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Le Devoir
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« Le pire est à venir », préviennent des cégeps dans le rouge
Il n’y a pas que les écoles qui crient famine. Les cégeps aussi.
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Journal Le Soir
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École du Boisé-des-Prés : capsule temporelle pour conclure l’année
L’école du Boisé-des-Prés, communément appelée le Lab-École, conclut sa première année scolaire avec la mise en place d’une capsule temporelle préparée par les élèves. Elle sera rouverte dans 20 ans. Le contenu de cette capsule a été choisi avec soin par les jeunes. Ils voulaient représenter leur première année dans leur nouvelle école. Les objets sont, depuis mardi, dans une armoire barrée à clé. Le projet a été initié par Rosalie Proulx et Camille Brisson, deux élèves de 6e année. «
École du Boisé-des-Prés : capsule temporelle pour conclure l’année

L’école du Boisé-des-Prés, communément appelée le Lab-École, conclut sa première année scolaire avec la mise en place d’une capsule temporelle préparée par les élèves. Elle sera rouverte dans 20 ans.
Le contenu de cette capsule a été choisi avec soin par les jeunes. Ils voulaient représenter leur première année dans leur nouvelle école. Les objets sont, depuis mardi, dans une armoire barrée à clé.
Le projet a été initié par Rosalie Proulx et Camille Brisson, deux élèves de 6e année.
« J’ai entendu parler de la capsule temporelle du Cégep de Rimouski, qui a été ouverte après 100 ans. Nous avons décidé de faire le même processus à notre école. Je pense que les gens qui vont l’ouvrir vont retenir que ceux qui venaient ici étaient de bonnes personnes et que le personnel était excellent », explique Rosalie.

Le directeur de l’école, Michaël Fiola, a tout de suite embarqué dans le projet.
« J’ai adoré l’idée et j’ai été seulement le facilitateur. Les filles sont elles-mêmes allées voir les membres du personnel et les élèves pour leur présenter leur projet. Je trouvais que ça représentait bien la fin de notre première année. L’environnement de l’école aura changé dans 20 ans. Ils pourront voir où ils sont rendus », dit-il.
Les élèves de chaque niveau scolaire ont choisi un objet, même chose pour le service de garde et les membres du personnel. Trophée du premier tournoi de soccer de l’école, agenda, photographies, projets scolaires et cahiers d’école en font notamment partie.
« Je trouve que ce que nous avons mis représente bien notre école et le temps d’aujourd’hui », indique Camille Brisson.

« Les gens vont réaliser que les projets ont été diversifiés pendant cette première année. Nous sommes allés dans tous les sens. Les espaces intérieurs et extérieurs que nous avons nous permettent d’enseigner autrement et je pense que c’est ce que les gens vont voir dans les objets de la capsule », ajoute le directeur.
Réussite pour la première année
Michaël Fiola est satisfait du déroulement de la première année scolaire à l’école du Boisé-des-Prés.
« Ça a été une grosse année. C’est un défi en soi d’ouvrir une nouvelle école et il a fallu comprendre comment utiliser ce nouvel espace qui est différent. Ça a été essoufflant, mais rempli de bonheur. De voir les membres du personnel qui sont heureux d’être ici et de voir les élèves au quotidien qui apprennent en s’amusant et en bougeant, ça nous rend fiers. »
Construit au coût de 45 M$, le Lab-École de Rimouski est ouvert depuis le mois d’août dernier avec 560 élèves du préscolaire à la sixième année, répartis dans 25 classes.
Après un mandat de huit ans et la construction de six établissements, le projet Lab-École arrivera à échéance le 30 juin. Le gouvernement provincial n’a pas renouvelé son mandat.
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Le Devoir
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«Vous êtes les bienvenus», dit Montréal aux chercheurs américains
La Ville débloque 100 000$ pour attirer les cerveaux souhaitant quitter les États-Unis de Donald Trump.
«Vous êtes les bienvenus», dit Montréal aux chercheurs américains
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Le Devoir
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Quatre universités réclament des mesures pour attirer les chercheurs étrangers
Les universités Laval, McGill, de Montréal et de Sherbrooke lancent un «appel à une action rapide».
Quatre universités réclament des mesures pour attirer les chercheurs étrangers
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NYT > U.S. News
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Supreme Court Sides With Teenager in School Disability Discrimination Case
Disability rights groups had followed the case closely, warning that arguments by the school district could threaten broader protections for people with disabilities.
Supreme Court Sides With Teenager in School Disability Discrimination Case
© Eric Lee/The New York Times
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InfoBref ACTUALITES | L’essentiel de l’actualité politique et générale
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Les transporteurs scolaires pourront à nouveau acheter des autobus à essence
Le gouvernement Legault imposait depuis 2021 que tout nouvel autobus destiné au transport des élèves soit un véhicule électrique. La Fédération des transporteurs par autobus lui a réclamé hier 12 millions $ pour compenser la baisse inattendue, au début de l’année scolaire qui se termine, d’une subvention aux transporteurs scolaires qui exploitent des autobus électriques. Le gouvernement a indiqué à Radio-Canada qu’il mettait fin à l’obligation de tout électrique. Les transporteurs
Les transporteurs scolaires pourront à nouveau acheter des autobus à essence

