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Plusieurs dossiers chauds pour le nouveau ministre de la faune

Depuis le récent remaniement ministériel du gouvernement Legault, l’ex-ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est présenté comme le ministre de l’Environnement, mais sa responsabilité de la faune passe comme inaperçue.

Le titulaire du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changement Climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, est devenu ministre des Infrastructures.

Est-ce que le premier ministre François Legault a créé un nouveau ministère, celui de l’Environnement, écartant les autres volets associés au poste ?

Depuis ce changement de ministère, jamais le mots « parcs et chasse » n’ont été prononcés lors des sorties publiques de Bernard Drainville.

« Je ne connais pas le nouveau ministre de la Faune. On me dit qu’il est un chasseur. Sera-t-il un ministre plus à l’écoute que son prédécesseur ? Ça ne serait pas dur à battre », tranche le président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet.

« Je ne le brûlerai pas en partant »

Celui qui est aussi président de la régionale des zecs de l’Est-du-Québec, a de grandes préoccupations et plusieurs sujets à discuter avec le ministre Drainville, comme le futur Plan de gestion de l’orignal, la Restriction de la taille légale des bois chez le cerf et la pérennité du caribou, espèce emblématique du parc de la Gaspésie.

« Je ne le brûlerai pas en partant, mais je souhaite de bonnes discussions. J’espère qu’il va arrêter l’industrialisation de la forêt, qu’il reconnaisse les zecs comme des milieux naturels de chasse, de pêche et de plein air exceptionnels à préserver, à l’abri des éoliennes et du régime forestier en cours », note Guillaume Ouellet.

Le président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet (Photo courtoisie Myriam Quenneville / Audet Photo)

La liste est longue et les attentes sont nombreuses pour celui qui représente 44 000 membres de zecs, répartis dans toutes les régions, et qui occupent 48 000 km2 de la sauvagerie québécoise.

« Je vais lui dire que les zecs représentent un modèle de gestion unique au monde, et que ces territoires doivent être reconnus par l’état. J’ai des dossiers chauds sur la table à régler rapidement, comme, comme l’accès des motoneiges dans les zecs, les droits de circulation, la gestion de la grande faune et l’auto-financement des zecs ».

Le président du Réseau Zec souhaite une rencontre en présentielle très rapidement, afin qu’il puisse aussi, dit-il lui offrir toute sa collaboration.

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« Rendez-Vous Nature » de retour pour une 12e saison

Partout dans la province et ailleurs sur Internet, la plus importante émission radiophonique hebdomadaire consacrée à la chasse, à la pêche et au plein air au Québec, « Rendez-Vous Nature », revient à la radio et au web pour une 12e saison.

En 2025-2026, « Rendez-Vous Nature » sera diffusée sur 30 fréquences radio et web à travers la province, dont FLO 96,5, chaque dimanche, à 11 h.

Animée par Ernie Wells, l’émission donne la parole aux acteurs de la chasse, de la pêche, du piégeage, du camping, de la motoneige et du plein air au Québec.

Elle s’appuie sur une équipe de collaborateurs réguliers et sur la plateforme Rendez-vous Nature.ca, le seul site Web offrant des nouvelles quotidiennes sur la chasse, la pêche et le plein air au Québec.

Parmi les collaborateurs, on retrouve notamment Stéphane Monette, Alexis Nantel, Jean Larivière, Julien Cabana et Mario Ross.

 « Rendez-Vous Nature » accueille des biologistes et des experts du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Sur Le Soir.ca et Rendez-Vous Nature.ca

Toutes les émissions seront également disponibles en balado, chaque semaine, sur le site du Soir.ca et de rendez-vousnature.ca.

Des orignaux en forêt (Photo courtoisie Réseau Zec)

Produite à Rimouski, « Rendez-Vous Nature » est l’émission de référence au Québec en matière de chasse, pêche et plein air.

Grâce à son réseau d’antennes et à sa diffusion sur le web, elle rejoint chaque semaine des milliers de passionnés, tout en contribuant à la promotion, à l’éducation et à la sécurité des activités de plein air.

