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    Mes trois derniers livres ont été publiés chez un éditeur un peu particulier, C&F Éditions, auquel j’ai un attachement également particulier au travers des deux personnes qui depuis longtemps font en sorte de sa bagarrer pour une certaine vision de l’édition indépendante, et qui aussi et surtout, ont permis de créer l’une des plus belles collections de livres « autour » du numérique, comme Thelonious Monk a créé sa plus belle oeuvre autour de minuit (d’ailleurs les amis de C&F Éditions i
     

Les livres de C&F Éditions sur Cairn.info (et donc les miens aussi)

15 septembre 2025 à 13:07

Mes trois derniers livres ont été publiés chez un éditeur un peu particulier, C&F Éditions, auquel j’ai un attachement également particulier au travers des deux personnes qui depuis longtemps font en sorte de sa bagarrer pour une certaine vision de l’édition indépendante, et qui aussi et surtout, ont permis de créer l’une des plus belles collections de livres « autour » du numérique, comme Thelonious Monk a créé sa plus belle oeuvre autour de minuit (d’ailleurs les amis de C&F Éditions ils éditent aussi des livres autour du jazz). Bref. Tout cela vous le savez, tout cela je vous l’ai déjà écrit et décrit.

Mon dernier livre, « Les IA à l’assaut du cyberespace : vers un web synthétique« , s’est vendu à un peu moins de 350 exemplaires [Mise à jour du soir] Ah bah finalement mon éditeur préféré me dit qu’après doucle check de comptabilité on est pas loin des 500 exemplaires [/Mise à jour]. Alors certes c’est plus que celui de Marlène Schiappa (245 exemplaires de « Sa façon d’être à moi », source Edistat), c’est plus que celui de l’ex-ministre déléguée au logement, Emmanuelle Wargon (157 exemplaires de « Bienvenue en politique : à ceux qui sont tentés de renoncer », source Edistat), mais mais mais, et c’est une vraie blessure narcissique, c’est beaucoup moins que celui de l’ectoplasme faux-derchique aka Jean-Michel Blanquer (888 ventes de « Ecole ouverte », source Edistat).

Vous me direz, C&F Editions n’a pas de diffuseur, il faut donc commander les ouvrages, et j’ai fait beaucoup moins de plateaux télé que Wargon, Schiappa et Blanquer pour en assurer la promotion. Donc bah c’est pas si mal. Mais ce n’est pas suffisant pour assurer la pérennité de ces « petites » maisons d’édition qui sont – par-delà la qualité de leur catalogue – l’un des tout derniers points de résistance face à un paysage éditorial totalement gangréné par des idéologies au mieux réactionnaires, de Vincent Bolloré à Vincent Montagne.

Donc achetez ou n’achetez pas mes livres, mais par contre achetez des livres en papier chez C&F Editions et chez d’autres éditeurs indépendants.

Lorsque l’on veut que des idées circulent et s’imposent, on peut miser sur le matraquage publicitaire et les grands groupes éditoriaux au service de leurs intérêts rétrogrades, mais l’on peut aussi s’appuyer sur un autre essentiel, cet essentiel qui est celui de la « citabilité » des textes et donc des idées. Le fait qu’elles soient trouvables, accessibles et citables, et que par le biais de ces citations ces idées puissent se répandre et se répondre chez d’autres.

C’est en partie pour cela que C&F Editions a décidé de diffuser son catalogue sur le site Cairn.info. Me concernant, voilà ce que ça donne.

Et lorsque l’on clique sur l’un des ouvrages, on arrive sur cela :

 

Avec donc une « barrière payante » qui vous permettra d’acheter une version numérique à 9 euros d’un ouvrage toujours en diffusion papier à 15 euros. Cairn.info permet également d’acheter « au chapitre », et il vous en coûtera alors 5 euros (le chapitre).

Mais la vraie force de Cairn.info, c’est que l’essentiel de son catalogue est accessible gratuitement à toute une communauté d’étudiantes et d’étudiants, d’universitaires, mais aussi de journalistes, « gratuitement » car les services de documentation de bibliothèques universitaires mais aussi municipales, achètent un accès à la base Cairn.info pour leurs usagers. C’est encore une autre bataille que de faire en sorte que les universités aient assez d’argent pour « offrir » cet accès gratuit à leurs étudiant.e.s et à leurs enseignant.e.s, mais pour l’instant en tout cas, cela fonctionne encore.

Et à la fin tout le monde s’en trouve un peu plus intelligent, instruit et curieux.

Mais le combat est encore très loin d’être gagné comme le rappelle Hervé le Crosnier (je souligne) :

Quand une institution (bibliothèque, université, centre de recherche…) a pré-payé un accès global à Cairn, les usagers et les usagères peuvent profiter du service. Ils et elles ont alors un impression de gratuité, qui bien entendue est soutenue par des décisions de service (public) et donc qui dépendent des modes de financement de ces institutions. Nous passons en fait d’un achat individualisé (un lecteur ou une lectrice achète un livre) à un service socialisé. Dans les moments troublés que nous traversons, quand il n’est plus question que de dette d’un côté et de refus des « taxes » de l’autre, il nous semble important de rappeler cela. Le « consentement à l’impôt » est ce qui fait société, car il permet d’accès en dehors des règles du marché.

