le meilleur des deux mondes, autant pour monsieur Richard, qui recherchait un lieu clé-en-main, que pour nous, qui souhaitions maximiser l’usage du bâtiment existant », a souligné Jean-Michel Simard.
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Le Devoir
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Postes Canada dit envoyer de nouvelles offres au syndicat
La pression monte pour parvenir à une entente à l’approche de la période cruciale des Fêtes.
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Le Devoir
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Un projet de 400 millions sur la table pour transformer l’ancien La Baie de Montréal
Deux promoteurs y envisagent notamment un centre culturel autochtone, des commerces et un complexe hôtelier.
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Le Devoir
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Nvidia vient au secours de son rival Intel pour 5 milliards de dollars
Le fabricant de semi-conducteurs et de microprocesseurs est en difficulté, peinant à rattraper son retard pour l’IA.
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Journal Le Soir
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Ma Cabane en Gaspésie est vendue
L’entreprise Ma Cabane en Gaspésie, dont le siège social est à Mont-Joli, vient d’être vendue à un acheteur qui demeure anonyme pour l’instant, mais qui oeuvre déjà dans le domaine de la transformation alimentaire. Le fondateur Gino Ouellet confirme que la transaction est conclue même si elle sera officialisée par un notaire seulement dans quelques semaines. La vente touche les installations du commerce situé dans le Carrefour giratoire de Mont-Joli, mais pas les érablières de la famille
Ma Cabane en Gaspésie est vendue

L’entreprise Ma Cabane en Gaspésie, dont le siège social est à Mont-Joli, vient d’être vendue à un acheteur qui demeure anonyme pour l’instant, mais qui oeuvre déjà dans le domaine de la transformation alimentaire.
Le fondateur Gino Ouellet confirme que la transaction est conclue même si elle sera officialisée par un notaire seulement dans quelques semaines.
La vente touche les installations du commerce situé dans le Carrefour giratoire de Mont-Joli, mais pas les érablières de la famille Ouellet, ni le bâtiment qui a été vendu à un promoteur immobilier de Rimouski.
La transaction comprend également l’important réseau de distribution comptant plus de 200 points de vente, dont des supermarchés IGA et Maxi.
L’importance de s’assurer d’une continuité
« Des problèmes de santé m’ont incité à penser à la retraite, il y a un an et demi. J’avais prévenu les employés que je pensais à vendre. C’est maintenant officiel. Le nouveau propriétaire va rencontrer les employés mardi prochain. C’était important pour moi de trouver quelqu’un de crédible qui sera en mesure de poursuivre les opérations et d’assurer une continuité. Nous avons été approchés par plusieurs entreprises, mais nous avons pris le temps d’en choisir une en qui nous avons confiance », explique Gino Ouellet, qui entend maintenant se concentrer sur la production acéricole avec ses 80 000 entailles.

Monsieur Ouellet signale que l’acquéreur va rencontrer l’équipe mardi prochain et que son identité sera dévoilée par la suite. « C’est quelqu’un qui œuvre déjà dans le domaine de la pâtisserie. Les opérations vont continuer de la même manière avec les mêmes produits ».
Entreprise fondée en 2010
L’homme d’affaires Gino Ouellet a fondé l’entreprise Ma Cabane en Gaspésie en 2010. L’entreprise a développé un vaste éventail de produits de l’érable. Elle a pignon sur rue dans le carrefour giratoire de Mont-Joli depuis 2014.
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Le Devoir
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La Fed baisse ses taux d’intérêt, le gouverneur promu par Trump voulait une détente plus forte
La banque centrale des États-Unis a sans surprise diminué ses taux directeurs d’un quart de point de pourcentage.
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Le Devoir
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La Chine interdit à ses entreprises l’achat de puces à l’américain Nvidia
Acteur central de l’IA, Nvidia est devenu un enjeu stratégique au cœur des relations entre Washington et Pékin.
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Le Devoir
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La crise du logement représente une perte de 4,2 milliards pour l’économie québécoise
C’est la somme que les ménages dépensant au moins 30% de leur revenu n’injectent pas dans l’économie, selon une étude.
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Le Devoir
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La Banque du Canada abaisse son taux directeur à 2,5 %
Cette baisse d’un quart de point, la première depuis mars, pourrait ne pas être la dernière.
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InfoBref ACTUALITES | L’essentiel de l’actualité politique et générale
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La Réserve fédérale délibère dans un climat politique tendu
Les gouverneurs de la Fed sont réunis depuis hier pour décider de l’évolution des taux directeurs. Une annonce est attendue pour cet après-midi. Le Sénat américain a confirmé lundi la nomination au poste de gouverneur de Stephen Miran, un ancien conseiller économique de Donald Trump. Cette décision est contestée par les démocrates. En parallèle, le gouvernement américain tente de congédier une gouverneure nommée par Joe Biden, Lisa Cook, en l’accusant d’avoir menti sur de
La Réserve fédérale délibère dans un climat politique tendu
Les gouverneurs de la Fed sont réunis depuis hier pour décider de l’évolution des taux directeurs.
- Une annonce est attendue pour cet après-midi.
Le Sénat américain a confirmé lundi la nomination au poste de gouverneur de Stephen Miran, un ancien conseiller économique de Donald Trump.
- Cette décision est contestée par les démocrates.
En parallèle, le gouvernement américain tente de congédier une gouverneure nommée par Joe Biden, Lisa Cook, en l’accusant d’avoir menti sur des prêts immobiliers.
- Mais une cour d’appel vient de trancher qu’elle pouvait conserver ses fonctions.
[L'article La Réserve fédérale délibère dans un climat politique tendu a d'abord été publié dans InfoBref.]
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Le Devoir
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Le nombre de mises en chantier en hausse au Québec depuis le début de l’année
Les augmentations les plus fortes depuis l’an dernier ont été observées dans les régions de Montréal et de Saguenay.
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Le salaire des agents de bord sera directement soumis à l’arbitrage, selon Air Canada
Ceux-ci ont rejeté à 99,1% l’entente de principe avec l’employeur, le 6 septembre dernier.
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De nouveaux projets pétroliers et gaziers pourraient être nécessaires, concède l’AIE
Confrontée à d’importantes pressions de Washington, l’Agence internationale de l’énergie fait volte-face.
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Création de vidéos, édition: YouTube accélère sur l’IA
La plateforme s’appuie sur le modèle d’IA générative Veo 3, l’un des plus performants du secteur pour la vidéo.
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Les sénateurs démocrates veulent forcer des votes sur les droits de douane
Une résolution visant à bloquer les surtaxes sur des produits canadiens devrait être déposée cette semaine.
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Le taux d’inflation à 1,9% ouvre la porte à une baisse des taux d’intérêt
Le Québec affiche depuis le mois de mai le taux d’inflation le plus élevé au pays, à raison de 2,7% en août.
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Des hausses salariales supérieures à 3% en 2026 au Québec
La hausse prévue est une surprise dans le contexte morose actuel.
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Montréal est-elle aussi chère que New York?
Le prix de l’immobilier par rapport au revenu est particulièrement élevé dans la métropole québécoise.
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Plazza, l’application qui veut simplifier la recherche d’emploi des jeunes
Ils pourront y trouver un travail étudiant ou saisonnier, un stage ou un premier emploi dans leur domaine.
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Le restaurant «inventeur de la poutine» est acheté par Ashton
L’entreprise de Québec met la main sur le mythique Roy Jucep de Drummondville.
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Les transporteurs scolaires appelés à changer une pièce sur les autobus Lion
À la suite d’un incendie, ces autobus d’écoliers électriques ont été retirés de la circulation.
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Elon Musk achète pour un milliard de dollars d’actions de Tesla
Les ventes de la compagnie souffrent d’une concurrence accrue et des prises de position politiques de son patron.
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Les ventes résidentielles ont atteint un sommet en quatre ans pour un mois d’août
Le nombre de propriétés résidentielles ayant changé de mains a augmenté de 1,9 % le mois dernier.
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Le Devoir
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Faire des études supérieures vaut la peine, malgré les perspectives d’emploi
Malgré une hausse du chômage chez les jeunes diplômés, le plus sûr moyen de s’enrichir est encore de s’instruire.
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Le Devoir
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Des étudiants confiants face au chômage
Les mauvaises nouvelles économiques s’accumulent, mais les étudiants rencontrés par «Le Devoir» restent optimistes.
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Le Devoir
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La Banque du Canada devrait réduire son taux directeur, prévoient les analystes
La banque centrale pourrait abaisser son taux directeur mercredi.
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Le Devoir
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Fini, les emplois faciles en informatique
Avec la fin de la «bulle COVID» et la généralisation de l’IA, c’est tout un secteur d’emploi qui se contracte.
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Le Devoir
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L’économie faiblit, mais les Bourses s’envolent. Pourquoi?
La panique qui s’est emparée des marchés boursiers au mois d’avril semble déjà loin.
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Le Devoir
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Les effets du manque d’expertise financière dans les municipalités
En raison de cette lacune, elles écartent des projets qui maximiseraient les retombées des dépenses, selon des experts.
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Le Devoir
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Accélérer le mouvement vers l’économie circulaire
Le Réseau de recherche en économie circulaire du Québec (RRECQ) propose de nombreuses pistes de solutions.
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Le Devoir
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Les restrictions liées aux travailleurs étrangers temporaires pèsent sur les régions
Le silence de Québec et d’Ottawa sur la question accentue les inquiétudes dans les entreprises et les municipalités.
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Journal Le Soir
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Le Groupe Expérience Resto se départit du 9 resto déjeuner
Le Groupe Expérience Resto se départit de ses parts dans le 9 resto déjeuner de Rimouski. L’établissement situé dans le Quartier D’Astous devient la propriété exclusive de Steven Guimond-Corriveau et Jessica Duguay Lalande. Déjà actionnaire et gestionnaire, monsieur Guimond-Corriveau a acquis les parts du Groupe Expérience Resto et en a cédé une partie à son associée. Le duo dirige déjà Le Portage resto déjeuner de Matane depuis le printemps dernier. Cette transition marque une nouvelle
Le Groupe Expérience Resto se départit du 9 resto déjeuner

Le Groupe Expérience Resto se départit de ses parts dans le 9 resto déjeuner de Rimouski. L’établissement situé dans le Quartier D’Astous devient la propriété exclusive de Steven Guimond-Corriveau et Jessica Duguay Lalande.
Déjà actionnaire et gestionnaire, monsieur Guimond-Corriveau a acquis les parts du Groupe Expérience Resto et en a cédé une partie à son associée.
Le duo dirige déjà Le Portage resto déjeuner de Matane depuis le printemps dernier.
Cette transition marque une nouvelle étape dans la carrière de Jessica Duguay Lalande. Entrée au 9 Resto comme serveuse à temps partiel, elle a gravi les échelons pour devenir gérante, puis copropriétaire.
Sur sa page Facebook, le 9 resto déjeuner indique qu’il acceptera les cartes-cadeaux et de fidélité du Groupe Expérience Resto jusqu’au 2 novembre. Par la suite, l’établissement offrira ses propres cartes-cadeaux et dollars fidélité Freebees, valides également au Portage resto déjeuner.
Le 9 resto propose un menu de déjeuners et de dîners comprenant des classiques ainsi que des plats revisités.

