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Transformer des aventures en expéditions réussies

Avec la belle saison, de multiples incidents se produisent en nature, mais selon Alexis Nantel, il existe plusieurs façons de faire face aux imprévus et transformer des aventures en expéditions réussies.

« On va se le dire, entre une belle photo sur Instagram et une nuit glaciale à chercher son abri dans le noir, il y a tout un monde. Et ce monde, c’est celui des compétences », affirme Alexis le randonneur en entrevue à l’émission et au balado « Rendez-Vous Nature ».

Selon l’aventurier, il existe une panoplie de formations en plein air, qui pourraient transformer des aventures en véritables expéditions réussies. La randonnée pédestre est, dit-il, l’activité reine du plein air.

De débutant à avancé

« Et c’est aussi celle où le plus de problèmes surviennent. « Mais il existe des formations de débutant, à avancé, qui couvrent tout : planification d’itinéraire, évaluation des risques, choix de l’équipement, techniques de marche en terrain accidenté, et gestion de l’effort. Des organismes comme Rando Québec offrent ce type de contenu ».

De poursuivre Alexis, partir sur un sentier sans préparation, c’est un peu comme se lancer sur l’autoroute sans savoir lire les panneaux.

(Photo courtoisie Philippe Guimond – photographe)

« Une bonne formation apprend à lire les cartes topographiques, repérer les balises, gérer la fatigue et éviter de devenir une statistique de la Sûreté du Québec », raconte-t-il.

Pour entendre ou réentendre cette entrevue avec Alexis Nantel, cliquez sur le lien ci-dessus.

SÉPAQ-Anticosti passe au numérique

Les chasseurs des territoires de SÉPAQ-Anticosti en 2025, devront acheter leur permis à deux coupons de transport en ligne et enregistrer, aussi en ligne, les cerfs récoltés avant de quitter l’île.

L’achat des permis de chasse et de pêche, sans coupons de transport, était disponible en ligne depuis 2021. Tous les permis de chasse, de pêche et de trappage s’achètent maintenant sur la plateforme « Mon dossier chasse et pêche ». Pour les permis sur Anticosti, zone 20, ceux-ci seront disponibles, en ligne, dès le 1er août.

Le Directeur ventes et service à la clientèle de SÉPAQ-Anticosti, Daniel Lévesque, estime que l’achat des permis en ligne « sera une bonne chose », tant pour les chasseurs, que le personnel qui n’aura plus à compléter les permis requis, souvent à la dernière minute.

Toutefois, des modalités et obligations s’imposent.

« Le permis et les coupons de transport des cerfs devront être imprimés sur papier avant d’arriver à l’île. Les chasseurs devront s’assurer de l’intégrité du coupon de transport avant de l’apposer sur l’animal récolté. L’idéal est de plastifier permis et coupons au préalable. Les coupons doivent demeurer lisibles, en bon état, lorsqu’apposés sur les cerfs récoltés », indique Daniel Lévesque, en entrevue dans le cadre de l’émission radiophonique et du balado « Rendez-Vous Nature ».

Année de transition

Et d’ajouter ce dernier, 2025 sera une année de transition. Dans l’est de l’île, des permis pourront être complétés « à la mitaine ».

Le Directeur ventes et service à la clientèle de SÉPAQ-Anticosti, Daniel Lévesque. (Photo courtoisie)

« Mais l’enregistrement pré-séjour devra être bien fait, avec le numéro exact du Certificat du chasseur. On accueille 1 800 chasseurs dans l’Est. Plus les chasseurs vont acheter leur permis en ligne, plus la transition va être rapide, et tout le monde va économiser du temps ».

Enregistré en ligne par le chasseur

Autre transition majeure, chaque chasseur aura la responsabilité d’enregistrer en ligne le gibier récolté, via un code QR affiché dans chaque aéroport de l’île, que le chasseur va numériser pour enregistrer son gibier. Ce qui va éviter des erreurs sur le formulaire d’enregistrement papier.

