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Nouvel enjeu pour les producteurs agricoles

La quantitĂ© et la qualitĂ© de l’eau d’abreuvement dans les fermes du Bas-Saint-Laurent sont de plus en plus problĂ©matiques. Une Ă©tude menĂ©e auprĂšs de producteurs laitiers, de bovins et d’ovins fait un constat alarmant : la majoritĂ© des puits analysĂ©s sont contaminĂ©s par des bactĂ©ries, ce qui a un impact sur la productivitĂ© des Ă©levages et sur la santĂ© des animaux.

La moitiĂ© des fermes ont aussi manquĂ© d’eau au cours des derniĂšres annĂ©es et la situation risque de s’aggraver avec les impacts des changements climatiques.

Une analyse de l’eau d’abreuvement a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e au cours des deux derniĂšres annĂ©es dans une cinquantaine d’élevages du Bas-Saint-Laurent. Les puits de prĂšs de 60% des fermes de bovins de boucherie sont contaminĂ©s par des bactĂ©ries E. coli, des coliformes totaux ou des entĂ©rocoques. La moitiĂ© des Ă©levages de moutons ont le mĂȘme problĂšme.

Chez les producteurs laitiers, la contamination est moindre au chapitre des coliformes totaux avec 30% de puits contaminés, mais atteint des niveaux qui surpassent les normes pour les entérocoques dans 40% des analyses.

C’est la firme de consultants en agroenvironnement JMP de Rimouski qui a rĂ©alisĂ© l’étude commandĂ©e par le MAPAQ. L’agronome chargĂ© du projet, StĂ©phane BĂ©gin, se dit surpris des rĂ©sultats.

« Ce qui nous a sautĂ© aux yeux, c’est le grand nombre d’entreprises dont l’eau n’est pas conforme sur le plan bactĂ©rien et, surtout, la quantitĂ© de celles qui avaient des problĂšmes avec les coliformes fĂ©caux. Â» Une situation qui tĂ©moigne, selon l’agronome, d’une mauvaise gestion des fumiers Ă  la ferme en raison de l’emplacement du puits. Les puits creusĂ©s il y a de nombreuses annĂ©es sont trop prĂšs des bĂątiments, de la fosse Ă  fumier, des chemins ou encore des enclos pour le bĂ©tail.

La situation est d’autant plus inquiĂ©tante que, dans beaucoup de cas, c’est le mĂȘme puits qui est utilisĂ© pour la ferme et la maison.

« Les gens ne sont pas de mauvaise foi, mais il y a une mĂ©connaissance des enjeux. On dirait que l’eau, c’est acquis. C’est lĂ  depuis des gĂ©nĂ©rations et on croit qu’elle est de bonne qualitĂ©. Mais, ce n’est pas le cas. Â»

L’eau se fait rare

Au cours des derniĂšres annĂ©es, la moitiĂ© des fermes qui ont fait l’objet de l’étude ont manquĂ© d’eau, principalement en raison de sĂ©cheresses.

« Avec les changements climatiques, le nombre de longues pĂ©riodes sans prĂ©cipitation et leur durĂ©e vont augmenter pendant l’étĂ©. Quand le niveau de la nappe baisse, c’est aussi un problĂšme important. Â»

Pour produire du lait, une vache consomme, en moyenne, une centaine de litres d’eau par jour. Pendant les pĂ©riodes de sĂ©cheresse, alors qu’il fait aussi plus chaud, les vaches, les bovins et les brebis ont encore plus soif, ce qui aggrave encore plus le problĂšme.

L’étude vient confirmer l’importance, pour les agriculteurs, de s’assurer d’avoir des rĂ©serves suffisantes en eau. Selon monsieur BĂ©gin, plusieurs entreprises agricoles vont devoir creuser de nouveaux puits plus profonds et aussi mieux situĂ©s pour Ă©viter les problĂšmes de contamination.

Impact sur la santé animale

Une eau de mauvaise qualitĂ© a aussi des impacts sur la santĂ© des troupeaux. Une eau contaminĂ©e entraĂźne une rĂ©duction de la croissance, des troubles de reproduction et une baisse de productivitĂ©. Le vĂ©tĂ©rinaire Gaston Rioux du Centre d’expertise en production ovine a contribuĂ© Ă  l’étude.

« Nous, c’est la premiĂšre chose qu’on a Ă  vĂ©rifier. Comme vĂ©tĂ©rinaire, on peut intervenir en cas de maladie. Mais, la base d’une bonne santĂ© animale, ce sont l’eau et l’alimentation. Â»

(Photo Unsplash.com – crĂ©dit : Alaina McLearnon)

Monsieur Rioux souligne que c’est un facteur nĂ©gligĂ© par les Ă©leveurs.