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Journal Le Soir
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L’Est-du-Québec s’enfonce davantage
Les petites localités éloignées des centres urbains poursuivent leur lent déclin. L’indice de vitalité économique des municipalités québécoises montre encore une fois que les régions de l’Est-du-Québec peinent à rivaliser avec les grands centres. La population des plus petites localités est vieillissante, les revenus sont faibles et l’emploi rare. Le préfet de la MRC de La Côte-de-Gaspé et maire de Gaspé, Daniel Côté, pointe du doigt la centralisation et réclame davantage de pouvoirs pour le
L’Est-du-Québec s’enfonce davantage

Les petites localités éloignées des centres urbains poursuivent leur lent déclin. L’indice de vitalité économique des municipalités québécoises montre encore une fois que les régions de l’Est-du-Québec peinent à rivaliser avec les grands centres.
La population des plus petites localités est vieillissante, les revenus sont faibles et l’emploi rare. Le préfet de la MRC de La Côte-de-Gaspé et maire de Gaspé, Daniel Côté, pointe du doigt la centralisation et réclame davantage de pouvoirs pour les régions afin de renverser la tendance.
L’indice de vitalité des territoires est compilé par l’Institut de la statistique du Québec. Le plus récent rapport montre que, sur les 229 municipalités affichant l’indice le plus faible, une centaine se trouvent dans l’Est-du-Québec, soit 48 au Bas-Saint-Laurent, 31 en Gaspésie et 20 sur la Côte-Nord.
Les deux tiers des localités gaspésiennes, la moitié de celles de la Côte-Nord et 40 % de celles du Bas-Saint-Laurent figurent parmi les plus dévitalisées au Québec. La municipalité qui affiche l’indice le plus faible de toute la province est La Martre, en Haute-Gaspésie.
« Ce sont des milieux vieillissants. Les jeunes partent en raison de la décomposition des services. Surtout, les personnes les plus susceptibles de bouger sont celles qui en ont les moyens. Ceux qui restent, ce sont les plus défavorisés », constate le directeur scientifique de l’Observatoire des trajectoires territoriales et régionales de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Nicolas Devaux.
Villages frappés de plein fouet
Plusieurs enjeux échappent au contrôle des petites communautés, dont les changements climatiques qui affectent les pêches, le déclin de l’industrie forestière ou encore les bouleversements économiques mondiaux. Ces facteurs frappent de plein fouet les villages.

« Les petites localités ont un pouvoir assez limité. À l’échelle d’une MRC, il y a peut-être des choses à faire de façon coordonnée, mais un village isolé aura du mal. Il n’y a pas de solution universelle », soutient monsieur Devaux.
Décentralisation : promesse constamment reportée
« C’est plus facile de faire monter une morue à Québec que de faire descendre un fonctionnaire à Gaspé. » Par cette boutade, l’ancien premier ministre René Lévesque illustrait déjà la difficulté de décentraliser les pouvoirs vers les régions.
« Tant qu’on accordera plus de poids à l’opinion de fonctionnaires à Québec qu’à celle des élus régionaux, on se retrouvera avec les mêmes résultats », croit le maire de Gaspé, Daniel Côté.
En 1978, René Lévesque voulait installer la direction des pêches à Gaspé, mais il n’a jamais pu concrétiser son projet. Cinquante ans plus tard, elle est toujours à Québec.
« Il y a une forte tendance centralisatrice. On nous impose des décisions et des programmes mur à mur, loin de nos réalités. C’est là le cœur du problème », déplore monsieur Côté.
Besoins réels des régions
Comme plusieurs autres élus, il réclame plus de latitude pour investir en fonction des priorités et des besoins réels des régions. « Je pense qu’on investirait beaucoup mieux l’argent public si on décentralisait les pouvoirs. »
Aussi préfet de la MRC de la Côte-de-Gaspé, Daniel Côté ouvre aussi la réflexion sur les regroupements municipaux et le partage de services pour créer un plus grand levier économique. « Plus la localité est petite, plus elle se dévitalise. Devrait-on regrouper davantage nos forces ? »
Selon lui, de plus en plus de villages n’ont plus les moyens ni les ressources humaines nécessaires pour stimuler leur développement.
« On perd beaucoup d’argent si on veut se regrouper, alors qu’on pourrait gagner une véritable force de frappe », déplore monsieur Côté.
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Journal Le Soir
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Chez Gérard Patates Frites lorgne Rimouski
Présentement en pleine expansion, le casse-croûte Chez Gérard Patates Frites, une franchise présente principalement dans la région des Laurentides, souhaite prendre de l’expansion partout au Québec, dont à Rimouski. « Nos restaurants offrent une expérience unique et de bon goût. Nous visons une présence partout à travers la province de Québec », lance la propriétaire du restaurant de Brownsburg-Chatham, Sabrina Racette, qui verrait d’un bon œil recevoir une offre d’un franchisé de Rimouski, s
Chez Gérard Patates Frites lorgne Rimouski

Présentement en pleine expansion, le casse-croûte Chez Gérard Patates Frites, une franchise présente principalement dans la région des Laurentides, souhaite prendre de l’expansion partout au Québec, dont à Rimouski.
« Nos restaurants offrent une expérience unique et de bon goût. Nous visons une présence partout à travers la province de Québec », lance la propriétaire du restaurant de Brownsburg-Chatham, Sabrina Racette, qui verrait d’un bon œil recevoir une offre d’un franchisé de Rimouski, selon un échange de courriels avec Le Soir.ca.
Fondée en 1958
C’est en 1958 que l’entreprise Chez Gérard Patates Frites a vu le jour.
Débutant comme un petit stand à patates basé à Saint-Joseph-du-Lac où famille et amis se rassemblaient autour d’une bonne bouffe, il devient rapidement la référence dans son domaine en se distinguant par ses frites fraîches préparées quotidiennement, mais aussi par son service convivial.
« Vous aimeriez démarrer votre entreprise dans le domaine de l’alimentation et vous associer à une organisation qui a fait ses preuves? Nous avons des franchises disponibles. Nous vous offrons l’opportunité de vous épanouir dans un environnement dynamique et convivial. Vous êtes prêts à démarrer une franchise? Nous serons ravis de discuter avec vous de tous les détails entourant l’ouverture d’un restaurant Chez Gérard », mentionne l’entreprise sur son site Internet.
Menu
Chez Gérard Patates Frites est actuellement présent à Brownsburg-Chatham, Mirabel. Mont-Laurier, Saint-Eustache et Saint-Joseph-du-Lac.
L’entreprise offre un menu de type casse-croûte, soit des hot-dogs, hamburgers, frites, poutines, sous-marins et club sandwichs.

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Journal Le Soir
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Plus de 930 000 $ pour le développement bioalimentaire
Le Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent (CRD) annonce, au nom des partenaires de l’Entente sectorielle de développement bioalimentaire, les résultats des deux premiers appels à projets du volet 3 du Fonds de soutien au développement bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent, 2024–2026. Ce volet vise notamment à soutenir des initiatives répondant aux priorités régionales identifiées dans le Plan régional de développement bioalimentaire promu par la Table de concertation bioalimen
Plus de 930 000 $ pour le développement bioalimentaire

Le Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent (CRD) annonce, au nom des partenaires de l’Entente sectorielle de développement bioalimentaire, les résultats des deux premiers appels à projets du volet 3 du Fonds de soutien au développement bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent, 2024–2026.
Ce volet vise notamment à soutenir des initiatives répondant aux priorités régionales identifiées dans le Plan régional de développement bioalimentaire promu par la Table de concertation bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent.
Près de 3 M$ investis
Au total, 28 projets, représentant 4 562 000 $, ont été déposés lors des deux périodes d’appel.
Parmi ceux-ci, 19 (7 d’entreprises privées et 12 à portée collective) se sont qualifiés pour obtenir un financement, pour un montant total distribué par le Fonds de 935 204 $. En tenant compte de la contribution du milieu, le montant global des projets soutenus représente un investissement de près de 3 000 000 $ dans la région.
Des projets d’études, d’achats ou de mutualisation d’équipements ainsi que de mise en marché de proximité ont notamment été soutenus.
Parmi ceux-ci se trouvent :
- L’implantation d’un atelier collectif de conditionnement bioalimentaire adapté au secteur mycologique et des produits forestiers non ligneux bas-laurentiens
- La poursuite du développement de la filière du lin dans l’Est du Bas-Saint-Laurent
- Le soutien à la croissance de la filière biologique
- Le projet reconquête ovine de l’Est-du-Québec qui vise à stimuler la compétitivité des entreprises impliquées
- Le démarrage de l’entreprise de fabrication de charcuteries artisanales Florent charcuterie
- L’optimisation du conditionnement de grains biologiques par la Ferme Geonel.
« Les projets retenus témoignent de la vitalité des entreprises et des collectifs agricoles bas-laurentiens. La région a à cœur de se mobiliser pour l’agriculture. Grâce à l’implication des MRC, du gouvernement et de nos partenaires, le Fonds de soutien au développement bioalimentaire appuie des projets porteurs, en cohérence avec les besoins du territoire, afin de bâtir un secteur bioalimentaire et une région plus autonome », estime la présidente du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent, également préfète de la MRC de La Matapédia, Chantale Lavoie.