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Alaska : orignaux géants et millions de saumons

Lors de la chaleur du mois d’août, Stéphane Monette était au frais en Alaska, reconnu notamment pour ses orignaux géants et ses cinq espèces de saumons, dont le sockey.

L’animateur et chroniqueur chasse et pêche est bien connu pour sa Ferme Monette, une entreprise familiale spécialisée en recherche et fabrication de produits attractifs pour grands gibiers.

En Alaska, ses découvertes ont porté sur les paysages, les hautes montagnes, les forêts, des glaciers, et sa faune cynégétique et halieutique.

Pour la première émission de la 12e saison de « Rendez-Vous Nature », radiodiffusée depuis le 12 septembre, Steph raconte son aventure, encore impressionné par les beautés intrinsèques de cet immense état de 1 700 000 km2, trois fois plus grand que la France.

Un pays reconnu pour la présence d’orignaux géants, d’ours parmi les plus gros du Canada et des États-Unis et ses nombreuses espèces de poissons.

« L’agence Accès Croisières développe un nouveau concept de croisière en Alaska. On a fait appel à moi comme un gars de terrain. Je suis partie à la découverte de cet état américain, avec un regard différent, des endroits où les touristes ne vont pas », relate Steph.

Les paysages uniques, les hautes montagnes, les forêts, les glaciers, tout impressionne en Alaska. (Photo courtoisie)

La rivière Kinai compte habituellement 2,5 millions de saumons. Ils étaient le double. « En 24 heures, les prises quotidiennes sont passées de trois à six saumons.

Un » mauvais « pêcheur pouvait capturer ses six saumons en une demi-heure. Un pêcheur qui avait ferré un sockey m’a laissé sa canne quelques minutes. Incroyable ».

Orignal charpenté

Anchorage est la plus grande ville d’Alaska avec ses 290 000 de population. Les orignaux sont omniprésents. « On compte de 800 à 1 500 orignaux dans les rues.

Un matin, on a compté 12 » géants « en 30 minutes. Tu fais le saut devant le plus grand cervidé au monde. Sa charpente est énorme. Un orignal d’un an et demi en Alaska, c’est la taille d’un orignal adulte
au Québec ».

Stéphane Monette en compagnie de sa conjointe, Caroline. (Photo courtoisie)

Au-delà de la faune, Steph a aussi été impressionné par les immenses glaciers, et des « trails dans la roche » de la ruée vers l’or.

« La personne qui veut voir des paysages, une faune sauvage, c’est l’Alaska. Et l’été est court. J’ai dit à ma conjointe Caroline de troquer son maillot de bain pour une doudoune d’hiver. Rendue sur place, elle a vraiment apprécié son voyage. Toute une expérience ».

De retour en 2026

Stéphane est déjà à élaborer son retour en Alaska à l’été 2026. « Avec des amis et des gens qui voudraient se joindre à nous. Je peux les renseigner en m’écrivant à steph.onjase@fermemonette.com.

D’ici là, Steph prépare sa chasse de l’orignal. À » Rendez-Vous Nature », il parle de l’évolution de ses récentes trouvailles et leurs effets attractifs qui favorisent l’achalandage des orignaux aux salines.

« Il n’est jamais trop tard, mais là, c’est le temps de se préparer ». Stéphane Monette manifeste beaucoup d’inquiétudes sur le prochain Plan de gestion de l’orignal en 2026.

Pour entendre son entrevue réalisée dans le cadre de l’émission « Rendez-Vous Nature », cliquez sur le lien ci-haut.

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Le RLTP refuse que les détenteurs de baux versent 3,7 M$

À quelques mois des hausses « injustifiables et indéfendables » prévues pour des baux de location en forêt à partir de janvier, le Regroupement des locataires de terres publiques (RLTP) refuse que les détenteurs déboursent 3,7 M$, l’an prochain, au ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) ainsi qu’aux MRC et propose un compromis.