Le chasseur recevra une confirmation en temps réel de l’enregistrement de son gibier sur son cellulaire intelligent et la preuve que cela a été fait. Aussi, gardiens de territoire et guides de chasse vont préenregistrer sur papier le gibier récolté.

« Le coupon de transport, apposé sur une bête, sera associé au chasseur, avant que celui-ci enregistre officiellement son gibier à l’aide de son feuillet de préenregistrement, une fois rendu à l’aéroport, ou dans son secteur de chasse relié au réseau Wifi. Le ministère exige que chaque chevreuil soit enregistré en entier, avant sa mise en boîte et son transport vers l’aéroport. Chaque cerf prélevé doit être enregistré avant d’arriver sur le continent », explique Daniel Lévesque.

Le « Guide de séjour » de SÉPAQ-Anticosti fournit des détails sur les bagages, le transport du gibier et la perte potentielle de la venaison. (Photo courtoisie SÉPAQ-Anticosti)

Quant à l’état du cerf sur Anticosti, il aurait traversé un hiver normal, sans trop de neige, avec un printemps plutôt hâtif.

« On aura l’heure juste avec les observations durant la saison de la chasse. Actuellement, on voit des cerfs partout, beaucoup de veaux et de mâles. On se dirige vers une autre bonne saison de chasse », affirme le porte-parole de SÉPAQ-Anticosti.

Pas obligé de pêcher pour séjourner en pourvoirie

Les débrayages des employés de la SÉPAQ prennent au dépourvu des amateurs de pêche et de villégiature qui détenaient des réservations dans des réserves fauniques. Ils ont dirigé des amateurs de pêche vers des pourvoiries très faciles à trouver et où la clientèle n’est pas obligée de pêcher pour y séjourner.

Toutefois, la plupart des 330 entreprises de la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ) étaient déjà ouvertes et plusieurs « orphelins » des réserves fauniques ont ou obtenir leur séjour de pêche pour l’ouverture de la saison.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », la directrice des communications à la FPQ, Josiane Lavallée, fait le point alors que les pêcheurs d’omble de fontaine, de doré et de brochet, de même que les chasseurs d’ours sont déjà très nombreux à se rendre en pourvoirie pour cette nouvelle saison.

Les clientèles respectives des réserves et des pourvoiries sont de par leur nature, les mêmes. Un pêcheur, est un pêcheur et un amateur de plein air est un amateur de plein air.

Mais autant dans les réserves que dans les pourvoiries les, clientèles sont fidèles.

Plus accessibles

Par ailleurs, lors de cette entrevue, Josiane Lavallée confirme que les pourvoiries sont de plus en accessibles pour obtenir une réservation de séjour. Outre du Québec, la clientèle provient en grand nombre de l’Ontario.

Et du côté des États-Unis, un sondage mené auprès d’une trentaine de pourvoiries, confirme que cette clientèle passera des vacances estivales au Québec.

Le lac Métis au Bas-Saint-Laurent (Photo courtoisie La pourvoirie de la Seigneurie du Lac Métis)

« La clientèle américaine maintient ses séjours en pourvoirie. C’est une tradition familiale annuelle », dit Josiane qui poursuit : « Les estivants de l’Ontario ont fait sonner le téléphone au cours des dernières semaines pour s’enquérir des disponibilités pour des séjours de pêche ».

Virage plein air en pourvoirie

Si les pourvoyeurs demeurent fidèles aux activités traditionnelles de chasse et la pêche, ils ont quand ont pris un virage plein air rapide et impressionnant. Les pourvoiries sont devenues des destinations vacances, sans l’obligation de pêcher pour y séjourner.

Même que pour favoriser la relève, des activités spéciales font connaître les rouages de la chasse et de la pêche. Comme en septembre, une activité d’initiation parent-enfant sera consacrée à la chasse aux petits gibiers et à la pêche.

Cédric Caron a marqué les annales de la chasse sportive au Québec en devenant le plus jeune chasseur à voir son nom inscrit dans le « Boone and Crockett Club » après cette réussite à la pourvoirie Waban-Aki. (Photo courtoisie)

Même une initiation à la sauvagine aura lieu en octobre alors que 12 participants auront la chance d’être initiés aux rouages de la chasse aux oiseaux migrateurs, notamment l’oie blanche, la bernache et/ou le canard.