L’Entente sectorielle de développement bioalimentaire
Le Fonds de soutien au développement bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent 2024-2026 s’inscrit dans le cadre de l’Entente sectorielle de développement bioalimentaire 2024-2026.
Cette entente est initiée et financée par le gouvernement du Québec, Santé Québec – Établissement CISSS du Bas-Saint-Laurent, les huit MRC, le CRD, la Fédération de l’UPA, la Table de concertation bioalimentaire et les Saveurs du Bas-Saint-Laurent.
Deux appels de projets sont en cours dans le cadre de ce Fonds. Le premier soutient des projets répondant aux priorités régionales de développement du secteur bioalimentaire ; il est ouvert jusqu’au 26 septembre. Le second, dédié à l’innovation et aux nouvelles technologies dans ce secteur, est quant à lui ouvert jusqu’au 31 octobre 2025.
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Laisser les vaches derrière… et une partie de sa vie
Quiconque connaît le fromage québécois connaît la ferme Au Gré des champs. L’entreprise de Saint-Jean-sur-Richelieu compte une ferme laitière et une fromagerie ; elle a gagné le respect autant du milieu de la gastronomie que de celui de l’agriculture. — Permalien
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Journal Le Soir
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Faillite confirmée pour le Marché familial de Saint-Anaclet
Le Marché familial/Boni-Soir de Saint-Anaclet-de-Lessard est officiellement en faillite depuis le mercredi 27 août, qui est aussi la date de sa fermeture officielle. L’information a finalement été confirmée par le syndic Raymond Chabot. « Cette faillite occasionne la fin des activités de l’entreprise. Le syndic a eu l’obligation de sécuriser les accès, de faire changer les serrures et de prendre possession de l’inventaire du Marché pour sécuriser ses actifs », explique Guyllaume Amiot du synd
Faillite confirmée pour le Marché familial de Saint-Anaclet

Le Marché familial/Boni-Soir de Saint-Anaclet-de-Lessard est officiellement en faillite depuis le mercredi 27 août, qui est aussi la date de sa fermeture officielle. L’information a finalement été confirmée par le syndic Raymond Chabot.
« Cette faillite occasionne la fin des activités de l’entreprise. Le syndic a eu l’obligation de sécuriser les accès, de faire changer les serrures et de prendre possession de l’inventaire du Marché pour sécuriser ses actifs », explique Guyllaume Amiot du syndic.
La dette totale s’élève à environ 470 000 $, dont près de 50 000 $ envers Sobeys et d’autres fournisseurs. Les principaux créanciers sont la BDC, la SADC de la Neigette et la MRC Rimouski-Neigette. Une assemblée des créanciers est prévue le 18 septembre.
Monsieur Amiot précise que cette faillite est due à un revenu insuffisant pour assurer l’avenir du commerce.
« On pourrait être tenté d’y voir un lien rapide avec la venue du Costco à Rimouski, mais ce n’est pas le cas. Cela fait plusieurs mois que les revenus sont moins importants. On peut toutefois supposer que l’arrivée du Costco ne permettait pas d’envisager des revenus supérieurs dans le futur. »
Trop tôt pour parler d’une relance
Questionné sur la possibilité d’une relance, monsieur Amiot mentionne qu’il est encore trop tôt pour aborder cette question.
« Par contre, tous les partenaires, les créanciers principaux et la MRC ont été contactés pour discuter de la situation. »

Il ajoute que la prochaine étape consiste en la mise en vente des actifs, au terme d’une demande de soumission publique.
« Toutes les offres vont être analysées dans le cadre du processus. Justement, la MRC, la SADC et la Banque de développement du Canada sont des créanciers principaux, qui auront un certain mot à dire sur les ventes potentielles qui pourraient avoir lieu sur ces actifs. »
Mercredi matin, le maire de Saint-Anaclet-de-Lessard, Francis St-Pierre, indiquait que la municipalité n’était pas au courant de problématiques vécues par le Marché.
« Je ne connais pas les fins détails ou les chiffres, mais l’un des anciens propriétaires était mon ami et je connais bien le fondateur de l’entreprise. Ce commerce a toujours bien fonctionné à Saint-Anaclet, alors c’est certain que nous allons travailler fort pour trouver un repreneur, mais nous n’avons pas eu de contact avec la propriétaire, comme quoi le commerce vivrait des problématiques. On est vraiment dans le néant », mentionnait alors monsieur St-Pierre.
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Saint-Anaclet dans le néant : le Marché familial est-il fermé ?
Le Marché familial/Boni-Soir de Saint-Anaclet-de-Lessard serait sur le point de fermer ses portes, si on en croit les informations qui circulent à ce sujet. Sa propriétaire, Marie-Pierre Giasson, refuse de commenter le dossier, référant Le Soir.ca au syndic Raymond Chabot. Le maire de Saint-Anaclet et préfet de Rimouski-Neigette, Francis St-Pierre, indique avoir été mis au courant de la situation. Il précise toutefois ne pas avoir discuté de la situation avec madame Giasson, bien que le doss
Saint-Anaclet dans le néant : le Marché familial est-il fermé ?

Le Marché familial/Boni-Soir de Saint-Anaclet-de-Lessard serait sur le point de fermer ses portes, si on en croit les informations qui circulent à ce sujet. Sa propriétaire, Marie-Pierre Giasson, refuse de commenter le dossier, référant Le Soir.ca au syndic Raymond Chabot.
Le maire de Saint-Anaclet et préfet de Rimouski-Neigette, Francis St-Pierre, indique avoir été mis au courant de la situation. Il précise toutefois ne pas avoir discuté de la situation avec madame Giasson, bien que le dossier fasse partie du portefeuille d’investissements de la MRC.
« Si le marché ferme, nous devrons travailler fort pour trouver un repreneur. C’est un commerce dont nous avons besoin, parce que nous n’en avons pas douze dans le genre à Saint-Anaclet. Même si nous avons une population de 3 000 habitants, nous n’avons pas plusieurs commerces de proximité, alors nous devons pouvoir conserver ceux que nous avons », indique monsieur St-Pierre.
Lors de la visite du Soir.ca sur place, mercredi matin, la porte d’entrée du commerce était verrouillée. Il n’y avait pas d’indications comme quoi le Marché familial serait fermé de façon définitive. Sa page Facebook a aussi été fermée.

« Je ne connais pas les fins détails ou les chiffres, mais l’un des anciens propriétaires était mon ami et je connais bien le fondateur de l’entreprise. Ce commerce a toujours bien fonctionné à Saint-Anaclet, alors c’est certain que nous allons travailler fort pour trouver un repreneur, mais nous n’avons pas eu de contact avec la propriétaire, comme quoi le commerce vivrait des problématiques. On est vraiment dans le néant », précise Francis St-Pierre.
Coopérative
Le coordonnateur d’Action Populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, en a aussi fait mention dans une publication Facebook. Contacté à ce sujet, monsieur Dubé rapporte qu’il fréquentait régulièrement l’épicerie de la route principale Est et que c’est ainsi qu’il a obtenu l’information.
Il ajoute que cela fait maintenant un mois que la fermeture est annoncée et lance l’idée d’y instaurer une coopérative alimentaire, dans laquelle il serait prêt à s’impliquer.
MISE À JOUR : Le Marché familial de Saint-Anaclet fait faillite.
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Pat BBQ : actionnariat entièrement bas-laurentien
Pat BBQ compte désormais un actionnariat entièrement bas-laurentien, composé d’Éric Fraser, Daniel Pigeon et Patrick Couturier. Reconnue pour ses sauces et épices de haute qualité, l’entreprise a dû relever plusieurs défis de production au cours des dernières années. En octobre 2024, Pat BBQ confirmait la mise sur pause de ses activités de production. Les douze employés de l’usine de L’Isle-Verte perdaient ainsi leur emploi. Dans un communiqué, Pat BBQ soutenait que son développement a ét
Pat BBQ : actionnariat entièrement bas-laurentien

Pat BBQ compte désormais un actionnariat entièrement bas-laurentien, composé d’Éric Fraser, Daniel Pigeon et Patrick Couturier. Reconnue pour ses sauces et épices de haute qualité, l’entreprise a dû relever plusieurs défis de production au cours des dernières années.
En octobre 2024, Pat BBQ confirmait la mise sur pause de ses activités de production. Les douze employés de l’usine de L’Isle-Verte perdaient ainsi leur emploi.
Dans un communiqué, Pat BBQ soutenait que son développement a été freiné par la pandémie, les taux d’intérêt élevés et l’inflation.
En février dernier, un nouveau groupe d’investisseurs annonçait la reprise de la production avec des objectifs ambitieux, soit d’accroître la production, d’étendre le rayonnement et assurer la distribution des produits de la marque à l’échelle nationale et internationale.

L’usine de L’Isle-Verte profitait alors de nouveaux équipements pour maximiser le recours aux dernières technologies en matière de production, d’efficacité, de qualité et de traçabilité.
Grande percée
Dans ce contexte, Pat BBQ signale maintenant avoir franchi une étape majeure de sa relance avec l’entrée de ses produits dans certaines succursales de Costco.
« L’arrivée de Pat BBQ chez Costco représente une grande fierté pour nous. C’est une reconnaissance significative de la qualité de nos produits », souligne monsieur Couturier, fondateur de Pat BBQ.

Les produits se trouvent dans les magasins-entrepôts de Rimouski, Lévis, Sainte-Foy, Laval et Saguenay.
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Costco inquiète moins que prévu
Près de trois semaines après l’ouverture de Costco à Rimouski, force est de constater que la menace ne s’est pas concrétisée telle qu’on le croyait pour les villes limitrophes comme Amqui ou Matane. Après des années à annoncer son arrivée, la multinationale a finalement ouvert ses portes, le 5 août dernier, au grand plaisir de milliers de consommateurs. Plusieurs petits commerces craignaient de voir le géant débarquer dans la capitale du Bas-Saint-Laurent. La réalité semble finalement mi
Costco inquiète moins que prévu

Près de trois semaines après l’ouverture de Costco à Rimouski, force est de constater que la menace ne s’est pas concrétisée telle qu’on le croyait pour les villes limitrophes comme Amqui ou Matane.
Après des années à annoncer son arrivée, la multinationale a finalement ouvert ses portes, le 5 août dernier, au grand plaisir de milliers de consommateurs.
Plusieurs petits commerces craignaient de voir le géant débarquer dans la capitale du Bas-Saint-Laurent. La réalité semble finalement mieux que ce qu’on pensait.
« On a vu énormément de véhicules en provenance du Nouveau-Brunswick circuler sur la 132 à Amqui. Il faut trouver des façons de les inciter à arrêter ici et d’y passer du temps », indique la mairesse Sylvie Blanchette.
Elle est d’avis qu’il existe plusieurs commerces intéressants à Amqui et aux alentours qui valent le détour. « Il faut être capable de faire la promotion de nos commerces de niche. Et une fois qu’ils se sont arrêtés, ils peuvent profiter des activités que nous offrons, de nos restaurants et même de nos hôtels. »
À Matane, le président de la Chambre de commerce, Denis Lévesque, avoue ne pas avoir eu d’échos des entreprises locales quant à une affluence moindre depuis l’ouverture de Costco à Rimouski.
Un rapide sondage sans prétention auprès de la population révèle que l’arrivée de Costco a suscité une certaine curiosité. Plusieurs personnes y ont déjà fait une visite, mais la majorité des répondants n’entendent pas délaisser les commerces locaux, notamment en raison de la distance.
Davantage de produits locaux
Depuis son ouverture, des produits régionaux font leurs apparitions dans les allées du nouvel entrepôt, comme les sous-marins et sandwichs provenant de l’usine Pol-O-Bic ou les bières de la microbrasserie L’Octant.