Les hausses prévues concernent les baux de villégiature à prix minimums, qui passeraient de 343$ à 500$ et les baux d’abris sommaires augmenteraient de 52%, soit de 198$ à 300$.

Les hausses des baux minimums toucheraient 27 000 des 40 000 villégiateurs du Québec à l’échéance du bail l’an prochain, dont 17 000 baux de villégiature. Les locataires ne pourraient échapper à la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC).

Pour dénouer l’impasse issue du dépôt d’un mémoire le 11 avril et de consultations en août, le RLTP accepterait l’étalement des hausses des tarifs minimaux sur trois ans.

En retour, le président du RLTP, Arthur Fortin, demande à Québec de ne garantir aucun ajustement des tarifs pendant cinq ans. « La balle est maintenant dans le camp du ministère », tranche le numéro 1 du RLTP.

« Le MRNF doit nous accorder ce compromis, plus respectueux des villégiateurs, ce qui ramènerait les tarifs minimums à des niveaux réalistes », estime Arthur Fortin. « Le territoire public est immense et Québec doit ouvrir les portes », ajoute le défenseur des locataires de cette même forêt.

Toutefois, lors de la vente d’un chalet, la facture du bail augmentera d’environ 23% par rapport à 2025 et, dû aux nouvelles valeurs de référence, les frais de transfert passeront de 397$ à 1213$. Ce prix s’appliquera seulement lors d’une modification au bail, comme pour la superficie agrandie du terrain en location.

Les MRC en veulent plus

Selon nos informations, les MRC se mêlent au dossier et en veulent plus. Celles-ci perçoivent déjà le montant de location du bail, conservent 50% de l’argent dans leurs coffres et remettent 50% au MRNF. Or, les MRC en profiteraient pour augmenter leur avoir de façon importante.

Les MRC considèrent qu’elles en font plus que le ministère en administrant les baux et en s’occupant des frais liés à leur conformité.

Avec les hausses anticipées, le MRNF et les MRC soutireront 4 M$ par an des détenteurs de baux en 2026, une hausse de 20% de leurs revenus de location. Pour plusieurs, le MRNF cherche à limiter l’accès au territoire public pour les moins fortunés de la société et faire plus de place au futur Régime forestier.

« L’union fait la force », dit l’adage. Le RLTP compte 40 000 détenteurs de baux, est administré par 60 bénévoles qui vivent les problématiques du territoire public et le protège.

« Chaque membre nous rend plus forts, unis et entendus des instances provinciales et régionales », affirme Arthur Fortin.

On joint le RLTP sur le web à : https://www.rltp.qc.ca/fr/devenir-membre/adhesion/.

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Paméla Doucet : la chasse dans le sang

Paméla Doucet chasse depuis son plus jeune âge, soit depuis qu’elle a commencé à y accompagner son père, Marius Doucet, dès l’âge de trois ans.

Âgée de 41 ans, elle a maintenant 29 ans d’expérience en tant que chasseuse, soit depuis l’époque où elle a obtenu son port d’armes.

« J’ai toujours aimé tout ce qui concerne la chasse et la pêche », résume Paméla, qui a débuté dans le milieu en chassant des canards et
des outardes.

Elle continue aujourd’hui de vivre en famille cette passion transmise par son père. Son conjoint, Ian Chouinard, est également un chasseur. Leur fille de 8 ans et leur garçon de 11 ans ont bien hâte de pouvoir chasser à leur tour.

« Nous avons toujours emmené nos enfants avec nous, de façon sécuritaire. Ils ont été élevés là-dedans, alors même s’ils ne chassent pas encore, ils ne seront pas projetés dans l’inconnu pour autant,
lorsqu’ils commenceront. »

En attendant, la jeune relève peut accompagner les parents et apprendre de cette façon.