« L’eau contaminĂ©e peut rendre les animaux malades. Mais aussi, quand elle sent mauvais, qu’elle est polluĂ©e, ça va repousser les animaux et faire baisser la consommation. Donc, ça va avoir des impacts majeurs sur la santĂ© des troupeaux. Â»

Une forte proportion des entreprises d’élevage ne font pas analyser leur eau. Pire encore, 80% des producteurs bovins et ovins n’ont jamais dĂ©sinfectĂ© leur puits. Les auteurs de l’étude soulignent que beaucoup de producteurs ne sont pas pleinement conscients de l’importance de contrĂŽler la qualitĂ© de l’eau.

Pour eux, la surveillance du puits n’a pas la mĂȘme importance que d’autres aspects de la gestion du bĂ©tail. L’étude recommande d’ailleurs au MAPAQ de dĂ©velopper des outils de diagnostic simples et Ă©conomiques pour les producteurs agricoles et de les sensibiliser Ă  ces enjeux.

Par ailleurs, l’outil de diagnostic dĂ©veloppĂ© par les consultants de JMP pour leur Ă©tude est public et disponible pour les agronomes qui voudraient l’utiliser. Les producteurs agricoles peuvent aussi demander une analyse de leur puits, mĂȘme si l’étude est terminĂ©e.

La modernisation du régime forestier reçoit un accueil mitigé

La modernisation du rĂ©gime forestier prĂ©sentĂ©e par la ministre des Ressources naturelles et des ForĂȘts, MaĂŻtĂ© Blanchette VĂ©zina, est bien accueillie par les producteurs forestiers privĂ©s. Le projet de loi 97 vise avant tout les terres publiques, mais il aura d’importantes consĂ©quences pour la forĂȘt privĂ©e. Par contre, la question du prix du bois demeure un enjeu majeur. De son cĂŽtĂ©, la FĂ©dĂ©ration quĂ©bĂ©coise des municipalitĂ©s dĂ©plore le retrait du pouvoir de rĂšglementer l’exploitation des forĂȘts aux municipalitĂ©s.

L’an dernier, le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent a livrĂ© 1,4 million de mĂštres cubes de bois aux industriels de la rĂ©gion. C’est la moitiĂ© de tout le bois transformĂ©. La valeur des livraisons reprĂ©sente plus de 105 millions$. Dans la rĂ©gion, 5 200 producteurs privĂ©s exploitent 460 000 hectares de forĂȘts.

Avancées intéressantes

Le projet de rĂ©forme du rĂ©gime forestier est suivi avec intĂ©rĂȘt. Le prĂ©sident du Syndicat des producteurs forestiers, y voit des avancĂ©es intĂ©ressantes. Il souligne le maintien du principe de rĂ©sidualitĂ©, qui priorise l’approvisionnement des usines par la forĂȘt privĂ©e et l’objectif d’encadrer l’amĂ©nagement pour assurer la contribution Ă  l’approvisionnement des usines.

« En tant que reprĂ©sentants des propriĂ©taires de bois privĂ©s, on trouve que c’est bon pour nos membres », estime Michel Lepage.

Le prĂ©sident du Groupement forestier MĂ©tis-Neigette, Pierre Sirois, croit lui aussi qu’il y a des aspects intĂ©ressants dans le projet de loi.

« Promouvoir le bois de la forĂȘt privĂ©e, de prime abord, ça semble positif. Mais, on manque encore beaucoup d’information sur la façon dont ça va se mettre en place. »

Le projet de loi prĂ©voit aussi que le ministĂšre pourra diminuer les volumes de bois en forĂȘt publique advenant une catastrophe naturelle, comme le grand chablis de dĂ©cembre 2022, afin de favoriser la rĂ©cupĂ©ration accĂ©lĂ©rĂ©e du bois des forĂȘts privĂ©es.

De moins en moins payant

CalculĂ© en dollar constant, le prix payĂ© aux producteurs forestiers n’a pratiquement pas augmentĂ© depuis 20 ans. C’est sans compter que le bois coĂ»te moins cher aux industriels en forĂȘt publique, ce qui crĂ©e une pression Ă  la baisse sur les prix.

La FĂ©dĂ©ration des producteurs forestiers dĂ©plore d’ailleurs l’abolition du Bureau de mise en marchĂ© du bois, prĂ©vu au projet de loi 97. L’organisme assurait une mise en marchĂ© du bois Ă  sa juste valeur marchande.

Selon Michel Lepage, les producteurs du Bas-Saint-Laurent ont tout de mĂȘme tirĂ© leur Ă©pingle du jeu, entre autres grĂące Ă  une entente avec le Groupe Lebel sur un prix minimum du bois.