L’entreprise de L’Isle-Verte, Pat BBQ, a annoncé la semaine dernière l’entrée de ses produits dans les Costco de Rimouski, Lévis, Sainte-Foy, Laval et Chicoutimi.
Selon nos informations, Costco souhaiterait ardemment ajouter des fournisseurs de l’Est-du-Québec pour sa succursale de Rimouski. Or, ceux-ci doivent s’assurer d’assumer la cadence d’un roulement de ventes imposant comme selon de la multinationale.
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Retour de Cora à Rimouski ?
La chaîne de restauration spécialisée dans les déjeuners, Chez Cora, n’écarte pas l’idée de revenir à Rimouski, où elle a déjà été présente dans les années 1990. L’établissement de la rue Saint-Germain Ouest est devenu plus tard Chez Œufs. « Nous restons toujours à l’affût de nouvelles opportunités de croissance partout au Québec. Notre priorité sera d’abord de trouver un entrepreneur local qui a à cœur de faire rayonner Rimouski », explique le responsable du recrutement des franchisés et coo
Retour de Cora à Rimouski ?

La chaîne de restauration spécialisée dans les déjeuners, Chez Cora, n’écarte pas l’idée de revenir à Rimouski, où elle a déjà été présente dans les années 1990. L’établissement de la rue Saint-Germain Ouest est devenu plus tard Chez Œufs.
« Nous restons toujours à l’affût de nouvelles opportunités de croissance partout au Québec. Notre priorité sera d’abord de trouver un entrepreneur local qui a à cœur de faire rayonner Rimouski », explique le responsable du recrutement des franchisés et coordonnateur marketing de la bannière, John-William Le Houillier.

Fondée en 1987 à Montréal par Cora Tsouflidou, une Gaspésienne d’origine grecque de Caplan, la chaîne de restaurants de déjeuners est aujourd’hui la plus grande importante du genre au Canada avec plus de 125 établissements.
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Armoires Distinction : Jade Gagné rejoint l’actionnariat
Les Fonds régionaux de solidarité FTQ – Bas-Saint-Laurent soutiennent financièrement l’arrivée de Jade Gagné dans l’actionnariat d’Armoires Distinction. Elle se joint à Daphnée et Harold Bélanger. Fondée en 1998 à Rimouski, l’entreprise se spécialise dans le design, la livraison et l’installation d’armoires de cuisine. Elle distribue également en exclusivité les produits de Miralis. Harold Bélanger, qui a acquis Armoires Distinction en 2017 avec son partenaire Daniel Drapeau, cumule les fo
Armoires Distinction : Jade Gagné rejoint l’actionnariat

Les Fonds régionaux de solidarité FTQ – Bas-Saint-Laurent soutiennent financièrement l’arrivée de Jade Gagné dans l’actionnariat d’Armoires Distinction. Elle se joint à Daphnée et Harold Bélanger.
Fondée en 1998 à Rimouski, l’entreprise se spécialise dans le design, la livraison et l’installation d’armoires de cuisine. Elle distribue également en exclusivité les produits de Miralis.
Harold Bélanger, qui a acquis Armoires Distinction en 2017 avec son partenaire Daniel Drapeau, cumule les fonctions de président et de mentor auprès de ses filles.
Daphnée Bélanger occupera désormais le poste de directrice des opérations, tandis que Jade Gagné, entrée chez Armoires Distinction après cinq années passées chez Miralis, agit comme directrice des finances et prend part aux décisions stratégiques et financières.
« Grâce à leur travail, à notre accompagnement et au rôle important joué par Harold Bélanger dans la planification de la relève, nous permettrons à Armoires Distinction d’atteindre de nouveaux objectifs tout en conservant l’expertise régionale », souligne David Lord, vice-président des Fonds régionaux de solidarité FTQ – Bas-Saint-Laurent, dans un communiqué.
Nouvelle boutique en 2026
Parallèlement, Armoires Distinction prépare la relocalisation de sa boutique de l’avenue Léonidas à Rimouski, prévue pour 2026 à l’angle de l’avenue Léonidas et de la 2e Rue.
Elle doit offrir un environnement moderne et immersif visant à améliorer l’expérience client.

« Je suis honoré de voir Daphnée et Jade évoluer et accéder à des rôles clés dans l’entreprise, accompagnées par Catherine D’Astous à la direction des ventes. La relève est un processus qui se planifie sur le long terme et nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape de cette transition. Avec le soutien des Fonds régionaux, nous sommes bien positionnés pour miser sur la croissance de l’entreprise et poursuivre notre développement », affirme Harold Bélanger.
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Fermeture définitive de PhysioÉnergie à Squatec
Après plus de 20 ans de présence, le groupe PhysioÉnergie a confirmé la fermeture définitive de son point de service de Squatec, inactif temporairement depuis mars dernier en raison de contraintes liées au manque de personnel. Malgré les efforts de l’entreprise pour redéployer les ressources humaines et relancer les activités au situé au 149-B rue Saint-Joseph à Squatec, les conditions nécessaires pour assurer un service de qualité n’ont malheureusement pas pu être réunies. « Afin de prése
Fermeture définitive de PhysioÉnergie à Squatec

Après plus de 20 ans de présence, le groupe PhysioÉnergie a confirmé la fermeture définitive de son point de service de Squatec, inactif temporairement depuis mars dernier en raison de contraintes liées au manque de personnel.
Malgré les efforts de l’entreprise pour redéployer les ressources humaines et relancer les activités au situé au 149-B rue Saint-Joseph à Squatec, les conditions nécessaires pour assurer un service de qualité n’ont malheureusement pas pu être réunies.
« Afin de préserver ses standards élevés de soins et optimiser son réseau, PhysioÉnergie a pris la décision difficile, mais responsable de mettre un terme définitif aux opérations de ce point de service », explique la propriétaire de PhysioÉnergie, Marie-Andrée Michaud.
Les patients touchés ont été accompagnés vers les autres cliniques de PhysioÉnergie à Témiscouata-sur-le -Lac, Saint-Cyprien ou Dégelis, afin d’assurer une continuité de soins sans interruption.
« La pénurie de main-d’œuvre spécialisée dans notre secteur d’activité dure depuis longtemps et malheureusement notre seule avenue afin de poursuivre des services de qualité en physiothérapie, réside dans une restructuration au niveau de l’entreprise. C’est un service hautement apprécié de la clientèle et des médecins, nous poursuivons dans nos trois autres points de service », précise madame Michaud.
PhysioÉnergie remercie ses clients, la municipalité de Squatec et les médecins pour leur confiance et leur compréhension au cours des derniers mois.

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Matane-Côte-Nord : encore des journées de grève possibles
Le conflit de travail qui oppose la Société des traversiers du Québec aux travailleurs de la Traverse Matane-Côte-Nord affiliés à la CSN traîne en longueur avec une convention collective échue depuis avril 2023. De nouvelles journées de grève pourraient survenir d’ici les prochaines semaines. Après avoir paralysé le service de traverse pendant les vacances de la construction avec une grève de 10 jours, perturbant les saisons touristiques au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord,
Matane-Côte-Nord : encore des journées de grève possibles

Le conflit de travail qui oppose la Société des traversiers du Québec aux travailleurs de la Traverse Matane-Côte-Nord affiliés à la CSN traîne en longueur avec une convention collective échue depuis avril 2023. De nouvelles journées de grève pourraient survenir d’ici les prochaines semaines.
Après avoir paralysé le service de traverse pendant les vacances de la construction avec une grève de 10 jours, perturbant les saisons touristiques au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord, le syndicat des travailleurs de la CSN a repris les négociations.
Le salaire est l’enjeu principal de ce conflit. Alors que le gouvernement déposait une proposition de hausse salariale de 12,7 % sur cinq ans, les concessions demandées aux travailleurs n’étaient pas raisonnables selon le syndicat.
Bien qu’un projet de loi permettant au ministre du Travail de disposer de leviers supplémentaires pour mettre fin à des conflits pourrait être adopté à l’automne, n’en reste pas moins que de nouvelles journées de grève ne sont pas à exclure d’ici là, ce qui bouleversera de nouveau les activités économiques sur les deux rives.
Des citoyens affectés
Interrogée sur le sujet, la ministre régionale du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, Maïté Blanchette Vézina, ne s’est pas commise davantage sur la suite des choses.
Lorsqu’il lui demande s’il est envisageable que la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout devienne un service essentiel, la ministre parle plutôt de sécurité routière.