Cairn assure une rémunération des éditeurs qui est retransmise aux auteurs et autrices via les droits d’auteur. Mais cela reste avant tout un « mode socialisé de diffusion », qui facilité le travail universitaire (recherche analyse, citation).

Pour autant, du point de vue de l’éditeur, c’est l’achat décentralisé qui fait la majeure partie de ses revenus, et donc sa capacité à continuer d’éditer des livres. Nous espérons donc que l’accès via Cairn fera découvrir des ouvrages, et incitera à les acheter pour constituer des bibliothèques personnelles. Nous croisons les doigts, nous avons besoin des revenus et nous aimons le support imprimé et l’indépendance de la réflexion qu’il permet.

 

Alors voilà. Lisez, lisez, lisez. Consultez, consultez, consultez. Et si vous le pouvez, achetez, achetez, achetez. Des livres de maisons d’édition indépendantes.

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  • Christelle Morançais-Stérin. La présidente et le Crayon.
    Les noces sont désormais officielles. Je parle de celles entre Christelle Morançais et Pierre-Edouard Stérin. Laissez-moi vous conter une histoire. Son titre ? « La présidente et le Crayon. » Il était une fois une présidente de région (celle des Pays de la Loire) très très très à droite mais qui ne voulait pas qu’on dise qu’elle était d’extrême-droite (comme la plupart des gens d’extrême-droite). Elle était pourtant entrée en politique en supportant Alain Madelin et s’était notamment illustrée a
     

Christelle Morançais-Stérin. La présidente et le Crayon.

13 septembre 2025 à 13:46

Les noces sont désormais officielles. Je parle de celles entre Christelle Morançais et Pierre-Edouard Stérin. Laissez-moi vous conter une histoire. Son titre ?

« La présidente et le Crayon. »

Il était une fois une présidente de région (celle des Pays de la Loire) très très très à droite mais qui ne voulait pas qu’on dise qu’elle était d’extrême-droite (comme la plupart des gens d’extrême-droite). Elle était pourtant entrée en politique en supportant Alain Madelin et s’était notamment illustrée aux côtés des homophobes intégristes de la Manif pour tous. Et puis sur un malentendu (c’est elle qui le dit) elle finit par faire carrière en politique quittant le monde merveilleux de l’immobilier où elle s’épanouissait auparavant.

Christelle adorait la culture mais seulement la culture de droite. Celle qui est faite de vieilles pierres d’abbayes effondrées et de réécritures de l’histoire à grands coups de pyrotechnie glorifiant un roman national à peu près aussi sincère qu’un verbatim de Jérôme Cahuzac sur le tourisme bancaire helvète.

Christelle partit donc en croisade contre la culture de ces satanés gauchistes cracheurs de feu et jongleurs de diabolo accompagnés de chiens en sarouels. Et malheureusement Christelle parvînt en quelques jours à peine à coller au chômage des milliers d’intermittents et d’artistes, à priver de culture de milliers d’enfants et d’adolescents dans leurs collèges et lycées, en retirant avec la délicatesse d’un coitus interruptus filmé par jaquie et michel la quasi-totalité des budgets et subventions qui permettaient de s’ouvrir au monde autrement que par la consultation d’un catalogue de vente. 75% du budget culturel d’une région supprimé sans négociation ni concertation. Se sentant toute puissante, Christelle Morançais se transforma comme Miss Hulk et elle mesure désormais deux mètres douze.

Et puis récemment, forte de tout le budget de la culture qu’elle avait supprimé, et ses amis du secteur de l’entreprise et de l’immobilier semblant déjà bien gavés, Christelle Morançais s’acheta un crayon. Un crayon à 250 000 euros (dans le cadre d’un appel d’offre global de 650 000 euros). Vous trouvez que c’est un peu cher pour un crayon ? Je vous explique. Il y a donc une semaine de cela, Christelle Morançais a annoncé que la région Pays de la Loire lançait un nouveau média, à destination des jeunes, sur Instagram et Tiktok, « le Média Orientation. » Parce que vous comprenez, Christelle Morançais elle veut « créer un média de confiance, pensé pour les jeunes et avec les jeunes. Un outil qui correspond à leurs codes, efficace, interactif et inspirant. » Voilà de l’argent public bien dépensé pour Christelle Morançais : 250 000 euros pour créer un compte Instagram et un compte Tiktok et les contenus qui vont avec.

Là où ça devient croquignolet, c’est que figurez-vous que l’entreprise qui rafla ce marché, c’est Le Crayon, un média d’influence bien plus que d’information, créé par Wallerand Moullé-Berteaux et Jules Stimpfling, et qui, depuis 2023, a vu entrer à son capital un certain Pïerre-Edouard Stérin et son parfaitement putride projet Péricles. Le Crayon fait partie de ces médias à la ligne idéologique claire : offrir la parole à un maximum de représentants d’idées d’extrême-droite pour élargir la fenêtre d’Overton mais en s’abritant derrière le fait qu’il offre « aussi » la parole à des gens de gauche ou d’extrême-gauche et à différentes figures médiatiques, influenceurs, artistes, réalisateurs, etc. Dès lors à celles et ceux qui s’étonnent de la coloration très très très catho / rétro / facho / bobo de sa ligne éditoriale il lui suffit de sortir la carte totem d’immunité à base de « nous ne sommes pas d’extrême-droite car nous avons aussi invité des gens d’extrême-gauche« . Alors oui mais non. Dans ses différents formats et plateaux thématisés, l’utilisation du dispositif et les biais de cadrage sont un modèle du genre. Je vous mets juste un extrait de leur « Best-Of » autour de leur chaîne tête de gondole baptisée « Le ring ».