Le gouvernement Legault imposait depuis 2021 que tout nouvel autobus destiné au transport des élèves soit un véhicule électrique.
La Fédération des transporteurs par autobus lui a réclamé hier 12 millions $ pour compenser la baisse inattendue, au début de l’année scolaire qui se termine, d’une subvention aux transporteurs scolaires qui exploitent des autobus électriques.
Le gouvernement a indiqué à Radio-Canada qu’il mettait fin à l’obligation de tout électrique.
Les transporteurs ont à nouveau le choix: leurs nouveaux autobus pourront être à moteur électrique ou thermique (diesel, essence ou propane).
[L'article Les transporteurs scolaires pourront à nouveau acheter des autobus à essence a d'abord été publié dans InfoBref.]
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Le Devoir
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Inquiétude au Québec devant la chute marquée du nombre d’étudiants internationaux
Selon une étude, les demandes d’admission de ces étudiants ont chuté de 45,9% dans les universités québécoises.
Inquiétude au Québec devant la chute marquée du nombre d’étudiants internationaux
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InfoBref ACTUALITES | L’essentiel de l’actualité politique et générale
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Le gouvernement Legault ne compte pas baisser les frais de scolarité des étudiants non québécois
La Cour supérieure avait invalidé en avril la hausse des frais annuels de scolarité des étudiants étrangers et des étudiants canadiens qui ne résident pas au Québec. Elle avait donné 9 mois à Québec pour réviser ses frais de scolarité. Le gouvernement a annoncé hier qu’il ne contesterait pas le jugement. La ministre de l’enseignement supérieur Pascale Déry a toutefois indiqué que le gouvernement «maintenait le cap» sur sa hausse des frais de scolarité. Elle soutient que
Le gouvernement Legault ne compte pas baisser les frais de scolarité des étudiants non québécois
La Cour supérieure avait invalidé en avril la hausse des frais annuels de scolarité des étudiants étrangers et des étudiants canadiens qui ne résident pas au Québec.
- Elle avait donné 9 mois à Québec pour réviser ses frais de scolarité.
Le gouvernement a annoncé hier qu’il ne contesterait pas le jugement.
La ministre de l’enseignement supérieur Pascale Déry a toutefois indiqué que le gouvernement «maintenait le cap» sur sa hausse des frais de scolarité.
- Elle soutient que le Québec n’a pas à «garantir l’accessibilité financière aux études pour les non québécois».
[L'article Le gouvernement Legault ne compte pas baisser les frais de scolarité des étudiants non québécois a d'abord été publié dans InfoBref.]
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Journal Le Soir
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L’UQAR veut repartir l’école d’immersion de Trois-Pistoles
Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, confirme que l’UQAR travaille en collaboration avec la Ville pour une relance de l’école d’immersion pour l’été 2026. Selon le maire, la forme n’est pas encore clairement établie, mais il est certain que les participants résideront dans des pensions, comme c’était le cas avec l’école d’immersion en langue anglaise offerte par l’Université Western, en Ontario, pendant plus de 90 ans. « Nous sommes en train de monter un projet pilote avec l’UQAR
L’UQAR veut repartir l’école d’immersion de Trois-Pistoles

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, confirme que l’UQAR travaille en collaboration avec la Ville pour une relance de l’école d’immersion pour l’été 2026.
Selon le maire, la forme n’est pas encore clairement établie, mais il est certain que les participants résideront dans des pensions, comme c’était le cas avec l’école d’immersion en langue anglaise offerte par l’Université Western, en Ontario, pendant plus de 90 ans.
« Nous sommes en train de monter un projet pilote avec l’UQAR et le milieu. Un comité de gestion a été formé pour prendre quelques responsabilités par rapport à l’école. On vise un départ pour 2026. L’UQAR est l’une des universités qui s’était manifestée dans la dernière année. Je les ai rencontrés il y a quelques mois et à nouveau il y a quelques semaines. Ils ont fait des démarches de leur côté afin de voir si c’était possible d’aller de l’avant. À première vue, ça semble très intéressant, ce qui nous incite à aller plus loin dans la démarche », indique monsieur Guilbert.
De plus petite envergure
Puisque tout est à refaire, le maire s’attend à un projet de plus petite envergure que ce que l’Université Western proposait.
« On ne peut pas repartir avec le rythme de croisière que nous avions avec Western. Il faut repartir la machine, mais pour l’instant c’est prometteur. Ce serait un programme d’immersion en famille d’accueil. Le principe va rester. Dans la forme, on verra comment ça va s’appliquer. L’idée, c’est de reprendre la même formule, mais de l’appliquer à la sauce UQAR », poursuit monsieur Guilbert.

Une autre rencontre des partenaires est prévue pour bientôt afin de régler certains détails.
La plus vieille école du genre au Canada
Rappelons qu’implantée en 1933, l’École d’immersion française de Trois-Pistoles est la plus vieille école du genre au Canada et que chaque année, ses activités ont généré des retombées économiques et sociales importantes pour l’ensemble du milieu.
Plus de 30 000 étudiants ont pu découvrir Trois-Pistoles à travers l’apprentissage du français.
L’Université Western avait mis fin au programme au retour de la pandémie.
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NYT > U.S. News
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Santa Ono’s Bid for U. of Florida President Shows Politicization of Higher Education
Florida officials rejected Santa Ono of Michigan as the next president of the state’s flagship university, revealing how deeply politicized higher education has become.
Santa Ono’s Bid for U. of Florida President Shows Politicization of Higher Education
© Emily Elconin for The New York Times
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Journal Le Soir
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Les CFP de Mont-Joli-Rimouski ouvrent leurs portes
Les Centres de formation professionnelle de Mont-Joli-Rimouski invitent la population à découvrir leurs installations et leurs programmes lors de leur activité portes ouvertes, qui se tiendra ce samedi 7 juin 2025, de 10 h à 15 h, dans leurs établissements situés à Mont-Joli. L’événement se déroulera au Centre de formation professionnelle de Mont-Joli-Mitis, situé sur la rue des Érables à Mont-Joli. Les gens intéressés pourront utiliser le service de navette gratuit offert pour visiter la fer
Les CFP de Mont-Joli-Rimouski ouvrent leurs portes

Les Centres de formation professionnelle de Mont-Joli-Rimouski invitent la population à découvrir leurs installations et leurs programmes lors de leur activité portes ouvertes, qui se tiendra ce samedi 7 juin 2025, de 10 h à 15 h, dans leurs établissements situés à Mont-Joli.
L’événement se déroulera au Centre de formation professionnelle de Mont-Joli-Mitis, situé sur la rue des Érables à Mont-Joli. Les gens intéressés pourront utiliser le service de navette gratuit offert pour visiter la ferme-école et l’atelier de mécanique agricole.
Ses équipes d’enseignants feront découvrir la trentaine de programmes de formation offerts à Mont-Joli et Rimouski grâce à ses ateliers, des rencontres, un service de consultation avec une conseillère d’orientation sur place, des kiosques d’information, des démonstrations publiques et des visites des installations.
Formations variées
« Nos centres de formation sont parfois méconnus, et pourtant, on y offre des formations variées, dont plusieurs que les gens ne connaissent pas du tout. Les portes ouvertes, c’est le bon moment pour venir voir tout ce qu’on a à offrir et découvrir des métiers passionnants et en forte demande », indique le directeur des Centres de formation professionnelle de Mont-Joli-Rimouski, Jean-Pierre Doucet.
Les Centres de formation professionnelle Mont-Joli-Rimouski proposent plus de 30 programmes de formation répartis dans les domaines de la santé, de l’esthétique, de la carrosserie, de la mécanique automobile ou agricole, de la production animale ou horticole, du soudage, de l’assemblage et de la télécommunication.