Avec plus de 4 325 unités d’hébergement variées, les pourvoiries du Québec constituent une destination de choix pour des vacances en nature, avec une offre complète de services et d’activités disponibles directement sur place.

Lors de cette entrevue, Josiane Lavallée explique comment il est facile d’effectuer une réservation en ligne. Pour entendre cette entrevue à « Rendez-Vous Nature », cliquez sur le lien ci-dessus.

1995 : la SÉPAQ hérite des réserves fauniques

Trente ans après la création de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ), les réserves fauniques étaient transférées à la société d’état.

Le Bicois d’origine, Michel Fournier, était alors le directeur général de SÉPAQ-Anticosti. Qu’à cela ne tienne, son expertise et sa réputation de bâtisseur dans l’île de Menier, l’ont appelé à jouer rôle majeur dans l’intégration des réserves fauniques dans le giron de la SÉPAQ.

Rappelons qu’en 1974, le gouvernement du Québec s’était porté acquéreur de l’île d’Anticosti. Dix ans plus tard, en 1984, la gestion de la plus grande partie du territoire était confiée à la SÉPAQ où Michel Fournier déployait ses talents de bâtisseur.

En 1995, La SÉPAQ y confie la coordination des quatre réserves fauniques de l’Est; Matane, Rimouski, Port-Daniel, et Chic-Chocs, et celle de Port-Cartier/Sept-Iles, tout en assumant la direction générale de SÉPAQ-Anticosti.

L’ex-dg de la réserve Rimouski, Michel Fournier. (Photo Ernie Wells)

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », Michel Fournier relate les principales étapes de cette nouvelle gestion des réserves fauniques et le mandat de rentabilité qui lui était confié, dans un court laps de temps.

Mission accomplie

Administrées par l’ancien ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, les réserves fauniques n’étaient pas rentables.

Si la SÉPAQ n’avait pas hérité de ces territoires giboyeux, elles auraient été fermées, libérées au public ou transformées en zecs ou en pourvoiries.

Mission accomplie, en 1999, la SÉPAQ accueille le réseau des parcs québécois, devenu les « parcs nationaux du Québec ». Et la SÉPAQ confie à Michel Fournier le nouveau parc national de l’île d’Anticosti, tout en demeurant DG de SÉPAQ-Anticosti.

L’explorateur Bernard Voyer et le directeur de la réserve faunique de Rimouski, Michel Fournier, depuis le Sommet Bernard-Voyer, où on retrouve la « Rose des Vents » qui indique en kilomètres, la distance des exploits de l’aventurier rimouskois. (Photo Ernie Wells)

Ironie du sort, Michel Fournier quitte son île en 2016, revient en terre d’origine et devient DG de la réserve faunique de Rimouski, où il entreprend la modernisation du parc d’hébergement.

Le 12 novembre 2022, Michel Fournier prend sa retraite après 47 ans consacrés au domaine faunique, dont 28 ans sur Anticosti, et 16 ans à diriger  la « Rimouski ». Dans les deux cas, on l’a surnommé le « bâtisseur ».

Pour entendre cette entrevue, cliquez sur le lien ci-dessus.

Quadistes : les policiers resserrent la surveillance

L’ensemble des services de police du Québec intensifiera des interventions, les 7 et 8 juin, dans le cadre d’une opération nationale concertée ciblant les quadistes ayant un comportement pouvant compromettre leur sécurité et celle des autres usagers.

Des patrouilleurs réaliseront diverses interventions, que ce soit dans les sentiers, aux croisements des chemins publics et à l’arrimage de l’équipement dans le transport sur les routes de la province.

Tous appliqueront les différentes lois et règlements visant les véhicules hors route en vertu du Code de la sécurité routière ou du Code criminel.

Les policiers surveilleront notamment le port du casque, la capacité de conduite affaiblie par l’alcool ou les drogues, la limite de vitesse dans les sentiers de 50 km/h pour les quads et la conformité à la signalisation dans les sentiers.

