L’ex-PDG de la SAAQ Nathalie Tremblay affirme qu’elle avait toujours « confiance » en l’architecte de SAAQclic, Karl Malenfant, au moment de prendre sa retraite. Malgré tout, elle dit être « tombée en bas de [sa] chaise » au lancement catastrophique de la plateforme un an plus tard.

Le portrait du projet SAAQclic présenté au ministre François Bonnardel en 2021 n’était « pas clair » et n’indiquait pas le retrait de certains services d’abord prévus au contrat, a admis l’ex-PDG de la SAAQ, Nathalie Tremblay.

La SAAQ ignorait, au moment d’embaucher son nouveau responsable de l’informatique, Karl Malenfant, en 2013, qu’il avait été congédié en lien avec d’importants dépassements de coûts liés à un projet dont il était le responsable chez Hydro-Québec.

Beaucoup de chiffres, de sigles et de jargon bureaucratique. La commission Gallant sur le fiasco de SAAQclic paraît parfois décousue et dure à suivre pour ceux qui n’y sont pas rivés à longueur de journée. Elle entendra, en cette semaine cruciale, les témoignages de l’ancienne PDG Nathalie Tremblay et de l’architecte du projet Karl Malenfant. La Presse vous offre un petit glossaire pour vous aider à vous y retrouver.

La commission Gallant, qui enquête sur le fiasco SAAQclic, se voit forcée de suspendre ses travaux après avoir reçu une « masse » d’information à la suite de la décision de la SAAQ de lever le secret professionnel de ses avocats.

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) savait que le lancement de SAAQclic entraînerait des bouleversements dans sa comptabilité puisqu’il s’était produit le même phénomène lors d’une phase préliminaire du projet. Or, elle est tout de même allée de l’avant et en paie encore le prix.

Un garçon en rémission d’un cancer et sa mère ont été mis en joue et couchés au sol, à leur sortie de l’hôpital, par des policiers qui avaient faussement identifié leur véhicule comme ayant été volé. Cette bavure a été causée par les ratés de la plateforme numérique SAAQclic, dont la mise en service a été chaotique et dont la facture a explosé.

Face à l’échec du lancement de SAAQclic, un « plan de conscription » a été déployé chez les employés de la SAAQ pour aider dans les points de service où des « débuts d’émeutes » étaient observés à l’hiver 2023.

Non seulement la SAAQ n’envisageait pas de turbulences majeures avec le lancement de SAAQclic, mais elle prévoyait même un moins grand achalandage dans ses points de service.

Des programmeurs recrutés en Inde pour travailler à la confection de la plateforme SAAQclic ignoraient ce qu’était la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Le grand responsable du virage numérique de la Société de l’assurance automobile du Québec, Karl Malenfant, sera appelé à témoigner à la commission Gallant dans la semaine du 15 septembre, à Québec.

L’ex-PDG de la SAAQ Denis Marsolais aurait-il menti à la commission Gallant ? La question se pose à la lumière du témoignage de l’ex-bras droit de François Legault, qui a descendu en flammes la version du haut fonctionnaire, livrée au printemps dernier.

François Legault a attribué la responsabilité ultime du fiasco SAAQclic à ses ministres des Transports, Geneviève Guilbault et François Bonnardel, déplorant également avoir été maintenu dans le noir quant à l’ampleur réelle de l’explosion de la facture pour le développement de la plateforme. « J’aurais dû le savoir. On aurait dû m’informer », a affirmé le premier ministre devant la commission Gallant.

Le ministère de François Legault avait été informé un an avant que n’éclate la controverse que le contrat et tous les extra octroyés au fournisseur de SAAQclic avaient été dépensés même si le virage informatique de la SAAQ n’était toujours pas complété.