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Fin du conflit de travail dans les CPE
La majorité des 13 000 éducatrices des centres de la petite enfance ont entériné l’entente de principe conclue avec le gouvernement le mois dernier. Dans un communiqué, la CSN a précisé que l’entente contient: des hausses salariales comprises entre 17,4% et 19,4%; une bonification des premiers échelons d’éducatrice qualifiée et spécialisée; plusieurs primes, dont une pour les disparités régionales et une autre pour les travailleuses d’expérience; une bonification de l’a
Fin du conflit de travail dans les CPE

La majorité des 13 000 éducatrices des centres de la petite enfance ont entériné l’entente de principe conclue avec le gouvernement le mois dernier.
Dans un communiqué, la CSN a précisé que l’entente contient:
- des hausses salariales comprises entre 17,4% et 19,4%;
- une bonification des premiers échelons d’éducatrice qualifiée et spécialisée;
- plusieurs primes, dont une pour les disparités régionales et une autre pour les travailleuses d’expérience;
- une bonification de l’assurance collective.
[L'article Fin du conflit de travail dans les CPE a d'abord été publié dans InfoBref.]
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CPE en milieu de travail: le gouvernement reconnait le droit acquis des employeurs
La ministre de la famille Suzanne Roy a déposé en mars un projet de loi qui vise à favoriser un accès équitable aux services de garde subventionnés. Il prévoyait d’obliger les garderies en milieu de travail à accueillir au moins 50% d’enfants provenant de l’extérieur. Cette mesure a été vivement critiquée par plusieurs entreprises. La ministre a réagi en amendant le projet de loi. Il prévoit désormais que les garderies qui avaient une entente avec un employeur ou un établiss
CPE en milieu de travail: le gouvernement reconnait le droit acquis des employeurs
La ministre de la famille Suzanne Roy a déposé en mars un projet de loi qui vise à favoriser un accès équitable aux services de garde subventionnés.
Il prévoyait d’obliger les garderies en milieu de travail à accueillir au moins 50% d’enfants provenant de l’extérieur.
Cette mesure a été vivement critiquée par plusieurs entreprises.
La ministre a réagi en amendant le projet de loi.
Il prévoit désormais que les garderies qui avaient une entente avec un employeur ou un établissement d’enseignement n’auront pas de nouvelles obligations à l’égard d’autres enfants que ceux de leurs employés ou étudiants.
[L'article CPE en milieu de travail: le gouvernement reconnait le droit acquis des employeurs a d'abord été publié dans InfoBref.]
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Le gouvernement américain retire à l’Université Harvard ses étudiants étrangers
Washington a révoqué hier le droit de la prestigieuse université américaine, située à Boston, d’accueillir tout étudiant étranger. Cette décision s’applique immédiatement: Harvard ne peut plus accueillir de nouveaux étudiants étrangers. Les étudiants actuels doivent être transférés vers d’autres universités ou quitter le pays. Les étudiants étrangers comptent actuellement pour plus d’un quart des effectifs étudiants d’Harvard. L’administration Trump avait déjà coupé pl
Le gouvernement américain retire à l’Université Harvard ses étudiants étrangers

Washington a révoqué hier le droit de la prestigieuse université américaine, située à Boston, d’accueillir tout étudiant étranger.
Cette décision s’applique immédiatement:
- Harvard ne peut plus accueillir de nouveaux étudiants étrangers.
- Les étudiants actuels doivent être transférés vers d’autres universités ou quitter le pays.
Les étudiants étrangers comptent actuellement pour plus d’un quart des effectifs étudiants d’Harvard.
L’administration Trump avait déjà coupé plus de 2 milliards $US de subventions à l’université.
[L'article Le gouvernement américain retire à l’Université Harvard ses étudiants étrangers a d'abord été publié dans InfoBref.]
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Journal Le Soir
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Sensibiliser les jeunes au bien-être des animaux
L’équipe du Centre de services animaliers de Rimouski (CSAR) s’est récemment rendue à l’école primaire des Beaux-Séjours pour des activités de découvertes animalières. C’était la première fois que le refuge organisait une telle activité. Deux groupes d’élèves ont pu y prendre part. La gestionnaire de projets au CSAR, Sandrine Carrier, explique que les deux groupes ont été sélectionnés en lien avec la tenue d’un concours de dessin, lancé par le refuge. « C’était le prix à gagner. Le bu
Sensibiliser les jeunes au bien-être des animaux

L’équipe du Centre de services animaliers de Rimouski (CSAR) s’est récemment rendue à l’école primaire des Beaux-Séjours pour des activités de découvertes animalières.
C’était la première fois que le refuge organisait une telle activité. Deux groupes d’élèves ont pu y prendre part.
La gestionnaire de projets au CSAR, Sandrine Carrier, explique que les deux groupes ont été sélectionnés en lien avec la tenue d’un concours de dessin, lancé par le refuge.
« C’était le prix à gagner. Le but était de se faire connaitre, pour ensuite retourner faire la même activité dans d’autres classes, si jamais il y avait une demande pour ce genre d’atelier. On veut aussi se faire connaitre dans les écoles, parce qu’éventuellement, nous aurons d’autres projets à mettre sur pied auprès des jeunes. Il y a vraiment de beaux projets à faire auprès de cette clientèle », explique madame Carrier.
Elle ajoute que l’organisation de ce type d’activités s’inscrit directement dans le mandat du refuge.