(Photo courtoisie SQ)

Depuis 2021, un conducteur d’un quad doit aussi posséder un permis de conduire valide en tout temps, donc autant pour traverser et emprunter un chemin public que pour circuler en sentier, sur une terre publique ou sur un territoire privé appartenant à une municipalité.

Bar rayé : la pêche se poursuit jusqu’en octobre

Depuis le 15 mai, les amateurs peut pêcher le bar rayé dans la portion de la zone 21, située à l’est d’une droite imaginaire reliant à Rimouski à Forestville. À cette occasion, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs rappelle quelques règles à suivre. 

Par Karianne Nepton-Philippe- Le Manic

Permise jusqu’au 31 octobre, la pêche est aussi permise dans la plupart des rivières qui se déversent dans le secteur de pêche au bar rayé de la zone 21, à moins que des modalités plus restrictives ne soient en vigueur pour d’autres espèces. 

Règles à respecter :

  • Pêche avec hameçon ou combinaison d’hameçons seulement (chaque tige ne comporte qu’un seul crochet, pour un maximum de trois crochets sur une ligne).
  • Leurres artificiels uniquement. Appâts naturels interdits.
  • Seuls les bars rayés de 50 à 65 centimètres inclusivement, du bout du museau jusqu’au bout de la queue, peuvent être conservés. Tout autre bar rayé doit être remis à l’eau immédiatement.
  • Limite de prise quotidienne : trois bars rayés. Un pêcheur qui conserve trois bars rayés dans une même journée doit cesser de pêcher cette espèce.
  • Limite de possession : trois bars rayés (peu importe le lieu ou le moment). Dès que vous atteignez la limite, vous devez cesser de pêcher l’espèce.

Différend non réglé entre Ottawa et Québec

Si la pêche du Bar rayé est permise dans la zone 21, c’est qu’il existe deux populations de bars rayés au Québec. Celle qui fréquente le golfe Saint-Laurent issue de la rivière Miramichi et celle du fleuve Saint-Laurent, qui elle a été introduite par la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP).

Ottawa considère toujours ce poisson comme une espèce en péril dans les eaux du fleuve et n’autorise pas encore la pêche du bar.

Après avoir littéralement disparu du Saint-Laurent au milieu des années 1960 en raison de la surpêche commerciale, un plan de réintroduction du bar rayé, appelé l’Opération Renaissance, a été enclenché en 2000 par la FédéCP.

Le bar rayé du Saint-Laurent a littéralement explosé, mais Ottawa le considère toujours comme une espèce en péril. (Photo archives Armand Dubé)

Depuis presque 25 ans, la population de bar rayé du Saint-Laurent a littéralement explosé, mais Ottawa dit toujours non, même si le bar s’est bien installé dans le fleuve Saint-Laurent.

D’ailleurs, dès 2008, Québec confirmait que le bar rayé s’y reproduit facilement. Le différend persiste toujours entre Ottawa, qui a la juridiction des eaux fédérales du Saint-Laurent.

Avec l’aide d’Ernie Wells

La Fête de la pêche célèbre son 25e anniversaire

La Fête de la pêche se tiendra les 6, 7 et 8 juin afin de libérer les Québécois, pour une 25e année, de l’obligation de posséder un permis pour s’initier à la pêche sportive.

L’événement est née de l’initiative de Guy Chevrette, alors ministre de la Chasse et de la Pêche, qui voulait donner le goût de pêcher, tout en célébrant une activité patrimoniale et favoriser la relève aux amateurs de tous âges.

À chaque année, toutes les fins de semaine qui suivent le premier jeudi du mois de juin, c’est l’occasion de s’initier à la pêche sportive, sans l’obligation d’acheter un permis de pêche provincial, dans les zones et périodes de pêche autorisées, et de pêcher les espèces autres que le saumon de l’atlantique, partout dans les réserves fauniques et les zecs.

Mais dans le respect des règles sur la pêche sportive, dans l’une des 29 zones de pêche. Et respecter les quotas et les limites de prises dans la zone choisie.