 

Le best-of de l’émission sur l’antiracisme c’est de nous expliquer que tout va bien et que la France n’est pas un pays raciste ; le best-of de celle sur la chasse c’est de montrer comment c’est merveilleux, écologique et profondément éducatif ; celle sur les luttes féministes c’est que bah quand même est-ce que vraiment toutes ces hystériques elles pourraient pas un peu se calmer ou aller voir en musulmanie comment on traite les femmes ; celle sur le véganisme est une défense et illustration de la côté de boeuf braisée ; celle sur le climat et l’écologie est au niveau d’une éructation de Pascal Praud t’expliquant que bon quand même le réchauffement climatique faut voir parce que ce matin il faisait froid. Et puis comment dire … celui sur « Les meilleurs arguments (selon des policiers) autour des violences policières et de la police » c’est peu mon préféré (non).

Pour le reste et s’il était encore besoin d’une quelconque démonstration sur la ligne idéologique claire de ce média, bah je le répète Pierre-Edouard Stérin a fait son entrée à son capital depuis 2023. À chaque fissure anale son proctologue.

Il y a quelques jours, Christelle Morançais était de passage en Vendée pour (entre autres) faire la promotion de ce média. Figurez-vous qu’elle n’a pas du trouver l’adresse du campus de Nantes Université à La Roche sur Yon et donc elle a passé sa journée à l’ICES, l’institut catholique privé fondée par Philippe De Villiers, école qui forme l’essentiel des cadres de l’extrême-droite en France et accumule les scandales autour des groupuscules qui s’y déploient comme dans leur milieu naturel, de l’Action Française au GUD. Pas de doute, cette école sera certainement très bien recommandée et mise en avant dans « le média orientation » dont les contenus sont fournis par l’équipe du Crayon …

C’est marrant parce que si Christelle Morançais-Stérin était passée sur le campus de l’université publique de La Roche sur Yon, j’aurais pu l’emmener visiter l’épicerie solidaire qui distribue gratuitement des repas à l’ensemble des étudiantes et étudiants de la ville depuis 4 ans et que la Région Pays de la Loire a soutenu un an par une subvention de 3000 euros avant de lui couper ladite subvention parce que bon si tu veux manger, tu peux, et si tu peux pas, bah t’as qu’à te forcer. J’aurais aussi pu lui expliquer que l’année dernière, sur les 3143 paniers distribués gratuitement dans notre épicerie solidaire, 20% des bénéficiaires étaient des étudiantes et des étudiants … de l’ICES. Mais c’est con, Christelle Morançais-Stérin, elle n’est pas passée. Du coup elle ne nous a pas non plus laissé un chèque pour nous aider. D’autant que nous on ne demandait pas un chèque de 250 000 euros comme celui que Christelle a fait au Crayon, média de la galaxie d’influence de Pierre-Edouard Stérin désormais également financé sur fonds publics régionaux. Je sais bien que l’argent n’a pas d’odeur mais il y a quand même des financements qui puent du cul.

Voilà c’était l’histoire de « Christelle et le crayon. » J’espère que vous l’avez aimée. Mais n’allez pas dire à Christelle Morançais-Stérin qu’elle est d’extrême-droite ou qu’elle aide l’extrême-droite, sinon elle vous fait un procès et porte plainte en diffamation, comme elle vient de le faire contre l’élue écologiste Lucie Etonno qui avait eu le seul tort de la désigner pour ce qu’elle est, un poste avancé de l’extrême-droite la plus nauséabonde qui s’offre pour elle et les idées de son camp ce qu’elle passe son temps à condamner chez les autres : un outil de propagande « soft » au service d’un agenda idéologique clair, le tout financé sur fonds public.

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  • Frédérique Vidal va présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et moi j’ai vomi.
    [Mise à jour du lendemain] Je viens de tomber, sur la page LinkedIn du groupe Abeille Assurances, sur la vidéo promotionnelle réalisée avec Frédérique Vidal. Ils lui ont fait faire un espèce Fast & Curious de chez Wish dans lequel elle donne sa recette de petits-pois carotte au chorizo, sincèrement je ne sais pas si je vais m’en remettre. [/Mise à jour] La définition du malaise.    Voilà. Frédérique Vidal va présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et moi j’ai vomi. J
     

Frédérique Vidal va présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et moi j’ai vomi.

30 mars 2025 à 10:17

[Mise à jour du lendemain] Je viens de tomber, sur la page LinkedIn du groupe Abeille Assurances, sur la vidéo promotionnelle réalisée avec Frédérique Vidal. Ils lui ont fait faire un espèce Fast & Curious de chez Wish dans lequel elle donne sa recette de petits-pois carotte au chorizo, sincèrement je ne sais pas si je vais m’en remettre. [/Mise à jour]

La définition du malaise. 

