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  • Nouveau souffle pour l’éolien dans l’Est-du-Québec
    Aux premières loges de la transition énergétique dans la province, l’Institut de recherche gaspésien Nergica salue le partenariat éolien annoncé par le premier ministre François Legault. Le directeur général Frédéric Côté souligne que cette décision concrétise de nombreuses années de démarches et de représentations. « C’est une excellente nouvelle pour la région. Cela fait écho aux représentations que nous faisons depuis plusieurs années pour que la région puisse accueillir davantage de p
     

Nouveau souffle pour l’éolien dans l’Est-du-Québec

4 septembre 2025 à 10:00

Aux premières loges de la transition énergétique dans la province, l’Institut de recherche gaspésien Nergica salue le partenariat éolien annoncé par le premier ministre François Legault.

Le directeur général Frédéric Côté souligne que cette décision concrétise de nombreuses années de démarches et de représentations.

« C’est une excellente nouvelle pour la région. Cela fait écho aux représentations que nous faisons depuis plusieurs années pour que la région puisse accueillir davantage de projets éoliens. Les investissements annoncés sont majeurs et structurants : ils amèneront ici des infrastructures stratégiques qui vont positionner la région de manière positive pour le futur. »

Présent lors de l’annonce, monsieur Frédéric Côté souligne que cette décision concrétise de nombreuses années de démarches et de représentations.

Frédéric Côté, le directeur général de Nergica. (Photo Le Soir.ca – Jean-Philippe Thibault)

La Gaspésie bien positionnée

Bien qu’aucun projet en particulier n’ait été annoncé, le potentiel de développement éolien serait de l’ordre de 6000 MW dans l’Est-du-Québec, pour des investissements représentant quelque 18 milliards de dollars. Le nombre de 20 milliards a été avancé en incluant les lignes de transport.

Chez les manufacturiers comme LM Wind Power à Gaspé et Marmen Énergie à Matane, aucune exigence de contenu local n’est dans la mire pour le moment, bien que François Legault dise vouloir encourager autant que possible les retombées économiques locales et régionales.

Ce partenariat entre la Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation, l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec devrait tout de même générer d’importantes retombées pour la région, estime Nergica.

Le centre de recherche appliquée en matière d’énergies renouvelables note que la formation de main-d’œuvre spécialisée au Cégep de la Gaspésie et des Îles sera notamment un atout. Il y a 14 jours à peine, l’institution a présenté son nouveau concept de laboratoire nomade qui permet de former des élèves en maintenance d’éoliennes à peu près n’importe où au Québec, là où les besoins se font sentir.

Exploiter pleinement le potentiel

À l’image des propos prononcés par la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard, Nergica soutient lui aussi que la Gaspésie est le berceau de l’éolien au Québec et qu’elle a réussi à démontrer, depuis plus de 25 ans « son potentiel exceptionnel et son expertise unique. »

Le 6000 MW dans l’Est-du-Québec combiné à la volonté de doubler la production d’énergie solaire d’ici 2050 est une balle qui devra être saisie au bond, note Nergica. La concertation et les compétences développées au fil du temps devront, toujours selon l’organisation, servir à créer un véritable vecteur de développement économique, social et environnemental pour les décennies à venir. François Legault a indiqué mercredi à Gaspé que « le prochain siècle sera celui de l’énergie ».

Gonflés à bloc

Frédéric Côté rappelle pour sa part que non seulement la Gaspésie est une valeur sûre pour le déploiement des énergies renouvelables, mais que la région, ses acteurs et ses communautés sont gonflés à bloc pour relever ce défi.

« Les projets d’énergie renouvelable réussissent lorsqu’ils sont ancrés dans le partenariat avec les communautés locales et portés par une vision de développement durable à long terme. Aujourd’hui, cette annonce met la table pour exploiter pleinement le potentiel éolien de notre territoire. La Gaspésie est prête, l’industrie est prête, et les gens sont prêts à passer à l’action », conclut le directeur général.

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  • L’acceptabilité au cœur des retombées éoliennes
    La Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation (MMBC), l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec amorcent une démarche conjointe pour évaluer l’acceptabilité sociale et environnementale au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. L’Alliance de l’énergie de l’Est avait déjà préparé le terrain en juillet en partageant les résultats d’un sondage. Celui-ci montrait que 87 % des personnes interrogées dans ces deux secteurs appuyaient l’installation d’éoliennes dans leur région. La proportion diminu
     

L’acceptabilité au cœur des retombées éoliennes

4 septembre 2025 à 07:00

La Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation (MMBC), l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec amorcent une démarche conjointe pour évaluer l’acceptabilité sociale et environnementale au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

L’Alliance de l’énergie de l’Est avait déjà préparé le terrain en juillet en partageant les résultats d’un sondage.

