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Stationnements : l’heure est aux solutions

Voilà, les élections municipales sont derrière nous. Quelques promesses ont été faites par le maire de Rimouski, Guy Caron, dont régler l’épineux dossier du stationnement et des parcomètres intelligents au centre-ville.

L’opinion de Robin Lebel

L’utilisation de ces boîtes de tôle n’a rien de très agréable. Une fois l’application téléchargée sur notre cellulaire, j’en conviens, c’est un peu mieux. En passant, ma fille m’a évité la recherche et l’installation. Comme citoyens, nous n’avons pas tous cette chance. Les horodateurs peuvent s’utiliser sans cellulaire, mais c’est plus gossant.

Les 30 minutes accordées sont vraiment limitées, c’est le moins qu’on puisse dire. Des citoyens à la retraite m’ont d’ailleurs écrit à ce sujet. Leurs explications ne laissaient aucun doute sur leurs frustrations. Vous le savez, les pensions de vieillesse n’ont pas suivi le coût de la vie. L’argent se fait rare pour certains de nos bâtisseurs. Et en plus, ils ne sont pas à l’aise avec les horodateurs. Alors, ils prenaient parfois le risque de se faire prendre.

(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Ils m’ont donné quelques exemples, notamment la librairie. Comment bouquiner ou fouiner dans les boutiques de la rue Saint-Germain Ouest en quelques minutes, avec la peur de recevoir un constat ? Ils ont donc trouvé une solution toute simple : ils n’y vont plus.

Manque de rigueur

Le problème est aussi décevant que désolant pour tout le monde. Tenez, la semaine dernière encore, j’ai dépassé les 30 minutes que j’avais payées. Je n’avais pas vu le temps passer. Résultat : 85 $ pour me rappeler de toujours porter ma montre. Mon garçon, lui, s’est fait vider les poches de 120 $ en face de l’église Saint-Robert. « Mal stationné », qu’on lui a dit. Le problème ? Aucun panneau n’indiquait que le stationnement y était interdit. Ça manque de rigueur, tout ça.

Des policiers à la retraite m’ont confié que le chiffre d’affaires des parcomètres de Rimouski aurait plus que doublé depuis que ce sont des employés embauchés qui s’en occupent. On est capitaliste, ou on ne l’est pas. Les gens ont raison de se plaindre. Les horodateurs ne sont pas conviviaux. Les 30 minutes accordées sont vraiment insuffisantes et, par surcroît, frustrantes. C’est devenu un problème : en affaires, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre.

Vraie réflexion

Il est temps d’avoir une vraie réflexion de la part de nos élus. Comme citoyens, nous voulons un peu d’accommodements lorsque nous nous déplaçons dans l’ouest de la ville. Il est temps que nos élus cessent de considérer les stationnements comme une simple source de revenus.

Pour le maire Guy Caron, la réforme des stationnements à Rimouski répond aux demandes des citoyens et des commerçants. (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault et courtoisie Ville de Rimouski)

Cela me rappelle un problème qu’a connu Rimouski il y a quelques années : les entrées d’eau des propriétés étaient réparées aux frais des propriétaires, alors qu’ils payaient déjà annuellement, sur leurs comptes de taxes, les services d’aqueduc et d’égout. Une facture de 15 000 $ à 20 000 $ arrivait sans prévenir lorsqu’une entrée d’eau brisait.

On payait tout au long de l’année pour un service et, en cas de bris, on nous le facturait. Heureusement, les élus de l’époque ont corrigé la situation.

Les bons vieux parcomètres 

Aurons-nous droit à un peu de bon sens dans ce dossier ? Peut-être pourrait-on remettre les bons vieux parcomètres à monnaie sur la rue Saint-Germain Ouest. Disons 0,25 $ par tranche de 30 minutes pour les 90 premières minutes. Oui, offrir 90 minutes plutôt que 30.

Il n’y aurait pas d’abus : ce délai serait trop court pour les étudiants, dont les cours durent souvent deux heures ou plus au Cégep, et pour les employés du secteur, qui travaillent généralement au moins trois heures. Tout le monde y trouverait son compte. Quelle que soit la solution, il en faut une, et vite.

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Blanchette Vézina ouverte à « collaborer » avec Éric Duhaime

Maïté Blanchette Vézina se dit prête à aider le chef conservateur, Éric Duhaime, à faire entendre sa voix à l’Assemblée nationale. Elle affirme avoir « certaines valeurs conservatrices ».

Par Thomas Laberge, La Presse Canadienne

« On est à l’étape exploratoire de voir comment on peut collaborer ensemble pour qu’une vision conservatrice qui rejoint mes valeurs puisse être portée à l’Assemblée nationale », a affirmé la députée indépendante de Rimouski, en entrevue avec La Presse Canadienne.

Comme il n’est pas élu, Éric Duhaime n’a pas accès à l’Assemblée nationale. Maïté Blanchette Vézina pourrait donc l’inviter au sein du parlement pour qu’il puisse faire un point de presse. Elle pourrait aussi déposer un projet de loi pour lui au Salon rouge.

Maïté Blanchette Vézina a dîné avec monsieur Duhaime récemment.

« On s’est rendu compte qu’on partageait certaines valeurs, comme celle de vouloir décentraliser certaines décisions », a dit celle qui était jusqu’à tout récemment ministre des Ressources naturelles et des Forêts dans le gouvernement de François Legault.

Mais pas question pour elle de joindre les rangs conservateurs pour le moment. La députée de Rimouski compte terminer son mandat comme indépendante.

La porte n’est pas fermée pour 2026

Or, Maïté Blanchette Vézina ne ferme pas la porte définitivement à être candidate pour le parti d’Éric Duhaime lors des élections de 2026.

« Si je retourne avec un parti, ça va être un parti qui va avoir une vision solide pour les régions. Je n’ai pas lu la plateforme des conservateurs, donc je ne suis pas rendue à me présenter pour eux », a-t-elle indiqué.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime et la députée indépendante de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina. (Photo courtoisie)

Rappelons que le PCQ n’a fait élire aucun député lors des élections de 2022, bien qu’il ait récolté près de 13% des votes.

« J’ai beaucoup aimé le discours de l’ex-ministre Maïté Blanchette Vézina au sujet des régions, lorsqu’elle a quitté la CAQ il y a deux mois (…) Maïté a des valeurs conservatrices et est sensible au fait que 530 000 Québécois n’ont pas de voix à l’Assemblée nationale », a écrit le chef conservateur sur le réseau social X jeudi en soirée.

Départ qui a fait mal

En septembre, Maïté Blanchette Vézina a provoqué un coup de tonnerre en claquant la porte de la CAQ après avoir été exclue du conseil des ministres.

Lors de son départ, elle a vertement critiqué le premier ministre François Legault, l’invitant même à quitter.

À ce moment, elle se disait encore convaincue de la « pertinence d’une troisième voie, inspirante et pragmatique » et que la CAQ était une « belle et grande équipe ».

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30 000 emplois perdus : la foresterie condamnée à se restructurer

Le gouvernement Legault a voulu calmer le jeu, mardi, après avoir évoqué des pertes de 30 000 emplois en foresterie. Mais l’industrie est condamnée à se restructurer, selon le ministre délégué au Développement économique régional, Éric Girard.

Par Patrice Bergeron- La Presse Canadienne

Jeudi dernier, le premier ministre François Legault a suggéré que le secteur de la foresterie pourrait perdre jusqu’à la moitié de ses 60 000 travailleurs, en raison de droits de douane américains de 45 % sur le bois d’oeuvre québécois.

Des élus municipaux des régions ont par la suite exprimé leur colère et ont suggéré que le gouvernement les abandonnait.

Mardi, en mêlée de presse, le ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Jean-François Simard, a dit vouloir transmettre un message d’espoir, en affirmant que le gouvernement ne laisserait pas tomber les communautés qui vivent de la forêt.

Exporter en Europe et en Asie

Le premier ministre a pour sa part soutenu que l’industrie ne pourra plus compter sur le marché américain pour réaliser 70 % de ses ventes, mais devra exporter davantage en Europe et en Asie.

Les États-Unis dépendent fortement du bois canadien. (Photo courtoisie)

François Legault a également assuré que des programmes de requalification seront mis sur pied pour les travailleurs de la foresterie, pour qu’ils se recyclent dans des domaines en pénurie de main-d’oeuvre.

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Jour du Souvenir: les vétérans canadiens survivants diminuent

Quatre-vingts ans après la fin du conflit le plus meurtrier de l’histoire, le nombre de vétérans de la Seconde Guerre mondiale encore en vie a chuté à quelques milliers.

Par Kyle Duggan, La Presse Canadienne

Anciens Combattants Canada estime qu’il reste cette année 3691 vétérans canadiens survivants, soit 667 femmes et 3024 hommes.

Anciens Combattants Canada estime également à 1909 le nombre de vétérans vivants de la guerre de Corée. Auparavant, les statistiques gouvernementales sur la population des anciens combattants n’incluaient pas les chiffres des deux guerres, et le gouvernement estimait leur nombre à environ 7300 en 2024.

« Les événements de la Seconde Guerre mondiale passent très rapidement du domaine de l’histoire vécue, celle des personnes avec qui l’on peut encore en parler, à celui de l’histoire tout entière, celle où il est impossible de dialoguer avec ceux qui s’en souviennent », a souligné Jeff Noakes, historien de la Seconde Guerre mondiale au Musée canadien de la guerre.

Des souvenirs de plus en plus rares

Des horreurs des combats sanglants du Débarquement sur les plages de Normandie au retour au pays, confrontés à l’incertitude économique de l’après-guerre et à une pénurie nationale de logements, les récits perdurent, mais les occasions d’accéder aux souvenirs et aux témoignages de ceux qui les ont vécus se font de plus en plus rares.

« Même si vous aviez cinq ans à la fin de la guerre, vous auriez aujourd’hui 85 ans. C’est un grand changement: on passe de la possibilité de connaître un voisin, un membre de sa famille ou quelqu’un à qui en parler à (…) l’éloignement de l’expérience vécue de l’histoire », a ajouté monsieur Noakes.

Outre le conflit militaire, les Canadiens ont subi le rationnement, le contrôle gouvernemental de l’information et d’autres restrictions de libertés en vertu de la Loi sur les mesures de guerre, ainsi que l’internement des Canadiens d’origine japonaise, italienne et autres considérés comme une menace à l’époque.

Le Musée de la guerre a recueilli des entrevues avec certains des derniers vétérans encore en vie et leurs familles. Ces témoignages sont actuellement présentés dans le cadre d’une exposition spéciale intitulée « Dernières voix de la Seconde Guerre mondiale », visible jusqu’au 18 janvier.

La Seconde Guerre mondiale a eu lieu de 1939 à 1945. Plus de 45 000 militaires ont perdu la vie et plus de 55 000 ont été blessés en combattant l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler et en façonnant l’ordre mondial à venir.

Le maire de Mont-Joli, Martin Soucy, dépose une couronne de fleurs pour le Jour du Souvenir (Photo courtoisie Gaétan Morissette)

Ce jour du Souvenir marque le 80e anniversaire de la fin de ce conflit majeur, qui s’est terminé en Europe le 8 mai 1945 et dans le Pacifique le 15 août de la même année.

Le juge en chef Richard Wagner remplacera exceptionnellement la gouverneure générale Mary Simon lors de la cérémonie nationale de cette année.

Mme Simon ne pourra pas y assister, car elle se remet d’un virus respiratoire à l’hôpital, a annoncé Rideau Hall lundi soir.

Le premier ministre Mark Carney, la cheffe d’état-major de la Défense, la générale Jennie Carignan, la ministre des Anciens Combattants, Jill McKnight, et d’autres dignitaires assisteront à la cérémonie au Monument commémoratif de guerre du Canada à Ottawa.

Au nom des mères canadiennes

Mère de la Croix d’argent du Canada cette année, Nancy Payne, dont le fils a été tué en Afghanistan en 2006, déposera une couronne au nom des mères canadiennes ayant perdu un enfant au service des forces armées.

À l’occasion du jour du Souvenir, le gouvernement fédéral souhaite souligner les activités des Forces armées canadiennes dans les Amériques au fil des ans.

Lors de sa comparution devant le Sénat la semaine dernière, à l’occasion de la cérémonie spéciale du Souvenir, le lieutenant-colonel Carl Gauthier a mentionné que les nombreuses contributions des Forces armées canadiennes, tant au pays que dans les Amériques, témoignent de « notre engagement indéfectible à être un bon voisin et un allié ».

Le Jour du Souvenir commémoré à Rimouski. (Photo Le Soir.ca- Louise Ringuet)

« Les vétérans canadiens ont toujours été présents pour nous et pour nos voisins, que ce soit lors des inondations dans les Prairies, des tempêtes dans les Maritimes, des sauvetages en mer, de l’explosion d’Halifax ou des tremblements de terre en Haïti », a-t-il déclaré le 7 novembre.

Cette année marque également le 25e anniversaire de l’inhumation du Soldat inconnu du Canada, un hommage rendu à un soldat canadien tombé au combat lors de la Première Guerre mondiale et resté non identifié. Cet hommage commémore les plus de 118 000 Canadiens qui ont sacrifié leur vie au service de leur pays.

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Serviloge : bâtir du logement, mais surtout du lien

Chères élues, chers élus, permettez-nous d’abord de vous adresser nos plus sincères félicitations pour votre élection ou votre réélection. Servir la population à travers la fonction publique municipale est un engagement exigeant, souvent méconnu dans sa portée humaine et personnelle.

Lettre ouverte de Mario Canuel et Gabrielle Dion de Serviloge

Dans un contexte social et politique parfois polarisé, votre volonté de contribuer au bien commun témoigne d’un courage et d’un sens du devoir que nous devons collectivement saluer. Veiller au développement et à la gestion d’une municipalité n’est pas une responsabilité facile.

Cela requiert une vision d’ensemble, du jugement et une réelle capacité d’anticipation pour faire face aux enjeux contemporains. Rimouski, comme bien d’autres villes du Québec, fait face à des défis considérables.

Certains d’entre eux ont été peu ou pas abordés durant la campagne électorale : le vieillissement de la population, la précarité, l’isolement social, la santé mentale, la vitalité culturelle et la préservation du patrimoine.