 

Voilà. Frédérique Vidal va présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et moi j’ai vomi. J’ai vomi métaphoriquement, j’ai vomi dans ma tête, j’ai rêvé de vomir sur la tête de Frédérique Vidal. J’espère bien sûr que c’est purement un titre honorifique qu’elle assurera à titre bénévole (rien n’est très clair là-dessus) parce que s’il devait en être autrement, en plus de lui vomir dessus, c’est d’un tombereau de matière fécales à déverser dont j’aimerais également pouvoir me fendre auprès de Frédérique Vidal.

Frédérique Vidal, je vous en ai souvent parlé sur ce blog, c’est l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche d’Emmanuel Macron. C’est elle qui était là pendant la période du Covid et qui s’est torchée autant qu’il est possible de le faire avec la misère et la détresse étudiante. Frédérique Vidal c’est elle qui après l’immolation par le feu d’un étudiant a mis en place un numéro d’appel payant. Frédérique Vidal c’est elle qui a fait passer la 1ère loi discriminatoire et raciste à l’encontre des étudiants étrangers hors de la communauté européenne en ouvrant la boîte de Pandore de l’augmentation des frais d’inscription les concernant, et qui joignant la pure saloperie au plus dégueulasse cynisme, a osé appeler ça « Bienvenue en France ». Si beaucoup de ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche, du gouvernement Macron comme de ceux précédents, ont contribué à désosser et à détruire l’université, et ce depuis la loi LRU dite « d’autonomie » voulue et portée par Valérie Pécresse et le gouvernement Fillon, Frédérique Vidal est sans conteste celle qui aura le plus abîmé ce bien commun que constitue la possibilité, pour chacun.e, d’accéder à l’université dans des conditions dignes. Frédérique Vidal fut aussi le poste avancé de l’extrême-droite en lançant la plus vaste campagne de désinformation dont l’université et ses enseignant.e.s furent victimes en accréditant la rumeur d’une gangrène islamo-gauchiste de l’université et en prétendant mobiliser les moyens de l’état et du CNRS au service de l’agenda de ce qui était déjà, une internationale réactionnaire à l’initiative non pas d’Elon Musk mais de Blanquer, de Macron, d’elle-même et de quelques autres.

Frédérique Vidal dans son biotope médiatique naturel : l’extrême-droite torcheculatoire.

 

Et aujourd’hui voilà qu’après avoir totalement disparue de la vie médiatique, et tenté diverses reconversions ratées pour s’immiscer au board d’écoles de commerce pourries dont elle avait elle-même augmenté les subventions lorsqu’elle était ministre (parce que vraiment non seulement elle née avant la honte mais dans l’insémination artificielle de son éprouvette politique il y avait un donneur de sperme à forte teneur en cynisme et des ovocytes chargés en crapulerie), Frédérique Vidal va donc présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et à ce moment là de l’histoire de nos sociétés, alors tout devient possible : que Marc Dutroux soit en charge d’un ministère de la petite enfance, que Xavier Dupont de Ligonnès soit nommé à la tête du ministère de la famille, et qu’Emile Louis prenne la tête d’une fondation pour l’inclusion des personnes handicapées.

Donc j’ai appris que Frédérique Vidal allait présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante et j’ai vomi. Et derrière cette nomination et ce pantouflage en mode recyclage d’ordure ministérielle, on trouve des assureurs, « Abeille Assurances » derrière qui se trouve l’assureur Aviva, bien connu pour ses pratiques délétères y compris contre ses propres assurés. On saluera donc cette forme de cohérence dans la mise en avant de l’ex-ministre qui aura le plus agi contre les intérêts des étudiantes et étudiants.

Si je vous parle de cette information c’est parce que de mon côté, avec deux collègues formidables et une tripotée d’étudiant.e.s formidablissimes, cela fait désormais pile 5 ans que nous organisons des distributions alimentaires sur le campus de l’université de Nantes à La Roche sur Yon. Je vous en ai souvent parlé aussi sur ce blog, et de comment on pouvait, à la fois, donner des cours et à manger.

Cinq ans que tous les jeudis ou presque on décharge des camions de la banque alimentaire ; cinq ans que tous les jeudis on range ça dans des désormais vrais rayonnages de supermarché qu’on a récupéré ; cinq ans qu’on se forme aux règles d’hygiène pour ne pas faire n’importe quoi avec les produits frais qu’on reçoit ; cinq ans qu’on jongle entre nos métiers et cette forme étrange de bénévolat qui se fait sur notre temps de travail, sur notre lieu de travail, et auprès des publics avec lesquels on ne devrait surtout pas avoir ce genre de « relation » ; cinq ans qu’on se démène pour embaucher, en complément du bénévolat étudiant, des contrats aidés qu’il faut aussi former et accompagner ; cinq ans qu’on galère à chercher des subventions que les structures publiques nous refusent ou nous minorent de plus en plus, parce qu’elles n’en ont pas les moyens ou qu’elles tentent de rivaliser avec Christelle Morançais en terme de saloperie programmatique.