Celui-ci montrait que 87 % des personnes interrogées dans ces deux secteurs appuyaient l’installation d’éoliennes dans leur région. La proportion diminuait à 67 % pour des éoliennes directement dans leur municipalité.

L’acceptabilité sociale est une condition sine qua non au développement éolien selon plusieurs intervenants, dont la ministre de l’Énergie, Christine Fréchette, présente à Gaspé pour l’annonce.

(Photo Pixabay)

« Il faut saluer à quel point le défi de l’acceptabilité sociale a été relevé avec brio. J’espère que ce modèle va se démultiplier. C’est créatif et innovant. »

« C’est un modèle que je voudrais voir dans toutes les régions du Québec », renchérit François Legault.

L’importance d’acheter localement

Le président de l’Alliance, Michel Lagacé, espère pouvoir tirer parti de 10 % en retombées économiques locales sur les investissements potentiels de 18 milliards, donc 1,8 milliard.

Il s’agit d’un minimum, selon François Legault. Le premier ministre n’a cependant pas voulu se mouiller avec un décret officiel pour une exigence de contenu local. 

« Si ça existe [le produit], ça devrait être acheté ici. Charité bien ordonnée commence par soi-même. »

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  • Éolien : jusqu’à 20 milliards en investissements 
    L’artillerie lourde a été déployée à Gaspé pour annoncer une entente tripartite qui pourrait mener au développement de 6000 mégawatts (MW) en éolien dans l’Est-du-Québec. L’ampleur des projets envisagés pourrait représenter des investissements pouvant atteindre 18 milliards, voire 20 milliards de dollars. Ce montant inclut les lignes de transport inhérentes au transfert des précieux électrons. Les tenants et aboutissants restent toutefois à définir. La Mi’gmawei Mawiomi Business Corporati
     

Éolien : jusqu’à 20 milliards en investissements 

3 septembre 2025 à 19:00

L’artillerie lourde a été déployée à Gaspé pour annoncer une entente tripartite qui pourrait mener au développement de 6000 mégawatts (MW) en éolien dans l’Est-du-Québec. L’ampleur des projets envisagés pourrait représenter des investissements pouvant atteindre 18 milliards, voire 20 milliards de dollars.

Ce montant inclut les lignes de transport inhérentes au transfert des précieux électrons. Les tenants et aboutissants restent toutefois à définir.

La Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation (la MMBC, branche économique des communautés Mi’gmaq), l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec travailleront maintenant de pair pour profiter des gisements éoliens encore inexploités dans la région.

Aucun nouveau parc n’a été officialisé lors de l’annonce du 27 août, ni aucun lieu ni aucune précision supplémentaire pour les lignes de transport acheminant l’électricité vers l’ouest de la province.

L’entente entre les trois parties, notamment les Premières Nations, était cependant cruciale pour aller de l’avant dans les futures années, estime le premier ministre François Legault, présent pour l’occasion. Ce dernier n’a pas hésité à qualifier cette annonce de « plus gros projet dans l’histoire de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ».

Hydro-Québec et partenaires

« Ça va se faire zone par zone. Il y aura ensuite des annonces faites une par une selon les projets individuels, mais c’est énorme comme projet. C’est une nouvelle extraordinaire […] Ça devient de plus en plus réel », se réjouit François Legault.

Le partenariat est séparé entre Hydro-Québec (50 %) et les deux autres partenaires (50 %), précise le premier ministre.

L’événement a été couru par plusieurs élus, ministres et invités. (Photo Le Soir.ca – Jean-Philippe Thibault)

« Ça marque une étape décisive dans le développement de l’éolien dans l’Est-du-Québec », précise pour sa part la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard, elle aussi présente pour l’occasion.

« Le partenariat annoncé aujourd’hui constitue le plus important engagement en matière de développement éolien en Amérique du Nord […] Ça appelle à renforcer le réseau de transport avec des lignes pour soutenir une croissance durable et ambitieuse. »

Pôle stratégique 

Les gisements de vent dans l’Est-du-Québec sont connus depuis belle lurette. Une étude réalisée en 2005 indiquait que le potentiel éolien exploitable en Gaspésie (en dehors de certaines zones restrictives et considérant certaines mesures tampons) était de 17 000 mégawatts.