« Beaucoup de citoyens ont été affectés par la grève des traversiers. C’est un dossier que j’ai pris en charge pour m’assurer que la sécurité des routes soit bonne. On a ajouté des policiers pendant les fortes périodes d’achalandage pour éviter des accidents. »
Elle ajoute que les pourparlers se poursuivent. « On souhaite que les négociations aboutissent, c’est certain. »
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Dans les algorithmes
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L’IA, un nouvel internet… sans condition
Tous les grands acteurs des technologies ont entamé leur mue. Tous se mettent à intégrer l’IA à leurs outils et plateformes, massivement. Les Big Tech se transforment en IA Tech. Et l’histoire du web, telle qu’on l’a connue, touche à sa fin, prédit Thomas Germain pour la BBC. Nous entrons dans « le web des machines », le web synthétique, le web artificiel où tous les contenus sont appelés à être générés en permanence, à la volée, en s’appuyant sur l’ensemble des contenus disponibles, sans que ce
L’IA, un nouvel internet… sans condition
Tous les grands acteurs des technologies ont entamé leur mue. Tous se mettent à intégrer l’IA à leurs outils et plateformes, massivement. Les Big Tech se transforment en IA Tech. Et l’histoire du web, telle qu’on l’a connue, touche à sa fin, prédit Thomas Germain pour la BBC. Nous entrons dans « le web des machines », le web synthétique, le web artificiel où tous les contenus sont appelés à être générés en permanence, à la volée, en s’appuyant sur l’ensemble des contenus disponibles, sans que ceux-ci soient encore disponibles voire accessibles. Un second web vient se superposer au premier, le recouvrir… avec le risque de faire disparaître le web que nous avons connu, construit, façonné.
Jusqu’à présent, le web reposait sur un marché simple, rappelle Germain. Les sites laissaient les moteurs de recherche indexer leurs contenus et les moteurs de recherche redirigeaient les internautes vers les sites web référencés. « On estime que 68 % de l’activité Internet commence sur les moteurs de recherche et qu’environ 90 % des recherches se font sur Google. Si Internet est un jardin, Google est le soleil qui fait pousser les fleurs ».
Ce système a été celui que nous avons connu depuis les origines du web. L’intégration de l’IA, pour le meilleur ou pour le pire, promet néanmoins de transformer radicalement cette expérience. Confronté à une nette dégradation des résultats de la recherche, notamment due à l’affiliation publicitaire et au spam, le PDG de Google, Sundar Pichai, a promis une « réinvention totale de la recherche » en lançant son nouveau « mode IA ». Contrairement aux aperçus IA disponibles jusqu’à présent, le mode IA va remplacer complètement les résultats de recherche traditionnels. Désormais, un chatbot va créer un article pour répondre aux questions. En cours de déploiement et facultatif pour l’instant, à terme, il sera « l’avenir de la recherche Google ».
Un détournement massif de trafic
Les critiques ont montré que, les aperçus IA généraient déjà beaucoup moins de trafic vers le reste d’internet (de 30 % à 70 %, selon le type de recherche. Des analyses ont également révélé qu’environ 60 % des recherches Google depuis le lancement des aperçus sont désormais « zéro clic », se terminant sans que l’utilisateur ne clique sur un seul lien – voir les études respectives de SeerInteractive, Semrush, Bain et Sparktoro), et beaucoup craignent que le mode IA ne renforce encore cette tendance. Si cela se concrétise, cela pourrait anéantir le modèle économique du web tel que nous le connaissons. Google estime que ces inquiétudes sont exagérées, affirmant que le mode IA « rendra le web plus sain et plus utile ». L’IA dirigerait les utilisateurs vers « une plus grande diversité de sites web » et le trafic serait de « meilleure qualité » car les utilisateurs passent plus de temps sur les liens sur lesquels ils cliquent. Mais l’entreprise n’a fourni aucune donnée pour étayer ces affirmations.
Google et ses détracteurs s’accordent cependant sur un point : internet est sur le point de prendre une toute autre tournure. C’est le principe même du web qui est menacé, celui où chacun peut créer un site librement accessible et référencé.
L’article de la BBC remarque, très pertinemment, que cette menace de la mort du web a déjà été faite. En 2010, Wired annonçait « la mort du web ». A l’époque, l’essor des smartphones, des applications et des réseaux sociaux avaient déjà suscité des prédictions apocalyptiques qui ne se sont pas réalisées. Cela n’empêche pas les experts d’être soucieux face aux transformations qui s’annoncent. Pour les critiques, certes, les aperçus IA et le mode IA incluent tous deux des liens vers des sources, mais comme l’IA vous donne la réponse que vous cherchez, cliquer sur ceux-ci devient superflu. C’est comme demander un livre à un bibliothécaire et qu’il vous en parle plutôt que de vous le fournir, compare un expert.
La chute du nombre de visiteurs annoncée pourrait faire la différence entre une entreprise d’édition viable… et la faillite. Pour beaucoup d’éditeurs, ce changement sera dramatique. Nombre d’entreprises constatent que Google affiche leurs liens plus souvent, mais que ceux-ci sont moins cliqués. Selon le cabinet d’analyse de données BrightEdge, les aperçus IA ont entraîné une augmentation de 49 % des impressions sur le web, mais les clics ont chuté de 30 %, car les utilisateurs obtiennent leurs réponses directement de l’IA. « Google a écrit les règles, créé le jeu et récompensé les joueurs », explique l’une des expertes interrogée par la BBC. « Maintenant, ils se retournent et disent : « C’est mon infrastructure, et le web se trouve juste dedans ». »
Demis Hassabis, directeur de Google DeepMind, le laboratoire de recherche en IA de l’entreprise, a déclaré qu’il pensait que demain, les éditeurs alimenteraient directement les modèles d’IA avec leurs contenus, sans plus avoir à se donner la peine de publier des informations sur des sites web accessibles aux humains. Mais, pour Matthew Prince, directeur général de Cloudflare, le problème dans ce web automatisé, c’est que « les robots ne cliquent pas sur les publicités ». « Si l’IA devient l’audience, comment les créateurs seront-ils rémunérés ? » La rémunération directe existe déjà, comme le montrent les licences de contenus que les plus grands éditeurs de presse négocient avec des systèmes d’IA pour qu’elles s’entraînent et exploitent leurs contenus, mais ces revenus là ne compenseront pas la chute d’audience à venir. Et ce modèle ne passera certainement pas l’échelle d’une rétribution généralisée.
Si gagner de l’argent sur le web devient plus difficile, il est probable que nombre d’acteurs se tournent vers les réseaux sociaux pour tenter de compenser les pertes de revenus. Mais là aussi, les caprices algorithmiques et le développement de l’IA générative risquent de ne pas suffire à compenser les pertes.
Un nouvel internet sans condition
Pour Google, les réactions aux aperçus IA laissent présager que le mode IA sera extrêmement populaire. « À mesure que les utilisateurs utilisent AI Overviews, nous constatons qu’ils sont plus satisfaits de leurs résultats et effectuent des recherches plus souvent », a déclaré Pichai lors de la conférence des développeurs de Google. Autrement dit, Google affirme que cela améliore la recherche et que c’est ce que veulent les utilisateurs. Mais pour Danielle Coffey, présidente de News/Media Alliance, un groupement professionnel représentant plus de 2 200 journalistes et médias, les réponses de l’IA vont remplacer les produits originaux : « les acteurs comme Google vont gagner de l’argent grâce à notre contenu et nous ne recevons rien en retour ». Le problème, c’est que Google n’a pas laissé beaucoup de choix aux éditeurs, comme le pointait Bloomberg. Soit Google vous indexe pour la recherche et peut utiliser les contenus pour ses IA, soit vous êtes désindexé des deux. La recherche est bien souvent l’une des premières utilisations de outils d’IA. Les inquiétudes sur les hallucinations, sur le renforcement des chambres d’échos dans les réponses que vont produire ces outils sont fortes (on parle même de « chambre de chat » pour évoquer la réverbération des mêmes idées et liens dans ces outils). Pour Cory Doctorow, « Google s’apprête à faire quelque chose qui va vraiment mettre les gens en colère »… et appelle les acteurs à capitaliser sur cette colère à venir. Matthew Prince de Cloudflare prône, lui, une intervention directe. Son projet est de faire en sorte que Cloudflare et un consortium d’éditeurs de toutes tailles bloquent collectivement les robots d’indexation IA, à moins que les entreprises technologiques ne paient pour le contenu. Il s’agit d’une tentative pour forcer la Silicon Valley à négocier. « Ma version très optimiste », explique Prince, « est celle où les humains obtiennent du contenu gratuitement et où les robots doivent payer une fortune pour l’obtenir ». Tim O’Reilly avait proposé l’année dernière quelque chose d’assez similaire : expliquant que les droits dérivés liés à l’exploitation des contenus par l’IA devraient donner lieu à rétribution – mais à nouveau, une rétribution qui restera par nature insuffisante, comme l’expliquait Frédéric Fillioux.
Même constat pour le Washington Post, qui s’inquiète de l’effondrement de l’audience des sites d’actualité avec le déploiement des outils d’IA. « Le trafic de recherche organique vers ses sites web a diminué de 55 % entre avril 2022 et avril 2025, selon les données de Similarweb ». Dans la presse américaine, l’audience est en berne et les licenciements continuent.
Les erreurs seront dans la réponse
Pour la Technology Review, c’est la fin de la recherche par mots-clés et du tri des liens proposés. « Nous entrons dans l’ère de la recherche conversationnelle » dont la fonction même vise à « ignorer les liens », comme l’affirme Perplexity dans sa FAQ. La TR rappelle l’histoire de la recherche en ligne pour montrer que des annuaires aux moteurs de recherche, celle-ci a toujours proposé des améliorations, pour la rendre plus pertinente. Depuis 25 ans, Google domine la recherche en ligne et n’a cessé de s’améliorer pour fournir de meilleures réponses. Mais ce qui s’apprête à changer avec l’intégration de l’IA, c’est que les sources ne sont plus nécessairement accessibles et que les réponses sont générées à la volée, aucune n’étant identique à une autre.
L’intégration de l’IA pose également la question de la fiabilité des réponses. L’IA de Google a par exemple expliqué que la Technology Review avait été mise en ligne en 2022… ce qui est bien sûr totalement faux, mais qu’en saurait une personne qui ne le sait pas ? Mais surtout, cet avenir génératif promet avant tout de fabriquer des réponses à la demande. Mat Honan de la TR donne un exemple : « Imaginons que je veuille voir une vidéo expliquant comment réparer un élément de mon vélo. La vidéo n’existe pas, mais l’information, elle, existe. La recherche générative assistée par l’IA pourrait théoriquement trouver cette information en ligne – dans un manuel d’utilisation caché sur le site web d’une entreprise, par exemple – et créer une vidéo pour me montrer exactement comment faire ce que je veux, tout comme elle pourrait me l’expliquer avec des mots aujourd’hui » – voire très mal nous l’expliquer. L’exemple permet de comprendre comment ce nouvel internet génératif pourrait se composer à la demande, quelque soit ses défaillances.