Alors forcément quand je vois qu’un assureur peu scrupuleux (déjà condamné à une amende de 3,5 millions d’euros pour de lourds manquements et des carences significatives sur la lutte contre la fraude et le financement du terrorisme), confie à Frédérique Vidal la présidence d’une fondation de lutte contre la précarité étudiante, j’ai la même envie que le personnage de Woody Allen quand il écoute trop Wagner : sauf que là c’est pas la Pologne que j’ai envie d’envahir mais le peu de dignité qui reste à Frédérique Vidal et qui doit déjà se trouver dans les gogues des bureaux d’Abeille Assurance.

Aujourd’hui je l’ai déjà dit et écrit, la plupart des campus universitaires se sont transformés en succursales des Restos du coeur, on a même été obligé de publier le classement de Miamïam des universités françaises. Aujourd’hui cette lette contre la précarité alimentaire s’exerce principalement via deux modèles : soit des bricolages circonstanciels (c’est le cas de ce que nous mettons en oeuvre sur le campus de Nantes Université à La Roche sur Yon avec la Ma’Yonnaise épicerie, mais aussi de ce que fait la Surpre’Nantes épicerie sur le campus Nantais, mais d’autres modèles existent comme à Toulouse où c’est l’AGEMP qui met cela en place), soit des externalités qui captent l’essentiel des subventions publiques et privées sur le sujet, avec en première ligne des structures comme Linkee ou Cop1 et sur lesquelles les universités s’appuient de plus en plus en finissant par malheureusement se défausser de ces sujets tout comme l’état a fini de se défausser des questions de précarité alimentaire en les déportant sur des structures associatives comme les Restos du Coeur.

Pour vous donner une idée de la manière dont Frédérique Vidal a pris la mesure de la responsabilité qui lui avait été confiée dans le cadre de la présidence de cette fondation, à la question du journaliste d’Ici Maine qui lui demande « Aujourd’hui, selon vous, combien d’étudiants sont potentiellement concernés par ces difficultés à se nourrir encore aujourd’hui ?« , elle répond :

Frédérique Vidal : Je crois que les derniers sondages indiquent qu’il y a près de 40% des étudiants qui indiquent avoir sauté un repas par manque de moyens. Donc c’est encore quelque chose qui est relativement important et c’est pour ça qu’il faut aider. 

 

Déjà vous noterez le « je crois« . C’est pas comme si c’était un peu supposé être son sujet et qu’elle était supposée être un peu plus au courant que Gilbert qui tient le PMU de l’angle de la rue de la gare et qui lui aussi « croit » que « oui bon quand même c’est pas facile d’être étudiant même s’il y a pas mal de feignasses aussi et que soit dit en passant, Charles Martel aurait pu finir le boulot. »

Presque la moitié des étudiantes et des étudiants qui sautent des repas par manque de moyens et la présidente de la fondation de lutte contre la précarité étudiante ne répond pas que c’est « scandaleux », que c’est « une honte pour un pays comme la France », que ce « devrait être une priorité nationale ». Bah non. Elle te regarde avec ses yeux de teckel mort et te dit avec sa voix tortue neurasthénique : « c’est relativement important. »

Moi je veux bien que l’injure ne soit pas une solution constructive mais franchement devant ce genre de déclaration c’est quand même compliqué, pour décrire le niveau de pertinence de Frédérique Vidal sur ces sujets, de mobiliser autre chose que le champ sémantique et visuel liant les potentielles vertus curatives d’une râpe à fromage et le traitement médical d’un furoncle à l’anus.

On apprend d’ailleurs en même temps que l’info sur cette fondation que c’est l’association Cop1 qui va d’entrée bénéficier de 147 000 euros pour ouvrir « des antennes » sur les sites universitaires de Tours et du Mans. Je n’ose même pas vous raconter tout ce que nous pourrions faire avec ne serait-ce que le quart ou la moitié d’une telle subvention. D’ailleurs nous avons bien entendu rempli le formulaire de cette nouvelle fondation de lutte contre la précarité étudiante pour nous aussi aller croquer un peu des sous d’Abeille Assurance avant qu’elle ne s’en serve pour les défiscaliser. Etant l’une des plus anciennes structures associatives reposant sur un modèle entièrement bénévole (et local et étudiant) qui organise des distributions alimentaires pour les étudiantes et les étudiants en France et avec la plus grande régularité, je n’ai absolument aucun doute sur le fait que non seulement la fondation Abeille Assurance va nous aider mais que nous figurerons parmi les tout premiers à bénéficier de sa munificence. Et vous tiendrai au courant.

Et puis tiens, rien à voir, ou plutôt si.

Rien à voir ou plutôt si parce que donner à manger aux étudiantes et aux étudiantes est une priorité mais pour traiter de la précarité étudiante il faut aussi accepter de considérer que les questions de travail subi (pour financer ses études dans des conditions ne permettant pas … d’étudier), que les questions de logement, et que les questions de santé mentale (pour lesquelles écouter ne suffira plus), fonctionnent comme un tout et s’interpénètrent en permanence pour définir le périmètre réel de ce que l’on nomme « précarité ».