La région arrivait au quatrième rang, loin derrière le Nord-du-Québec (3,5 millions de MW) et la Côte-Nord (362 000 MW), mais devant la plupart de ses consœurs, exception faite de Saguenay–Lac-Saint-Jean (40 300 MW).

Dans ses communications, le gouvernement provincial parle d’ailleurs de l’Est-du-Québec comme « le pôle stratégique de l’éolien au Québec. »

La capacité d’intégration au réseau intégré d’Hydro-Québec n’est cependant pas infinie. Les sous-réseaux électriques régionaux auxquels les installations de production sont raccordées sont un facteur limitatif. Les contraintes liées à la circulation de l’énergie électrique sur le réseau principal aussi.

Mise en service en 2034

En novembre, Hydro-Québec a annoncé une nouvelle ligne de transport d’environ 260 km de Chaudière-Appalaches jusqu’au Témiscouata (la phase 1).

Le dossier n’en est cependant qu’à la phase d’avant-projet. La mise en service est prévue en 2034. Une autre ligne de 175 km (la phase 2) devrait se rendre jusqu’à Avignon, en 2036.

Le dossier du « goulot d’étranglement » à Rivière-du-Loup a maintes fois fait partie des discussions dans le passé.

« La phase 1 a été lancée, mais si on veut être capable d’avoir 6000 MW, il faut qu’une partie soit exportable. Il faut que la ligne soit faite aussi », souligne François Legault, questionné sur ce dossier.

Ce potentiel de 6000 MW pourrait alimenter jusqu’à 1 million de foyers dans la province.

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  • Quatorze tonnes de déchets retirés du Saint-Laurent
    L’Expédition Saint-Laurent et ses bassins versants 2025 a permis de retirer 30 800 livres de déchets de la nature, de la Montérégie à la Gaspésie. Ce sont 14 tonnes de matières polluantes qui ont été éliminées dans le Saint-Laurent et ses affluents. L’organisation a qualifié l’événement qui se déroulait en août de « franc succès environnemental ». Cette mission de sensibilisation et de recherche scientifique a permis de mobiliser plus de 350 citoyens et élus à travers 22 municipalités côtière
     

Quatorze tonnes de déchets retirés du Saint-Laurent

3 septembre 2025 à 07:00

L’Expédition Saint-Laurent et ses bassins versants 2025 a permis de retirer 30 800 livres de déchets de la nature, de la Montérégie à la Gaspésie. Ce sont 14 tonnes de matières polluantes qui ont été éliminées dans le Saint-Laurent et ses affluents.

L’organisation a qualifié l’événement qui se déroulait en août de « franc succès environnemental ». Cette mission de sensibilisation et de recherche scientifique a permis de mobiliser plus de 350 citoyens et élus à travers 22 municipalités côtières du Québec, dont Rivière-du-Loup, Cacouna, Trois-Pistoles,
Cap-Chat et Bonaventure.

« C’est encourageant de voir autant de citoyens et d’élus se mobiliser pour la protection du Saint-Laurent. Avec les centaines de volontaires et les dizaines de milliers de personnes qui nous ont suivis sur les réseaux sociaux, on a senti la volonté des gens de se réunir pour le changement », rapporte le chef d’expédition, Jimmy Vigneux.

Il s’agissait de la deuxième expédition du genre. Une troisième est dans les cartons, mais rien d’officiel pour le moment.

Dix-huit membres sur le terrain

L’équipe d’Expédition Saint-Laurent est menée par Mission 1000 tonnes et Stratégies Saint-Laurent. Elle comptait cette année 18 membres : restaurateurs écologiques, plongeurs professionnels, artistes multimédias et scientifiques. Une cohorte jeunesse de six personnes étaient aussi présente.

Jimmy Vigneux et Lyne Morissette (Photo courtoisie)

En plus de retirer des déchets, le but est aussi d’offrir des conférences de sensibilisation, effectuer un échantillonnage scientifique des microplastiques, analyser la nature des déchets collectés et inciter les municipalités visitées à ratifier le Défi Saint-Laurent. Ce programme encourage la réduction de l’usage des plastiques et une meilleure gestion des déchets. Trois nouvelles municipalités y ont adhéré cette année.