Pour les mordus de la pêche, c’est l’occasion de transmettre leur savoir-faire à la relève, et pourquoi pas, tout en lui faisant découvrir leur lieu de pêche favori et leurs secrets de pêcheur accompli.

Quel plaisir de se retrouver dans une chaloupe et de profiter du grand air pour pêcher! (Photo courtoisie William Renaud/Sépaq)

Partout au Québec, les 6, 7 et 8 juin dans toutes les régions, différentes organisations proposent des activités pour la Fête de la pêche.

Tous les détails en ligne à quebec.ca/fetedelapeche.

Pour écouter l’entrevue avec Daniel Labonté du ministère responsable de la Faune sur le sujet, réalisée dans le cadre de l’émission et du balado « Rendez-Vous Nature », cliquez sur le lien ci-haut.

La moule zébrée dans nos lacs pour y rester

Les pêcheurs sportifs et les plaisanciers du Québec n’ont plus le choix de doivent prendre conscience que la moule zébrée envahie plusieurs lacs, petits et grands, et ses impacts sont irréversibles.

Le ministère responsable de la Faune vient de confirmer que l’immense lac Témiscouata, dans le sud-est du Québec, long de 45 km et d’une superficie de 65 km2, est victime de la moule zébrée qui y prolifère à vitesse grand « V ».

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », la biologiste et coordonnatrice des programmes contre les espèces envahissantes, Annick Drouin, révèle que les densités moyennes de moules zébrées dans le lac Témiscouata, de 150 coquillages par mètre carré en 2022, 10 pieds carrés, ont augmenté de 1 300 fois en deux ans. Pour atteindre 20 000 moules zébrées dans la même superficie en 2024.

« Les femelles peuvent libérer jusqu’à un million d’œufs par saison de reproduction », précise Annick Drouin.

De grandes quantités de moules zébrées s’observent sur des frayères d’ombles de fontaine (truites mouchetées) du lac Témiscouata, dans lequel on retrouve aussi des populations importantes de touladis (truite grise), du grand corégone et de perchaudes.

La moule zébrée détruit les frayères

En plus de nuire aux frayères, on note une prolifération des plantes aquatiques et une augmentation d’algues toxiques, la diminution du phytoplancton réduit la nourriture pour les poissons, réduit la survie des œufs de poissons dans les zones de frai et encrasse quais, barrages, prises d’eau et autres infrastructures fixes dans les plans d’eau.

Sur les 22 lacs inspectés entre 2022 et 2024, 12 sont sont propices aux moules, les lacs Beau, Casault, Causapscal, Huit Milles, Humqui, Long, Lunettes, Mistigougèche, Prime, le Grand lac Neigette, le Petit lac Squatec et le Grand lac Touladi.

De plus, quatre plans d’eau sont considérés comme suspects, soit les lacs Mitis, Matapédia, Huron et le Petit lac Touladi. L’espèce est établie établie dans les lacs Jerry, Saint-Jean, des Aigles, et le Grand lac Squatec. Le Petit lac Saint-Mathieu et le lac Saint-Mathieu sont à valider. D’autres lacs seront investigués en 2025.

La biologiste et coordonnatrice des programmes contre les espèces envahissantes, Annick Drouin, confirme que la moule zébrée prolifère à vitesse grand « V » sur les frayères de plusieurs lacs poissonneux, petits et grands. (Photo MELCCFP)

Le nerf de la guerre est la prévention : par le nettoyage des embarcations et de tout matériel entrant en contact avec l’eau en suivant la séquence « nettoyez, videz, séchez ».

Toute embarcation, canot, kayak, « paddle board », ou planche à pagaie, pédalo, bref, tout ce qui flotte doit être lavé à l’eau chaude, sous jet à forte pression.

Pour entendre cette entrevue avec la spécialiste Annick Drouin, cliquez sur le lien ci-dessus.

Pascal Bérubé avoue son intérêt inné pour la faune

Secret avoué, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, ne cache plus son grand intérêt pour les dossiers fauniques et il se verrait très bien sur le siège d’un ministre responsable de la faune.