« On a rĂ©ussi Ă  obtenir des prix relativement bons. Mais, ce n’est pas le Klondike; les producteurs ne se mettent pas riches. Couper du bois coĂ»te de plus en plus cher. Les producteurs privĂ©s voudraient que le prix en forĂȘt publique soit alignĂ© sur les coĂ»ts de production en forĂȘt privĂ©e. Avoir un Ă©quilibre entre ce que les industriels paient et ce que ça coĂ»te pour sortir du bois. »

Le prĂ©fet de la MRC de Rimouski-Neigette, Francis St-Pierre, siĂšge au Regroupement des communautĂ©s forestiĂšres de la FĂ©dĂ©ration quĂ©bĂ©coise des municipalitĂ©s. Pour lui, payer le bois Ă  sa juste valeur aurait un impact majeur pour les communautĂ©s et le recrutement de main-d’Ɠuvre.

Francis Saint-Pierre (Photo courtoisie)

« Il faut faire en sorte que tout le monde y trouve son compte. Ça permettrait d’amener des travailleurs et des gens Ă  rĂ©sider sur nos territoires, s’ils sont capables d’en vivre. »

Perte de pouvoir municipal

Un autre aspect de la rĂ©forme est contestĂ© : le projet de loi retire aux municipalitĂ©s le pouvoir de rĂšglementer l’abattage d’arbres sur leur territoire. Depuis des annĂ©es, le ministĂšre des ForĂȘts affirme que la rĂšglementation municipale empĂȘche la rĂ©colte du bois en forĂȘt privĂ©e. Le prĂ©fet Francis St-Pierre affirme que c’est faux.

Il rappelle que les municipalitĂ©s ont mis en place des rĂšglements pour contrer les pilleurs de lots Ă  une Ă©poque oĂč des gens achetaient des terres pour faire des coupes Ă  blanc et repartir avec le bois.

« Depuis qu’on a des rĂšglements avec du mordant, on n’a pas eu de pillage de lots. »

C’est possible de couper du bois si c’est bon pour la forĂȘt. La problĂ©matique n’est pas lĂ , dit-il. C’est avant tout une question de prix.

L’éolien transforme l’Est-du-QuĂ©bec

Depuis 2017, l’Alliance de l’énergie de l’Est-du-QuĂ©bec a permis aux communautĂ©s de la GaspĂ©sie, du Bas-Saint-Laurent et aux PremiĂšres Nations de toucher plus de 90 M$ en bĂ©nĂ©fices Ă©oliens. 

Cette alliance, unique au QuĂ©bec, rĂ©unit Ă  parts Ă©gales les partenaires publics et privĂ©s dans les parcs de Ronceveaux (MRC d’Avignon) et de Nicolas-Riou (Basques et Rimouski-Neigette).

« L’éolien est un outil unique de dĂ©veloppement Ă©conomique qui fait l’envie de nombreuses rĂ©gions », affirme le prĂ©fet de la MRC de RiviĂšre-du-Loup et prĂ©sident de l’Alliance, Michel LagacĂ©.

Michel Lagacé (Photo: archives)

Au dĂ©part, dans les annĂ©es 2000, les projets Ă©oliens Ă©taient entiĂšrement privĂ©s. C’est en 2010 que les premiĂšres ententes intermunicipales ont vu le jour, sous la pression du milieu qui rĂ©clamait une part des retombĂ©es.

« Les gens Ă©taient enthousiastes. Si on travaille ensemble, on risque de gagner tout le monde ensemble », se souvient monsieur LagacĂ©.

Depuis 2023, les rĂ©gies intermunicipales de la GaspĂ©sie et du Bas-Saint-Laurent ont uni leurs forces pour mieux coordonner leurs projets, augmenter leur capacitĂ© de financement et maximiser leurs retombĂ©es. Aujourd’hui, l’Alliance regroupe la quasi-totalitĂ© des 227 municipalitĂ©s et nations autochtones du territoire.

Des retombĂ©es directes 

Les revenus Ă©oliens sont partagĂ©s Ă  hauteur d’un tiers pour la GaspĂ©sie et deux tiers pour le Bas-Saint-Laurent. En sept ans, cela reprĂ©sente 60 M$ pour cette derniĂšre. Chaque MRC a reçu environ 6 M$, tout comme la nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.

Les retombĂ©es sont visibles. Elles se transforment en centre communautaire, glace couverte, terrains de soccer, sentiers de vĂ©lo ou jeux d’eau. Les dividendes versĂ©s aux MRC permettent d’investir sans dĂ©pendre des gouvernements supĂ©rieurs.

L’occasion d’ĂȘtre maĂźtres chez nous

Le prĂ©fet de la MRC de la Mitis, Bruno Paradis, voit dans l’industrie Ă©olienne une façon d’obtenir des outils afin de dĂ©veloppement l’Est-du-QuĂ©bec convenablement et d’en contrĂŽler les leviers. 

« Au lieu d’ĂȘtre toujours en attente d’un gouvernement ou d’une volontĂ© politique, ces retombĂ©es nous permettent de contrĂŽler notre propre dĂ©veloppement », indique-t-il.