Caractérisation et propreté

Une caractérisation des déchets a eu lieu dans 7 municipalités. Les déchets ont été triés, comptés et pesés selon un protocole scientifique. Les données de ces caractérisations sont transmises à Pêches et Océans Canada (MPO). Le but est de mieux comprendre la nature, la source et l’impact des déchets retrouvés sur les berges du Saint-Laurent.

En quantité de déchets, le plastique arrive au premier rang. Selon les régions, le type peut varier, allant des bouteilles aux emballages, en passant par les sacs, les cartouches de fusil et les produits d’hygiène.

« Nous avons ramassé aussi beaucoup de métal, de canettes et de mégots de cigarettes, précise Lyne Morissette, chef scientifique de l’Expédition Saint-Laurent. Nous sommes fiers d’avoir retiré autant de tonnes de déchets de l’environnement, mais cela veut aussi dire que le problème de pollution côtière par les déchets est important au Québec. Nos nettoyages font une petite différence, mais le réel changement passe par la réduction de production de déchets. »

De nombreux échantillons de sédiments et d’eau ont aussi été prélevés tout au long du parcours. Ceux-ci seront étudiés dans des laboratoires universitaires. Ultimement, leur composition chimique sera déterminée. La quantité de particules de microplastiques qu’ils contiennent sera aussi analysée.

Depuis sa fondation en 2018, Mission 1000 tonnes a permis de retirer 580 tonnes de déchets. Près de 5000 nettoyages collectifs ont été effectués. Plus de 85 000 bénévoles au Québec et à l’international ont mis l’épaule à la roue.

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  • Partenariat éolien historique annoncé dans l’Est-du-Québec
    L’artillerie lourde a été déployée mercredi, à Gaspé, pour annoncer une entente tripartite qui pourrait mener au développement de 6000 mégawatts (MW) en éolien dans l’Est-du-Québec. La Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation (la MMBC, branche économique des communautés Mi’gmaq), l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec travailleront maintenant de pair pour profiter des gisements éoliens encore inexploités dans la région. Aucun nouveau parc n’a été officialisé mercredi, ni aucun lieu
     

Partenariat éolien historique annoncé dans l’Est-du-Québec

28 août 2025 à 06:00

L’artillerie lourde a été déployée mercredi, à Gaspé, pour annoncer une entente tripartite qui pourrait mener au développement de 6000 mégawatts (MW) en éolien dans l’Est-du-Québec.

La Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation (la MMBC, branche économique des communautés Mi’gmaq), l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec travailleront maintenant de pair pour profiter des gisements éoliens encore inexploités dans la région.

Aucun nouveau parc n’a été officialisé mercredi, ni aucun lieu ni aucune précision supplémentaire pour les lignes de transport acheminant l’électricité vers l’ouest de la province.

L’entente entre les trois parties – notamment les Premières Nations – était cependant cruciale pour aller de l’avant dans les futures années, estime le premier ministre François Legault, présent pour l’occasion.

Ce dernier n’a pas hésité à qualifier cette annonce de plus « gros projet dans l’histoire de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ».

Des milliards de dollars

L’ampleur des projets envisagés pourrait représenter des investissements pouvant atteindre 18 milliards de dollars, voire quelque 20 milliards en incluant les lignes de transport inhérentes au transfert des précieux électrons. Les tenants et aboutissants restent toutefois à définir.

« Ça va se faire zone par zone. Il y aura ensuite des annonces faites une par une selon les projets individuels, mais c’est énorme comme projet. C’est une nouvelle extraordinaire […] Ça devient de plus en plus réel », se réjouit François Legault.

Le partenariat est séparé entre Hydro-Québec (50%) et les deux autres partenaires (50%), précise le premier ministre.

Des éoliennes dans La Mitis (Photo courtoisie EDF Renewables)

« Ça marque une étape décisive dans le développement de l’éolien dans l’Est-du-Québec », précise pour sa part la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard, elle aussi présente pour l’occasion.

« Le partenariat annoncé aujourd’hui constitue le plus important engagement en matière de développement éolien en Amérique du Nord […] Ça appelle à renforcer le réseau de transport avec des lignes pour soutenir une croissance durable et ambitieuse. »

Vaste potentiel

Les gisements de vent dans l’Est-du-Québec sont connus depuis belle lurette. Une étude réalisée en 2005 indiquait que le potentiel éolien exploitable en Gaspésie (en dehors de certaines zones restrictives et considérant certaines mesures tampons) était de 17 000 mégawatts.