Ces réalités ne sont pas accessoires, elles sont au cœur de ce qui façonne la qualité de vie et la cohésion de notre communauté. Les municipalités sont désormais en première ligne pour soutenir la population, répondre aux besoins essentiels et créer les conditions d’un vivre-ensemble durable.

Se donner les moyens d’agir

Il est donc primordial que Rimouski se donne collectivement le pouvoir et les moyens d’agir, en misant sur la créativité, la coopération et la bienveillance. Au cours des dernières années, notre ville a démontré sa capacité à se mobiliser face à la crise du logement.

Cette mobilisation est essentielle, mais elle ne suffira pas à elle seule. Construire davantage de logements, sans repenser les modes de vie, les lieux de socialisation et les réseaux d’entraide, ne réglera pas les problèmes d’isolement, de fragilité sociale ou de perte de repères que vivent de nombreux citoyens et citoyennes.

C’est sur ce constat que repose l’action de Serviloge. Notre organisme, en collaboration avec de nombreux partenaires, souhaite offrir à la municipalité des moyens d’agir autrement, non pas seulement en bâtissant des murs, mais en tissant des liens.

À travers le projet de requalification de la Maison Mère des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, Serviloge propose un modèle novateur : un lieu de vie et de mémoire, un espace intergénérationnel et inclusif où le logement, la culture, le patrimoine et le vivre-ensemble se rencontrent pour créer du sens et du lien.

Choisir d’investir dans l’humain

Ce projet ne relève pas uniquement de la pierre, mais de la cohésion sociale et de la vitalité collective. Il s’agit d’un levier de transformation sociale, économique et culturelle pour Rimouski. Soutenir notre projet, c’est choisir d’investir dans l’humain autant que dans l’infrastructure.

Nous vous invitons, chères élues, chers élus, à voir dans Serviloge un partenaire de confiance et un allié stratégique pour penser l’avenir de Rimouski.

Ensemble, nous pouvons faire de Rimouski une ville exemplaire, où chaque citoyen trouve sa place, où chaque bâtiment porte une histoire, et où l’innovation sociale s’allie à la mémoire pour bâtir un avenir plus humain, plus durable et plus solidaire.

Mario Canuel et Gabrielle Dion, président et vice-présidente de Serviloge

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De la pluie, de la neige et du grésil sont au menu

La prudence est de mise sur les routes, lundi, alors que de la pluie, de la neige et du grésil sont attendus au courant de la journée dans les différentes régions du Québec.

Au Bas-Saint-Laurent, les prévisions d’Environnement Canada font état d’accumulations de 2 à 4 centimètres de neige en journée. De 15 à 25 millimètres devraient aussi tomber au cours de la soirée et de la nuit de lundi à mardi.

En ce lundi matin, les routes étaient enneigés et la visibilité passait de bonne à réduite selon les secteurs.

À Montréal, la neige qui est tombée dimanche a fait place à la pluie, mais les flocons seront de retour plus tard lundi. On s’attend à des accumulations de quelques centimètres de neige d’ici mardi, selon Environnement Canada.

Le scénario sera similaire à Québec, où l’agence fédérale prévoit 15 millimètres de pluie avant le retour de la neige, dans la nuit de lundi à mardi. Là aussi, un petit tapis blanc pourrait se déposer d’ici mardi.

Plus au nord, des avertissements de neige et des bulletins météorologiques spéciaux d’Environnement Canada sont en vigueur, puisque la neige tombera en quantité beaucoup plus importante.

L’agence fédérale prévoit de 10 à 20 centimètres de neige pour Charlevoix, la Côte-Nord et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, notamment, mais les accumulations pourraient être plus importantes par endroits.

Sorties de route et pannes de courant

Cette première bordée de neige a commencé à entraîner certaines conséquences, dimanche, notamment des sorties de route et des pannes de courant.

Tôt lundi, un peu moins de 10 000 adresses étaient privées d’électricité, selon Hydro-Québec, majoritairement en Montérégie, dans les Laurentides et en Chaudière-Appalaches.

La Société de l’assurance automobile du Québec a également profité de l’occasion pour inviter les automobilistes à la prudence, car plusieurs d’entre eux n’ont pas encore installé leurs pneus d’hiver, obligatoires à compter du 1er décembre.

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Croisade contre les faux médias sans journalistes

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lance une première salve contre les faux médias en ligne propulsés par l’intelligence artificielle (IA), dont le contenu n’est soumis à aucune règle déontologique ou éthique.

« On a vu l’apparition de médias en ligne qui, essentiellement, ce qu’ils font, c’est qu’ils reprennent le travail des autres médias et ils font croire qu’ils ont des journalistes qui font un travail journalistique », a déclaré le président de la FPJQ, Éric-Pierre Champagne, en conférence de presse vendredi depuis Rivière-du-Loup, où se tient le congrès annuel de la Fédération, ce week-end.

« L’idée, ce n’est pas de rejeter l’intelligence artificielle. Ça peut être un outil qui peut aider les journalistes et les médias dans leur travail, mais l’IA ne fait pas de journalisme », a-t-il rappelé.

La sortie de la Fédération survient dans la foulée de la récente dénonciation du « Journal de Sherbrooke », une publication arborant un logo qui s’apparente à de vrais journaux récemment apparue en ligne dans laquelle de faux journalistes, créés de toute évidence par intelligence artificielle et dont les profils ont été retirés après que les pratiques du site eurent été dévoilées par d’autres médias, signaient des textes.

Ces textes, également produits par l’IA générative, contenaient des informations plagiées et même des entrevues tirées de médias crédibles sans aucune attribution.

Nouvelles inventées et erreurs grossières

Éric-Pierre Champagne a invoqué des études qui démontrent à quel point l’IA, lorsqu’on lui demande de faire état de l’actualité, n’offre aucune fiabilité. « C’est fascinant: des nouvelles carrément inventées par l’IA, des erreurs grossières, tout ça est extrêmement troublant. »

La FPJQ est à étudier d’éventuelles demandes de législations pour mieux protéger les droits d’auteur des médias et pour réprimer l’usurpation d’identité de médias, mais aussi de journalistes eux-mêmes.

Le Journal de Sherbrooke présentait par exemple un journaliste judiciaire dont le nom et la photo, générée par IA, ressemblaient à s’y méprendre au nom et à l’image du vrai reporter judiciaire du quotidien sherbrookois La Tribune. Évidemment, ce journaliste n’existe pas.

Selon monsieur Champagne, plusieurs médias sont aussi à analyser la possibilité d’exercer des moyens légaux pour faire cesser ce genre de publication.

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Éric-Pierre Champagne. (Photo courtoisie FPJQ)

D’ici là, la Fédération présente trois demandes, la première visant le géant technologique Meta, qui bloque depuis deux ans les médias traditionnels afin d’éviter de contribuer au fonds fédéral des médias, mais qui laisse le champ libre à ces faux médias.

« On demande à Meta de bloquer ces médias, même si on considère qu’ils ne sont pas nécessairement des vrais médias, mais de les bloquer sur leurs plateformes Facebook et Instagram. Il n’y a aucune raison pour qu’ils aient le droit de partager leur contenu alors que les médias légitimes sont bloqués sur ces plateformes depuis deux ans. »

Placements publicitaires

Deuxièmement, la FPJQ demande aux trois ordres de gouvernement, aux agences publicitaires et aux annonceurs de s’assurer que leurs placements publicitaires ne se retrouvent pas sur ces plateformes.

Elle les avertit au passage qu’« il y a des problèmes légaux très importants avec ces plateformes. C’est du vol de propriété intellectuelle. Alors, on (leur) demande de ne pas s’associer à ces contenus ».

Enfin, la FPJQ demande aux gouvernements de n’accorder à ce type de plateforme aucune des aides publiques destinées aux médias, dont la survie a été mise à mal depuis plusieurs années par les géants du web, qui ont accaparé leurs revenus publicitaires.

« Ce sont surtout des subventions sur la masse salariale, donc en fonction du nombre d’emplois, de journalistes. Il y a des critères, c’est très normé, il y a des plafonds. On ne veut pas que ces médias reçoivent des fonds publics parce qu’en fait, ils ne font pas de journalisme. Ils n’ont même pas de journalistes à leur emploi », a pesté monsieur Champagne.

Le président de la FPJQ a été interrogé sur le retour du journal Metro, qui avait fermé ses portes il y a deux ans et qui vient d’être relancé en version web avec, jusqu’à nouvel ordre, un seul journaliste qui utilise l’intelligence artificielle pour produire des textes et des images.

Le rédacteur en chef et unique journaliste de Metro, Olivier Robichaud, a assuré lors de la relance du quotidien, au début d’octobre, que tous les contenus produits par intelligence artificielle seraient vérifiés par un humain avant d’être mis en ligne.

Mais Éric-Pierre Champagne s’est montré critique à la suite de certaines publications, notamment une photo coiffant un texte traitant d’islamophobie.

« On voyait des hommes et des femmes porter le voile, donc qui ne correspondait pas à la réalité. Il n’y a pas d’hommes qui portent le voile chez les musulmans et c’est un parfait exemple d’un problème lié à l’utilisation de l’IA. »

Pas un outil pour produire des contenus

L’IA, a-t-il répété, « n’est pas un outil pour produire des contenus. (…) Qu’on s’engage à ce que les journalistes le vérifient, c’est une belle promesse sur papier, mais en pratique, on sait que ça va être impossible pour un humain de faire toutes ces vérifications-là. Donc, c’est troublant. »

Il demande enfin au grand public d’être vigilant et d’alerter la FPJQ ou le Conseil de presse dans les cas où un de ces faux médias ferait son apparition sur les écrans.

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Neige : quelques flocons prévus au Bas-Saint-Laurent

Si des chutes de neige pouvant atteindre jusqu’à 20 centimètres sont à prévoir dans certaines régions du Québec, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie devraient s’en tirer avec quelques flocons fondants, sans plus, dans les prochaines heures.

La Presse Canadienne

D’ici à samedi matin, l’Est-du-Québec devait recevoir quelques centimètres. Déjà, de la neige a été aperçu à l’intérieur des terres.

Environnement Canada a prévenu que la « première chute significative » doit débuter dimanche soir pour la province. Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, un mélange de neige et de pluie est prévu.

La région de Québec et celles qui se trouvent au nord de celle-ci doivent s’attendre à des quantités de neige importantes, prévient Simon Legault, météorologue pour l’agence gouvernementale.

Il souligne que, puisque plusieurs usagers de la route n’ont toujours pas installé leurs pneus d’hiver, les conditions pourraient être dangereuses et le trafic risque d’être plus important qu’à l’habitude.

La visibilité ne devrait pas être un problème, sauf peut-être dans la région allant de Trois-Rivières à Québec, selon monsieur Legault.

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Médecins, Trump et Demidov : survol qui décoiffe !

L’actualité déborde ces temps-ci, c’est le temps d’en faire un survol rapide. Il y a de quoi tomber sur le cul par bout.

L’opinion de Robin Lebel

Joseph Facal, éditorialiste, explique et c’est très clair que les médecins exagèrent. On comprend mieux pourquoi les partis de l’opposition critiquent du bout des lèvres. Imaginer avoir le droit d’être incorporé tout en étant payé à 100 % par l’État ! C’est le beurre et l’argent du beurre. Une étude démontre aussi qu’un médecin gagne moins en Ontario qu’au Québec, vu la différence du coût de la vie qui n’a rien de comparable. De grâce, arrêtez le chantage. Sur celle-là, la CAQ a raison.

On apprend aussi que l’ancien directeur de la SAAQ, Denis Marsolais, a été limogé une fois de plus. Il avait été transféré à la direction de la protection du consommateur. Comme dirait l’autre, visiblement, il est impossible de congédier un mandarin. Sûrement qu’il a trop de chums haut placés autour de lui pour ça. On comprend mieux pourquoi les coupures se font toujours à partir du bas maintenant.

Pareil chaudron

Il y a aussi notre ami Donald Trump, qui s’est fait dégommer aux élections partielles en Virginie, au New Jersey et de New York. Il passerait aussi dans le tordeur en Cour suprême avec les droits de douane, qui ne sont rien d’autre que des taxes. Ce droit de légiférer appartient au Sénat. On dirait bien que le président n’a pas été assez vite. La dictature ne se fera pas cette fois-ci, monsieur Trump. À mon avis, ça va prendre un maudit bout de temps avant de voir pareil chaudron comme président des États-Unis. Le peuple va avoir retenu la leçon.

Le président des États-Unis, Donald Trump (Photo Facebook)

Pour ne pas être en reste, il y a les cartels de la drogue du Mexique qui blanchiraient de l’argent dans les tout inclus. Juste entre vous et moi, ce n’est plus la place pour ne pas laisser de bon pourboire. Le règlement vient assez vite, y paraît, avec eux. Je vois déjà le tueur : « Pardon madame, ce ne sera pas long, est-ce que vous pouvez vous tasser un peu ? Merci, ne vous dérangez pas, le concierge va passer ramasser le cadavre. » Ils sont polis quand même.

Energizer ou Duracell ?

On ne peut passer sous silence la naissance de l’amour entre l’humain et les robots. Ils sont partout dans l’actualité. Question : si un robot accouche de tout ça, va-t-il mettre au monde des Energizer ou des Duracell ? Je vois le doc d’ici peu annoncé : « C’est des triplets, oui, oui, trois piles pour montre. Félicitations ! »

Je gardais le pot pour le dessert au sport. Que dire de nos panélistes ? Je pense surtout à Jean-Charles Lajoie, qui a eu l’idée, une fois de plus, d’échanger un joueur du Canadien, Alex Newhook. Il se justifie, comme d’habitude, en expliquant que le joueur sait jouer au hockey. Bon, monsieur Lajoie, c’est justement ce genre de joueur rendu à maturité que le Canadien recherche. Martin St-Louis l’a dit : « Je n’écoute pas les gens de qui je ne demanderais pas conseil. » Heureusement.

Le mot de la fin : Ivan Demidov est la nouvelle coqueluche à Montréal. Un talent que je n’ai jamais vu de mon vivant portant le chandail du Canadien. Rapide, des mains sublimes avec la rondelle. Demidov explique en plus pourquoi il patine si bien et vite. Son secret : il patine avec le milieu de la lame. Je n’y comprends pas grand-chose, mais ça marche.