Monsieur Paradis cite l’exemple de la forĂȘt. L’an dernier, 500 000 mĂštres cubes de bois ont quittĂ© Saint-Charles-Garnier sans aucune retombĂ©e pour le village, sinon les emplois pour l’exploitation de la ressource.

« Avec L’Alliance de l’énergie de l’Est, on a les jobs et des redevances. »

Le prĂ©fet prĂ©cise qu’avec des ententes Ă  long terme, le Bas-Saint-Laurent peut rĂ©ellement planifier son avenir au-delĂ  des vagues politiques. Au bout du compte, ce sont les citoyens qui sont gagnants.

Pas de compte Ă  rendre

Dans les projets impliquant du financement public, les gouvernements exigent gĂ©nĂ©ralement une contribution locale. Dans l’Est-du-QuĂ©bec, ce sont les dividendes de l’éolien qui font toute la diffĂ©rence. « On n’a de compte Ă  rendre Ă  personne, on s’en sert comme levier financier. C’est de l’argent additionnel », explique Bruno Paradis. 

GrĂące aux revenus de l’éolien, la MRC de La Mitis s’est notamment engagĂ©e Ă  verser 40 000 $ par annĂ©e, pendant 20 ans, pour assurer la construction de l’Amphithéùtre Desjardins de Mont-Joli. Une part des retombĂ©es, soit 10 % des dividendes, est aussi versĂ©e au Collectif rĂ©gional de dĂ©veloppement du Bas-Saint-Laurent.

Depuis 2017, il a investi un peu plus de 5 M$ dans des projets liĂ©s Ă  l’environnement, Ă  la culture et au tourisme. 

Le meilleur est Ă  venir

L’Alliance de l’énergie de l’Est-du-QuĂ©bec, en partenariat avec le secteur privĂ©, a remportĂ© deux autres appels d’offres d’Hydro-QuĂ©bec, en 2021 et en 2023.

Les nouveaux projets seront notamment implantés dans le Témiscouata, la Matapédia, le Kamouraska et RiviÚre-du-Loup.

D’ici cinq ans, Ă  la fin des travaux, la rĂ©gion dĂ©tiendra 50 % des parts dans des parcs Ă©oliens totalisant une capacitĂ© de 1 426 mĂ©gawatts. Les dividendes gĂ©nĂ©rĂ©s par ces investissements communautaires pourraient alors tripler.

La fusion des groupements forestiers est approuvée

RĂ©unis en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire jeudi soir, 88 % des membres du Groupement forestier MĂ©tis-Neigette ont acceptĂ© la fusion avec celui du TĂ©miscouata. Les deux tiers des actionnaires prĂ©sents devaient se prononcer en faveur du projet pour qu’il se rĂ©alise.

Le mĂȘme projet avait Ă©tĂ© rejetĂ© par un seul vote il y a un an. Le principal opposant au projet de fusion, Jean-Maurice Lechasseur, de Saint-Charles-Garnier, est déçu, mais il accepte la dĂ©cision des actionnaires.

Les deux groupements forestiers travaillaient à regrouper leurs activités depuis trois ans.

Pour leurs dirigeants, le résultat vient confirmer une volonté collective de bùtir un regroupement plus fort, plus uni et mieux préparé pour relever les défis du secteur forestier.

À l’issue du vote, le prĂ©sident du Groupement forestier MĂ©tis-Neigette, Pierre Sirois, s’est dit confiant dans l’avenir.

« Nous allons bĂątir un groupement forestier de rĂ©fĂ©rence, solidement enracinĂ© dans nos communautĂ©s, mais rĂ©solument tournĂ© vers l’innovation, la performance et la pĂ©rennitĂ© de notre modĂšle d’affaires. »

La fusion prendra officiellement effet le 28 mars 2026. Parmi les arguments présentés aux actionnaires, les deux groupements forestiers ont affirmé vouloir bonifier les services aux producteurs de bois privés.

Une fois rĂ©unies, les deux sociĂ©tĂ©s auront plus de 2 600 actionnaires propriĂ©taires de 9 000 hectares de forĂȘts, ce qui en fera le plus important au QuĂ©bec.

Monsieur Sirois croit surtout que le regroupement permettra aux producteurs d’avoir un plus grand pouvoir de nĂ©gociation face aux acheteurs de bois. Il y voit Ă©galement une occasion de diversifier les services, d’amĂ©liorer le recrutement de la main-d’Ɠuvre forestiĂšre et de prĂ©server les infrastructures rĂ©gionales.

La décision a été accueillie avec soulagement par le président du Groupement forestier du Témiscouata.

« Nous saluons la vision, l’ouverture et l’engagement des membres du Groupement forestier MĂ©tis-Neigette. Cette fusion marque un tournant stratĂ©gique : elle nous permet de bĂątir ensemble un modĂšle forestier encore plus fort, fondĂ© sur nos valeurs de proximitĂ©, de rigueur et de durabilitĂ©. »

L’an dernier, 97 % des membres du Groupement du TĂ©miscouata avaient votĂ© en faveur de la fusion.