Mêmes constats pour Matteo Wrong dans The Atlantic : avec la généralisation de l’IA, nous retournons dans un internet en mode bêta. Les services et produits numériques n’ont jamais été parfaits, rappelle-t-il, mais la généralisation de l’IA risque surtout d’amplifier les problèmes. Les chatbots sont très efficaces pour produire des textes convaincants, mais ils ne prennent pas de décisions en fonction de l’exactitude factuelle. Les erreurs sont en passe de devenir « une des caractéristiques de l’internet ». « La Silicon Valley mise l’avenir du web sur une technologie capable de dérailler de manière inattendue, de s’effondrer à la moindre tâche et d’être mal utilisée avec un minimum de frictions ». Les quelques réussites de l’IA n’ont que peu de rapport avec la façon dont de nombreuses personnes et entreprises comprennent et utilisent cette technologie, rappelle-t-il. Plutôt que des utilisations ciblées et prudentes, nombreux sont ceux qui utilisent l’IA générative pour toutes les tâches imaginables, encouragés par les géants de la tech. « Tout le monde utilise l’IA pour tout », titrait le New York Times. « C’est là que réside le problème : l’IA générative est une technologie suffisamment performante pour que les utilisateurs en deviennent dépendants, mais pas suffisamment fiable pour être véritablement fiable ». Nous allons vers un internet où chaque recherche, itinéraire, recommandation de restaurant, résumé d’événement, résumé de messagerie vocale et e-mail sera plus suspect qu’il n’est aujourd’hui. « Les erreurs d’aujourd’hui pourraient bien, demain, devenir la norme », rendant ses utilisateurs incapables de vérifier ses fonctionnements. Bienvenue dans « l’âge de la paranoïa », clame Wired.
Vers la publicité générative et au-delà !
Mais il n’y a pas que les « contenus » qui vont se recomposer, la publicité également. C’est ainsi qu’il faut entendre les déclarations de Mark Zuckerberg pour automatiser la création publicitaire, explique le Wall Street Journal. « La plateforme publicitaire de Meta propose déjà des outils d’IA capables de générer des variantes de publicités existantes et d’y apporter des modifications mineures avant de les diffuser aux utilisateurs sur Facebook et Instagram. L’entreprise souhaite désormais aider les marques à créer des concepts publicitaires de A à Z ». La publicité représente 97% du chiffre d’affaires de Meta, rappelle le journal (qui s’élève en 2024 à 164 milliards de dollars). Chez Meta les contenus génératifs produisent déjà ce qu’on attend d’eux. Meta a annoncé une augmentation de 8 % du temps passé sur Facebook et de 6 % du temps passé sur Instagram grâce aux contenus génératifs. 15 millions de publicités par mois sur les plateformes de Meta sont déjà générées automatiquement. « Grâce aux outils publicitaires développés par Meta, une marque pourrait demain fournir une image du produit qu’elle souhaite promouvoir, accompagnée d’un objectif budgétaire. L’IA créerait alors l’intégralité de la publicité, y compris les images, la vidéo et le texte. Le système déciderait ensuite quels utilisateurs Instagram et Facebook cibler et proposerait des suggestions en fonction du budget ». Selon la géolocalisation des utilisateurs, la publicité pourrait s’adapter en contexte, créant l’image d’une voiture circulant dans la neige ou sur une plage s’ils vivent en montagne ou au bord de la mer. « Dans un avenir proche, nous souhaitons que chaque entreprise puisse nous indiquer son objectif, comme vendre quelque chose ou acquérir un nouveau client, le montant qu’elle est prête à payer pour chaque résultat, et connecter son compte bancaire ; nous nous occuperons du reste », a déclaré Zuckerberg lors de l’assemblée générale annuelle des actionnaires de l’entreprise.
Nilay Patel, le rédac chef de The Verge, parle de « créativité infinie ». C’est d’ailleurs la même idée que l’on retrouve dans les propos de Jensen Huang, le PDG de Nvidia, quand il promet de fabriquer les « usines à IA » qui généreront le web demain. Si toutes les grandes entreprises et les agences de publicité ne sont pas ravies de la proposition – qui leur est fondamentalement hostile, puisqu’elle vient directement les concurrencer -, d’autres s’y engouffrent déjà, à l’image d’Unilever qui explique sur Adweek que l’IA divise par deux ses budgets publicitaires grâce à son partenariat avec Nvidia. « Unilever a déclaré avoir réalisé jusqu’à 55 % d’économies sur ses campagnes IA, d’avoir réduit les délais de production de 65% tout en doublant le taux de clic et en retenant l’attention des consommateurs trois fois plus longtemps ».
L’idée finalement très partagée par tous les géants de l’IA, c’est bien d’annoncer le remplacement du web que l’on connaît par un autre. Une sous-couche générative qu’il maîtriseraient, capable de produire un web à leur profit, qu’ils auraient avalé et digéré.
Vers des revenus génératifs ?
Nilay Patel était l’année dernière l’invité du podcast d’Ezra Klein pour le New York Times qui se demandait si cette transformation du web allait le détruire ou le sauver. Dans cette discussion parfois un peu décousue, Klein rappelle que l’IA se développe d’abord là où les produits n’ont pas besoin d’être très performants. Des tâches de codage de bas niveau aux devoirs des étudiants, il est également très utilisé pour la diffusion de contenus médiocres sur l’internet. Beaucoup des contenus d’internet ne sont pas très performants, rappelle-t-il. Du spam au marketing en passant par les outils de recommandations des réseaux sociaux, internet est surtout un ensemble de contenus à indexer pour délivrer de la publicité elle-même bien peu performante. Et pour remplir cet « internet de vide », l’IA est assez efficace. Les plateformes sont désormais inondées de contenus sans intérêts, de spams, de slops, de contenus de remplissage à la recherche de revenus. Et Klein de se demander que se passera-t-il lorsque ces flots de contenu IA s’amélioreront ? Que se passera-t-il lorsque nous ne saurons plus s’il y a quelqu’un à l’autre bout du fil de ce que nous voyons, lisons ou entendons ? Y aura-t-il encore quelqu’un d’ailleurs, où n’aurons nous accès plus qu’à des contenus génératifs ?
Pour Patel, pour l’instant, l’IA inonde le web de contenus qui le détruisent. En augmentant à l’infini l’offre de contenu, le système s’apprête à s’effondrer sur lui-même : « Les algorithmes de recommandation s’effondrent, notre capacité à distinguer le vrai du faux s’effondre également, et, plus important encore, les modèles économiques d’Internet s’effondrent complètement ». Les contenus n’arrivent plus à trouver leurs publics, et inversement. L’exemple éclairant pour illustrer cela, c’est celui d’Amazon. Face à l’afflux de livres générés par l’IA, la seule réponse d’Amazon a été de limiter le nombre de livres déposables sur la plateforme à trois par jour. C’est une réponse parfaitement absurde qui montre que nos systèmes ne sont plus conçus pour organiser leurs publics et leur adresser les bons contenus. C’est à peine s’ils savent restreindre le flot
Avec l’IA générative, l’offre ne va pas cesser d’augmenter. Elle dépasse déjà ce que nous sommes capables d’absorber individuellement. Pas étonnant alors que toutes les plateformes se transforment de la même manière en devenant des plateformes de téléachats ne proposant plus rien d’autre que de courtes vidéos.
« Toutes les plateformes tendent vers le même objectif, puisqu’elles sont soumises aux mêmes pressions économiques ». Le produit des plateformes c’est la pub. Elles mêmes ne vendent rien. Ce sont des régies publicitaires que l’IA promet d’optimiser depuis les données personnelles collectées. Et demain, nos boîtes mails seront submergées de propositions marketing générées par l’IA… Pour Patel, les géants du net ont arrêté de faire leur travail. Aucun d’entre eux ne nous signale plus que les contenus qu’ils nous proposent sont des publicités. Google Actualités référence des articles écrits par des IA sans que cela ne soit un critère discriminant pour les référenceurs de Google, expliquait 404 média (voir également l’enquête de Next sur ce sujet qui montre que les sites générés par IA se démultiplient, « pour faire du fric »). Pour toute la chaîne, les revenus semblent être devenus le seul objectif.
Et Klein de suggérer que ces contenus vont certainement s’améliorer, comme la génération d’image et de texte n’a cessé de s’améliorer. Il est probable que l’article moyen d’ici trois ans sera meilleur que le contenu moyen produit par un humain aujourd’hui. « Je me suis vraiment rendu compte que je ne savais pas comment répondre à la question : est-ce un meilleur ou un pire internet qui s’annonce ? Pour répondre presque avec le point de vue de Google, est-ce important finalement que le contenu soit généré par un humain ou une IA, ou est-ce une sorte de sentimentalisme nostalgique de ma part ? »
Il y en a certainement, répond Patel. Il n’y a certainement pas besoin d’aller sur une page web pour savoir combien de temps il faut pour cuire un œuf, l’IA de Google peut vous le dire… Mais, c’est oublier que cette IA générative ne sera pas plus neutre que les résultats de Google aujourd’hui. Elle sera elle aussi façonnée par la publicité. L’enjeu demain ne sera plus d’être dans les 3 premiers résultats d’une page de recherche, mais d’être citée par les réponses construites par les modèles de langages. « Votre client le plus important, désormais, c’est l’IA ! », explique le journaliste Scott Mulligan pour la Technology Review. « L’objectif ultime n’est pas seulement de comprendre comment votre marque est perçue par l’IA, mais de modifier cette perception ». Or, les biais marketing des LLM sont déjà nombreux. Une étude montre que les marques internationales sont souvent perçues comme étant de meilleures qualités que les marques locales. Si vous demandez à un chatbot de recommander des cadeaux aux personnes vivant dans des pays à revenu élevé, il suggérera des articles de marque de luxe, tandis que si vous lui demandez quoi offrir aux personnes vivant dans des pays à faible revenu, il recommandera des marques plus cheap.
L’IA s’annonce comme un nouveau public des marques, à dompter. Et la perception d’une marque par les IA aura certainement des impacts sur leurs résultats financiers. Le marketing a assurément trouvé un nouveau produit à vendre ! Les entreprises vont adorer !
Pour Klein, l’internet actuel est certes très affaibli, pollué de spams et de contenus sans intérêts. Google, Meta et Amazon n’ont pas créé un internet que les gens apprécient, mais bien plus un internet que les gens utilisent à leur profit. L’IA propose certainement non pas un internet que les gens vont plus apprécier, bien au contraire, mais un internet qui profite aux grands acteurs plutôt qu’aux utilisateurs. Pour Patel, il est possible qu’un internet sans IA subsiste, pour autant qu’il parvienne à se financer.
Pourra-t-on encore défendre le web que nous voulons ?
Les acteurs oligopolistiques du numérique devenus les acteurs oligopolistiques de l’IA semblent s’aligner pour transformer le web à leur seul profit, et c’est assurément la puissance (et surtout la puissance financière) qu’ils ont acquis qui le leur permet. La transformation du web en « web des machines » est assurément la conséquence de « notre longue dépossession », qu’évoquait Ben Tarnoff dans son livre, Internet for the People.
La promesse du web synthétique est là pour rester. Et la perspective qui se dessine, c’est que nous avons à nous y adapter, sans discussion. Ce n’est pas une situation très stimulante, bien au contraire. A mesure que les géants de l’IA conquièrent le numérique, c’est nos marges de manœuvres qui se réduisent. Ce sont elles que la régulation devrait chercher à réouvrir, dès à présent. Par exemple en mobilisant très tôt le droit à la concurrence et à l’interopérabilité, pour forcer les acteurs à proposer aux utilisateurs d’utiliser les IA de leurs choix ou en leur permettant, très facilement, de refuser leur implémentations dans les outils qu’ils utilisent, que ce soit leurs OS comme les services qu’ils utilisent. Bref, mobiliser le droit à la concurrence et à l’interopérabilité au plus tôt. Afin que défendre le web que nous voulons ne s’avère pas plus difficile demain qu’il n’était aujourd’hui.