Moi, j’ai effectué un retour au jeu cette semaine, je vous l’avoue. Dans mon cas, je n’ai pas eu assez de toutes mes lames pour bien paraître. L’important, c’est d’être comme le CH, prêt pour les séries. Pour en revenir à Demidov, je suis rendu que j’écoute les parties à jeun pour ne rien manquer ! Au diable les ailes de La Cage. Décidément, le monde change. Bonne semaine à tous !

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Le Groupe Riôtel ferme son site de Bonaventure

Le Groupe Riôtel ferme son site de Bonaventure, car les possibilités d’amélioration du site ont été impossibles à réaliser. La direction de l’entreprise indique avoir mûrement réfléchi à cette avenue.

Par Le Soir.ca- Nelson Sergerie

« C’est une décision stratégique qui était la décision à prendre au niveau des affaires », indique la vice-présidente des ventes et du marketing, Lucie Dumas.

L’incapacité de procéder à des investissements pour répondre aux besoins de la clientèle a amené cette décision.

« Ce qu’on a réalisé au cours des dernières années, c’est que c’était difficile de répondre aux besoins des différentes clientèles. On a une clientèle d’affaires. On n’avait pas beaucoup d’installations pour leur permettre de se réunir. Nous avons une clientèle autobus qui s’adresse souvent à des gens plus âgés, mais sur trois étages, sans ascenseur. On a aussi une clientèle familiale qui souhaitait une piscine et certaines installations pour les enfants », mentionne madame Dumas.

L’entreprise a tenté de faire des acquisitions de certains édifices pour prendre de l’expansion, sans succès.

La vice-présidente ventes et marketing du Groupe Rioux, Lucie Dumas. (Photo courtoisie)

« On est arrivé à la conclusion qu’on ne serait pas capable de mettre à niveau l’hôtel de Bonaventure, selon les besoins du marché », justifie-t-elle.

Le Groupe Riôtel se montre maintenant ouvert à discuter avec un repreneur.

« Tout est possible. Vous savez comme moi qu’il a une crise du logement. Ça pourrait être un édifice qui pourrait être utilisé par une entreprise pour loger des employés. Ça pourrait devenir une petite auberge qui pourrait être reprise par des gens qui ont un rêve de ce genre. Pour l’instant, on a fait connaître notre intention et on sera ouvert pour la suite à évaluer toutes les options qui se présenteront à nous », évoque Lucie Dumas.

Cette décision est prise malgré les excellents résultats au cours de la dernière saison. L’établissement compte 30 chambres.

Tous les employés se sont vus offrir la possibilité de rejoindre l’un des trois autres hôtels du groupe à Matane, Carleton-sur-Mer ou Percé pour la saison 2026, avec un hébergement assuré pendant les mois d’été. Selon le groupe, plusieurs ont déjà confirmé leur intérêt.

Maintenir les services hôteliers 

Le maire de Bonaventure, Pierre Gagnon, a été informé de la décision par l’entreprise lundi soir. Son objectif est de maintenir l’établissement hôtelier dans la communauté dont la construction remonte au début des années 1900.

Le maire de Bonaventure, Pierre Gagnon. (Photo courtoisie)

« C’est un hôtel très important et est un joyau pour Bonaventure. De notre part, on veut garder le volet hôtelier. On est en train d’essayer dans le démarchage qu’on fait de trouver un hôtelier qui pourrait en prendre possession. C’est possible que ça représente un défi. On va travailler très fort et on a déjà approché certaines personnes », dit-il, espérant que les lieux seront en opération au printemps prochain.

Garder l’offre à Percé

Le Riôtel de Percé ne compte pas de piscine ou d’installation pour tenir des congrès à grande échelle. Une terrasse extérieure a été construite, l’été dernier, pour permettre à la clientèle de prendre un verre tout en regardant le rocher Percé.

L’établissement est ouvert qu’en été. Il n’a pas été envisagé d’hiverniser le site pour être ouvert à l’année.

L’établissement du Groupe Riôtel à Percé (Photo courtoisie)

« Il ne faut jamais dire jamais. L’enjeu principal à Percé, il faudrait mobiliser tous les acteurs économiques pour garder une offre. Si on garde l’hôtel ouvert mais qu’il n’y a aucun restaurant ou que la majorité des attractions sont fermées, ce n’est pas intéressant pour la clientèle touristique ou même la clientèle d’affaires. Il faudrait mobiliser la région pour garder une certaine vitalité durant les mois d’hiver », affirme la vice-présidente.

Des nouvelles à venir à Rimouski

Le Groupe Riôtel projetterait toujours de construire un hôtel au centre-ville de Rimouski.

Si rien n’a annoncé publiquement dans le dossier jusqu’à maintenant, la chaîne laisse entendre qu’il pourrait y avoir du nouveau avant la fin de 2025 ou au début de 2026 sur le site de l’ancien Tim Hortons et d’Aliments M&M,

« Revenez-nous avant les fêtes », a répondu Lucie Dumas.

En février dernier, le président du Groupe Riôtel, François Rioux, confiait avoir présenté une nouvelle mouture de son projet d’hôtel au centre-ville de Rimouski. Elle comprend un bâtiment de 100 à 120 chambres pouvant aller jusqu’à 14 étages, même si la réglementation municipale actuelle permet des immeubles de seulement quatre étages, en plus de l’aménagement de 80 places de stationnement, dont une partie serait souterraine.

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Un pays pour l’égalité hommes-femmes

La CAQ veut faire adopter une constitution québécoise qui consacrerait, entre autres, l’égalité entre les hommes et les femmes.

L’opinion de Carol-Ann Kack

Si on veut vraiment parler d’égalité, il faut aussi parler de pouvoir et, surtout, du manque de pouvoir que le Québec a encore sur les grands leviers qui permettent de faire vivre cette égalité. La libération des femmes ne se fera pas sans une véritable libération nationale.

Le gouvernement Legault propose une constitution symbolique, sans effet sur le partage des compétences entre Québec et Ottawa.

Le premier ministre du Québec, François Legault. (Photo Le Soir.ca – Jean-Philippe Thibault)

Autrement dit : une déclaration d’intention, mais sans les moyens de la réaliser. Le problème, c’est que le cadre canadien dans lequel on se trouve freine non seulement notre développement, mais aussi notre capacité à traduire nos valeurs en actions concrètes.

Si on veut que l’égalité hommes-femmes soit au cœur du projet québécois, c’est dans un Québec pleinement souverain qu’on pourra vraiment le faire.

Bâtons dans les roues

Plusieurs exemples démontrent que la souveraineté est essentielle pour préserver nos acquis en matière d’égalité hommes-femmes et assurer la cohérence de nos politiques publiques.

Prenons un exemple clair : la loi québécoise sur l’équité salariale. C’est une fierté nationale. Elle a permis de réduire les inégalités économiques entre les hommes et les femmes. Pourtant, environ 15 % de la main-d’œuvre québécoise échappe encore à cette loi, parce qu’elle travaille dans des entreprises de juridiction fédérale.  

La même situation survient pour le retrait préventif des travailleuses enceintes : le système québécois prévoit une indemnisation automatique pour celles qui doivent cesser le travail, alors qu’aucune disposition équivalente n’existe dans le cadre canadien.

Malgré le consensus social entourant ces mesures au Québec, leur application est freinée par un cadre fédéral qui limite notre autonomie.

Regardons aussi ce qui advient des CPE. Notre réseau de garderies subventionnées, financé à 100 % par Québec, a transformé le marché du travail et favorisé l’autonomie économique des femmes. Pourtant, dès sa création, le gouvernement fédéral s’est limité à continuer d’offrir des crédits d’impôt pour les parents utilisant les services de garde privés, sans contribuer au financement du réseau québécois.

Plus récemment, quand Ottawa a lancé son programme pancanadien de garderies, il a promis de compenser Québec pour les services offerts par le passé.

Le résultat est décevant : alors que les autres provinces reçoivent des fonds dédiés au développement de leurs garderies, Québec doit se contenter d’un montant négocié dans le cadre des transferts en santé, dont seule une partie peut être investie dans les CPE.

Veiller à notre sécurité économique

Certains éléments sont parfois dans notre angle mort, mais pourraient influencer la sécurité économique de toute la population québécoise. Par exemple, le Québec finance déjà plusieurs services liés à l’emploi et à la sécurité sociale, mais il lui manque l’accès à un levier central : l’assurance-emploi, qui est gérée par le fédéral. 

De plus, les règles de l’assurance-chômage sont conçues selon les priorités économiques du Canada. C’est pourquoi les travailleuses et travailleurs québécois ont été pénalisés par des réformes passée.

Par exemple, pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans l’Ouest canadien, Ottawa a modifié en 2012-2013 le régime au détriment des emplois saisonniers, fragilisant notamment le secteur des pêches dans l’Est-du-Québec.

Pour une égalité réelle

L’égalité hommes-femmes fait partie intégrante de notre identité collective. Le Québec a démontré sa capacité d’innover avec l’équité salariale, les congés parentaux ou les CPE. Ces réalisations sont le fruit de décisions prises ici, selon nos besoins et nos valeurs.

Dire « oui » à la souveraineté, c’est dire « oui » à la possibilité de renforcer ces acquis et d’en créer de nouveaux. C’est refuser de dépendre d’un cadre fédéral qui freine notre volonté de progresser. Le Québec doit se donner les pleins pouvoirs d’en faire un pilier de son projet national.

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Référendum de 1995 : chercher des conditions gagnantes

L’ex-député de Bonaventure et ministre du MAPAQ du Parti québécois au moment du référendum de 1995, Marcel Landry, croit qu’il faut rechercher des conditions gagnantes plutôt que d’en tenir un autre à tout prix dans un éventuel mandat du PQ en 2026.

Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca

L’ex-élu rappelle ainsi cette idée de Lucien Bouchard, alors que la formation souverainiste pourrait prendre le pouvoir des mains de la CAQ en octobre prochain.

« Une des places qu’on s’est coincés en 1994-1995, c’était la pression hyperforte sur le Parti québécois de faire en dedans d’un an un référendum. Ça, je pense que le calendrier, il faut en demeurer maître. S’il y a une place où on s’est gouré, c’est de le faire en dedans d’un an. »

Militant depuis 1966 pour la souveraineté, il espère toujours voir de son vivant un référendum gagnant. « Je reprendrai les mots de monsieur Bouchard de l’époque. Il faut trouver les conditions gagnantes. Il faut travailler là-dessus. »

Attendre et espérer

L’homme de 78 ans note par ailleurs que les jeunes de 18-34 ans sont favorables à l’indépendance, ce qui lui donne une lueur d’espoir « d’ici quatre ou cinq ans ».

« J’ai un certain espoir, voire même un espoir certain. Je regarde ma descendance et ils savent quoi voter », note Marcel Landry, qui était entré au Parlement dans une partielle à la suite du décès du libéral Gérard D. Lévesque en février 1992, puis réélu en 1994.

(Photo courtoisie Société Saint-Jean-Baptiste)

« Il y avait eu l’échec du lac Meech et la Commission Bélanger-Campeau, et le Parti québécois, avec Jacques Parizeau en tête, s’était résolument positionné pour la souveraineté. Je m’y étais investi complètement. »

Déclaration déformée

La déclaration de monsieur Parizeau sur le vote ethnique a été déformée, soutient-il 30 ans plus tard.

« Il ne disait pas les votes ethniques, mais des votes ethniques. Il y a des gens qui l’ont charrié et démonisé. Monsieur Parizeau reste pour moi un homme d’une grande capacité intellectuelle », rappelle l’ex-député. Celui-ci a d’ailleurs réécouté le discours de la défaite de 1995 avant d’accorder cette entrevue au Soir.ca, pour être certain que sa mémoire ne lui jouait pas des tours.

Le 11 octobre 1995, Jacques Parizeau avait rendu visite aux militants du oui à Matane. Il était entouré au lutrin de René Canuel, qui était député du Bloc québécois, de Denise Gentil, qui était la mairesse de Matane, ainsi que de Matthias Rioux, qui était le député de Matane. (Photo courtoisie Romain Pelletier)

À ses yeux, pour les militants de la première heure de la souveraineté du Québec, c’est en outre leur dernière chance de voir de leur vivant l’indépendance du Québec, si jamais le PQ prenait le pouvoir en 2026.

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Football des Pionniers : Rimouski vs Saint-Lambert [EN DIRECT]

Après avoir terminé au 3e rang de la section nord-est avec une fiche de 4-4 , les Pionniers de Rimouski entament leur parcours éliminatoire en visitant, pour la deuxième année consécutive, les Cavaliers du Collège Champlain Saint-Lambert dans la Ligue de football collégial division 3 du Québec.

Après l’affrontement, René Alary vous proposera son résumé de l’action, dans nos pages, avec les commentaires de l’entraîneur-chef Louis-David Goulet.

Pour visionner l’affrontement en direct, cliquez sur le lien ci-bas.

https://www.youtube.com/watch?v=LkKwPJ06D_c

www.youtube.com/watch?v=LkKwPJ06D_c

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Le Nouveau-Brunswick attire déjà les médecins

Avec l’adoption de la loi sur la rémunération des médecins, le nombre d’entre eux qui s’intéressent au Nouveau-Brunswick a fait un bond considérable en octobre.

Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca

Le débat qui fait rage depuis quelques semaines au Québec en a amené un grand nombre à s’intéresser à la province voisine, situé à proximité du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.

« En moyenne, on reçoit de trois à quatre demandes de permis par mois de la part de médecins du Québec, explique la Dre Laurie Potter, registraire et directrice générale du Collège des médecins et chirurgiens du Nouveau-Brunswick. Le nombre de demandes de permis que nous avons reçues ce mois-ci de médecins québécois évolue chaque jour et se situe maintenant près de 40. »

Le Soir a sollicité l’Association des médecins omnipraticiens de la Gaspésie pour savoir combien d’entre eux ont cherché à s’informer sur les possibilités de pratique au Nouveau-Brunswick.

Le courriel est resté sans réponse jusqu’ici. Il est tout de même possible de penser que les médecins intéressés à la province voisine n’arrivent pas tous de Gatineau ou de l’Abitibi-Témiscamingue.

Toutes les demandes de permis ne mènent pas nécessairement à une relocalisation pour exercer au Nouveau-Brunswick. « Toutefois, nous encourageons tous les candidats admissibles à envisager les avantages de la pratique médicale au Nouveau-Brunswick », souligne la Dre Potter.