Les opposants acceptent le choix

Le projet de fusion Ă©tait contestĂ© par l’ancien prĂ©sident du Syndicat des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent, Jean-Maurice Lechasseur.

Visiblement déçu de la tournure des Ă©vĂ©nements, monsieur Lechasseur dit accepter le choix des actionnaires. Il constate que le Groupement forestier de MĂ©tis-Neigette avait fait son travail auprĂšs des membres pour les convaincre d’accepter le projet. Il s’attendait Ă  ce que le vote soit en faveur.

De nombreux forestiers et partenaires ont participĂ© Ă  l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire organisĂ©e Ă  l’HĂŽtel Rimouski. (Photo courtoisie)

« Moi, je suis allĂ© au bout de mes convictions. J’ai donnĂ© mon point de vue. Le rĂ©sultat est lĂ . Je suis fier d’avoir pu intervenir, d’avoir Ă©changĂ© avec les producteurs. J’y crois pas, mais on va laisser la chance au coureur », croit-il.

Jean-Maurice Lechasseur ne remet aucunement en doute la pertinence des groupements forestiers, qu’il a contribuĂ© Ă  mettre sur pied Ă  la suite des OpĂ©rations DignitĂ© en 1974.

« Je crois profondĂ©ment en leur mission. Mais le fait d’ĂȘtre plus gros, qu’est-ce que ça va donner de plus? Ils n’ont pas Ă©tĂ© capables de me convaincre de ça. »

ÉchĂ©ancier sur plusieurs mois

Les mois à venir seront consacrés à la planification de la transition, qui prendra effet à la fin mars prochain.

Tous les bureaux existants, dont celui de Saint-Gabriel-de-Rimouski, demeureront ouverts. L’objectif demeure de maintenir la proximitĂ© avec les membres, tout en consolidant l’expertise et l’efficacitĂ© administrative.

Le Groupement forestier MĂ©tis-Neigette–TĂ©miscouata aura un chiffre d’affaires combinĂ©, incluant les filiales, de prĂšs de 140 M$.

Le groupe comptera plus de 400 employés. Les six usines de sciage du groupe transforment 465 000 mÚtres cubes de bois de feuillus par année, alors que plus de 150 000 entailles sont exploitées en acériculture.

Il s’est Ă©galement portĂ© acquĂ©reur des anciennes installations de Bois BSL Ă  Mont-Joli il y a quelques semaines.

Les groupements forestiers défendent leur projet de fusion

Les Groupements forestiers de Neigette-MĂ©tis et du TĂ©miscouata dĂ©fendent leur projet de fusion. Il sera prĂ©sentĂ© aux membres, ce jeudi 3 juillet, lors d’une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire Ă  Rimouski, bien qu’il suscite des rĂ©serves chez certains producteurs de bois privĂ©s.

L’ancien prĂ©sident du Syndicat des producteurs de bois, Jean-Maurice Lechasseur, Ă©voque notamment une perte de contrĂŽle des actionnaires sur leur groupement ainsi qu’une diminution des services. Il affirme que ce projet inquiĂšte plusieurs producteurs.

Par voie de communiqué, les deux groupements forestiers rejettent les arguments des opposants.

Les Groupements forestiers de Neigette-Métis et du Témiscouata défendent un projet auquel ils travaillent depuis trois ans.

Ils invoquent un contexte difficile marquĂ© par la pĂ©nurie de main-d’Ɠuvre, la pression sur les forĂȘts publique et privĂ©e, ainsi que l’instabilitĂ© des marchĂ©s.

« La fusion est un levier de solidarité, de renforcement collectif et de protection régionale », affirme la porte-parole, Anne-Marie Dionne.

L’an dernier, le mĂȘme projet avait Ă©tĂ© rejetĂ© par un seul vote lors d’une assemblĂ©e des membres du Groupement MĂ©tis-Neigette.

Cette année, les deux sociétés reviennent à la charge en réaffirmant que le regroupement offrira de nombreux avantages.

Madame Dionne cite, entre autres, le maintien et l’amĂ©lioration des services aux propriĂ©taires-actionnaires, une plus grande force de nĂ©gociation avec les grands acheteurs, une meilleure stabilitĂ© financiĂšre ainsi qu’une capacitĂ© accrue d’investissement dans la diversification et l’innovation.

« La fusion n’est pas un choix d’expansion, c’est un geste de rĂ©silience et de stratĂ©gie », soutient-elle.

Objectif de croissance

Les deux groupements forestiers affirment ĂȘtre en excellente santĂ© financiĂšre. « Contrairement Ă  certaines perceptions, la dĂ©marche actuelle n’est aucunement motivĂ©e par des difficultĂ©s Ă©conomiques », prĂ©cise Anne-Marie Dionne.