« Le plus dur pour les enfants, c’est qu’ils doivent faire preuve de patience. Ils ont l’habitude des jeux vidéos et des tablettes électroniques, mais nous n’avons pas de signal quand on va à la chasse. Ils n’ont pas le choix d’être patients. On travaille nos trous de chasse, on les fait avec eux, parce qu’on veut leur montrer que ce n’est pas seulement une question de chance. Ce n’est pas non plus juste une question de pouvoir tirer. On leur montre qu’il y a un travail en arrière de tout ça. »

Début imminent de leur saison

La famille Doucet-Chouinard se rendra au Nouveau-Brunswick, les 13 et 14 septembre, pour y chasser l’ours, à l’arc.

La fin de l’été et le début de l’automne sont d’ailleurs les périodes de l’année préférées de la famille de pêcheurs qui travaille chaque jour au printemps et en été.

« Après, ce sera le temps de l’orignal. Il y a la période pour l’arc et celle pour la carabine. On chasse aussi le chevreuil au Québec et dans l’Ouest canadien. Ce sont des chasses qui sont assez longues. On passe un bon deux mois à chasser. »

La chasse se passe en famille chez les Doucet-Chouinard. (Photo courtoisie)

Si plusieurs aspects du loisir intéressent Paméla Doucet, le fait qu’il permette à la famille d’être ensemble en est un élément important.

« On pourrait participer à des tirages, pour essayer de sortir sur des réserves, parce que l’Est-du-Québec est un secteur assez extraordinaire pour l’orignal. On pourrait, mais nous, on préfère vivre notre chasse en famille et entre amis. On vit le tout à notre chalet. Le plus gros de la chasse, on le prépare avec les enfants. La chasse à l’orignal approche et pour nous, il s’agit vraiment d’une activité familiale. On est dehors, on profite du beau temps. On pourrait aller ailleurs, mais on veut le vivre avec nos enfants, parce qu’on sait que c’est un intérêt qu’ils vont poursuivre. Les plus beaux moments que nous passons, c’est ensemble, pendant la chasse. »

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Espèces, dates et territoires de chasse pour 2025

Les dates et la réglementation de la chasse des espèces, les zones et les territoires ; publics, réserves et zecs, ainsi que les zones, varient comme le type d’engin utilisé. 

Pour l’orignal, dans certaines zones, la chasse à l’arme à feu débute en octobre, tandis que la chasse au cerf de Virginie se déroule en novembre et la chasse aux oiseaux migrateurs, de septembre à février ou plus tard.

Les dates précises se retrouvent en ligne sur le site Web du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs . Et sur les sites des zecs et réserves fauniques spécifiques à chaque région.

Dans les zones 1 et 2, pour l’orignal, l’arc et l’arbalète, du 27 septembre au 5 octobre et les armes à feu du 18 au 26 octobre. Zone 1, la chasse à l’orignal avec bois (10 cm ou plus) et au veau est permise.

Pour la zone 1, des permis pour les femelles sont délivrés par tirage et sont non valides en réserve faunique et dans la Zec Casault.

Chasse permissive et protection volontaire

Dans la zone 2, c’est la chasse permissive à l’orignal en 2025. Les zecs Casault, Owen et Bas-Saint-Laurent favorisent la protection volontaire de la femelle, mais respectent le Plan de gestion.

Les zones permettent la récolte d’un orignal par an pour deux chasseurs. La limite annuelle est d’un orignal pour trois chasseurs dans les zecs Bas-Saint-Laurent, Casault, Chapais et Owen.

Dans les réserves fauniques, la chasse contingentée se limite à un orignal par groupe simple ; 2, 3 ou 4 chasseurs ou deux orignaux par groupe double ; 4, 5, 6, 7 ou 8 chasseurs.

La chasse à l’orignal avec bois de 10 cm ou plus et au veau avec arme à feu à chargement par la bouche est permise dans la zone 1 et à la femelle par tirage au sort du 28 au 31 octobre.

Dans la zone 2, sauf dans les cantons Macpès et Duquesne, la chasse permissive est du 28 au 31 octobre.