Explorer les possibilités

Une fois le permis obtenu, il revient au médecin d’explorer les possibilités de pratique disponibles, puis de se relocaliser et de commencer à exercer.  

« En tant que seule province officiellement bilingue au Canada, le Nouveau-Brunswick offre des possibilités de pratique et des modes de vie très attrayants pour les médecins québécois qui souhaitent déménager, et nous accueillons favorablement leurs demandes de permis. Nous croyons fermement que les médecins à pratiquer au Nouveau-Brunswick y trouveront le mode de vie qu’ils recherchent ainsi que des collègues bienveillants », soutient la médecin.

L’Hôpital de Campbellton est situé à cinq minutes de la Gaspésie. (Photo courtoisie)

Le Réseau de santé vitalité, qui gère le réseau francophone hospitalier du Nouveau-Brunswick, mentionne que le Québec fait partie des provinces ciblées dans les efforts de recrutement.

« Notre stratégie de recrutement, qui vise à la fois les médecins en exercice et les médecins en formation, comprend la participation à plusieurs salons carrières et conférences au niveau canadien, américain et international, en partenariat avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick », écrit-on dans une réponse transmise par courriel.

Campagne publicitaire au Québec 

« Nous avons d’ailleurs une campagne publicitaire en cours au Québec, en prévision de notre participation à la Conférence des médecins francophones du Canada, qui a lieu cette semaine à Montréal. Tout au long de l’année, nous menons également différentes initiatives de visibilité, notamment par l’entremise de magazines spécialisés et d’associations professionnelles, afin de rejoindre les médecins et les résidents en médecine à pratiquer chez nous », note le Réseau.

Celui-ci n’a pas indiqué, malgré notre insistance, le nombre de médecins de la Gaspésie qui œuvrent dans son organisation. Il nous a dirigés vers le Collègue des médecins et chirurgiens.

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L’improbable embrasement du monde

Nous sommes en 2025, le monde est en ébullition, les spéculations se multiplient à un rythme effarant. Le monde va-t-il s’embraser ? Certains affirment que la 3e guerre mondiale est à nos portes. 

L’opinion de Robin Lebel

Donald Trump fait trembler l’OTAN avec ses menaces à peine voilées de désengagement. Le chef d’État-major des armées françaises, Fabien Mandon, parle même de 2029 comme d’une possibilité pour la Russie.

Selon lui, celle-ci aura alors eu le temps de reconstituer son arsenal militaire pour engager le combat contre les pays de l’OTAN.

Sa suggestion est simple : prendre les devants et battre la Russie pendant qu’elle en a déjà plein les bras avec l’Ukraine. Vous savez, la possibilité d’une guerre est bel et bien réelle pour les Européens.

La 2e guerre mondiale s’est passée dans leurs cours, contrairement à nous, en Amérique. Nous n’avons jamais eu à nous battre au 20e siècle sur notre territoire. Le Vieux Continent sait ce que veut dire l’expression zone de guerre.

Des éléments qu’on ne peut ignorer 

Cependant, il y a aussi une autre réflexion qui émerge actuellement. Elle est tout autre. Elle prend en compte quelques éléments fondamentaux qu’on ne peut ignorer de nos jours, et qui n’existaient pas au 20e siècle.

Il y a, par exemple, le taux de natalité, qui change complètement la donne. Au milieu du 20e siècle, il était fréquent de voir des familles de 5, 6 ou même 12 enfants et plus.

On pouvait entendre : « J’ai donné deux enfants au nom de la liberté. » Une autre famille, trois. Dans bien des cas, la descendance familiale était tout de même assurée, vu le nombre d’enfants restants en vie pour assumer la relève.

Nous n’en sommes plus là. Le taux de natalité est en dessous de 2 à peu près partout sur la planète. La Chine gère tant bien que mal ce problème, qui est majeur pour elle présentement. Un enfant par famille en moyenne depuis 40 ou 50 ans.

Le président de la république populaire de Chine, Xi Jinping. (Photo Depositphotos)

La Chine, qui compte actuellement plus de 1,2 milliard d’habitants, pourrait se retrouver avec moins de 700 millions de personnes d’ici 60 ou 70 ans. Ce phénomène se vit un peu partout sur la Terre. Regardez ici, au Canada : la fin des baby-boomers pose tout un problème. La population vieillit, il n’y a pas assez de naissances pour prendre la relève.

Comme peuple, serions-nous capables d’assumer la mort au combat d’un enfant unique, ou même de deux enfants d’une même famille, tout en sachant que cela ferait disparaître leur descendance parce qu’ils ont été appelés sous les drapeaux ? Cette question trotte dans la tête de bien des dirigeants du monde politique. Quel sera le seuil de tolérance du peuple en cas de guerre ?

Fini les alliances 

Un autre phénomène, non négligeable, est que, contrairement au passé, il n’y a plus d’alliance entre petits pays frontaliers sur le Vieux Continent. L’OTAN a tout absorbé.

La Russie, elle, ne parvient pas à se faire des alliés. La Corée du Nord, oui, mais pour combien de temps ? L’Inde reste tiède, sans plus. La Chine avance un peu, puis recule. Elle a trop à perdre sur le plan économique. Pourquoi faire la guerre contre ses clients ? La Chine exporte dans le monde entier. Ce serait se tirer dans le pied.

Donald Trump et Vladimir Poutine (Photo AFP)

Le libre-échange a amené de la richesse dans le monde entier ; il a abaissé les frontières sur le plan économique. Le marché est devenu mondial. Quoi faire si tu réduis le marché des acheteurs à néant en déclarant la guerre ? Comment s’enrichir quand il n’y a plus d’acheteurs ?

Après réflexion, je ne crois plus à une 3e guerre mondiale. Il n’y a plus d’alliance entre les petits pays frontaliers pour mettre le feu aux poudres. Le manque d’enfants en relève, dans bien des pays, est devenu un problème majeur, tandis que le libre-échange fait en sorte que les marchés sont maintenant mondiaux.

Si l’OTAN s’était dissoute, comme le dilvuguait le général français Vincent Desportes lors de la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Voilà où mène le mensonge. Une fête en 1989 est devenue l’un des premiers grands problèmes militaires du 21e siècle.

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Dépôt du projet de loi pour réformer le régime syndical

Après les médecins, le gouvernement Legault ouvre un autre front, contre les syndicats, cette fois-ci. Le ministre du Travail, Jean Boulet, vient de déposer son projet de loi pour rendre une partie des cotisations syndicales facultatives.

Par Thomas Laberge, La Presse Canadienne

Le ministre souhaite que les travailleurs puissent voter pour qu’une partie de leur cotisation ne serve pas à des activités autres que la défense de leurs droits.

Plusieurs controverses touchant les syndicats ont fait la manchette dans les derniers temps, ce qui a incité le gouvernement à agir.

En novembre 2023, la présidente de la FTQ, Magali Picard, provoque une levée de boucliers en se rendant à Dubaï pour une conférence sur les changements climatiques alors que le Front commun était en négociations avec le gouvernement. Elle a ensuite admis l’erreur.

En début d’année, le Journal de Montréal a révélé que des dépenses d’alcool et de repas au restaurant avaient été approuvées par la haute direction de la FTQ-Construction, parmi lesquelles du scotch à 55 $ le verre, du whisky japonais à 30 $, du filet mignon à 80 $ et autres.

Le ministre du Travail s’est dit alors « profondément choqué et outré » par ces révélations.

Plus de transparence et de démocratie

Le gouvernement Legault a régulièrement critiqué la décision de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) de contester la Loi sur la laïcité de l’État avec les cotisations des travailleurs.

« Les travailleurs méritent plus de transparence et de démocratie », a soutenu Jean Boulet mercredi, sur le réseau social X.

La question des salaires demeure le principal point en litige. (Photo courtoisie CSN)

Avant même son dépôt, les syndicats ont tiré à boulets rouges sur la pièce législative du ministre.

« Le gouvernement s’entête à s’attaquer aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux véritables préoccupations des Québécoises et des Québécois. (…) En ciblant les syndiqués, la CAQ masque ses échecs dans la gestion de l’État et de l’économie et prouve sa déconnexion quant aux besoins de la population », a affirmé la présidente de la CSN, Caroline Senneville, par voie de communiqué jeudi.

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La loyauté envers mes citoyens, ma ligne de conduite

Au cours des dernières semaines, des chroniques d’opinions publiées dans Le Soir ont remis en question mes motivations, mon intégrité et ma loyauté envers vous. Je comprends que certaines personnes aient pu s’interroger, mais il est essentiel que vous entendiez ma vérité, directement de moi, sans filtre ni interprétation.

Lettre ouverte de la députée indépendante de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina

Ma loyauté va d’abord et avant tout à ma région. Depuis le premier jour, mes intérêts sont tournés vers vous, les gens de Rimouski-Neigette et du Bas-Saint-Laurent — pas vers un parti politique ni vers une ligne de communication.

J’ai défendu nos dossiers avec conviction, souvent dans l’ombre, mais toujours avec un objectif clair : livrer pour notre monde.

C’est grâce à ce travail constant que nous avons pu concrétiser des projets attendus depuis trop longtemps, notamment :

• des investissements majeurs en logement social et abordable, avec la construction de près de 1000 logements, faisant de Rimouski un leader au Québec;

• des appuis financiers substantiels en culture, dont la réfection de la cathédrale, du Théâtre du Bic et du Vieux Théâtre de Saint-Fabien;

• un soutien déterminant au projet de réfection de l’Hôtel Rimouski et du centre des congrès, moteur économique et touristique majeur pour la région.

Ces avancées n’ont pas été obtenues en criant fort, mais en travaillant fort. Et c’est cette façon de faire que je continuerai d’adopter : avec sérieux, persévérance et respect.

Quitter un parti, ce n’est pas trahir les citoyens : c’est refuser de trahir ses convictions. Certains ont voulu faire croire que mon départ de la Coalition avenir Québec (CAQ) relevait du calcul politique. Rien n’est plus faux.

« Si j’avais été nommée ministre »

J’ai entendu la critique : « Si j’avais été nommée ministre, je serais restée… ». Mais cette réflexion, je la fais depuis plusieurs mois déjà. Mon objectif, en demeurant au sein du gouvernement jusqu’à récemment, était de mener à terme la réforme du régime forestier — un engagement que j’avais pris envers les régions et les communautés forestières du Québec.

Le premier ministre a choisi de ne pas me renommer ministre, mais ma décision n’en découle pas. Tôt ou tard, j’aurais pris la même voie. Car, au-delà des fonctions, c’est la cohérence entre mes valeurs et mes actions qui guide mes choix.

C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que je fais de la politique aujourd’hui, plutôt que de pratiquer le droit en cabinet privé.

La députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, a lancé une pétition demandant au gouvernement du Québec de faire du prolongement de l’autoroute 20 entre Rimouski et Trois-Pistoles une véritable priorité nationale. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

Si j’avais voulu ménager mes intérêts personnels, je serais restée dans le confort d’une structure partisane, sans la remettre en question. Mais j’ai choisi la voie la plus exigeante : celle de la liberté de parole, de la cohérence et de la franchise.

Rester aurait été plus simple. Mais rester sans pouvoir m’exprimer franchement aurait été une forme de renoncement.

Je ne suis pas entrée en politique pour réciter des lignes; je m’y suis engagée pour faire une différence. Et parfois, pour continuer à le faire, il faut accepter de sortir des cadres.

Se libérer de la « cassette »

Mon mandat continue, avec la même détermination. Mon rôle comme députée indépendante est clair : servir la région, sans contrainte de parti, sans filtre.

Être indépendante ne m’enlève rien : ça me libère de la « cassette » et me permet de travailler avec toutes celles et ceux qui veulent faire avancer la région, peu importe la couleur politique.

Ce qui fera avancer le Bas-Saint-Laurent, c’est la capacité de travailler au-delà des grands centres, avec une réelle volonté politique. D’ici la fin du mandat, je continuerai donc de tendre la main à toutes celles et tous ceux qui partagent cette volonté de faire avancer le Bas-Saint-Laurent et l’Est-du-Québec.

Peu importe l’étiquette, l’objectif demeure le même : offrir à nos communautés les outils pour se développer et s’épanouir.

Maïté Blanchette Vézina (Photo Le Soir.ca- archives)

À celles et ceux qui doutent, je dis ceci : vous avez raison d’exiger de la transparence et des résultats. Jugez-moi sur les gestes posés, pas sur les rumeurs. Je suis encore ici, sur le terrain, chaque semaine, aux côtés de celles et ceux qui bâtissent la région. Et je continuerai à le faire avec intégrité, courage et respect.

Merci à celles et ceux qui, au-delà des étiquettes, continuent de croire que la politique peut être honnête, humaine et tournée vers l’avenir.

Avec respect et détermination,

Maïté Blanchette Vézina

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Sûreté du Québec : pas de fermetures en Gaspésie

Le premier ministre François Legault a été clair. Pas question de fermer les postes auxiliaires de la Sûreté du Québec (SQ) dans l’effort de 120 M$ demandé au corps policier dans le contexte des finances publiques serrées.

Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca

Québecor laissait entendre mardi que Québec voulait notamment fermer les postes auxiliaires pour répondre à la demande du gouvernement. En Gaspésie, les postes auxiliaires de Matapédia, New Carlisle et Grande-Vallée étaient dans la mire de l’état-major de la SQ.

Questionné par le chef péquiste Paul Saint-Pierre Plamondon, mardi après-midi, à la période de questions à l’Assemblée nationale, François Legault a été clair.

« Il n’y a aucun plan qui a été approuvé. On regarde dans tous les ministères pour réduire la bureaucratie sans toucher aux services », a répondu le premier ministre.

Les élus subjugués

L’annonce de cette possibilité de fermer des postes de la SQ a fait réagir rapidement le milieu politique en Gaspésie. Le président de la Table des préfets de la Gaspésie et président de la Table de la sécurité publique Avignon-Bonaventure, Mathieu Lapointe, se montre préoccupé par ce genre d’annonce.