Elle rappelle que plusieurs fusions ont Ă©tĂ© menĂ©es avec succĂšs au cours des derniĂšres annĂ©es, notamment celle de 2018 entre la SociĂ©tĂ© d’exploitation des ressources de la Neigette et celle de La Mitis, ou encore celle de 2010 entre les Groupements forestiers de l’Est du TĂ©miscouata et du Transcontinental.

« Ces regroupements ont dĂ©montrĂ© que l’union permet de renforcer la gouvernance locale, d’amĂ©liorer les services offerts aux membres, de crĂ©er des emplois de qualitĂ© et d’accroĂźtre la rĂ©silience des communautĂ©s rĂ©gionales. »

Selon elle, peu de choses changeront pour les membres. Le nouveau Groupement forestier MĂ©tis-Neigette–TĂ©miscouata entend maintenir tous les bureaux actuels ouverts, y compris celui de Saint-Gabriel-de-Rimouski.

« Nous tenons Ă  rĂ©affirmer que la proximitĂ© avec les membres, la gouvernance dĂ©mocratique et la prĂ©sence active sur le territoire demeurent au cƓur de notre mission. Cette fusion ne remet nullement cela en question. »

Anne-Marie Dionne dit comprendre que cet objectif de croissance puisse susciter des craintes chez certains producteurs, mais elle insiste pour faire la distinction entre le désir de « devenir plus gros » et une évolution réfléchie, au service des membres.

« Dans notre cas, la fusion ne dilue pas notre mission, elle l’amplifie. »

Elle ajoute qu’un groupement plus important pourra mieux dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts des collectivitĂ©s locales.

Poids majeur au Québec

Le projet prĂ©sentĂ© aux actionnaires prĂ©voit notamment la crĂ©ation d’un fonds forestier pour soutenir la rĂ©alisation de travaux sylvicoles sur les lots privĂ©s.

Lors des rencontres prĂ©paratoires avec les producteurs, les groupements ont aussi mis de l’avant les retombĂ©es Ă©conomiques locales accrues et de meilleurs dĂ©bouchĂ©s pour le bois feuillu.

Avec cette fusion, le nouveau Groupement forestier MĂ©tis-Neigette–TĂ©miscouata deviendrait le plus important au QuĂ©bec, avec plus de 2 600 producteurs de bois privĂ©s Ă  titre d’actionnaires et un chiffre d’affaires de 150 M$.

Les deux groupements possĂšdent cinq usines de sciage de feuillus mous, une usine de copeaux, 155 000 entailles en acĂ©riculture et deux compagnies de transport de bois par camion. Celui de MĂ©tis-Neigette a d’ailleurs fait l’acquisition rĂ©cente des installations de Bois BSL Ă  Mont-Joli.

Les travaux d’amĂ©nagement forestier atteindraient 12 millions de dollars par annĂ©e, alors que la rĂ©colte annuelle est estimĂ©e Ă  850 000 mĂštres cubes de bois, en forĂȘt publique et privĂ©e.

La fusion des groupements forestiers est contestée

Les dirigeants des Groupements forestiers de Métis-Neigette et de Témiscouata reviennent à la charge avec leur projet de fusion. Une assemblée générale extraordinaire des membres du Groupement de Métis-Neigette aura lieu ce jeudi 3 juillet, à Rimouski.

En juin dernier, une proposition semblable avait Ă©tĂ© soumise, mais elle avait Ă©tĂ© rejetĂ©e par un vote trĂšs serrĂ© du cĂŽtĂ© de MĂ©tis-Neigette, alors que les membres de TĂ©miscouata s’étaient majoritairement prononcĂ©s en faveur de la fusion.

Parmi les opposants au projet, Jean-Maurice Lechasseur, ancien président du Syndicat des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent et figure marquante du mouvement coopératif forestier, exprime de vives préoccupations.

Fondateur de plusieurs des premiers groupements forestiers dans la région, il soutient que le projet de fusion suscite une grande méfiance chez plusieurs producteurs.

Il se dit inquiet de l’évolution actuelle de ces structures.

« Les groupements forestiers achÚtent des lots à bois. Les administrateurs aussi achÚtent beaucoup de lots. Pire que ça, ils achÚtent des érabliÚres. En faisant ça, ils viennent déstabiliser pis mettre en danger la survie des petites localités », estime monsieur Lechasseur.

Selon lui, les groupements forestiers cherchent Ă  exercer un contrĂŽle sur la ressource et sur les prix du bois. Étant donnĂ© que ces organisations sont dĂ©sormais propriĂ©taires d’usines de transformation, il craint que les intĂ©rĂȘts des producteurs ne soient relĂ©guĂ©s au second plan, derriĂšre ceux de l’industrie.