Chevreuil et perdrix

Pour le cerf mâle avec bois de 7 cm ou plus, arc et arbalète — outre la zone 20 Anticosti — chaque chasseur a droit à deux cerfs par an dans deux zones différentes. Dans la zone 1 Nord, 1 Sud, 2 Est et 2 Ouest, la chasse arc et arbalète est du 4 au 17 octobre.

Avec carabine, fusil, arme à chargement par la bouche, dans les zones 1 Nord, 1 Sud, 2 Est, cerf avec bois de 7 cm ou plus, la chasse est autorisée du 8 novembre au 16 novembre et jusqu’au 23 novembre dans la 2 Ouest.

L’appâtage du cerf est permis du 1er septembre au 30 novembre, sauf pour les substances salines utilisées toute l’année. La chasse à l’ours noir à l’arc et à l’arbalète est permise du 27 septembre au 5 octobre dans la zone 1.

La chasse du petit gibier, dont la Gélinotte ou perdrix, demeure la porte d’entrée de la relève à la chasse sportive. (Photo Le Soir.ca- Ernie Wells)

Pour le petit gibier, la chasse est du 20 septembre au 15 janvier, mais varie selon les territoires sous gestion organisée. La chasse au lièvre d’Amérique est du 20 septembre au 31 mars 2026.

Il est absolument essentiel, voire obligatoire, de consulter les détails spécifiques de l’espèce visée sur le site du gouvernement du Québec.

À la chasse, on ne peut plaider l’ignorance des règles et de la réglementation. Si vous désirez chasser sur un territoire privé, faites-le en toute légalité, avec une bonne entente avec le propriétaire.

Bonne chasse 2025!

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Trois zecs de la zone 2 protégeront la femelle orignal

Les zecs Owen, Chapais et Bas-Saint-Laurent, de la zone 2, vont de l’avant pour assurer la protection de la femelle orignal lors de la prochaine saison de chasse 2025, même si le plan de gestion permet une chasse permissive des trois segments du troupeau, soit le mâle, la femelle et le veau.

Les zecs Owen et Chapais ont endossé, le 27 août dernier, le plan B de protection de l’orignal sans bois en 2025, initié et proposé par la ZEC-BSL, en réaction au refus de Québec d’assurer la sauvegarde de l’orignal sans bois en 2025, par une chasse restrictive, tout en permettant le prélèvement de la femelle avec un permis spécial.

Une décision qui laissait peu de marge de manœuvre à la grande ZEC-BSL, déterminée à prendre les grands moyens et d’aller jusqu’au bout pour protéger la ressource reproductrice.

Zecs solidaires à un même objectif

Le président de la ZEC-BSL, de la régionale des zecs et porte-parole des trois zecs, Guillaume Ouellet, réagit à l’accord, y voyant des marques d’unité et de solidarité des gestionnaires des territoires.

« On démontre encore une fois qu’on a à cœur nos territoires fauniques et la gestion de notre faune », dit-il, ajoutant avoir informé le ministère responsable de la Faune. « Qui a été très collaborateur ».

Cette gestion de l’orignal des trois zecs donne lieu au programme « Chasseur Responsable de la Faune » (CRF), dont l’objectif est de protéger volontairement la femelle orignal, même si la chasse permissive autorise cette année les trois segments du troupeau.

Le président de la ZEC Bas-Saint-Laurent, de la régionale des zecs de l’Est-du-Québec et président de Zecs Québec, Guillaume Ouellet. (Photo courtoisie)

Les chasseurs d’un même groupe décideront d’épargner ou non la femelle, et d’opter pour la récolte du mâle. Ils seront identifiés à leur choix.

Pour inciter la récolte du mâle orignal, les chasseurs CRF et ceux de la relève participeront aux tirages de prix de grande valeur. Un autre tirage de prix s’adressera aux chasseurs non inscrits au CRF.

Face-à-face du président 

Cet accord unanime des trois zecs lance une vaste campagne de sensibilisation et de promotion qui sera menée incessamment auprès de leurs chasseurs d’orignaux respectifs.

Le président Guillaume Ouellet s’adressera aux chasseurs via une vidéo en ligne sur la page Facebook de la ZEC-BSL.