« Dans la mission du CSAR, nous avons un volet pour faciliter la cohabitation interespèce auprès de la communauté, alors on trouvait que c’était une belle façon de justement redonner à la communauté, tout en sensibilisant les jeunes à plusieurs aspects qui touchent les animaux, comme les adoptions et les abandons. Ils ont aussi pu faire des activités découvertes avec d’autres espèces, entre autres avec la mascotte du refuge, notre perroquet Doudoune. »
Bien qu’elle ne pourra pas toujours prendre part aux activités, la vétérinaire du refuge, la docteure Janie Boucher, était présente pour cette première occasion.

« Elle a pu parler de son métier aux jeunes et leur raconter des cas que nous avons eus. Nous avons aussi abordé la bienséance canine, donc : comment approcher un chien et comment entretenir un contact respectueux avec lui. »
L’équipe du refuge a d’ailleurs espoir que ce genre d’activités de sensibilisation mène à une société qui connaitra moins d’abandons et qui optera pour des abandons éthiques.
« On veut que les gens aient une meilleure idée de ce que c’est d’avoir un animal, ce que ça implique, en plus de faire connaitre nos services en santé animale. […] Il y aura toujours des chats errants, il y aura toujours des gens qui n’auront malheureusement pas d’autres choix que de se départir de leurs animaux. Si ces activités découvertes sont appréciées par les jeunes, elles constituent aussi un moyen direct de les sensibiliser aux réalités des refuges et de les sensibiliser aux bons contacts avec les animaux, pour faciliter la cohabitation avec les chats, les chiens et toutes les autres espèces animales domestiquées. »
Raconter l’histoire de ses résidents
Comme mentionné précédemment, le refuge a plus d’une idée de projets.
« Éventuellement, on aimerait aussi collaborer avec une classe pour mettre en place un genre de livre de contes, avec les histoires des animaux du refuge. Ce serait un beau moyen de récolter de l’argent pour le CSAR : on est tout le temps en quête d’innovation, avec des activités et des projets qui nous permettront de continuer à offrir nos services et de nous assurer que tous les animaux reçoivent les soins vétérinaires dont ils ont besoin. »
Puisque les soins vétérinaires ne sont pas gratuits, le CSAR a besoin de ce genre d’entreprises.
« Évidemment, il y a des frais liés à ça, donc je dirais que c’est le prochain gros projet qu’on souhaite mettre en place au début de l’année scolaire prochaine, donc à l’automne 2025. S’il y a des classes qui sont intéressées à lancer ce projet avec nous, l’équipe du refuge serait bien contente de travailler avec elles », conclut la gestionnaire de projets.
Les enseignants et les enseignantes qui souhaitent prendre part au projet de recueil ou qui souhaitent accueillir l’équipe du CSAR dans leurs classes, peuvent téléphoner au refuge (418 723-2133) ou écrire un courriel à Sandrine à l’adresse : gestionnaireprojet@csar.ca pour obtenir plus d’informations.
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Journal Le Soir
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Cégep de Rimouski : des compressions inattendues
Le Cégep de Rimouski apprenait récemment qu’il devrait composer avec des compressions estimées à trois millions de dollars dans son budget 2025-2026 : un montant bien supérieur à celui auquel l’institution d’enseignement s’attendait. C’est ce qu’a appris la directrice générale du Collège de Rimouski, Julie Gasse, lors d’une rencontre du conseil des directeurs généraux, le mercredi 7 mai. Elle indique que le Cégep s’était pourtant préparé à certains scénarios de compressions. « On savai
Cégep de Rimouski : des compressions inattendues

Le Cégep de Rimouski apprenait récemment qu’il devrait composer avec des compressions estimées à trois millions de dollars dans son budget 2025-2026 : un montant bien supérieur à celui auquel l’institution d’enseignement s’attendait.
C’est ce qu’a appris la directrice générale du Collège de Rimouski, Julie Gasse, lors d’une rencontre du conseil des directeurs généraux, le mercredi 7 mai.
Elle indique que le Cégep s’était pourtant préparé à certains scénarios de compressions.
« On savait que s’il y avait des coupures en santé et en enseignement primaire et secondaire, qu’on ne s’en sauverait pas. On croyait qu’on serait en bas de l’indexation, donc on se disait qu’on aurait seulement 2 % d’augmentation de financement, incluant les avantages sociaux. Ce n’est pas ce qui est arrivé : on a 0.3 %, sans les coûts d’opération, ce qui inclut les avancées salariales qui ont été négociées pendant la dernière année scolaire », rapporte madame Gasse.
Un plan en quatre temps
Tandis que le montant exact des compressions sera annoncé le mois prochain, le Cégep travaille déjà sur un plan.
« On ne peut pas retirer 3 millions d’un budget de 73 millions, sans qu’il y ait des conséquences. Nous avons donc un plan en quatre temps. »