« Leur rĂŽle, c’est de vendre le bois des producteurs le plus cher possible Ă  l’usine, mais ils sont aussi acheteurs de bois, donc en conflit d’intĂ©rĂȘts. On est en train de se faire passer un sapin. »

Jean-Maurice Lechasseur rappelle qu’il avait participĂ©, dans les annĂ©es 1970, Ă  la crĂ©ation des organismes de gestion forestiĂšre en commun dans le sillage des OpĂ©rations DignitĂ© — une rĂ©ponse des communautĂ©s rurales Ă  la volontĂ© du gouvernement de fermer certaines paroisses du Haut-Pays.

Il réaffirme son attachement aux groupements forestiers, mais il craint que cette nouvelle fusion accentue la dépendance des producteurs envers une structure de plus en plus centralisée.

Une logique de croissance questionnée

« Plus ça grossit, moins nous, les producteurs de bois, on a de services. On est plus au service des grosses structures qui sont mises en place avec notre argent », s’interroge Jean-Maurice Lechasseur.

Il dĂ©plore Ă©galement que le bois se vende aujourd’hui Ă  un prix infĂ©rieur Ă  celui d’il y a 25 ans, malgrĂ© l’augmentation constante des coĂ»ts de production.

(Photo Pixabay)

« Pourquoi les industriels de la rĂ©gion ne sont pas capables de payer le mĂȘme prix qu’on reçoit pour le bois qu’on envoie en Beauce? »

Il critique aussi les stratégies de mobilisation utilisées, selon lui, par les dirigeants du Groupement de Métis-Neigette.

« Ils ont fait signer des procurations. Un paquet de gens ont dĂ©lĂ©guĂ© leurs droits de vote sans trop savoir dans quoi ils s’embarquaient. »

Si elle est entĂ©rinĂ©e, la fusion mĂšnerait Ă  la crĂ©ation du plus grand groupement forestier privĂ© du QuĂ©bec : le Groupement forestier MĂ©tis-Neigette–TĂ©miscouata.

Cette nouvelle entitĂ© reprĂ©senterait plus de 2 600 propriĂ©taires de forĂȘts privĂ©es, avec un chiffre d’affaires estimĂ© Ă  prĂšs de 150 millions de dollars et plus de 400 employĂ©s. Elle jouerait un rĂŽle majeur dans le sciage des feuillus et dans le secteur acĂ©ricole.

Silence des dirigeants avant l’assemblĂ©e

Les dirigeants des deux groupements refusent de commenter le projet avant l’assemblĂ©e extraordinaire prĂ©vue le 3 juillet.

La porte-parole, Anne-Marie Thibeault, affirme que les membres ont tous Ă©tĂ© rencontrĂ©s dans la derniĂšre annĂ©e et disposent de toute l’information nĂ©cessaire pour prendre une dĂ©cision Ă©clairĂ©e.

Dans un courriel, le directeur gĂ©nĂ©ral du Groupement de TĂ©miscouata, Francis Albert, rappelle que son organisation est elle-mĂȘme le fruit d’une fusion en 2010 avec le Groupement de l’Est-du-Lac.

« Nous avons triplĂ© notre chiffre d’affaires et nous sommes actionnaires majoritaires de quatre usines de transformation de bois feuillus. L’objectif est d’offrir de meilleurs services et de poursuivre le dĂ©veloppement de la filiĂšre forestiĂšre et de la transformation. »

(Photo Le Soir.ca- Ernie Wells)

Le président du Groupement de Métis-Neigette, Pierre Sirois, assure de son cÎté que tous les bureaux actuels, dont celui de Saint-Gabriel-de-Rimouski, demeureront ouverts.

Son groupement est issu d’une prĂ©cĂ©dente fusion entre Neigette et La Mitis, rĂ©alisĂ©e il y a quelques annĂ©es.

L’an dernier, 97 % des membres du Groupement de TĂ©miscouata avaient votĂ© en faveur de la fusion, tandis que le projet avait Ă©tĂ© rejetĂ© chez MĂ©tis-Neigette par une seule voix.

Le rĂšglement stipule qu’une majoritĂ© des deux tiers des membres prĂ©sents est nĂ©cessaire pour approuver la fusion.

Les dirigeants, comme promis, prĂ©sentent donc Ă  nouveau leur projet, ce jeudi 3 juillet, Ă  l’HĂŽtel Rimouski.

Le quart des emplois perdus en 20 ans

En 20 ans, le centre administratif d’Hydro-QuĂ©bec Ă  Rimouski a vu disparaĂźtre le quart de son effectif. Depuis des annĂ©es, la sociĂ©tĂ© d’État dĂ©laisse les rĂ©gions au profit d’une centralisation Ă  MontrĂ©al, une tendance lourde que dĂ©noncent les syndicats.