Durant 17 minutes, il relate le fil des événements menant à ce choix volontaire de protéger la femelle orignal. Seul devant la caméra, debout, comme dans un face-à-face avec le chasseur, il décrit sa démarche de A à Z.

« Je parle en chasseur et je m’adresse à lui. On ne s’ennuiera pas. J’explique tout, tout, tout, tout. Quiconque ne pourra dire qu’il ne savait pas. Bien au fait de la démarche, 100 % des chasseurs devraient devenir membre CRF », estime Guillaume Ouellet. Un dépliant d’information sera aussi distribué aux chasseurs.

Ce grand virage dans ce type de gestion unique de l’orignal, en accord entre trois zecs d’une même zone, représente la volonté unanime des gestionnaires de se prendre en main.

Ils se en se donnent la liberté… accordée par Québec, de faire des choix sur la récolte d’une espèce comme l’orignal, afin d’assurer sa pérennité et l’avenir de leur territoire, on assiste ainsi à l’amorce d’une autonomie de gestion faunique plus grande pour les 63 zecs de la province.

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La « Piscine de la Patate » sur l’Île d’Anticosti

Autre joyau naturel sur l’île d’Anticosti, mais encore méconnu, appelé « La Piscine de la Patate », qui tire son appellation de la rivière du même nom.

« On y accède par un sentier aller-retour de 17,9 km. Le parcours, difficile, peut prendre un peu plus de cinq heures. La rivière à la Patate, connue pour la clarté de son eau, a creusé un bassin ovale dans la roche mère, qui ressemble à une piscine naturelle de grande taille. Le site est peu fréquenté », explique un technicien de la faune de formation, photographe et résident permanent de l’île, Gaétan Laprise.

Ce site unique est situé dans le secteur de Vauréal, du côté nord d’Anticosti.

« La piscine a une profondeur de 12 pieds. La baignade est au risque du baigneur. Pour s’y rendre, c’est une randonnée de catégorie intermédiaire. Ça prend de bons mollets pour remonter la rivière », ajoute Daniel Lévesque de SÉPAQ-Anticosti. 

Un jour, la « Piscine de la Patate » deviendra peut-être aussi célèbre que la chute Vauréal avec ses 76 mètres, plus haute que celle du Niagara avec 57 mètres, qui demeure la signature du parc national d’Anticosti, sous gestion de la SÉPAQ.

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Les cerfs d’Anticosti se portent très bien

Les amateurs qui chasseront bientôt sur Anticosti n’auraient pas à craindre des effets négatifs d’un long hiver, d’un printemps tardif, ni de la grosse chaleur sur le cheptel, comme sur le continent surtout en août.

La pluie torrentielle du 17 août a été bénéfique, comme la fraîcheur du lendemain à 5 °C.

« Dans ces conditions, les cerfs se déplacent. Je vois des jeunes d’un an en masse, beaucoup de veaux et de juvéniles. Les cerfs matures conservent leur énergie lors de journées de chaleur, et demeurent discrets, bien au frais », observe Daniel Lévesque, de SÉPAQ-Anticosti. « Dans l’île depuis deux ans, les chevreuils se portent bien partout ».

Daniel Lévesque a observé de beaux mâles bien panachés, le 24 juin, à Baie–Sainte-Claire, à 13 km à l’ouest de Port-Menier.

« Avant le coucher du soleil, on a cessé de compter à 250 chevreuils. Avec autant de cerfs à Baie–Sainte-Claire, c’est rassurant pour le rester de l’île ».

Cerfs bien portants 

Selon lui, les fortes chaleurs de l’été n’auraient pas influencé la nouvelle pousse ni asséché les plaines, privant les cerfs d’aliments nutritifs.

« Pas du tout. Ça fait deux ans qu’on entend ça. À la mi-août, c’était bien meilleur que l’an dernier ». Des sources d’eau souterraines alimentent les plaines qui sont de bons secteurs de chasse.