« On va demeurer vigilant, mais c’est préoccupant. C’est important de maintenir ces postes. Le poste de Matapédia relève d’Amqui. Ça voudrait dire qu’on aurait des policiers qui partiraient d’Amqui pour couvrir les 140 kilomètres desservis par Matapédia. C’est un non-sens pour la sécurité de la population d’Avignon et de Bonaventure. »

De plus, aucun signal cellulaire n’est recevable entre Amqui et Matapédia durant 30 minutes lors d’un appel d’urgence. « Ça ne peut pas fonctionner. On veut que la Sûreté du Québec et le ministre changent d’avis. On va rappeler l’importance et la pertinence d’avoir ces postes », poursuit le président de la Table.

Dans La Côte-de-Gaspé, le poste de Grande-Vallée se trouve à une centaine de kilomètres des postes principaux de Gaspé et de Sainte-Anne-des-Monts.

Daniel Côté (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

« C’est un ballon qui semble avoir été lancé par l’état-major de la SQ. Ils ont proposé un plan au ministre et il ne semble pas en accord », commente le préfet Daniel Côté. Ce dernier précise qu’il a pu parler directement au ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière.

« On va demeurer sur nos gardes, car c’est un éternel combat. On a vu dans les dernières années le poste des agents de la faune coupé à Grande-Vallée. Il y a toujours des menaces de coupures au CLSC de Grande-Vallée et là, c’est le poste de la Sûreté du Québec. »

Catherine Blouin, la députée de Bonaventure, se veut toutefois rassurante, à l’image de son chef.

« Je tiens à rectifier le tir. On n’a pas approuvé ce qui est sorti dans les médias. On veut s’attaquer à la bureaucratie et c’est dans tous les secteurs. Ce qu’on a demandé à la Sûreté du Québec c’est de proposer un plan pour revenir à l’équilibre budgétaire. Quand ils ont proposé ce plan, le ministre ne l’a pas accepté. Il leur a demandé de retourner à la planche à dessin. »

Manque d’effectifs dans La Côte-de-Gaspé

À plusieurs reprises dans les derniers mois, un poste de la Sûreté du Québec se serait retrouvé avec un seul patrouilleur, selon des informations obtenues par Le Soir.

Le préfet de la MRC ne peut cependant pas le confirmer, ni à quelle cette occurrence. Certains cas ont fait la manchette déjà en 2022. Le problème ne se serait pas résorbé depuis.

« Ça témoigne qu’il y a toujours des enjeux d’effectifs à Grande-Vallée, analyse Daniel Côté. C’est arrivé que des ruptures de services aient été comblées par les postes de Gaspé et Sainte-Anne-des-Monts, souvent à la dernière minute sur des quarts de nuit », avance Daniel Côté.

La gouvernement réfute l’idée de fermer les postes de Grande-Vallée, Matapédia et New Carlisle. (Photo Le Soir.ca – Jean-Philippe Thibault)

« Arriver avec des coupures supplémentaires à ce qui est déjà rationnalisé au maximum, ça commence à faire lourd. La première affaire, c’est tenter d’obtenir des confirmations comme quoi il n’y aura pas de coupes à Grande-Vallée », poursuit-il.

L’élu rappelle qu’un contrat lie la MRC de La Côte-de-Gaspé et la Sûreté du Québec sur une prestation de services minimum. « Si le gouvernement coupe, il ne faut pas que ça se fasse sur le dos des régions », conclut le préfet.

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Cri du cœur : les musées des régions sont en danger

Cinq musées de l’Est-du-Québec et de la Côte-Nord, dont celui de Rimouski, lancent un cri du cœur au gouvernement Legault pour éviter leur fermeture, comme celles de 38 autres institutions muséales à travers la province, fragilisée par le sous-financement. 

Par Emy-Jane Déry- Le Nord-Côtier

Ses dirigeants soutiennent avoir besoin de 2,54 M$ pour l’ensemble des musées en régions éloignées pour assurer leur survie à long terme. 

Le Musée de Rimouski a dû fermer ses portes pendant huit mois durant l’année. Celui du Bas-Saint-Laurent, à Rivière-du-Loup, fait face à une forte pression financière. Le Musée de la Gaspésie fait face à des déficits répétés qui ont épuisé ses réserves. Le Musée de la Mer aux Îles-de-la-Madeleine est fermé depuis le 10 octobre, tandis que le Musée de la Côte-Nord a réduit ses heures d’ouverture et son personnel assume l’entretien des bâtiments.

« Un montant de 2,54 M$ est modeste à l’échelle d’un budget gouvernemental, mais il ferait une différence immense pour nos communautés et la préservation de notre patrimoine collectif », estime le directeur général du Musée de la Gaspésie et porte-parole du regroupement, Martin Roussy. 

Trouver des façons d’économiser 

Faute de financement, le Musée de la Côte-Nord sera fermé partiellement cet hiver pour une deuxième année consécutive. Comme les autres basés en région, sa petite équipe permanente composée de cinq personnes se partage les tâches du ménage du bâtiment, question d’économiser un peu d’argent. 

« Depuis que je suis arrivée, la grande majorité de mon temps, c’est d’essayer de trouver des façons d’économiser et de trouver du financement le plus possible », indique sa directrice, Mélissa Lacroix, en poste depuis seulement quelques mois.

Concrètement, chaque dollar investi par le Programme d’aide au fonctionnement des institutions muséales (PAFIM) ne vaut que 0,65 $ dans ces régions, plaident les cinq musées de l’Est-du-Québec. 

Le Musée de Rimouski a rouvert ses portes après huit mois de fermeture. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

« Si on veut, par exemple, au Musée de la Gaspésie présenter une exposition itinérante qui a été fabriquée à Montréal, pour les gens qui sont à 200 km de circonférence autour de Montréal, le coût est à 15 000 $, mais rendu au Musée de la Gaspésie, c’est 30 000 $ », illustre monsieur Roussy.

« C’est le double. C’est ce genre d’écart important qui crée ces coûts d’exploitation qui sont plus élevés », a-t-il poursuivi. L’éloignement et les contraintes logistiques se traduiraient par des coûts d’exploitation en moyenne 60 % plus élevés que dans le reste de la province.

Une solution « réaliste » pour éviter le naufrage

Le regroupement des musées en régions éloignées affirme aussi avoir mis le doigt sur une solution qu’il juge « réaliste ». 

En plus de l’investissement immédiat, il souhaiterait qu’un supplément à l’éloignement soit inclus au Programme d’aide au fonctionnement des institutions muséales (PAFIM) de façon permanente. 

Le président Guy Dionne et la DG France Leclerc estiment que le Musée de Rimouski se trouve en meilleure posture, bien qu’il soit toujours aux prises avec un déficit de 80 000$. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

« Ce supplément-là, à l’éloignement, se base sur un indice qui s’appelle l’indice de disparité régionale. C’est un indice qui existe déjà au gouvernement et qui est utilisé, par exemple, pour évaluer les coûts de construction d’un bâtiment », explique Martin Roussy. 

L’indice permet de calculer les coûts supplémentaires liés à l’éloignement pour un projet. Le regroupement a déposé des documents explicatifs au gouvernement. « On a rencontré les porte-parole en matière de culture des trois partis d’opposition pour les sensibiliser à notre dossier, ainsi que nos députés et les ministres responsables de nos régions », souligne Roussy. 

Bateau fantôme

Le regroupement espère que son appel à l’aide amènera le gouvernement à agir rapidement.

« Parce que, oui, si rien n’est fait, le Musée de la Gaspésie, comme les autres institutions muséales en région éloignée, risque de devenir un bateau fantôme qui va emporter avec lui une part de notre histoire et de notre identité », a conclu Martin Roussy.  

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Murdochville : le chasseur disparu est retrouvé sans vie

Le chasseur de 48 ans de Cascapédia-Saint-Jules, Philippe Arsenault, dont ses proches étaient sans nouvelle depuis dimanche soir, a été retrouvé sans vie lundi après-midi (27 octobre), près de Murdochville.

Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca

C’est le maître-chien de la Sûreté du Québec qui a fait la macabre découverte aux environs de 14 h 30. L’hélicoptère de la SQ qui participait aux recherches a ramené la dépouille de la victime vers la zone habitée.

Le signalement de sa disparition avait été fait aux autorités dimanche soir, vers 23 h. L’homme se trouvait à une certaine distance de Murdochville, selon la Sûreté du Québec.

Des recherches avaient été entreprises, lundi matin, notamment avec l’utilisation de véhicules tout terrain et des marcheurs, en plus de l’hélicoptère du corps policier.

La SQ a utilisé son hélicoptère afin de localiser Philippe Arsenault. (Photo courtoisie SQ)

Une enquête a été ouverte en collaboration avec le coroner pour tenter de déterminer les causes et circonstances de ce tragique destin.

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Un autre chasseur porté disparu en forêt

La Sûreté du Québec a lancé une opération afin de retrouver un chasseur de 48 ans de Cascapédia-Saint-Jules, Philippe Arsenault, dont ses proches sont sans nouvelle depuis dimanche soir.

Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca

Le signalement a été fait aux autorités vers 23 h. L’homme de 48 ans se trouverait à une certaine distance de Murdochville, selon la Sûreté du Québec.

Lundi matin, des recherches ont été entreprises, notamment avec l’utilisation de véhicules tout-terrain. Elles se concentrent entre le secteur La Rafale et Murdochville, en milieu forestier et isolé.

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Constitution québécoise et avortement : fausse bonne idée

La CAQ a récemment proposé d’inscrire le droit à l’avortement dans un projet de «constitution québécoise».

L’opinion de Carol-Ann Kack

L’intention parait noble, dans un contexte où les droits des femmes reculent. Pourquoi ne pas garantir noir sur blanc ce droit fondamental? Même si l’intention parait louable, cette démarche s’avère malheureusement être une fausse bonne idée. Elle soulève plus de risques que de bienfaits.

Il est important de rappeler que le droit à l’avortement est déjà reconnu et protégé au Canada. Depuis l’arrêt Morgentaler en 1988, la Cour suprême a invalidé les limites juridiques de l’avortement, considérant qu’elles portaient atteinte aux droits de la Charte canadienne.

Depuis ce moment, il n’y a aucune restriction, aucune loi quant au droit à l’avortement. Cela permet un accès libre et sûr à l’avortement partout au pays. Toutefois, à travers les années, des élus ont tenté de réintroduire à plusieurs reprises des lois afin d’encadrer (entendre ici : limiter) le droit à l’avortement.

C’est ce que recherchent activement les groupes anti-choix ou antiavortement : l’arrivée d’une loi qui ouvre la porte à être modifiée.

Outil juridique flou

C’est là qu’intervient le problème. Le projet de constitution québécoise, tel que présenté par le gouvernement Legault, n’a aucune force juridique claire. Il ne s’agit pas d’une constitution d’un Québec « pays », mais d’un texte symbolique qui agira à titre de « loi des lois », sans cadre constitutionnel reconnu.

Inscrire des droits fondamentaux dans un tel document peut donc donner l’illusion d’une protection renforcée, sans que ce soit nécessairement le cas. Pire : cela pourrait ouvrir la porte à des brèches.

Le premier ministre François Legault. (Photo courtoisie Émile Nadeau)

Plus concrètement, le gouvernement souhaite que l’on retrouve dans la constitution que l’État « protège la liberté des femmes d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) ». Une fois écrit dans une loi, celle-ci peut être rouverte puis restreinte par diverses dispositions, comme le fait d’être libre d’avoir recours à l’IVG jusqu’à telle semaine, ou selon telle disposition ou dans tel cas.

Récupération politique ?

Ce n’est pas la première fois que la CAQ arrive avec cette idée de loi pour protéger le droit à l’avortement. En 2023, Martine Biron, alors ministre responsable de la condition féminine, était arrivée avec ce souhait de légiférer à ce sujet.

Martine Biron. (Photo Facebook)

Après de multiples consultations avec les groupes féministes, la société civile ainsi que des juristes qui soulevaient qu’une loi comportait plus de risque que de bénéfices, madame Biron avait finalement décidé de reculer et de travailler plutôt à l’amélioration de l’accès à l’avortement, ce qui avait alors été salué.

Alors que les débats ont déjà eu lieu et que les arguments ont déjà été mis sur la table, pourquoi le gouvernement revient-il avec une idée sur laquelle il avait déjà reculé ?

J’ai quand même une petite idée là-dessus. Les sondages nous disent qu’au Québec, le droit à l’avortement est non seulement respecté, mais il est aussi soutenu par un large consensus social. Si on demande à la population si elle souhaite protéger le droit à l’avortement, elle dit oui à très forte majorité.

Est-ce que cela ne serait pas une bonne raison pour la CAQ de l’intégrer à son projet de constitution, dans le but d’y ajouter un vernis féministe et progressiste ? Loin de moi l’idée que le droit à l’avortement ne mériterait pas d’être défendu, bien au contraire, mais c’est problématique s’il est ici utilisé à des fins politiques sans aider réellement la cause.

Oui, protéger le droit à l’avortement est crucial. Mais le faire dans un texte symbolique sans effets juridiques clairs et qui peut ouvrir la porte à des reculs créera sans aucun doute un faux sentiment de sécurité. Les droits des femmes méritent mieux qu’un geste politique. Ils méritent des actions concrètes.

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Le ministre Dubé défend la loi spéciale sur les médecins

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a défendu dimanche soir la loi spéciale adoptée sous bâillon imposant aux médecins un nouveau mode de rémunération, sur le plateau de l’émission « Tout le monde en parle ».

Par La Presse Canadienne

Le ministre a dit s’engager auprès de la population et des médecins « à mieux expliquer le projet de loi » dans les prochains jours.

Christian Dubé a été accueilli par quelques centaines de médecins qui sont venus exprimer leur mécontentement devant la Maison de Radio-Canada, à Montréal.

En plus d’imposer un nouveau mode de rémunération aux médecins en partie basé sur l’atteinte d’objectifs de performance, la loi spéciale adoptée au petit matin samedi interdit aux médecins de faire des « actions concertées » qui pourraient nuire à l’accès aux soins et à la formation, sous peine de lourdes pénalités.

Par exemple, trois médecins qui décideraient ensemble de quitter le réseau ou d’arrêter d’enseigner pourraient être durement sanctionnés: jusqu’à 20 000 $ d’amende par jour, mesures disciplinaires, etc.

D’emblée, en arrivant sur le plateau animé par Guy A. Lepage, M. Dubé a reconnu qu’« il y a effectivement beaucoup de monde qui est en colère, notamment des médecins ».