« Je ne l’ai jamais dit publiquement, mais l’ancien ministre du Tourisme du gouvernement Marois, que je suis, aurait bien aimé avoir les dossiers de la chasse et de la pêche. Les gens qui me réélisent depuis 18 ans, sont pas mal des chasseurs et des pêcheurs », commente le député Bérubé, en entrevue récente et exclusive à « Rendez-Vous Nature ».

Des ambitions naturelles pour le politicien de carrière qui représente un comté niché au cœur d’un vaste « pays » de chasse et de pêche, de lacs et de montagnes. 

Le député Bérubé exprimait son désir secret jusqu’ici, lorsqu’appelé à prononcer en entrevue, sur un ministère entièrement dédié à la faune.

Il venait d’appuyer deux dossiers fauniques, celui de l’abattage illégal de nuit d’une cinquantaine d’orignaux dans les réserves fauniques de Matane et de Rimouski ainsi que la protection de l’orignal sans bois dans les trois zecs Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent, situées dans la zone 2, réclamée par les gestionnaires et les membres chasseurs des zecs concernées, des gens d’affaires, mais rejetée par le ministre en titre de la faune.

Faune mal représentée

Du coup, le député de Matane-Matapédia devait dénoncer l’inertie du ministre en titre dans ces dossiers, et de la députée-ministre de la CAQ du comté voisin dans Rimouski, Maïté Blanchette Vézina.

« Ne pas appuyer ces dossiers, c’est de la non-assistance à une ressource en danger. Jamais la faune du Bas-Saint-Laurent n’a été aussi mal représentée à Québec. Les chasseurs sont aussi des électeurs », prévient le député Bérubé.

Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, à gauche, en compagnie du chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon (Photo La Presse Canadienne- Jacques Boissinot)

Les ambitions du député du Parti québécois s’inscrivent dans la continuité de ses prédécesseurs, dont le grand déclubage de 1978 de l’ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Yves Duhaime, du gouvernement de René Lévesque, qui a redonné accès aux Québécois les territoires de 1 200 clubs privés de chasse et de pêche.

Ce qui devait mener à l’opération zec. Autre fait d’armes du Parti québécois, celui du ministre Guy Chevrette, qui a piloté la création de la Société des établissements de plein air du Québec, la SÉPAQ, qui a 40 ans cette année. 

« Je suis bien fier de tout ça. On peut continuer à poser encore de beaux gestes », affirme Pascal Bérubé, qu’on peut entendre ou réentendre en entrevue, en cliquant sur le lien ci-dessus.

Meilleur coup du Québec: créer la SÉPAQ il y a 40 ans

La SÉPAQ a 40 ans. Le 20 mars 1985, le gouvernement créait la Société des établissements de plein air du Québec, connue sous l’acronyme SÉPAQ, qui est devenu un nom courant du vocabulaire des Québécois.

Québec mettait alors sur pied une nouvelle société́ d’état pour assurer la gestion de quelques établissements récréotouristiques.

C’est le péquiste Guy Chevrette, alors ministre du Loisir de la Chasse et de la Pêche (MLCP), qui avait eu le mandat de son chef, René Lévesque, de piloter la création de SÉPAQ. Québec a ainsi fait son meilleur coup concernant la protection et le développement de la chasse, la pêche et le plein air.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », le président-directeur-général de la SÉPAQ, Martin Soucy, qui justement vient aussi de célébrer son premier anniversaire au sommet de l’organisation de 3 400 employés, s’est dit très fier d’être en poste en cette année des 40 ans de la SÉPAQ.

Martin Soucy a grandi avec la société qu’il dirige aujourd’hui. Il a 16 ans lorsqu’il occupe son premier emploi d’été au parc national d’Oka.

Après ses études, il est directeur général du parc national d’Oka, puis du parc national du Mont-Tremblant et de la réserve faunique Rouge-Matawin. Aujourd’hui, il est le #1 de la SÉPAQ.

« Du sang vert »

Comme il le dit, il est un enfant de la SÉPAQ.