La saison de la chasse se déroule du 28 août au 6 décembre sur Anticosti. (Photo courtoisie Daniel Lévesque– SÉPAQ-Anticosti)

Anticosti a reçu une bonne quantité de neige à l’hiver et de pluie à l’été sur une base régulière.

« Les pêcheurs ont connu une super bonne saison jusqu’en août sur les rivières Chaloupe et Jupiter. Juin et juillet ont été exceptionnels, avec de bonnes montaisons de saumons comme La Loutre », relate le responsable des ventes et du service à la clientèle à SÉPAQ Anticosti.

C’est lors de la chasse qu’on peut constater la situation des populations de chevreuils, une fois que les amateurs auront foulé la sauvagerie de l’île à la quête de leur gibier.

La saison de la chasse se déroule du 28 août au 6 décembre.

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Chasse : trois gestes clés à poser avant l’automne

La saison de chasse automnale tant attendue arrive souvent plus vite qu’on le pense ! Plutôt que d’attendre à la dernière minute, pourquoi ne pas mettre l’été à profit pour vous préparer efficacement ?

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs vous propose quelques étapes clés pour une rentrée en forêt réussie.

Complétez vos formations

Avant de partir traquer votre gibier, assurez-vous d’avoir en main toutes les certifications nécessaires.

Pour le calendrier des prochains cours : fedecp.com/trouveruneformation/ (Photo site web FédéCP)

Selon l’arme que vous souhaitez utiliser, différentes formations sont requises :

  • Arc ou arbalète: Suivez le cours en ligne Initiation à la chasse avec arc ou arbalète (ICAA).
  • Arme à feu: Complétez le Cours d’initiation à la chasse avec arme à feu (ICAF) ainsi que le Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu (CCSMAF).

Les places se remplissent vite, alors inscrivez-vous dès maintenant.

Faites votre demande de PPA

Si vous prévoyez acheter une arme à feu, vous devrez obtenir votre Permis de possession et d’acquisition (PPA).

La demande peut être soumise dès que vous avez réussi le CCSMAF. Pour plus de détails sur le processus, consultez le site de la GRC.

Le délai pour obtenir son Permis de possession et acquisition d’arme à feu (PPA) auprès de la GRC, peut prendre jusqu’à cinq mois d’attente. (Photo courtoisie)

Dès que vous avez acheté une arme, n’oubliez pas de l’immatriculer auprès du gouvernement du Québec. Plus d’infos : www.quebec.ca.

Entraînez-vous au champ de tir

Maîtriser son arme est essentiel pour une chasse sécuritaire et efficace. Profitez de l’été pour visiter un club de tir et perfectionner votre technique.

De nombreux clubs offrent des événements spéciaux, comme le tir au pigeon d’argile ou des cliniques d’ajustement d’armes.

Cette chasseuse se pratique au Club de tir de St-Tite, lieu du tournage du vidéo de la FédéCP, sous l’œil averti du moniteur et spécialiste Marius DeChamplain. (Photo vidéo FédéCP)

Trouvez un club près de chez vous:

Arc et arbalète

Arme à feu 

Renseignez-vous sur la réglementation

Être un bon chasseur, c’est aussi connaître et respecter les règlements en vigueur.

Pour éviter les mauvaises surprises en saison, téléchargez dès maintenant l’application Zone Chasse 2.0. 

Consultez également le site du ministère pour connaître les périodes de chasse et les permis nécessaires.

Faites partie du mouvement!

Renseignez-vous auprès de vos associations locales en chasse et pêche pour connaître leurs activités ou encore mieux, impliquez-vous auprès de celles-ci.

Que ce soit en donnant un coup de main ponctuel ou en devenant membre actif, votre engagement aide ces associations à poursuivre leur mission faunique et éducative. Vous pouvez consulter notre carte interactive qui répertorie toutes nos associations membres..

Cet été, investissez dans votre passion ! 

Complétez vos formations, affinez votre technique, informez-vous et impliquez-vous. Une bonne préparation vous assurera une saison de chasse réussie et mémorable.