« Ça n’a pas très bien commencé cette négociation-là. Il y a de gros mots, des mots pas gentils qui ont été dits des deux côtés. Puis moi, je l’assume qu’on n’a peut-être pas été corrects au début », a affirmé monsieur Dubé, en ajoutant que cela a teinté le reste des négociations.

Il a défendu la loi spéciale en disant qu’il y avait une «urgence d’agir», notamment pour les patients. Le ministre a dit que le fait que les médecins aient cessé d’enseigner aux étudiants a été un «facteur aggravant».

« Comme un gouvernement responsable, il a fallu prendre une décision et dire que c’était ça qu’il fallait faire », a-t-il soutenu.

« Méthode » pour éviter l’exode

Questionné par Guy A. Lepage s’il craignait que des médecins insatisfaits se tournent vers le privé, Christian Dubé a répondu que la loi prévoit une « méthode » si un tel exode vers le privé se produisait.

La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a déjà annoncé vendredi qu’elle contesterait la loi devant les tribunaux. Dans une publication diffusée sur les réseaux sociaux samedi, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a également dit qu’elle «contestera assurément cette loi devant les tribunaux».

– Avec des informations de Caroline Plante, La Presse Canadienne

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Grave accident sur la 132 : un décès confirmé par la SQ

Le conducteur qui luttait pour sa vie après avoir été impliqué dimanche matin dans une collision frontale sur la route 132, entre Saint-Simon-de-Rimouski et Trois-Pistoles, a finalement succombé à ses blessures.

Par La Presse Canadienne

Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) de la MRC des Basques ont été avisés vers 7 h 15 de la collision qui venait de se produire.

« Selon les informations préliminaires, on parle d’un conducteur, qui était seul à bord de son véhicule. Ce dernier circulait en direction est. Il aurait dévié de sa voie pour percuter un camion cube qui circulait dans la direction inverse », a expliqué la sergente Marythé Bolduc, porte-parole de la SQ. Le conducteur de la voiture était dans un état critique lors de son transport à l’hôpital.

« Quant aux deux personnes du camion cube, celles-ci ont été transportées en centre hospitalier pour des blessures qui ne mettent pas leur vie en danger », a souligné la sergente Bolduc.

Un policier spécialisé en enquête de collision se trouvait sur les lieux afin de déterminer les causes et circonstances de l’évènement.

Aucune hypothèse n’était privilégiée dans l’immédiat pour expliquer cette collision frontale.

L’enquête de la Sûreté du Québec suit son cours.

Avec l’aide de Olivier Therriault

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Football des Pionniers : Jonquière vs Pionniers [EN DIRECT]

Avec une fiche de 4-3, les Pionniers de Rimouski retrouvent leurs partisans au Complexe sportif Guillaume-Leblanc, ce samedi 25 octobre, pour la visite des Gaillards de Jonquière dans leur dernier match de la saison régulière 2025 dans la Ligue de football collégial division 3 du Québec.

Tout au long de la saison, vous pouvez suivre toutes les rencontres des Pionniers sur le site du Soir.ca.

Après l’affrontement, René Alary vous proposera son résumé de l’action, dans nos pages, avec les commentaires de l’entraîneur-chef Louis-David Goulet.

Pour visionner l’affrontement en direct, cliquez sur le lien ci-bas.

www.youtube.com/watch?v=SAAgkUuRuKM

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Le fond du baril politique au Québec

L’élite de notre société n’a à peu près plus aucun intérêt pour la politique. Pourtant, le déclenchement des élections provinciales est à nos portes. Moins d’un an avant le début des élections qui se tiendront le 5 octobre 2026.

L’opinion de Robin Lebel

Qu’a-t-on à se mettre sous la dent présentement? Il y a le Parti québécois, qui promet un référendum s’il est élu. Certains d’entre nous ont même reçu un dossier économique complet d’une hypothétique victoire référendaire durant leur mandat.

Malheureusement, ce document date déjà de 2023. Un bien beau dossier, sauf qu’il ne parle pas des droits de douane imposés par le régime de Donald Trump depuis l’été 2025. L’économie mondiale traverse une crise qu’on n’a pas vue depuis les années 30.

Le président des États-Unis, Donald Trump (Photo Facebook)

Même si on aime bien l’idée d’un pays qui serait viable sur le plan économique, le doute est énorme, pour ne pas dire plus. Que fera l’oncle Donald s’il voit, durant son mandat, une bourgade sans armée, dotée d’hydroélectricité, d’aluminium, d’eau douce à n’en plus finir, tout autant que de minéraux stratégiques qui se trouvent tout juste à portée de main, prêts à être cueillis comme un fruit mûr?

Le gouvernement américain a déjà son pied-à-terre chez nous, à Sept-Îles, avec la compagnie Métaux Torngat et le président du CA, Thomas F. Gilman, un donateur du Parti républicain (source : Radio-Canada). Voyons, il ne fera rien de méchant, tout le monde sait ça. Un vrai ti-coq en pâte, l’ami Donald.

Rien de mieux à dire

On a aussi, au Québec, le Parti libéral, avec à sa tête Pablo Rodriguez, qui n’a trouvé rien de mieux à dire, en plein parlement le 21 novembre dernier, que le Québec devra signer un jour la Constitution canadienne. Inutile de dire qu’il a eu droit à une levée de boucliers de la part de tous les autres partis en chambre. Comme le dirait si bien mon voisin : « Ça commence bien. »

Pablo Rodriguez. (Photo Facebook)

Pour un homme qui s’est montré aussi présent en public que le fantôme de ma grand-mère depuis sa victoire du 14 juin dernier, avouons que sa première journée au parlement a de quoi inquiéter.

Inutile de parler de la CAQ. Un parti sur ses derniers balbutiements, qui ne sait plus où donner de la tête. 

Alors, on fait quoi? Peut-on convaincre Paul St-Pierre Plamondon de revenir sur ses paroles afin de remettre l’idée d’un référendum aux calendes grecques? Il a affirmé encore la semaine passée qu’il tiendra le référendum dès son premier mandat, fin de la discussion.

C’est ce qui me fait dire que nous atteignons le fond du baril sur le plan politique au Québec. La qualité des candidats est, en moyenne, moindre que par le passé. Les blagues de mauvais goût, les critiques, parfois crues et méchantes à souhait, laissent des traces un peu partout chez nos leaders présentement. De quoi en décourager plus d’un de se présenter en politique.

Être politicien en 2025, c’est comme accepter de se mettre une cible dans le dos tout en fournissant les tomates à qui veut bien servir de tireur d’élite. Les attaques sont gratuites et arrivent de partout. Trop souvent aussi, les baveux se cachent et restent anonymes pour émettre des commentaires tout aussi cruels qu’insultants.

Comme population, je pose la question : qu’avons-nous comme résultat en nous comportant ainsi? La réponse est toute simple : l’élite de notre société a tiré sa révérence, en grande majorité, de la politique. Elle préfère, et de loin, se faire voir sur des balados en se montrant sous son meilleur jour, tout en faisant crever de jalousie les p’tits morveux qui auraient tant aimé les pourfendre sans aucune raison.

On a les dirigeants qu’on mérite, semble-t-il. Comme le disait si bien Jean Chrétien : « Que voulez-vous, on a couru après. »

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Médecins : le gouvernement Legault impose la loi spéciale

Les députés de l’Assemblée nationale siègent exceptionnellement vendredi afin d’adopter à toute vapeur une loi spéciale qui imposerait aux médecins un nouveau mode de rémunération et mettrait fin à leurs moyens de pression.

Par Caroline Plante, La Presse Canadienne

Le premier ministre François Legault a également indiqué qu’il inclurait dans cette loi spéciale des mesures pour empêcher un potentiel exode des médecins.

Le torchon brûle entre le gouvernement Legault et les médecins depuis que le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déposé en mai dernier le projet de loi 106 visant à lier une partie de la rémunération des médecins à des indicateurs de performance.

Les médecins plaident qu’ils ont besoin de plus de moyens (par exemple, l’ouverture de plus de blocs opératoires) pour atteindre les objectifs du gouvernement. Ils accusent par ailleurs les caquistes de vouloir une médecine « fast-food ».

Face à cette impasse, le gouvernement Legault a choisi d’employer la méthode forte. Il forcera les élus à siéger jusqu’à samedi afin d’adopter de façon accélérée son projet de loi spéciale.

Huitième bâillon en sept ans

Il s’agit d’un huitième bâillon en sept ans pour le gouvernement caquiste, ont dénoncé les partis d’opposition, vendredi matin. Selon eux, il aurait été préférable de poursuivre les discussions avec les médecins.

Forcer la main des médecins pourrait mener à leur désengagement, ce qui affecterait les patients, ont-ils prévenu.

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Personnel scolaire : la violence augmente, selon les syndicats

Malgré les gestes posés par le gouvernement Legault ces dernières années, la violence envers le personnel de soutien scolaire ne cesse d’augmenter, affirment deux syndicats.

Par Caroline Plante et Lia Lévesque, La Presse Canadienne

Un sondage mené auprès de quelque 6000 membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) suggère que 52 % d’entre eux auraient subi de la violence physique.

En 2022, c’était plutôt 37 %, selon une enquête similaire de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Les agressions seraient perpétrées principalement par des élèves, mais aussi, dans de plus faibles proportions, par des parents, des collègues et des membres de la direction, selon la FEESP.

En plus des attaques avec objets, le syndicat déplore les cris, le langage grossier, les menaces de mort ainsi que les gestes à caractère sexuel.

Il rappelle que la grande majorité des personnes ayant répondu au sondage sont des femmes.

Plus de 700 personnes auraient été menacées de mort et 247 se seraient fait toucher les parties intimes, selon ce plus récent coup de sonde.

Une situation complètement inacceptable, dénonce en entrevue la présidente de la FEESP pour le secteur scolaire, Annie Charland.

Elle reconnaît que le gouvernement Legault a déployé en 2023 un Plan de prévention de la violence et de l’intimidation à l’école, et instauré cette année une semaine thématique.

Un protocole visant à uniformiser les pratiques en matière de prévention et d’intervention face à la violence a également été introduit.

Or, « ça ne change pas grand-chose », laisse tomber madame Charland, disant avoir elle-même essuyé des coups, s’être fait cracher dessus et traiter de tous les noms.

Dur psychologiquement

« Se faire dire: « T’es laide, t’es innocente », c’est une chose. Mais se le faire dire à tous les jours, ça devient dur psychologiquement », illustre-t-elle.

Des quelque 6000 employés qui ont répondu au sondage, 26 % songent désormais à quitter leur emploi. Le chiffre obtenu en 2022 par l’INSPQ était de 19 %.

Le constat de la FEESP comme quoi la situation s’aggrave est partagé par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Son président, Éric Gingras, tire la sonnette d’alarme.

« Peu importe la catégorie d’emploi, que ce soit le personnel de soutien, les professionnels ou les profs, tous les chiffres à l’interne sont en train d’augmenter », a-t-il déclaré en entrevue.

« Tout le monde maintenant trouve que c’est grave, qu’on doit s’en occuper. Par contre, le problème qu’on a, c’est que ça sort des murs de l’école. C’est un problème de société », a-t-il ajouté.

Les syndicats demandent à court terme au gouvernement d’inclure le secteur de l’éducation dans son projet de loi 101, Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail.

Cela permettrait d’augmenter la protection en santé et sécurité au travail pour l’ensemble des employés du réseau de l’éducation, soutiennent-ils.

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Élections municipales : voter plusieurs fois, c’est légal

Fait inusité : certains citoyens propriétaires auront le droit de voter plus d’une fois lors des élections municipales qui auront lieu le 2 novembre prochain.

Par Thomas Laberge, La Presse Canadienne

Comment? Tout d’abord, les citoyens canadiens de 18 ans et plus ont le droit de voter dans la municipalité où se trouve leur domicile.

Toutefois, il est aussi possible de voter dans une autre municipalité si vous y êtes propriétaire, par exemple, d’un immeuble à logement, d’un terrain ou encore d’un chalet.

« Nous vivons actuellement quelque 1100 élections générales municipales distinctes qui se déroulent en même temps. Chacune de ces quelque 1100 élections générales vise à constituer un conseil municipal distinct, qui dirigera une même municipalité », indique la porte-parole d’Élections Québec, Julie St-Arnaud-Drolet, pour expliquer cette situation.

Pas de limite

Et il n’y a pas de limite. Un citoyen qui possède un commerce à Québec, un immeuble à logement à Montréal et un chalet à Saguenay pourra voter une fois dans chacune de ces municipalités.

Il n’est toutefois pas possible de voter plus d’une fois dans la même municipalité, peu importe le nombre de propriétés qu’un citoyen y possède.

« Lors d’élections générales provinciales, les électeurs élisent les députés qui formeront une seule législature, de la même manière qu’une élection générale au sein d’une municipalité vise à élire les membres d’un seul conseil municipal », ajoute Julie St-Arnaud-Drolet par courriel.

Bien qu’il soit possible de voter dans plus d’une élection municipale, il n’est pas possible pour un citoyen d’être candidat dans plus d’une municipalité simultanément.

La situation du Québec n’est pas unique. Des provinces canadiennes comme l’Ontario, le Manitoba ou encore la Colombie-Britannique, notamment, permettent à leurs citoyens, lorsqu’ils sont propriétaires, de voter dans plus d’une élection municipale.

Droit de vote et droit de propriété

Au moment de la création du Canada en 1867, le droit de vote pour les trois paliers politiques – fédéral, provincial et municipal – est associé au droit de propriété.

« On est vraiment loin du suffrage universel. Pour être électeur, il faut être un homme, il ne faut pas avoir de casier judiciaire, et c’est vraiment l’idée que la propriété vous donne la légitimité. Vous êtes un vrai citoyen, vous êtes quelqu’un qui a le droit de parole sur le plan politique, si vous êtes propriétaire », explique le professeur d’histoire à l’Université de Sherbrooke Harold Bérubé, en entrevue avec La Presse Canadienne.

La nécessité d’être propriétaire pour avoir le droit de voter va disparaître au fédéral en 1920 et au provincial 1936. Cette condition va toutefois rester plus longtemps au niveau municipal.