Cette semaine donc Nicolas Demorand a eu ce formidable courage de parler de lui, de sa souffrance, de sa maladie mentale, de sa bipolarité. Une maladie qui se déclenche souvent à l’âge où l’on entre à l’université. Depuis que j’y enseigne, depuis donc 20 ans, nombre des étudiantes et étudiants que j’ai croisés en ont souffert sans que nous n’en sachions rien, et sans qu’ils ne le sachent eux-mêmes. Aujourd’hui, notamment depuis cette période du Covid, ces maladies mentales ont explosé parmi nos étudiantes et nos étudiants, en tout cas elles sont de plus en plus documentées et diagnostiquées. Et nous derrière comme enseignantes et enseignants nous faisons ce que nous pouvons, c’est à dire pas grand-chose d’autre que d’écouter, et que d’essayer d’aménager ce qui peut l’être, ou de renvoyer vers des services de médecine universitaire (lorsque les campus en disposent ce qui est loin d’être tout le temps le cas) totalement exsangues et débordés, soit vers des services d’urgences psychiatriques qui se sont tout autant. Des étudiantes et des étudiants bipolaires ou en présentant les symptômes, diagnostiqués ou en errance médicale, nous en voyons passer plusieurs chaque année dans nos cours et dans nos amphis. Parfois nous avons la pleine connaissance de leur situation, d’autres fois nous l’ignorons totalement et ne la découvrons qu’après coup, ou dans d’autres cercles de nos vies sociales et associatives.

Quand j’ai découvert le témoignage de Nicolas Demorand c’est donc instantanément à l’ensemble de ces étudiantes et étudiants que j’ai pensé, et à ce que ce témoignage médiatique, public, si universellement intime, allait peut-être pouvoir changer pour elles et eux ainsi que pour leurs familles et leurs accompagnants.

Notre ligne de crête pour tenir dans ce monde de fracas, la mienne en tout cas, c’est d’imaginer que pour une pathétique crapule comme l’est Frédérique Vidal il existe aussi des dizaines de Nicolas Demorand dont chaque témoignage resserre nos liens d’empathie et nos capacités d’attention aux autres bien davantage encore que les projets de défiscalisation d’une compagnie d’assurance portés et incarnés par l’opportuniste veulerie d’une personnalité politique plus que jamais étanche à toute autre quête ou cause que celle de la mise en scène de sa propre fatuité sur les ruines à peine froides de l’autel de sa propre indigence.

 

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  • Christelle Morançais m’a mis un véto (mais peut-être en fait c’est la DRAC …)
    Hey les ami.e.s, c’est foufou. Ecoutez bien l’histoire que je vais vous raconter. Il y a de cela quelques semaines je suis contacté par un collègue qui souhaiterait que j’intervienne lors d’un prochain événement sur Nantes, un forum (mélange d’ateliers et de conférences et de débats) qui s’appelle « Entreprendre dans la culture en Pays de la Loire« . Ma première réaction c’est de lui dire « Euh … autant la culture pourquoi pas, mais tu veux vraiment que j’intervienne sur le thème de l’entrepreu
     

Christelle Morançais m’a mis un véto (mais peut-être en fait c’est la DRAC …)

25 février 2025 à 15:11

Hey les ami.e.s, c’est foufou. Ecoutez bien l’histoire que je vais vous raconter. Il y a de cela quelques semaines je suis contacté par un collègue qui souhaiterait que j’intervienne lors d’un prochain événement sur Nantes, un forum (mélange d’ateliers et de conférences et de débats) qui s’appelle « Entreprendre dans la culture en Pays de la Loire« .

Ma première réaction c’est de lui dire « Euh … autant la culture pourquoi pas, mais tu veux vraiment que j’intervienne sur le thème de l’entrepreunariat parce que bon bah c’est pas vraiment mon coeur de compétence. » Et donc je décline poliment (parce que je suis poli).

Puis on se rappelle on discute et il m’explique que dans ce grand forum il va y avoir beaucoup de sujets autour du numérique, de tout ce qui se passe aujourd’hui autour (par exemple) des IA génératives, et que l’idée c’est que je fasse la conférence introductive de l’événement sur Nantes, sur un sujet que, donc, je maîtrise et sur lequel j’ai, donc, une légitimité scientifique (genre parce que ça fait 20 ans que j’en parle sur ce blog et dans mes articles et mes bouquins dont le dernier est tout à fait remarquable et tout à fait en vente libre). Bon et là comme j’aime bien le collègue en question et comme quand même en gros je fuis ce genre d’événements sauf quand ce sont des gens que j’aime bien qui m’y invitent, bah je lui dit, « OK allez tope-là. »

Et on cale un rendez-vous (c’était prévu demain) pour discuter avec lui et d’autres gens du comité d’organisation du contenu plus précis de mon intervention. Et tout est ouvert, y compris de faire un truc à 2 ou 3 voix. Et on en reste là, avec ce rendez-vous de demain pour discuter du fond donc.

Entre temps bon ben c’est bien normal, une première version du programme commence à circuler auprès des différents organisateurs et partenaires (et donneurs d’ordre et financeurs). Avec donc mon nom dedans. Hahaha. Et puis donc aujourd’hui message sur mon téléphone et un mail navré et désolé de quelqu’un de l’équipe d’organisation qui m’explique que … il y a un véto sur ma participation.