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Le manque de « gardes-chasse » menace la faune

Les régions giboyeuses sont de plus en plus vulnérables au braconnage, victimes de la fermeture de bureaux et d’un manque criant d’agents de protection de la faune.

En plus des restrictions à l’embauche, Québec sacrifie une des deux cohortes de formation de 32 futurs agents en 2026.

On ne compte plus que 325 agents, alors qu’il en faudrait le double pour assurer une protection efficace de la faune, et répondre rapidement aux plaintes du public.

Et éviter de « vider » des districts en mobilisant les agents à des opérations anti-braconnage, laissant personne dans les bureaux pour répondre aux dénonciations. En 2018, le Québec comptait quelque 500 agents, 600 dans les années 1990.

« Avec les coupes budgétaires pour éponger le déficit du gouvernement, la fermeture dans le temps de quelque 40 % des 68 bureaux, les départs à la retraite et volontaires, c’est de plus en plus difficile de faire notre travail. J’espère que l’autre cohorte ne sera pas éliminée », commente le président du Syndicat des agents de protection de la faune, Martin Perreault.

« Faune en péril »

Les effectifs fondent dans plusieurs régions. Sur la Côte-Nord, de 28 agents en 2013, ils étaient 18 en 2022. En Gaspésie, le bureau de Chandler pourrait compter qu’un seul agent. Le syndicat précise que le bureau de Matagami, dans le Nord-du-Québec, est fermé et que les agents ont même récupéré tout l’équipement.

(Photo courtoisie)

« Depuis l’annonce, les signalements ont diminué de 30 % dans cette région. La relocalisation de services, comme de Saint-Jérôme vers Saint-Eustache, allonge les temps de déplacements », déplore la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs.

Elle estime que « la faune est en péril, et la baisse des effectifs est inquiétante ». Schefferville et l’île aux cerfs, Anticosti, n’ont plus d’agents.

Trop loin pour arriver à temps

Sur la Basse-Côte-Nord, en début d’année, une plainte en lien avec des caribous forestiers a été portée.

« Les agents les plus proches étaient à Baie-Comeau et à Forestville, de sept à huit heures de route, trop loin pour arriver à temps », tranche Martin Perreault.

Les heures supplémentaires auraient pu aider la cause.

« Faut oublier ça. Si une plainte nécessite du surtemps, la demande doit être autorisée par le directeur adjoint, le directeur général et le sous-ministre. Les délais sont trop longs et le temps supplémentaire est coupé au maximum ».

Le président du Syndicat des agents de protection de la faune, Martin Perreault. (Photo courtoisie)

Le ministère affirme qu’un district peut aller prêter main forte.

« Chandler est dans le District de la Gaspésie, qui inclut Chaudière-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent. Un agent de Laurier Station, dans Lotbinière, va aller couvrir une plainte à Chandler ? Voyons donc. Pour répondre aux plaintes, ça prend des agents où ça se passe », déplore le président.

Ministre qui agit

Année après année, dénonciation après dénonciation, le bateau des agents de protection de la faune ne cesse de couler.

« Ça va nous prendre un ministre, qui va agir en conséquence. On n’a pas de monde pour intervenir et même, on nous demande de ne pas intervenir, comme pour la chasse de nuit de l’orignal dans la réserve Matane, où des chasseurs autochtones sont soupçonnés. Le ministre de la Faune a déclaré que ce n’était pas vrai ce que j’ai dit, mais on m’a ensuite demandé une copie des directives. Voyons, il me traite de menteur et je vais l’aider », ironique Martin Perrault.

Des agents de protection de la faune (Photo courtoisie)

Les « gardes-chasse » composent avec une convention de travail échue depuis avril 2023.

« Là on négocie jusqu’en 2028 », précise-t-il, satisfait de cette prolongation de deux ans. « Quand on signait pour trois ans, on commençait à renégocier le lendemain. Ça n’avait pas d’allure ». Il rencontre le nouveau sous-ministre de la faune bientôt. « Pour savoir où on s’en va ».

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