« J’ai eu la chance de vivre avec les bâtisseurs, comme les Yvan Bilodeau, Raymond Desjardins, Jean-Charles Morin, Pierre Pitre et Michel Fournier. Ces gens m’ont transfusé du sang vert environnement, l’ADN de la SÉPAQ ».

Lors de cet entretien, Martin Soucy relate qu’avant la création de sa société d’état, des ministères qui dirigeaient les équipements publics et touristiques.

Le nouveau PDG de la Sépaq, Martin Soucy (Photo courtoisie)

« Les ministères, ça gère plus des programmes que la dynamique entre des revenus commerciaux et des dépenses. Nous avions besoin de plus d’agilité d’entreprise, mais tout en restant à l‘intérieur du périmètre de l’état. La pièce principale de la création de la SÉPAQ a d’abord été le transfert du Mont Sainte-Anne (revendu), puis ont suivi plusieurs campings, la réserve faunique des Laurentides et SÉPAQ-Anticosti ».

Réserves sauvées

Mais c’est le transfert des réserves fauniques, en 1995, qui devait solidifier les bases de la SÉPAQ, ce qui a évité la fermeture ou la privatisation de ces territoires giboyeux, résolument tournés vers les activités de plein air.

« Elles auraient pu fermer. L’année 1995 a été un tournant majeur.  Le gouvernement a donné le mandat à la SÉPAQ de gérer et de rentabiliser les réserves, dans la continuité des activités de ces territoires. Les équipes de l’époque ont fait des miracles. Puis, en 1999, nous avons accueilli le réseau des parcs québécois, devenu les Parcs nationaux du Québec », relate Martin Soucy.

Pour le PDG de la SÉPAQ, cette société d’état est marquée par une riche histoire combinant l’esprit entrepreneurial, en partenariat avec les régions, de confiance avec les équipes en place, en passant à un engagement très concret avec la nature.

(Photo courtoisie SÉPAQ-Anticosti)

Quatre décennies plus tard, jour pour jour, les chiffres sont évocateurs pour le réseau de la SÉPAQ: 23 parcs nationaux, 13 réserves fauniques, SÉPAQ-Anticosti, huit établissements touristiques, réparties dans plus de 53 000 km2 de territoire, établies dans 16 régions touristiques.

Le réseau de la SÉPAQ a accueilli 9,4 millions jours de visite en 2023-2024. Tout cela, et tout ce qui est en devenir, font de la SÉPAQ, une offre nature de calibre internationale.

Pour entendre cette entrevue, cliquez sur le lien ci-dessus.

Quatre réserves de la SÉPAQ dirigées par deux directeurs

La SÉPAQ modifie la gestion des réserves fauniques de Rimouski, Matane, Port-Daniel et des Chic-Chocs.

En fait, deux directeurs héritent de la gestion de quatre réserves, dont deux chacun.

Le directeur depuis 15 ans de la réserve faunique de Matane, Dan Gagnon, conserve celle-ci et il se voit confier en plus de la direction générale permanente de la réserve faunique de Rimouski, où il assurait l’intérim depuis 2024.

« Dan a joint la SÉPAQ en 2007 comme directeur de la réserve faunique Ashuapmushuan. L’année suivante, il dirige les réserves fauniques Assinica et des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, jusqu’en 2012. Entretemps en 2010, il dirige la réserve faunique de Matane jusqu’en 2015, puis devient le #1 de SÉPAQ-Anticosti et du parc national d’Anticosti. Et retour à Matane en 2016. En 2023. Dan a assumé la direction par intérim de la réserve faunique des Chic-Chocs, où il a lancé les activités du nouveau secteur Rivière-Madeleine », précise la SÉPAQ.

Port-Daniel et Chic-Chocs

Déjà directeur de la réserve faunique de Port-Daniel depuis 14 ans, Yves Briand, hérite de la direction de la réserve faunique des Chic-Chocs, où il en avait la gestion intérimaire depuis 2024.

Yves a joint la SÉPAQ en 2002 comme technicien de la faune dans la réserve faunique de Port-Daniel.