Alors je vous la fait courte mais oui dans ce grand forum « Entreprendre dans la culture en Pays de la Loire » c’est pas tellement le côté « entreprendre » qui m’a mis un véto mais c’est très clairement le côté « pays de la loire » 🙂 Et l’équipe organisatrice (la partie de celle qui m’avait invité en tout cas) m’indique tout à fait explicitement (et navrée) que c’est la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) et plus précisément le directeur adjoint de la DRAC, M.René Phalippou, qui « n’est pas d’accord sur la programmation de votre intervention en introduction et met un veto. »

Et bah d’accord 🙂 Alors bien sûr faut vous mettre un peu à la place des gens. C’est une des rares qualités que je m’octroie (parfois). En tout cas j’essaie. Donc je me mets à la place des gens qui m’ont dit que j’avais pris un véto. C’est pas facile d’annoncer à quelqu’un que tu ne connais pas spécialement et que t’avais invité qu’il vient de se faire vétoïser. Donc je rassure l’équipe organisatrice en lui disant que primo bah c’est pas grave. Et que deuxio vu qu’il est limpide que le véto vient directement de Christelle Morançais (enfin de ses équipes hein, elle est bien trop grande pour s’abaisser à ce genre de tâche), c’est au moins la preuve que tout ce que je raconte et dénonce finit bien par lui arriver aux oreilles. Et pour conclure, que tertio, ce véto de Christelle Morançais, je le prends plutôt comme une médaille à titre honorifique en mode « la patrie culturelle reconnaissante » 🙂

Et Basta.

One More Thing.

Ce n’est pas la première fois que des gens se font ainsi vétoïser dans le cadre de différents événements. Mais moi vraiment c’est ma première fois. Et à la différence d’autres premières fois, bah ça va je trouve que celle-là est est plutôt bien réussie quoi 🙂

Et puis d’une certaine manière c’est le jeu. Christelle Morançais organise, via la DRAC qui est l’un de ses bras exécutifs, un événement. On lui signale que c’est moi qui vais faire la conférence inaugurale alors que ça fait plusieurs semaines que je dénonce publiquement la politique de destruction massive qu’elle met en place. Elle décide de me coller son véto (ou plus probablement ses équipes se disent « Oh bordel y’a l’autre là qui est invité t’imagines si Christelle elle se pointe ou qu’elle apprend que ce type inaugure son événement ?? On va se faire lourder direct« ). Deal.

On peut aussi considérer que c’est quand même le signe qu’elle époque (et d’une femme politique) qui n’a décidément plus rien d’épique (si vous avez la réf à Léo Ferré vous gagnez deux points).

Et puis merde quoi, je suis allé voir la liste des « autres partenaires » du Forum « Entreprendre dans la culture en Pays de la Loire« . Je vous mets l’image dessous et vous pourrez aller vérifier directement. On y trouve Mobilis, le pôle régional du livre (qui morfle), mais aussi le pôle régional « arts visuels » (qui morfle), mais aussi le pôle régional « spectacle vivant », mais aussi la fédération des radios associatives (FRAP). C’est à dire précisément une bonne partie de liste des partenaires culturels littéralement torpillés, flingués, assassinés (bah oui y’avait préméditation) par Christelle Morançais. Et ce que cela implique de vies fracassées et de gens mis au chômage, et de toujours moins de diversité pour toujours plus de Bolloré.

Alors les copains et les copines de tous ces merveilleux pôles régionaux que Christelle Morançais a décidé de mettre à sac, c’est aussi pour ça (et aussi pour vous) que je rends public mon premier véto. On ne se croisera pas au forum entreprendre dans la culture. Mais heureusement on se croisera ailleurs. Sur des terrains de lutte. Contre la politique de Christelle Morançais.

Chère Christelle Morançais, merci de ce véto. Il est une confirmation de tout ce qui précisément fait ta politique. Tu peux faire reculer la culture autant que tu veux, mais tu ne peux et ne pourra jamais rien contre la détermination de toutes celles et ceux qui continueront de la faire avancer ailleurs, différemment, dans d’autres lieux, d’autres espaces.

Chère Christelle Morançais, ta volonté d’entrave et ta puissance de nuisance sont considérables mais elles ne sont que circonstancielles. En face de toi, la capacité d’agir et de dire de toutes celles et ceux qui font culture, cette capacité d’agir et de dire est inaliénable, irrévocable, irrémédiable. Et contre cela tu ne peux et ne pourras jamais rien d’autre que de faire fructifier les colères et les luttes.

On te voit cricri, on ne t’oublie pas Cricri, on continue d’être attentifs et attentives à l’ensemble de ton oeuvre. Iciiciici, et encore ici.

 

 

[Mise à jour du soir] Suite à plusieurs échanges en réaction à mon article, je précise donc que oui, c’est bien la DRAC, via son directeur adjoint, qui a explicitement posé son véto concernant ma participation. Et que la DRAC relève bien de la compétence de l’État, et en l’occurrence du Ministère de la Culture (principal partenaire et organisateur de ces journées « Entreprendre dans la culture en Pays de la Loire« ).

