Le drame d’Amqui, où trois piétons ont trouvé la mort, relève-t-il d’un accident, d’une imprudence, ou plutôt d’un plan échafaudé par un homme frustré, hargneux, qui voulait avant tout tuer des « morveux » pour se venger de la société ?
Mis en face de ses nombreuses contradictions, Steeve Gagnon a explosé jeudi au palais de justice de Rimouski, sommant le juge de mettre un terme au procès et le jury de lui « câlisser 25 ans » de prison.
Après quatre semaines de procès, c’était finalement au tour de l’auteur du drame d’Amqui de prendre la parole. Steeve Gagnon a livré un témoignage décousu mercredi, émaillé de théories du complot sur le fentanyl, les Hells Angels ou encore des policiers corrompus.
Le gouvernement Legault a beau avoir remisé plusieurs projets d’infrastructure, il a présenté lundi sa vision d’un ambitieux projet pour « redonner l’accès au fleuve » dans l’est de Québec, suscitant un enthousiasme prudent.
Depuis des semaines, des témoins racontent comment l’attaque au camion-bélier d’Amqui a détruit des vies et traumatisé leur communauté. Or le carnage aurait pu être encore plus sanglant s’il faut en croire des vidéos à glacer le sang déposées au procès de Steeve Gagnon.
Le procès de Steeve Gagnon a déraillé mardi à Rimouski quand il s’en est pris verbalement à un médecin venu témoigner, en plus de sembler insulter le juge Louis Dionne. Le magistrat a dû renvoyer l’accusé en cellule et a suspendu l’audience pour retrouver « un climat plus serein ».