Hubert Guillaud
Cet édito a été originellement publié dans la première lettre d’information de CaféIA le 27 juin 2025.
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Dans les algorithmes
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L’IA, un nouvel internet… sans condition
Tous les grands acteurs des technologies ont entamé leur mue. Tous se mettent à intégrer l’IA à leurs outils et plateformes, massivement. Les Big Tech se transforment en IA Tech. Et l’histoire du web, telle qu’on l’a connue, touche à sa fin, prédit Thomas Germain pour la BBC. Nous entrons dans « le web des machines », le web synthétique, le web artificiel où tous les contenus sont appelés à être générés en permanence, à la volée, en s’appuyant sur l’ensemble des contenus disponibles, sans que ce
L’IA, un nouvel internet… sans condition
Tous les grands acteurs des technologies ont entamé leur mue. Tous se mettent à intégrer l’IA à leurs outils et plateformes, massivement. Les Big Tech se transforment en IA Tech. Et l’histoire du web, telle qu’on l’a connue, touche à sa fin, prédit Thomas Germain pour la BBC. Nous entrons dans « le web des machines », le web synthétique, le web artificiel où tous les contenus sont appelés à être générés en permanence, à la volée, en s’appuyant sur l’ensemble des contenus disponibles, sans que ceux-ci soient encore disponibles voire accessibles. Un second web vient se superposer au premier, le recouvrir… avec le risque de faire disparaître le web que nous avons connu, construit, façonné.
Jusqu’à présent, le web reposait sur un marché simple, rappelle Germain. Les sites laissaient les moteurs de recherche indexer leurs contenus et les moteurs de recherche redirigeaient les internautes vers les sites web référencés. « On estime que 68 % de l’activité Internet commence sur les moteurs de recherche et qu’environ 90 % des recherches se font sur Google. Si Internet est un jardin, Google est le soleil qui fait pousser les fleurs ».
Ce système a été celui que nous avons connu depuis les origines du web. L’intégration de l’IA, pour le meilleur ou pour le pire, promet néanmoins de transformer radicalement cette expérience. Confronté à une nette dégradation des résultats de la recherche, notamment due à l’affiliation publicitaire et au spam, le PDG de Google, Sundar Pichai, a promis une « réinvention totale de la recherche » en lançant son nouveau « mode IA ». Contrairement aux aperçus IA disponibles jusqu’à présent, le mode IA va remplacer complètement les résultats de recherche traditionnels. Désormais, un chatbot va créer un article pour répondre aux questions. En cours de déploiement et facultatif pour l’instant, à terme, il sera « l’avenir de la recherche Google ».
Un détournement massif de trafic
Les critiques ont montré que, les aperçus IA généraient déjà beaucoup moins de trafic vers le reste d’internet (de 30 % à 70 %, selon le type de recherche. Des analyses ont également révélé qu’environ 60 % des recherches Google depuis le lancement des aperçus sont désormais « zéro clic », se terminant sans que l’utilisateur ne clique sur un seul lien – voir les études respectives de SeerInteractive, Semrush, Bain et Sparktoro), et beaucoup craignent que le mode IA ne renforce encore cette tendance. Si cela se concrétise, cela pourrait anéantir le modèle économique du web tel que nous le connaissons. Google estime que ces inquiétudes sont exagérées, affirmant que le mode IA « rendra le web plus sain et plus utile ». L’IA dirigerait les utilisateurs vers « une plus grande diversité de sites web » et le trafic serait de « meilleure qualité » car les utilisateurs passent plus de temps sur les liens sur lesquels ils cliquent. Mais l’entreprise n’a fourni aucune donnée pour étayer ces affirmations.
Google et ses détracteurs s’accordent cependant sur un point : internet est sur le point de prendre une toute autre tournure. C’est le principe même du web qui est menacé, celui où chacun peut créer un site librement accessible et référencé.
L’article de la BBC remarque, très pertinemment, que cette menace de la mort du web a déjà été faite. En 2010, Wired annonçait « la mort du web ». A l’époque, l’essor des smartphones, des applications et des réseaux sociaux avaient déjà suscité des prédictions apocalyptiques qui ne se sont pas réalisées. Cela n’empêche pas les experts d’être soucieux face aux transformations qui s’annoncent. Pour les critiques, certes, les aperçus IA et le mode IA incluent tous deux des liens vers des sources, mais comme l’IA vous donne la réponse que vous cherchez, cliquer sur ceux-ci devient superflu. C’est comme demander un livre à un bibliothécaire et qu’il vous en parle plutôt que de vous le fournir, compare un expert.
La chute du nombre de visiteurs annoncée pourrait faire la différence entre une entreprise d’édition viable… et la faillite. Pour beaucoup d’éditeurs, ce changement sera dramatique. Nombre d’entreprises constatent que Google affiche leurs liens plus souvent, mais que ceux-ci sont moins cliqués. Selon le cabinet d’analyse de données BrightEdge, les aperçus IA ont entraîné une augmentation de 49 % des impressions sur le web, mais les clics ont chuté de 30 %, car les utilisateurs obtiennent leurs réponses directement de l’IA. « Google a écrit les règles, créé le jeu et récompensé les joueurs », explique l’une des expertes interrogée par la BBC. « Maintenant, ils se retournent et disent : « C’est mon infrastructure, et le web se trouve juste dedans ». »
Demis Hassabis, directeur de Google DeepMind, le laboratoire de recherche en IA de l’entreprise, a déclaré qu’il pensait que demain, les éditeurs alimenteraient directement les modèles d’IA avec leurs contenus, sans plus avoir à se donner la peine de publier des informations sur des sites web accessibles aux humains. Mais, pour Matthew Prince, directeur général de Cloudflare, le problème dans ce web automatisé, c’est que « les robots ne cliquent pas sur les publicités ». « Si l’IA devient l’audience, comment les créateurs seront-ils rémunérés ? » La rémunération directe existe déjà, comme le montrent les licences de contenus que les plus grands éditeurs de presse négocient avec des systèmes d’IA pour qu’elles s’entraînent et exploitent leurs contenus, mais ces revenus là ne compenseront pas la chute d’audience à venir. Et ce modèle ne passera certainement pas l’échelle d’une rétribution généralisée.
Si gagner de l’argent sur le web devient plus difficile, il est probable que nombre d’acteurs se tournent vers les réseaux sociaux pour tenter de compenser les pertes de revenus. Mais là aussi, les caprices algorithmiques et le développement de l’IA générative risquent de ne pas suffire à compenser les pertes.
Un nouvel internet sans condition
Pour Google, les réactions aux aperçus IA laissent présager que le mode IA sera extrêmement populaire. « À mesure que les utilisateurs utilisent AI Overviews, nous constatons qu’ils sont plus satisfaits de leurs résultats et effectuent des recherches plus souvent », a déclaré Pichai lors de la conférence des développeurs de Google. Autrement dit, Google affirme que cela améliore la recherche et que c’est ce que veulent les utilisateurs. Mais pour Danielle Coffey, présidente de News/Media Alliance, un groupement professionnel représentant plus de 2 200 journalistes et médias, les réponses de l’IA vont remplacer les produits originaux : « les acteurs comme Google vont gagner de l’argent grâce à notre contenu et nous ne recevons rien en retour ». Le problème, c’est que Google n’a pas laissé beaucoup de choix aux éditeurs, comme le pointait Bloomberg. Soit Google vous indexe pour la recherche et peut utiliser les contenus pour ses IA, soit vous êtes désindexé des deux. La recherche est bien souvent l’une des premières utilisations de outils d’IA. Les inquiétudes sur les hallucinations, sur le renforcement des chambres d’échos dans les réponses que vont produire ces outils sont fortes (on parle même de « chambre de chat » pour évoquer la réverbération des mêmes idées et liens dans ces outils). Pour Cory Doctorow, « Google s’apprête à faire quelque chose qui va vraiment mettre les gens en colère »… et appelle les acteurs à capitaliser sur cette colère à venir. Matthew Prince de Cloudflare prône, lui, une intervention directe. Son projet est de faire en sorte que Cloudflare et un consortium d’éditeurs de toutes tailles bloquent collectivement les robots d’indexation IA, à moins que les entreprises technologiques ne paient pour le contenu. Il s’agit d’une tentative pour forcer la Silicon Valley à négocier. « Ma version très optimiste », explique Prince, « est celle où les humains obtiennent du contenu gratuitement et où les robots doivent payer une fortune pour l’obtenir ». Tim O’Reilly avait proposé l’année dernière quelque chose d’assez similaire : expliquant que les droits dérivés liés à l’exploitation des contenus par l’IA devraient donner lieu à rétribution – mais à nouveau, une rétribution qui restera par nature insuffisante, comme l’expliquait Frédéric Fillioux.
Même constat pour le Washington Post, qui s’inquiète de l’effondrement de l’audience des sites d’actualité avec le déploiement des outils d’IA. « Le trafic de recherche organique vers ses sites web a diminué de 55 % entre avril 2022 et avril 2025, selon les données de Similarweb ». Dans la presse américaine, l’audience est en berne et les licenciements continuent.
Les erreurs seront dans la réponse
Pour la Technology Review, c’est la fin de la recherche par mots-clés et du tri des liens proposés. « Nous entrons dans l’ère de la recherche conversationnelle » dont la fonction même vise à « ignorer les liens », comme l’affirme Perplexity dans sa FAQ. La TR rappelle l’histoire de la recherche en ligne pour montrer que des annuaires aux moteurs de recherche, celle-ci a toujours proposé des améliorations, pour la rendre plus pertinente. Depuis 25 ans, Google domine la recherche en ligne et n’a cessé de s’améliorer pour fournir de meilleures réponses. Mais ce qui s’apprête à changer avec l’intégration de l’IA, c’est que les sources ne sont plus nécessairement accessibles et que les réponses sont générées à la volée, aucune n’étant identique à une autre.
L’intégration de l’IA pose également la question de la fiabilité des réponses. L’IA de Google a par exemple expliqué que la Technology Review avait été mise en ligne en 2022… ce qui est bien sûr totalement faux, mais qu’en saurait une personne qui ne le sait pas ? Mais surtout, cet avenir génératif promet avant tout de fabriquer des réponses à la demande. Mat Honan de la TR donne un exemple : « Imaginons que je veuille voir une vidéo expliquant comment réparer un élément de mon vélo. La vidéo n’existe pas, mais l’information, elle, existe. La recherche générative assistée par l’IA pourrait théoriquement trouver cette information en ligne – dans un manuel d’utilisation caché sur le site web d’une entreprise, par exemple – et créer une vidéo pour me montrer exactement comment faire ce que je veux, tout comme elle pourrait me l’expliquer avec des mots aujourd’hui » – voire très mal nous l’expliquer. L’exemple permet de comprendre comment ce nouvel internet génératif pourrait se composer à la demande, quelque soit ses défaillances.