Ce plan inclut la révision des dépenses, des revenus, des processus et des dossiers et des ressources humaines.
« Les ressources humaines représentent quand même 85 % de notre budget. Sur ce 85 %, il y en a qui bénéficie de protections salariales avec leur permanence. Outre les permanences, il y a des employés temporaires qui occupent des rôles clés, donc notre marche de manœuvre n’est pas si grande. L’impact sur les ressources humaines sera très grand, dans le sens où des personnes qui ont des postes temporaires vont écoper […]. Il y a même des postes qui vont être abolis, alors que c’est assez rare pour le Cégep de Rimouski d’abolir des postes occupés. »
Le Cégep n’envisage pas pour le moment de faire des coupures de programme, autant à la formation régulière qu’à la formation continue. Trois classes de personnels sont donc à risque : le personnel-cadre, le personnel professionnel et le personnel de soutien.
Beaucoup à faire en peu de temps
Les semaines qui suivent ne s’annoncent pas de tout repos pour l’institut.
« Il faut avoir terminé notre budget pour le 17 juin. Ça nous donne quatre semaines pour réussir à tout attacher ça. Il y a la question mathématique : les règles ne sont pas nécessairement faciles à appliquer rapidement, mais il y a aussi la question des humains. On devra annoncer à des gens que leur emploi se termine. Tout cela doit se faire en très peu de temps, alors nous allons nous activer pour que ça se fasse bien. »
Si la directrice générale souhaite tout mettre en œuvre pour éviter que les étudiants subissent les impacts de ces compressions, elle sait qu’il est peu probable que ça soit le cas.
« Tout le monde ici joue un rôle clé dans notre mission, alors on s’imagine bien qu’il y aura des impacts. Pour les prochaines semaines, il sera important que notre communauté collégiale se resserre les coudes, s’entraide et fasse preuve de bienveillance, les uns envers les autres, parce qu’il y a des membres de la communauté qui devront quitter et ceux qui resteront ne l’auront pas nécessairement plus facile. »
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Dans les algorithmes
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En thérapie… avec les chatbots
Maytal Eyal est psychologue et écrivaine. Dans une tribune pour Time Magazine, elle constate que l’IA générative est en train de concurrencer son travail. De nombreuses personnes utilisent déjà les chatbots pour discuter de leurs problèmes et de leurs difficultés. Peut-être que l’IA peut contribuer à rendre la thérapie plus facilement accessible à tous, d’autant que les mauvais thérapeutes sont nombreux et que l’accès aux soins est difficile et coûteux, s’interroge-t-elle. Aux Etats-Unis, la moi
En thérapie… avec les chatbots
Maytal Eyal est psychologue et écrivaine. Dans une tribune pour Time Magazine, elle constate que l’IA générative est en train de concurrencer son travail. De nombreuses personnes utilisent déjà les chatbots pour discuter de leurs problèmes et de leurs difficultés. Peut-être que l’IA peut contribuer à rendre la thérapie plus facilement accessible à tous, d’autant que les mauvais thérapeutes sont nombreux et que l’accès aux soins est difficile et coûteux, s’interroge-t-elle. Aux Etats-Unis, la moitié des adultes souffrant de problèmes de santé mentale ne reçoivent pas le traitement dont ils ont besoin.
En convainquant les gens que nos difficultés émotionnelles – de la tristesse au chagrin en passant par les conflits familiaux – nécessitaient une exploration professionnelle, Freud a contribué à déplacer la guérison émotionnelle de la sphère communautaire et spirituelle qui l’ont longtemps pris en charge, vers l’intimité du cabinet du thérapeute, rappelle-t-elle. “Ce qui était autrefois considéré comme des manquements moraux honteux est devenu un problème humain courant, qui pouvait être compris scientifiquement avec l’aide d’un professionnel. Mais il a également transformé la guérison en une entreprise plus solitaire, coupée des réseaux communautaires qui ont longtemps été au cœur du soutien humain”.
Dans un avenir proche, la thérapie par IA pourrait pousser le modèle individualisé de Freud à son extrême au risque que nos problèmes psychiques soient adressés sans plus aucun contact humain.
Des IA bien trop complaisantes
A première vue, ce pourrait être une bonne chose. Ces thérapeutes seront moins cher et disponibles 24h/24. Les patients ressentiraient moins la peur du jugement avec des chatbots qu’avec des humains, moins de frictions donc.
Mais, c’est oublier que la friction est bien souvent au cœur de la thérapie : “C’est dans le malaise que le vrai travail commence”. Alors que les compagnons IA deviennent source de soutien émotionnel par défaut – pas seulement en tant que thérapeutes, mais aussi en tant qu’amis, confidents, complices ou partenaires amoureux, c’est-à-dire désormais ceux avec qui l’on discute et qui sont capables de répondre à nos discussions, qui nous donnent l’impression d’être au plus proche de nous et qui bien souvent nous font croire qu’ils nous connaissent mieux que quiconque – “nous risquons de devenir de plus en plus intolérants aux défis qui accompagnent les relations humaines”.
“Pourquoi lutter contre la disponibilité limitée d’un ami alors qu’une IA est toujours là ? Pourquoi gérer les critiques d’un partenaire alors qu’une IA a été formée pour offrir une validation parfaite ? Plus nous nous tournons vers ces êtres algorithmiques parfaitement à l’écoute et toujours disponibles, moins nous risquons d’avoir de la patience pour le désordre et la complexité des relations humaines réelles”.
Or, “les défis mêmes qui rendent les relations difficiles sont aussi ce qui leur donne du sens. C’est dans les moments d’inconfort, lorsque nous naviguons dans des malentendus ou que nous réparons les dégâts après un conflit, que l’intimité grandit. Ces expériences, que ce soit avec des thérapeutes, des amis ou des partenaires, nous apprennent à faire confiance et à nous connecter à un niveau plus profond. Si nous cessons de pratiquer ces compétences parce que l’IA offre une alternative plus fluide et plus pratique, nous risquons d’éroder notre capacité à nouer des relations significatives”.
“L’essor de la thérapie par l’IA ne se résume pas seulement au remplacement des thérapeutes. Il s’agit de quelque chose de bien plus vaste : la façon dont nous, en tant que société, choisissons d’interagir les uns avec les autres. Si nous adoptons l’IA sans friction au détriment de la complexité des relations humaines réelles, nous ne perdrons pas seulement le besoin de thérapeutes, nous perdrons la capacité de tolérer les erreurs et les faiblesses de nos semblables.” Le risque n’est pas que les thérapeutes deviennent obsolètes, le risque c’est que nous le devenions tous.