La région arrivait au quatrième rang, loin derrière le Nord-du-Québec (3,5 millions de MW) et la Côte-Nord (362 000 MW), mais devant la plupart de ses consœurs, exception faite de Saguenay-Lac-Saint-Jean (40 300 MW).

Dans ses communications, le gouvernement provincial parle d’ailleurs de l’Est-du-Québec comme « le pôle stratégique de l’éolien au Québec. »

Plusieurs invités étaient réunis mercredi à Gaspé pour cette annonce en énergie éolienne. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

La capacité d’intégration au réseau intégré d’Hydro-Québec n’est cependant pas infinie. Les sous-réseaux électriques régionaux auxquels les installations de production sont raccordées sont un facteur limitatif. Les contraintes liées à la circulation de l’énergie électrique sur le réseau principal aussi.

En novembre, Hydro-Québec a annoncé une nouvelle ligne de transport d’environ 260 km de Chaudière-Appalaches jusqu’au Témiscouata (la phase 1). Le dossier n’en est cependant qu’à la phase d’avant-projet. La mise en service est prévue en 2034. Une autre ligne de 175 km (la phase 2) devrait se rendre jusqu’à Avignon, en 2036.

Le dossier du « goulot d’étranglement » à Rivière-du-Loup a maintes fois fait partie des discussions dans le passé. « La phase 1 a été lancée, mais si on veut être capable d’avoir 6000 MW, il faut qu’une partie soit exportable. Il faut que la ligne soit faite aussi. Tout est lancé aujourd’hui », souligne François Legault, questionné sur ce dossier.

Ce potentiel de 6000 MW pourrait alimenter jusqu’à 1 million de foyers dans la province.

Acceptabilité sociale

La MMBC, l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec amorcent maintenant une démarche conjointe pour évaluer l’acceptabilité sociale et environnementale au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

L’Alliance de l’énergie de l’Est avait déjà préparé le terrain en juillet en partageant les résultats d’un sondage. Celui-ci montrait que 87% des personnes interrogées dans ces deux secteurs appuyaient l’installation d’éoliennes dans leur région. La proportion diminuait à 67 % pour des éoliennes directement dans leur municipalité.

L’acceptabilité sociale est une condition sine qua non au développement éolien selon plusieurs, dont la ministre de l’Énergie, Christine Fréchette. Celle-ci était aussi à Gaspé mercredi.

L’acceptabilité sociale est une condition sine qua non au développement éolien selon la ministre de l’Énergie, Christine Fréchette. (Photo courtoisie Émilie Nadeau)

« Il faut saluer à quel point le défi de l’acceptabilité sociale a été relevé avec brio. J’espère que ce modèle va se démultiplier […] Vous êtes allés au-delà en générant de la désirabilité sociale. C’est créatif et innovant. Chapeau pour avoir réussi à ficeler ce modèle. »

« C’est un modèle que je voudrais voir dans toutes les régions du Québec », renchérit François Legault.

Les retombées

Depuis 2017, l’Alliance de l’énergie de l’Est a permis aux communautés de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et aux Premières Nations de toucher plus de 90 millions de dollars en bénéfices éoliens.

Aujourd’hui, l’Alliance regroupe la quasi-totalité des 227 municipalités et nations autochtones du territoire. Les revenus éoliens sont ainsi partagés à hauteur d’un tiers pour la Gaspésie et deux tiers pour le Bas-Saint-Laurent.

Le président de l’Alliance, Michel Lagacé, espère pouvoir tirer parti de 10% en retombées économiques locales sur les investissements potentiels de 18 milliards, donc 1,8 milliard. Il s’agit d’un minimum, selon François Legault.

Le premier ministre n’a cependant pas voulu se mouiller avec un décret officiel pour une exigence de contenu local. Il souhaite tout de même des retombées maximales pour la région.

« Si ça existe [le produit], ça devrait être acheté ici. Charité bien ordonnée commence par soi-même […] Il y aura le maximum possible qui sera acheté localement et régionalement. Le message est très clair dans tous les ministères et les sociétés d’État. Il faut acheter au Québec le plus possible. »

Quant aux Premières Nations, celles-ci ont salué l’officialisation de la démarche. « Aujourd’hui marque une étape importante pour les Mi’gmaq. Ce projet reflète notre vision commune d’un avenir énergétique durable sur notre territoire. C’est plus qu’un projet, c’est un partenariat basé sur la confiance et le respect », conclut Frédéric Vicaire, directeur général de la MMBC.

Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, était également à Gaspé.

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