Yves Briand et Dan Gagnon (Photo courtoisie SÉPAQ)

« Pour soutenir Yves dans ses nouvelles fonctions, des postes de responsable des opérations à la réserve faunique des Chic-Chocs et de coordonnateur des opérations à la réserve faunique de Port-Daniel seront prochainement créés. Il pourra aussi compter sur le partage régional de services pour l’appuyer dans son travail », indique la SÉPAQ.

Modifier pour créer

« Nous modifions les structures des réserves fauniques de Rimouski, de Matane, des Chic-Chocs et de Port-Daniel, afin de créer une synergie régionale entre les quatre réserves fauniques de la région de l’Est : Rimouski, Matane, Chic-Chocs et de Port-Daniel. Ces nouvelles fonctions permettront de relever de nouveaux défis et de mettre à profit des compétences de gestion dans notre organisation. Dan Gagnon dirigera également une nouvelle équipe de services partagés dans l’évolution des structures », commente dans un communiqué le PDG de la SÉPAQ, Martin Soucy.

D’ajouter le #1 de la SÉPAQ : « Dan et Yves mettront en place une synergie régionale au profit des quatre réserves de l’Est. Des ressources humaines et matérielles répondront divers besoins des établissements. Un ingénieur forestier et deux techniciens de la faune assureront la conservation et la mise en valeur des habitats et des ressources fauniques de ces territoires réputés pour leurs activités de chasse. Un poste de responsable des services à la clientèle et administratifs permettra de régionaliser plusieurs fonctions administratives ».

« Le meilleur du meilleur pour préparer les salines »

Avec le printemps tardif que l’on connait, en ces premières semaines de mai, ce n’est pas encore trop tard pour faire ses salines, même si avril est habituellement le meilleur mois pour préparer son « trou » de chasse pour la prochaine saison du gros gibier.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », le collaborateur de la Ferme Monette, spécialisée dans la recherche et la fabrication de leurres et produits pour les grands gibiers, estime que les chasseurs sont « dans le meilleur », dit-il, pour préparer leurs salines.

« On a encore tout le temps d’aménager nos salines jusqu’à ce que la température de l’eau des lacs soit bonne pour la pêche. On est actuellement dans le meilleur du meilleur pour préparer nos salines », estime Stéphane Monette.

Une saline devient très attractive pour la grande faune. (Photo courtoisie Stéphane Monette)

Chasse du dindon

Au cours de cet entretien, Stéphane raconte sa récente chasse à succès du dindon sauvage, sur ses terres des Laurentides, le jour même de l’ouverture.

« Ça bien été, et sur deux techniques différentes. Le premier dindon est venu directement sur appel. Pour le second, c’est la prospection que j’avais faite auparavant. Je savais qu’entre 7 h et 8 h, un dindon passait à un endroit spécifique que j’avais préalablement ciblé. Un secret de la chasse, c’est la prospection la veille. Bien caché en forêt, le grand oiseau gibier ne savait pas que j’étais là. Il a fait tout un saut quand il m’a vu. Je n’étais pas dinde qu’il espérait. Il ne savait pas que j’étais là. La beauté de la chose lorsque tu chasses le dindon en forêt, c’est que tu es moins visible. Lorsque tu « calles», tu vois le dindon arriver en courant. C’est tout un show à voir », relate Stéphane.

Si la chasse du dindon sauvage, est terminée depuis le 6 mai, dans les zones 2, 12, 13, et 15, elle se poursuit jusqu’au 19 mai dans les zones 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 26 et 27.

D’ailleurs, Stéphane Monette et son équipe ont produit un document virtuel dans lequel ils partagent leurs trucs et connaissances sur la chasse du grand oiseau gibier. 

« Ce document n’est pas orienté vers la chasse. Il donne toutes les informations nécessaires et pertinentes, notamment sur les habitudes du dindon, et comment bien prospecter des territoires de chasse », dit-il.

Pour entendre cette entrevue avec Stéphane Monette, cliquez sur le lien ci-dessus.

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