Mêmes constats pour Matteo Wrong dans The Atlantic : avec la généralisation de l’IA, nous retournons dans un internet en mode bêta. Les services et produits numériques n’ont jamais été parfaits, rappelle-t-il, mais la généralisation de l’IA risque surtout d’amplifier les problèmes. Les chatbots sont très efficaces pour produire des textes convaincants, mais ils ne prennent pas de décisions en fonction de l’exactitude factuelle. Les erreurs sont en passe de devenir « une des caractéristiques de l’internet ». « La Silicon Valley mise l’avenir du web sur une technologie capable de dérailler de manière inattendue, de s’effondrer à la moindre tâche et d’être mal utilisée avec un minimum de frictions ». Les quelques réussites de l’IA n’ont que peu de rapport avec la façon dont de nombreuses personnes et entreprises comprennent et utilisent cette technologie, rappelle-t-il. Plutôt que des utilisations ciblées et prudentes, nombreux sont ceux qui utilisent l’IA générative pour toutes les tâches imaginables, encouragés par les géants de la tech. « Tout le monde utilise l’IA pour tout », titrait le New York Times. « C’est là que réside le problème : l’IA générative est une technologie suffisamment performante pour que les utilisateurs en deviennent dépendants, mais pas suffisamment fiable pour être véritablement fiable ». Nous allons vers un internet où chaque recherche, itinéraire, recommandation de restaurant, résumé d’événement, résumé de messagerie vocale et e-mail sera plus suspect qu’il n’est aujourd’hui. « Les erreurs d’aujourd’hui pourraient bien, demain, devenir la norme », rendant ses utilisateurs incapables de vérifier ses fonctionnements. Bienvenue dans « l’âge de la paranoïa », clame Wired.
Vers la publicité générative et au-delà !
Mais il n’y a pas que les « contenus » qui vont se recomposer, la publicité également. C’est ainsi qu’il faut entendre les déclarations de Mark Zuckerberg pour automatiser la création publicitaire, explique le Wall Street Journal. « La plateforme publicitaire de Meta propose déjà des outils d’IA capables de générer des variantes de publicités existantes et d’y apporter des modifications mineures avant de les diffuser aux utilisateurs sur Facebook et Instagram. L’entreprise souhaite désormais aider les marques à créer des concepts publicitaires de A à Z ». La publicité représente 97% du chiffre d’affaires de Meta, rappelle le journal (qui s’élève en 2024 à 164 milliards de dollars). Chez Meta les contenus génératifs produisent déjà ce qu’on attend d’eux. Meta a annoncé une augmentation de 8 % du temps passé sur Facebook et de 6 % du temps passé sur Instagram grâce aux contenus génératifs. 15 millions de publicités par mois sur les plateformes de Meta sont déjà générées automatiquement. « Grâce aux outils publicitaires développés par Meta, une marque pourrait demain fournir une image du produit qu’elle souhaite promouvoir, accompagnée d’un objectif budgétaire. L’IA créerait alors l’intégralité de la publicité, y compris les images, la vidéo et le texte. Le système déciderait ensuite quels utilisateurs Instagram et Facebook cibler et proposerait des suggestions en fonction du budget ». Selon la géolocalisation des utilisateurs, la publicité pourrait s’adapter en contexte, créant l’image d’une voiture circulant dans la neige ou sur une plage s’ils vivent en montagne ou au bord de la mer. « Dans un avenir proche, nous souhaitons que chaque entreprise puisse nous indiquer son objectif, comme vendre quelque chose ou acquérir un nouveau client, le montant qu’elle est prête à payer pour chaque résultat, et connecter son compte bancaire ; nous nous occuperons du reste », a déclaré Zuckerberg lors de l’assemblée générale annuelle des actionnaires de l’entreprise.
Nilay Patel, le rédac chef de The Verge, parle de « créativité infinie ». C’est d’ailleurs la même idée que l’on retrouve dans les propos de Jensen Huang, le PDG de Nvidia, quand il promet de fabriquer les « usines à IA » qui généreront le web demain. Si toutes les grandes entreprises et les agences de publicité ne sont pas ravies de la proposition – qui leur est fondamentalement hostile, puisqu’elle vient directement les concurrencer -, d’autres s’y engouffrent déjà, à l’image d’Unilever qui explique sur Adweek que l’IA divise par deux ses budgets publicitaires grâce à son partenariat avec Nvidia. « Unilever a déclaré avoir réalisé jusqu’à 55 % d’économies sur ses campagnes IA, d’avoir réduit les délais de production de 65% tout en doublant le taux de clic et en retenant l’attention des consommateurs trois fois plus longtemps ».
L’idée finalement très partagée par tous les géants de l’IA, c’est bien d’annoncer le remplacement du web que l’on connaît par un autre. Une sous-couche générative qu’il maîtriseraient, capable de produire un web à leur profit, qu’ils auraient avalé et digéré.
Vers des revenus génératifs ?
Nilay Patel était l’année dernière l’invité du podcast d’Ezra Klein pour le New York Times qui se demandait si cette transformation du web allait le détruire ou le sauver. Dans cette discussion parfois un peu décousue, Klein rappelle que l’IA se développe d’abord là où les produits n’ont pas besoin d’être très performants. Des tâches de codage de bas niveau aux devoirs des étudiants, il est également très utilisé pour la diffusion de contenus médiocres sur l’internet. Beaucoup des contenus d’internet ne sont pas très performants, rappelle-t-il. Du spam au marketing en passant par les outils de recommandations des réseaux sociaux, internet est surtout un ensemble de contenus à indexer pour délivrer de la publicité elle-même bien peu performante. Et pour remplir cet « internet de vide », l’IA est assez efficace. Les plateformes sont désormais inondées de contenus sans intérêts, de spams, de slops, de contenus de remplissage à la recherche de revenus. Et Klein de se demander que se passera-t-il lorsque ces flots de contenu IA s’amélioreront ? Que se passera-t-il lorsque nous ne saurons plus s’il y a quelqu’un à l’autre bout du fil de ce que nous voyons, lisons ou entendons ? Y aura-t-il encore quelqu’un d’ailleurs, où n’aurons nous accès plus qu’à des contenus génératifs ?
Pour Patel, pour l’instant, l’IA inonde le web de contenus qui le détruisent. En augmentant à l’infini l’offre de contenu, le système s’apprête à s’effondrer sur lui-même : « Les algorithmes de recommandation s’effondrent, notre capacité à distinguer le vrai du faux s’effondre également, et, plus important encore, les modèles économiques d’Internet s’effondrent complètement ». Les contenus n’arrivent plus à trouver leurs publics, et inversement. L’exemple éclairant pour illustrer cela, c’est celui d’Amazon. Face à l’afflux de livres générés par l’IA, la seule réponse d’Amazon a été de limiter le nombre de livres déposables sur la plateforme à trois par jour. C’est une réponse parfaitement absurde qui montre que nos systèmes ne sont plus conçus pour organiser leurs publics et leur adresser les bons contenus. C’est à peine s’ils savent restreindre le flot
Avec l’IA générative, l’offre ne va pas cesser d’augmenter. Elle dépasse déjà ce que nous sommes capables d’absorber individuellement. Pas étonnant alors que toutes les plateformes se transforment de la même manière en devenant des plateformes de téléachats ne proposant plus rien d’autre que de courtes vidéos.
« Toutes les plateformes tendent vers le même objectif, puisqu’elles sont soumises aux mêmes pressions économiques ». Le produit des plateformes c’est la pub. Elles mêmes ne vendent rien. Ce sont des régies publicitaires que l’IA promet d’optimiser depuis les données personnelles collectées. Et demain, nos boîtes mails seront submergées de propositions marketing générées par l’IA… Pour Patel, les géants du net ont arrêté de faire leur travail. Aucun d’entre eux ne nous signale plus que les contenus qu’ils nous proposent sont des publicités. Google Actualités référence des articles écrits par des IA sans que cela ne soit un critère discriminant pour les référenceurs de Google, expliquait 404 média (voir également l’enquête de Next sur ce sujet qui montre que les sites générés par IA se démultiplient, « pour faire du fric »). Pour toute la chaîne, les revenus semblent être devenus le seul objectif.
Et Klein de suggérer que ces contenus vont certainement s’améliorer, comme la génération d’image et de texte n’a cessé de s’améliorer. Il est probable que l’article moyen d’ici trois ans sera meilleur que le contenu moyen produit par un humain aujourd’hui. « Je me suis vraiment rendu compte que je ne savais pas comment répondre à la question : est-ce un meilleur ou un pire internet qui s’annonce ? Pour répondre presque avec le point de vue de Google, est-ce important finalement que le contenu soit généré par un humain ou une IA, ou est-ce une sorte de sentimentalisme nostalgique de ma part ? »
Il y en a certainement, répond Patel. Il n’y a certainement pas besoin d’aller sur une page web pour savoir combien de temps il faut pour cuire un œuf, l’IA de Google peut vous le dire… Mais, c’est oublier que cette IA générative ne sera pas plus neutre que les résultats de Google aujourd’hui. Elle sera elle aussi façonnée par la publicité. L’enjeu demain ne sera plus d’être dans les 3 premiers résultats d’une page de recherche, mais d’être citée par les réponses construites par les modèles de langages. « Votre client le plus important, désormais, c’est l’IA ! », explique le journaliste Scott Mulligan pour la Technology Review. « L’objectif ultime n’est pas seulement de comprendre comment votre marque est perçue par l’IA, mais de modifier cette perception ». Or, les biais marketing des LLM sont déjà nombreux. Une étude montre que les marques internationales sont souvent perçues comme étant de meilleures qualités que les marques locales. Si vous demandez à un chatbot de recommander des cadeaux aux personnes vivant dans des pays à revenu élevé, il suggérera des articles de marque de luxe, tandis que si vous lui demandez quoi offrir aux personnes vivant dans des pays à faible revenu, il recommandera des marques plus cheap.
L’IA s’annonce comme un nouveau public des marques, à dompter. Et la perception d’une marque par les IA aura certainement des impacts sur leurs résultats financiers. Le marketing a assurément trouvé un nouveau produit à vendre ! Les entreprises vont adorer !
Pour Klein, l’internet actuel est certes très affaibli, pollué de spams et de contenus sans intérêts. Google, Meta et Amazon n’ont pas créé un internet que les gens apprécient, mais bien plus un internet que les gens utilisent à leur profit. L’IA propose certainement non pas un internet que les gens vont plus apprécier, bien au contraire, mais un internet qui profite aux grands acteurs plutôt qu’aux utilisateurs. Pour Patel, il est possible qu’un internet sans IA subsiste, pour autant qu’il parvienne à se financer.
Pourra-t-on encore défendre le web que nous voulons ?
Les acteurs oligopolistiques du numérique devenus les acteurs oligopolistiques de l’IA semblent s’aligner pour transformer le web à leur seul profit, et c’est assurément la puissance (et surtout la puissance financière) qu’ils ont acquis qui le leur permet. La transformation du web en « web des machines » est assurément la conséquence de « notre longue dépossession », qu’évoquait Ben Tarnoff dans son livre, Internet for the People.
La promesse du web synthétique est là pour rester. Et la perspective qui se dessine, c’est que nous avons à nous y adapter, sans discussion. Ce n’est pas une situation très stimulante, bien au contraire. A mesure que les géants de l’IA conquièrent le numérique, c’est nos marges de manœuvres qui se réduisent. Ce sont elles que la régulation devrait chercher à réouvrir, dès à présent. Par exemple en mobilisant très tôt le droit à la concurrence et à l’interopérabilité, pour forcer les acteurs à proposer aux utilisateurs d’utiliser les IA de leurs choix ou en leur permettant, très facilement, de refuser leur implémentations dans les outils qu’ils utilisent, que ce soit leurs OS comme les services qu’ils utilisent. Bref, mobiliser le droit à la concurrence et à l’interopérabilité au plus tôt. Afin que défendre le web que nous voulons ne s’avère pas plus difficile demain qu’il n’était aujourd’hui.
Hubert Guillaud
Cet édito a été originellement publié dans la première lettre d’information de CaféIA le 27 juin 2025.
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