« Au municipal, c’est quelque chose qui est profondément enraciné dans la manière de faire. (…) C’est un régime politique qui va rester intimement lié à la propriété et c’est ce qui explique l’idée que pendant très longtemps, c’est seulement les propriétaires qui devraient voter parce qu’ils ont quelque chose qui les rattache à la ville », ajoute l’historien.

Pour Harold Bérubé, il n’y a pas de doute que le fait de pouvoir voter dans plusieurs municipalités lorsqu’on est propriétaire est lié à cet élément historique.

Selon le chercheur, la mise en place du régime municipal au milieu du 19e siècle par les autorités coloniales britanniques se fait avec une «méfiance» importante.

« Les autorités coloniales britanniques sont traumatisées par le fait que la révolution américaine s’est beaucoup préparée dans ce qu’on appelait les « town hall meetings », des rencontres au niveau local, notamment à Boston », affirme-t-il.

« Il y a donc dans l’ADN du régime municipal cette idée que c’est une démocratie très limitée. Que c’est un outil de gestion et non pas un espace de délibération », ajoute le professeur.

Et c’est ce qui fait qu’on « tolère des choses au municipal, qu’on ne tolérerait jamais au provincial ou au fédéral », selon Harold Bérubé.

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Maïté Blanchette-Vézina : de la loyauté à l’opportunisme

Nous n’avons jamais autant entendu Maïté Blanchette-Vézina que depuis sa volte-face envers son ancienne formation politique. Après avoir défendu bec et ongles la Coalition Avenir Québec pendant trois ans, elle part maintenant en croisade sur des dossiers sur lesquels elle pouvait déjà s’exprimer, mais sur lesquels elle n’a jamais été aussi vocale.

L’opinion de Carol-Ann Kack

Ne plus avoir de « lignes de parti » peut être libérateur, et il semble que ce soit le cas pour madame Blanchette-Vézina, qui lance actuellement une offensive en dénonçant l’absence de financement pour le prolongement de l’autoroute 20.

On la sent soudainement convaincue et motivée dans ses prises de parole, même si l’on devine encore des lignes de communication bien rédigées, auxquelles elle ne déroge jamais vraiment.

En quittant la CAQ, notre députée affirmait vouloir continuer à représenter les citoyennes et citoyens de Rimouski lors des élections provinciales générales de 2026. Elle a aussi mentionné qu’elle pourrait réintégrer la CAQ si monsieur Legault quittait ses fonctions, ce qui ne semble toutefois pas près d’arriver. Du même souffle, elle laissait entendre que sa famille a toujours été péquiste.

Un mauvais film

Tout cela donne l’impression de regarder un mauvais film. On n’apprend rien de vraiment nouveau sur la CAQ à travers ce départ fracassant. Madame Blanchette-Vézina savait pour quel parti elle se présentait en 2022.

Même si elle avait peut-être plus d’affinités avec d’autres formations, cela ne l’a pas empêchée de plonger tête première au sein de cette équipe. J’imagine que le poste de ministre qui lui a été confié n’y est pas étranger.

La députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, lance une pétition demandant au gouvernement du Québec de faire du prolongement de l’autoroute 20 entre Rimouski et Trois-Pistoles une véritable priorité nationale. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

Avec son choix, aujourd’hui, de tirer délibérément à boulets rouges sur François Legault et la CAQ, il apparaît évident qu’il ne s’agit pas d’un départ en vue d’un éventuel retour dans cette famille politique. Difficile de ne pas voir, dans tout cela, une préparation du terrain pour se présenter sous la bannière du Parti québécois aux prochaines élections.

Et difficile aussi de ne pas y voir une bonne dose d’opportunisme. Je trouve cela insultant pour les électrices et électeurs.

Opération sauvetage

Après avoir défendu son parti corps et âme pendant des années, notre députée se tient soudainement debout et devient vocale pour la région, sur un enjeu qui sera au cœur de la campagne électorale à Rimouski pour une énième fois.

On aurait aimé voir ce courage politique avant, s’il existait réellement. Car à ce stade, ça ressemble plus à une tentative personnelle de sauver une carrière politique.

Maïté Blanchette Vézina alors qu’elle était ministre responsable du Bas-Saint-Laurent. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

J’aime voir des personnes se présenter en politique avec conviction et authenticité, portées par des valeurs claires. C’est ce qui m’inspire et me donne confiance. Et que l’on soit solidaire, conservateur, libéral, péquiste ou caquiste, ces qualités peuvent être présentes, même si l’on ne partage pas les mêmes valeurs.

Ce qui me dérange, c’est quand la recherche du pouvoir prend le pas sur les principes. Vous me direz que ça fait partie de la politique. Ce à quoi je répondrais : je sais bien que la politique est connue comme un univers de pouvoir et d’influence, mais ce n’est pas vrai qu’il n’existe pas différents modèles et façons de l’exercer.

Mandat périlleux

Malgré tout, je ne peux que me désoler qu’on ait confié à madame Blanchette-Vézina un mandat aussi périlleux que celui de réformer le régime forestier, pour ensuite la remercier du conseil des ministres après qu’elle ait vraisemblablement fait tout ce qu’on attendait d’elle. Cela dit, il y avait consensus : la réforme proposée était à côté de la plaque.

Et c’est précisément à ce moment-là qu’on aurait aimé entendre le vrai courage politique de la ministre. Qu’elle sorte de ses lignes de communication, et qu’elle exerce un leadership positif à Québec.

Ce revirement de Maïté Blanchette-Vézina laisse un goût amer. On aurait aimé voir ce courage plus tôt, quand elle était en position d’agir. Aujourd’hui, difficile de ne pas y voir un calcul politique. Et c’est dommage, parce que la région mérite mieux qu’un projet de carrière.

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Pierre Lavoie souligne l’importance des médecins de famille

Alors que les médecins de famille sont pris dans des négociations difficiles, Pierre Lavoie a tenu à rappeler leur importance dans la promotion de saines habitudes de vie et la prévention, lui qui les considère comme de véritables « pivots ».

Plusieurs milliers de Québécois ont chaussé leurs souliers samedi et dimanche pour participer à la 11e Grande marche du Grand défi Pierre Lavoie.

L’événement propose des parcours de marche de cinq kilomètres dans 120 villes partout dans la province. Une marche s’est notamment tenue samedi à Québec, tandis qu’une autre va se dérouler dimanche à Montréal.

Parmi les milliers de participants, on retrouve près de 1000 médecins de famille qui réalisent la marche accompagnés de leurs patients, ce qui constitue une fierté pour le fondateur de l’initiative.

« Les médecins de famille sont les pivots d’un changement de culture parce qu’ils sont la première ligne, c’est eux qui connaissent leur patient », a souligné Pierre Lavoie, lors d’une entrevue après la marche à Québec.

« La seule personne qui est la plus crédible, qui a le plus d’influence pour changer une personne, pour lui remettre les mains sur le volant, pour reprendre sa santé en main, c’est un médecin de famille », a-t-il soutenu.

Monsieur Lavoie a avancé que les médecins de famille demandent plus de temps pour leur patient afin d’avoir le temps de créer des prises de conscience.

« Il faut prendre le temps de changer une personne à la fois pour enfin, un jour, réussir à intégrer la prévention dans notre société et dans le système de santé », estime-t-il.

Un mouvement qui porte ses fruits

Après avoir commencé les Cubes énergies dans les écoles il y a près de 20 ans, le triathlète remarque que les premières cohortes d’enfants sont maintenant parents de jeunes qui suivent également ce défi.

« On voit que, quand on perdure dans le temps, on finit par créer quelque chose de plus grand que nous qui fait en sorte que, maintenant, c’est multigénérationnel », a-t-il expliqué.

Selon lui, la marche est la plus belle façon de le démontrer.

Pierre Lavoie (Photo courtoisie)

« La marche, c’est inclusif, c’est accessible, tout le monde peut le faire », a-t-il indiqué.

Et Pierre Lavoie en voit des exemples à chaque marche à laquelle il participe. Il a notamment été témoin de l’histoire d’un homme qui était incapable de marcher cinq kilomètres il y a trois ans, et qui le fait facilement aujourd’hui.

« La prévention, c’est d’abord la personne qui a de bons comportements », a-t-il rappelé

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Football des Pionniers : Rimouski vs La Pocatière [EN DIRECT]

Avec une fiche de 4-2, les Pionniers de Rimouski retrouvent leurs rivaux du Bas-Saint-Laurent, les Gaulois de La Pocatière, dans leur avant-dernier match de la saison 2025 dans la Ligue de football collégial division 3 du Québec.

Tout au long de la saison, vous pouvez suivre toutes les rencontres des Pionniers sur le site du Soir.ca.

Après l’affrontement, René Alary vous proposera son résumé de l’action, dans nos pages, avec les commentaires de l’entraîneur-chef Louis-David Goulet.

Pour visionner l’affrontement en direct, cliquez sur le lien ci-bas.

https://www.youtube.com/watch?v=2tpvpXl4B3Q

www.youtube.com/watch?v=2tpvpXI4B3Q

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Justice : des conseils gratuits donnés en fin de semaine

Les Québécois qui ont des questions juridiques peuvent bénéficier, cette fin de semaine, de conseils gratuits de la part d’avocats et de notaires qui seront au bout du fil pour répondre à leurs préoccupations.

Par Audrey Sanikopoulos- La Presse Canadienne

Il n’est pas toujours simple de rencontrer un avocat, que ce soit en raison des coûts, des délais, ou du fait de devoir possiblement passer devant la cour, reconnaît Me Andrée-Anne Dion, présidente du Jeune Barreau de Montréal.

La 45e Clinique juridique tenue samedi et dimanche par l’organisation tente de démystifier cette relation avec les professionnels de la justice.

«Le but, c’est de montrer aux gens que ça peut être simple de s’informer, de parler avec un avocat (…) et de développer la confiance avec les gens», a-t-elle expliqué en entrevue avec La Presse Canadienne.

Que ce soit pour des questions concernant une augmentation de loyer, une situation de divorce ou encore des conflits de voisinage, les professionnels de la justice seront disponibles de 9 h à 16 h au 1 (844) 779-6232.

Ce sont plus d’une cinquantaine d’avocats et de notaires qui prodigueront ces conseils bénévolement. Me Dion s’attend à recevoir de 1000 à 2000 appels au courant du week-end.

« Depuis 2010, on considère qu’on a répondu à peu près à 24 000 appels », a-t-elle d’ailleurs précisé.

Situations du quotidien

Selon elle, le besoin est constant à chaque mouture de la clinique, qui se tient deux fois par année.

« Les gens vont poser beaucoup de questions en lien avec les situations qu’ils vivent dans leur quotidien, qui ne les affecte pas ponctuellement, mais qui reviennent beaucoup », a souligné Me Dion.

Car l’accès à la justice n’est pas toujours si simple, surtout quand plusieurs changements législatifs ont lieu.

« Des fois, les gens ne savent pas nécessairement où aller chercher l’information, a expliqué Me Dion. Des fois, aussi, on en entend parler à partir du moment où le changement entre en fonction, donc les gens n’ont pas la possibilité de se préparer. »

Les appels durent généralement de 15 à 20 minutes, mais si des sujets plus complexes sont abordés, il est possible que les avocats et les notaires fassent des suivis dans les semaines suivantes ou orientent les personnes vers des ressources régionales.

Et ce ne sont pas que les Québécois qui profitent de ces appels. Les avocats et les notaires y trouvent aussi leur compte, souligne Me Dion.

« On apprend de ça aussi. Des fois, ça nous permet de travailler nos connaissances et d’aller vers des sujets qui sont dans notre domaine, mais qu’on n’a pas eu à explorer dans notre passé », a-t-elle indiqué.

« C’est vraiment bien de voir de quelle façon on peut aider les gens plus directement, c’est gratifiant de voir qu’on peut aider quelqu’un et de peut-être faire une différence », a-t-elle ajouté.

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Rimouski-Forestville : prêt à lever l’ancre, mais toujours en attente

Nous voilà en octobre 2025. Aura-t-on enfin droit à un dénouement favorable dans le dossier de la traverse Rimouski–Forestville ?

L’opinion de Robin Lebel

Le promoteur derrière le projet de relance, Louis-Olivier Carré, président-directeur général des Industries Rilec de Rimouski, m’a accordé un peu de temps pour faire le point sur ce dossier qui ne peut et ne doit plus s’étirer.

En abordant la question des délais, monsieur Carré est allé droit au but. Le ton employé ne laissait pas de place au doute : il y a urgence. Comme il l’explique, le dossier est prêt, tout est en place, il ne manque que l’engagement des élus, qui doit maintenant se traduire en actions concrètes.

« Le futur maire de Rimouski doit se positionner clairement. Les municipalités des deux rives doivent croire en leur corporation et lui donner les moyens d’agir au bénéfice des citoyennes et citoyens. La traverse est un projet structurant et doit être portée par tous », explique-t-il. 

Une affiche sur les bureaux de la traverse indique le retour du service en 2026. (Photo Le Soir-ca – Annie Levasseur)

Combien de fois les utilisateurs ont-ils été frustrés par la gestion du F.-A.-Gauthier ? Tantôt en cale sèche, tantôt à l’arrêt à cause d’un bris ou encore paralysé par des conflits de travail. Même les grévistes, parfois, ont tenté de soutenir une clientèle prise en otage par ces déboires à répétition.

Les camionneurs, eux, doivent trop souvent faire le détour par Québec pour assurer l’approvisionnement essentiel, se retrouvant ensuite coincés sur le quai de Tadoussac dans l’espoir que les traversiers remplissent leur mandat.

Le problème est entier. La solution, elle, est sur la table, avec un entrepreneur privé prêt à relancer la desserte Rimouski–Forestville avec un traversier fiable, constant et complémentaire au réseau existant.

Navire construit en Grèce

Le navire proposé, un traversier de 265 pieds de long et 52 pieds de large, serait construit en Grèce. Il offrirait un grand confort et une stabilité accrue, même par vent fort. En service de mai à octobre, il pourrait accueillir jusqu’à 90 véhicules et 300 passagers, pour une traversée d’un peu moins de deux heures.

Le navire réservé par Louis-Olivier Carré. (Photo archives)

D’accord, nous n’aurons pas l’autoroute 20 avant plusieurs années. Mais pouvons-nous au moins obtenir un service de traversier à la hauteur des besoins démontrés depuis plus de 20 ans, lorsque le catamaran assurait la liaison entre les deux rives ? Il faisait le travail, certes, mais ce que Rilec met aujourd’hui à notre portée est d’un tout autre calibre.