L’association des psychologues américains vient justement d’émettre une alerte à l’encontre des chatbots thérapeutes. Programmés pour renforcer, plutôt que de remettre en question la pensée des utilisateurs, ils pourraient inciter des personnes vulnérables à se faire du mal ou à en faire aux autres, rapporte le New York Times. Des adolescents ayant discuté avec des chatbots se présentant comme psychologues sur Character.ai se sont suicidés ou sont devenus violents. En fait, le problème de ces outils, c’est qu’ils œuvrent à nous complaire pour mieux nous manipuler. « Les robots ne remettent pas en question les croyances des utilisateurs même lorsqu’elles deviennent dangereuses pour eux ou pour leur proches, au contraire, ils les encouragent ». Si les entreprises ont introduit des alertes pour rappeler aux utilisateurs qu’ils n’interagissent pas avec de vrais psychologues, ces avertissements ne sont pas suffisants pour briser “l’illusion de la connexion humaine”. L’association a demandé à la Federal Trade Commission d’ouvrir une enquête sur ces chatbots. Du côté des entreprises d’IA, le discours consiste à dire que les outils vont s’améliorer et que compte tenu de la grave pénurie de prestataires de soins de santé mentale, il est nécessaire d’améliorer les outils plutôt que de les contenir. Mais cette réponse en forme de promesse ne dit rien ni des limites intrinsèques de ces machines, ni du contexte de leurs déploiement, ni de la manière dont on les conçoit.
Comme nous le disions, la qualité des systèmes et de leurs réponses ne suffit pas à les évaluer : “l’état du système de santé, ses défaillances, ses coûts, la disponibilité du personnel… sont autant de facteurs qui vont appuyer sur les choix à recourir et à déployer les outils, mêmes imparfaits”. Et les outils apportent avec eux leur monde, comme l’explique la chercheuse Livia Garofalo. Garofalo a publié une étude pour Data & Society sur la téléthérapie et les soins de santé mentale. Elle revient pour le magazine de l’Association psychanalytique américaine sur les enjeux des transformations du travail à distance qui s’est beaucoup développée depuis la pandémie. Outre les consultations sur Zoom ou Doxy.me, les plateformes comme BetterHelp ou Talkspace redéfinissent les soins de santé mentale à distance. Mais ces plateformes ne font pas que mettre en relation un patient et un thérapeute, elles gèrent aussi les planning, les paiements, les messages, les remboursements… Malgré leur commodité, pour les thérapeutes, ces espaces de travail ressemblent beaucoup à une ubérisation, comme la connaissent les infirmières. Car en fait, ce qui change, ce n’est pas la distance. La chercheuse Hannah Zeavin dans son livre, The Distance Cure (MIT Press, 2021) a d’ailleurs montré que depuis le début de la psychanalyse, des formes de thérapies à distance ont toujours existé, par exemple via l’imposante correspondance épistolaire de Freud avec ses patients. Ce qui change, c’est la prise de pouvoir des plateformes qui organisent la relation, imposent des tarifs et renforcent les inégalités d’accès au soin, en s’adressant d’abord aux thérapeutes débutants, aux femmes, aux professionnels de couleurs, c’est-à-dire aux thérapeutes dont la clientèle est plus difficile à construire. Enfin, là aussi, la plateformisation change la relation, notamment en rendant les professionnels disponibles en continu, interchangeables, et brouille les frontières cliniques et personnelles.
Pour des IA qui nous reconnectent avec des humains plutôt qu’elles ne nous en éloignent
L’illusion qu’ils nous donnent en nous faisant croire qu’on parle à quelqu’un se révèle bien souvent un piège. C’est ce que l’on constate dans un tout autre domaine, celui de l’orientation scolaire. Aux Etats-Unis, raconte The Markup. “Plus les étudiants se tournent vers les chatbots, moins ils ont de chances de développer des relations réelles qui peuvent mener à des emplois et à la réussite.” Comme les conseillers d’orientation scolaires et conseillers pour l’emploi des jeunes sont très peu nombreux, un flot de chatbots d’orientation est venu combler ce déficit humain. Le problème, c’est qu’y avoir recours érode la création de liens sociaux qui aident bien plus les jeunes à trouver une orientation ou un emploi, estime une étude du Christensen Institute.
En août, dans son document détaillant les risques et problèmes de sécurité pour ChatGPT, OpenAI énumérait les problèmes sociétaux que posent ses modèles et pointait que les questions de l’anthropomorphisation et la dépendance émotionnelle étaient en tête de liste des préoccupations auxquelles l’entreprise souhaitait s’attaquer. L’anthorpormophisation, c’est-à-dire le fait que ces boîtes de dialogues nous parlent comme si elles étaient humaines, créent “à la fois une expérience produit convaincante et un potentiel de dépendance et de surdépendance”. En bref, à mesure que la technologie s’améliore, les risques psychosociaux s’aggravent, comme le souligne d’ailleurs l’étude que viennent de publier le MIT et OpenAI. Pour Julia Fisher, auteure de l’étude du Christensen Institute, il faut que ces robots soient conçus pour nous reconnecter aux humains plutôt que de nous en écarter, explique-t-elle dans une tribune pour The74, l’une des grandes associations éducatives américaines.
Elle pointe notamment que les fournisseurs de chatbots d’orientation commencent à prendre la question au sérieux et tentent d’esquisser des solutions pour y répondre. Par exemple en limitant le temps d’interaction ou en faisant que les robots conseillent à ceux qui y ont recours, fréquemment, de voir des amis. Un autre outil demande aux étudiants qui s’inscrivent d’indiquer 5 relations qui seront alertées des progrès des étudiants à l’université pour qu’ils reçoivent un soutien humain réel. Un autre propose de connecter les étudiants à des mentors humains. Un autre encore propose de s’entraîner à demander de l’aide à des humains. Autant d’exemples qui montrent que l’IA peut jouer un rôle pour renforcer les liens humains. “Cependant, les incitations à créer des outils d’IA centrés sur les relations sont faibles. Peu d’écoles demandent ces fonctionnalités sociales ou évaluent les outils pour leurs impacts sociaux”, rappelle Fisher. Ceux qui achètent ces technologies devraient exiger des systèmes qu’ils améliorent les relations humaines plutôt que de les remplacer.