Alors qu’Hydro-QuĂ©bec appartient Ă  tous les QuĂ©bĂ©cois et devrait ĂȘtre un levier de dĂ©veloppement rĂ©gional, la rĂ©alitĂ© est tout autre. MalgrĂ© les pressions politiques qui ont permis de sauver les meubles, combien de temps cette situation peut-elle encore durer?

À la suite d’une demande d’accĂšs Ă  l’information, Hydro-QuĂ©bec a dĂ©voilĂ© l’ampleur des pertes Ă  Rimouski. Le bureau rĂ©gional de la rue Vanier comptait 376 employĂ©s au 1er janvier 2005. Vingt ans plus tard, ils n’étaient plus que 283, soit une perte de 93 postes — prĂšs de 25 % de l’effectif.

La diminution est particuliĂšrement marquĂ©e chez les employĂ©s de bureau, dont le nombre a Ă©tĂ© rĂ©duit de moitiĂ©. Les professionnels, les techniciens et les employĂ©s de rĂ©seau ont Ă©galement vu leurs rangs s’amenuiser. Seuls les ingĂ©nieurs et les spĂ©cialistes ont connu une lĂ©gĂšre hausse de leurs effectifs.

Selon le prĂ©sident du Syndicat des employĂ©s de techniques professionnelles et de bureau (SCFP 2000), Dominic Champagne, la mobilisation syndicale et les pressions politiques ont permis de limiter les dĂ©gĂąts. 

Dominic Champagne (Photo courtoisie SCPF)

« C’est une rĂ©alitĂ©. Avec les dĂ©marches qu’on a faites, on a rĂ©ussi Ă  compenser la diminution drastique des services administratifs par le maintien du service Ă  la clientĂšle », souligne-t-il.

Retombées en stagnation

MalgrĂ© une hausse du salaire moyen des employĂ©s, passĂ© de 57 000$ Ă  88 000$ en deux dĂ©cennies, la masse salariale totale versĂ©e Ă  Rimouski a peu progressĂ©. Elle a atteint 25 M$ en 2024 contre 21 M$ en 2005. Une maigre augmentation, compte tenu de l’inflation et de la croissance Ă©conomique.

Autrefois, Hydro-QuĂ©bec occupait deux immeubles Ă  Rimouski : l’un sur le boulevard Saint-Germain Ouest, l’autre sur la rue Vanier. Le premier est aujourd’hui louĂ© au gouvernement du QuĂ©bec, et le second est presque vide. Les monteurs de ligne et les Ă©quipes d’entretien, qui doivent rester proches du rĂ©seau, sont Ă  peu prĂšs les seuls Ă  ĂȘtre Ă©pargnĂ©s. Pour les autres, chaque dĂ©part Ă  la retraite ou dĂ©mission se traduit par un poste rĂ©affectĂ© Ă  MontrĂ©al.

Selon le SCFP, la direction penche de plus en plus vers la centralisation. La dĂ©putĂ©e de Rimouski et ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, MaĂŻtĂ© Blanchette VĂ©zina, n’a pas rĂ©pondu Ă  nos demandes d’entrevue sur le sujet. 

« La privatisation, c’est un retour en arriĂšre »

Les syndicats dĂ©noncent une volontĂ© gouvernementale claire de privatiser Hydro-QuĂ©bec, notamment avec l’adoption sous bĂąillon du projet de loi 69, le 7 juin dernier.

« La privatisation, c’est un retour en arriĂšre », dĂ©plore Gilles Cazade. « Avant la RĂ©volution tranquille, de grandes entreprises privĂ©es exploitaient le territoire uniquement pour le profit, sans se soucier des retombĂ©es rĂ©gionales. »

En pleine nĂ©gociation de convention collective, le Syndicat canadien de la fonction publique rĂ©clame des garanties pour le maintien des effectifs en rĂ©gion, un enjeu central selon lui.

« La prĂ©sence d’employĂ©s d’Hydro-QuĂ©bec dans une localitĂ© gĂ©nĂšre des retombĂ©es Ă©conomiques et sociales vitales. »

Hydro-QuĂ©bec refuse de prĂ©ciser ses intentions pour ses services en rĂ©gion. Elle affirme que sa stratĂ©gie Ă©volue en fonction du plan de main-d’Ɠuvre liĂ© Ă  son Plan d’action 2035. La sociĂ©tĂ© soutient Ă©galement avoir participĂ© au plan de rĂ©gionalisation du gouvernement de la CAQ.

Selon le dernier rapport du Conseil du trĂ©sor, Hydro-QuĂ©bec aurait transfĂ©rĂ© 50 emplois dans le Bas-Saint-Laurent entre 2018 et 2024.

Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, en doute fortement.

« On parle de centaines d’emplois transfĂ©rĂ©s dans la rĂ©gion, mais personne n’est capable d’en nommer un seul. Les gens travaillent Ă  QuĂ©bec, et, de temps Ă  autre, ils traitent un dossier du Bas-Saint-Laurent. On maquille ça en transfert d’emploi. »

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