Est-il trop tard pour en faire un enjeu politique ? Il ne reste que sept mois avant le lancement du projet. Le moment est venu d’envoyer un signal fort. Il faut que nos élus adoptent une position claire et que le gouvernement reconnaisse que des traverses privées, comme Rimouski–Forestville et Trois-Pistoles–Les Escoumins, doivent faire partie de la solution dans l’offre de transport interrives au Québec.

Louis-Olivier Carré a investi énormément de temps et d’énergie dans ce projet qui lui tient à cœur. C’est un professionnel convaincu, qui sait où il va. Ne reste qu’à espérer qu’il soit enfin entendu.

Le temps file, vous savez. Un tel projet ne passera pas deux fois.

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Collision : une femme perd la vie à Gaspé

Une femme a finalement perdu la vie et un homme a été gravement blessé lors d’une collision automobile survenue à Gaspé, jeudi (16 octobre), vers 15 h.

Par La Presse Canadienne

Les policiers de la Sûreté du Québec de la MRC de La Côte-de-Gaspé ont été appelés à se rendre à l’intersection de la montée de Sandy Beach et du parc industriel.

Selon les premières informations, deux véhicules se sont percutés après qu’un des deux conducteurs a omis d’effectuer son arrêt obligatoire. Le premier véhicule aurait happé latéralement le second.

À l’arrivée des agents de la paix, les deux occupants d’un des véhicules présentaient des blessures graves et ont été transportés à l’hôpital.

Si le conducteur du véhicule a subi un choc nerveux, la passagère a néanmoins succombé à ses blessures. La SQ mène une enquête afin d’établir les causes et circonstances entourant le drame.

« Un conducteur et sa passagère ont subi des blessures graves et ont été transportés au centre hospitalier. On craint pour la vie de l’une de ces deux personnes », expliquait plus tôt la sergente et porte-parole de la Sûreté du Québec, Marythé Bolduc.

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Les élections municipales : seulement pour les plus vieux ?

C’est bien documenté, les élections municipales attirent surtout les électeurs d’un certain âge. Un militant qui travaille pour un candidat à la mairie de Rimouski, et qui préfère conserver l’anonymat, affirme que ses efforts pour attirer le vote des électeurs visent d’abord et avant tout, en ce moment, les personnes âgées.

« Les 18-35 ans, et même les gens autour de la quarantaine, s’intéressent très peu à la politique municipale, dont on raconte que c’est le pouvoir le plus proche des citoyens. »

Selon ce militant, la lutte sur le terrain se fait surtout auprès des électeurs de 50 ans et plus. On sait que les personnes retraitées et les aînés ont davantage le temps et l’habitude de voter dans ce genre d’élections.

Plus encore, les Centres pour personnes âgées (RPA) deviennent des endroits idéals pour qui veut séduire une clientèle électorale en « captivité ». Souvent, ces personnes peuvent même voter sur place, dans leur lieu de résidence.

Alors, comment attirer les jeunes pour qu’ils participent à la vie démocratique comme électeurs et aussi comme candidats ? Le logement, les voies de circulation, les zones sportives, les activités culturelles, la vie sociale…

Des répercussions sur tout le monde

Les dossiers qui seront traités par les élus, après les élections du 2 novembre, auront des répercussions sur les jeunes tout autant que sur les plus vieux, sinon davantage.

Selon nous, c’est la responsabilité de chacun de faire l’effort de participer au processus démocratique. Or, les candidats aussi doivent trouver les moyens d’attirer l’attention et de convaincre cet électorat qui aura à vivre longtemps avec les décisions politiques des plus vieux.

Aux élections de 2021, seulement 44% des électeurs ont utilisé leur droit de vote dans la capitale régionale.

Un total de 17 316 votes valides sur 39 571 électeurs pourtant inscrits. Voter, c’est non seulement une responsabilité, un devoir diront certains, mais c’est aussi un avantage qu’on a par rapport à d’autres régimes politiques.

Allez ! Aux urnes jeunes citoyens !

Harold Michaud, citoyen du district Nazareth

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Une collision fait un mort à Matapédia

Une collision entre une voiture et un camion lourd a fait une victime, mercredi après-midi, à Matapédia. L’accident est survenu vers 13h30 sur la route 132, près du chemin McDavid.

Par Nelson Sergerie- Le Soir.ca

Une voiture qui circulait en direction Est aurait dévié de sa voie et est entrée en collision avec le véhicule lourd venant en sens inverse.

La voiture a quitté la chaussée pour se retrouver dans un fossé et a pris feu. Son conducteur, qui était seul dans le véhicule, a été éjecté. Son décès a été constaté sur place.

Le conducteur du camion remorque a subi des blessures légères. La route 132 a été fermée le temps que les policiers spécialisés en accident fassent leur enquête.

Aucune hypothèse n’est émise pour le moment pour expliquer la tragédie. La Sûreté du Québec n’est pas en mesure d’identifier la victime et sa provenance à ce moment-ci.

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La seule véritable amélioration à la 132… c’est de compléter la 20

J’ai déjà publié deux opinions dans des médias écrits sur le sujet. Le premier portait sur l’absurdité de construire une autoroute conçue pour concentrer presque tout le transport des biens par camion, tout en laissant de côté la voie maritime et le rail, puis de ne même pas la compléter.

Lettre ouverte de Denis Marcoux, ex-maire de Saint-Simon-de-Rimouski

Et le plus incohérent, c’est que le tronçon manquant ne se trouve pas à l’une des extrémités, mais un 47 km absent entre deux grands centres, forçant ainsi toute la circulation lourde à se détourner par la campagne et des zones habitées.

Le second article concernait les recherches sur les sous-sols aux abords du fleuve qui ont eu lieu après l’effondrement de la 132 près de Saint-Fabien en 1976.

Les études ont démontré l’existence ici et là sur les deux rives du fleuve de dépôts d’argile sensible, un matériau qui semble solide, mais qui se liquéfie lorsque les charges deviennent trop lourdes ou sous de trop fortes vibrations.

Après que la 132 ait englouti des véhicules en ce décembre fatidique de 1976, d’autres glissements de terrain se sont produits ailleurs dont la cause semble être reliée.

Et dernièrement une partie de l’autoroute 40 s’est enfoncée près de Berthierville, et on peut se demander si le sous-sol instable y a contribué.

Une résidente de Saint-Simon-de-Rimouski nous faisait remarquer que la 132 s’était légèrement enfoncée depuis sa construction dans le secteur des tourbières, aux limites avec Saint-Fabien.

Certains m’ont accusé de faire une campagne de peur en divulguant ces données. Ce n’est pas mon intention. Je continuerai moi-même de circuler sur le 132 malgré tout.

C’est la route que nous avons, hormis les rangs de l’arrière-pays, pour nous rendre d’une ville à l’autre. Mon point est que la route 132 n’a jamais été conçue pour soutenir une telle circulation, ni en charge ni en quantité.

Voie de contournement ?

En tant que maire (sortant) de Saint-Simon-de-Rimouski, j’entends parfois des propositions visant à créer une voie de contournement afin de soulager la population du trafic infernal qui traverse la rue principale.

L’idée se comprend : les camions sont nombreux, bruyants et rendent la circulation difficile, au point que plusieurs habitants préfèrent éviter le secteur, surtout les enseignants avec des enfants.

Mais un tel projet ne se fait pas sans conséquences. Il faudrait procéder à des expropriations, peut-être sur des terres cultivées, ou encore traverser des zones de campagne, des boisés, voire des érablières.

De plus, pour être utile, cette voie devrait être conçue pour accommoder la même circulation lourde que celle d’une autoroute, autrement, on ne ferait qu’ajouter un simple chemin de campagne.

Or, cette solution ne fait que repousser le problème sans le régler. Si cette circulation demeure celle de la 20, alors c’est bien la 20 qu’il faut compléter, et non multiplier les détours au prix de notre territoire. Soyons cohérents!

Des membres du Comité pour l’autoroute 20 (Photo Le Soir.ca- archives)

Pour reprendre les paroles du premier ministre Legault : « Assez c’est assez! ». Manque-t-on d’argent? Mais pensez-vous qu’à un appel pour les services d’urgence que la municipalité regarde l’état de son budget avant de décider d’y répondre? Il y aurait du monde envoyé en prison si c’était le cas.

Cette situation aberrante qui perdure depuis des décennies doit cesser. S’il le faut, le gouvernement doit emprunter l’argent qu’il faut pour répondre à cette urgence.

La 132 a déjà été améliorée au fil des années, et d’autres améliorations sont prévues. Mais aucune de celles contemplées ne peut être considérée suffisante pour répondre aux exigences de cette circulation croissante sur l’autoroute 20.

En définitive, la seule véritable amélioration à la 132… c’est de compléter la 20.

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Débat électoral à la mairie de Rimouski [EN DIRECT]

Les trois candidats à la mairie de Rimouski, Guy Caron, Sébastien Bolduc et Sébastien Cyr, croisent le fer lors du débat électoral organisé par la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette (CCIRN), en collaboration avec Le Soir et FLO 96,5.

Les organisateurs espèrent que cet exercice démocratique contribuera à éclairer le choix des électeurs et à mettre en lumière les différences de vision et de priorités entre les aspirants à la mairie.

Après le débat, notre journaliste, Véronique Bossé, vous proposera son résumé des échanges avec les commentaires des trois candidats, Sébastien Bolduc, Guy Caron et Sébastien Cyr.

Pour visionner le débat électoral en direct, cliquez sur les liens!

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Une loi pour la parité : maintenant!

Quatre-vingt-cinq ans après l’obtention du droit de vote des femmes, des ex-parlementaires unissent leur voix dans un documentaire afin de partager leur souhait de voir le gouvernement Legault adopter une loi sur la parité avant l’élection de 2026.

L’opinion de Carol-Ann Kack

Avec l’annonce de la diminution de la place des femmes au Conseil des ministres à 12 femmes sur 30 sièges, nous sommes plusieurs à nous désoler de voir la parité prendre le bord. Cela peut sembler sévère comme constat, mais il s’agit d’un enjeu qui reste préoccupant.

Lorsque la parité n’est pas la tendance du moment ni le sujet d’intérêt des chroniqueurs politique, la prédominance de la représentation masculine dans les lieux de pouvoir semble toujours refaire surface, quoi qu’on en dise.

La parité n’est pas encore une norme établie, mais plutôt une avancée fragile sur laquelle on devra veiller ensemble.

Je sais que j’écris régulièrement de la place des femmes en politique et dans les lieux de pouvoir, mais à voir les commentaires que suscitent certaines de mes chroniques, il semble qu’il y a encore matière à discussion. Évidemment, le fait que je sois une femme, que je me sois présentée à deux reprises aux élections provinciales et que je côtoie des personnalités politiques dans les dernières années n’est pas étranger au fait que cela me préoccupe et que je considère que le sujet est encore d’actualité.

Je crois que l’on sous-estime fortement le fait que des inégalités existent, et c’est pourquoi il me semble que le sujet est loin d’être épuisé.

Lâchez-moi avec la compétence

« L’important c’est que la personne la plus compétente obtienne les fonctions, pas qu’elle soit choisie en fonction de son sexe ».

Derrière cette idée vient la prémisse « Que le meilleur gagne », mais le problème c’est qu’à compétences égales, les hommes sont plus susceptibles d’être contactés par les partis politiques pour être candidats, ou encore, de se présenter aux élections, et ce, pour plusieurs raisons.

Les femmes ne sont donc pas exclues par manque de compétence, mais plutôt en continuité de leur traditionnelle absence des milieux politiques.

Front commun pour la parité

La participation d’anciennes députées et ministres de tous les partis et qui met de l’avant la nécessité d’adopter une loi sur la parité au Québec a de quoi attirer notre attention. Je vous invite à en faire le visionnement.

Le film s’intitule Manifeste pour une loi sur la parité : des politiciennes prennent la parole. Initié par le Groupe Femmes Politique Démocratie, il est accessible gratuitement sur YouTube depuis peu.

Au-delà de s’entendre sur les iniquités existantes dans le système politique actuelle, les 17 ex-parlementaires qui participent au court-métrage, aussi différentes soient-elles (de Pauline Marois à Dominique Anglade, en passant par Émilise Lessard-Therrien, Marie-Ève Proulx, Méganne Perry Melançon ou encore Louise Harel), s’entendent de façon unanime que seule une loi sur la parité permettrait de protéger la représentativité de notre démocratie et d’assurer la présence des femmes en politique à long terme.

Dominique Anglade (Photo Facebook)

De la part de femmes provenant de tous les partis représentés à l’Assemblée nationale, on peut s’entendre que ce n’est pas une proposition radicale, mais plutôt une proposition nécessaire qui a le potentiel de faire consensus. Et ça, c’est rare en politique.

Appel à nos élus

Je souhaite en profiter pour lancer une invitation à nos députés provinciaux du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Le contexte politique et social actuel est tellement rude, il me semble que nous sommes dus pour de la fierté, pour une victoire.

Nous avons avec ce projet de loi la possibilité de faire une avancée notable : le genre de progrès qu’on est capable de faire au Québec et qui continuera de le distinguer du reste du Canada. Une avancée qui ne coûterait pratiquement rien à part du courage politique, et qui n’exigera de vous que d’être des actrices et acteurs de soutien à la mise en place d’un travail transpartisan qui permettrait l’adoption d’un tel projet de loi.

Êtes-vous prêts à faire partie de ceux qui rendront possible ce legs pour l’avenir du Québec?

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Football des Pionniers : Rimouski vs Mérici [EN DIRECT]

Après avoir profité d’une semaine de congé, les Pionniers de Rimouski retrouvent le terrain, ce dimanche 12 octobre, en visitant les Panthères du Collège Mérici dans la Ligue de football collégial division 3 du Québec.

Tout au long de la saison, vous pouvez suivre toutes les rencontres des Pionniers sur le site du Soir.ca.

Après l’affrontement, René Alary vous proposera son résumé de l’action, dans nos pages, avec les commentaires de l’entraîneur-chef Louis-David Goulet.

Pour visionner l’affrontement en direct, cliquez sur le lien ci-bas.

https://www.youtube.com/live/zOIFvh4PiEU

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