Mais pour cela, encore faudrait-il que ses systèmes soient conçus pour être moins puissants que ses concepteurs ne le pensent. En nous répétant qu’ils ne s’amélioreront qu’avec plus de données, nous oublions de les concevoir pour qu’ils nous aident plutôt qu’ils ne fassent à notre place ou à la place d’autres humains. Il serait temps d’arrêter de croire en leur puissance et de mieux prendre en compte leurs défaillances et plus encore les nôtres. Par exemple, quand un élève leur demande de faire leur dissertation à leur place, ces systèmes seraient bien plus utiles s’ils les aidaient à la faire, à en comprendre les étapes et les raisons, et exigeaient d’eux le travail qu’on leur demande, en les guidant pour le réaliser, plutôt qu’en le faisant à leur place. Mais pour cela, peut-être faudrait-il parvenir à sortir de la course à la puissance… et parvenir à imaginer un autre rapport à ces outils en faisant de manière à ce qu’eux-mêmes, nous proposent un autre rapport à leur puissance.
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Dans les algorithmes
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En thérapie… avec les chatbots
Maytal Eyal est psychologue et écrivaine. Dans une tribune pour Time Magazine, elle constate que l’IA générative est en train de concurrencer son travail. De nombreuses personnes utilisent déjà les chatbots pour discuter de leurs problèmes et de leurs difficultés. Peut-être que l’IA peut contribuer à rendre la thérapie plus facilement accessible à tous, d’autant que les mauvais thérapeutes sont nombreux et que l’accès aux soins est difficile et coûteux, s’interroge-t-elle. Aux Etats-Unis, la moi
En thérapie… avec les chatbots
Maytal Eyal est psychologue et écrivaine. Dans une tribune pour Time Magazine, elle constate que l’IA générative est en train de concurrencer son travail. De nombreuses personnes utilisent déjà les chatbots pour discuter de leurs problèmes et de leurs difficultés. Peut-être que l’IA peut contribuer à rendre la thérapie plus facilement accessible à tous, d’autant que les mauvais thérapeutes sont nombreux et que l’accès aux soins est difficile et coûteux, s’interroge-t-elle. Aux Etats-Unis, la moitié des adultes souffrant de problèmes de santé mentale ne reçoivent pas le traitement dont ils ont besoin.
En convainquant les gens que nos difficultés émotionnelles – de la tristesse au chagrin en passant par les conflits familiaux – nécessitaient une exploration professionnelle, Freud a contribué à déplacer la guérison émotionnelle de la sphère communautaire et spirituelle qui l’ont longtemps pris en charge, vers l’intimité du cabinet du thérapeute, rappelle-t-elle. “Ce qui était autrefois considéré comme des manquements moraux honteux est devenu un problème humain courant, qui pouvait être compris scientifiquement avec l’aide d’un professionnel. Mais il a également transformé la guérison en une entreprise plus solitaire, coupée des réseaux communautaires qui ont longtemps été au cœur du soutien humain”.
Dans un avenir proche, la thérapie par IA pourrait pousser le modèle individualisé de Freud à son extrême au risque que nos problèmes psychiques soient adressés sans plus aucun contact humain.
Des IA bien trop complaisantes
A première vue, ce pourrait être une bonne chose. Ces thérapeutes seront moins cher et disponibles 24h/24. Les patients ressentiraient moins la peur du jugement avec des chatbots qu’avec des humains, moins de frictions donc.
Mais, c’est oublier que la friction est bien souvent au cœur de la thérapie : “C’est dans le malaise que le vrai travail commence”. Alors que les compagnons IA deviennent source de soutien émotionnel par défaut – pas seulement en tant que thérapeutes, mais aussi en tant qu’amis, confidents, complices ou partenaires amoureux, c’est-à-dire désormais ceux avec qui l’on discute et qui sont capables de répondre à nos discussions, qui nous donnent l’impression d’être au plus proche de nous et qui bien souvent nous font croire qu’ils nous connaissent mieux que quiconque – “nous risquons de devenir de plus en plus intolérants aux défis qui accompagnent les relations humaines”.
“Pourquoi lutter contre la disponibilité limitée d’un ami alors qu’une IA est toujours là ? Pourquoi gérer les critiques d’un partenaire alors qu’une IA a été formée pour offrir une validation parfaite ? Plus nous nous tournons vers ces êtres algorithmiques parfaitement à l’écoute et toujours disponibles, moins nous risquons d’avoir de la patience pour le désordre et la complexité des relations humaines réelles”.
Or, “les défis mêmes qui rendent les relations difficiles sont aussi ce qui leur donne du sens. C’est dans les moments d’inconfort, lorsque nous naviguons dans des malentendus ou que nous réparons les dégâts après un conflit, que l’intimité grandit. Ces expériences, que ce soit avec des thérapeutes, des amis ou des partenaires, nous apprennent à faire confiance et à nous connecter à un niveau plus profond. Si nous cessons de pratiquer ces compétences parce que l’IA offre une alternative plus fluide et plus pratique, nous risquons d’éroder notre capacité à nouer des relations significatives”.
“L’essor de la thérapie par l’IA ne se résume pas seulement au remplacement des thérapeutes. Il s’agit de quelque chose de bien plus vaste : la façon dont nous, en tant que société, choisissons d’interagir les uns avec les autres. Si nous adoptons l’IA sans friction au détriment de la complexité des relations humaines réelles, nous ne perdrons pas seulement le besoin de thérapeutes, nous perdrons la capacité de tolérer les erreurs et les faiblesses de nos semblables.” Le risque n’est pas que les thérapeutes deviennent obsolètes, le risque c’est que nous le devenions tous.
L’association des psychologues américains vient justement d’émettre une alerte à l’encontre des chatbots thérapeutes. Programmés pour renforcer, plutôt que de remettre en question la pensée des utilisateurs, ils pourraient inciter des personnes vulnérables à se faire du mal ou à en faire aux autres, rapporte le New York Times. Des adolescents ayant discuté avec des chatbots se présentant comme psychologues sur Character.ai se sont suicidés ou sont devenus violents. En fait, le problème de ces outils, c’est qu’ils œuvrent à nous complaire pour mieux nous manipuler. « Les robots ne remettent pas en question les croyances des utilisateurs même lorsqu’elles deviennent dangereuses pour eux ou pour leur proches, au contraire, ils les encouragent ». Si les entreprises ont introduit des alertes pour rappeler aux utilisateurs qu’ils n’interagissent pas avec de vrais psychologues, ces avertissements ne sont pas suffisants pour briser “l’illusion de la connexion humaine”. L’association a demandé à la Federal Trade Commission d’ouvrir une enquête sur ces chatbots. Du côté des entreprises d’IA, le discours consiste à dire que les outils vont s’améliorer et que compte tenu de la grave pénurie de prestataires de soins de santé mentale, il est nécessaire d’améliorer les outils plutôt que de les contenir. Mais cette réponse en forme de promesse ne dit rien ni des limites intrinsèques de ces machines, ni du contexte de leurs déploiement, ni de la manière dont on les conçoit.