Et là vous me dites « Ah bah donc c’est pas Christelle Morançais mais c’est Rachida Dati qui t’as mis un véto. » Et certes l’idée est séduisante. Mais au regard des infos dont je dispose depuis maintenant plusieurs mois sur ce sujet (c’est à dire depuis l’annonce par Christelle Morançais en Novembre 2024 de son opération massacre à la tronçonneuse) je suis en mesure de vous confirmer que les échanges sont comment dire … très très fluides entre la région Pays de la Loire et la DRAC.

[Mise à jour du 27 Février matin] La DRAC étant donc la « seule » à l’origine de ce véto me concernant, cela ne laisse dans tous les cas que deux hypothèses : soit en effet elle agit sur ordre de Christelle Morançais, soit elle décide elle-même de m’interdire de venir causer à cet événement qu’elle organise en lien avec les pôles régionaux les plus fortement impactés (en réalité détruits) par la politique de Christelle Morançais. Ce qui est a minima très troublant et a maxima très inquiétant puisqu’elle est supposée (la DRAC) défendre les mêmes intérêts que moi en étant au soutien des acteurs et actrices la politique culturelle en région …

 

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  • Christelle (Morançais) a une nouvelle copine. Et Christelle mesure deux mètres douze.
    L’article tourne un peu partout en ce moment, c’est un papier du Figaro en mode « grand entretien » avec à ma gauche (sic) notre Christelle Morançais (bientôt) nationale toujours dans la roue de la tronçonneuse et du fracas qui précèdent le fascisme (bah oui ma cricri, ce que tu fais, la diversité que tu réduis et détruit, écoute bien ma cricri, moins de diversité c’est toujours plus de Bolloré, et l’agenda de ton copain Bolloré et autres « entrepreneurs de génie » comme tu l’affirmais encore ré
     

Christelle (Morançais) a une nouvelle copine. Et Christelle mesure deux mètres douze.

21 février 2025 à 15:15

L’article tourne un peu partout en ce moment, c’est un papier du Figaro en mode « grand entretien » avec à ma gauche (sic) notre Christelle Morançais (bientôt) nationale toujours dans la roue de la tronçonneuse et du fracas qui précèdent le fascisme (bah oui ma cricri, ce que tu fais, la diversité que tu réduis et détruit, écoute bien ma cricri, moins de diversité c’est toujours plus de Bolloré, et l’agenda de ton copain Bolloré et autres « entrepreneurs de génie » comme tu l’affirmais encore récemment à propos d’Elon Musk, bah c’est le fascisme). Et à ma droite (là c’est bon), Agnès Verdier-Molinié, qui depuis des années essaie de nous faire croire qu’elle dirige un institut universitaire (l’IFRAP) là où il y a essentiellement un énième Think Tank libéral tout pourri rempli de chroniqueurs de chez Wish pour plateaux télé de C8.

Mais moi j’ai vu la photo. LA PHOTOOOOOOO. OMFG. Allez. Hop la photo.

 

Vous voyez le truc vous ? Non parce que y’a un truc hein. 

La photo en vrai sur le site du Figaro fait encore davantage flipper ou rigoler selon l’humeur. Je vous la mets quand même hein.

Et là vous le voyez le truc ? LE. TRUC. Non mais sérieux, on dirait Olivier Mine et Passe-Partout version Dark et Girly.

 

Bon bref. Donc j’ai vu la photo et j’ai eu une pensée pour l’intermittent du spectacle à 4 pattes et sur le dos duquel se tient Christelle Morançais pour paraître plus grande que sa copine Agnès Verdier-Molinié.

Et sinon, concernant Cricri tout est pathétique dans « l’intention » de cette photo : le regard, la coiffure, la posture, l’épaule en avant … tout est fait aussi pour rappeler que la politique (cricri) surplombe et dicte l’économie qui attend docilement les bras croisés (Agnès). On dirait vraiment un boulot de stagiaire de 1ère année en agence de communication (les portes de l’IFRAP te sont ouvertes petit stagiaire, fonce vers ta destinée).

En vrai je rappelle juste que les meufs font la même taille. La preuve ? Bah la Une du Figaro.

Christelle « je vais tous vous bouffer » en dos à dos avec Agnès « Oh bah moi je suis contente d’être invitée au banquet »

Vous noterez que concernant la titraille on est vraiment là pour se mettre bien hein : en bas au centre « les guerrières antidépense publique« , en haut à droite en médaillon, « Spécial croisières, 25 itinéraires d’exception« . Bah oui, c’est tout ça la ligne édito du Figaro, « Merde aux précaires, vive les croisières, merde au public, vive Le Croisic. »

Bon. je vous laisse. Et vous rappelle que ça y est hein, la tronçonneuse a fonctionné, il y a donc des centaines de gens qui se trouvent au chômage, immédiatement, brutalement, simplement parce que Christelle Morançais a un agenda politique a tenir, et les intérêts de ses copains Bolloréens à satisfaire.

Heureusement qu’elle mesure deux mètres douze et qu’elle fait tout pour qu’on la remarque. Même le regard, vous avez vu le regard, on dirait une imitation du Mugshot de Trump (un autre de ses modèles).

On te voit cricri, on ne t’oublie pas Cricri, on continue d’être attentifs et attentives à l’ensemble de ton oeuvre. Ici, ici, ici, et encore ici.

Et maintenant merci de descendre du dos de ce pauvre intermittent.

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