Comme nous le disions, la qualité des systèmes et de leurs réponses ne suffit pas à les évaluer : “l’état du système de santé, ses défaillances, ses coûts, la disponibilité du personnel… sont autant de facteurs qui vont appuyer sur les choix à recourir et à déployer les outils, mêmes imparfaits”. Et les outils apportent avec eux leur monde, comme l’explique la chercheuse Livia Garofalo. Garofalo a publié une étude pour Data & Society sur la téléthérapie et les soins de santé mentale. Elle revient pour le magazine de l’Association psychanalytique américaine sur les enjeux des transformations du travail à distance qui s’est beaucoup développée depuis la pandémie. Outre les consultations sur Zoom ou Doxy.me, les plateformes comme BetterHelp ou Talkspace redéfinissent les soins de santé mentale à distance. Mais ces plateformes ne font pas que mettre en relation un patient et un thérapeute, elles gèrent aussi les planning, les paiements, les messages, les remboursements… Malgré leur commodité, pour les thérapeutes, ces espaces de travail ressemblent beaucoup à une ubérisation, comme la connaissent les infirmières. Car en fait, ce qui change, ce n’est pas la distance. La chercheuse Hannah Zeavin dans son livre, The Distance Cure (MIT Press, 2021) a d’ailleurs montré que depuis le début de la psychanalyse, des formes de thérapies à distance ont toujours existé, par exemple via l’imposante correspondance épistolaire de Freud avec ses patients. Ce qui change, c’est la prise de pouvoir des plateformes qui organisent la relation, imposent des tarifs et renforcent les inégalités d’accès au soin, en s’adressant d’abord aux thérapeutes débutants, aux femmes, aux professionnels de couleurs, c’est-à-dire aux thérapeutes dont la clientèle est plus difficile à construire. Enfin, là aussi, la plateformisation change la relation, notamment en rendant les professionnels disponibles en continu, interchangeables, et brouille les frontières cliniques et personnelles.
Pour des IA qui nous reconnectent avec des humains plutôt qu’elles ne nous en éloignent
L’illusion qu’ils nous donnent en nous faisant croire qu’on parle à quelqu’un se révèle bien souvent un piège. C’est ce que l’on constate dans un tout autre domaine, celui de l’orientation scolaire. Aux Etats-Unis, raconte The Markup. “Plus les étudiants se tournent vers les chatbots, moins ils ont de chances de développer des relations réelles qui peuvent mener à des emplois et à la réussite.” Comme les conseillers d’orientation scolaires et conseillers pour l’emploi des jeunes sont très peu nombreux, un flot de chatbots d’orientation est venu combler ce déficit humain. Le problème, c’est qu’y avoir recours érode la création de liens sociaux qui aident bien plus les jeunes à trouver une orientation ou un emploi, estime une étude du Christensen Institute.
En août, dans son document détaillant les risques et problèmes de sécurité pour ChatGPT, OpenAI énumérait les problèmes sociétaux que posent ses modèles et pointait que les questions de l’anthropomorphisation et la dépendance émotionnelle étaient en tête de liste des préoccupations auxquelles l’entreprise souhaitait s’attaquer. L’anthorpormophisation, c’est-à-dire le fait que ces boîtes de dialogues nous parlent comme si elles étaient humaines, créent “à la fois une expérience produit convaincante et un potentiel de dépendance et de surdépendance”. En bref, à mesure que la technologie s’améliore, les risques psychosociaux s’aggravent, comme le souligne d’ailleurs l’étude que viennent de publier le MIT et OpenAI. Pour Julia Fisher, auteure de l’étude du Christensen Institute, il faut que ces robots soient conçus pour nous reconnecter aux humains plutôt que de nous en écarter, explique-t-elle dans une tribune pour The74, l’une des grandes associations éducatives américaines.
Elle pointe notamment que les fournisseurs de chatbots d’orientation commencent à prendre la question au sérieux et tentent d’esquisser des solutions pour y répondre. Par exemple en limitant le temps d’interaction ou en faisant que les robots conseillent à ceux qui y ont recours, fréquemment, de voir des amis. Un autre outil demande aux étudiants qui s’inscrivent d’indiquer 5 relations qui seront alertées des progrès des étudiants à l’université pour qu’ils reçoivent un soutien humain réel. Un autre propose de connecter les étudiants à des mentors humains. Un autre encore propose de s’entraîner à demander de l’aide à des humains. Autant d’exemples qui montrent que l’IA peut jouer un rôle pour renforcer les liens humains. “Cependant, les incitations à créer des outils d’IA centrés sur les relations sont faibles. Peu d’écoles demandent ces fonctionnalités sociales ou évaluent les outils pour leurs impacts sociaux”, rappelle Fisher. Ceux qui achètent ces technologies devraient exiger des systèmes qu’ils améliorent les relations humaines plutôt que de les remplacer.
Mais pour cela, encore faudrait-il que ses systèmes soient conçus pour être moins puissants que ses concepteurs ne le pensent. En nous répétant qu’ils ne s’amélioreront qu’avec plus de données, nous oublions de les concevoir pour qu’ils nous aident plutôt qu’ils ne fassent à notre place ou à la place d’autres humains. Il serait temps d’arrêter de croire en leur puissance et de mieux prendre en compte leurs défaillances et plus encore les nôtres. Par exemple, quand un élève leur demande de faire leur dissertation à leur place, ces systèmes seraient bien plus utiles s’ils les aidaient à la faire, à en comprendre les étapes et les raisons, et exigeaient d’eux le travail qu’on leur demande, en les guidant pour le réaliser, plutôt qu’en le faisant à leur place. Mais pour cela, peut-être faudrait-il parvenir à sortir de la course à la puissance… et parvenir à imaginer un autre rapport à ces outils en faisant de manière à ce qu’eux-mêmes, nous proposent un autre rapport à leur puissance.